Deux candidates au Bac fauchées par un camion de l’Ucg
Deux élèves du lycée Aïnoumadi n’ont pas pu composer hier à l’épreuve anticipée de Philosophie. Pour cause, elles ont été fauchées par un camion de l'Ucg à hauteur du lycée de la zone de recasement où elles devaient composer. A en croire l’un des surveillants du centre, Abdoulaye Adama Thiam, l’accident s’est déroulé vers 7h30mn du matin. «Nous avons été alertés juste quelques minutes avant le démarrage des épreuves par des cris de détresse», explique notre interlocuteur. M. Thiam renseigne que les deux victimes qui se sont retrouvées avec des fractures ont été évacuées à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff.
Tobène chope le virus de la contestation
Hier, des remous ont été notés à Tobène, un village de la commune de Méouane, où les gendarmes ont assiégé la localité pour s’interposer entre les Ics et les populations locales qui réclament leurs terres. Les gendarmes ont exercé sur les populations une violence inouïe. A en croire les responsables des FDS/Les Guelwaars, trois chefs de village et un responsable des jeunes de la localité ont été mis aux arrêts. Babacar Diop et Cie pensent que le spectacle qui a prévalu hier à Tobène est la preuve que l'Etat n'a tiré aucune leçon de «l'affaire Ndingler». Ainsi, FDS/Les Guelwaars dénonce avec la plus grande fermeté cette violence gratuite contre d'honnêtes citoyens qui ne demandent qu'une indemnisation juste et raisonnable avant de céder aux Ics leurs terres qui demeurent leur seul moyen de subsistance. Appelant à la libération de toutes les personnes arrêtées, Babacar Diop et Cie estiment que les populations de Tobène ont droit à la même dignité que les Indiens dont l'Etat cherche à protéger les intérêts capitalistes, en usant d'intimidation, de terreur et de violence contre tout un village. Ils invitent l'Etat du Sénégal et la direction des Ics au dialogue avec les populations de Tobène. Car, ils considèrent que c'est le seul moyen pour trouver un barème d'indemnisation juste et équitable permettant aux populations de céder leurs terres tout en préservant leur dignité.
Macky Sall encadre l’affectation des terres
Le président de la République est en train de tirer les leçons des nombreux scandales fonciers, surtout à l’intérieur du pays. Macky Sall veut encadrer les attributions foncières qui suscitent de farouches batailles comme ce fut le cas de Ndingler. A ce propos, le conseil des ministres a adopté le projet de décret modifiant le décret n° 72 -1288 du 27 octobre 1972 relatif aux conditions d’affectation et de désaffectation des terres du domaine national comprises dans les communautés rurales.
Nominations en conseil des ministres
Restons à la réunion du conseil des ministres pour dire que le chef de l’Etat a titularisé plusieurs universitaires au rang de professeur. L’enseignant-chercheur à l’Ufr des Sciences Appliquées et de Technologie de l’Université Gaston Berger, Mamadou Abdoul Diop, est nommé Professeur titulaire de classe normale. Il en est de même pour Ahmadou Bamba Sow, enseignent-chercheur à l’Ufr des Sciences Appliquées et de Technologie de l’Université Gaston Berger, pour Abdou Ka Diongue, enseignent-chercheur à l’Ufr des Sciences Appliquées et de Technologie de l’Université Gaston Berger. C’est le cas également de Ngalla Djitté, enseignent-chercheur à l’Ufr des Sciences Appliquées et de Technologie de l’Université Gaston Berger, de Cheikh Talibouya Diop, enseignent-chercheur à l’Ufr des Sciences Appliquées et de Technologie de l’Université Gaston Berger de Saint Louis et de Ousmane Sall, spécialisé en informatique Web sémantique à l’Unité de Formation et de Recherche des Sciences et Technologies (Ufr Set) de l’Université de Thiès. Ibrahima Barry promu directeur du contrôle interne Le président du Conseil Départemental de Vélingara a été également promu par le président de la République en conseil des ministres. L’Inspecteur des Impôts et des Domaines, Ibrahima Barry, est nommé Directeur du Contrôle interne à la Direction générale des Impôts et des Domaines, en remplacement de Mor Diara Diop, admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Ziguinchor enregistre 12 communautaires et 11 cas contacts
Le foyer de Ziguinchor est en train de se développer de manière très rapide. Cette partie du Sud du pays a battu hier le record de la contamination de la covid-19. Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a recensé hier 12 cas communautaires dans la région de Ziguinchor. A cette douzaine de cas, s’ajoutent 11 cas contacts dont les résultats des tests sont revenus positifs à la covid-19. En plus, un décès lié à la covid19 est à déplorer dans la région de Ziguinchor hier. La courbe du taux de létalité est en train de prendre l’ascenseur. Si on n’y prend garde, elle va connaître une augmentation puisque 03 cas graves sont internés au centre de traitement des épidémies. A la date d’hier, la région de Ziguinchor a enregistré 344 cas dont 82 en traitement.
Les contours du projet de loi portant statut de l’artiste
Avec l’adoption du projet de loi portant statut de l’artiste et des professionnels de la Culture en conseil des ministres, le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, pense que le chef de l’Etat a rendu possible le parachèvement d’un processus attendu depuis plus d’une décennie par toute la communauté artistique. Avec ce texte, il annonce que le Sénégal va faire entrer dans sa législation des mesures-phares pour la règlementation de l’emploi, des conditions de travail et de vie des artistes, marquant ainsi une rupture définitive avec l’informel qui plombe si lourdement le développement du secteur et l’épanouissement du monde culturel. Pour le ministre Abdoulaye Diop, cette loi, fruit d’un travail inclusif et participatif ayant mobilisé toutes les parties prenantes, vient ainsi remédier à la faible structuration d’un secteur qui a jusqu’ici souffert de l’absence de statut permettant aux artistes et autres professionnels de la culture de jouir des bénéfices et avantages que le Code du travail octroie à la quasi-totalité des métiers en matière de prestations sociales, de protection contre les risques ou de droit à la santé, entre autres.
La région de Diourbel totalise 44 décès liés à la Covid-19
Le médecin-chef du district sanitaire de Touba, Dr Ndèye Magatte Ndiaye, a fait état d’un bilan de 699 cas de Covid-19, dont 610 guéris dans le département de Mbacké, et de 44 décès au niveau de la région de Diourbel, depuis le début de la pandémie au Sénégal. Dr Ndèye Magatte Ndiaye a expliqué à l’Aps les stratégies qui ont été déroulées à travers l’engagement communautaire et l’appropriation de la lutte contre le Covid-19. Elle a souligné que le respect des mesures barrières et des efforts sont notés au niveau de la population. A Touba où 4 nouveaux cas ont été notifiés ce mardi, 21 patients sont suivis à domicile et 8 hospitalisés. Le district comptabilise 58 contacts suivis et 11 familles confinées.
Free cède à Helios Tower son portefeuille pour 105 milliards
La société de télécommunication «Free» Sénégal a décidé de céder son portefeuille d'infrastructures, pour une durée de 15 ans, à Helios Tower, gestionnaire de tours télécoms. Selon nos confrères de Dakaractu, cette opération qui entre dans le cadre du plan stratégique de développement de «Free» permettra à la deuxième société de téléphonie du Sénégal d’engranger la somme de 160 millions d'euros, soit 105 milliards de FCFA. C’est ainsi un portefeuille de 1 200 tours qui vient s’ajouter aux acquisitions déjà effectuées en Afrique subsaharienne par la société de télécommunications basée au Royaume-Uni. Grâce à cette transaction, Helios Towers deviendra le plus grand fournisseur indépendant d'infrastructures de tours au Sénégal. L'opération sera conclue d'ici le premier trimestre 2021, sous réserve des conditions habituelles de réalisation et de l'approbation des autorités réglementaires, selon un communiqué rendu public par Helios. Du côté de «Free», cette transaction permettra d'étendre encore la couverture mobile de son réseau au Sénégal en s'associant avec la première société de tours de la région.
Aly Ngouille chamboule la Police
Jeu de chaises musicales à la Police nationale. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique a effectué un mouvement des cadres supérieurs de la Police nationale. Aly Ngouille Ndiaye a pris un arrêté pour affecter le Commissaire d'Arrondissement de Rebeuss, Demba Ngagne Tine, au Commissariat urbain de Nioro du Rip, une nouvelle création. Le Commissaire de Police Ibrahima Diallo, en service au commissariat du Point E, est nommé Commissaire urbain de Mbacké. Quant au Commissaire de Police Younouss Diédhiou, jusque-là commissaire urbain de Mbacké, il est muté au commissariat urbain de Linguère, une nouvelle création. La Commissaire de Police Khadidiatou Sall, en service au Commissariat de Thiaroye, est nommé commissaire de Rebeuss.
Mouvement à la Police
Le ministre de l’Intérieur a également nommé le Commissaire de Police Ahmet Tidiane Thiam, alors Chef de la Division des services à la Direction de l'Ecole nationale de Police et de la Formation permanente (DENPFP), Commissaire d'Arrondissement du Point E. Son collègue Ibrahima Diouf, qui commandait le commissariat d'Arrondissement de Yeumbeul, est nommé commissaire urbain de Koungheul, une nouvelle création. Le Commissaire de Police Salif Camara, jusque-là Adjoint au Commissaire central de Thiès, est nommé Commissaire d'arrondissement de Thiaroye. Le Commissaire Lat Dior Sall, adjoint au Commissaire central de Louga, est nommé Commissaire d'Arrondissement de Yeumbeul.
Le Gouverneur de Kaolack menace de sévir
Le Gouverneur de Kaolack Alioune Badara Mbengue menace de taper fort sur ceux qui fouleraient les mesures barrières. Il a publié hier un communiqué pour annoncer les dispositions prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19. Ces mesures sont valables pour une durée de trois mois. Ainsi, le gouverneur de Kaolack a décidé de fermer les bars, les salles de spectacles et de sport. Il interdit également des rassemblements au niveau des terrains de sport, toute fréquentation des plages ainsi que les rassemblements à l’occasion des cérémonies familiales, notamment les mariages, baptêmes et funérailles. Les restaurants sont placés sous le régime de la vente à emporter et il y est proscrit la musique, les chants et danses susceptibles de créer un rassemblement. Le gouvernement impose également le port obligatoire de masques dans les services administratifs.
Tiémoko Meyliet Koné reconduit à la Bceao
Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) rempile à la tête de l’institution. Son mandat de 6 ans a été renouvelé hier par la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Pour rappel, l’Ivoirien Tiémoko Meyliet Koné conduit les destinées de la Bceao depuis le 30 mai 2011. Il a été reconduit en août 2014 pour un mandat de 6 six ans par la Conférence des Chefs d’État. Les autorités de l’Uemoa ont exprimé leur satisfaction quant au travail de M. Koné depuis son arrivée à la tête de la Bceao.
par Jean-Pierre Bat
AYUBA SULEIMAN DIALLO, ARISTOCRATE DU BOUNDOU, ESCLAVE ET GENTLEMAN LONDONIEN
En trois ans, il est passé de la noblesse peule à l’esclavage transatlantique, de la Sénégambie au Maryland puis à Londres avant de revenir au Boundou avec les honneurs
Libération Africa4 |
Jean-Pierre Bat |
Publication 13/08/2020
En 2015, une incroyable découverte a été exhumée à la British Library : une lettre signée par Ayuba Suleiman Diallo, originaire de la vallée du fleuve Sénégal, à son père. Cette archive jusqu’alors inconnue est inédite à plusieurs titres. D’abord par sa géographie : pourquoi cette lettre se retrouve-t-elle à Londres ? Par sa forme ensuite : pourquoi est-elle écrite en trois langues, anglais, arabe et français ? Par son but enfin : à quoi correspondent les 32 personnalités sénégambiennes qu’identifie Ayuba Suleiman Diallo dans son courrier ?
Itinéraire d’un aristocrate musulman du Boundou au XVIIIe siècle
Pour comprendre les raisons et les conséquences de ce courrier, il convient de revisiter la biographie de son auteur. Ayuba Suleiman Diallo est né en 1701 dans le Boundou, un royaume fondé au XVIIe siècle et promis à une grande influence dans la sous-région. Ayuba Souleiman Diallo est le petit-fils d’Ibrahim Diallo, un Peul qui a fondé le village de Boundou avec l’autorisation du roi du Fouta-Toro. Depuis Ibrahim Diallo, les almamys du Boundou luttent contre la traite esclavagiste Atlantique. À la suite d’Ibrahim Diallo, ils fondent leur posture sur une interprétation du droit islamique et prônent que « Tous ceux qui viendraient se réfugier ici [à Boundou] seraient protégés de l’esclavage, ce privilège n’étant toutefois réservé qu’à ceux qui savent lire et reconnaître le nom de Dieu ». En d’autres termes, aux musulmans éduqués dans la foi.
Ayuba Souleiman Diallo appartient à une dynastie de lettrés musulmans. Élevé dans la foi, il reçoit son éducation coranique avec Samba Gueladio Diegui, futur roi du Fouta-Toro dont Boundou reste proche. Ayuba est un imam et un noble peul, avec tous ses signes socio-économico-culturels distinctifs. Si le Boundou protège les musulmans de l’esclavage, ce royaume n’en pratique pas moins l’esclavage sur les kufr (ou cafres, c’est-à-dire les incroyants). En 1731, alors qu’il voyage avec son interprète Loumein Yoas sur les rives du fleuve Gambie pour aller vendre deux esclaves contre du bétail, il est lui-même capturé par des Mandingues, réduit en esclavage et vendu au capitaine Pike de la Royal African Company (RAC). Son interprète subit le même sort à ses côtés. Ayuba Souleiman Diallo parvient toutefois à négocier avec Pike d’envoyer un courrier à son père, au Boundou, pour que ce dernier le rachète contre deux esclaves. Mais la réponse arrive trop tard : le bateau esclavagiste a levé l’ancre depuis bien longtemps. Cette idée d’écrire une lettre à son père aura cependant une grande importance pour la suite de son aventure.
De l’esclavage à la réhabilitation (1731-1734)
Ayuba Souleiman Diallo a 29 ans ; il est envoyé dans la colonie anglaise du Maryland, à Annapolis, en 1731. Il y est vendu comme esclave pour travailler à la plantation de tabac de monsieur Tolsey. Après seulement quelques semaines, Ayuba s’évade de la plantation… mais il est rattrapé et envoyé en prison. C’est dans ces circonstances qu’il rencontre Thomas Bluett, avocat, pasteur anglican et juge à Annapolis. Bluett découvre face à lui un fin lettré religieux ; la piété de l’imam résonne avec la ferveur religieuse du pasteur. Bluett est tout simplement impressionné par la culture et la science arabo-musulmane d’Ayuba. C’est lorsqu’un esclave locuteur wolof traduit en anglais les propos d’Ayuba que Tolsey et Bluett découvrent qu’il s’agit d’un aristocrate peul. Tolsey l’autorise à écrire une lettre en arabe à l’adresse de son père. C’est la fameuse lettre trouvée à la British Library en 2015. Ayuba sollicite dans ce courrier 32 personnalités capables d’attester de son identité de fils du roi du Boundou. Ainsi, la tactique épistolaire qui a échoué en 1731 avec Pike lui a finalement permis de reconquérir sa liberté en 1733. Car entre-temps, cette lettre passe entre les mains de James Oglethorpe, directeur de la RAC et fondateur de la colonie de Géorgie en Amérique en 1732. La lettre étant authentifiée et l’histoire d’un noble asservi ayant attiré l’attention d’Oglethorpe, ce dernier décide de l’envoyer au bureau londonien de la RAC, accompagné de Thomas Bluett : c’est au cours du voyage qu’Ayuba commence à apprendre l’anglais.
Il ne devait même pas être là : le camerounais, un temps non-qualifié pour la compétition, a délivré le PSG contre l'Atalanta (2-1), mercredi, d'un but au bout du temps additionnel qui a envoyé son équipe en demi-finale de la Ligue des champions
Il ne devait même pas être là: Eric Maxim Choupo-Moting, un temps non-qualifié pour la compétition, a délivré le Paris SG contre l'Atalanta (2-1), mercredi, d'un but au bout du temps additionnel qui a envoyé son équipe en demi-finale de la Ligue des champions.
Son entrée en jeu (79e), à la place de Mauro Icardi, a ressemblé à un coup de poker pour son entraîneur Thomas Tuchel qui, jusque-là, n'avait pas trouvé la clé du verrou lombard.
«Choupo», l'homme des fins de match, éternel remplaçant, dont le fait d'armes le plus connu a été d'empêcher son coéquipier Christopher Nkunku de marquer, d'un improbable geste technique sur sa ligne, en avril 2019.
Depuis le début d'année, il n'apparaissait même plus sur la liste des joueurs éligibles pour disputer la C1, relegué au bout de la hiérarchie offensive derrière des superstars peu habituées à partager les minutes.
Comme une suite logique, son contrat n'a pas été renouvelé pour la rentrée.
Mais le départ fin juin d'Edinson Cavani l'a remis dans l'effectif... et a offert indirectement au PSG un sacré moment d'histoire, le jour de ses cinquante ans.
L'international camerounais a d'abord délivré le centre pour Neymar qui a alors servi Marquinhos pour l'égalisation (90e). Surtout, c'est lui qui reprend la passe de Mbappé pour offrir la qualification, inespérée, au PSG (90e+3).
Choupo-Moting a ainsi marqué, à 31 ans, son tout premier but en Ligue des champions ! Et voici «Choupo» propulsé en légende parisienne: Neymar qui lui offre son trophée d'homme du match... et même Thomas Meunier, parti du PSG pour Dortmund, qui publie sur Twitter un montage photo de la Tour Eiffel affichant en toutes lettres le nom de «Choupo-Moting» sur sa façade...
- «On croit vraiment en nous» -
«On passe de bons moments ensemble sur le terrain et en dehors ensemble. On a déjà gagné quatre titres cette saison mais le plus important, c'est celui-ci. On croit vraiment en nous et on l'a fait aujourd'hui», a dit le buteur après le coup de sifflet final.
«Tout le monde sait qu'on a des individualités de grande qualité mais on a voulu le montrer aussi en tant qu'équipe. On n'a jamais gagné la Ligue des champions et avec une telle équipe, on doit avoir ce genre d'ambition. C'est un si grand club, on va tout donner au prochain match et continuer à y croire», a ajouté le héros du jour.
«Il est très fort aux entraînements, il accepte son rôle dans cette équipe, dans la hiérarchie il est derrière Mbappé et Icardi, c'est clair», expliquait Tuchel à la mi-juillet.
Le but de Choupo-Moting, c'est aussi une grande victoire pour Tuchel, qui a connu le natif de Hambourg à Mayence. C'est le technicien allemand qui a attiré en 2018 l'attaquant sans grande référence, qui restait sur une saison sans relief à Stoke City.
Le coach apprécie chez l'avant-centre ses qualités de combat et son état d'esprit, lui qui aime s'afficher sur les réseaux sociaux, dans les lieux branchés de la capitale ou en skate au Camp des Loges.
«Il a été exceptionnel. Je dis toujours que je sais qu'il est un bon joueur qui peut entrer et changer quelque chose», l'a salué l'Allemand sur RMC Sport.
«Ca donne», aime dire Choupo-Moting. Contre l'Atalanta, il a donné. Et le PSG est prêt à recevoir encore plus.
LES COMMERÇANTS S'ACCROCHENT À SANDAGA
Beaucoup ont perdu leurs étalages, mais préfèrent rester sur place et vendre à la sauvette au lieu de rejoindre le site de recasement du "champs de courses" situé à une dizaine de minutes
Au Sénégal, le centre-ville de la capitale retrouve des couleurs suite à la réfection du célèbre marché Sandaga. Si les riverains apprécient le désencombrement des principales artères, les commerçants délogés et recasés ne sont pas contents.
La mue du marché Sandaga, au centre-ville de Dakar, a commencé dimanche par une démolition des emprises autour du bâtiment central.
Les commerçants continuent à squatter les alentours du marché Sandaga malgré sa démolition annoncée. Beaucoup d'entre eux ont perdu leurs étalages, mais préfèrent rester sur place et vendre à la sauvette au lieu de rejoindre le site de recasement du "champs de courses" situé à une dizaine de minutes.
Pathé Mbaye explique ce choix par l'absence d'attractivité du site. "J'étais commerçant avant la démolition mais maintenant je suis redevenu marchand ambulant: je marche avec tous mes bagages traînant un peu partout à Dakar", se lamente-t-il.
Le nouveau site désigné pour le commerce ne lui plait pas. "Là-bas tu peux rester des jours sans voir de clients", argumente le marchand.
Sandaga était le marché le plus populaire de la capitale mais aussi l'un des plus anarchiquement occupés. Les habitants du centre-ville en ont souvent fait les frais comme le relate Doudou Sarr, qui se réjouit de cette libération des emprises autour du marché Sandaga.
"Nous qui vivons ici, on avait un sérieux problème parce que même pour évacuer un cas de décès c’était tout un problème à cause de l’occupation anarchique qui régnait... Des fois on en venait aux mains", se souvient-il.
Cet habitant d'une maison jouxtant le marché affirme que même "les passages piétons étaient occupés par les marchands" ce qui a causé plusieurs accidents. Avec la démolition, les habitants se disent soulagés.
Ce soulagement est partagé par les automobilistes qui avaient beaucoup de peine à circuler à cause des bouchons permanents sur ce carrefour important du centre-ville.
Pape, chauffeur de taxi, est habitué à rouler sur cet axe qu'il juge infernal.
"Pour nous, la démolition du marché est plus que salutaire. Avec le rond-point de Sandaga qui était occupé par les vendeurs on a eu tout le temps des embouteillages, c'était très compliqué pour nous les automobilistes", fustige-t-il. "A la limite ce sont les voitures qui évitent les vendeurs et les piétons", se souvient le chauffeur de taxi.
En attendant de savoir le sort qui sera réservé à cette bâtisse vieille de plusieurs dizaines d'années, les habitants et les riverains montrent leur satisfaction tandis que les commerçants ne sont pas emballés par le site de recasement que beaucoup d'entre eux refusent de rejoindre.
CHOUPO-MOTING ENVOIE PARIS EN DEMI-FIANLES DE C1
Un "thriller" de 93 minutes... dans une ambiance feutrée : avec le huis clos décrété pour le "Final 8" de C1 à Lisbonne, c'est devant un écran que les centaines de supporters de Paris présents au Portugal ont vécu l'incroyable victoire contre l'Atalanta
Un "thriller" de 93 minutes... dans une ambiance feutrée: avec le huis clos sanitaire décrété pour le "Final 8" de Ligue des champions à Lisbonne, c'est devant un écran que les centaines de supporters du Paris SG présents au Portugal ont vécu l'incroyable victoire contre l'Atalanta Bergame (2-1).
Assis à une terrasse d'une place du centre ville où trônait une réplique géante gonflable de la coupe aux grandes oreilles, ces passionnés du PSG ont longtemps souffert, voyant avec inquiétude leur équipe être menée au score jusqu'à la 90e minute, avant de bondir de joie sur les deux buts qui ont donné la victoire in extremis aux Parisiens.
"Après un scénario comme celui-ci, il faut aller jusqu'au bout. Il y a du cœur et de l'envie, ce n'est pas comme les autres années", a réagi Philippe Mahé, un cadre de 55 ans qui a décidé de concilier sa destination de vacances et sa passion pour le Paris SG.
Lui et les autres n'ont pas pu encourager leur équipe au stade, puisque l'Estadio da Luz était à huis clos.
Mais en fin d'après-midi, environ 200 personnes, en majorité des jeunes, se sont massés derrière un cordon policier pour accompagner une dernière fois les Parisiens à la sortie de leur hôtel, situé sur les bords de l'estuaire du Tage.
Une clameur s'est élevée quand les joueurs ont parcouru la dizaine de mètres, façon tapis rouge, qui séparait la sortie de l'hôtel de leur bus.
- "Apporter notre soutien" -
Évidemment le plus acclamé, Neymar a profité de l'occasion pour dévoiler sa nouvelle coupe mohican qui faisait déjà le buzz sur les réseaux sociaux.
La foule s'est dispersée dès le départ du bus en direction du stade, où l'attendait un autre groupe de plusieurs dizaines de supporters des deux clubs tenus à l'écart de l'enceinte par la police portugaise.
Parmi eux, Steven Barreiros, un supporter d'origine portugaise, venu de région parisienne pour passer des vacances en famille. Vêtu d'un maillot du PSG floqué de son prénom, ce gendarme de 25 ans avait tenu à se déplacer au stade avant de retourner en centre ville pour assister à la rencontre.
"Nous sommes là pour apporter notre soutien à nos superstars, et si possible les apercevoir", a-t-il témoigné auprès de l'AFP, en avouant sa déception qu'un stade pouvant accueillir près de 60.000 personnes n'ait pas pu recevoir "au moins 5.000 ou 10.000" spectateurs.
Mais, bien vite, la passion a repris le dessus: "Nous espérons tous que ce soit l'année du PSG", a souligné cet abonné au virage Auteuil du Parc des Princes, le jour où le club fête son 50e anniversaire.
"Être ici, pour nous c'est déjà une victoire", a assuré côté italien Giulano Cucchi, un des supporters de l'Atalanta venu exprès de Bergame pour "suivre l'équipe au plus près".
Eliminée après être passée tout près de l'exploit, l'équipe italienne aura sans doute rendu très fiers tous ses fans dans une région, la Lombardie, très éprouvée par la pandémie de coronavirus.
LE MIRAGE DE LA CHLOROQUINE
Pendant que les défenseurs de la molécule promue par Didier Raoult s’emmurent dans le silence, certains estiment que ce traitement devient caduc avec la nouvelle stratégie du gouvernement axé sur le dépistage limité aux cas symptomatiques
Avec le nouveau profil de malades qui arrivent tardivement à l’hôpital, il se pose la question de savoir que vaut encore le traitement à base d’hydroxychloroquine ? Pendant que les défenseurs de la molécule promue par Didier Raoult s’emmurent dans le silence, certains estiment que ce traitement devient caduc avec la nouvelle stratégie du gouvernement axé sur le dépistage limité aux cas symptomatiques.
Le miracle n’a pas eu lieu. Après plus de cinq mois d’utilisation de la chloroquine, l’équipe de prise en charge des patients atteints de Covid-9 n’a toujours pas démontré l’efficacité de ladite molécule contre l’infection au Sars-CoV-2. La chloroquine empêche-t-elle de mourir ou bien d’évoluer vers l’aggravation ? Il est toujours impossible de répondre avec des preuves scientifiques irréfutables. Malgré son utilisation, le Sénégal reste l’un des pays africains où le coronavirus fait le plus de ravage. Hier encore, les chiffres faisaient état de 11 380 cas, dont 49 cas graves et 238 décès, soit un taux de létalité de plus de 2 %.
De plus, c’est à se demander si le médicament tant vanté n’a pas atteint ses limites. En plus de la courbe des décès qui ne cesse de croitre, certaines sources signalaient récemment à ‘’EnQuête’’ des durées d’hospitalisation relativement longues. Dernièrement, une source médicale soufflait que la durée moyenne d’hospitalisation serait de 15 jours. Nous sommes ainsi loin des 10 jours annoncés par le Pr. Seydi au mois de mai, au cœur de la controverse autour de la molécule promue par l’infectiologue français Didier Raoult. A sa décharge, ce dernier avait prévenu que son traitement était à prendre précocement.
Sauf qu’au Sénégal, les patients sont de plus en plus détectés tardivement, de l’avis même des personnels soignants. Beaucoup de malades, relèvent les autorités sanitaires, arrivent tardivement dans les structures de prise en charge. Aussi, avec la nouvelle stratégie de dépistage, il se pose la question de la pertinence même du traitement à base d’hydroxychloroquine.
‘’Les résultats ont montré que si le traitement est utilisé tardivement, ça peut ne pas être efficace. Il faut donc l’utiliser de façon précoce. Quand le malade commence à développer certains symptômes, on peut toujours le prendre, mais ce n’est pas l’idéal. C’est-à-dire, avec la stratégie actuelle du MSAS, c’est devenu caduc. Il faut revenir à la stratégie initiale qui permettait de tester même les asymptomatiques’’. Selon lui, la meilleure stratégie est de détecter très tôt les malades et de leur appliquer le traitement.
Dans tous les cas, ces derniers temps, les plus fervents défenseurs de la chloroquine se sont emmurés dans un silence de mort. Malgré les attaques qui continuent de pleuvoir de partout. A la suite de la fameuse étude du magazine ‘’The Lancet’’, plusieurs autres ont été menées à travers le monde. La plupart sont parvenues à la même conclusion : la chloroquine n’a aucune forme d’efficacité. Les durées d’hospitalisation, selon ces enquêtes, ne diminuent pas pour les patients traités à base de cette molécule.
En France, deux études publiées le 22 juillet dans ‘’Nature’’, assénaient déjà un coup fatal au traitement cher à Didier Raoult et ses affidés. ‘’Une étude in vitro montre que ni la chloroquine ni l'hydroxychloroquine n'inhibent la réplication du SARS-CoV-2. Contrairement aux résultats préliminaires qui suggéraient une inhibition dans des cellules rénales de singes Véro, les résultats des équipes françaises montrent que ces molécules n'inhibent pas le SARS-CoV-2 au sein des cellules pulmonaires humaines’’, rapporte ‘’futura-sciences’’.
Chez les membres du Comité national de gestion de l’épidémie, on préfère plutôt faire le mort. Personne n’a souhaité apporté des clarifications aux préoccupations des populations. Dans tous les cas, souligne cet infectiologue qui ne souhaite pas en rajouter à la polémique, le débat est tranché depuis longtemps. ‘’Un traitement, soit il est efficace, soit il ne l’est pas du tout. Depuis le début, personne n’a pu démontrer par des preuves scientifiques robustes que la chloroquine a une quelconque efficacité contre la Covid-19’’.
Au tout début de la polémique, alors que le monde s’enflammait pour le médicament-miracle, le professeur Daouda Ndiaye demandait de faire attention. ‘’Il faut faire très attention à ce genre de message, car nous sommes des scientifiques et nous contrôlons toutes ces informations. Nous devons rester scientifiques à tous égards, si on veut efficacement éteindre cette épidémie’’, alertait-il, en réaction à une vidéo virale du professeur marseillais, parlant de fin de partie.
Aujourd’hui encore, la partie est loin de connaitre son épilogue. Le débat qui semble un peu rangé aux oubliettes, c’est par rapport à l’efficacité du traitement à base de chloroquine. Jusqu’à présent, le Sénégal n’a pu aller au-delà des résultats préliminaires qui ont été fournis.
IBA, LE YOUTUBEUR CULINAIRE QUI REVISITE LES SPÉCIALITÉS SÉNÉGALAISES
Cuisinier blogueur, Ibrahima Ndoye brise les codes de la cuisine traditionnelle et fait redécouvrir des saveurs locales à ses 130 000 abonnés
Le Monde Afrique |
Théa Ollivier |
Publication 12/08/2020
Avec des gestes minutieux, Ibrahima Ndoye dispose des fruits de baobab dans une calebasse, au côté de pâte d’arachide et de nougat. Son plan de travail en bois clair parfaitement rangé, il lance la caméra. « Pour bien mettre en avant le produit phare de la recette, il faut penser à tout », explique le Sénégalais de 36 ans. Ce soir-là, le cuisinier blogueur prépare une tarte à base de chapelure et de pâte d’arachide garnie d’une crème pâtissière au bouye. « Le fruit du baobab est riche en vitamines C, mais c’est une substance volatile qui ne supporte pas les cuissons longues », explique-t-il, pédagogue.
Suivi par 130 000 personnes sur YouTube et plus de 150 000 sur Facebook, Ibrahima Ndoye publie chaque semaine des vidéos très regardées. Enregistrées le soir dans sa cuisine transformée en un studio de tournage, elles peuvent dépasser les 500 000 vues quand il s’agit du très populaire plat national, le thiéboudiène, revisité à sa sauce. Le youtubeur aime s’ancrer dans la tradition et n’oublie pas les autres recettes incontournables et emblématiques, comme le mafé ou le mbakhalou saloum, qui lui rapportent le plus de vues et de retours sur les réseaux sociaux.
C’est en 2015 qu’Ibrahima Ndoye a lancé son blog et sa page Facebook, « Les Ateliers de Iba », afin de rendre les recettes africaines et sénégalaises accessibles à tous. « Il est difficile de trouver une recette africaine ou sénégalaise sur YouTube avec des ingrédients précis. J’ai eu un déclic. Pourquoi nous, Africains, pouvons-nous apprendre facilement à cuisiner européen ou asiatique alors que nous ne partageons pas nos propres recettes sur Internet ? Ce n’est pas normal », dit ce père de deux enfants qui travaille dans l’agroalimentaire.
Apporter de la modernité
Au-delà des plats traditionnels, le cuisinier s’attache à proposer des recettes innovantes et modernes, avec des produits locaux comme le mil ou les haricots noirs. « Le fonio est l’un de mes ingrédients préférés, parce qu’il s’utilise dans plein de recettes sucrées ou salées, dans des salades, ou cuisiné avec une sauce d’arachides et de gombos. D’autant que cette céréale proche du quinoa est très digeste », explique-t-il.
LA DIFFUSION DE LA SÉRIE INFIDÈLES STRICTEMENT ENCADRÉE
Il est ordonné entre autres à la Sen TV : de ne plus diffuser ou rediffuser la série avant 22h 30mn, d’extirper des bandes annonces les scènes susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public - COMMUNIQUÉ DU CNRA
SenePlus publie ci-dessous, la décision du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), datée du 12 août 2020, fixant les conditions de poursuite de la diffusion de la série « Infidèles » par la SEN TV.
"Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse ;
Vu la loi n°2006-04 du 4 janvier 2006 portant création du CNRA ;
Vu le Cahier des charges applicable aux titulaires d’une autorisation de diffusion de programmes de télévision privée de droit sénégalais, notamment en ses articles 20, 21, 24, 25 et 26 ;
Vu la plainte du Collectif des plaignants contre les dérives audiovisuelles, le 6 août 2020 ;
Vu les nombreuses autres plaintes/protestations reçues de sénégalaises et de sénégalais contre la série « Infidèles » ;
Après avoir entendu les représentants du Collectif des plaignants contre les dérives audiovisuelles, l’éditeur et le producteur de la série « Infidèles » ;
Considérant que l’instruction du dossier par les services du monitoring du CNRA apporte la preuve que dans la série sont régulièrement notés :
des propos, comportements et images jugés choquants, indécents, obscènes ou injurieux ;
des séquences et propos qui portent gravement atteinte à la dignité, l’image, l’honneur et la réputation de la personne humaine, notamment de la femme ;
des séquences et propos susceptibles de nuire à la préservation des valeurs, sensibilités et identités culturelles et religieuses ;
Considérant les manquements à la règlementation, notamment celle relative à la signalétique ;
Conformément à sa mi0ssion de veiller au respect des dispositions de la loi n°2006-04 du 04 janvier 2006 et de celles du cahier des charges applicables aux télévisions privées, et après en avoir délibéré, en sa séance du 12 août 2020 ;
ORDONNE A LA SEN TV :
de ne plus diffuser des propos, comportements et images jugés indécents, obscènes ainsi que des séquences et propos susceptibles de nuire à la préservation des valeurs, sensibilités et identités culturelles et religieuses ;
de ne plus diffuser ou rediffuser la série « Infidèles » avant 22h 30mn ;
d’extirper des bandes annonces de cette série les scènes susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public ;
d’insérer de manière visible et pendant toute la durée de la série, un pictogramme rond de couleur blanche avec l’incrustation de -16 en noir.
Le non-respect de la présente décision, outre l’interdiction définitive de toute diffusion ou rediffusion de la série, expose la SEN TV aux sanctions prévues par la loi n° 2006-04 du 4 janvier 2006 portant création du CNRA et par la loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse.
La présente décision prend effet à compter de sa notification. Elle sera enregistrée, notifiée et publiée partout où besoin sera."
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SHINE TO LEAD LANCE UN AMBITIEUX PROGRAMME DE COURS DE VACANCES EN LIGNE
L’objectif est de permettre à plus de 100 lycéennes issues des 14 régions du Sénégal de combler les lacunes liées aux longs mois de fermeture des établissements scolaires
L’objectif majeur de ce programme est de permettre à plus de 100 lycéennes issues des 14 régions du Sénégal de combler les lacunes liées aux longs mois de fermeture des établissements scolaire et de réduire ainsi au maximum le risque de décrochage scolaire à la rentrée prochaine.
« Lorsque j'ai vu le nombre de candidatures en si peu de temps, je me suis dit que la situation était inquiétante pour l'éducation dans notre pays. La pandémie de COVID-19 exacerbe tout. Ce programme nous aidera à comprendre comment amplifier nos actions au profit de l'éducation des jeunes filles (…) Elles sont pour la plupart préoccupée par leur avenir et leur principale requête est de ne pas décrocher ou perdre leurs acquis », explique Seynabou Thiam Monnier, Bénévole, chargée de la sélection des candidates du programme.
Grâce au soutien de partenaires et des contributions individuelles de personnes de bonnes volontés, Shine to Lead a lancé depuis le 10 août, un programme inédit au Sénégal de cours de vacances et de développement du leadership 100 % digital.
Chaque semaine, jusqu’au 11 septembre, ces lycéennes, sélectionnées parmi plus de 1500 candidatures et élèves en classe de seconde et de première scientifique, bénéficient de huit heures d’enseignement en ligne dans les matières essentielles (Mathématiques, Physique-Chimie, SVT et Anglais), ainsi que d’une heure de session interactive avec une personnalité inspirante.
Dès l’appel à candidature, ce programme a suscité énormément d’espoir et d’attente chez ces jeunes filles dont le niveau académique a été largement perturbé depuis le mois de mars par la fermeture des établissements scolaires et qui sont sollicitées plus fréquemment pour effectuer des tâches ménagères.
« Il faut que nous maintenions un niveau adéquat d’instruction pendant que les jeunes sont obligés de rester à la maison en raison de la pandémie. C’est à cela quenous contribuons, car nous ne pouvons pas perdre uneannée scolaire ! », explique Nayé Anna Bathily, fondatrice de l’initiative Shine to Lead Jiggen Jang /Tekki qui vise depuis 2018 à offrir de meilleures conditions de scolarisation à des jeunes filles brillantes issues de milieux défavorisés et au développement de leur leadership à travers différentes actions et programmes.
Par Yoro DIA
LA GUERRE FROIDE DU VACCIN
Spoutnik réduit les chances de réélection de Trump qui comptait sur un vaccin américain. Si les Américains, par sursaut d’orgueil comme du temps de Kennedy, relèvent le défi de Poutine, ce serait un grand bien pour l’humanité
Ce n’est pas un hasard si Poutine veut donner le nom de Spoutnik au vaccin russe contre le corona. Le lancement de Spoutnik fut un moment de gloire et de grandeur pour l’Union Soviétique, qui damait ainsi le pion aux Américains en pleine guerre froide.
En lançant le Spoutnik, les Soviétiques remportaient une grande victoire dans la course pour la conquête de l’espace. Pour les Américains, ce fut un affront à laver, un défi qu’ils relèveront en étant les premiers à envoyer un homme sur la lune. Mais c’était l’Amérique de Kennedy, pas celle de Trump. Si les Américains, par sursaut d’orgueil comme du temps de Kennedy, relèvent le défi de Poutine, ce serait un grand bien pour l’humanité qui préfère la course au vaccin à la course nucléaire et aux armes de destruction massive.
Poutine, bien que dictateur, est très populaire en Russie, parce qu’il donne l’impression aux Russes de renouer avec la grandeur de Pierre 1er ou de Catherine II, surtout après le choc de la dislocation de l’Union soviétique et le chaos des années Eltsine. Poutine ressuscite l’ère spoutnik pour dire aux Russes qu’ils occupent la première place devant l’éternel rival, les Usa, qu’ils bousculent au Moyen Orient en intervenant en Syrie face aux hésitations de Obama, et narguent les Européens en annexant la Crimée et en sortant le bâton militaire en Ukraine et en Géorgie, et la carotte en Tchétchénie et en Biélorussie. Ce vaccin russe n’est pas une bonne nouvelle pour Trump qui a des millions de cas et aucune solution.
En 2016, avec l’ingérence russe dans l’élection de Trump, l’Amérique se réveillait et découvrait qu’elle était sous tutelle russe parce que Poutine s’était donné les moyens de faire perdre Hillary Clinton. Aujourd’hui à quelques semaines de la présidentielle américaine, l’Amérique, cette Nation de pionniers et d’innovateurs, n’appréciera pas de se retrouver sous la tutelle sanitaire russe, car si le vaccin russe fonctionne, elle sera obligée d’en commander pour arrêter l’hécatombe du corona.
Le vaccin russe réduit les chances de réélection de Trump qui comptait sur un vaccin américain pour faire du «Make America great again». Le General De Gaulle, qui avait le sens aigu de l’histoire, avait très vite compris que l’Union soviétique était une parenthèse de la grande histoire de la Russie, en parlant toujours de la Russie à la place de l’Urss. Les faits lui ont donné raison.
La Russie est un grand pays, avec une grande histoire, de grands scientifiques et surtout une très grande littérature, avec l’immense Léon Tolstoï, l’incontournable Doctor Jivago de Boris Pasternak, ainsi que Pouchkine, Dostoïevski... J’ai toujours pensé que lire Léon Tolstoï était un rite d’initiation intellectuelle. C’est comme une sorte de circoncision. Au Sénégal, nous avons frôlé le blasphème intellectuel quand l’Education nationale a failli supprimer le russe et l’allemand des programmes d’enseignements, sous prétexte de donner plus de temps aux Sciences, alors que ces Nations ont produit des contingents de grands scientifiques et des Nobel de sciences. Heureusement que, face au lever de boucliers, la raison est rapidement revenue. L’ouragan Trump, dont la principale conséquence est la banalisation de la puissance américaine, me fait souvent penser à un autre grand penseur russe : Nicolaï Kondratieff et sa théorie des cycles économiques.
Rapporté à la géopolitique, Donald Trump ferme un cycle ouvert en 1945 à la fin de la seconde Guerre mondiale, qui a vu les Etats-Unis passer de 1ère puissance à puissance hégémonique, avant de dégénérer en une puissance relative avec la Chine et la Russie. La théorie de Kondratieff avait abouti à la supériorité du système capitaliste qui, «comme le phœnix, renaît toujours de ses cendres», contrairement au système rigide et dogmatique du communisme. Pareille conclusion, une telle vérité ne pouvait lui valoir que le peloton d’exécution sous Staline en 1938.
En tout cas, en 1957, le triomphe russe de Spoutnik a été à l’origine d’un sursaut d’orgueil américain qui avait permis de laver l’affront en envoyant le premier homme sur la lune. C’était une autre Amérique. Une autre période et surtout un autre président. Est-ce que l’Amérique renaîtra de ses cendres et trouvera des ressorts pour ouvrir un autre cycle ? La réponse en novembre 2020.