KÉEMTAAN GI - SERMENT D’HIPPOCRATE
Vous doutez encore que notre cher timonier né après nos glorieuses indépendances fait dans le tâtonnement et l’errance ? Lui qui est toujours dans des projets faramineux pour éblouir ses compatriotes. Des projets du genre ter qui ne roule pas et des tas d’autres choses improductives qui vont nous coûter la peau des fesses. Après que Me Wade lui a laissé un hôpital dans la banlieue dakaroise et ouvert depuis 5 ans et qu’il peine à équiper. Le timonier, plutôt que d’investir dans des choses essentielles, a d’autres idées derrière la tête. L’hôpital construit par Wade, soit dit en passant, fonctionne comme un centre de santé. Et pour le mettre aux normes, il ne faut qu’une subvention d’environ deux milliards et demi de francs. Mais le chef, lui, il voit grand et démesuré. N’est-il pas un génie, un visionnaire, le napoléon III et le Haussmann d’Afrique ? Pourquoi riez-vous ? Respect au chef ! Plutôt que des choses essentielles pour la vie des pauvres, il a accordé à l’hôpital une subvention d’un milliard et demi de F CFA pour… la construction de deux bâtiments destinés à abriter un centre de greffe de moelle et un centre de procréation médicalement assistée. Des idées que des toubabs ont encore dû lui avoir vendues ! Ce qui a poussé le très racé et gentleman Pca, le professeur Papa Touré, à lui dire ses vérités tout en le priant de le décharger de ses fonctions. L’éminent professeur qui a formé une génération de spécialistes de lui livrer l’estocade qui résume toute l’incurie du pouvoir. « Votre décision ne répond ni aux besoins immédiats de cet hôpital, ni à l’urgence qu’impose la pandémie de covid-19, ni à nos impératifs de santé publique… ». Ça, il faut être un homme, un vrai, un homme surtout qui fait du serment d'Hippocrate un sacerdoce pour le dire. Pas un hypocrite qui aurait fermé les yeux pour continuer à bénéficier de privilèges. Chapeau Bas, Prof à l’allure de dandy ! Un tel courage, ça ne court malheureusement pas nos rues ! Kaccoor bi
«LE TÉMOIN» MERCENAIRE DE LA CHANCELLERIE ? NOUS PARDONNONS AU SYTJUST !
Dans son édition d’hier, « Le témoin » quotidien a fait état de la défection de nombreux greffiers et travailleurs grévistes du syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) qui ont repris le chemin des cours et tribunaux. En clair, ils se sont démarqués du mot d’ordre de grève éternelle pour reprendre service. Dans cet article, nous avons même donné la parole à un administrateur de greffe qui a banalisé cette défection qui intervient suite à l’abrogation des décrets de la discorde. Dès la parution du journal, Me Ayé Boun Malick Diop, le secrétaire général du Sytjust a sonné la charge contre « Le témoin ». Il a choisi le portail de seneweb pour nous traiter de menteurs et de colporteurs de rumeurs, et aussi nous accuser de connivence avec la chancellerie pour déstabiliser leur mouvement. Heureusement que nos confrères de seneweb, très professionnels, ont recueilli la version du « témoin » à travers son rédacteur en chef Abdou Karim Diarra avant de publier le brulot de Ayé Boun Malick Diop. Diarra, donc, ne s’est pas fait prier pour porter la bonne réplique. Ceux qui connaissent la ligne éditoriale du « témoin » savent que ses rédacteurs excellent dans la loi du talion c’est-à-dire « Œil pour œil, dent pour dent ». Et nombreux sont des lecteurs qui nous attendaient sur ce terrain des représailles. Dommage car, pour ce coup-ci, nous préférons tendre l’autre joue pour ne pas permettre au Sytjust d’ouvrir un autre front de lutte qui finira par provoquer des dégâts collatéraux. Nous avons des munitions et des missiles pour vitrifier certains responsables du Sytjust. Mais en pleine pandémie du coronavirus, et contrairement aux irresponsables du Sytjust qui sont les seuls à se mettre en grève en ces temps de crise sanitaire où la nation entière fait bloc pour combattre la pandémie, nous préférons différer la confrontation. Et donc pardonner au Sytjust et à Me Ayé Boun Malick Diop d’avoir diffamé les eternels « diffameurs » que nous sommes ! que Dieu sauve le sytjust et ses honorables et brillants greffiers !
ELECTION DES MEMBRES DU CMS SOULEYMANE TÉLIKO ÉCRASE SON ADVERSAIRE ET REMPILE !
Restons toujours dans le domaine de la justice. Dans notre édition d’hier, nous avons révélé la tenue de l’élection des membres devant siéger au niveau du conseil supérieur de la magistrature (csm). Eh bien cette élection a tenu ses promesses et a été sans surprise compte tenu des résultats livrés par notre confrère « Dakaractu ». Car, lors du scrutin, les magistrats hors hiérarchie ont choisi Souleymane Téliko plutôt que le juge serigne Modou Diakhaté. Le président de l’union des magistrats du Sénégal (ums) a donc été réélu membre du csm et est appelé à siéger encore pour quatre ans, après 2016-2020. Il a été désigné par 64 voix, contre 35 pour son principal challenger, issu du cercle des magistrats du premier collège. Les candidats hommes du deuxième collège se sont fait damer le pion par le magistrat Aminata Fall, qui l’a emporté avec 32 voix, contre 31 voix pour El Hadj Malick Dembélé (élu suppléant), qui a terminé deuxième devant le magistrat Abass Yaya Wane, pour lequel 25 juges du deuxième collège ont voté. Par 32 voix sur 65, contre seulement 17 pour Abou Dièye et 16 voix pour racky Dème Diagne – représentant eux aussi le troisième collège – François jean Paul Diop a été élu membre du conseil supérieur de la Magistrature par ses collègues. Il sera accompagné de son suivant, le magistrat Abou Dièye, lui aussi élu nouveau membre du csm. Le vote, qui s'est déroulé à bulletins secrets, à la demande des autorités judiciaires, a eu lieu ce mardi 11 août 2020.
1,5 MILLIARD CFA MAL UTILISÉS LE PCA DE DALAL-JAMM ACTE SA DÉMISSION
Par une lettre datée du 10 août 2020, le professeur Papa Touré a présenté au chef de l’État sa démission de ses fonctions de président du conseil d’administration de l’hôpital Dalal jamm. Dans le document adressé à Macky sall, Pr Papa Touré reproche à l’État une certaine méprise du grand hôpital construit dans la ville de Guédiawaye, sur l’ancien parcours du golf (banlieue de Dakar) sous le magistère de Me Abdoulaye Wade, mais officiellement ouvert en 2015, sous la présidence de Macky sall. Dans sa lettre, il constate que l’hôpital Dalal jamm, destiné à être un des fleurons de notre système de santé hospitalière, fonctionne encore comme un… centre de santé ! selon notre éminent Pca, les structures essentielles du plateau technique de cet hôpital-centre de santé ne sont toujours pas fonctionnelles. ce qui a exacerbé la colère de Pr touré, c’est la subvention d’un milliard et demi de francs CFA pour la construction de bâtiments destinés à abriter un centre de greffe de moelle et un centre de procréation médicalement assistée, alors qu’à ses yeux, « cela ne répond nullement aux besoins immédiats de l’hôpital, ni à l’urgence imposée par la pandémie de la covid 19 ni aux impératifs de santé publique. »
DAROU MOUSTY LA FOUDRE TUE UN GARÇON DE 18 ANS
La foudre est tombée ce jeudi faisant un mort et un blessé. Le drame a eu lieu dans le village de ndiobène situé dans la commune de Darou Mousty. c’est au cours d’une forte pluie qui s'abattait sur le village que deux jeunes gens, surpris par celle-ci, ci se sont réfugiés sous un arbre où la foudre est tombée sur eux. Le plus âgé est mort sur le coup alors que son jeune frère s'est retrouvé avec des blessures...
LE PROCÈS ME MOUSSA DIOP ET BARTHÉLÉMY DIAZ RENVOYÉ
Le procès opposant Me Moussa Diop à Barthélémy Diaz a été renvoyé, hier, jusqu’au 25 août prochain pour paiement de la consignation. Prévu ce mardi, le procès opposant le maire de Mermoz sacré-cœur, Barthélémy Diaz, au directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, est renvoyé au 25 août prochain par les juges de la troisième chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. ce, pour le paiement de la consignation fixée à 50 000 francs cFA. Partie civile dans cette affaire, Me Moussa Diop a déposé une plainte contre l’édile de Mermoz sacrécœur pour diffamation et injures publiques. ce dernier, invité dans une émission de télévision, n’avait pas raté le directeur de Dakar Dem Dikk qu’il a traité « de voleur » et de « vulgaire menteur ». Des propos jugés diffamatoires par Me Moussa Diop qui, à travers ses avocats, a servi une citation directe à Barthélémy Diaz. Il lui réclame un demi-million pour laver son honneur qui, dit-il, a été sali.
ATTAQUE DE LA BRIGADE DE GENDARMERIE DE BALLOU LES JEUNES ARRÊTÉS JUGÉS MERCREDI
Les 13 jeunes arrêtés suite à l’attaque de la brigade de gendarmerie de Ballou, dans le département de Bakel, seront présentés devant le juge mercredi. En attendant, les notables du village ont commencé une médiation pour obtenir leur libération, a-t-on appris. Lundi, deux (2) gendarmes ont été blessés dans l'attaque de leur brigade par des jeunes du village, qui se sont opposés à la décision d'interdire les matchs de football, en raison de la maladie à coronavirus. En fait, les jeunes du village ont sollicité l’autorisation du maire de la commune pour l’utilisation du terrain. cette autorisation donnée a été assortie de trois conditions : tenir une réunion avec tous les jeunes du village pour trouver un consensus, si le consensus est trouvé l’utilisation du terrain est autorisée et enfin, en cas de mésentente, reporter la compétition. Bien que n’ayant pas pu trouver un consensus, ils ont décidé de jouer malgré l’arrêté du ministre de l’Intérieur interdisant les rassemblements. Informés, les gendarmes se sont rendus au terrain pour arrêter le match et amener avec eux les responsables de l’organisation : El Hadj Koita, président de la commission jeunesse et sport, plus deux étudiants. non contents de cette arrestation les jeunes se sont rendus à Aroundou vers 22H00 au poste de la gendarmerie pour essayer de libérer les trois responsables. Ils ont bombardé la brigade de pierres jusqu’à la blessure de deux gendarmes. C’est dans la nuit que des renforts sont arrivés et ont procédé des arrestations. Les 13 jeunes gens ont été conduits au tribunal d'instance de Bakel où ils sont placés sous mandat de dépôt en attendant leur jugement mercredi. Il faut aussi noter que d’autres convocations sont arrivées lundi après-midi à Ballou.
CHRONIQUE D’ÉMINENTS INTELLECTUELS ET ARTISTES DU CONTINENT ÇA SE PASSERA DANS «LE TÉMOIN»
A partir de notre édition de vendredi et tous les vendredis, il ne faudra pas rater la chronique plurielle de votre quotidien préféré. car ce sera du lourd ! Portée par les éminents intellectuels que sont l’écrivain-journaliste Boubacar Boris Diop et l’un des plus grands critiques littéraires du continent, Makhaly Gassama, ancien ministre de la culture du président Diouf, cette chronique va faire des heureux parmi nos lecteurs avec un sujet qui passionne. En effet, chaque vendredi, un intellectuel ou un artiste africain livrera ses réflexions sur un sujet de son choix. Pour le moment, c’est l’affaire Faidherbe qui sera au cœur de ces réflexions. Mais rassurez – vous, nos chroniqueurs n'en seront pour autant pas prisonniers de l’affaire Faidherbe. Boubacar Boris Diop propose de revenir sur l'assassinat de Kadhafi. Pour l’édition de ce vendredi 14 août, retenez la chronique de l’ancien ministre de la culture du président Abdou Diouf, Makhaly Gassama, qui ouvre la série de réflexions. Et ça promet ! ce sera une sorte de chronique plurielle en fait.
Election des membres du Conseil Supérieur de la Magistrature
«L’As» annonçait dans son édition d’hier l’élection des membres du Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm). Eh bien ! Le résultat est tombé à l’issue du scrutin. Pour les magistrats hors hiérarchie, c’est Souleymane Téliko qui est sorti vainqueur avec 64 voix contre 35 pour son adversaire Serigne Modou Diakhaté. Aminata Fall est choisie par ses pairs parmi les candidats de premier grade. Elle a obtenu 32 voix contre 31 pour son suppléant El hadji Malick Dembélé. Pour le troisième collège, ce sont Jean Paul Diop et Abou Dièye qui sont élus.
Renvoi du procès de Me Moussa Diop/Barth
La confrontation entre le directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop et l’édile de Mermoz Sacré-Cœur à la barre du tribunal hors classe de Dakar n’a pas finalement eu lieu hier. L’affaire a été renvoyée jusqu’au 25 août prochain pour le paiement de la consignation. C’est le Directeur général de Dakar Dem Dikk qui poursuit Barthelemy Dias pour diffamation et injures publiques. Pour laver son honneur, Me Diop réclame 500 millions à l’édile de Mermoz Sacré-Cœur. Me Moussa Diop s’est senti diffamé après la sortie de M Dias soutenant que l’Alliance pour la République (Apr) qui a acheté une partie de la réserve foncière de la société de transport public, n’avait pas versé le milliard Fcfa. Barthélémy Dias précisait que le montant d’un milliard de la transaction ne figurait pas sur le rapport financier de la société.
Le procès Aby Ndour/Atépa renvoyé
L’architecte Pierre Goudiaby Atépa ne lâche pas la chanteuse Aby Ndour. La seconde affaire qui l’oppose à la sœur de Youssou Ndour a été appelée hier à la barre du tribunal de Dakar. Pierre Goudiaby Atépa s’est senti outré par les propos de Aby Ndour qui l’accuse de chantage sexuel. Le procès est renvoyé jusqu’au 25 août prochain sur demande de la partie civile pour le paiement de la consignation.
Mamadou Lamine Diallo explique la mévente des éleveurs
Le député Mamadou Lamine Diallo pense que les éleveurs sont victimes de l’irrationalité économique du régime de Macky Sall par rapport à la tabaski. A l’en croire, le régime de Macky Sall a évalué la demande de moutons de tabaski en faisant fi de la baisse des revenus des Sénégalais provoquée par le choc économique du coronavirus. Il est clair, à ses yeux, que dans ce contexte de baisse des revenus des ménages, des entreprises et de l’Etat, la demande en général va diminuer et donc celle des moutons. Ainsi, les éleveurs qui ont écouté le gouvernement ont connu une mévente de leurs moutons. Pour éviter de tomber dans ces pièges, le président du mouvement Tekki invite les organisations d’éleveurs à s’affranchir du clientélisme ambiant et à augmenter leur capacité institutionnelle. Il pense que désormais, ces organisations doivent être capables de faire leur propre prévision et ne pas compter sur le gouvernement.
Touba et Diourbel totalisent cinq cas communautaires
La région de Diourbel a enregistré hier, mardi 11 août, cinq nouveaux cas positifs à la Covid-19. Il s'agit de cas issus de la transmission communautaire dont quatre à Touba et un autre dans la commune de Diourbel. Deux patients ont été déclarés guéris à Touba.
Epreuve anticipée de philosophie
L’année scolaire, fortement perturbée par la pandémie de la Covid-19, tire à sa fin. Après les épreuves physiques, les candidats au baccalauréat vont se pencher aujourd’hui sur l’épreuve de philosophie. Selon le Directeur de l’Office du Bac, Socé Ndiaye, toutes les dispositions ont été prises pour un bon déroulement de l’épreuve anticipée de philosophie. En effet, les 152 000 candidats ont reçu leurs convocations. Idem pour les enseignants désignés pour la correction. Socé Ndiaye ne craint pas non plus l’épidémie, parce que des mesures sont prises pour le respect des mesures barrières et la distanciation sociale.
Conseil National du Don et de la transplantation d'organes
Le Conseil National du Don et de la transplantation d'organes a rendu compte hier au chef de l’Etat du travail effectué depuis son installation, il y a un an. C’était à l’occasion d’une audience que le Président Macky Sall a accordée aux membres du Conseil. Revenant sur l’importance de ses missions, le Chef de l'Etat a promis de soutenir et d'accompagner le Conseil qui travaille pour l'amélioration de la prise en charge de certaines pathologies comme les maladies rénales.
Dame Ndiaye encourt 7 ans de prison ferme
Suite à une dénonciation de l’existence d’un réseau de trafiquants de faux billets à Guédiawaye, les gendarmes ont effectué une descente chez Dame Ndiaye pour l’interpeller et saisir un ordinateur, une imprimante et un refroidisseur de billets. Il a été arrêté en même temps que son frère Khadim Ndiaye. Mais Dame Ndiaye a disculpé son frère qui n’en est pour rien. Hier, face au juge correctionnel, Dame Ndiaye a tenté de nier le fait de fabrication des billets de banque. A l’en croire, il s’est procuré des faux billets au marché de Thiaroye auprès d’une de ses connaissances. Il dit ignorer que son ordinateur servait à fabriquer de faux billets. Dame Ndiaye qui cherchait 500 000 Fcfa a finalement reçu de son ami 6 millions Fcfa de faux billets. L’objectif, dit-il, c’est de se photographier avec les billets et de publier les photos sur Internet. Des arguments qui ont été démontés par le substitut du procureur qui a souligné les circonstances de son arrestation, la perquisition de sa chambre. Secoué par le représentant du parquet, Dame Ndiaye a fini par passer aux aveux. Le procureur a requis la relaxe pour Khadim Ndiaye et 7 ans de prison ferme pour Dame Ndiaye en plus d’une amende de 3 millions Fcfa. La défense a sollicité la clémence pour son client. L’affaire est mise en délibéré pour le 25 août prochain.
Une dalle s’effondre sur Aihboy à l’Unité 01 des Parcelles Assainies
Un homme âgé d’une vingtaine d’années, de nationalité sierraléonaise, a perdu la vie hier, à l’Unité 1 des Parcelles Assainies. C’est la dalle de la chambre qui s’est affaissée sur le nommé Aihboy. Pourtant, il ne s’agit pas d’un étage. Le corps sans vie du défunt a été déposé à l’hôpital Aristide le Dantec pour les besoins de l’autopsie, suite à une réquisition de la Police de Golf Sud en charge de l’enquête.
16 Sénégalais tués depuis janvier à l’étranger
Avec les nombreux décès de nos compatriotes à l’étranger, le président de l’Ong Horizon sans frontières dira que le phénomène migratoire continue d’écrire, depuis quelques années, les pages les plus sombres de son histoire avec son lot d’assassinats ou de morts suspectes de ressortissants sénégalais à l’étranger. Selon Boubacar Sèye, ce sont au total 16 Sénégalais qui sont assassinés ou morts dans des conditions troublantes à l’étranger.
Malaise à Téranga sûreté aéroportuaire
Les agents de Teranga Sûreté aéroportuaire, la société spécialisée dans l’application des mesures de sûreté pour les compagnies aériennes et chargée des opérations de contrôle d’accès et de circulation, des bagages, sécurité et intervention d’urgence... sont en mouvement d’humeur. Information emedia.sn. D’après nos confrère, ces derniers, arborant des brassards rouges, ont investi le terrain, ce mardi, pour réclamer de meilleures conditions de travail. « Une entreprise qui ne soucie pas de son personnel, qui continue de promouvoir la médiocrité. Nous faisons de la sûreté mais nous avons des contrats de commerçants, c’est à dire nous sommes dans la convention du commerce. Nous sommes dans une entreprise où il faut avoir un parent (haut placé) pour avoir des responsabilités », a dénoncé le collège des délégués dans un communiqué. Les agents accusent leur coordinateur principal qui, à les en croire, leur impose son fils au niveau des opérations de la prestation compagnie Air Sénégal. « Nous avons de misérables salaires, ce qui peut pousser les agents à la corruption. C’est un danger pour la sûreté aéroportuaire. Nous faisons 12h de service et peinons à avoir de quoi manger », révèle-t-on dans le document de presse. D’après eux, les représentants du personnel ne sont pas consultés pour des questions qui nécessitent le point de vue des délégués. «Déjà, ils sont en train de menacer les membres du personnel qui ont adhéré au syndicat. Nous avons décidé de porter le brassard rouge pour avertir. Nous voulons leur dire que s’ils ne font rien nous allons passer à la vitesse supérieure, nous n’écartons pas d’arrêter le service et dites-vous que ce sont des pertes de milliards pour l’Etat. Nous sommes vulnérables et facile à corrompre parce que nous sommes mal payés avec des conditions déplorables », alertent les agents de l’entreprise.
Le Directeur de l’Hôpital Dalal Jam
La démission du président du Conseil d’administration (Pca) de l'hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye a fait sortir le directeur général de sa réserve. Moussa Sam Daff a pris le contrepied du Pr Papa Touré en défendant les projets du Président Macky Sall. Il semble dédramatiser la démission du Président du Conseil d’Administration dont le mandat, dit-il, expire le 23 août prochain. Il pense que Pr Touré devait plutôt attendre la fin de son mandat pour partir. Contrairement à ce que dit l’ex-Pca de Dalal Jamm, Moussa Sam Daff pense que les deux centres constituent une chance pour l'hôpital Dalal Jamm. Il a tenu à dénoncer la méthode du Pr Touré qui a publié sa lettre de démission sur les réseaux sociaux.
Le scanner de l’hôpital de Ourossogui en panne
L’appareil scanner de l’hôpital d’Ourossogui est en panne depuis plusieurs semaines, a révélé mardi un responsable de cette structure sanitaire de la région de Matam, dans le nord du pays. Les techniciens sont là-dessus, mais jusqu’à présent il n’est pas encore fonctionnel, a notamment confié à «L’Aps» Dr Baye Ndongo Diouf, chef du service d’accueil des urgences de cet hôpital. A l’en croire, c’est un calvaire autant pour le personnel de santé que pour les malades qui doivent bénéficier d’examens complémentaires très importants dans beaucoup de situations. Selon Dr Baye Ndongo Diouf, les malades sont référés à Diourbel ou à Touba pour faire des examens et bénéficier éventuellement d’une prise en charge adéquate. L’hôpital d’Ourossogui, unique structure de référence à disposer d’un scanner dans la région de Matam, manque aussi de ressources humaines, a déploré le responsable.
A Handa, des hectares de culture dévorés par des chenilles
Le village de Handa, situé à Mbédienne, commune de la région de Louga, sollicite l’aide des pouvoirs publics pour venir à bout des chenilles qui ont envahi et détruit plusieurs hectares de culture, au grand dam des populations locales. Les habitants de Handa, inquiets pour leur saison des pluies, ont par la voix de leur chef de village appelé les autorités à l’aide, afin de sauver ce qui reste de leurs productions. Selon Saër Seck, depuis quelque temps, des papillons sont venus pondre des œufs dans les champs et depuis, ils dévorent leurs récoltes. Il a confié à nos confrères de «L’Aps» que les dégâts causés par les insectes sont visibles sur plusieurs hectares à la ronde, à la mesure de la dégradation du tapis herbacé, qui donne une idée du sort réservé aux cultures. Selon le chef de village de Handa, les insectes s’attaquent surtout aux champs de niébé, dont ils dévorent les feuilles, condamnant les plantes à une mort certaine.
par Barka Ba
LE NAUFRAGE DU COMCHEF
Il est très affligeant de voir l’homme qui a liquidé le djihadiste Abou Zeid au Mali, tenu la dragée haute à Boko Haram chez lui, n’hésitant pas à aller au secours de ses voisins, sombrer dans le ridicule en se faisant introniser en maréchal d’opérette
C’est une image d’Epinal: après une chevauchée fantastique depuis le Darfour, un jeune chef de guerre au visage émacié, la tête recouverte d’un chèche, entre triomphalement à N’Djamena, mettant en déroute Hissène Habré. De justesse, en essayant de mener lui-même une dernière contre-offensive, l’implacable président du Tchad a échappé de peu à une humiliante capture.
Après avoir vidé les caisses de la Banque centrale, Habré fait une courte escale au Cameroun avant de venir se réfugier à Dakar. Son vainqueur Idriss Déby, n’est personne d’autre que son ancien « Comchef », le commandant en chef qui, avec son cousin et frère d’armes Hassan Djamouss, exécuté par Habré après avoir été accusé de fomenter en sa compagnie un putsch, a infligé des pertes mémorables aux troupes du colonel Khadafi. Se payant même le luxe de faire prisonnier le chef du corps expéditionnaire libyen, un certain...Khalifa Haftar !
A la tête du Tchad depuis bientôt 30 ans, Idriss Deby n’a jamais été le démocrate qu’il promettait d’être après avoir mis fin à la dictature d’Habré. Mais il y’avait au moins quelque chose que personne, même ses pires contempteurs, n’a jamais songé à lui contester: c’est l’un des meilleurs soldats que l’Afrique ait jamais produit. Aussi, il est très affligeant de voir l’homme qui a traqué et liquidé le djihadiste Abou Zeid au Mali, qui a tenu la dragée haute à Boko Haram chez lui, n’hésitant pas à aller au secours de ses voisins, sombrer dans un ridicule sans nom, en se faisant introniser en maréchal d’opérette. Une cérémonie qui, évidemment, rappelle les frasques de Bokassa, Mobutu ou Idi Amine Dada. Des satrapes et mordus de tenues d’apparat qui n’ont jamais remporté la moindre bataille mais se prenaient tous pour des versions tropicales d’Alexandre le Grand.
Les officiers français de l’« Opération Manta», qui ont été longtemps fascinés par les exploits guerriers du « Comchef » Déby, doivent se dire que leur ancien protégé a, décidément, bien « dégénéré ». S’il n’est déjà trop tard, il faut sauver le soldat Déby. De lui-même.
LE PCA DE DALAL JAAM JETTE L'ÉPONGE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'hôpital inauguré depuis bientôt 5 ans est à moins de 30 % de son activité réelle. Le service de cardiologie est non-fonctionnel. Les employés se tournent les pouces à longueur de journée
C’est dans une correspondance datée du 10 aout 2020 adressée au président de la République que le Professeur Pape Touré a expliqué les raisons de sa démission du poste de président du conseil d’administration de la structure sanitaire. Le cancérologue de renommée déplore dans ladite lettre que le Centre Hospitalier Dalal Jaam ouvert depuis maintenant cinq (5) ans et destiné à être un des fleurons du système de santé hospitalière du pays, fonctionne encore comme un centre de santé. Et pour cause : les structures essentielles du plateau technique (laboratoire, imagerie médicale, réanimation, blocs opératoires, service d’urgence, etc.) ne sont toujours pas fonctionnelles, écrit le Professeur Touré.
La genèse du projet
C'est en 2003 que le projet de construction de cet hôpital sur une superficie de 10 hectares, pour un coût global de 51 milliards de FCFA, a été ficelé grâce à la contribution de partenaires extérieurs : BADEA, OFID, BID, FSD pour 80% du montant global et l'Etat du Sénégal pour 20 %.
L’infrastructure érigée en hôpital de niveau 3 (que le président Macky Sall ambitionne de transformer en hôpital de niveau 4) devait être dotée d’une capacité initiale de 300 lits extensibles à 500 lits à terme et devait comprendre des spécialités médicales et chirurgicales tels que : un centre de transplantation rénale, un Héliport, un centre de traitement du cancer, ainsi qu'un pôle mère/enfant, selon des informations disponibles sur le site de la présidence de la République.
Un hôpital de niveau 3 toujours en chantier, le blues des spécialistes
Depuis son inauguration en grande pompe en juillet 2016, en présence du président de la République et du ministre de la Santé d’alors, le professeur Awa Marie Coll Seck, l’hôpital n’a presque jamais fonctionné réellement. Une de nos sources sous couvert d’anonymat, affectée dans les lieux depuis 5 ans comme ses autres collègues, nous renseigne que Dalal Jaam est à moins de 30 % de son activité réelle. Des équipements médicaux déjà acquis n’ont toujours pas été installés parce que la livraison des quelques lots de bâtiments n’est pas effective. Actuellement, tout est à reprendre du fait de la corrosion avec la proximité de la mer.
La mise en service de ce plateau technique faisait pourtant partie des priorités du président de la République, rappelle le Professeur Touré dans sa lettre de démission, qui ajoute qu’une subvention de deux milliards et demi de FCFA est toujours attendue.
Par ailleurs, des sommités affectées sur place depuis 4 ans se tournent les pouces. Il est aussi impossible pour les étudiants d'y effectuer des stages corrects. Soulignons enfin, le non-fonctionnement du service de cardiologie et le fait qu'aucune femme n'a jamais accouché dans cette structure.
La goutte de trop
Ce qui a soulevé l’ire du désormais ex-PCA, c’est la décision du chef de l’Etat d’accorder à l’hôpital Dalal Jamm une subvention d’un milliard et demi de FCFA pour la construction de deux bâtiments destinés à abriter un centre de greffe de moelle et un centre de procréation médicalement assisté. La mesure fait le bonheur d'une poignée de spécialistes, alors que la grande majorité est contre parce que cela ne répond pas aux vraies préoccupations des populations polarisées par l'hôpital. La procréation assistée ou la greffe de la moelle sont mêmes inconnues de la plupart des sénégalais en dehors d'une élite ultra minoritaire.
Cette décision présidentielle de l’avis du Professeur Touré, est indéfendable dans la mesure où elle ne répond ni aux besoins immédiats de cet hôpital, ni à l’urgence qu’impose la pandémie de Covid-19, ni aux impératifs de santé publique.
Dalal Jaam est situé au cœur de Guédiawaye, 4e ville du pays par sa population estimée à près de 2 millions. Compte tenu de la précarité dans la banlieue, des difficultés d’accès aux soins de santé, accentuées par la pandémie à Covid-19, les priorités ne sont certainement pas la procréation assistée ou la greffe de la moelle épinière, à en croire les spécialistes.
Par Dr. Moussa Mamadel Diallo
NOUS, LE CORONAVIRUS ET NOS PARENTS.
La vaillance d'un peuple se reconnaît par l'engagement de celui-ci pour les causes nobles. Celle d'entre elles qui nous fera bouter la covid 19 hors du pays, du continent et de la planète est plus que noble
Dr. Moussa Mamadel Diallo |
Publication 11/08/2020
J'ai veillé mon père une nuit du mois d'avril 2020. Il a rendu l'âme dans mes bras. J'ai eu mal comme tout être qui perd un parent, qui plus est, cher. Jusqu'à ce jour, je n'ai pas versé une seule larme. Non pas que je fus content qu'il se fut allé se reposer après une très, très longue maladie. Mais parce que tout bonnement, ma conscience, directrice de mes sentiments, a compris que mes larmes ne pourraient aucunement exprimer ce que je ressentis cette nuit et ce, jusqu'à aujourd'hui, pour celui qui fut totalement une bonne personne pour moi, pour mon parcours, pour ma vie.
Au demeurant, en plus de ce choc tétanisant, je me serais senti plus que coupable, s'il me frôlait l'idée que je fusse directement ou indirectement lié à cette triste fin d'un être cher en lui ayant transmis le coronavirus. Ma vie aurait totalement basculé en épousant la forme courbe de ce terrible virus qui nous divise jusque dans le genre grammatical de la maladie qu'il nous administre avec beaucoup de malice.
Jeunes frères, jeunes soeurs avez-vous idée du mal que vous infligez à votre ascendant par le seul fait de votre négligence, par le seul fait de votre surprenante inconscience?
L'allégorie est terrible, l'image est horrible d'une horde de jeunes subitement devenus des tueurs à gage, à domicile. Par le refus d'un geste simple mais O combien salutaire: porter un masque.
Y existe-t-il une malheureuse occurrence diachronique et atavique que le nègre doive être brutalisé pour prendre conscience même de son propre bien? Je refuse d'y croire. Nous savons être matures en des dates historiques pour notre Nation. Cette date que nous sommes en train d'écrire avec nos soupirs de désorientés est notre histoire. Prenons- nous au sérieux et mettons nos masques.
La vaillance d'un peuple se reconnaît par l'engagement de celui-ci pour les causes nobles. Celle d'entre elles qui nous fera bouter la covid 19 hors du pays, du continent et de la planète est plus que noble. Parce qu'elle nous engage tous en tant que citoyens dans une parfaite neutralisation de nos différences plurielles.
Pour une fois, l'occasion est là toute proche de reconquérir notre patriotisme moult fois diverti. Saisissons-la.
CRAINTES À L'APPROCHE DU MAGAL ET DU GAMOU
Alors que les chiffres du coronavirus atteignent un pic, les Sénégalais s’apprêtent à célébrer deux événements religieux qui vont drainer des centaines de milliers de gens à travers le pays. La panique touche le sommet de l’État. Et le pire est à craindre
Sputnik France |
Momar Dieng |
Publication 11/08/2020
Alors que les chiffres du coronavirus atteignent un pic, les Sénégalais s’apprêtent à célébrer deux événements religieux qui vont drainer des centaines de milliers de personnes à travers le pays. Face au risque d’une propagation exponentielle du virus, l’alternative symbolique du pèlerinage restreint de La Mecque cette année est brandie en exemple.
Avec 597 nouveaux cas de personnes infectées par le coronavirus –dont le chiffre record de 320 cas dits communautaires (locaux) recensés entre le 7 et le 10 août–, le Sénégal semble vivre son pic de la crise sanitaire depuis l’annonce du premier malade en mars dernier. 236 morts enregistrés et une moyenne de trois à cinq décès par jour: la panique commence à toucher le sommet de l’État. Et le pire est peut-être à venir.
Entre début octobre et novembre prochains, deux gigantesques rassemblements religieux sont prévus à Touba et Tivaouane, capitales des deux plus grandes confréries musulmanes du pays, le mouridisme et le tijadisme. Le risque d’une explosion sanitaire est dans tous les esprits.
«Pour une fois, il est nécessaire que le Président Macky Sall prenne son courage à deux mains et contribue à ce que le Magal et le Gamou 2020 soient annulés. Au vu des chiffres de la maladie dans ce pays, il n’est pas question que les politiciens et les marabouts laissent les Sénégalais aller à l’abattoir», fulmine Moustapha Diakhaté, acteur politique indépendant, ex-chef de cabinet du chef de l’État interrogé par Sputnik.
Des mouvements massifs de personnes durant plusieurs jours
À Touba, ville située à 190 km de Dakar, le Magal commémore chaque année le départ en exil au Gabon du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, en 1895 sur décision de l’autorité coloniale française. Le Gamou, lui, célèbre l’anniversaire de la naissance du prophète de l’islam avec Tivaouane comme pôle d’attraction, à 120 km de la capitale, mais l’événement est décentralisé dans plusieurs foyers religieux sur toute l’étendue du pays. Ces rassemblements polarisent des mouvements massifs de plusieurs centaines de milliers de personnes à partir de tous les coins du territoire et depuis l’étranger.
Les appréhensions liées à la tenue de ces deux événements ont été relayées ce week-end par le professeur Mary Teuw Niane, président du conseil d’administration de la société d’État Petrosen Holding.
«Il faut commencer à aborder ces questions avec les khalifes (les chefs religieux de ces deux confréries) qui sont des citoyens qui comprennent très bien les enjeux. Si on leur parle en leur donnant l’exemple du pèlerinage symbolique [restreint, ndlr] organisé cette année à La Mecque, cela devrait nous aider à organiser les activités religieuses à venir de manière symbolique de sorte à éviter le rush humain qui, dans tous les cas, conduira à une expansion de la maladie», a expliqué cet ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans l’émission Grand Jury de la radio RFM.
Le candidat démocrate à la Maison Blanche a annoncé mardi avoir choisi la sénatrice noire de 55 ans, pour défier avec lui Donald Trump dans les urnes le 3 novembre et devenir, en cas de victoire, la première femme vice-présidente des Etats-Unis
Le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a annoncé mardi avoir choisi la sénatrice noire Kamala Harris, 55 ans, pour défier avec lui Donald Trump dans les urnes le 3 novembre et devenir, en cas de victoire, la première femme vice-présidente des Etats-Unis.
"J'ai l'immense honneur d'annoncer que j'ai choisi Kamala Harris, combattante dévouée à la défense courageuse des classes populaires et l'une des plus grands serviteurs de l'Etat, comme ma colistière", a annoncé Joe Biden, 77 ans, ancien vice-président de Barack Obama.
Joe Biden et Kamala Harris s'exprimeront ensemble mercredi à Wilmington, dans l'Etat du Delaware, le quartier général du candidat démocrate.
"Lorsque Kamala était procureure générale, elle a travaillé en étroite collaboration avec Beau" Biden, son fils décédé d'un cancer en 2015 dont il était très proche, poursuit le vétéran de la politique.
"J'ai observé comment ils ont défié les grandes banques, aidé les travailleurs, et protégé les femmes et enfants face aux mauvais traitements. J'étais fier à l'époque, et je suis fier désormais de l'avoir comme partenaire pour cette campagne".
Fille d'immigrés jamaïcain et indienne, Kamala Harris accumule les titres de pionnière.
Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l'Etat le plus peuplé du pays.
Puis en janvier 2017, elle avait prêté serment au Sénat à Washington, s'inscrivant comme la première femme originaire d'Asie du Sud et seulement la seconde sénatrice noire dans l'histoire américaine.
Candidate à la primaire démocrate, elle avait jeté l'éponge avant même le premier scrutin, en décembre.
Les appels pour que Joe Biden choisisse une colistière noire se multipliaient depuis le mouvement de protestation historique contre le racisme et les violences policières provoqué aux Etats-Unis par la mort de George Floyd fin mai.
Si elle connaît en effet bien le candidat, qu'elle appelle "Joe" en public, Kamala Harris avait surpris en l'attaquant avec virulence lors de leur premier débat démocrate, en 2019. Et certains électeurs progressistes lui reprochent son passé de procureure à la réputation dure envers les minorités.
A 78 ans en janvier, Joe Biden serait le plus vieux président américain à prendre ses fonctions s'il remportait l'élection.
Il a laissé entendre qu'il ne ferait qu'un mandat et sa vice-présidente devrait donc apparaître en dauphine désignée pour l'élection de 2024, voire être appelée à le remplacer en cas de grave souci de santé, ou de décès.
par Khadim Ndiaye
AU-DELÀ DES INTERROGATIONS DE MBOUGAR SARR
EXCLUSIF SENEPLUS - Le processus de mémoire est sélectif et évolutif. Le fait même de s’appesantir sur le choix de noms qui devront remplacer la statue de Faidherbe est un piège dans lequel il ne faut pas tomber
D’emblée, je peux dire qu’il y a un point sur lequel nous sommes d’accord : la statue de Faidherbe doit être retirée. Il le dit sans ambages : « Je suis pour qu’on la descende de son socle et qu’on la déplace en un lieu où il sera possible d’évoquer cette mémoire douloureuse, et de la penser en toute lucidité. »
L’auteur pose par ailleurs beaucoup de questions. On sent une volonté de savoir, de « creuser », d’aller au-delà du présent. Indécis, il se demande même si ses propres questionnements sont appropriés («…peut-être d’ailleurs mes questionnements n’ont-ils aucune pertinence »). C’est une démarche positive, empreinte d’humilité. Des réponses ont toutefois été données à certaines de ses interpellations. Par exemple, quand il se demande pourquoi durant « toutes ces décennies, cette statue a-t-elle tenu sans qu’on ne soit jamais vraiment intéressé à son sens ? » La réponse est simple : durant la période coloniale, la propagande faidherbienne a été mise en branle. En 1949, le manuel d'histoire de Jaunet et Barry destiné aux écoliers de l'Afrique-Occidentale française, présentait Faidherbe en bienfaiteur. On y lit que « Faidherbe était un homme honnête et droit. Il aimait protéger les faibles et les pauvres, châtier les oppresseurs…Il voulait hâter l'évolution des peuples noirs ». Après l’indépendance, les autorités du Sénégal par la voix du président de la République, nous ont dit que Faidherbe est notre ami : « Si je parle de Faidherbe, écrivait le président Senghor, c’est avec la plus haute estime, jusqu’à l’amitié, parce qu’il a appris à nous connaître... ». En clair : circulez il n’y a rien à voir ! Faidherbe était gentil.
Il y avait pourtant tout à voir. Contrairement à l’attitude du Sénégal, les autorités algériennes, dès l’accession à l’indépendance, avaient décidé de mettre de l’avant la mémoire de la résistance et de déboulonner la statue de Bugeaud, maréchal sanguinaire, parangon de Faidherbe, et de la remplacer par celle d’un de ses adversaires locaux : l’émir Abdel Kader. La statue de Bugeaud à Alger est pourtant plus ancienne (1852) que celle de Faidherbe à Saint-Louis du Sénégal, inaugurée en 1887.
Cela nous amène donc à poser avec l’auteur la question de la transmission des faits d’histoire. Les historiens professionnels sont conscients que des efforts doivent être menés pour disséminer plus largement le savoir historique. En 2008, répondant aux propos de Nicolas Sarkozy tenus à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’historien Élikia M’Bokolo relevait une « double urgence » chez les historiens africains : « Une urgence à réagir, à multiplier les lieux et les formes de réactions, et, surtout, une urgence à prendre l’initiative », car la jeunesse africaine, pensait-il, était avide de savoir. Il est bien vrai que si la production scientifique relative à l’Afrique est appréciable par sa quantité et sa qualité, il n’en demeure pas moins qu’il reste des efforts à faire pour la diffusion auprès du grand public de ces travaux dont M’Bokolo trouvait qu’un trop grand nombre reste dans les rayonnages des centres de recherche spécialisés. Conséquence : la jeunesse africaine ne sait presque rien d’un passé qui a pourtant un impact énorme sur son présent.
Mbougar Sarr veut surtout, par-delà Faidherbe, qu’on pose « tout de suite » (le « tout de suite » est important pour lui), « le sens et la connaissance de tout symbole dans notre espace public et dans notre histoire. » Malheureusement pour lui, les choses ne fonctionnent pas de cette manière. Le « tout de suite » est problématique. Quand on est une ex-colonie ayant vécu un traumatisme important qui a tout bouleversé, on se doit de procéder avec stratégie quand arrive le moment de panser les blessures et de relater les faits relatifs à la mémoire. N’oublions pas : par la politique du « diviser pour mieux régner », le colonisateur a monté les uns contre les autres et a suscité et amplifié des fractures au sein de la société. L’historien Joel Glassman a par exemple montré comment Faidherbe a initié des manipulations raciologiques et a joué un rôle fondamental dans l’apparition de catégories ethniques figées. Ces cloisons ethniques ont servi plus tard de terreau à des guerres fratricides.
C’est d’ailleurs là que la fonction sociale de l’historien devient cruciale, à fortiori dans un pays colonisé. L’historienne malienne Adam Ba Konaré a bien perçu cet aspect des choses lorsque qu’elle dit, parlant de l’historien, que cet « observateur du temps doit éviter à la fois l’amnésie et le trop-plein de mémoire, dans la mesure où ces pathologies menacent la cohésion sociale ». Toute chose doit être faite en son temps et toute parole a un moment pour être dite. L’historien doit toujours avoir en vue les clivages qui traversent la société : « Dans la restitution des faits révolus, reprend-elle, le dépositaire du savoir – l’historien – doit prendre en compte les débats et les conflits qui agitent la société. L’intelligence du moment idoine pour fournir une information est donc une responsabilité dont il est investi. »
« L’intelligence du moment idoine » : le mot est lâché. C’est pour cette raison d’ailleurs que le processus de mémoire est sélectif et évolutif. Il est fait d’une série de choix et d’exclusions. Il est constitué d’éléments que nous considérons à un moment donné comme cruciaux et que nous choisissons de mettre en exergue, et d'autres que nous considérons comme secondaires. Chaque pays décide quels personnages historiques il va mettre de l’avant et autour de quels objets et lieux historiques il doit rassembler ses populations. Les statues des soldats et responsables confédérés esclavagistes étaient célébrées dans le Capitole aux États-Unis avant de devenir insupportables pour de nombreux Américains. Ce qui a d’ailleurs poussé la Chambre des représentants à voter pour leur retrait. La mémoire française ne veut pas de portraits du maréchal Pétain sur la place publique. Pourtant ce dernier a été un des grands artisans de la victoire de Verdun en 1918. Dans la même veine, les meilleurs spécialistes de la période de l’Occupation en France, pendant longtemps, ont été des étrangers, parce que la mémoire de Vichy est sensible. On se souvient des travaux marquants de l’Américain Robert Paxton, qui a relevé cette fameuse « équivoque » que Vichy a créée selon lui dans l’opinion publique française et dont toutes les conséquences ne sont pas encore apaisées. Aucun Français n’est à l’aise quand il s’agit d’évoquer ces milliers de lettres anonymes envoyées par des Français aux Allemands pour dénoncer leurs compatriotes.
Donc, si les pays colonisateurs eux-mêmes sont exposés à de lourds enjeux de mémoire, imaginons la lourdeur de la tâche pour des ex-colonisés dont l’histoire a été reniée, la morale bafouée, les structures sociales bouleversées et l’être psychologique tourmenté ! Si les ex-colonisés n’ont pas une claire conscience de cette notion d’« intelligence du moment idoine », ils feront le jeu de l’ex-colonisateur, qui se satisfera d’une déflagration sociale, conséquence d’une guerre des colonisés entre eux. Où sera le mal, disait l’administrateur colonial français Paul Marty en 1917, « quand dans un demi-siècle les islamisés du Sénégal seront partagés en cinq ou six sectes différentes, très divisées entre elles, d’autant plus divisées que chaque secte sera un produit national, et que ces rivalités religieuses viendront se greffer sur des animosités de race ? »
La guerre des colonisés est à éviter pour une ex-colonie qui vit encore les stigmates de la colonisation et qui s’attèle péniblement à construire une véritable nation. Frantz Fanon avait d’ailleurs bien perçu cette possible guerre des colonisés lorsqu’il écrivait que « les blancs s’en vont mais leurs complices sont parmi nous, armés par eux ; la dernière bataille du colonisé contre le colon ce sera souvent celle des colonisés entre eux. » On ne peut pas en effet mettre l’emphase sur des contradictions que nous considérons comme secondaires sans avoir une stratégie claire pour se faire entendre et amorcer le changement voulu. C’est là une approche méthodique et une exigence d’une pensée qui se veut utile et productive. C’est aussi conforme à la sagesse africaine : « Wax fañ ko war a waxe », « Xam lépp wax lépp baaxul », « Su jàmm yendoo cib dëkk, am na ku fa xam dara te waxu ko », « Remuer les paroles anciennes est mauvaise chose », « Toute parole a un moment pour être dite ; toute parole n’est même pas faite pour être dite ».
La pensée ne s’incruste pas simultanément dans tous les méandres qui s’offrent à elle. Il est important, à certaines étapes, de se focaliser sur une contradiction jugée principale et de reléguer au second plan les contradictions porteuses de divisions. C’est pourquoi, le fait même de s’appesantir sur le choix de noms qui devront remplacer la statue de Faidherbe est un piège dans lequel il ne faut pas tomber. En se querellant sur des noms, on fait le jeu du « dominant ». Un monument célébrant la mémoire des résistants à la colonisation suffira amplement à la place de la statue de Faidherbe.
Pour finir, j’invite Mbougar Sarr à aller véritablement au-delà de son « au-delà ». Aller au-delà de Faidherbe, ce n’est pas donc susciter une bataille entre colonisés ; c’est pour nous, questionner son héritage véritable dont les conséquences affectent encore négativement la marche de nos nations balbutiantes. Aller au-delà de Faidherbe, c’est poser un regard lucide sur cette Afrique qui traîne comme un boulet les statues et structures coloniales. C’est voir que dans ce Sénégal où il a imposé l’assimilation culturelle, le français, langue officielle, est seulement compris par 20 % à 30 % de la population. Aller au-delà de Faidherbe, c’est aussi s’interroger sur les écueils actuels du Franc CFA-Eco, sur la fièvre du troisième mandat en cours dans le « pré-carré » et sur les réseaux mafieux de la Françafrique dont il a été le grand précurseur.
DITES DÉSORMAIS MARÉCHAL IDRISS DÉBY ITNO
Le président tchadien a été officiellement élevé à la dignité de maréchal au cours d'une cérémonie à l'Assemblée nationale mardi, jour du 60e anniversaire de l'indépendance du pays
Le président Idriss Déby Itno a été officiellement élevé à la dignité de maréchal du Tchad au cours d'une cérémonie à l'Assemblée nationale mardi, jour du 60e anniversaire de l'indépendance du Tchad.
"Je continuerai d'être le premier garant de la liberté de mes concitoyens", a promis le président Déby, 68 ans dont 30 passés au pouvoir, lors d'une cérémonie au Palais de la démocratie, siège de l'Assemblée nationale à N'Djamena où l'anniversaire de l'indépendance a à peine été mentionné.
Le parlement tchadien où le parti présidentiel possède une large majorité absolue, avait voté en juin l'élévation du président au titre de maréchal, ce que ce dernier avait lui-même confirmé par un décret.
"Vous êtes une icône et un symbole pour le Tchad", a affirmé le président de l'Assemblée nationale, Haroun Kabadi.
Le parlement lui a accordé le titre de maréchal après une vaste opération contre le groupe jihadiste Boko Haram en avril qu'il a lui même dirigée.
"C'est le mérite des faits d'arme qui me vaut cette distinction, que je dédie à tous mes frères d'armes", a indiqué le président, ajoutant: "la menace du terrorisme est toujours là et elle est implacable".
Fin mars, le groupe Boko Haram avait tué près de cent militaires tchadiens dans une base militaire à Bohoma, dans la région du Lac.
La zone du lac Tchad, à la frontière du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger, est devenue le repère de jihadistes qui profitent des abris constitués par les nombreux îlots éparpillés sur cette vaste étendue marécageuse.
Venu lui-même sur le terrain pour organiser la contre-attaque, baptisée "Colère de Bohoma", le président Déby avait affirmé avoir chassé les jihadistes du territoire national, même s'il a reconnu le 8 août que "Boko Haram fera encore beaucoup de dégâts" au Tchad à partir des pays frontaliers.
"La lutte contre le terrorisme est un imperatif vital et demeurera au centre de nos préoccupations", a souligné le Président Déby lors de la cérémonie.
A l'occasion de l'indépendance, il a par ailleurs signé lundi un décret graciant 538 prisonniers.
Parmi eux, le général Abdelkader Baba Laddé, condamné en décembre 2018 à huit ans de prison ferme pour "détention illégale d'armes", "association de malfaiteurs", "incendie volontaire" ou encore "viol".
Chef rebelle tchadien, Baba Laddé, actif en Centrafrique, avait été arrêté en décembre 2014 par les Casques bleus de la mission de l'ONU dans ce pays, puis extradé vers le Tchad en janvier 2015.
LA RUSSIE AFFIRME AVOIR UN VACCIN CONTRE LE COVID-19, LE MONDE SCEPTIQUE
Le président russe a annoncé aujourd'hui que la Russie avait développé le "premier" vaccin contre le coronavirus, une affirmation qui selon l'OMS doit encore être vérifiée indépendamment et scientifiquement
La Russie a revendiqué mardi avoir développé le premier vaccin "efficace" contre le coronavirus, mais cette annonce a été jugée au mieux prématurée dans le reste du monde.
"Ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été enregistré", a déclaré le président russe Vladimir Poutine, ajoutant : "Je sais qu'il est assez efficace, qu'il donne une immunité durable".
Le président a même affirmé qu'une de ses filles s'était fait inoculer le vaccin, nommé "Spoutnik V" (V comme vaccin, ndlr), en référence au satellite soviétique, premier engin spatial mis en orbite.
Le fonds souverain russe impliqué dans le développement du vaccin a affirmé que le début de la production industrielle était prévue en septembre.
"Plus d'un milliard de doses" ont été pré-commandées par 20 pays étrangers, a soutenu son président, Kirill Dmitriev, précisant que la phase III des essais commençait mercredi.
- "Décision irresponsable et imprudente"
Peu après la déclaration du Kremlin, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a réagi en appelant à la prudence, rappelant que la "pré-qualification" et l'homologation d'un vaccin passaient par des procédures "rigoureuses".
"Nous sommes en étroit contact avec les Russes et les discussions se poursuivent. La pré-qualification de tout vaccin passe par des procédés rigoureux", a pointé Tarik Jasarevic, le porte-parole de l'OMS.
"La pré-qualification comprend l'examen et l'évaluation de toutes les données de sécurité et d'efficacité requises recueillies lors d'essais cliniques", a-t-il rappelé, soulignant que le processus serait le même pour tout candidat vaccin.
A Berlin, le ministère allemand de la Santé ne s'est pas embarrassé de précautions oratoires et a émis des doutes sur "la qualité, l'efficacité et la sécurité" du "Spoutnik V".
"Il n'y a pas de données connues concernant la qualité, l'efficacité et la sécurité du vaccin russe", a déclaré une porte-parole du ministère, rappelant qu'au sein de l'Union européenne, "la sécurité des patients est la première des priorités".
L'expert François Balloux, de l'University College de Londres, a été plus direct encore, qualifiant l'initiative russe de "décision irresponsable et imprudente".
"Une vaccination de masse avec un vaccin mal testé n'est pas éthique", a-t-il ajouté, avertissant que tout problème lors de la campagne de vaccination serait "désastreux" tant par ses effets sur la santé des personnes vaccinés que pour l'adhésion à la vaccination dans le grand public.
Le ministère de la Santé russe affirme que son vaccin permet "de former une immunité longue", estimant qu'elle pouvait durer "deux ans". Problème: les données sur lesquelles reposent ces affirmations n'ont pas été publiées.
Pour la virologue française Marie-Paule Kieny, ancienne directrice générale adjointe à l'OMS, "cette déclaration est prématurée puisqu'on ne sait pas encore si ce vaccin (ou aucun autre) va protéger contre le Covid-19", ni "quelle sera la durée de l'immunité".
"En effet, le recul après les premières immunisations chez l'homme n'est que de quelques mois/semaines", a-t-elle ajouté.
Des tests à grande échelle d'autres vaccins sont en cours dans d'autres pays. Ainsi l'Indonésie a commencé mardi à tester sur 1.600 volontaires un autre vaccin, déjà en phase III.
Le candidat vaccin chinois mis au point par le laboratoire Sinovac Biotech, appelé Coronavac, fait partie des rares vaccins à être dans cette phase, la dernière étape des essais cliniques avant l'homologation.
Ce vaccin est déjà actuellement testé sur 9.000 volontaires au Brésil, le deuxième pays le plus touché au monde par la pandémie de coronavirus après les États-Unis.
- Situation "critique"
Malgré ces possibles avancées sur le front d'un vaccin, le virus continue sa progression dans le monde.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, dont le pays avait connu 102 jours sans nouveau cas de contamination, a dû ordonner le reconfinement de la plus grande ville, Auckland, après l'apparition de quatre cas de coronavirus.
Plus de 20 millions de cas ont été officiellement recensés dans le monde, dont plus de la moitié en Amérique, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 22h15 GMT.
De quoi inquiéter les responsables sanitaires dans le monde, qui appellent à de nouvelles mesures pour éradiquer l'épidémie.
L'Espagne se trouve ainsi dans une situation "critique", selon les experts, avec les pires chiffres de contagion d'Europe occidentale.
Madrid a communiqué lundi une moyenne de 4.923 nouveaux cas quotidiens durant les sept derniers jours, soit plus que la France, le Royaume-uni, l'Allemagne et l'Italie réunis, d'après un calcul de l'AFP à partir de sources officielles.
Avec 323.000 cas, le pays est le premier d'Europe occidentale, le onzième dans le monde, et devance largement ses voisins avec 108 cas pour 100.000 habitants contre 28 en France, 18 au Royaume-uni, 13 en Allemagne et 8 en Italie.
Si bien que de plus en plus de pays européens imposent une quarantaine aux voyageurs revenant d'Espagne.
C'est une situation "critique, nous sommes juste au point où les choses peuvent s'améliorer ou empirer (...) cela implique de faire tout notre possible et d'essayer de freiner les foyers avant qu'ils ne s'aggravent", a déclaré à l'AFP Salvador Macip, professeur en sciences de la santé à l'Université ouverte de Barcelone.
En France, le Premier ministre Jean Castex a estimé que "la situation épidémiologique évolue dans le mauvais sens" et a décidé d'étendre l'obligation du port du masque à l'extérieur et de prolonger jusqu'à la fin du moins d'octobre l'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes, déjà en vigueur.
"Je le dis avec une forme de gravité: si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique qui sera difficile à contrôler", a-t-il prévenu.