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28 septembre 2025
Par Aïssatou Sophie GALADIMA
HOMMAGE A MANSOUR KAMA
Tu t’en es allé, mon cher Tonton Mansour, comme je t’appelais affectueusement, plongeant dans un profond émoi ta famille, tes collègues et chefs d’entreprises autant que tes amis, nombreux, aussi bien dans le Gouvernement, la classe politique et la sociét
Tu t’en es allé, mon cher Tonton Mansour, comme je t’appelais affectueusement, plongeant dans un profond émoi ta famille, tes collègues et chefs d’entreprises autant que tes amis, nombreux, aussi bien dans le Gouvernement, la classe politique et la société civile qu'à l’international.
A tous et à toutes, Mansour, tu vas douloureusement nous manquer, tant étaient immenses et reconnues tes qualités humaines, professionnelles, religieuses et culturelles.
En effet, comment, à ton contact, ne pas apprécier hautement ta générosité de cœur, ton sens élevé de l’amitié, ton patriotisme, ton humilité, ta connaissance approfondie des réalités socioculturelles et économiques de notre pays, ta disponibilité et ton engagement sans faille à toujours être au service de ton peuple, notamment des plus démunis.
Autant de qualités qui avaient fait de toi un homme au commerce agréable, attachant jusqu’à l’admirable ! Cela ne nous étonne guère en tant que digne fils de la lignée maternelle ‘’YOCAM’’ de l'île aux coquillages, Fadiouth, à laquelle tu étais attachée dans toutes ses composantes et, en vrai, Guelewar, tu montrais partout ta fibre sérère.
En atteste amplement le concert d’hommages qui t'a été rendu depuis l’annonce de ton rappel à Dieu et auquel je voudrais, à mon tour, m’associer. A cet égard, me reviennent en mémoire tes faits et gestes tout comme quelques épisodes de ta vie qui ont marqué et renforcé, de leur empreinte indélébile, les liens de famille qui m’unissaient à toi. Toi qui n’avais cessé, en diverses occasions, de me prodiguer des conseils, de guider mes pas ; toi en qui je perds un oncle et un confident.
Pour preuve, tu fus le premier à qui je me suis ouverte pour m'engager politiquement auprès de mon frère et ami, le Président Macky SALL, alors Premier Ministre. Après m'avoir donné la bénédiction, tu as juste ajouté " Astou, devant toute situation, il faut toujours te rappeler d'où tu viens’’.
Tout apolitique que tu étais, tu fus mon soutien en tout point de vue. Mieux, durant les années de vaches maigres de l'Alliance Pour la République (APR), où nombreux étaient ceux qui n’osaient pas s'approcher du Président Macky SALL, tu as accepté que l'université républicaine de la COJER se tienne dans ton réceptif hôtelier, à Mbodiene, les 28, 29 et 30 septembre 2011.
Debout comme un "caïnaque" (berger en sérère) du haut de ta carrure imposante et d'une main de maître, tu as su gérer l'organisation avec discrétion devant une jeunesse engagée, effervescente et bouillonnante. Caïnaque, encore, tu l'as toujours été auprès de ta famille particulièrement auprès de tes très chères sœurs et cousines Assy, Aida, Hoyane, Clotilde, Khady, Amy ettoutes celles que je n'ai pu citer, surtout après le rappel à Dieu de tes frères Laïty et Pierre.
Repose en paix tonton Mansour ! Je ne me fais pas de doute que ce lourd héritage sera perpétué puisque tu nous avais préparés pour continuer tes belles et immenses œuvres en tant que fervent défenseur de la préférence nationale eu égard à ton patriotisme, ta foi et ton immense générosité.
Puisse Le Miséricordieux t'accueillir en Son Paradis ! Djokkodjal ! Djokkodjal Tokore Mansour, pour paraphraser Rémi Djegane DIOKH qui t’a dédié un de ses tubes. Ton maître, Bocar aurait dit ADIARAMA !
Aïssatou Sophie GALADIMA
Ministre des Mines et de la Géologie
par Nathalie Dia
HABILLONS NOS IDÉES DE VERT AFIN QUE DAKAR RESPIRE
Les questions économiques sont importantes pour le développement du pays autant que les questions d’environnement. Attribuer 10 ha de verdure à une ville-capitale qui suffoque sous le poids d’une anarchie organisée, semble, hélas, bien insuffisant
Le président de la République a, au cours d’un Conseil des ministres récent, pris la décision de rétrocéder, dans le cadre de l'initiative "Le Sénégal Vert", dix (10) hectares au projet de Parc forestier urbain de Dakar-Yoff. Cette initiative tombe à pic même si, au regard de son engagement pour l’environnement à l’échelle planétaire, le Sénégal persiste à rester mauvais élève.
La gestion des espaces verts urbains suggérée par les principes du développement durable, à savoir le principe de solidarité, le principe de précaution et le principe de participation, suppose non seulement un changement dans les pratiques, mais également une transformation du regard porté sur l’urbain.
Les questions économiques sont importantes pour le développement du pays. Mais les questions d’environnement le sont tout autant.
Dakar comme toutes les grandes capitales africaines, concentre de nombreux facteurs de dégradation de la qualité de l’air. La pollution particulaire y est trois voire cinq fois supérieures aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé qui l’a classé "deuxième ville la plus polluée au monde".
Les nuages de poussière, les déchets industriels, la déforestation, l’urbanisation, la vétusté d’une partie du parc automobile, l’intense circulation automobile, la pollution industrielle exposent quotidiennement les dakarois à une multitude de pathologies pulmonaires et cardiovasculaires. Il faut agir vite et bien !
Cependant, attribuer 10 ha de verdure à une ville-capitale qui suffoque sous le poids néfaste d’une anarchie organisée, me semble, hélas, bien insuffisant.
A titre de comparaison, si nous portons « un regard vert » sur Auckland, en Nouvelle-Zélande, par exemple, le ratio espace vert par habitant est de 357 m2 de verdure. Un autre exemple : Prague est la 6e ville la plus verte du monde avec 220 m2 d’espaces verts par habitant.
Avec un parc de 10 ha, chaque dakarois ne disposerait que de 0,027 m2, sur la base d’une population de 3. 835. 019 habitants en 2020. Ce ratio ne serait plus que de 0,020 m2 en 2030, si la surface des espaces verts n’est pas augmentée à cette date. Très peu avantageux, à mon humble avis, quand on sait à quel point disposer d’un environnement de qualité est devenu une exigence sociale des populations urbaines. Chaque citoyen devrait pouvoir jouir du confort, de l’esthétique et du bien-être que procure l’aménagement d’espaces verts urbains et chaque ville devrait disposer d’îlots de verdure, source de bien-être et de plaisir pour tous.
Mais qu’à cela ne tienne, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras !
Reste alors à définir quel type de parc est désiré, sous quelle forme, autant pour les pratiques de tous les jours que pour l'ambiance ressentie. Aujourd’hui, parce que l’écologie est notre affaire à tous et que nos attentes, sur ce futur parc vert, s’il voit le jour, sont fortes, je me permets, en ma qualité de citoyenne respectueuse de l’Environnement et adepte de la nature, d’apporter ma petite contribution à la construction de l’édifice.
La conception urbaine et paysagère de ce parc qui, nous l’espérons, devrait être un trait d’union entre la ville et la nature, devra à la fois être pédagogique et écologique pour le visiteur.
Cette prise en compte implique d’abord de donner un poids très important aux diagnostics géographiques, paysagers et écologiques.
Il est alors crucial que l’intégration de ce parc dans la ville se fasse en collaboration étroite avec des urbanistes et architectes de la nature, paysagistes, militants écologistes et écologues.
Le but étant de créer un équilibre entre la préservation des ressources, la protection de la biodiversité et les bonnes pratiques en matière de respect de l’environnement.
De plus, cette synergie entre les gestionnaires des espaces verts aidera à utiliser le moins possible de produits phytosanitaires et donc d’éviter la pollution des nappes phréatiques, tout en régulant la consommation en eau, et ce en choisissant des plantes locales mieux adaptées à notre climat et à notre sol.
A la composition de cet écosystème adapté pourraient s’ajouter des voies vertes et des pistes cyclables pour des balades à vélo ou des randonnées pédestres, une ou plusieurs mises en scènes aquatiques agrémentés de pergola, des espaces aménagés pour les pique-niques en famille, des parcs récréatifs pour les enfants...
La propreté et l’esthétique sont également des conditions considérées comme essentielles pour la pérennité de ce poumon vert urbain.
Au regard du chaos environnemental dans lequel nous sommes si durablement installés, la création d’un parc vert au cœur de la cité dakaroise, requiert l'expertise de planificateurs pour penser et créer une scène de jardin pittoresque et un coin magnifique de détente. Car les dakarois veulent se mettre au vert et au frais et Dakar mérite enfin de respirer !
MACKY SALL NE PASSE PAS LA CAP
La Coordination des Associations de Presse (CAP) est surprise par les déclarations du chef de l’Etat qui juge alarmiste la couverture médiatique de la Covid-19
La Coordination des Associations de Presse (CAP) est surprise par les déclarations du chef de l’Etat Macky Sall qui juge alarmiste la couverture médiatique de la Covid-19. Selon la Cap, la presse s’attendait à des remerciements de la part du Président, eu égard au rôle décisif qu’elle a joué dans la lutte contre la pandémie.
«Non, Monsieur le Président, la presse n’invente pas de chiffres sur le nombre de contaminés ou de morts ! » C’est la réponse cinglante que les journalistes, par le biais de la CAP, ont apportée au président de la République qui accuse la presse d’être trop alarmiste dans la couverture de la maladie de la Covid-19. La Cap se dit surprise par les déclarations du chef de l’Etat et préfère croire qu’il s’est trompé de cible ou de pays. «En effet, depuis le début de la pandémie, les médias se sont imposé un mot d’ordre allant même jusqu’à s’appliquer l’autocensure, juste pour jouer leur partition dans ‘’l’effort de guerre’’». D’autant que rappelle la Cap, toutes les entités de la presse ont fait plus de la communication et de la sensibilisation.
Par conséquent, la structure trouve inappropriés les reproches du chef de l’Etat à l’encontre des journalistes qui méritent une certaine reconnaissance. Ce, d’autant que «la presse n’invente pas le nombre de contaminés ou de morts. Elle s’en tient juste aux déclarations des autorités du ministère de la Santé qui sont diffusées en direct régulièrement sur toutes les chaînes, radios et sites sans contrepartie». Sidérée par cette critique malencontreuse du Président, la Cap déclare : «Malgré tous ces efforts, la presse est encore royalement ignorée dans la distribution des fonds de la force Covid-19.
Le monde de la culture et les autres secteurs sont ils plus méritants? Et pourtant, depuis le déclenchement de la pandémie, les médias font partie des maillons de l’activité économique qui fonctionnent à plein régime. Les charges d’exploitation sont restées et ont même triplé pour certaines entreprises alors que les recettes ont fondu comme du beurre au soleil. Dans cette lutte contre la Covid-19, la presse est aussi engagée que les autres. Elle est le troisième chaînon après le personnel médical et les forces de sécurité».
UNE PRESSE MEPRISEE PAR LE GOUVERNEMENT
Par ailleurs, la CAP s’est offusquée du mépris et des brimades du gouvernement à l’endroit de ses membres. «Les locaux du journal «Les Échos» ont été saccagés et jusque-là, aucun ministre n’a effectué le déplacement sur place», se désole-t-elle avant d’égrener d’autres griefs : «Depuis plus de six ans, notre Maison de la presse est confisquée sans possibilité de concertations ou de dialogue pour trouver une solution. Pire encore, toutes les initiatives de réformes consolidantes de notre secteur sont bloquées, sabotées ou retardées. Depuis trois ans, le Code de la presse est en mode stand-by parce que l’Etat ne trouve aucun intérêt à adopter et faire voter les textes d’application.» La Cap rappelle aussi que la loi sur la publicité est devenue une chimère. Pendant ce temps, elle estime que les acteurs de la presse avaient consenti à une nouvelle Convention collective dont l’application aurait pu hypothéquer la survie de beaucoup d’entreprises de presse. Reconnaissant qu’il puisse y avoir des failles dans la couverture médiatique de la Covid-19 parce que toute œuvre humaine est perfectible, la Cap considère qu’il «est tout aussi important que la première institution de ce pays accorde plus d’égard à un secteur qui est l’agonie».
MACKY SALL EST À MÉDINA BAYE POUR PRÉSENTER SES CONDOLÉANCES
Le nouveau Khalife de Médina Baye a manifesté toute sa reconnaissance au chef de l’Etat avant de formuler des prières pour la disparition du coronavirus dans le pays et dans le monde.
Le président de la République Macky Sall, accompagné d’une délégation restreinte, s’est rendu, ce samedi, dans la cité religieuse de Médina Baye pour présenter ses condoléances et celles de la Nation au nouveau Khalife de Médina Baye à la suite du décès de Cheikh Ahmed Tidiane Niasse.
Dans ce contexte où la pandémie du coronavirus dicte sa loi au Sénégal comme un peu partout dans le monde, les mesures barrières ont été strictement respectées. Les rassemblements ont été également évitées. La cérémonie de présentation des condoléances s’est déroulée dans la résidence des hôtes. Cette salle accueille habituellement 800 personnes.
Mais, à cause de la maladie, l’accès a été limité. À l’exception de la radiotélévision sénégalaise, tous les autres journalistes qui étaient venus couvrir la cérémonie n’ont pas pu accéder dans la grande salle. Le nouveau Khalife de Médina Baye a manifesté toute sa reconnaissance au chef de l’Etat avant de formuler des prières pour la disparition du coronavirus dans le pays et dans le monde.
Le président de la République est arrivé ce samedi, en fin de matinée, dans la cité de Médina Baye, située dans la ville de Kaolack (centre), pour présenter ses condoléances à la famille du khalife Cheikh Ahmad Tidiane Ibrahima Niass, décédé récemment à l’âge de 88 ans.
Le quatrième khalife de Médina Baye, décédé des suites d’une courte maladie, a été inhumé jeudi à Médina Baye, en présence de milliers de disciples de la tidjaniya du Sénégal et d’autres pays.
Cheikh Mahy Ibrahima Niass, demi-frère du défunt, âgé de 82 ans, a été désigné par la famille de Baye Niass pour assurer sa succession.
Surnommé Papa Cheikh par les disciples, Cheikh Ahmad Tidiane Ibrahima Niass avait succédé à Cheikh Ahmad Dame Ibrahima Niass, en 2010.
Durant les dix années passées à la tête de cette communauté musulmane, il s’est révélé grand bâtisseur, multipliant les grandes infrastructures dont la Maison des hôtes, inaugurée à Médina Baye il y a deux ans en présence du président de la République.
Fils de Cheikha Maryama Niang et de Baye Niass, le fondateur de Médina Baye dans les années 1930, il était réputé pour les innovations apportées à l’organisation de la Jamhiyatu Ansaru Din, qui réunit des disciples de Baye Niass vivant dans de nombreux pays.
La Jamhiyatu Ansaru Din revendique plus de 400 millions de membres.
Faisant le point quotidien de la situation de l’épidémie, Docteur El Hadj Mamadou Ndiaye a précisé que ces nouvelles contaminations concernent 63 cas contacts suivis par les autorités sanitaires et 53 cas issus de la transmission communautaire.
Dakar, 8 juil (APS) – Le directeur de la Prévention au ministère de la Santé a annoncé, samedi, 116 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus, 4 décès et la guérison de 143 patients.
Faisant le point quotidien de la situation de l’épidémie, Docteur El Hadj Mamadou Ndiaye a précisé que ces nouvelles contaminations concernent 63 cas contacts suivis par les autorités sanitaires et 53 cas issus de la transmission communautaire.
Ces nouvelles infections ont été confirmées à partir de tests virologiques réalisés sur 1576 personnes au cours des dernières 24h, a indiqué le directeur de la Prévention.
El Hadj Mamadou Ndiaye a annoncé que 4 nouveaux décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés vendredi, tandis que 39 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Il a annoncé que 143 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. L’état de santé des autres patients est stable.
A la date d’aujourd’hui, le Sénégal comptabilise 11003 cas de covid-19 dont 7329 guéris, 229 décès et 3444 patients sous traitement, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
LE SENEGAL OBTIENT LA NOTE BA3 AVEC UNE PERSPECTIVE NEGATIVE
La pandémie du coronavirus a fini par assombrir les perspectives économiques du Sénégal.
La pandémie du coronavirus a fini par assombrir les perspectives économiques du Sénégal. L’agence de notation financière Moody’s qui avait mis en révision la note du Sénégal a maintenu la noteBa3 avec une perspective négative. Cependant, le ministère des Finances et du Budget garde espoir que le Plan de Relance Economique Nationale (PREN) en cours d’élaboration va changer la donne.
A l’instar de tous les secteurs de la vie nationale, l’économie sénégalaise est frappée de plein fouet par la crise sanitaire occasionnée par l’avènement du coronavirus. Cette situation a brouillé les perspectives économiques et dégradé un peu la note du Sénégal.
En effet, l’agence de notation financière Moody’s qui avait mis en révision la note du Sénégal, a finalement maintenu la noteBa3, mais avec une perspective négative. Notre pays qui avait la note Ba3 (Ndlr : spéculatif) avec une perspective stable depuis le 13 avril 2017 s’est retrouvé hier avec une perspective négative. «Cette révision de la perspective intervenue ce vendredi est consécutive au creusement du déficit budgétaire qui passe à 6,1% en raison des mesures de soutien aux entreprises et aux ménages pour endiguer les effets de la pandémie de Covid-19», justifie le ministère des Finances et du Budget. L’agence de notation financière avait mis sous surveillance, en juin dernier, les notes du Sénégal et de la Côte d’Ivoire après leur adhésion à l’Initiative de suspension du service de la dette lancée par les pays du G20.
Le ministère des Finances indique que la persistance de la pandémie réduit la visibilité sur les perspectives économiques à moyen et long terme. Toutefois, le ministère des Finances et du Budget espère que la mise en œuvre du Plan de relance économique nationale (PREN) en cours d’élaboration par le gouvernement va renforcer les conditions de stabilité macroéconomique et de perspective d’une reprise économique porteuse de croissance qui positionnerait le Sénégal sur sa trajectoire d’avant la crise sanitaire.
Sans souligner que le Sénégal, qui est aujourd’hui considéré sur les marchés financiers sous régional et international des capitaux comme émetteur étatique de référence, a toujours respecté ses engagements financiers auprès de ses créanciers.
LE REVOCAP LANCE LA CAMPAGNE «AAR SUNU MAGG NI»
Après la campagne «XEEX CORONA CI SAMA GOX», le Réseau des volontaires communautaires en appui au personnel de santé (Revocap) se lance dans un autre programme, toujours dans le cadre de la riposte contre la propagation de la Covid19.
Après la campagne «XEEX CORONA CI SAMA GOX», le Réseau des volontaires communautaires en appui au personnel de santé (Revocap) se lance dans un autre programme, toujours dans le cadre de la riposte contre la propagation de la Covid19.
Cette fois-ci, Abdourahmane Sow, coordonnateur du Revocap et ses camarades veulent préserver les personnes du troisième âge, très exposées. «Le Revocap, conscient que la maladie est en train de toucher les couches les plus vulnérables y compris les personnes du 3ème âge, a décidé de lancer, en partenariat avec Osidea, une deuxième campagne intitulée “Aar sunu magg ni“», lit-on dans un communiqué parvenu à la rédaction de Sud quotidien.
Expliquant les contours de ladite campagne, Abdourahmane Sow et compagnie indiquent qu’elle «vise à sensibiliser les jeunes du danger qu’ils constituent en étant des porteurs sains vis-à-vis des personnes âgées et des couches vulnérables».
Mieux, ils renseignent que «la campagne vise également à inviter les familles à protéger ces dernières et à faire respecter au maximum les mesures barrières dans les maisons». Tout en rappelant aux uns et aux autres que le virus est toujours présent dans le pays et qu’il reste plus que nécessaire de respecter les gestes barrières, le Revocap promet de revenir le plus largement possible sur les contours de ladite campagne, lors d’un point de presse.
MACKY «CLONE» IDY
Macky Sall s’est-il laissé influencer par Idrissa Seck absent à la cérémonie de levée de corps de son cousin au nom du respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires et sécuritaires en ce contexte de la lutte contre la Covid-19 ?
Le président de la République, Macky Sall s’est-il laissé influencer par la position du leader du parti Rewmi, Idrissa Seck qui s’était abstenu en début de semaine de participer à la cérémonie de levée de corps de son cousin, Alioune Badara Niang au nom du respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires et sécuritaires en ce contexte de la lutte contre la Covid-19 ? Présidant hier, vendredi 7 août, la réunion du Conseil présidentiel sur la gestion de la riposte contre la pandémie du coronavirus, le chef de l’Etat, dans le cadre de la lutte contre cette pandémie, a donné de nouvelles instructions à son gouvernement parmi les quelles, l’interdiction des cérémonies de levée de corps dans les hôpitaux qui mobilisent souvent des personnes du 3ème âge considérées comme les plus vulnérables à la Covid-19.
Présidant hier, vendredi 7 août, la réunion du Conseil présidentiel sur la gestion de la riposte contre la pandémie du coronavirus, le chef de l’Etat, Macky Sall, dans un soucis de mieux faire face à la forte augmentation actuelle du nombre des cas de contamination et de décès liés à la Covid-19, a donné plusieurs orientations au gouvernement. Et parmi ces directives présidentielles, figurent en bonne place l’interdiction des cérémonies de levée de corps dans les hôpitaux marquées ces derniers temps par des disparitions de personnalités publiques.
En lieu et place de ces cérémonies de levée de corps dans les hôpitaux souvent fréquentées par des adultes du troisième âge, tranche d’âge comme la plus exposée aux risques de la Covid-19, le président Sall a préconisé des cérémonies de présentation de condoléances sans rassemblement. Cette décision du président Sall intervient quelques jours après la réaction du leader du parti Rewmi, Idrissa Seck suite au décès de son cousin, Alioune Badara Niang, membre fondateur du Pds décédé le dimanche 2 aout dernier à l’hôpital Principal.
Alors que tout le monde s’attendait à voir l’ancien Premier ministre sortir de son confinement total depuis le mois de mars dernier pour venir dire «Adieu» à celui qui n’avait pas hésité à braver le président Wade en 2005 dans le cadre de l’affaire politicojudiciaire des chantiers de Thiès pour prendre sa défense, Idrissa Seck a rendu public une note pour annoncer qu’il ne sera pas à la cérémonie de levée de corps de celui qu’il considérait également comme son papa prévue le lendemain dans la cour de la morgue de l’Hôpital principal de Dakar
Et pour justifier cette décision, l’ancien candidat de la coalition Idy2019 arrivé 2ème à la dernière élection présidentielle du 26 février 2019 convoque justement le principe du respect de ces mesures barrières édictées par les autorités sanitaires et sécuritaires. «En application des gestes barrières et de la règle concernant la non-participation à tout rassemblement de plus de 10 personnes, j’informe l’opinion que je ne serai pas présent à la levée du corps de mon cousin Alioune Badara Niang, prévue demain à l’hôpital Principal», avait-il écrit.
Poursuivant son propos, Idrissa Seck en avait d’ailleurs profité pour réitérer «son appel aux populations sénégalaises à observer les mêmes règles» pour dit-il «augmenter nos chances de vaincre la pandémie qui réapparaît même dans des pays qui croyaient avoir pourtant réussi à la maîtriser». Il faut donc dire que le chef de l’Etat à travers la mesure d’interdiction des cérémonies de levée de corps dans les hôpitaux pour «protéger» les personnes du troisième âge, conforte ainsi le leader du parti Rewmi dont la décision de s’abstenir à faire le déplacement le lundi dernier semble avoir été bien réfléchie.
Par Ababacar Gaye FALL
CONSACRER BAYA NDAR EN LIEU DE LA PLACE FAIDHERBE ...
Cette contribution se veut un plaidoyer pour que l’ile de Ndar soit une ville musée préservée et reconstruite pour lui redonner son lustre d’antan et la sauvegarder du péril d’une possible disparition du fait de l’élargissement continu de la brèche
Voilà que dans la foulée des vagues d’indignations nées de l’assassinat de Georges Floyd à Minneapolis, la clameur publique se projette sur la vieille ville de Ndar et particulièrement sur la figure de Faidherbe dont la statue orne la mythique place de “Baya” de Saint-Louis, lieu de rassemblement et de promenade des Ndar Ndar, cette merveilleuse terre d’ouverture née de la rencontre entre le fleuve Sénégal et l’océan Atlantique.
Déboulonner la statue de Faidherbe que l’ardeur corrosive du temps a fini par terrasser sans bruit, ou conserver en un lieu dédié cet ornement devenu peu singulier voire banalisé, est-ce là le vrai enjeu pour la résurrection nécessaire de Ndar, ce “hyper lieu” de l’hospitalité, du métissage, du brassage ethnique, culturel, religieux, social et de l’acceptation de la différence?
Cette contribution se veut un plaidoyer pour que l’ile de Ndar soit une ville musée préservée et reconstruite pour lui redonner son lustre d’antan et la sauvegarder du péril d’une possible disparition du fait de l’élargissement continu de la brèche . Elle ambitionne aussi d’inviter le conseil municipal de la ville à consacrer formellement Baya Ndar, le carrefour qui relie les quartiers du Nord et du Sud et ainsi tourner la page de la Place Faidherbe en réhabilitant le vocable par lequel les Ndar- Ndar appellent cette place si symbolique.
DU GOUVERNEUR FAIDHERBE ET DE SA STATUE : UN DEBAT DEJA BIEN DOCUMENTE
Au regard des enjeux que représente l’Afrique dans le jeu mondial, il ne manque pas des batailles plus urgentes que le parachèvement de la décolonisation de l’Afrique dans l’intérêt des communautés et peuples africains. La statue de Faidherbe à Saint –Louis ne me semble pas revêtir la place et l’importance que les activistes lui accordent subitement dans l’imaginaire des Sénégalais et en premier lieu des habitants de Saint louis. Ce monument de Faidherbe subit au quotidien, tel un supplice divin, le verdict des intempéries, celles maussades des pluies acides de nos contrées sahéliennes qui, avec la critique rongeuse du temps, l’ont dénudée, lui laissant par oxydation du bronze ou cuivre, une triste couleur vert – de - gris, expression naturelle d’une saleté crasseuse.
Dans le référentiel traditionnel de salubrité des habitants de la vieille ville : « sa tilimayou vert- de- gris, ngâ saff statue Faidherbe » («Tu es aussi sale que la teinte, vert- de- gris de la statue de Faidherbe ») n’est- elle pas une forme satyrique de mépris d’une figure que les populations de Ndar n’ont réellement jamais admirée?
Et la question légitime du citoyen Momar Guèye, depuis toujours résolument engagé dans la défense du patrimoine de sa cité, trouve toute sa pertinence: « Pourquoi donc subitement s’acharner contre une statue, objet inerte en bronze et en marbre que les Saint - Louisiens n’ont jamais vénéré, jamais honoré, jamais glorifié, jamais fêté?» Fadel Dia, un fin connaisseur de Ndar et de ses spécificités, rapporte dans son article bien documenté : « Adieu Saint –Louis, bonjour Ndar ».
L’anecdote relative à la cérémonie de jumelage Lille - de Saint Louis du Sénégal où Pierre Maurois, Maire socialiste de la ville, s’est offusqué du discours officiel de valorisation de Faidherbe le lillois par son collègue, le premier magistrat de la ville de Saint-Louis de l’époque.
Assurément la ville de Saint-Louis , écartelée entre son identité africaine et son passé colonial, n’échappe pas au redoutable dilemme de type Samba Diallo : «Il n’y a pas une tête lucide entre deux termes d’un même choix, il y a une nature étrange en détresse de n’être pas deux.» . Toujours, à la faveur des efforts de documentation du débat sur le personnage de Faidherbe, un précieux article de recherche en histoire publié en 1974 et intitulé : « Aux origines de l’Africanisme : Le rôle de l’œuvre ethno-historique de Faidherbe dans la conquête Française du Sénégal », a été fort heureusement exhumé. Pr Bathily a clarifié certains aspects du débat sur le rôle et la place de Faidherbe dans l’édification du « sanglant monument de l’ère tutélaire», dans une optique de démystification du personnage, selon sa propre expression. Il n’en reconnaissait pas moins la remarquable contribution de Faidherbe et de son régime à la connaissance du Sénégal ancien.
Dans un plus récent article de presse, le Pr Kalidou Diallo du département d’histoire de l’ UCAD est revenu, dans le même sens et avec force détails sur les cruautés du Général Faidherbe, il met en valeur quelques aspects consolidant et élargissant des recherches en sciences sociales relatives à la colonisation, confirmant ainsi le rôle de veille stratégique de « l’Ecole de Dakar » et dont la consultation des travaux de recherche universitaire doit être un préalable à tout débat sur une question de notre histoire nationale. - Nous retiendrons par ailleurs trois grandes stratégies de Faidherbe, qui ont fortement structuré sa mise en œuvre de la politique coloniale. D’abord, la création en 1856 de l’Ecole des otages qui a fourni les premiers auxiliaires africains destinés à renforcer l’appareil administratif de la colonie.
Ensuite la création en 1857 du corps des spahis qui a servi de force militaire pour les conquêtes coloniales. Enfin la création en 1857 d’un tribunal musulman reconnu par l’État colonial comme un élément central de l’appareil judiciaire colonial. La création de ce tribunal est le résultat de près d’un quart de siècle de pressions politiques exercées par la population musulmane de Saint-Louis pour que soit reconnue la charia comme moyen de régler les litiges civils entre musulmans.
LA VIE QUOTIDIENNE DES DOMOU NDAR, UN PATRIMOINE IMMATERIEL
Les faits et évènements historiques qui ont engendré à Saint Louis un melting- pot n’en resteront pas moins sacrés jusque dans leur cruauté. En effet, Saint Louis, par sa position stratégique dans le cadre d’une vaste économie mondiale marquée par le commerce triangulaire, comptabilise une première strate d’un lourd passé de traite négrière comme souligné par Jean Pierre Dozon dans son magnifique ouvrage intitulé : « Saint – Louis du Sénégal : Palimpseste d’une ville». Cette première strate temporelle de 1659 à la Révolution française, est celle du passé esclavagiste de Saint – Louis, insuffisamment assumé. En effet, selon J P Dozon, « Par un procédé d’auto-fiction rare, Saint Louis refoule les représentations de son passé esclavagiste, sa première marque identitaire. » Cet héritage ou patrimoine immatériel a été soigneusement documenté et courtoisement restitué à la mémoire de la ville, comme personne d’autre ne pouvait le faire que Abdoul Hadir Aïdara, ancien Directeur du Centre de Recherches et de Documentation du Sénégal ( CRDS). Ses fortes impressions sont minutieusement consignées, fort heureusement, sous une belle plume dans un livre intitulé : «Saint-Louis du Sénégal d’hier à aujourd’hui».
Le domou Ndar aujourd’hui interpellé c’est bien celui unique que nul mieux que Jean Pierre Dozon, cet autre Saint Louisien d’adoption, définit de manière géniale en ces termes : « cet entre-monde devenu un entre soi suffisamment consistant pour revendiquer son propre style de vie .» C’est pour la préservation de cet extraordinaire patrimoine aujourd’hui menacé que depuis 2000, l’île de Ndar est classée patrimoine mondial par l’UNESCO. Qu’implique dès lors, le devoir de préservation d’un patrimoine mondial ? La responsabilité de préservation et de gestion d’un tel héritage historique incombe à nous tous. Toutefois plusieurs défis urgents sont à relever.
REDONNER A SAINT LOUIS MENACE, LES MOYENS DE SON SITE POUR UN NOUVEL AVENIR
Il s’agit de tourner la page de Saint-Louis façonnée pour les besoins de l’expansion de la France en Afrique de l’Ouest et de nous ceindre les reins pour reconstruire ce bijou de la nature à l’image d’une belle cité toujours tournée vers l’ouverture et l’accueil de l’autre. Quelques pistes sont esquissées pour être approfondies et concrétisées par les filles et fils du Sénégal et en particulier par les Ndar Ndar:
- Une urgence signalée clignotant au rouge : Refermer la brèche: Afin de rétablir l’équilibre d’un milieu naturel agressé et fragilisé ;
- Redonner vigueur et robustesse aux infrastructures qui portent la ville notamment les ponts et travaux d’hydraulique et d’assainissement; - Lever les fonds nécessaires à la rénovation de la ville et à la restauration du patrimoine ;
- Mettre en place un large répertoire des ressources humaines ,y compris de la diaspora sénégalaise, des compétences, scientifiques et techniques, engagées pour la reconstruction, la rénovation de Ndar ; - Inventorier et restaurer le patrimoine architectural encore debout ;
- Mettre en place un dispositif de gouvernance et de gestion concertée du patrimoine sous la coordination des Ministères , institutions et instances de délibération concernées ;
- Mettre en place en accord avec l’UNESCO, un comité scientifique international pour la préservation et la fructification du patrimoine historique ; Après avoir renoué avec le génie et la tradition de bâtisseur des fondateurs de la ville qui ont vaincu plusieurs contraintes et obstacles, nous pourrons alors sans aucune pression, baptiser et poursuivre avec responsabilité et sérénité, le travail de débaptisation des anciennes rues et édifices que les différents conseils municipaux qui ont eu le privilège d’administrer la cité, ont commencé depuis longtemps.
Les ponts Servatius et de la Geôle, ne sont – ils pas respectivement devenus : Moustapha Malick Gaye et Dr. Masseck Ndiaye ? Les populations autochtones de la vieille cité ont quant à elles depuis toujours consacré les appellations respectives de « Pomu Get Ndar » et « Pomu Loodo ». Il en va de même de « Pomu Teenjigeen » en lieu et place de Pont Faidherbe, nom imposé par décision administrative de l’autorité coloniale. Ceux qui ont moins de vingt ans savent –ils que l’avenue Seydi Ababacar Sy s’appelait : André Lebon ? Il est incontestable que, la statue de Faidherbe à « Baya », avec la mention : « Au gouverneur Faidherbe, le Sénégal reconnaissant », est devenue insolite depuis, au moins le 04 Avril 1960. Cette œuvre d’art coloniale oubliée à Saint Louis par la France, fera peut-être un jour objet de demande de restitution.
En tout cas , face à l’inertie des générations, le verdict implacable du temps qui l’a mise à terre, semble avoir devancé le mouvement actuel des activistes . En réalité, le nom générique et populaire : « BAYA » désignant cette place , témoin des évènements les plus marquants de l’histoire de la ville , a été usurpé. Cette place mythique reste encore objet de convoitises multiples , au point qu’on est tenté de nous poser la question : « kou gnouye kheuthiôle Baya ? » (Qui ose disputer aux citoyens de la ville , la paternité de la place et du patronyme : BAYA ? )
La persistance du terme populaire de Bayaal ou Baya dans la mémoire collective, selon la position insulaire ou continentale, est l’expression d’une longue résilience des populations de Saint Louis à la décision de l’autorité coloniale de baptiser cette place centrale du nom de Faidherbe.
Arrivé à Saint- Louis, ville amphibie et lumineuse, que je découvris au début des années soixante dix, j’avais retenu de mon professeur d’espagnol, le talentueux Doudou Diène, cette belle phrase de grand débutant : « Los pescadores de San - Louis vivén en el barrio de Guet Ndar » (« Guet Ndar est le quartier des pêcheurs de Saint -Louis » ). Aujourd’hui que des familles entières de pêcheurs sont déplacées vers Ngallele, pour échapper à la furie de plus en plus dévastatrice et meurtrière des vagues, la belle phrase du Professeur Diène, au-delà de sa beauté sémantique, perd toute sa consistance.
A l’image du musée de la Plantation de Whitney en Louisiane qui a décidé d’immortaliser la barbarie pour mieux pardonner et avancer dans la longue route de l’HISTOIRE; faisons de l’île de Ndar, un laboratoire et un musée d’histoire coloniale du Sénégal. Musée global dont la gestion scientifique devrait revenir légitimement au Centre de Recherche et de Documentation du Sénégal (CRDS) de l’Université Gaston Berger de Saint- Louis (UGB), institution prestigieuse, et appropriée pour à héberger dans son riche musée.
ALY NGOUILLE NDIAYE ENGAGE LA RESPONSABILITE JUVENILE …
Les jeunes sont porteurs de virus et sont susceptibles de contaminer les personnes âgées, lesquelles peuvent en mourir
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Aly Ngouille Ndiaye juge que les jeunes sont des vecteurs de la maladie. Ils contaminent les personnes âgées qui, du fait de certaines pathologies antérieures à la Covid 19, perdent souvent la vie. Il s’exprimait hier, vendredi 7 août, lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Les jeunes sont porteurs de virus et sont susceptibles de contaminer les personnes âgées, lesquelles peuvent en mourir. La remarque a été faite hier, vendredi 7 août en conférence de presse par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique Aly Ngouille Ndiaye.
Se basant sur les chiffres officiels, il a dit que sur près de 50% des malades estimés, 10887 cas à la date d’hier ont moins de 40 ans.
Parmi les 213 décès enregistrés à la date du 5 août, 2 sont âgés entre 5 et 19 ans, 8 sont dans la tranche d’âge de 20 à 39 ans. 45 des personnes mortes sont âgées entre 40 à 59 ans et 158 ont plus de 60 ans. En résumé, Aly Ngouille Ndiaye affirme que seuls 10 malades âgés de moins de 40 ans sur plus de 6000 malades, sont décédés contre 203 décès sur 4614 sur la cible des plus de 40 ans avec un chiffre «alarmant» de 158 décès pour ceux qui sont âgés de plus de 60 ans.
Eu égard à ce constat, le ministre de l’Intérieur appelle les jeunes à être plus responsables surtout qu’ils sont souvent asymptomatiques. Il trouve en outre que «l’heure n’est pas à la polémique ni à la supputation, mais à l’unisson pour freiner la propagation du virus ». Mieux ajoute-t-il, « les Sénégalais doivent arrêter le déni de la maladie et les stigmatisations des malades ».
DAKAR, THIES, DIOURBEL ET ZIGUINCHOR, LES REGIONS LES PLUS TOUCHEES
« L’analyse par région de la maladie a montré que 4 régions présentent des chiffres qui doivent faire réfléchir », a dit Aly Ngouille Ndiaye. Il s’agit selon lui, de la région de Dakar qui avec 8085 personnes infectées pour un pourcentage de 74%, arrive en tête. Elle est suivie de la région de Thiès qui enregistre 1123 infections soit 10,3%. La région de Diourbel est à la troisième position avec 600 infectés soit un pourcentage de 6,3%. La région de Ziguinchor est à la quatrième position avec 279 soit un pourcentage de 2,6%. Le ministre de l’Intérieur signale que le cumul de ces régions fait un total de 10175 personnes infectées soit 93,4% des infections. Faisant l’analyse de l’évolution de la pandémie, Aly Ngouille Ndiaye juge que l’évolution a été beaucoup plus importante au mois de mai. « Nous sommes passés de 757 malades au mois d’avril à 2737 malades en mai. Depuis lors, nous avons certes une évolution, mais l’évolution n’est pas extraordinaire entre mai et juin. Nous sommes passés de 2737 malades à 3171. Entre juin et juillet nous sommes passés de 3171 à 3356 », a-t-il soutenu. Pour les événements religieux comme le Gamou et le Magal qui profilent à l’horizon, Aly Ngouille Ndiaye compte sur la compréhension des khalifes généraux, afin de que les mesures idoines soient prises si le Covid 19 continue sa propagation. Il récuse toutefois le fait que la riposte initiée dans un premier temps dans la lutte contre la pandémie n’ait pas porté de résultats probants.
… et liste les interdits
« Faisant suite aux instructions du président de la République, lors du conseil des ministres et à la réunion du Conseil national de gestion de l’épidémie (Cnge) présidée par lui-même, je voudrais porter à votre connaissance la prise des mesures suivantes avec effet immédiat », c’est en ces termes que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique Aly Ngouille, a introduit les nouvelles mesures prises dans le cadre de la lutte contre le Covid 19. Il s’agit dit-il, de l’interdiction des rassemblements au niveau de plages, des terrains de sport, des espaces publics et des salles de spectacle et de l’interdiction de toute manifestation sur la voie publique, spécialement dans la région de Dakar.
Le Port du masque dans les services de l’administration et du privé dans les commerces, dans les transports est obligatoire. Les autorités invitent également au respect scrupuleux des arrêtés du ministre des transports relatifs au nombre de places autorisé dans les transports en commun.
Aly Ngouille Ndiaye signale par ailleurs que toute violation de ces dispositions expose son auteur à des sanctions pénales pouvant aller de l’amende à l’emprisonnement conformément au code des contraventions. Les amendes peuvent aller de 200 à 20.000 F CFA, avance-t-il.
Aly Ngouille Ndiaye signale que des instructions seront données pour faire payer au contrevenant une somme forfaitaire entre les mains de l’agent verbalisateur c’est-à-dire au bureau des contraventions des commissariats de police et des brigades de gendarmerie comme prévu par les dispositions de l’article 517 du code de procédure pénale.
Conformément à l’interdiction de rassemblements, les levées du corps sont interdites, annonce-t-il avant de préciser l’impérieuse nécessité pour les Sénégalais de respecter les mesures telles que le port de masques, la distanciation physiques, le lavage des mains et l’usage du gel hydro alcoolique.