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18 juillet 2025
«IDY THIAM A TRAHI LES COMMERÇANTS DU PAYS !»
Dans cet entretien accordé au «Témoin», M. Dieng fustige, dans le cadre de l’aide alimentaire, le marché de l’huile et de sucre attribué à l’homme d’affaires Idy Thiam, leader de l’Unacois rivale, qu’il accuse de trahison vis-à-vis des commerçants du pays
Directeur exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) Yessal, Alla Dieng s’est penché sur la décision du chef de l’Etat de rouvrir les lieux de commerce et la lancinante question relative à l’approvisionnement du marché en denrées alimentaires durant cette fête de Korité intervenant dans un contexte de pandémie du covid19. Dans cet entretien accordé au «Témoin», M. Dieng fustige, dans le cadre de l’aide alimentaire, le marché de l’huile et de sucre attribué à l’homme d’affaires Idy Thiam, leader de l’Unacois rivale, qu’il accuse de trahison vis-à-vis des commerçants du pays.
La décision du chef de l’Etat Macky Sall de rouvrir les lieux de commerce fermés dans le cadre de la pandémie a été très critiquée. Ceci, du fait qu’en plus des craintes liées aux rassemblements publics dans les marchés, au Sénégal, ces lieux sont aussi réputés désordonnés avec un manque criard d’hygiène. Est-ce qu’il n’est pas temps, pour vous commerçants, de songer à la modernité ?
D’abord nous, commerçants, saluons cette décision prise par le président de la République. C’est un ouf de soulagement pour nous et particulièrement les commerçants qui s’activent dans l’économie informelle. Car, avec la pandémie du Covid19, ils sont les plus impactés.
«Il y a une grande pagaille dans les marchés »
Donc la fermeture des marchés avait sonné comme le dernier coup fatal à leurs activités économiques. D’autres part, je reconnais qu’il y a une grande pagaille dans les marchés. Les cantines et les boutiques sont dans une promiscuité telle qu’elle entrave même la circulation des personnes dans ces lieux de commerce. Des vendeurs de produits alimentaires y sont mêlés à des vendeurs de vêtements ou même de produits cosmétiques. Par ailleurs, l’hygiène y fait défaut alors que ce sont des endroits qui accueillent énormément de monde surtout à l’approche des évènements comme la korité. D’ailleurs, je comprends que c’est pour cette raison que les gens redoutent de voir les marchés constituer des lieux de propagation du coronavirus. Mais il faut noter que c’est une responsabilité partagée car, au-delà de celui des commerçants, c’est aussi un domaine de compétence des municipalités. Il y a aussi des structures de l’Etat comme le Service d’Hygiène qui sont censés apporter leur contribution afin que les marchés puissent répondre aux exigences de l’heure.
Justement, si votre responsabilité est engagée dans cette pagaille, n’est-ce pas vous-mêmes, commerçants du pays, qui avez balisé le chemin pour l’implantation des grandes surfaces comme Auchan dont vous fustigez souvent la concurrence ?
C’est vrai ! Et comme j’ai l’habitude de le dire à mes camarades commerçants, au lieu de fustiger ces grandes surfaces, nous devons beaucoup copier leur modèle de business. Certains d’entre nous l’ont même compris. Vous voyez qu’aujourd’hui, il commence à y avoir une prolifération de grandes boutiques bien aménagées et qui répondent aux normes d’hygiène et de qualité du service. D’ailleurs moi, en tant que commerçant, je ne suis pas contre cette concurrence imposée par les grandes surfaces. Parce que nous sommes dans un monde libéral. Et tout consommateur est libre d’aller faire ses achats dans n’importe quel lieu de commerce dont la qualité du service lu convient.
« Il faut privatiser la gestion des marchés au Sénégal »
Cela va même contribuer à améliorer de façon positive la situation hygiénique et l’organisation dans les grands lieux de commerce. Pour cela, j’estime qu’il faut privatiser la gestion des marchés au Sénégal. Par contre, il faut savoir que les grandes surfaces comme Auchan ne ciblent pas tous les Sénégalais mais juste une certaine clientèle. Donc, elles ne peuvent prendre la place des boutiquiers et autres commerçants de l’informel.
Ce même secteur informel qui pourtant domine largement l’activité économique dans notre pays a été le plus affecté par la crise sanitaire en cours. Comment aider des entreprises non identifiées dans un contexte où l’Etat parle de relance de l’économie ?
Au Sénégal, il y a un réel problème au niveau de la formalisation des entreprises. C’est un long processus à suivre. C’est cette problématique qui va rattraper avec cet appui de l’Etat destiné aux entreprises du secteur privé dans le cadre du plan de résilience économique et sociale. Par exemple, sur la ligne de financement de 200 milliards dégagée en ce sens, il y a énormément de points à éclaircir. Certains critères sont très contraignants et beaucoup d’entreprises risquent d’être laissées en rade. Car si les autorités disent que les entreprises éligibles sont celles dont le chiffre d’affaires fait moins de 100 millions, là il va y avoir un large bassin au profit des entreprises informelles. Cependant, les autres critères sont déplorables. Le ministre de l’Economie nous dit également que pour bénéficier de cet appui, il va falloir que l’entreprise ait au moins 5 ans d’existence, avec une création d’au moins cinq emplois en plus de la présentation des états financiers pour les trois dernières années, l’IPRES etc. Or, dans ce pays, plus de 95 % des entreprises au Sénégal évoluent dans l’économie informelle. Et ces entreprises n’attendent que d’être financées pour se développer.
Nous constatons que l’attribution des marchés relatifs à l’aide alimentaire que le Gouvernement entend apporter aux couches vulnérables continue de soulever des polémiques. Par exemple, l’appel d’offres lancé pour l’huile et le sucre a été remporté par l’homme d’affaires Idy thiam. Qu’estce qui explique ces déchirements récurrents entre entrepreneurs du pays à chaque appel d’offres lancé par l’Etat ?
Il faut que les acteurs du secteur privé soient sérieux sinon il y aura toujours des dissensions après chaque attribution d’appels d’offres. Si je n’étais pas dans un journal aussi sérieux que « Le Témoin », j’allais utiliser des mots crus et durs pour qualifier le comportement irresponsable d’Idy Thiam. Car ce qui s’est passé avec le marché de l’huile et du sucre qui lui a été octroyé est un exemple patent de ce manque de sérieux et de professionnalisme. Idy Thiam est plus actif dans le business de la friperie et le foncier à Mbour que le commerce de denrées alimentaires. Donc, pourquoi lui octroie-t-on un tel marché ?
« Pour gagner le marché, Idy Thiam s’est présenté sous le couvert de l’Unacois »
C’est parce que, pour gagner le marché, il s’est présenté sous le couvert de l’Unacois. Or, Il n’est pas spécialisé dans le domaine de l’huile et du sucre. Il a été trop gourmand. C’est même une trahison à l’encontre des commerçants du pays. C’est pourquoi après avoir remporté l’appel d’offres, pour livrer la commande, des problèmes ont surgi. Aujourd’hui, c’est la responsabilité de ceux qui lui ont attribué ce marché qui est engagée. Et tant que l’attribution des appels d’offres sera exécutée de telle manière, il y aura toujours des polémiques.
«L’INTERDICTION DE LA CHLOROQUINE PAR L’OMS EST ABSURDE ET INJUSTIFIEE»
La décision de l’OMS est jugée absurde et injustifiée par le docteur en pharmacie Alioune Diop qui reste convaincu que la chloroquine peut être une solution dans le traitement de la covid-19.
Dans le cadre de sa lutte acharnée contre la chloroquine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), contre toute attente a décidé d’éradiquer la présence de la chloroquine dans les rayons pharmaceutiques ce lundi 25 mai 2020. Dans un contexte où la propagation fulgurante de la pandémie de la covid-19 a fini de secouer tous les dispositifs sanitaires des supposées grandes puissances de notre planète. La décision de l’OMS est jugée absurde et injustifiée par le docteur en pharmacie Alioune Diop qui reste convaincu que la chloroquine peut être une solution dans le traitement de la covid-19.
La date du 25 mai 2020 fera tâche d’huile dans les annales de l’histoire de la santé mondiale. En effet, l’Organisation mondiale de la santé a décidé d’éradiquer l’utilisation de la chloroquine dans le traitement de la covid-19. Cette décision est loin de faire l’unanimité chez les hommes en blouse blanche. C’est dans ce contexte que le docteur Alioune Diop condamne avec la dernière énergie la décision de l’OMS surtout qu’il a rappelé que les Etats sont autonomes et souverains. Le docteur entonne « la gouvernance sanitaire est propre à chaque Etat » pour dire qu’il va de la responsabilité de chaque Etat de choisir le modèle sanitaire qui lui revient de droit. Surtout en de pareilles circonstances où la pandémie de coronavirus a fini de révéler à la face du monde les failles sanitaires de nos supposées grandes puissances. Le docteur ajoute que « l’OMS n’a pas le droit de gérer la gouvernance sanitaire mondiale, elle ne fait que des recommandations ».
Un rappel à l’ordre que fait le Docteur Alioune Diop afin que l’OMS n’oublie pas sa vocation primitive qui est celle de la recommandation. Le pharmacien de Mbao a tenu à attirer l’attention de nos dirigeants afin qu’ils ne tombent pas dans le piège de l’organisation onusienne. Selon lui, dans le cadre de la lutte contre la covid-19, la chloroquine a fait ses preuves et a guéri des malades. C’est ça l’essentiel, tout le reste n’est que de la spéculation et ne nous mène à rien. « Parce que si on laisse l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mener la gouvernance sanitaire mondiale, nous allons vers des dérives » avertit le Docteur Alioune Diop. « Pour dire que nous ne menons pas les mêmes combats. Parce que tant soit peu si la chloroquine guérit des malades en de pareils moments où le monde compte des millions de morts pourquoi s’en priver » vitupère le pharmacien. Ce dernier va plus loin dans ses propos « l’OMS est dirigée par des lobbys. La chloroquine ne fait pas l’affaire de ces lobbys pharmaceutiques qui ont investi beaucoup d’argent. Donc la présence de la chloroquine n’arrange pas ces groupes de pression.
Par conséquent les études de l’OMS n’ont aucun sens à mon regard ». Le docteur félicite le courage et l’abnégation du professeur Moussa Seydi parce que la mortalité dont les gens font référence avec l’usage de la chloroquine n’est pas prouvée. Au fait les personnes décédées avaient une chance minime parce que la létalité est importante chez ces personnes d’un âge assez élevé. De ce fait le docteur encourage le Sénégal dans sa lancée. « La décision prise par l’OMS ne saurait être une sage décision dans la mesure où la chloroquine a guéri au Sénégal des malades atteints de la covid-19. Il appartient à chaque gouvernement de prendre ses responsabilités. L’OMS n’a aucun pouvoir décisionnaire sur nos Etats. La vocation primitive de l’Organisation de la santé(OMS) est de faire des recommandations » conclut le Dr Diop.
VERS UN REPORT DE LA CAN
La Coupe d’Afrique des nations ne devrait pas se dérouler en janvier 2021, au Cameroun. La tendance est plutôt à un report d’un an, en janvier 2022 d’après les dernières informations.
La Coupe d’Afrique des nations ne devrait pas se dérouler en janvier 2021, au Cameroun. La tendance est plutôt à un report d’un an, en janvier 2022 d’après les dernières informations.
Entre la CAN et le Cameroun, ce n’est décidément pas le grand amour depuis l’après CAN 2017 où le pays de Samuel Eto’o avait décroché le graal. Désignée nation hôte de l’édition 2019, le champion d’Afrique 2017 n’a pas pu accueillir la compétition par faute de ne pas avoir pu terminer les infrastructures à temps. L’Egypte accueillera finalement la compétition et laissera les Camerounais se consoler avec l’édition 2021. Fin de l’affaire ? Pas pour le Cameroun qui, après discussion avec la CAF, doit héberger cette CAN... en janvier/février avançant ainsi l’échéance de cinq mois officiellement à cause de la saison des pluies qui rend la pratique du football difficile en juin/juillet.
Alors qu’on pensait que cette histoire enfin finie, c’est la pandémie Covid-19 qui menace la tenue de cette édition de 2021. Il reste d’ailleurs quatre journées de matchs qualificatifs pour cette compétition à disputer et le processus des éliminatoires a été complètement bouleversé même s’il reste théoriquement encore six fenêtres, à travers trois trêves internationales, pour caser les quatre journées restantes, boucler les éliminatoires, et disputer ainsi cette 33ème édition aux dates prévues (9 janvier au 6 février). L’Euro 2020 décalée en 2021, la CAN pourrait connaitre le même sort. Beaucoup d’incertitudes entourent ainsi le calendrier des compétitions sportives au point de relancer la lancinante question selon laquelle si la Coupe d’Afrique des nations aurat-elle avoir lieu en janvier 2021, au Cameroun? D’après Mohamed Bouhafsi de RMC Sports, la Confédération africaine de football (CAF) devrait annoncer dans les prochaines semaines le report de la compétition continentale.
« Ne pas déstabiliser les équipes africaines »
Selon une source interne à la CAF, « il n’y a quasiment aucune chance de voir la CAN se jouer en janvier au Cameroun. Aujourd’hui la tendance est à report en janvier 2022 », appuie-t-elle. « Jouer à l’été 2022 n’est pas exclu car la Coupe du monde au Qatar va démarrer le 21 novembre, mais il faut bien étudier le processus médical pour ne pas déstabiliser les équipes africaines à la Coupe du monde » liton dans les colonnes de rmcsport.bfmtv.com.
Vendredi dernier, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Seydou Mbombo Njoya abondait dans le même sens en conditionnant le maintien de la CAN 2021 au Cameroun à ses dates initiales, à la reprise des éliminatoires en septembre prochain, indiquant ainsi qu’un nouveau report dans les éliminatoires au-delà du mois de septembre compromettrait définitivement la tenue du tournoi des nations au début de l’année prochaine.
« La CAN est prévue en janvier 2021, mais si nous n’arriverons pas à disputer les qualifications en septembre, il est fort probable que cette date soit repoussée. Aujourd’hui, personne n’est en mesure de dire qu’est-ce qui se passera dans les prochains jours, comment va évoluer l’épidémie. Ce qui est certain c’est que pour le CHAN, nous pensons qu’il est extrêmement compliqué, le personnel de la CAF est confiné, les transports aériens n’ont pas repris, les mesures sanitaires varient d’un Etat à un autre », a indiqué le patron de la Fécafoot, vendredi dernier aux médias camerounais.
L’hypothèse d’un report de la CAN-2021 ne cesse ainsi de se préciser de jour en jour, avec toutes les parties prenantes Un nouveau report constituerait un énième rebondissement pour une compétition qui n’a pas manqué de rebondissement ces dernières années entre réformes, guerres et/ou encore épidémies.
LE FC BARCELONE VOUDRAIT ENTAMER UNE DISCUSSION AVEC GENERATION FOOT POUR PAPE MATAR SARR !
La direction catalane a l’intention de lancer les discussions dans le but de parvenir à un accord avec son club, a appris wiwsport.com
Le FC Barcelone souhaite entamer les pourparlers pour recruter le jeune Pape Matar Sarr. La direction catalane a l’intention de lancer les discussions dans le but de parvenir à un accord avec son club, a appris wiwsport.com
Il y’a quelques plusieurs mois déjà, Pape Matar Sarr était annoncé comme potentielle future recrue du FC Barcelone qui le suivait. Le club espagnol a commencé à l’observer avec attention lors de la Coupe du monde U17 qui se jouait au Brésil. A la recherche des stars de demain, le club catalan avait donc pisté le joueur de génération Foot.
Selon nos informations, le FC Barcelone voudrait entamer une discussion avec les parties prenantes pour le jeune joueur sénégalais. Notre source informe que le « FC Barcelone voudrait discuter avec génération Foot pour recruter le jeune milieu de terrain sénégalais ».
Tout en sachant que GF est en collaboration avec le FC Metz depuis des années. La discussion sera certainement avec toutes les parties prenantes. Pape Matar Sarr fait partie des jeunes joueurs les plus prometteurs. Avec son 1m 80, le fils de Sidate Sarr a attiré l’attention des recruteurs lors de la coupe du monde U17 et de la coupe arabe. Il fait partie des pépites africaines les plus scrutés par les scouts européens. Actuellement à génération Foot où il doit continuer sa formation jusqu’à majorité, le fils de Sidate Sarr, actuel entraineur de l’Us Gorée, devrait rejoindre initialement rejoindre le FC Metz, club filial de GF, sauf grand changement. A moins que l’indemnité mise sur la table par des clubs comme le FC Barcelone ou encore Manchester City ne change la donne.
Avec wiwsport.com
BABA TANDIAN ASSUME SES PROPOS
Traîné en justice pour diffamation par son successeur à la tête de la Fédération Sénégalaise de Basket-ball (Fsbb), Me Babacar Ndiaye, Baba Tandian a comparu hier.
Traîné en justice pour diffamation par son successeur à la tête de la Fédération Sénégalaise de Basket-ball (Fsbb), Me Babacar Ndiaye, Baba Tandian a comparu hier. Devant la barre, le prévenu a entièrement assumé les propos qu’il avait tenus dans les colonnes de «L’AS». La partie civile, Me Babacar Ndiaye, qui avait réclamé 150 millions Fcfa dans sa citation directe, s’est rétractée en demandant le franc symbolique. Le jugement sera rendu le 6 juin prochain.
Le lundi 28 octobre 2019, le journal «L’AS» avait publié une interview de l’ancien président de la Fsbb, Baba Tandian. Dans cet entretien, il avait cloué au pilori la gestion de son successeur Me Babacar Ndiaye qu’il accusait de porter la guigne au basket sénégalais. Pis, il est allé jusqu’à soutenir que ce dernier n’est intéressé que par les espèces sonnantes et trébuchantes. Jugeant ces propos infondés et injurieux, Babacar Ndiaye a déclenché une procédure judiciaire contre son prédécesseur. Attrait hier à la barre du Tribunal correctionnel de Dakar pour diffamation, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. Devant le prétoire, Baba Tandian a assumé ses propos dans la forme et pas dans le fond. «J’ai utilisé les mots guigne et boutade et je les assume. En les utilisant, je voulais dire qu’il n’a pas beaucoup de chance du fait qu’il a perdu beaucoup de compétitions. Mieux, dans la partie où j’ai affirmé que seul le fric l’intéresse, c’est vrai. C’est une boutade, car tout le monde est intéressé par l’argent, moi y compris», s’est-il dédouané.
Revenant sur le détournement de fonds, le prévenu soutient qu’il n’a fait que reprendre les écrits du journal «Record». Et d’ajouter qu’il n’a jamais vu Babacar Ndiaye détourner une caisse, mais il trouve «inélégant» que ce dernier aille représenter le Sénégal à une compétition alors qu’il devait déléguer un président de club comme il est de tradition. Poursuivant, l’ancien président de la Fédération Sénégalaise de Basket-ball affirme que ses attaques n’ont rien de personnel parce qu’il n’a aucune animosité contre Me Babacar Ndiaye. Toutefois, il reconnaît que ses critiques sont souvent dures. A la question du président du tribunal Amath Sy qui lui demande de quel droit il se permet de critiquer les autres, Baba Tandian répond : « En tant que professionnel du basket, ancien international et deuxième bailleur du basket qui a eu à dépenser plus de 400 millions Fcfa, j’ai le droit de le faire.»
LA VICTIME DEMANDE LE FRANC SYMBOLIQUE
Prenant la parole, les avocats de Me Babacar Ndiaye qui réclamaient 150 millions Fcfa dans la citation directe ont demandé le franc symbolique. Selon Me Cheikh Sy, les accusations du mis en cause ont pour but de nuire la réputation de leur client. Abondant dans le même sens, Me Yeri Bâ estime que «le président sortant n’est pas content de la nomination de Me Babacar Ndiaye». Pour Me Moussa Sarr, Baba Tandian ne peut pas plaider l’exception de bonne foi car il nourrit de l’animosité à l’endroit de la partie civile. «Ses propos ne sont ni mesurés ni prudents. Dès lors qu’il assume l’ensemble de ses propos, il devrait en apporter la preuve», assène Me Sarr qui demande à Baba Tandian d’attendre la fin du mandat de leur client pour espérer revenir à la tête de la Fsbb. Dans son réquisitoire, le parquet a demandé l’application de la loi. L’avocat de la défense Me Brige Dasylva déclare que son client n’a pas reçu la citation directe pour rétablir la vérité dans le délai. « Il n’a aucune signification pour apporter des preuves. Dans ce sens, la procédure n’a pas été respectée. Donc les dépositions sont irrecevables. Mieux, mon client n’a jamais eu l’intention de nuire au plaignant», clame la robe noire qui plaide le renvoi à des fins de la poursuite sans peines ni dépens. A la suite de cela, le Tribunal a joint l’exception au fond et rendra sa décision le 6 juin prochain.
ME ASSANE DIOMA NDIAYE ACTIONNE L’ONLPL
De Diourbel où pas moins de six pensionnaires ont perdu la vie en l’espace de trois ans révolte les organisations de défense des droits humains
De Diourbel où pas moins de six pensionnaires ont perdu la vie en l’espace de trois ans révolte les organisations de défense des droits humains. Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (Lsdh), qui s’est dit inquiet, a alerté l’Observatoire National des Lieux de Privation de Liberté (Onlpl). Pendant ce temps, l’autopsie d’Ibrahima Lo, décédé samedi dernier, a conclu à une mort naturelle liée à un Avc.
Ibrahima Lo est mort naturellement. C’est en tout cas ce qu’ont révélé les résultats de l’autopsie pratiquée sur ce pensionnaire de la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel, décédé samedi dernier après son évacuation à l’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel deux jours auparavant. Ce qui n’a pas empêché les droits-de-l’hommiste, et notamment la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh), de tirer la sonnette d’alarme, constatant ce qu’elle qualifie de « récurrence des décès au niveau de la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel ».
En effet, même si Ibrahima Lo est décédé de mort naturelle, il s’avère qu’il est le sixième prisonnier qui a perdu la vie dans cette maison d’arrêt et de correction de Diourbel en moins de trois années. «La Ligue sénégalaise des droits de l’Homme exprime ses vives préoccupations face à la récurrence des décès au niveau de la Maison d’Arrêt et de correction de Diourbel et a fait siennes l’anxiété et l’inquiétude des familles des détenus », a indiqué Me Assane Dioma Ndiaye.
Aussi, le juriste qui a constaté l’acte posé par le procureur qui s’est autosaisi et a diligenté une autopsie a invité l’Observatoire chargé de veiller aux conditions de détention à scruter la situation des détenus à la prison de Diourbel. «Tout en prenant acte de l’ouverture d’une enquête ordonnée par Monsieur le Procureur près le Tribunal de grande instance (Tgi) de Diourbel, la Ligue Sénégalaise des droits humains invite l’Observatoire national des lieux de privations de liberté à entreprendre toutes actions relevant de ses prérogatives afin que les droits fondamentaux des pensionnaires de ladite Maison d’Arrêt soient garantis à chaque fois que besoin se fait sentir», a déclaré Me Assane Dioma Ndiaye.
«S’IL Y A UNE PART POUR LA CULTURE, JE N’EN AI PAS REÇU ET ON NE M’A PAS AVISÉ DE ÇA»
Didier Awadi se prononce sur les fonds de la Force Covid-19
Faisant partie des acteurs qui interviennent dans la sensibilisation et la lutte contre le Covid-19 depuis le début, le Patron du Studio Sankara, Didier Awadi, pense que cette pandémie ne doit pas être un frein pour les activités du monde. Il estime que les gens ne doivent pas céder à la dictature de ce virus, et que la vie doit reprendre son cours normal. S’agissant de la gestion, il estime que l’état du Sénégal est en train de faire beaucoup d’efforts. Cependant, pour ce qui est des fonds de la force Covid-19, il soutient n’avoir rien vu et rien reçu.
«L’As» : Dès le début de la crise on a vu l’implication des acteurs culturels, et vous faisiez même partie de la délégation reçue par le président de la République au Palais. Aujourd’hui, quelles sont les actions que vous menez concrètement sur le terrain allant dans le sens de lutter contre cette pandémie?
DIDIER AWADI : Ce que nous faisons, c’est beaucoup de sensibilisation. Je pense que c’est assez concret, ça se voit tous les jours sur les réseaux sociaux et autour de nous. Notre mission, c’est de sensibiliser les gens par rapport aux gestes barrières et sanitaires. Mais également au respect des mesures d’hygiène édictées par les autorités. Depuis tout ce temps, c’est ce que nous faisons et nous n’avons jamais arrêté de le faire. D’ailleurs, nous n’avons pas attendu qu’on nous le demande.
On sait que cette crise a paralysé plusieurs secteurs, la culture y compris, comment la vivez-vous?
Oui, mais avec cette crise, tous les secteurs sont impactés ; il n’y a pas seulement la culture. Donc par rapport à ça, moi, je pense qu’il faut qu’on sorte de la spirale de la peur et qu’on se remette au travail. Il ne faut pas qu’on sombre au diktat de la peur. Moi je suis contre la mondialisation de la peur. Et je pense qu’on a réussi à accepter cette mondialisation et aujourd’hui, personne ne travaille. Donc je pense que l’heure est venue de reprendre nos activités, tout en sensibilisant.
Est-ce à dire que vous êtes favorable à l’allègement des mesures de l’état d’urgence annoncé par le Chef de l’Etat ? Êtes-vous, d’accord avec le concept : apprendre à vivre avec le virus?
Vous savez, je n’attends pas de directives sur ma conscience. Évidemment, il faut faire attention de ce côté et tout faire pour se protéger les uns des autres. Mais aujourd’hui, au-delà des directives qui viennent du Chef de l’Etat et du Ministère de la Santé, si l’Afrique ne veut pas être plus impactée que ça, il faut qu’elle se remette au travail. Parce qu’au final, le Covid-19 n’a pas fait plus de morts que le Paludisme dans la même période. Donc ma seule réflexion est de se remettre au travail.
Dans le cadre du plan de résilience contre le Covid-19, il y a des fonds qui étaient prévus pour le secteur de la culture. Awadi a-t-il reçu sa part ?
Vous parlez de part, il faut aller voir le Ministère de la Culture pour avoir la réponse exacte. S’il y a une part pour le secteur culturel, je n’en ai pas reçu. Et si elle doit venir, on ne m’a pas avisé non plus. On ne m’a pas notifié cette aide. Donc je ne suis pas au courant de ça.
Parlons toujours de ces fonds qui ont généré une polémique, notamment sur l’octroi des marchés du riz et du sucre par le Ministre du Développement Communautaire Mansour Faye. Est-ce la personne idéale pour gérer cette responsabilité?
Je n’ai pas reçu cette information pour pouvoir y répondre. J’ai entendu des polémiques, mais comme je n’ai pas d’informations spécifiques, je ne vais pas m’épancher là-dessus. Je ne suis pas là pour déterminer les responsabilités que les uns et les autres doivent avoir à gérer. Ce n’est pas mon job. Je pense qu’en toute chose, il faut savoir humilité garder.
Après trois mois, quelle appréciation faites-vous de la gestion de cette crise sanitaire par l’Etat du Sénégal?
Je n’ai pas d’appréciation particulière. Tout ce que je dis, c’est que l’Etat est en train de faire un vrai job, avec les moyens qu’il a. Mais ma seule position, c’est : ne sombrons pas dans la dictature de la peur, n’acceptons pas la mondialisation de la peur. Parce qu’aujourd’hui, tout le monde panique, tout le monde fait ce qu’on lui demande de faire sans réfléchir. Il faut réfléchir à tout. Et aujourd’hui, on a besoin de travailler pour ne pas tendre la main demain. Moi je suis un entrepreneur, c’est ça ma conviction. Je n’attends pas forcément les aides, mais je dis que si on cède à la peur, on ne va pas travailler. Le gouvernement fait ce qu’il a à faire. Mais nous, notre job, c’est de nous mettre au travail, quel que soit le domaine dans lequel on est. Aujourd’hui, la nouvelle politique de communication devrait être celle qui dit : enlevons la peur de notre esprit, mettons-nous au travail et respectons les gestes barrières. Les Chinois le font, ils ont eu beaucoup de problèmes comme la grippe aviaire, mais ça ne les empêche pas de rester première puissance ; donc il faut tirer des enseignements.
Les cours vont reprendre le 02 juin pour les classes d’examen, est-ce qu’il n’est pas risqué pour les parents de laisser leurs enfants aller affronter le virus ?
Oui, il faut reprendre les cours en respectant les mesures barrières. Parce qu’après tout, la vie doit reprendre. On ne peut pas succomber à la peur. Il faut qu’on apprenne à vivre avec ces genres de pandémie qui vont venir et revenir. Puisqu’on sait que ce genre de virus existe. On a vécu ça avec la grippe aviaire, avec Ebola. Mais également avec le Sida et le Paludisme. Est-ce que l’Afrique en est morte ? Non je pense ; parce qu’elle sait gérer ce genre de maladie.
Par SALIF GAYE
PISTES DE REFLEXION POUR UNE LUTTE EFFICACE CONTRE LE COVID 19 AU SENEGAL
L’analyse des mesures prises par l’état sénégalais et l’appréciations de certains spécialistes, nous a permis de dégager des recommandations qui pourraient permettre de mieux lutter contre l’expansion de la pandémie
L’analyse des mesures prises par l’état sénégalais et l’appréciations de certains spécialistes, nous a permis de dégager des recommandations qui pourraient permettre de mieux lutter contre l’expansion de la pandémie COVID-19 au Sénégal.
En effet, dès le début de la pandémie, l’état a pris plusieurs mesures dont l’instauration de l’état d’urgence avec un couvre-feu, la fermeture des établissements d’enseignement et des lieux de cultes ainsi que le respect des mesures barrières. Ces mesures étaient appréciées par la majorité de la population, mais avec l’augmentation du nombre de cas (79 à 3000 entre le 23 mars et le 24 mai 2020 soit une hausse de 37%) et le plombage de l’économie, certains spécialistes de la santé ont préconisé des mesures alternatives.
Parmi ceux-ci, nous pouvons citer le Docteur Pape Moussa Thior, expert en santé publique, ancien coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme. Il reconnait la complexité de la lutte contre le covid-19 et salue la gestion de la crise par l’État du Sénégal.
Cependant il ne trouve plus pertinent de continuer à faire l’état d’urgence car il estime qu’on ne doit pas empêcher les gens de circuler entre les régions, Dakar ayant la particularité de concentrer l’essentiel des structures de santé du pays. Et il se trouve que la majorité des malades qui sont pris en charge dans les centres anticancéreux et les centres chirurgicaux viennent de l’intérieur du pays (Matam, Podor, Ziguinchor, etc.).
Ces malades rencontrent des difficultés énormes pour venir à leur rendez-vous médical parce que les transports publics interurbains ne marchent pas. Par ailleurs, Monsieur Moustapha Diakhaté, ex ministre-conseiller du Président de la République plaide pour une levée de l'état d'urgence assorti d'un couvre-feu qui n’a pas permis d’endiguer la chaine de transmission de la Covid-19 au vu de l’augmentation exponentielle du nombre de cas. Il a aussi signalé sur le plan économique la mise en veilleuse de plusieurs activités génératrices de revenus et des entreprises du secteur informel, piliers de l’économie sénégalaise.
Le Professeur Moussa Seydi, Chef du Service des Maladies infectieuses de l’hôpital Fann, quant à lui fait partie de spécialistes qui ne partagent pas l’avis du Docteur Thior, qui pourrait selon lui mener à la catastrophe si on laisse le virus circuler. Il précise qu’il est préférable de prévenir l’effusion de la maladie dans le pays que d’essayer de guérir après.
Face à cette évolution de la situation, le Président de la République, a décidé d’adapter la stratégie afin de permettre le déroulement des activités essentielles et de faire vivre l’économie du Pays en veillant à la préservation de la santé de la population. Il a ainsi décidé de l’assouplissement des conditions de l’état d’urgence comme suit :
- Réaménagement des horaires de bureau ;
- Ouverture des marchés et autres commerces pendant 6 jours le 7éme jour étant dédié au nettoiement ;
- Ouverture des marchés hebdomadaires, communément appelés « loumas » dans les limites de chaque Département ;
- Réouverture des lieux de culte ;
- Reprise des cours le 2 juin pour les classes d’examen ;
- Etc.
Pour éviter la propagation du virus, il a instruit aux membres du Gouvernement de veiller particulièrement à ce que la fréquentation des lieux de culte, des établissements scolaires et espaces publics (marchés et autres commerces, y compris les restaurants), obéisse strictement aux mesures de distanciation sociale et aux gestes barrières, notamment le port obligatoire du masque et le lavage des mains.
Ces mesures ont été diversement appréciée par la population particulièrement celle relative à la reprise des cours. En effet, on constate malheureusement que la majorité de la population ne respecte pas les mesures barrières, ce qui contribue à inquiéter d’avantage certains parents d’élèves.
Par ailleurs, suite à certaines études dont celle de « The Lancet » jugeant inefficace voire néfaste le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l'hydroxychloroquine contre le Covid-19, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise la suspension temporaire des essais cliniques avec l’hydroxychloroquine qu'elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays. Cependant les résultats de ces études contrastent avec les chiffres très encourageants qui établissent l'efficacité de la molécule dans certains pays comme le Sénégal, le Maroc et plusieurs autres pays africains et européens. Il y a aussi l’utilisation de la Covid Organics qui n’est pas recommandée par l’OMS pour le traitement de pandémie.
L’analyse de la situation actuelle fait ressortir qu’au Sénégal :
- La seule mesure préventive relative aux gestes barrières n’est pas respectée ;
- Le seul traitement utilisé au Sénégal pour le traitement de la maladie est remis en cause par l’OMS (1515 malades guéris, 36 décédés sur 3134 à la date du 25 mai 2020).
Par conséquent on doit veiller davantage à l’obligatoires du port de masques et des gestes barrières. Ce qui ne peut se faire qu’avec un déploiement important des forces de sécurité difficile à réaliser si on continue à les mobiliser durant la nuit (couvre-feu).
Pour rendre effective les gestes barrières, il serait donc souhaitable de mettre fin au couvre-feu en interdisant les rassemblements dans les espaces publics, les bars, les restaurants, etc.
Pour cela on doit déployer la majorité des policiers, gendarmes, militaires et ASP pour faire respecter les gestes barrières, ainsi :
- Toute personne qui sortira de sa maison devra porter un masque ;
- Toutes personne qui ne respecte pas les gestes barrière devra subir une sanction exemplaire.
Le déploiement massif de ces forces de l’ordre avant le démarrage des cours contribuera à réconforter d’avantage les élèves, leurs parents et les enseignants. Nous ne saurions terminer sans nous poser quelques questions :
- Concernant l’hydroxychloroquine, peut-on se permettre de le laisser tomber si on n’a pas un remède alternatif et accessible ?
- Par ailleurs, les essais cliniques sur le Covid Organics ne doivent-ils pas être accélérés en vue de son utilisation comme préventif ?
Par Mamadou Mbakhé NDIAYE
ABDOURAHMANE DIOUF DANS L’ŒIL DU CYCLONE
Manifestement, les départs au sein du CIS résultent aussi d’un malaise provenant du salaire exorbitant et «contesté» du directeur exécutif de la structure. Ce dernier est cité en boucle dans cette affaire
La crise qui oppose l’entreprise Akilee et la Senelec a eu de graves répercussions sur le Club des Investisseurs du Sénégal (CIS) touché de plein fouet pour avoir apporté son soutien à la start-up. Ce qui a débouché sur une vague de démissions au sein du CIS au point de pousser le président, le fondateur de Sedima, Babacar Ngom à faire son mea culpa.
Mais manifestement, ces départs au sein du CIS résultent aussi d’un malaise provenant du salaire exorbitant et «contesté» du directeur exécutif de la structure, Dr Abdourahmane Diouf. Ce dernier est cité en boucle dans cette affaire. Ce qui l’a remis sur la sellette, lui qui s’était retiré du monde politique, tout en décidant de revenir s’installer au Sénégal après plusieurs années passées en Suisse.
«Le CIS est pris dans une tempête. La cause : une motion de soutien à une jeune entreprise sénégalaise dont les principaux acteurs sont membres du CIS. Erreur sur le fond comme sur la forme. Sur le fond, je ne connais pas les termes du contrat liant Akilee à la Senelec. Et sur la forme, nous n’avions pas consulté tous les membres. Je voudrais humblement, sincèrement reconnaître, ici et maintenant, mon erreur et présenter mes excuses à tous ceux que cela a dérangé, déplu ou agacé. Mea culpa, maxima culpa !
L’erreur est humaine, je reconnais la mienne», avait confessé en substance le fondateur de la société avicole Sedima et non moins président du Club des Investisseurs du Sénégal, après une polémique née du soutien du CIS à l’entreprise Akilee qui est en bras de fer avec la Senelec. Mais apparemment, la crise au sein du Cis serait beaucoup plus profonde qu’on ne le pense. Et elle résulterait d’un malaise dû aux émoluments faramineux du cabinet du directeur exécutif qui n’est personne d’autre que Dr Abdourahamane Diouf. «Le comportement du président du Club Babacar Ngom est aussi mis en cause.
Mais selon des informations reçues à Dakaractu, le problème est tout autre. En effet, ce qui a réellement mis le feu aux poudres estle recrutement et le traitement salarial du Directeur Général exécutif du Club en la personne d’Abdourahmane Diouf, ancien du parti Rewmi», renseigne le site Dakaractu avant d’ajouter : «Le Club s’est retrouvé avec un capital de 800 millions Fcfa. Seulement, la plus grosse partie de cette enveloppe a servi à payer les salaires du cabinet d’Abdourahmane Diouf, rémunéré à hauteur de 18 millions par mois, pour une étude qui compte pas moins de quatre employés».
Et même si jusqu’à présent, l’intéressé n’a pipé mot pour confirmer ou infirmer ces critiques, il va s’en dire qu’il est à un tournant dans sa carrière. D’autant que dans l’affaire Akilee, certains membres du CIS lui reprochent d’avoir imposé ses directives sans consulter le conseil. Une polémique qui n’a pas encore livré tous ses secrets, mais qui «égratigne» quelqu’un qui est qualifié par plusieurs observateurs d’enfant prodiges et qui était longtemps considéré comme une embellie dans la grisaille politique.
Il s’agit de Dr Abdourahmane Diouf, un homme dont le cursus, l’intelligence, l’éloquence et la courtoisie ont fini par faire l’unanimité tout en portant la politique sénégalaise ces dernières années à ses plus hauts firmaments. Né à Rufisque en 1970, cet ancien pensionnaire de l’université Gaston Berger où il a obtenu une maîtrise en droit public avant de s’envoler pour la Suisse, a été déniché en 2011 par Idrissa Seck à la veille de la campagne présidentielle de 2012 comme il s’en rappelle sourire aux lèvres, lors d’une interview : «Mon entrée en politique est une continuation intellectuelle de ma relation avec Idy. Tout est parti aussi d’une émission que j’ai faite en 2011 avec Fabrice Nguema qui me connaissait déjà comme docteur en droit sur les évènements du 23 juin. La tendance à l’époque, c’était de dire qu’Idrissa Seck a raté un très grand rendez-vous. Moi, j’ai développé un argument contraire pour dire qu’il a été toujours cohérent avec lui-même et on ne peut pas lui opposer le fait qu’il n’était pas présent à cette date historique dans la mesure où les combats tournaient autour de la dévolution monarchique et de la candidature d’Abdoulaye Wade, et il a été le premier à les mener», se souvenait-il.
Jamais discourtois à l’encontre du leader de Rewmi dans ses différentes interventions publiques, le «Genevois» tape ainsi dans l’œil de l’ancien Premier ministre. L’idylle entre les deux hommes va durer près de 8 ans. «Nous ne demandons pas la détestation des autres, mais l’amour de soi, de nous-mêmes et du Sénégal» Un compagnonnage qui a permis à Dr Diouf de diriger, dès l’élection de Macky Sall à la tête du pays, la Sones pendant 6 mois avant d’en être éjecté.
Après la dernière élection présidentielle au cours de laquelle il était le directeur de campagne de la coalition dirigée par Idrissa Seck, le Rufisquois décide de rompre les amarres avec le leader de Rewmi. Il met tout bonnement un trait sur la politique.
Entre-temps, il décide de rentrer définitivement au Sénégal pour servir son pays en apportant son expertise et son expérience emmagasinées au cours de ses nombreuses pérégrinations en Europe et à travers le monde sur le plan économique. Le CIS en profite pour l’enrôler en le nommant directeur exécutif. Défenseur acharné du patriotisme économique, ce diplômé en communication va tenir un discours mémorable, 24h après, sur la préférence nationale, lors des concertations sur le contenu local, au Cicad : «Dans les marchés internationaux, au niveau de l’Omc et partout où on débat des marchés, il y a ce qu’on appelle le traitement spécial et différencié. Le protectionnisme économique, tel que nous le comprenons au niveau du Club des investisseurs, ce n’est pas la détestation des autres mais l’amour de soi, l’amour de nous-mêmes, l’amour du Sénégal du point de vue économique.
Vous êtes membres de l’Omc et de l’Uemoa, cela veut dire que vous ne pouvez pas prendre des règles nationales discriminatoires mais il y a toujours des petites clauses et des niches de droit qui vous permettent de nous protéger», lance-t-il devant le Président Macky Sall avant d’ajouter sans ambages : « Achaque fois que nous sommes forts dans un domaine, dans une activité, s’il vous plaît, croisez les doigts, laissez le marché faire, laissez-nous prendre le maximum de marchés possibles parce que c’est là où nous sommes forts et personne ne va vous reprocher d’être un mauvais arbitre. Quand vous verrez que nous sommes moyens, agissez d’une seule main et essayer de nous protéger. Faites en sorte que nos entreprises prennent le maximum de parts de marché en sachant que vous êtes tenus par les règlementations. Mais M. le Président, quand nous sommes faibles, quand nous sommes vraiment faibles, nous comptons sur le chef de l’Etat du Sénégal parce c’est lui qui doit avoir la capacité de dire : j’ai des industries naissantes, j’ai des problèmes de développement rural, j’ai des problèmes de chômage et j’ai la latitude de protéger mon économie en tenant compte de toutes les protections existantes dans le droit de l’OMC et dans le droit communautaire ».
Ses missions bien définies au CIS sont l’accès au marché, la promotion et la protection de l’investissement et la recherche dans le domaine économique car, dit-il, «le CIS veut être au cœur du débat économique ». Le voilà éclaboussé par cette affaire Akilee. Une situation qui a poussé le journaliste Abdoulaye Thiam à se poser cette question : « Abdourahmane Diouf, Tête de Turc ou Bouc émissaire ? »
par Jean Pierre Corréa
L’AUDACIEUX PARI DE LA RESPONSABILISATION CITOYENNE
Enfin un train qui arrive à l’heure ! C’est celui qui a disposé dans ses wagons, l’initiative des « Plateformes d’Engagement Communautaire», pour lutter intelligemment contre l’explosion dans la capitale sénégalaise de la pandémie de la Covid-19
Enfin un train qui arrive à l’heure ! C’est celui qui a disposé dans ses wagons, l’initiative des « Plateformes d’Engagement Communautaire», pour lutter intelligemment contre l’explosion dans la capitale sénégalaise de la pandémie de la Covid-19. Par « Intelligemment », nous entendons qu’enfin, nous pensons « sénégalais » et non comme « labélisés processus français », ne tenant aucun compte de nos réalités socioculturelles dans nos prises de décisions, pourtant justifiées et responsables.
Dans quelques jours, la vie sociale et ses retombées économiques va être au cœur de la reprise des activités. Le Tourisme comme partout dans le monde vit une situation inédite et va devoir tant bien que mal, redéployer une stratégie commerciale qui limite ses pertes énormes, et la réquisition des Hôtels et lieux touristiques pour accueillir les nombreux cas contacts touchés par le Coronavirus, ne favorisait guère cette reprise d’activités souhaitée par tout un secteur. Ce constat est-il lié à cette prise de décision judicieuse de libérer les hôtels et de créer ces Plateformes d’engagement communautaire, chargées d’organiser les confinements des cas contact à domicile ? Cette réorientation stratégique exige l’implantation dans certains quartiers dakarois, épicentres de cette funeste épidémie, d’un système engageant de nombreuses responsabilités, portées par des acteurs historiques de la communication de masse et de base, comme les OCB et les badienou gokh, souvent actifs dans la gestion heureuse de problématiques de santé. Ce dispositif induit que les populations ont le devoir de faire front commun contre le Coronavirus qui se répand dans la capitale à la vitesse « V », comme « Virus » d’ailleurs, pour prouver que les armes ne sont pas uniquement thérapeutiques ou sanitaires, mais qu’elles demandent à être adjointes à une dimension sociale, pour ne pas être seulement l’affaire des autorités médicales ou administratives. Intelligemment, des Comités de Quartiers, avec des jeunes, mobilisés comme des Sentinelles de la Santé, exigeront des populations le respect des gestes barrière à l’entrée de ces quartiers, mais surtout, en accueillant les cas contact chez eux, vont lutter contre la stigmatisation des personnes contact ciblées, assurant ainsi le suivi à domicile, se battant contre l’idée que ce que le gens craignent le plus, n’est pas tant de mourir de la Covid19, mais le regard de la société sur leurs familles.
Il aura fallu constater que l’engorgement humain de Dakar, la promiscuité et le port aléatoire et fantaisiste des masques, rendait la situation explosive et désespérante. Il faudra beaucoup de talent pour éviter le comble qui consiste sous nos latitudes à fuir les hôpitaux quand on est atteint du Coronavirus, plutôt que de s’y précipiter.
Ce schéma est d’une grande cohérence. Il devra s’imposer aux populations dakaroises, qui vont bientôt appendre que nul n’est à l’abri de cette saloperie, qui est en train de toucher des personnes publiques qui auront au gré d’un bon rétablissement que nous leur souhaitons, le devoir de travailler à une plus grande prise de conscience des sénégalais de la réalité de cette épidémie.
C’est le prix d’un audacieux pari, pris sur la responsabilité de nos citoyens à prendre cette bagarre contre la Covid-19 en charge.
Même s’il reste encore quelques trains à bien aiguiller pour qu’ils arrivent à l’heure.