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15 juillet 2025
INVASION D’OISEAUX DANS LA VALLEE, 1000 HA DE RIZ DETRUITS
Les promesses de belles récoltes dans la filière riz, annoncées il y a quelque temps dans la vallée du fleuve Sénégal, risquent d’être tout simplement un mirage, si l’on n’y prend garde.
Les promesses de belles récoltes dans la filière riz, annoncées il y a quelque temps dans la vallée du fleuve Sénégal, risquent d’être tout simplement un mirage, si l’on n’y prend garde. Des milliers d’oiseaux granivores, qui ont envahi les périmètres agricoles, ont déjà détruit près d’un millier d’hectares. Suffisant pour que les producteurs, la Saed et le Ddr, tirent la sonnette d’alarme. L’Etat venu en appoint a sollicité l’intervention d’un avion mauritanien pour minimiser les dégâts.
Il y a quelques semaines, les producteurs de la vallée avaient tiré la sonnette d’alarme lors d’une tournée d’évaluation de la campagne de contresaison sèche chaude. Alors que beaucoup d’acteurs se félicitaient de l’augmentation des superficies emblavées et d’une éventuelle augmentation de la production de riz, ces producteurs avaient attiré l’attention de l’Etat sur la nécessité de sécuriser la production face aux risques d’attaques des oiseaux granivores. Leurs craintes ont été confirmées ces derniers jours, avec des nuées d’oiseaux qui ont envahi les zones de culture et attaqué presque toutes les spéculations. Suite aux différentes alertes qu’ils ont lancées, le Directeur général de la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta (Saed) et le Directeur régional de développement rural (Drdr), Amadou Baldé, ont effectué une tournée dans des périmètres pour constater l’ampleur des dégâts et organiser la riposte.
Au terme de cette visite, le Dg de la Saed, Aboubacry Sow, a fait savoir en effet, qu’il y a une pression aviaire extrêmement importante dans la vallée. Il a souligné que pendant la contresaison sèche chaude, des superficies exceptionnelles ont été mises en valeur dans la vallée où au total plus de 50 000 ha, toutes spéculations confondues, ont été emblavés, sur lesquels il y a 49 500 ha effectifs de riz. Ce qui, selon le Dg de la Saed, reste important aussi bien en termes de mise en valeur, qu’en termes de productions attendues, si on arrive à sécuriser la production. Cela, via une lutte efficace contre les oiseaux granivores qui peuvent créer beaucoup de problèmes, souligne-t-il.
Dans ce sens des dispositions sont en train d’être prises, à en croire Aboubacry Sow.
La Mauritanie à la rescousse des producteurs
Le gouverneur de Saint-Louis a été aussi impliqué, selon le Dg de la Saed, qui a fait savoir que ce dernier les a informés que l’avion de lutte anti acridienne de la Mauritanie survole aussi le territoire sénégalais dans le cadre de ses opérations de lutte. En plus de cela, la Saed a pris des dispositions particulières en utilisant des drones dont les essais n’ont pas été certes concluants, mais seront corrigés. D’autres tests seront effectués avec les drones, informe Aboubacry Sow, qui estime qu’à défaut de ça, le Sénégal doit se doter d’un moyen autonome de lutte.
Le chef du service régional du développent rural a de son côté fait savoir que le comité de lutte anti aviaire, composé du Comité interprofessionnel de la filière riz (Ceriz), des producteurs et d’autres organisations, a fait beaucoup de sorties pour prendre en charge la situation. Des rencontres ont été aussi organisées avec des producteurs mais aussi avec la partie mauritanienne.
Amadou Baldé a indiqué que la Direction de la protection des végétaux (Dpv) a organisé déjà 102 sorties dans les départements de Dagana et Podor. Il a toutefois reconnu que les résultats escomptés n’ont pas été obtenus à cause de la forte pression aviaire provoquée par l’augmentation fulgurante des superficies emblavées. M. Baldé souligne par ailleurs, que le Covid-19 a rendu difficile la coordination de la lutte commune que les deux pays ont l’habitude de faire face aux oiseaux granivores. Il a cependant expliqué que grâce à l’intervention du président de la République et du ministre de l’Agriculture, un avion de l’Armée mauritanienne fera des interventions en terre sénégalaise dans les zones dortoirs des oiseaux. Cela ne signifie pas, selon le Drdr, que le Sénégal n’a pas de moyens, car il dispose de deux avions qui sont tombés en panne. Des engins qui, d’après le Drdr, doivent être remis en marche pour sécuriser la production.
«JE NE PEUX DIRE QUE DU BIEN DU LOSC»
Moussa Sow a marqué l’histoire de Lille et son nom reste toujours associé à la folle saison 2010-2011, marquée par le doublé historique des Dogues (Coupe, championnat)
Moussa Sow a marqué l’histoire de Lille et son nom reste toujours associé à la folle saison 2010-2011, marquée par le doublé historique des Dogues (Coupe, championnat). Meilleur buteur de Ligue 1 cette saison (25 buts), l’ex-international sénégalais avait largement contribué à ce beau parcours du LOSC. Sur le site officiel du club, le joueur de 34 ans qui évolue en Turquie (Ndlr, il joue Gaziantep Futbol Kulübü) est revenu sur les plus beaux moments de son passage lillois.
LE DOUBLE HISTORIQUE LILLOIS
«Je n’oublierai jamais. On avait un groupe excellent, des supporters magnifiques, un club structuré. Je ne peux dire que du bien du LOSC. C’est un club qui détient une place très importante dans ma carrière».
SON BUT FAVORI CHEZ LES DOGUES
«Mon retourné face à l’Olympique Lyonnais en 2010-2011 (sourire). C’est sûrement mon plus beau but au LOSC, même s’il y en a eu d’autres comme contre Auxerre (saison 2010- 2011). Mais face à l’OL qui, en plus, est à l’extérieur, c’est mon préféré. Je peux même le raconter ! On commence en attaque placée à gauche, on passe à droite. Mathieu Debuchy centre, un Lyonnais dévie et… le ballon m’arrive, j’arme mon retourné et les filets tremblent… Un super souvenir».
LA FORCE DU LOSC VERSION 2010-2011
«Je retiens surtout une chose : l’accueil que j’ai eu lorsque je suis arrivé en provenance du Stade Rennais (juin 2010). Déjà lorsque j’évoluais en Bretagne, le LOSC était une équipe qui faisait de très bonnes choses. J’ai été super bien accueilli, le groupe vivait bien, le groupe rigolait. Même dans la difficulté, nous étions soudés. C’est ce qui faisait notre force, cette capacité à relever la tête ensemble».
REGARD SUR L’EVOLUTION DU CLUB
«Je suis très content de voir ce que fait le LOSC aujourd’hui. Mais je ne suis pas surpris. Ils doivent continuer pour passer un cap sur la scène européenne. Le plus important, c’est de les voir se battre chaque année pour la Coupe d’Europe. Ils vont progresser et je pense qu’ils vont réaliser de bonnes performances au fur et à mesure. Aujourd’hui, le club prend une autre dimension. Le Président est très fort, il y a un très bon entraîneur, le groupe vit bien avec de très bons jeunes et de l’expérience… J’espère que ça va continuer longtemps. Le LOSC est un très grand club français».
LE BUTEUR OSIMHEN
«Victor Osimhen est un excellent joueur de football. Il m’a surpris ! Il est bon devant le but, face au jeu. En plus, il va très vite. Il marque beaucoup de buts. J’espère qu’il va continuer sur sa lancée et confirmer».
UN CONSEIL AUX SUPPORTERS
«Merci aux supporters pour ma saison et demie au LOSC. Merci de m’avoir soutenu dans les bons et les mauvais moments. Merci d’avoir été là pour nous, pour le groupe. C’était important pour nous, notamment en 2010-2011. Continuez à être derrière vos joueurs. Ils ne lâcheront rien et donneront tout pour le club. Allez les Dogues !»
«CE N’EST QUE DE LA DIVERSION»
Convoqué hier par le commissaire de police du Point E pour l’auditionner sur un vol de portable, le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, parle de diversion. Il accuse des hauts fonctionnaires de l’Etat de vouloir brader le littoral.
Convoqué hier par le commissaire de police du Point E pour l’auditionner sur un vol de portable, le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, parle de diversion. Il accuse des hauts fonctionnaires de l’Etat de vouloir brader le littoral.
Le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, se veut formel. Sa convocation d’hier par le commissariat de police du Point E au sujet d’un vol de portable cache d’autres raisons qui, selon lui, seraient liées au bras de fer qu’il a engagé contre le bradage du littoral. «Je suis venu répondre à une convocation, mais ce n'est que de la diversion, de la provocation. Alors qu'on parle d'une affaire de 4 000 m2 donnés de manière illégale sur le Domaine Public Maritime, on me convoque ici pour un soi-disant vol de téléphone portable et pour violence exercée sur des agents. Ici, il est question d’une assiette fiscale qui vaut 4 milliards Fcfa», renseigne-t-il avec véhémence avant de rappeler que le domaine public maritime est inaliénable.
Et la commune de Mermoz Sacré-Cœur, prévient-il, prendra toutes les dispositions pour préserver cet espace. Très en verve, Barthélémy Dias dit être en face d’une bande de malfaiteurs. «Mais des conseils juridiques de la commune porteront plainte contre tous les fonctionnaires de l’Etat qui se sont permis de verser dans ce dossier en faisant du faux», clame le bouillant édile de Mermoz.
A l’en croire, personne ne peut brandir un dossier sur le domaine public maritime, de surcroît sans aucune mise en valeur. «La recréation est terminée à Mermoz, nous nous battrons avec toutes les populations pour la sauvegarde du littoral. Nous n’accepterons pas le pillage du littoral et nous nous battrons pour les générations futures», tranche le maire Barthélémy Dias.
«L'ÉTAT A COMMIS UN MEURTRE SUR NOTRE LITTORAL»
Suite à la convocation du maire de Mermoz Sacré-Cœur Barthélémy Dias par la police, l'ancien député Cheikh Oumar Sy a sorti un communiqué pour dénoncer cette décision.
Suite à la convocation du maire de Mermoz Sacré-Cœur Barthélémy Dias par la police, l'ancien député Cheikh Oumar Sy a sorti un communiqué pour dénoncer cette décision. Il assimile cette démarche à une forme d'intimidation de la part de personnalités et du gouvernement qui violent et bradent criminellement le littoral.
Après des années de contestations contre le bradage du littoral, le maire de Mermoz Sacré-Cœur a repris le combat. En effet, Barthélémy Dias s'est rendu avant-hier sur la corniche pour arrêter la construction d'une résidence de 4000 m2 appartenant à une seule personne. Ce qui lui a valu une convocation devant la police. Cependant, il peut compter sur le soutien de certains membres de la société civile qui adhèrent à son combat. Parmi eux, l'ancien député de Bés Du Niakk, Cheikh Oumar Sy, qui pense que «la logique derrière la convocation du Maire de Mermoz Sacré-Cœur, M. Barthelemy Dias, entre dans une démarche d'intimidation de personnalités qui, avec la complicité de l'État, violent et bradent criminellement le littoral. Les textes sont clairs : seul le président de la République est en mesure de déclasser le Domaine Public Maritime».
En dehors du Président Léopold Sédar Senghor, poursuit l’ancien parlementaire, «tous les trois derniers présidents ont participé à la détonation de notre littoral et de notre bien commun en distribuant à des hommes d'affaires de toute obédience, des présidents de République (en exercice ou à la retraite), des Sénégalo-libanais (pas au sens de la stigmatisation mais au sens de la communauté), des ministres, des juges, des magistrats, des marabouts et proches des espaces sur un lieu dont chaque Sénégalais à le droit de bénéficier de l'accès : la mer!»
Pour Cheikh Oumar Sy, il est incompréhensible qu'une personne puisse, parce qu'elle a une proximité avec le chef de l'Etat, entrer en possession par simple signature de plus de 3 600 m2 sur le DPM. «C'est une injustice foncière, sociale, sanitaire et économique sans commune mesure. Des fonctionnaires, de braves citoyens qui travaillent dur durant toute leur vie peinent à entrer en possession légalement d'une parcelle de 150 m2», tranche-t-il. Dès lors, il considère qu'au même titre que le meurtre de George Floyd aux Etats-Unis par asphyxie, «l'État a commis et continue de commettre un meurtre sur notre littoral. Nous rappelons aux autorités notre détermination à préserver ce qui en reste. Nous rappellerons au quotidien à ceux et celles qui se sont appropriés notre littoral qu'ils nous asphyxient en nous privant de l'accès à la mer et qu'ils nous tuent à petitfeu. A chacun sa conscience et au Peuple son combat pour la justice etl'équité». Audelà de la plainte qui est en cours de finalisation contre l'Etat, Cheikh Oumar Sy annonce qu'une grande coalition pour la défense des intérêts publics, «Samm Liniu Bokk», est en gestation.
LE GOUVERNEMENT CEDE A LA PRESSION DES TRANSPORTEURS
Macky Sall veut apaiser les inquiétudes des transporteurs qui sont restés près de trois mois sans travail, suite aux mesures restrictives prises par le gouvernement pour freiner la propagation du coronavirus
Macky Sall veut apaiser les inquiétudes des transporteurs qui sont restés près de trois mois sans travail, suite aux mesures restrictives prises par le gouvernement pour freiner la propagation du coronavirus. Après le vent de contestation des chauffeurs hier, de part et d’autre dans le pays, le président de la République a instruit le gouvernement à réfléchir avec les acteurs sur les conditions de la levée des mesures de restrictions, dans les prochains jours.
La révolte des transporteurs a payé. Leur mouvement d’humeur dans différentes localités du pays, Thiès, Touba, Mbacké etc., a eu l’effet escompté. Ils ont brûlé des pneus, exigeant la reprise du transport interurbain. Hier, en réunion du Conseil des ministres, le président de la République a appelé les populations à veiller au respect scrupuleux des règles établies dans le cadre de l’état d’urgence et de la lutte contre la pandémie de la Covid-19. Confirmant la stratégie d’assouplissement graduel des mesures restrictives liées à la pandémie de la Covid-19, le chef de l’Etat a instruit les ministres en charge des Transports terrestres et aériens, en relation avec le ministre de l’Intérieur, de travailler avec les partenaires du secteur des transports, à la levée des restrictions selon des modalités à convenir.
Pour calmer leurs ardeurs, Macky Sall ne s’est pas limité là. Il a décidé, dans cette perspective, d’affecter une enveloppe de trois (3) milliards Fcfa aux opérateurs des transports terrestres. D'ailleurs les ministres Aly Ngouille Ndiaye et Oumar Youm tiennent une conférence de presse ce matin à cet effet. Abordant un autre point complexe, celui de la réouverture des classes, le président de la République a informé le Conseil du report de la reprise des enseignements et apprentissages dans les établissements d’enseignement publics et privés, initialement prévue le 02 juin 2020. Il a, à ce titre, réitéré ses remerciements, ses encouragements et son soutien à l’ensemble des acteurs impliqués pour leurs appuis et concours respectifs.
Le chef de l’Etat a particulièrement salué l’engagement patriotique exceptionnel des enseignants qui œuvrent, avec exemplarité, à la réussite scolaire des apprenants et à la performance du système éducatif. Le président de la République a par ailleurs indiqué aux ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, la nécessité, d’une part, de définir les modalités de redémarrage des activités pédagogiques dans les écoles, universités et établissements d’enseignement supérieur publics et, d’autre part, de renforcer l’accompagnement de l’Etat au fonctionnement adéquat des établissements privés.
«IL Y A UNE RUPTURE DE CONFIANCE ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES POPULATIONS»
Selon Babacar Diop, les manifestations notées hier soir dans plusieurs quartiers de Dakar résulteraient de la démission des autorités, dans une situation de crise sanitaire
Les manifestations notées hier soir dans plusieurs quartiers de Dakar résulteraient de la démission des autorités, dans une situation de crise sanitaire. C’est du moins l’avis du Dr Babacar Diop, secrétaire général de Forces démocratiques du Sénégal (Fds).
La descente hier des jeunes de Dakar dans la rue pour réclamer la levée des mesures liées au couvre-feu n’est point une surprise pour Dr Babacar Diop. A en croire le leader des Fds, cette situation était prévisible. «Il fallait s’y attendre car aujourd’hui, il y a une rupture de confiance entre le gouvernement et les populations, mais surtout les couches vulnérables», a-t-il indiqué sur les ondes de la «Rfm».
Selon M. Diop, la nébuleuse notée dans la distribution des vivres constituerait un élément déclencheur de cette révolte qui ne serait qu’à ses débuts. «Dès le début de la pandémie, le gouvernement avait mis en place la Force Covid 19, a mobilisé plus de 1000 milliards Fcfa, dont 69 milliards pour soutenir les familles vulnérables. Ce qui a été appelé aide alimentaire d’urgence. Et depuis deux mois, les familles vulnérables attendent. Et jusqu’à présent, Mansour Faye et son ministère sont incapables de faire parvenir cette aide à ceux qui sont dans cette pauvreté», s’emeut-il.
A l’en croire, ce qui devait être une bouée de sauvetage pour les démunis servira finalement à remplir les poches d’une minorité. «Cela signifie que le gouvernement n’a pas dit la vérité aux Sénégalais. Et c’est la raison pour laquelle, je dis que la Covid-19 tue, mais elle enrichit aussi une caste de politiciens et d’affairistes. Et ces gens qui vivent dans la précarité ne peuvent plus continuer ainsi», indique M. Diop.
Le leader des Forces démocratiques du Sénégal (Fds) n’a pas ménagé le président de la République, Macky Sall, qui est dans le viseur de plusieurs Sénégalais depuis quelques jours. «Au cœur de cette crise aussi, il y a la crise de direction. Ce pays n’est pas gouverné. L’absence d’un capitaine crédible qui indique la direction à suivre. Il y a de cela quelques jours, des manifestions ont eu lieu pour la réouverture des mosquées. Et le Président a, par la suite, décidé d’ouvrir les mosquées et les écoles. C’est le cafouillage total, un pilotage à vue. Nous avons aussi assisté au convoyage des enseignants qui a été celui aussi du virus. C’est scandaleux, ce qui se passe dans ce pays», a ajouté Dr Babacar Diop.
LE HANDBALL, L’ATHLETISME ET LE CANOË CAYAK EN MODE COVID
Le quotidien des fédérations sportives n’est pas les plus reluisants à ces temps de crise sanitaire de la Covid 19 qui affecte tous les segments.
Le quotidien des fédérations sportives n’est pas les plus reluisants à ces temps de crise sanitaire de la Covid 19 qui affecte tous les segments. Avec l’arrêt forcé des compétitions aussi bien au niveau national qu’international, ces structures sont pour la plupart réduites à sursoir à leurs programmes et à certaines de leurs principales activités. En attendant un retour envisagé mais qui semble de plus en plus hypothétique, les dirigeants des fédérations sénégalaises de Handball, d’athlétisme ou encore de Canoë-Kayak, en mesurent l’impact au niveau de la pratique sportive mais aussi des finances mises à l’épreuve après les pertes financiers subies dans les investissements.
CHERIF NDIAYE SECRETAIRE GENERAL DE LA FEDERATION SENEGALAISE DE HANDBALL : «C’est beaucoup d’argent perdu»
Al’arrêt depuis l’apparition de la pandémie de la Covid 19, le handball sénégalais ouvre une fenêtre pour une reprise des compétitions au cours des prochains mois. Selon Cherif Ndiaye, secrétaire général de la FSHB, cette reprise reste toujours conditionnée par la levée de certaines contraintes qui sont encore loin d’être réunies. «Le handball subit la crise comme les autres disciplines sportives. Nous restons confinés. Nous allons au siège de la Fédération pour exécuter les affaires courantes. Mais ça commence à bouger. Les programmes sont refaits au niveau continental et international. Même si au Sénégal, il y a une difficulté. On voudrait bien reprendre, mais il y a la contrainte liée aux problèmes de transport et pour le déplacement des équipes. On n’a pas encore trouvé de solutions pour une éventuelle reprise. Si la siuation se décante, le couvre-feu levé, le transport interurbain rétabli, on pourrait redémarrer. Les conditions ne sont pas réunies, on est obligés de réfléchir très tôt sur la prochaine saison et revenir à notre organisation d’antan», a-t-il soutenu. Contrairement au football où l’angoisse des salaires a été un moment palpable, le salaire du handballeur n’a pas été mis sur la table après l’arrêt des compétitions nationales. «Pour les compétiteurs, le handball n’a pas de professionnels comme les autres disciplines. Nous n’avons que deux à trois équipes. Il y a l’équipe militaire qui paie ses joueurs, les autres sont payés à la tâche», répond le responsable fédéral. Au niveau international, le handball sénégalais espère également se mettre à jour après le nouveau calendrier établi par la Confédération africaine de handball. «Au niveau international, on a commencé à reprogrammer les compétitions. La Cahb a sorti un nouveau calendrier pour démarrer ses activités au mois d’octobre. Sur le plan international, il aura des compétions qui sont reportées au début de l’année 2021». Impacté sur le plan financier, le handball compte sur un appui financier qui lui permettra d’entrer dans les fonds. «Nous avons déjà fait des dépenses au niveau des compétitions auxquelles le handball sénégalais devrait participer. Cette année, nous avons deux équipes qui devraient prendre part à la compétition de la zone 2, une équipe qui devrait se rendre en Colombie et une équipe en Espagne. On avait déjà payé les billets, les frais d’hôtels et les regroupements. Avec l’annulation des compétitions internationales, c’est beaucoup argent perdu pour le handball sénégalais. Pour refaire les regroupements, il faut refaire les stages. L’Etat devrait nous soutenir pour au moins pour permettre de faire aux dépenses», soutient-il.
SARA OUALY PRESIDENT FEDERATION SENEGALAISE D’ATHLETISME : «On est plus impactés au niveau sportif»
L’athlétisme fait partie des disciplines frappées par la mise en veilleuse de ses compétitions. Avec l’arrêt de ses activités, cet impact s’est mesuré par un chamboulement de son programme établi en vue des grands rendez-vous internationaux. «Comme toutes les disciplines, nous avons mis en veilleuse nos entrainements et nos compétitions. On est plus impactés au niveau sportif notamment dans la recherche des qualifications en direction des championnats d’Afrique et des JO de 2022 à Tokyo. Nous avons aussi un athlète international qui aspire à réaliser ses minimas. C’est un jeune qui est au centre africain de développement. L’athlétisme sénégalais a beaucoup misé et investi sur Louis François Mendy», confie Sara Oualy, président de la fédération sénégalaise d’athlétisme. Le patron de la première discipline olympique sénégalaise estime que sa discipline n’a pas trop souffert d’impact. «Sur le plan financier, proprement dit, nous ne sommes pas trop impactés. Il faut dire qu’au niveau de nos compétitions, les entrées ne sont pas payantes. On ne peut donc pas parler de manque à gagner. Sauf quand on organise nos championnats nationaux. Il y a quelques partenaires qui nous accompagnent en termes de ressources financières. C’est un petit manque à gagner», relève-t-il. Pour la reprise, le président de la FSF a fixé le cap au mois d’octobre et novembre. «On compte reprendre les entraînements au mois de novembre. On ne peut pas reprendre aussitôt après les compétitions. Car, l’athlétisme à son rythme. Il faut s’entraîner au mois un à deux mois pour monter sur le tartan. Si on redémarre au mois d’octobre, il faut compter reprendre les compétitions au moins de décembre», projette-t-il, avant de préciser : «l’athlétisme est un problème de rythme. Il faut s’entrainer et faire beaucoup de compétitions. Il faut répéter une performance à plusieurs reprises pour avoir le rythme et espérer progresser. Mais, un athlète qui ne fait pas beaucoup de compétitions, manque ce rythme. Finalement, cela aura une conséquence sur sa performance. Devant cette situation, les athlètes vont sur la plage ou rester dans leur maison à faire quelques mouvements de maintien. Parce que les parcs sont fermés, les salles de fitness aussi».
ADY FALL, PRESIDENT FEDERATION SENEGALAISE DE CANOE KAYAK ET AVIRON : «On risque de tout perdre si…»
S’il faudra encore entendre le début de l’été pour le démarrage effectif de sa saison, l’horizon n’est pas dégagé pour la discipline du Canoë Kayak et Aviron. Du moins au niveau de son programme international qui, à l’image de nombres de disciplines, a subi le diktat de la pandémie de la Covid 19 entraînant la remise en cause de ses rendez-vous internationaux. «La pandémie impacte pour le moment après avoir raté les compétitions internationales notamment les championnats du monde, le tournoi continental de qualifications olympiques pour le canoë. Il devrait se tenir en France, au mois de mars mais il est reporté, il y a les championnats de para-canoë pour les handicapés qui devraient se tenir au Nigeria. Si la crise sanitaire perdure, nous risquons d’être forclos pour nos programmes des Jeux de la Jeunesses. Pour les jeux olympiques de Tokyo renvoyé en 2021. Pour ce qui est des qualifications, ce sera au début du mois de janvier prochain. Cela veut dire que tout le travail que nous avons élaboré depuis un an est presque vain», relève Ady Fall, président de la Fédération sénégalaise de canoë-kayak et d’Aviron. Le responsable fédéral n’a pas hésité de parler de manque à gagner et de pertes. «Mais sur le programme des Jeux olympiques, il est important pour nous car, nous avons décroché des partenaires qui nous accompagnaient depuis un an. Nous étions en discussion avec les partenaires à savoir le CNOSS mais aussi la solidarité olympique bien sûr. Sans occulter la fédération mondiale de canoë- Kayak et d’aviron notamment avec des conférences vidéos. Nous y avions participé avec le CNOSS et les partenaires. Nous allons voir est ce que nous pouvons dérouler encore en termes de programmes ? Mais, il y aura un manque à gagner si on ne respecte pas les délais au mois de novembre prochain. On risque de tout perdre. Toutes ces compétitions vont impacter sur notre programme que l’on avait commencé au mois de janvier déjà. Il y a les perspectives pour les jeux Olympiques, on avait un programme arrêté depuis janvier 2019. On devrait le terminer en décembre passé», renseigne-t-il. Devant cette donne, le président Fall a l’œil rivé sur une qualification et espère un appui financier de l’Etat. «Nous travaillons en perspective des Jeux olympiques. Le canoë sénégalais a toujours eu la chance depuis 2008 d’avoir un ou deux représentants aux Jeux Olympiques. Nous y travaillons. Nous avons raté la première manche au Maroc pour les Jeux africains. On a une deuxième possibilité pour se qualifier avec des athlètes comme Yves Bourhis. En tant que fédération, nous aurions souhaité que l’Etat du Sénégal, à travers le ministre des sports qu’il continue de nous appuyer .La saison devrait s’ouvrir au mois de juin durant la période de chaleur. Les athlètes font comme tout le monde en restant chez soi et s’entraîner à sa façon», espère-t-il.
DES EXPERTS DE L’OMS ACCUSENT L’ETAT
Selon des experts de l’Organisation mondiale de la santé, le Sénégal y est mal pris depuis le début de la pandémie avec des réactions tardives du gouvernement qui ont conduit à la situation actuelle
L’engagement communautaire devrait être au centre de la réponse du coronavirus afin de réduire les risques de contamination. Selon des experts de l’Organisation mondiale de la santé, le Sénégal y est mal pris depuis le début de la pandémie avec des réactions tardives du gouvernement qui ont conduit à la situation actuelle. Ces derniers s'exprimaient hier, mercredi, lors de la rencontre avec des journalistes en santé sur la communication des risques et l’engagement communautaire.
«Le Sénégal vit sa première grande épidémie avec le coronavirus», a déclaré Dr David Houeto de l’Organisation mondiale de la santé. Même si le Sénégal a vécu l’épidémie du virus Ebola et de la dengue, ce dernier a estimé que cette situation n’est nullement comparable à celle du coronavirus.
De ce fait, docteur Houeto de déclarer qu'un changement de paradigme devait être opéré dès les premières heures de la maladie. « Dans le cadre de la pandémie du coronavirus, le Sénégal a tardé à mettre en place les premières mesures barrières pour amoindrir les risques de contamination. Ce qui a fait que la maladie a gagné du terrain », a-t-il fait savoir.
Et de faire remarquer une faille dans la communication du ministre de la Santé et de l’action sociale mais aussi du gouvernement : «Une communication de risque a manqué dans la gestion de la pandémie. Le Sénégal ne s’est pas doté d’une équipe bien formée pour prendre en charge ce volet qui devrait fonctionner avant même l’annonce d’une épidémie», a soutenu le spécialiste de la santé publique.
Et son collègue Rodrigue Barry de renchérir : « une épidémie, c’est une communication à temps réel et au Sénégal, sans cette communication des risques qui est transversale, rien ne va marcher. Les gens ont besoin d'être formés car le manque de confiance entre les politiques et la communauté grandit de jour en jour». Aujourd’hui, face à la propagation de la maladie qui prend des proportions incontrôlables, les experts de l’Oms ont estimé que l’Etat du Sénégal devrait être à l’écoute de la communauté pour trouver d'’autres issus de sortie de crise. «Il faut adapter la réponse à la situation de la zone où on se trouve. Les réalités diffèrent d’une localité a une autre. La communauté doit être au cœur de la réponse mais pour le réussir, le gouvernement doit percer les associations de base, les dahiras, les associations de jeunes afin de leur donner les armes nécessaires pour sensibiliser leurs pairs. Il faut travailler à bâtir aussi la confiance être les deux entités que sont l’Etat et la communauté», a-t-il dit.
Par Mame Boye DIAO
CHANGER !
Le monde bruit de toute part d’un désir irrésistible de changer du tout au tout, d’une volonté de remise en cause des paradigmes actuels comme pour sortir d’un carcan oppressif et corrosif pour l’humain
Le monde bruit de toute part d’un désir irrésistible de changer du tout au tout, d’une volonté de remise en cause des paradigmes actuels comme pour sortir d’un carcan oppressif et corrosif pour l’humain. La circonstance de la covid-19 en est le phénomène ampliateur et accélérateur. Il est vrai que la covid a mis l’humanité en face de l’inédit appelant même à une solidarité par l’isolement, contresens par excellence, mais c’était semble-t-il le prix à payer pour éviter un humanicide.
Selon le mot d’un auteur, « plus que les effets du changement climatique qui, pernicieux, affectent nos vies en profondeur, mais si lentement que s’en est imperceptible à l’échelle de nos vies humaines, l’effet pangolin nous touche brutalement, foudroyant nos passés et écrasant notre avenir dans un instant dramatique, insupportable à nos esprits endormis par des décennies de progrès scientifique, technique, médical qui nous faisaient percevoir nos vies en dehors du temps ».
Une recomposition de l’ordre établi dans un rapport nouveau est dans tous cas inévitable tellement les choses semblent aller dans le mauvais sens avec quelque chose qui à terme est destructeur pour la communauté humaine. Un moment historique de transition est donc à l’œuvre c’est-à-dire une mise en série non seulement d’événements mais aussi de processus qui articule des périodes. Ce passage d’une ère à une autre est toujours un moment d’incertitude. Seulement, changer n’est pas une chose évidente qui irait de soi. Le confort des convenances, des pratiques routinières a quelque chose de rassurant, de prévisible et d’accommodant. Le futur est incertain et comporte une forte dose d’inattendu, de déconcertant et d’angoissant qui tétanise le désir d’un alternatif.
Les effets, inconnus pour le moment, sont imprévisibles par nature, quel que soit la dose de management du risque parce que les circonstances nouvelles qui adviennent par le fait même du changement, les facteurs multiples qui entrent en ligne de compte induisent des effets de surprise affriolants. Il arrive même que le changement qui exige une conversion du paramétrage de nos modes de pensée, n’accouche que d’un recul ou d’un surplace. Comme l’affirmait le prince de Salina dans le roman Le guépard écrit par Lampedusa et adapté au cinéma par Visconti, il faut que tout change pour que rien ne change. Mais ne rien faire agirait à l’égal d’un rayon paralysant pour la pensée et l’action et garderait un statu quo insatisfaisant. Un présent fait d’exclusion, de pauvreté, de fragilité. Il y a juste à éviter la brusquerie, la brutalité mais il est nécessaire de faire quelque chose pour que les lignes bougent, que les éléments de structure se recentrent autour de valeurs de solidarité. C’est peut-être là le sens profond de l’appel du Président Macky Sall à un nouvel ordre mondial, qui « abolirait l’ordre mondial en cours par l’instauration d’un nouvel ordre mondial, qui redéfinit l’ordre des priorités, qui investit dans l’économie réelle », donc il plaide pour un monde nouveau, un monde « d’un postulat radical, qui place l’humain et l’environnement au cœur de nos préoccupations et de nos actions ».
Sous ce rapport, l’annulation de la dette « scélérate » des pays africains n’en est qu’une modalité mais c’est d’une redéfinition du momentum des relations internationales par une sorte de discernement des complexités fondé sur le respect et l’éthique, la pluralité parce que la diversité des cultures ne se retrouvent pas toutes dans un universel abstrait qui nie les différences. C’est précisément ce chemin nouveau à construire qui pense « l’universel comme un universel composite et partagé, » qui est à lire derrière l’appel de Macky Sall. Il y a aussi à observer que les désirs de changements consécutifs à une crise comme celle de la covid induit une sur réaction plus délétère que la crise elle-même. Comme le posait en axiome Hippocrate pour en prévenir l’usage, « le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences » est une limite déontologique dans l’acte thérapeutique, or, si on retient le changement comme une thérapie du mal à remédier, cette maxime doit, a minima, être retenue comme une précaution méthodologique.
Cette difficulté analytique se mue en difficulté d’action et de décision lorsque qu’on est harcelé par l’urgence, la psychose, les controverses, les intérêts, les croyances … et rend le choix aporétique et perdant à tous les coups. Cette difficulté s’exacerbe en milieu africain avec l’état des réceptifs sanitaires, des contraintes budgétaires, des conditions de vie. Et c’est dans ce contexte explosif que le PR s’est engagé à porter une vision de résilience économique.
REMETTRE L’HUMAIN AU CENTRE
La politique du ‘deux poids deux mesures’ et l’hypocrisie éhontée des gouvernements des pays industrialisés contribuent à expliquer l’un des plus grands paradoxes du système commercial international. Au vu des critères de création de richesses, la puissance de ce système a atteint son apogée. Pourtant, la légitimité des règles et des institutions qui régissent ce système n’a jamais été aussi contestée. Il y a un sentiment omniprésent - et justifié - que les pays industrialisés gèrent l’économie mondiale d’une manière visant délibérément à conserver les privilèges des riches aux dépens des nations et des communautés les plus pauvres. (Deux poids, deux mesures, oxfam). Ce système accouche « d’une mondialisation malheureuse » qui navigue entre « paupérisation des populations, crise migratoire, et conflits économiques et politiques sur fond de catastrophe environnementale ».
Un analyste indique que « nous sommes dans un système qui petit à petit a gangrené le monde dans lequel nous vivons, un monde qui a perdu ses valeurs morales et éthiques, un monde où l’Homme est piétiné, humilié, instrumentalisé, réduit à une simple cellule réactive et fonctionnelle d’un macro-processus planétaire. Ainsi configurées les relations internationales produisent de l’exclusion et de la pauvreté avec les effets dévastateurs de la finance de marché sur la vie des populations au travers d’une économie mondiale sous le joug idéologique d’un libéralisme oligarchique. Il s’établit une porosité directe entre la spéculation financière et les crises économique et sociale. Une pensée économique à visage humain est devenue une injonction civilisationnelle afin que l’homme ne soit pas une variable d’ajustement dans des calculs économiques mais plutôt une finalité pour la réalisation de son bonheur. Une conscience éthique par une philosophie humaniste de proximité, la plus factuelle possible et soucieuse au plus haut point des indices d’équité, de solidarité et de bien-être des corps sociaux et des personnes. Ces indices passent nécessairement par une politique volontariste visant essentiellement l’égalisation et la promotion des chances, le juste partage des ressources, des biens et des décisions et le soutien aux vulnérables, aux pauvres, aux exclus ainsi qu’aux autres victimes et vaincus de la compétition à tous crins et des lois implacables du marché.
Car au fond, une économie sans éthique n’est qu’une ruine de l’âme, à l’instar d’une science sans conscience, pour reprendre la belle formule de François Rabelais. Si les priorités internationales ne sont pas revues à travers ce prisme, l’Afrique, compte tenu de ses vulnérabilités et de ses fragilités multiples aura beaucoup à perdre. Mais, ce changement n’est concevable qu’avec une voix audible des africains portée par sa jeunesse, sa société civile, ses intellectuelles et ses leaders. C’est là le moyen unique et incompressible pour éviter un développement exogène, subi, « clef en tête », imposé par des logiques et des cohérences contraires à nos priorités et ainsi réalisé le « décentrement épistémique » que Felwine Sarr appelle.
L’annulation de la dette africaine prônée par le président, diversement apprécié, n’est en réalité que le linéament d’une remise à plat du système de rapports avec l’Afrique. La dette est un fardeau et un handicap qui leste la marche des économies et des souverainetés africaines d’une charge qui ralentit et étouffe l’actualisation de toutes ses potentialités. Elle est dans certains cas injuste et qualifiée par certains de « dette odieuse » ou encore de « dette illégitime », parce qu’établit dans des situations de nécessité sur fond de chantage et de conditionnalités absurdes mettant ainsi directement en jeu la responsabilité des créanciers. Si le débat persiste sur le volume de la dette africaine entre ceux qui la juge acceptable et ceux qui la jugent écrasante, l’agence Moody’s retient que la dette des pays subsahariens est telle qu’elle les exposerait en cas de chocs externes notamment d’ordre commerciaux, financiers et économique surtout que les taux de croissance ne permettraient pas de renforcer la résilience économique des pays le cas échéant.
UNE ÉMISSION DE LIKA SIDIBÉ
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L'HOSPITALO-CENTRISME NUIT À LA GESTION DU COVID-19
EXCLUSIF SENEPLUS - Manque de pro-activité dans la prise en charge hospitalière - Les chiffres journaliers semblent en décalage avec la réalité - A quand l'évaluation des mesures mises en oeuvre ? AU FOND DES CHOSES AVEC MOHAMED LY
Un ciblage de clusters bien identifiés pour des tests massifs permettra d’avoir les chiffres réels de la Covid-19, estime le Dr Mohamed Lamine Ly qui demande une évaluation des mesures mises en œuvre afin de juger de leur pertinence et d'y apporter des réajustements.
Dans son article publié sur SenePlus, intitulé COVID-19 : LE SALUT PEUT-IL VENIR DES COMMUNAUTÉS ?, le spécialiste en santé publique pense que le suivi extrahospitalier annoncé par les autorités sanitaires traduit un ‘’hospitalo-centrisme’’.
Il lève le voile sur ce concept au micro de Lika Sidibé dans l’émission Au Fond Des Choses.