On vous l’a toujours dit et personne ne l’ôtera de notre crâne. Ce pays, tout en étant magique, secrète de terribles contradictions en son sein. Apparemment, ceux qui nous dirigent actuellement ne sont pas plus valeureux que leurs prédécesseurs que l’on taxait de voyous. Devant ces derniers, ils doivent être de vrais malfrats qui se foutent royalement de la bonne conduite d’un Etat. Pendant que de jeunes gens sont souvent rudoyés et humiliés par les forces de l’ordre pour défaut de port du masque, le cher Mister Hanne, ministre de l’Enseignement supérieur et d’autres tas de choses, déjà abonné aux âneries, vient de nous montrer qu’il se f…. du port du masque et qu’il n’en a jamais porté. Il n’a pu tenir 5 petites minutes lors du point sur la situation du Covid-19. Monsieur étouffe. Leçons bien sues. Apparemment cela constitue un très mauvais signal pour les étudiants, les professeurs et la population à qui il est demandé obligatoirement de mettre un masque sous peine d’être mis au gnouf. Il ne faut surtout pas lui en vouloir. Il peut se le permettre, il a fait pire et tient encore debout. Chienne de vie ! Ah, parait que le temps est au Chihuahua. Du boulot pour nos juges qui auront à débattre sur un sujet qui concerne la race canine. Ce pays est fantasmagorique ! Et ce n’est pas fini ! Pendant donc que sa commune tire la langue avec des conseillers qui ont boycotté les instances décisionnelles, on découvre le ministre chargé des poissons bien balèze. Charité bien ordonnée….. Faudra apprendre la suite de cette phrase à l’ami des Chinois qui a remis à l’Etat central… 300 millions de francs dans le cadre du fonds Covid- 19. Pendant ce temps sa commune végète dans la crasse avec une population qui ne vit plus, mais tente de survivre. La preuve par sa part du lion de l’aide alimentaire de l’Etat que des désespérés du Plateau attendent toujours. Quel pays !
KACCOOR BI
HOMMAGE A UN CELEBRE COMMANDANT DE BRIGADE : LE MAJOR AYNINA NDAO N’EST PLUS !
Durant les années ayant suivi l’indépendance de notre pays, l’adjudant-major Aynina Ndao a fait partie des plus célèbres sous-officiers ayant marqué la gendarmerie nationale. Un gradé hors du commun, un commandant de brigade émérite au parcours exceptionnel. Réputé « tombeur des gangs » de la banlieue dakaroise pour avoir été l’un des meilleurs et intraitables commandants de la brigade de Thiaroye-gare, elle-même installée dans une zone criminogène qu’elle devait sécuriser, Major (Er) Aynina Ndao vient de tirer sa révérence. Il est décédé le vendredi 22 mai 2020. Issu de la 7e promotion de la gendarmerie nationale, Aynina Ndao a eu à servir dans les localités les plus éloignées du Sénégal. Autrement dit, en rase campagne comme Salemata, Dialakoto, Bounkiling, goudiry, Ziguinchor etc. A l’époque, témoigne son ancien camarade et ami l’adjudant Mamadou Ndiaye « Clark », le Major Aynina Ndao menait des auditions et interrogatoires nocturnes sous la lumière des lampes à gaz (petro max) et autres lampes-tempêtes à pétrole. Partout où il est passé, le commandant Aynina a su imprimer son empreinte de façon indélébile. Surtout à la brigade de Thiaroye-gare où il s’est forgé notoriété et célébrité. Pour preuve, Aynina Ndao était le meneur de l’opération ayant conduit à l’arrestation du célèbre fugitif, feu Abatalib Samb « Ino ». D’ailleurs dans l’affaire Me Babacar Sèye, Major Aynina Ndao faisait partie des enquêteurs qui auditionnaient Me Abdoulaye Wade « le gendarme qui bégayait a failli même me gifler… » S’est souvenu l’ancien président de la République lors d’une émission. Ce gendarme qui bégayait n’était autre que Aynina Ndao comme pour sa rigueur et sa fermeté. Pour l’avoir connu et côtoyé, « Le Témoin » quotidien reste convaincu que l’ancien commandant des brigades de Thiaroye et de Hann a marqué son époque. Il était également une grande légende dans l’album de la lutte contre le grand banditisme au Sénégal. « Le Témoin » profite de l’occasion pour présenter ses condoléances à la famille éplorée et à l’ensemble de ses anciens camarades de la gendarmerie.
DRAME A TESSEKERE (LINGUERE) IL EGORGE SON COUSIN COMME UN… POULET
Cruauté, sauvagerie et barbarie, tels sont les mots pour qualifier ce drame familial qui s’est produit à Téssékéré, un village situé dans le département de Linguère. Hier mardi 26 mai, Thierno Sow, 20 ans, a égorgé son cousin Moussa Sow, 18 ans, comme un… poulet. Les mots ne sont pas de trop puisque la façon dont le meurtrier a tué son cousin n’était pas belle à voir. Entre ces deux bergers peulhs, c’est une violente dispute qui a dégénéré. Une dispute au cours de laquelle Moussa aura taxé les vaches de Thierno de maigres, faute d’aliments. « vaches maigres ? » De tels propos outrageux et provocateurs, Thierno a eu du mal à les digérer. Armée d’une machette, il est allé surprendre son cousin pour le terrasser d’abord, avant de passer l’arme au cou. Alerté, l’infirmier chef de poste de Téssékéré n’a pas réussi à sauver la victime malgré tous les efforts déployés en matière d’urgence vitale. D’ailleurs dans ce village à majorité peulh, on dit que beaucoup 10 % des jeunes sont des handicapés à cause des règlements de compte à coups de machettes. A la dernière minute, « Le Témoin » quotidien a appris que le meurtrier a été arrêté par les éléments de la brigade de Yang-Yang. Une nouvelle unité de gendarmerie récemment implantée dans la commune de Téssékéré.
COVID-19 LE MAIRE DE GUEDIAWAYE ALIOU SALL TESTE POSITIF
Le maire de Guédiawaye terrassé par le Covid-19. Aliou Sall a, lui-même, sur sa page Facebook informé ses «chers compatriotes, chers collègues maires, chers confrères du comité de suivi covid, amis et parents», qu’il était, au moment où il s’adressait à eux (hier soir, ndlr) qu’il se trouve à l’hôpital Dalal Diam où il venait d’être interné. «J’ai subi, en effet, un test covid revenu positif ce mardi 26 mai 2020. Je sollicite vos prières à Allah SWT pour un prompt rétablissement de tous les malades du covid», annonce à la surprise générale le jeune frère du président de la République qui remercie l’équipe de l’hôpital Dalal Diam pour sa rigueur et son professionnalisme...
RASSEMBLEMENT AU TERMINUS LIBERTE 5 : LES ENSEIGNEMENTS IGNORENT LES MESURES SANITAIRES
Comme annoncé hier matin à travers un communiqué du ministère de l’Education nationale, des personnels enseignants ont pris d’assaut le Rond-point Liberté 5 pour rejoindre leurs lieux de travail. Un rassemblement qui montre les défaillances des mesures prises par le gouvernement. Ces enseignants ont tous été acheminés dans leurs lieux d’affectation par les bus Dakar Dem Dikk pour assurer la reprise effective des cours prévue le 02 Juin 2020. Il s’agit d’enseignants en partance de la région de Dakar et à destination de celles de Thiès et de Diourbel. Leur rassemblement sans le respect de certaines règles de distanciation physique inquiète face une montée en puissance de la transmission du virus à coronavirus.
TRANSPORTS AERIENS BRUSSELS AIRLINES DE RETOUR A DAKAR DES LE 22 JUIN
Dès le 22 juin prochain, Brussels Airlines foulera à nouveau l’aéroport Blaise Diagne. La compagnie belge dont le continent africain représente 80 % de son réseau long-courrier avait déserté le continent africain le 21 mars dernier. Elle cible dans un premier temps les axes kinshasa, Dakar et Banjul. Elle va reprendre au fur et à mesure ses fréquences sur 13 de ses 17 dessertes africaines, elle retrouvera d’autres capitales (Abidjan, où elle effectuera le plus de rotations, Lomé, Monrovia, Cotonou, Accra, Douala, Yaoundé, kigali, Entebbe) courant juillet, et enfin Bujumbura au mois d’août. Cette volonté de Brussels Airlines de reprendre pied dans le continent a été précédée d’une stratégie consistant remettre sur pied son offre et retrouver un peu de trafic sur son réseau européen, qui alimente ses vols africains depuis son hub de Bruxelles. Ses vols vers l’Afrique partiront désormais l’après-midi, et non plus le matin, pour pouvoir attendre le plus de passagers de son réseau européen, où les capacités ne seront jusqu’à fin août qu’à 30 % de leur niveau habituel. En raison des nouvelles mesures sanitaires, les embarquements prendront aussi plus de temps. Revivifier son réseau ne s’avère pas une tâche facile pour la compagnie née il y a presque vingt ans des cendres de la mythique Sabena.
Le Sénégal vient d’enregistrer son 38e décès lié à la Covid-19. Il s’agit d’un homme âgé de 68 ans.
Il est décédé ce mardi au centre Cuomo de l’hôpital Fann de Dakar.
ALIOU SALL TESTÉ POSITIF AU COVID-19
Il l'annonce lui-même sur sa page Facebook - Il est actuellement interné à l'hopital Dalal Diam de Guédiawaye - Il sollicite les prières de sa famille et de ses amis
“Chers compatriotes, chers collègues maires, chers confrères du comite de suivi covid, amis et parents, au moment où je vous adresse ce message je me trouve à l’hôpital Dalal Diam où je viens d’être interné. J’ai subi, en effet, un test covid revenu positif ce mardi 26 Mai 2020. Je sollicite vos prières à Allah SWT pour un prompt rétablissement de tous les malades du covid. Je remercie l’équipe de l’hôpital Dalal Diam pour sa rigueur et son professionnalisme.
Merci de votre attention. “
Aliou SALL, Maire de Guediawaye
Président de l’Association des Maires du Sénégal
par Calame
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT SEYDI
A l’évidence, monsieur le Professeur titulaire de la Chaire des maladies infectieuses de la Faculté de Médecine dérange, parce qu’il a pris le parti de dire la vérité
Selon nombre d’observateurs, moult décisions prises récemment par Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé, ressemblent fort à une volonté de marginaliser le Pr Moussa Seydi, Professeur titulaire de Chaire, chef du Service des Maladies infectieuses et tropicales du Centre hospitalier national universitaire (CHNU) de Fann, le délester de ses prérogatives pour au finish l’enfermer dans une amertume qui étouffe petit à petit toute forme d’enthousiasme et installe dans le découragement.
Jugez-en : Directeur de la Division de lutte contre le Sida et les IST, un médecin-colonel de l’armée a été nommé cumulativement responsable du Hangar des Pèlerins de Yoff, reconverti pour l’occasion à l’accueil des individus testés positifs du coronavirus. Il serait aussi pressenti pour la prise en charge des malades en hospitalisation externe dans les hôtels et autres sites, ce qui de facto, en ferait le responsable du dispositif de la gestion du Covid-19. Une façon de « dégager » le patron des Maladies infectieuses, et de surcroît sans la manière, puisque précise notre source, le Pr Seydi est le supérieur hiérarchique du médecin-colonel qui désormais s’évertue à communiquer à sa place.
Enfonçant le clou, elle relève que le ministre mobilise des moyens importants en faveur des hôtels réquisitionnés et du Hangar des pèlerins. Et notre source de faire observer avec dépit, qu’au lieu d’améliorer les infrastructures de l’hôpital Fann, ils ont plutôt recruté des personnes qui leur sont proches, aménagé des « abris provisoires ». Elle les désigne ainsi parce que ces différents dispositifs sont appelés à retrouver dans un avenir proche leurs fonctions premières. Pour toutes ces raisons, notre source craint qu’une part importante des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus serve ainsi à enrichir des hôteliers et des intermédiaires médicaux.
Une façon de souligner que bien loin des dépenses productives, le chemin emprunté n’aura aucun impact sur la consolidation des infrastructures de santé. Mieux, elle prend le contrepied de la stratégie prônée par le Pr Seydi. Ce dernier milite en effet pour la construction d’un grand Centre des Maladies infectieuses à Fann, initiative qu’il avait commencé à concrétiser en actionnant ses réseaux internationaux, desquels il avait reçu un financement assez substantiel. Son futur Centre d’excellence, il le voit un des meilleurs en Afrique, doté d’équipements de dernière génération, en phase avec les standards en vigueur au plan international. Ainsi disait-il, dans une interview accordée à la télévision nationale : « Toutes les cabines seront individuelles, nous aurons des espaces pour la recherche, pour l’enseignement, au moins un amphithéâtre de 300 places ».
En appui à ce « grand centre de référence », il encourage aussi l’érection de Centres de traitement des épidémies dans deux ou trois autres hôpitaux au cas où le centre de référence serait débordé. Et notre source de relever qu’il s’agit pour le Pr Seydi « de sécuriser, de contrôler et de pérenniser les investissements matériels et financiers grâce à une utilisation judicieuse des ressources ». Sous-entendu que la voie en cours permet d’ouvrir un grand boulevard à une clientèle politique voulant profiter de l’occasion pour se faire son beurre.
Mise en quarantaine
A bien considérer, l’ensemble des mesures ci-dessus ressemble étrangement à une volonté de mise en quarantaine d’un éminent praticien dont le seul tort aura été lors d’une visite de travail à Ziguinchor, d’avoir attiré l’attention sur le dénuement de la salle de réanimation de l’hôpital régional. Ce qui lui a valu d’être sèchement recadré par le directeur de Cabinet du ministre de la Santé.
Homme de conviction, le Pr Seydi s’était simplement contenté d’exprimer l’importance qu’il y avait à constituer des pôles régionaux susceptibles de prendre en charge les cas qui se développeraient dans leurs zones. Suite à sa sortie, des respirateurs ont été convoyés à Ziguinchor. Toutefois le Pr Ansoumana Diatta, directeur de la structure, a déploré leur non fonctionnalité car « arrivés sans accessoires.» Face à cette fausse alerte aux allures de sabotage avançant masqué, le Pr Diatta, afin que nul ne l’ignore de préciser : « Ziguinchor a un déficit sur le plan matériel, ce qui fait que le personnel médical rencontre souvent des difficultés dans la prise en charge des patients ».
S’adressant aux autorités, il les conjure de « renforcer le plateau médical de Ziguinchor qui souffre de manque d’infrastructures ». Là aussi, confrontées à leurs propres turpitudes, éblouies par la vérité, les autorités du ministère de la Santé ne trouvent rien de mieux à faire que d’éloigner le Pr Ansoumana Diatta du dispositif Covid 19.
Il s’y ajoute, souligne notre source, qu’en dépit des instructions réitérées par le Chef de l’Etat, le comité scientifique placé sous la direction du Pr Moussa Seydi n’est toujours pas opérationnel. Est-ce la susceptibilité ou l’efficacité, la vérité du terrain ou la cachoterie qui doivent primer en ces temps de « guerre » et d’ « urgence sanitaire » décrétés par le chef de l’Etat ? A l’évidence, Monsieur le Professeur titulaire de la Chaire des maladies infectieuses de la Faculté de Médecine dérange, parce qu’il a pris le parti de dire la vérité. En bon scientifique qu’il est, cela signifie produire un discours qui rend compte de ce qui est, en se démarquant par conséquent des oripeaux de la langue de bois. Le ministre et son directeur de cabinet auraient certainement voulu que le Pr Seydi se comportât autrement avec une approche plus politicienne consistant à travestir la vérité, à maquiller les faits, en leur faisant revêtir la saveur d’un discours convenu. Ils veulent donc le contrôler, oubliant qu’il s’agit plutôt de contrôler le virus. Et qu’après tout, il n’y a rien de plus banal que de constater que la santé a été délaissée depuis des lustres au Sénégal.
S’il est de bon ton de dire que la pandémie nous révèle sur nous-mêmes en mettant à nu nos errements, il est alors à souhaiter un sursaut qui aide à apporter les correctifs nécessaires. Ceux qui, loin de se nourrir de la misère et de la détresse des populations, permettent plutôt de se mobiliser dans un vibrant élan patriotique, au service de la communauté. A l’instar de nos médecins et de l’ensemble du corps médical qui risquent parfois leur vie pour sauver des vies. C’est à se demander si ces Messieurs qui sont en train de dévoyer la formidable mobilisation dans la lutte contre le Coronavirus se rendent compte que nous sommes en période de crise sanitaire, avec l’irruption brutale et soudaine dans nos quotidiens de la pandémie de Covid 19.
Qu’en face de nous, la marche du monde complètement déréglée fait de 2020 une Annus Horribilis, alors que d’aucuns la souhaitaient une année 20/20. Période exceptionnelle en effet que celle-là, qui a réussi à secouer les sociétés occidentales, les faisant chuter de leur piédestal, bousculant au passage des modes de vie désormais réduits à redécouvrir leurs fragilités oubliées. Le Sénégal qui a choisi une voie de semi-confinement beaucoup plus adaptée se trouve néanmoins dans la situation de devoir affronter, comme les autres pays, des lendemains économiquement et socialement difficiles. Il y a donc urgence à promouvoir une gestion hardie et non complaisante, bien éloignée de toute immixtion mortifère de la politique. Notamment au moment où, comme le souligne Seydi Gassama, patron de Amnesty Sénégal, une foultitude de mesures contraignantes ont été levées totalement ou partiellement au niveau des marchés, des transports, lieux des « plus grands mouvements de population », rendant caduque le maintien du couvre-feu. On pourrait ajouter la mise entre parenthèse de la vie démocratique qui donne toute latitude au chef de l’Etat pour gouverner par ordonnances.
L’éthique au cœur
Inconnu du grand public, le Pr Moussa Seydi a été mis en lumière par son engagement, sa compétence, son style tout en mesure et complétement dédié à la science. A ses méthodes. A son protocole. Et c’est justement cela qui en a fait une fierté permettant au chef de l’Etat de se féliciter sur les chaines de télévision de l’expérience sénégalaise. Aussi, en cette période de confusion et de conspiration dirigées contre celui qui apparait comme le héraut de la lutte contre le Covid-19, doit-il se montrer intransigeant pour défendre l’intelligence et la probité sénégalaises. Il lui revient en effet de veiller à ce qu’elles ne souffrent d’être polluées par des considérations extra scientifiques.
Protecteur des Arts et des Lettres, le Président Macky Sall est par conséquent protecteur de l’expression de l’expertise, de l’inventivité, de la créativité, en un mot du génie sénégalais.
Protéger en ces moments troubles le Pr Seydi et ceux et celles qui militent pour la transparence, c’est remettre l’éthique au cœur de la lutte contre la pandémie. C’est aussi susciter des vocations, encourager nos enfants à l’excellence, au service de leur pays. Un pays qui tangue, malmené par les bourrasques d’une drôle de tempête. Celle qui, avec ses pluies de faux billets de banque, ses entourloupes, sa gestion parasitaire, kleptocrate et clanique de la chose publique, cherche à le noyer dans la salissure. Et in fine, à fragiliser les fondations de l’Etat et de la nation. C’est en sens que les humiliations et autres coups bas, en direction du Pr Seydi, lui qui, avec ses équipes de Fann et des hôpitaux régionaux, a contribué grâce au protocole de soins mis en place à avoir de bons résultats avec au jour d’hier, 3130 cas déclarés positifs dont 1515 guéris, sont à dénoncer avec force. Si aimer son pays, c’est promouvoir l’excellence et l’éthique, on comprendra alors l’urgence de sauver le Soldat Seydi. A ce titre, protéger nos icônes des griffes de la médiocrité relève de la responsabilité du chef de l’Etat et de l’opinion publique.
TRACT ET PLUS, UNE EMISSION D'OUSSEYNOU NAR GUEYE
VIDEO
UNE GESTION DU COVID-19 INEFFICIENTE
EXCLUSIF SENEPLUS - La nouvelle stratégie annoncée par le ministère de la Santé attendue. Le point quotidien est-il toujours pertinent ? Quelle relation entre Diouf Sarr et Moussa Seydi ? AVEC S. DIALIMPA BADJI ET DJIBRIL BITEYE
Dans ce numéro de "Tract et...Plus", deux sujets abordés : le recadrage révélé par la presse du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr par le président Sall à propos de la tentative du premier de placardiser le Professeur Moussa Seydi dans la lutte contre la pandémie Covid-19 et la pertinence de la poursuite de la stratégie de communication du ministère de la Santé, notamment en ce qui concerne ses points quotidiens sur les victimes coronapositives.
Pour en parler, l'invité fil rouge est Djibril Béye, économiste du ministère en charge de la Santé, président de l'association ASSU ("Assurer la Santé Universelle") et membre de la cellule des cadres républicains (APR). L'editorialiste invité est Samba Dialimpa Badji, journaliste, rédacteur en chef du bureau Afrique francophone d'Africa Check (Fact-Checking).
Tous les deux sont interrogés par Ousseynou Nar Gueye.
La réalisation et le montage de l'émission sont assurés par Boubacar Badji. "Tract et...Plus" est un partenariat Seneplus.com et Tract.sn.
par l'éditorialiste de seneplus, Félix Atchadé
NON À LA RÉNOVATION DU FRANC CFA
EXCLUSIF SENEPLUS - Il faut confirmer notre rejet d’un système monétaire colonial, dont l’ECO est une prolongation. La question est de savoir au service de quelle politique de progrès social la monnaie souveraine devra être
Félix Atchadé de SenePlus |
Publication 26/05/2020
Le mercredi 20 mai 2020 en Conseil des ministres du gouvernement français, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères et son collègue de l’économie et des finances ont présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord de coopération entre le gouvernement de la République française et les gouvernements des États membres de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA)[1]. En principe, le Parlement français devrait adopter avant la fin du troisième trimestre le projet de loi qui entérine l’accord signé le 21 décembre 2019 à l’occasion d’une visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire. Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, cet accord qui remplace l’accord de coopération monétaire du 4 décembre 1973 est une « réforme ambitieuse des relations entretenues par l’UMOA avec la France ».
L’accord de coopération monétaire entre la République française et les Républiques membres de l’UMOA du 4 décembre 1973, comme tous les accords de coopération monétaire entre la France et les pays africains de la Zone franc[2] est régie par « trois principes fondamentaux : garantie de convertibilité illimitée apportée par le Trésor français, fixité des parités, libre transférabilité et centralisation des réserves de change. » La réforme introduite par l’accord du 21 décembre 2019 objet du projet de loi adopté le 20 mai 2020 consiste à faire de la France « un simple garant financier ». La réforme acte un changement de nom de la monnaie de l’UMOA, aujourd’hui le franc CFA, qui devient l’ECO. De même, l’accord met « fin à la centralisation des réserves de change de l’UMOA à Paris, en actant la suppression du compte d’opérations ». Enfin, la France se retire de l’ensemble des instances de gouvernance de l’Union. Avec cette réforme, elle ne nommera plus de représentant au conseil d’Administration et au comité de politique monétaire de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), ni à la commission bancaire de l’Union.
Le contexte politique de la signature de l’accord de coopération monétaire du 21 décembre 2019 était marqué au plan intérieur français par le mouvement des gilets jaunes qui 15 mois après son apparition persistait tandis que la « réforme des retraites » était fortement contestée par les syndicats dans la rue et les transports. En Afrique et notamment dans le Sahel, le « sentiment anti-français » donnait des urticaires aux diplomates français qui ne se privaient pas de polémiquer avec des …artistes. Quant au franc CFA, cela faisait plusieurs années qu’il était sur la sellette. Colloques d’économistes, réunions de militants politiques et parfois forums d’entrepreneurs étaient autant d’occasions de pourfendre cette « relique de la colonisation ». En janvier 2017, plusieurs capitales africaines et européennes ont été le théâtre de manifestations contre cette monnaie. Des rues d’Abidjan, Bamako, Bruxelles, Dakar, mais aussi Londres, Ouagadougou ou encore Paris, des manifestants ont lancé un « Appel mondial » pour demander la fin du franc CFA. Aux yeux du plus grand nombre le symbole - autant que la présence de bases militaires - de la tutelle que Paris exerce sur ses anciennes colonies africaines.
La « réforme ambitieuse » du franc CFA d’Emmanuel Macron n’a que le mérite de ce qu’elle est : une manœuvre politique. Elle donne l’illusion de prendre en compte l’hostilité croissante des populations africaines envers la politique française et les pouvoirs qui y apparaissent liés. Par ailleurs, le jeudi 16 janvier, dans le cadre de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO), le Nigeria et cinq autres pays de la CEDEAO ont condamné la décision de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) de renommer « unilatéralement » le franc CFA en ECO et de court-circuiter le projet de monnaie de la CEDEAO nommé également ECO… Car dans les faits, les fondamentaux de l’ECO proposé par la France sont ceux du franc CFA. L’arrimage à l’euro est réaffirmé et la lutte contre l’inflation érigée en horizon indépassable, même si sa conséquence directe, est d’entravée un véritable développement industriel et agricole ainsi qu’à une politique de progrès social pourvoyeuse d’emplois décents et par là même d’une mobilisation des ressources internes notamment fiscales. La « rénovation » du CFA laisse aussi de côté la question de la transférabilité qui permet aux entreprises notamment multinationales de soustraire leurs bénéfices aux pays africains et fait l’impasse sur le manque criant d’échanges économiques entre pays africains. La France se « retire de l’ensemble des instances de gouvernance de l’Union », mais pour mieux y revenir à travers « le Comité de politique monétaire de la BCEAO comprend une personnalité indépendante et qualifiée, nommée intuitu personae par le Conseil des ministres de l'UMOA en concertation avec le Garant. Cette personnalité est choisie en fonction de son expérience professionnelle dans les domaines monétaire, financier, ou économique. » (Article 4 de l’accord de coopération monétaire).
L’ECO n’est qu’un avatar du franc CFA. Il est utile de rappeler que l’utilisation franc CFA n’a pas permis d’amorcer la transformation sur place de matières premières et encore moins favorisé les échanges entre économies de la zone franc. Le franc CFA permet également aux multinationales et aux bourgeoisies compradores africaines de rapatrier facilement des capitaux en Europe. Cela explique leur attachement à cette monnaie qui est en osmose avec les politiques libérales appliquées au forceps dans la zone. Il est sans doute temps de passer à une autre étape qui confirme notre rejet d’un système monétaire colonial, dont l’ECO est une prolongation, et pour construire des propositions, répondant à la question de savoir au service de quelle politique de progrès social une politique monétaire souveraine africaine devra se faire.
[1] L’UMOA comprend actuellement : le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo
[2] La Zone franc regroupe 14 pays d'Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Centrafrique et Tchad), les Comores et la France. Bâtie sur les liens historiques, la Zone franc est une survivance de la colonisation de ces pays par la France.
DES CHAMBOULEMENTS DANS LE CALENDRIER UNIVERSITAIRE
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a évoqué mardi, les perspectives de finalisation de l’année en fin décembre 2020 à l’exception de l’Université Assane Seck de Ziguinchor
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a évoqué mardi, les perspectives de finalisation de l’année universitaire en fin décembre 2020 à l’exception de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud).
"En tout état de cause, selon nos estimations, les perspectives de finalisation de l’année universitaire en fin décembre 2020 sont justifiées et à notre portée", a notamment dit Cheikh Oumar Hanne.
"Ainsi, les instances académiques, en toute autonomie, prendront toutes les dispositions utiles pour le réaménagement du calendrier académique en vue de la reprise des enseignements en présentiel en septembre/octobre 2020", a-t-il ajouté.
L’hypothèse d’une année blanche dans l’enseignement supérieur est déjà écartée, a assuré mardi le ministre de tutelle, soulignant toutefois que les cours en présentiel ne reprendront que "lorsqu’un certain nombre de conditions seront réunies".
Présentant "la situation des universités face à la Covid-19", le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a indiqué que les instances délibérantes de toutes les universités, à l’exception de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, se sont réunies en séances spéciales, entre le 11 et le 19 mai 2020.
Les cours sont suspendus dans le supérieur depuis le 14 mars pour éviter une propagation de la Covid-19.
Selon le ministre, "les situations décrites par les différentes instances académiques" font ressortir "deux cas de figure".
Le premier cas fait état de "situations défavorables" dans certaines filières où "il restait seulement trois semaines de cours sur douze, pour achever le premier semestre de l’année en cours".
Pour d’autres, les évaluations du premier semestre étaient même programmées, a relèvé le ministre.
Le second cas fait état de "situations favorables" où "les enseignements du premier semestre ont été bouclés, les évaluations déjà organisées et le second semestre entamé, en présentiel comme en ligne".
"C’est le cas à la Faculté de médecine de l’UCAD et dans les UFR Santé des autres Universités et dans les Ecoles Supérieures et d’Ingénieurs", a expliqué le ministre.
Après la suspension des cours, un travail avec les responsables des Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) a permis "la mise à disposition des cours à travers tous les types de supports (plateformes numériques, dispositifs électroniques téléchargeables, imprimables et consultables, blogs, réseaux sociaux, etc.) qui permettront d’éviter le décrochage des étudiants et de rattraper les semaines perdues", a dit le ministre.
Selon lui, il a été également demandé "de proposer, dans les plus brefs délais et en adéquation avec le système LMD, un calendrier de poursuite de l’année académique, en accord avec les instances pédagogiques et les partenaires sociaux".
Ces instances qui ont délibéré "en toute autonomie" ont retenu d’’écarter "toute hypothèse d’année blanche, au regard du niveau d’avancement des enseignements, de nos ressources pédagogiques et du système de semestrialisation propre au LMD", a dit Cheikh Oumar Hann.
Elles ont également décidé "de ne reprendre les cours en présentiel que lorsqu’un certain nombre de conditions seront réunies".
Selon lui, "c’est dans cette perspective que certaines universités comme l’UCAD et l’UGB ont mis sur pied des Commissions santé Covid-19, dont la mission est de donner des avis qualifiés avant toute prise de décision". Les autres universités et écoles ont reçu instruction d’en faire de même, a dit le ministre.
Il a été également décidé de "n’organiser les examens qu’en présentiel, sauf délibérations exceptionnelles des instances académiques habilitées".
Afin d’assurer la continuité pédagogique les Assemblées délibérantes ont retenu de "poursuivre en ligne les activités pédagogiques ; continuer la création des classes virtuelles ; accompagner les enseignants dans la mise en ligne des contenus pédagogiques".
Les instances ont également retenu de "mettre en ligne les milliers de cours, via les plateformes des Instituts de formation ouverte et à Distance (IFOAD) ; de rendre disponibles les outils de collaborations ; de soutenir les équipes mixtes de Télécommunications Informations Communication pour l’Enseignement (TICE) et de Pédagogie Assurance-qualité ; d’envoyer à distance les exercices aux étudiantes et étudiants".
Concernant la reprise des cours, en présentiel, le ministre a estimé qu’avec la progression actuelle de la pandémie et l’éventail des risques éventuels, "l’ouverture des campus pédagogiques et sociaux demeure problématique pour l’instant".
La reprise des enseignements en présentiel "est subordonnée, d’une part, à l’amélioration significative de la situation sanitaire nationale et d’autre part, à la mise en place de dispositifs offrant des garanties sanitaires au Personnel Enseignant et de Recherche (PER), aux Personnels Administratifs, Techniques et de Service (PATS), aux étudiantes et étudiants", a-t-il indiqué.
Le ministre est revenu sur "le cas spécifique de l’université Assane Seck de Ziguinchor".
"Le Gouvernement, a-t-il dit, suit avec une attention particulière l’évolution de la situation et affirme sa disponibilité à accompagner les instances pour la mise en œuvre de mesures adéquates afin d’éviter une année blanche et de finir l’année au plus tard le 31 janvier 2021".
Il a annoncé que le Réseau des Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (RISEP) "a décidé de reprendre les enseignements/apprentissages dans la période du 04 au 14 juin 2020".
"Les compétences générales seront dispensées à distance de juin à septembre tandis que les compétences spécifiques, les travaux pratiques et les séjours en milieu professionnel reprendront à partir du mois d’octobre 2020", a indiqué le ministre.
Concernant les établissements privés d’enseignement supérieur, il a souligné qu’une rencontre entre le ministère et la Coordination des Organisations Privées d’Enseignement Supérieur (CUDOPES) "a permis de noter que des Établissements Privés d’Enseignement Supérieur utilisent déjà l’enseignement à distance et d’autres le prévoient en attendant les bonnes conditions d’une reprise en présentiel".
Parlant de l’organisation du baccalauréat, il a assuré que l’Office du Bac, "en rapport avec le ministère de l’Education nationale et celui de l’enseignement professionnel, a pris toutes les dispositions pour garantir les meilleures conditions d’organisation aux dates prévues".
Il a réitéré "la disponibilité" du gouvernement à "apporter tout son appui aux initiatives et décisions émanant des structures académiques en veillant à l’équité de toutes les couches d’étudiants, en termes d’accessibilité aux plateformes, grâce à une amélioration de la qualité et des conditions de la connectivité".
Le ministre a assuré qu’en rapport avec le ministère de l’Economie numérique, l’ADIE, les recteurs et le coordonnateur de l’UVS, le gouvernement "a donné de fermes instructions pour faciliter aux étudiantes/étudiants l’accès".
Il a invité les étudiants à "rester attentifs et à suivre quotidiennement les informations émanant de leurs Départements/Sections, Facultés/UFR et leurs Universités car beaucoup de cours sont déjà disponibles sur plusieurs plateformes et la situation évolue positivement".