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18 juillet 2025
PAR EL HADJI MASSIGA SENE
DOYEN MAMADOU OUMAR NDIAYE, JE M'INCLINE DEVANT VOTRE ÂGE
De votre bureau avec le confort qu’il faut, vous déposez toute sorte d’insanités sur l’enseignant en service à des centaines de kilomètres de chez lui dans des conditions cauchemardesques
Doyen Mamadou Oumar, je m’incline devant votre âge.
Doyen, que votre Témoin me témoigne!
J’ai lu avec fierté votre « papier » que vous avez férocement adressé aux enseignants.
Je m’en suis délecté tout le long de ma lecture. J’aime lire ce type de texte... clair, concis, simple et précis. A travers votre verbiage, je vous félicite monsieur , vous avez un bon verbe. Que les enseignants en soient remerciés!
Mais Mamadou, vous avez l’air d’un homme intelligent et courtois mais votre sortie a déterré votre nanisme intellectuel.
De votre bureau avec le confort qu’il faut, vous déposez toute sorte d’insanités sur l’enseignant en service à des centaines de kilomètres de chez lui dans des conditions cauchemardesques. Son bureau en paille soutenu par des tubes de fortune à la portée des scorpions et autres serpents ne gêne en rien le journaliste que vous êtes?
Le manque d’outils de travail qu’il subit chaque jour et l’insécurité a laquelle il est exposé ne gênent en rien le journaliste que vous êtes ?
Les agressions physiques qu’il subit ne gêne en rien le journaliste que vous êtes ?
Mamadou, est-il arrivé à un membre de votre famille d’être dans une profession pendant plus de dix ans d’exercice sans aucune forme d’avancement ?
Vous est-il arrivé une seule fois de faire plus de trente kilomètres de route, chargé dans un camion comme une marchandise avant de trouver une banque pour percevoir votre salaire? Eh bien vous ne risquez pas d’y croire mais jetez un coup d’œil à Kedougou et environs. Vous comprendrez mieux.
Mamadou Oumar, El Hadji Ndior est mon ami. Il est en service dans un village non loin de la Gambie. Il achète stylos, cahiers et chaussures à ses élèves. Vous savez pourquoi ? Parce que quand il leur demande d’ en acheter, les parents menacent de les retirer de l’école. C’est bizarre, mais ces parents pensent que les enseignants sont payés selon le nombre d’élèves par classe.
Pendant les travaux champêtres, certains parents viennent très souvent à l’école demander à leurs enfants de les accompagner au champs en attendant que leurs jeunes frères les remplacent dans la classe. Pour eux, c’est une question de remplissage de classe. Pourtant El Hadji ne se fatigue pas. Il continue à aider et à sensibiliser.
Mouhamed Diop a dénoncé le père de l’un de ses meilleurs élèves à la gendarmerie du Cap Skiring car ce dernier voulait forcément l’envoyer à la pêche artisanale pour un enfant mineur. Aujourd’hui, ce gosse fait d’excellents résultats. Moi-même oisif errant que je suis, j’ai essayé tant bien que mal de gérer des situations plus ou moins similaires.
Et ces exemples, il y’en a à n’en plus finir.
Bref, cher Mamadou Oumar, la langue que vous avez utilisée pour nous charger d’insanités devrait être votre conseillère. Je parie que c’est un enseignant, que dis-je, un gréviste déserteur qui vous l’a soigneusement apprise. Ces gens-là, vous leur devez du RESPECT. Cher doyen, les enseignants ne refusent pas de retourner dans les salles. Ils demandent juste les moyens de protection qu’il faut. Et rassurez-vous, ils n’en demanderont plus quand ce sera la fin des conseil des ministres par visioconférence.
Vous savez mon cher, c’est logique, légitime et légal de demander des moyens d’accompagnement en cette période ou le doute plane partout non seulement pour le droit de se protéger mais pour le devoir de protéger les autres. Ce bataillon de la peur, comme vous nous appelez ira au front comme il a toujours été le cas.
S’il y’a aujourd’hui une désacralisation du statut d’enseignant, c’est des hommes comme vous doyen, qui en sont les instigateurs. Sans rien comprendre du combat de ces hommes et femmes de valeurs, cette corporation qui vous a fait et qui a fait votre progéniture, vous vous permettez de les traiter de déserteurs... de soldat de la peur.
Doyen, mon éducation ne me permet pas de vous dire ce que je pense de votre papier mais je me limiterai juste à dire ceci.: « Quand dans un pays, ceux qui sont chargés de faire passer les messages versent dans l’irrespect et la démagogie soit pour faire plaisir ou pour se faire une santé professionnelle, que ce peuple comprenne qu’il est en droite ligne vers l’abîme ».
Mamadou Oumar Ndiaye, bonsoir !
DU TATONNEMENT AU PILOTAGE À VUE
Après deux mois de gestion, la stratégie de lutte contre la pandémie de la Covid-19 initiée par le gouvernement peine encore à convaincre. Les mesures prises ces derniers jours semblent avoir fragilisé la riposte
Après deux mois de gestion, la stratégie de lutte contre la pandémie de la Covid19 initiée par le gouvernement sénégalais peine encore à convaincre. Et pour cause, l’absence d’une vision claire sur les objectifs attendus dans la politique de gestion de cette pandémie du fait des multiples variations des mesures prises ces derniers jours ont fini par fragiliser la riposte.
Le Sénégal est encore loin de remporter sa bataille contre la Covid-19. D’un cas testé positif au nouveau coronavirus, le 2 mars dernier, le pays est passé aujourd’hui à 3130 cas du nouveau coronavirus à la date d’hier, lundi, dont 1515 guéris, 35 décédés et 1579 sous traitement dans les différents centres de prise en charge.
Avec ces statistiques, le Sénégal est désormais dans le peloton de tête de la liste des pays ouest- africains les plus touchés par Covid-19 derrière le Nigéria et autre Ghana avec plus de 6 000 cas de Covid19, selon les statistiques de l’Oms. Toutefois, il faut souligner que cette situation alarmante du fait de la propagation rapide de la maladie présente dans 11 régions sur les 14 et 33 districts sur les 79 que compte notre pays ne semble pas effaroucher.
En atteste la décision prises par le chef de l’Etat d’assouplir les restrictions qu’il avait prises au début de cette pandémie alors que le pays comptait officiellement 36 cas positifs dont 02 guérisons, des cas circonscrits alors dans 4 arrondissements de Dakar ainsi qu’à Mbao, Yeumbeul, Guédiawaye, Rufisque, Touba, Mbour, Thiès, Popenguine, Saint-Louis et Ziguinchor. Annoncée, lors de son discours du 11 mai dernier, cette décision du chef de l’Etat semble refroidir l’élan de la lutte noté depuis le début de cette pandémie.
Dans les transports publics et marchés, la variation des positions du chef de l’Etat et de ses ministres, notamment celui en charge de l’Intérieur et son collègue des Transports, concernant les mesures barrières a fini par freiner l’ardeur de certains agents des forces de défense et de sécurité, chargés de veiller au respect des prescriptions. Aujourd’hui, que ce soit dans les marchés, boulangeries, les transports et autres, le relâchement dans l’observation des mesures barrières comme le port obligatoire du masque ou encore le respect de la distance physique d’au moins un mètre semble gagner de plus en plus du terrain. Sous la dictée d’une riposte cohérente contre Covid-19 !
ENTRE INCONGRUITÉS ET INCOHÉRENCES
Le président estime qu'il faudra "apprendre à vivre avec le coronavirus", mais il maintient inutilement le couvre-feu et l’état d’urgence qui plombent la relance de l’économie
«Apprendre à vivre avec le coronavirus». C’est ce que le Président de la République, Macky Sall, avait demandé aux Sénégalais, le 12 mai dernier, en assouplissant les mesures qu’il avait prises le 23 mars 2020. Pendant ce temps, il maintient inutilement le couvre-feu et l’état d’urgence qui plombent la relance de l’économie sénégalaise. Surtout, son secteur dit informel.
«Le confinement et les mesures de restrictions ne servent à rien, car la transmission n’a pas été rompue au bout de deux mois. Le virus continue toujours à circuler». Cette déclaration de l’expert en santé publique, Dr Moussa Thior, ancien coordonnateur du programme de lutte contre le paludisme (Pnlp), est plus qu’éloquente. Surtout, depuis le 12 mai dernier, quand le président de la République a demandé à ses compatriotes «d’apprendre désormais à vivre avec la Covid-19». Par la même occasion, il adoucissait le couvre-feu qui passait de 21 heures à 5 heures du matin, ouvrait les lieux de culte et les marchés, autorisait les marchés hebdomadaires (loumas).
De nouvelles mesures qui s’apparentent bien à un «permis» de ramener le virus chez soi ; de le transmettre à son entourage sans le vouloir et/ou le savoir. Surtout avec l’autorisation des déplacements interurbains, qui participe grandement à la propagation de Covid-19 dans la région de Dakar et ses 13 communes que sont Rufisque, Dakar, Pikine, Bargny, Guédiawaye, Sébikotane, Diamniadio, Jaxaay Parcelles - Niakoul Rab, Sendou, Sangalkam, Yenne, Bambylor, Tivaoune Peul-Niaga. C’est dire simplement que le maintien de l’état d’urgence ne se justifie plus ; à moins que la volonté des autorités ne soit de maintenir un régime d’exception qui permet de légiférer par ordonnance et de prolonger les marchés de gré à gré.
LE CALVAIREDES PETITS METIERS
Face aux incohérences de la riposte auxquelles seules les autorités centrales semblent s’accommoder, les populations continuent de boire le calice jusqu’à la lie. La ruralisation de la capitale sénégalaise témoigne si besoin en était de la crise qui sévit dans le pays. Des charrettes, piétons et autres véhicules se disputent la chaussée et les grandes avenues. Des trottoirs «privatisés» à cause de l’acte III de la décentralisation qui confine davantage les communes d’arrondissement. Lesquelles, elles aussi, cherchent la queue du diable pour la tirer afin de ne pas mourir de leur belle mort, à cause de l’absence des recettes nécessaires pour leur fonctionnement. Pendant ce temps, les petits métiers entretenus par les maçons, tailleurs et autres coiffeurs, cherchent le bout du tunnel. Quid des jeunes cultivateurs qui se voient refuser le retour à la terre natale à la veille de l’hivernage? Ce climat installe progressivement une tension de plus en plus manifeste dans le pays.
A l’image des jeunes Jakartamen (conducteurs de moto-Jakarta) qui récemment, ont sonné l’alerte en mettant sens dessus dessous la ville de Tambacounda, parce que, disent-ils, «on n’en peut plus de voir notre activité confinée par un arrêté du gouverneur». Ils ont investi les rues de la ville et brûlé des pneus sur la route nationale pour réclamer la reprise des transports. A Dakar, ce sont les transporteurs qui sont sortis du bois pour protester contre le maintien de l’interdiction de la circulation interurbaine. D’ailleurs, le secrétaire général du Syndicat des transporteurs routiers du Sénégal, Alassane Ndoye, avait menacé de donner l’ordre de rouvrir les gares routières si les autorités ne réagissaient pas.
Quant à Gora Khouma, autre responsable syndical, il a demandé à l’Etat d’aller jusqu’au bout de sa logique. Autrement dit, d’ouvrir les gares routières comme il l’a fait avec les établissements scolaires, les lieux de culte etc. A ces récriminations, il faut ajouter l’accentuation de la paupérisation de nos villes et de nos villages. Tout un cocktail explosif qui risque de déboucher sur des émeutes de la faim.
DROLE DE FAÇON DE RELANCER L’ECONOMIE NATIONALE
L’autre incohérence voire incongruité de la riposte de l’Etat face à Covid-19, c’est l’octroi d’un pont aux travailleurs au moment où le monde entier est préoccupé par la relance des économies. La France envisagerait même de réduire les jours fériés dits chômés et payés qui sont au nombre de 11 dans l’année contre… 15 au Sénégal. Le ministre du Travail, du dialogue social et des organisations professionnelles a rappelé la loi 74- 52 du 4 novembre 1974 modifiée par la loi n°83-54 du 18 février 1983 et la loi n°89-41 du 26 décembre 1989 qui indique que «lorsque une fête religieuse tombe un dimanche, le lundi est déclaré chômé et payé». Ce qui est le cas cette année avec la Korité célébrée avant-hier, par une bonne partie des musulmans du Sénégal. Les bailleurs et autres partenaires publics au développement devraient rire sous cape. Offrir un pont aux Sénégalais dont les heures de travail sont drastiquement réduites et demander en même temps une annulation de la dette de l’Afrique, il y a quand même une grosse incohérence dans la démarche. Surtout pour un pays qui se veut émergent.
«LE MIEUX POUR LE SÉNÉGAL, C’EST DE METTRE FIN À CE COUVRE-FEU»
Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, estime que l’Etat doit arrêter le couvre-feu instauré dans le cadre de la lutte contre le Covid-19
Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, estime que l’Etat doit arrêter le couvre-feu instauré dans le cadre de la lutte contre le Covid 19. Il soutient par ailleurs que les moyens doivent être concentrés sur l’achat de masques aux populations des zones rurales et la sensibilisation. Toujours selon Seydi Gassama, l’interdiction de la circulation interurbaine doit être revue et centrée sur les lieux les plus touchés par la pandémie.
Vous avez fait un post en soutenant que le couvre-feu doit être levé. Pourquoi une telle déclaration ?
Si on fait l’analyse de la situation actuelle de l’épidémie au Sénégal, toutes les mesures qui ont été prises par l’Etat récemment, notamment la réouverture prochaine des classes, la levée de l’interdiction d’ouverture des marchés, les lieux de culte et les allègements apportés dans la circulation des transports publics dans la région de Dakar, nous estimons que le couvre-feu, doit être levé.
Les principaux mouvements de population se font pendant le jour. C’est pendant le jour que les marchés sont ouverts. C’est pendant le jour que les populations se déplacent, c’est pendant le jour que les mosquées et les écoles vont être ouvertes. Il y’a très peu de mouvements de population pendant la nuit. Donc, maintenir ce couvre-feu, qui est coûteux du point de vue de sa mise en œuvre, est inopportun.
En plus, depuis sa proclamation, nous avons connu de graves violations aux droits humains. Des policiers et des gendarmes se sont mis en civil, sont allés dans des quartiers pour chasser des gens jusque dans les chambres à coucher. Des vieillards de 70, 80 ans, des femmes enceintes ont été violentés. Si on prend le contre coût du couvre-feu et sa mise en œuvre et toutes les violations des droits humains, je crois que le mieux pour le Sénégal, c’est de mettre fin à ce couvre-feu.
Des pays de la sous-région n’ont pas décrété le couvre-feu. C’est le cas de la Gambie, du Bénin et bien d’autres. Certains qui l’avaient décrété tels que le Mali et la Côte d’Ivoire, l’ont levé. Et le Sénégal ne fait pas mieux que la côte d’Ivoire en termes de lutte contre la pandémie. Nous pensons qu’il faut le lever et que les ressources qui sont consacrées à la prise en charge sur le terrain des forces de défense et de sécurité, soient utilisées dans la sensibilisation communautaire pour aussi, donner aux populations des masques. Malheureusement, quand on sort de Dakar pour aller en milieu rural, malgré le choix des hommes politiques qui distribuent des masques, ces gens n’en n’ont pas encore suffisamment.
Les ressources doivent être orientées vers la production de masques, la sensibilisation en faveur des gestes barrières. Ce sont ces gestes qui vont empêcher la pandémie de se répandre et non pas des mesures qui restreignent les mouvements de populations surtout la nuit où ils sont pratiquement nuls. Si on prend le cas des secteurs qui sont frappés par ce couvre-feu la, comme la restauration, beaucoup de restaurants sont fermés. Ils n’ont pas l’appui de l’Etat.
L’Etat ne parle que des hôtels. Mais, toutes les mamans qui ont des gargotes dans les quartiers, qui font manger des gens qui ont de petites bourses, sont toutes au chômage. Donc, il faut permettre à ces gens qui travaillaient de retrouver leur gagne-pain tout en respectant les mesures barrières. L’autre chose complétement absurde que je voudrai relever, c’est la question des motos Jakarta. On permet aux bus et aux taxis de circuler et on dit aux jeunes qui vivent de cette conduite de motos Jakarta, «vous ne travaillez pas» alors qu’ils n’embarquent qu’une seule personne. On doit leur exiger de porter un masque et que la personne transportée en fasse autant. On ne doit pas les empêcher de travailler et les ignorer en ce qui concerne le soutien apporté aux personnes impactées par cette pandémie. Nous ne disons pas qu’il faut lever le couvre-feu et ne pas permettre au sabar, aux soirées dansantes, les soirées religieuses et concerts nocturnes d’avoir lieu. Il faut lever le couvre-feu en mettant l’interdiction de tous ces évènements qui rassemble beaucoup de monde.
Pourquoi dites-vous que le couvre-feu est coûteux ?
Absolument, ça l’est ! Parce qu’il faut déployer tous ces centaines voire des milliers d’éléments sur le terrain, les faire travailler la nuit. Parfois, il y’a des heures supplémentaires à payer. Ça coute de l’argent de mettre autant d’hommes sur le terrain dans les villes et villages du pays pour assurer un couvre-feu. Ils travaillent la nuit, au-delà des heures réglementaires, même s’ils sont des militaires, ils ont droit au repos. Il faut mettre de l’essence dans les véhicules. Je ne sais pas combien ça coûte, mais la mise en œuvre du couvre-feu est coûteux.
Il y’a aussi l’interdiction de la circulation interurbaine qui est toujours en vigueur qu’est-ce-que vous en pensez ?
Il faut être vraiment être intelligent pour aborder cette question de façon très objective et d’éviter que les mesures qu’on est en train de poser, produisent l’effet inverse. Si on fait une interdiction générale de circuler entre les départements, évidemment, on arrive à une situation où les gens font du trafic. Les gens vont utiliser toute sorte de moyens pour pouvoir bouger. Ils vont parfois corrompre des membres des forces de sécurité pour bouger. Vu que 80% des cas sont entre Dakar, Thiès et Mbour, il faut interdire justement aux personnes de sortir de ces trois départements et dans le reste du pays, permettre aux gens d’aller et de revenir et de vaquer à leurs occupations. Mais, empêcher comme ça, aux gens de bouger dans tout le pays, je pense que c’est intenable.
Par Hermann Boko
MAMADOU NDIAYE, LE SÉNÉGALAIS QUI GUÉRISSAIT ROUBAIX ET AU-DELÀ
L’histoire romanesque de ce chiropracteur à succès durant trois décennies a ressurgi avec la découverte d’un vitrail à son effigie dans un dépôt-vente.
L’histoire romanesque de ce chiropracteur à succès durant trois décennies a ressurgi avec la découverte d’un vitrail à son effigie dans un dépôt-vente.
C’est une pièce hautement symbolique pour les habitants de Roubaix, dans le nord de la France, qu’a acquis, pour 150 euros, le musée local La Piscine, début octobre. Un vitrail de 60 cm de haut sur 45 cm de large à l’effigie de Mamadou Ndiaye, un guérisseur sénégalais disparu en 1985 et dont la renommée s’était étendue jusqu’en Belgique entre les années 1960 et 1980. « Plus que la valeur de l’œuvre, c’est l’histoire de ce personnage romanesque qui nous a intéressés », confie Bruno Gaudichon, le conservateur du musée.
L’œuvre, en parfait état, figure, outre Mamadou Ndiaye en costume cravate, un drapeau du Sénégal et un baobab en arrière-plan. Elle a été trouvée fortuitement dans un dépôt-vente par Germain Hirselj, 34 ans, régisseur de musée et administrateur de la Société des amis de La Piscine. Au bas du vitrail conçu tel un ex-voto, on lit la dédicace suivante, signée la «Marquise» : « Au cher Monsieur Mamadou qui m’a sauvé la vie. » Un vrai hommage à ce chiropracteur non diplômé qui avait l’art de guérir miraculeusement les douleurs des vertèbres. « Je connais vaguement l’histoire de Mamadou. Mais mon père l’a connu et a même eu affaire à lui pour de grosses douleurs dans le dos. Mamadou a été un quelqu’un de très populaire ici », explique Germain Hirselj. C’est Agnès Sinko, une habitante de la commune voisine de Wattrelos, qui a possédé l’œuvre pendant trente-deux ans, avant de l’abandonner à un brocanteur. Elle l’avait achetée, ainsi que trois autres portraits, lors de la vente aux enchères des affaires de Mamadou Ndiaye à la mort de celui-ci. « Il avait soulagé mon mari après un tour de reins. Puis, quelques années plus tard, il a eu une entorse. Les médecins lui ont dit qu’il ne pourrait plus marcher normalement… Et là encore, Mamadou l’a soulagé », a-t-elle confié au quotidien local La Voix du Nord.
L’UN DES TOUT PREMIERS AFRICAINS DELA VILLE
Né en 1909 à Diourbel, au Sénégal, Mamadou Ndiaye s’installe à Roubaix en décembre 1931, au quartier du Pile, après avoir travaillé pendant neuf ans comme moussaillon à bord de navires de la marine marchande. A cette époque, le Sénégal est encore une colonie française et l’immigration est surtout polonaise. « Au moment où Mamadou Ndiaye s’installe à Roubaix, il n’y avait pas encore beaucoup de Noirs. On peut dire qu’il fait partie des premiers Africains de la ville », explique Bruno Gaudichon. Alors âgé de 22 ans, Mamadou Ndiaye apprend très rapidement le français auprès d’un missionnaire à Tourcoing, avant de se convertir à la boxe en suivant des cours au centre régional d’éducation physique à Roubaix. Il fonde dans les années 1950 le Boxing Club colonial de Roubaix.
Dans le même temps, il se découvre un talent de guérisseur et exerce la chiropractie, une pratique manuelle non conventionnelle qui traite les douleurs vertébrales. « D’un geste de la main, Mamadou vous remettait les vertèbres en place », raconte Germain Hirslej. Le bouche-à-oreille faisant son effet, il sera très vite repéré par un grand nombre de patients insatisfaits des soins prescrits par les praticiens reconnus. « Il avait une très bonne connaissance de l’anatomie, sûrement parce qu’il pratiquait la boxe. Et ce qui était surprenant, même les médecins orientaient vers Mamadou Ndiaye quand ils étaient dépassés par les problèmes d’un patient », ajoute Bruno Gaudichon. Mamadou Ndiaye s’installe 22, place Carnot, où il ouvre un cabinet de guérisseur, sans autorisation. Sa réputation grandit. Des patients belges viennent se faire soigner chez lui. « Ma grand-mère, qui habite depuis très longtemps le quartier du Pile, se souvient des nombreux véhicules belges qui se garaient sur la place », confie Germain Hirslej.
EN PLEIN PROCÈS, ILSOIGNELA GREFFIÈRE
Mais son succès suscite l’ire de l’ordre des médecins, qui porte plainte pour exercice illégal de la profession. Mamadou Ndiaye est cité vingt-deux fois en justice. Son dernier procès, en 1967, devant la sixième chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Lille, sera retentissant. Comme le note un article du quotidien local Nord Eclair du 19 avril 1967, près de 300 clients de Mamadou Ndiaye venus « de la Sarthe, de Paris et surtout de Belgique viennent l’encourager ». A la date du procès, le guérisseur a déjà délivré près de 23 000 attestations médicales. Pendant l’audience, les témoignages en sa faveur s’enchaînent. Un médecin affirme avoir conseillé à des patients d’aller chercher l’apaisement chez Mamadou Ndiaye. Un prêtre s’est fait soigner chez lui par quatre fois en quinze ans.
L’accusé lui-même finit de convaincre les juges en guérissant sur place la greffière qui éprouve de terribles douleurs au dos. L’avocat qui assure sa défense, le sénateur André Diligent (qui deviendra en 1983 maire de Roubaix), peut être satisfait : le tribunal le condamne à une peine symbolique de 2 000 francs avec sursis et lui rend son matériel, contrairement aux sanctions prévues par la loi. «C’est assez paradoxal. On lui interdit d’exercer la profession maison lui rend son matériel. C’était une manière implicite de dire : tu peux continuer, mais soit plus discret », pense Bruno Gaudichon. Le guérisseur continuera d’exercer jusqu’à sa disparition, en 1985, à 75 ans. Il aurait délivré en tout 54 000 attestations médicales.
UNE TOMBE ENTRETENUE PAR DES BELGES
Depuis la découverte du vitrail et son annonce dans la presse locale, les souvenirs enfouis ont refait surface. La page Facebook du musée est remplie de témoignages : « Mamadou a guéri mon beau-père vers 1967 à Roubaix. On en parle encore dans la famille », révèle Brigitte ; « Je me souviens qu’il a redressé le pied d’une petite fille en la mettant sur ses épaules », raconte Frania. Au cimetière de la ville, une famille belge a repris la concession funéraire pour entretenir sa tombe, laissée à l’abandon, Mamadou Ndiaye n’ayant pas laissé de descendance malgré son mariage en 1951 avec Alice Viane, une employée de banque qui avait juré de l’épouser s’il parvenait à soulager ses douleurs.
Pour La Piscine – qui, hasard de l’histoire, porte aussi le nom de Musée d’art et d’industrie André-Diligent –, la découverte de cette œuvre ne pouvait pas mieux tomber. Le musée est en pleine extension pour mieux exposer l’histoire contemporaine de Roubaix, jadis fleuron de l’industrie textile. « Nous n’avons pas d’œuvres liées à l’histoire de l’immigration, surtout africaine. Du coup, ce vitrail va à la fois représenter Mamadou Ndiaye et ce principe même de l’immigration à Roubaix », affirme le conservateur. Mais il faudra attendre octobre 2018, date de la fin des travaux du musée, pour que le public ait accès à ce portrait qui recèle encore son lot de mystères : on ne sait toujours pas qui est cette « Marquise » qui l’a offert à Mamadou Ndiaye.
Lu pour vous Hermann Boko (contributeur lemonde afrique)
P’TIT JULES, UN PARCOURS QUI FORCE LE RESPECT
Dernier joueur de la génération 2002 à raccrocher les crampons, Souleymane Camara dit P’tit Jules fait partie du prototype du footballeur à offrir aux joueurs qui embrasseront la carrière professionnelle.
Dernier joueur de la génération 2002 à raccrocher les crampons, Souleymane Camara dit P’tit Jules fait partie du prototype du footballeur à offrir aux joueurs qui embrasseront la carrière professionnelle. En sélection nationale avec les Lions du Sénégal avec laquelle, il a effectué 35 apparitions ou avec le club de Montpellier où il a fini comme deuxième meilleur buteur de l'histoire des Héraultais avec 76 buts en 13 saisons, la carrière de l’ancien attaquant force le respect. Les observateurs du football sont presque unanimes à saluer la longévité et le parcours de «P’tit Jules». Mais surtout le modèle de professionnalisme et surtout l’esprit du joueur, jamais démenti tout au long de ses vingt ans de carrière et à l’heure où l’on évoque sa probable reconversion dans l’encadrement technique.
Avec la retraite de Souleymane Camara, c’est aussi une page de l’équipe nationale du Sénégal qui s’est refermée. L’attaquant de l’équipe de Montpellier est ainsi le dernier joueur de la Génération 2002 à raccrocher les crampons. En 2002, Camara était du voyage au Mondial en Corée du Sud et au Japon, s’offrant même le luxe de battre l’équipe de France (1-0) mais aussi de l’équipe finaliste de la Can au Mali. Il est d’ailleurs l’auteur du but ayant permis de vaincre le signe zambien. Fort des 35 sélections, «P’tit Jules», fera partie des joueurs qui ont les plus marqués le football sénégalais ; une présence en équipe nationale du Sénégal. Il fait partie de cette cuvée vice-champion d’Afrique avec les Lions du Sénégal (2002), en plus d’avoir atteint les quarts de finale de la Coupe du monde 2002. Formé au centre Aldo Gentina de Dakar, le joueur a signé son premier match à l’AS Monaco à l’âge de 19 ans avant de porter les couleurs de Nice, Guingamp et de Montpellier où il a passé 13 saisons.
Retraité à 37 ans, Souleymane Camara est le joueur le plus capé de l'histoire du club de Montpellier devant Pascal Baills (429 matches) et ensuite le deuxième meilleur buteur de l'histoire des Héraultais en bouclant sa carrière avec un titre de champion de France en 2012 et de deuxième meilleur buteur de l'histoire avec 76 buts. Seul Laurent Blanc a fait mieux avec 84 réalisations. En janvier dernier, lors de la victoire de son équipe contre Caen (5-0) en 16ème de finale de la Coupe de France, l’ancien attaquant des Lions était entré un peu plus dans l'histoire du Montpellier en disputé son 430ème match avec club Héraultais, champion de France en 2012. Mais, le plus important n’est pas sa longévité. Des observateurs retiennent en Souleymane Camara, un exemple. Ils sont presque en tout cas unanimes à saluer ce trait distinctif du footballeur durant ces vingt ans de carrière dans le haut niveau. Mais aussi le modèle qu’il constitue pour tous les jeunes footballeurs qui frappent aujourd’hui à la porte d’une carrière dans le football professionnel.
ALIOU GOLOKO, EXPERT MEDIA CAF : «La longévité de la carrière est l’expression évidente de son sérieux et de son talent »
«De toute mon expérience de plus de 20 ans, je n’ai jamais rencontré un footballeur d’une si grande humilité avec bien entendu le malien Seydou Keita. La longévité de la carrière de Souleymane Camara est l’expression évidente de son sérieux et de son talent. Seul joueur encore en activité parmi les joueurs sénégalais de 2002, P’tit Jules a marqué le championnat de France comme jamais. Bravo et merci pour tout. Avec l’hygiène de vie que je lui connais, la sobriété et l’humilité qui le caractérisent, la passion du football, je pense qu’il lui reste encore quelques trois bonnes saisons à disputer si l’envie le prend toujours. Montpellier, son club a été très élégant de lui proposer une reconversio en son sein. Oui je pense qu’il doit rester dans le football pour que l’exemple qu’il a été puisse servir de modèle aux jeunes joueurs sénégalais et africains».
HAROUNA DEME JOURNALISTE SPORTIF « VOX POPULI » :«Les jeunes footballeurs devraient s’inspirer de lui»
«De la Génération 2002 qui a disputé la finale de la Can de cette année au Mali, c’est le seul joueur en activité en 2020. Cette longévité est assez révélatrice de son hygiène de vie, de la nature de la personne. Car, c’est une personne très réservée, pieuse et très correcte. Je retiens que c’est un footballeur que l’on n’a jamais pris à défaut, ou sur des choses extra-sportives en dehors du terrain. Sur le terrain, il était un exemple pour ses partenaires On l’a vu partout où il est passé. Particulièrement à Montpellier où il a été le modèle et la référence. Sur le plan sportif, je retiens un joueur extraordinaire de petit gabarit. Il faut rappeler qu’il a réussi, avec l’équipe du Sénégal, à nous tirer d’une situation difficile à la Can du Mali en 2002. C’était la première Can que je couvrais en tant que journaliste sportif et j’ai eu la chance de côtoyer le joueur. Je l’ai suivi les années qui ont suivi en sélection lors de matchs de l’équipe nationale. Pour les footballeurs sénégalais qui aspirent à percer sur le plan professionnel et de devenir de grand joueur, l’exemple et le modèle type du joueur rangé, qui fait sa carrière, sa vie qui va certainement réussir sa reconversion, c’est Souleymane Camara. En termes de longévité ce que Souleymane Camara a réussi n’est pas quelques choses d’évident. Car, il est dans le milieu professionnel depuis 2000 et 2001. Il a quitté le centre de formation d’Aldo Gentina, cela fait quasiment 20 ans de carrière. Jouer au plus haut niveau, jouer pendant tout ce temps et être toujours cité en modèle, les jeunes footballeurs devraient s’inspirer de lui. Surtout pour nos jeunes joueurs qui sont aujourd’hui en manque de repères. Surtout pour sa discipline. Sur le plan humain, c’est une personne d’une courtoisie exquise. Il est correcte envers tout le monde et on ne l’a jamais entendu sur des frasques ou quoi que ce soit».
Transport des personnels enseignants
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, met les bouchées doubles pour l’effectivité de la reprise des cours le 02 juin prochain. Il apporte une réponse à la préoccupation des enseignants à savoir leurs déplacements. En effet, le ministère de l’Education nationale, en relation avec le ministère en charge des Transports Terrestres, organise le déplacement des personnels enseignants du 26 au 29 mai 2020. Le transport commence à partir d’aujourd’hui avec les bus de la société Dakar Dem Dikk. Ainsi, tous les enseignants en partance de Dakar et à destination des régions de Thiès et de Diourbel sont convoqués ce mardi 26 mai 2020 à 15H00, au Terminus de Sénégal Dem Dikk sis au rond-point Liberté 5. Pour les autres régions, le ministère de l’Education nationale renseigne qu’ils seront informés du plan de transport. Mamadou Talla précise également qu’en relation avec le ministère de l’Intérieur, les autorisations de circuler sont délivrées sur la base des informations déjà fournies par les enseignants concernés.
La nouvelle société : les Chemins de Fer du Sénégal (CFS)
La société nationale dénommée les Chemins de Fer du Sénégal, en abrégé (CFS), est portée sur les fonts baptismaux vendredi dernier, à la suite de l’adoption dudit projet de loi par l’Assemblée nationale. Elle décrète en même temps la mort de la société Dakar Bamako ferroviaire (DBF). La création de la nouvelle société CFS entre dans le cadre de la politique de revitalisation des chemins de fer au Sénégal, de la lutte contre l’insécurité routière et la dégradation prématurée des routes du Sénégal. Ainsi, CFS va assurer la gestion du patrimoine ferroviaire de l’Etat du Sénégal, excepté celle du Train Express Régional (TER), par la réalisation de toutes les opérations se rattachant directement ou indirectement à son objet. Pour éviter des doublons, la CFS va se subroger à l’Agence nationale des Chemins de Fer (ANCF) dans ses droits et obligations découlant des activités qu’elle exerce pour le compte de l’Etat. En conséquence, tous les agents et biens de l’Agence seront versés à la CFS. Aussi, les actifs de l’ex-Régie des Chemins de fer du Sénégal (RCFS) et de la Société Nationale des Chemins de fer du Sénégal (SNCS) seront aussi dévolus à la CFS. Le personnel et l’actif de Dakar Bamako ferroviaire (DBF) seront aussi versés dans la CFS qui sera chargée, en conséquence, de la liquidation de DBF.
Redéploiement du Petit train de banlieue (Ptb)
Restons avec la nouvelle société des chemins de fer qui va relancer le secteur qui est en déliquescence depuis longtemps. Avec plus de flexibilité dans sa gestion financière, CFS sera chargé de la recherche de financements pour la reconstruction et la modernisation du patrimoine ferroviaire national. La boîte assurera également le suivi et le contrôle des conditions d’exploitation des Chemins de Fer du Sénégal par les sociétés minières et autres. Par ailleurs, le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm, et le secrétaire d’Etat au réseau ferroviaire, Mayacine Camara, annoncent le redéploiement à l’intérieur du pays du Petit Train de Banlieue (Ptb) pour le transport de passagers.
Décès du Khalife de Sokone
Le Sénégal vient de perdre un grand érudit avec la disparition du Khalife général de la famille Dème de Sokone. Fils du vénéré Thierno Ahmed Dème de Sokone qui est le seul érudit noir connu à ce jour à avoir écrit un livre sur l’exégèse du Coran, à l’image de «Jalaleyni» qui est utilisé par la plupart des exégètes du monde, El hadji Thierno Dème avait 90 ans. Figure emblématique de la confrérie Tidiane, Serigne Thierno Dème est, en outre, l’oncle du charismatique guide des Mourstachtidines, Serigne Moustapha Sy.
La communauté layène séduit les Sénégalais
L’image a fait le tour des réseaux sociaux. En effet, pour allier prière de Korité et respect des gestes barrières, la communauté layène a frappé fort. Les disciples du vénéré Seydina Limamoulaye ont séduit les Sénégalais par le respect de la distanciation physique, le port du masque assorti à la traditionnelle couleur blanche de leurs habits. Le tout donnant une image digne d’une œuvre d’art. D’ailleurs, les photos de la prière ont été fortement partagées dans les réseaux sociaux avec des commentaires élogieux à l’endroit de cette communauté. Bravo !
L’école Zeyda Mariama Niasse fermée pour la Korité
Une fois n’est pas coutume. Les talibés de Baye Niasse de Dakar qui se donnaient rendez-vous à l’école Zeyda Mariama Niasse de la Patte d’Oie pour effectuer la prière de la Korité sont restés chez eux cette année pour prier. Et pour cause, le Khalife de la famille de Médina Baye, Cheikh Ahmad Tidiane Niasse, a demandé la fermeture de l’école à cause de la pandémie du Covid19 et sa propagation dans la capitale. Une première depuis plusieurs années.
36e décès lié au Covid-19
La liste macabre s’allonge. Le Sénégal a enregistré hier son trente-sixième décès lié au coronavirus. La victime est une femme âgée de 58 ans. Elle est décédée hier à l’hôpital Principal de Dakar. Le 34e décès au Covid-19 concerne un mareyeur de Mékhé On en sait un peu plus sur le 34e décès lié au COVID-19 au Sénégal. Il s’agit de M. Ndiaye, mareyeur résidant au quartier Ndiop de Mékhé, mais il est originaire du village de Ndombil dans la commune de Méouane. Agé de 32 ans, il souffrait d’un diabète chronique. Selon nos sources, il est revenu de Dakar le 20 mai dernier à bord d’un camion frigorifique et est décédé le même jour. Ses parents ont voulu un certificat de décès et les services de santé de Mékhé ont procédé à des prélèvements qui sont revenus positifs au coronavirus. M. Ndiaye a été inhumé dans son village natal, selon le protocole en vigueur en cette période de pandémie du Covid-19.
Il meurt devant le domicile du charlatan à Thiès
M Guèye, menuisier tapissier de son état, âgé d’environ 21 ans, a rendu l’âme hier, de façon surprenante à Thiès, plus précisément au quartier Randoulène. En effet, il traînait une maladie depuis plus de trois mois : une sorte d’abcès au niveau du cou. Selon son père, il a été traité par plusieurs tradipraticiens, sans succès, même s’il y avait une petite amélioration. Hier, son père a voulu le conduire chez un charlatan domicilié au quartier Randoulène à Thiès, non loin du cimetière Madoky, dont on lui avait vanté les compétences. Malheureusement, M. Guèye ne rencontrera jamais le marabout, car il est tombé au seuil de la maison et a aussitôt rendu l’âme. Informés, la police et les sapeurs-pompiers ont débarqué. Comme la mort est survenue dans un contexte de coronavirus, toutes les mesures conservatoires ont été prises, comme la désinfection du corps et des lieux. Alioune Sow, maire de Thiès-Ouest, s’est interrogé sur la recrudescence de scènes similaires devant le domicile de ce tradipraticien, avant de dénoncer le charlatanisme qui fait beaucoup de dégâts au Sénégal.
Révélation du ministre de la Santé
Le ministre de la Santé et de l’Action a fait une révélation de taille dimanche, lors de sa visite au Centre de traitement des épidémies de (CTE) l’hôpital Général Idrissa Pouye, afin de souhaiter au personnel soignant et aux malades une bonne fête de l’Aïd-el-Fitr. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, la pandémie du Covid-19 a atteint son pic. D’ailleurs, le ministre de la Santé a révélé : «Il y a une légère progression, une oscillation autour d’un plateau qui, je l’espère, est dans une perspective décroissante.» En compagnie des membres de son cabinet, Abdoulaye Diouf Sarr a revigoré le personnel de santé qui est la force de frappe du gouvernement pour combattre le Covid19. Il a été rassuré par les agents en service de la disponibilité d’équipements de protection nécessaire pour la prise en charge des malades.
Grave accident sur l’autoroute à péage
Un accident spectaculaire s’est produit samedi dernier sur l’autoroute à péage, à hauteur de Guinaw rails Sud, non loin de l’usine Nma Sanders. Un car Ndiaga Ndiaye, immatriculé DK 4435 AA et roulant dans le sens Dakar-Rufisque, a dérapé avant de se renverser sur l’autoroute à péage. L’accident a occasionné 17 blessés dont 03 dans un état critique. Les victimes ont été acheminées par les sapeurs-pompiers aux hôpitaux de Pikine, Principal et Fann.
Relâchement du port de masques
Tout le monde pensait qu’avec la pandémie du Coronavirus, les Sénégalais allaient changer de comportements. Que nenni ! Des comportements qui frisent l’indiscipline sont plus que jamais notés. Des gens font comme si de rien n’était. A la Cité Sofraco de Wakhinane Nimzaat, les jeunes ont repris de plus belle les rassemblements. Le jour de la Korité, ils ont organisé des matches de football comme si la pandémie était déjà éradiquée au Sénégal. La même situtaion a été notée à Nietty Mbaar dans la commune de Djidah Thiaroye Kaw où des jeunes jouaient sur l’artère principale de leur commune sans être inquiétés par les notables du quartier. Pis, des jeunes, sans masque, organisaient des parties de thé aux différents coins des quartiers comme si de rien n’était. Comme pour dire qu’ils sont inconscients du danger qu’ils courent et qu’ils font courir aux autres pendant ces rassemblements, dans ce contexte marqué par le Covid-19.
Korité et pénurie d’eau à Djidah Thiaroye Kaw
Les habitants du quartier Lansar ont vécu un week-end de Korité extrêmement difficile. Ce, à cause de la pénurie d’eau qui a affecté leur localité les samedi et dimanche derniers. Une situation décriée par ces populations qui s’insurgent contre les agissements de «Sen Eau».
Karim Wade Coucou !
Revoilà Karim Wade qui est resté aphone depuis belle lurette. A l’occasion de la fête de Korité, Wade-fils dit formuler des prières ferventes pour qu’Allah accepte notre jeûne et nous délivre, au plus vite, de la pandémie du Covid19 dont les conséquences risquent d’entraver les efforts de chacun pour le développement économique et social. Il adresse des vœux chaleureux de prompt rétablissement à tous ceux qui souffrent de la maladie et présente ses condoléances aux personnes décédées du Covid-19.
Fatick reçoit sa dotation
Le ministre du Développement communautaire de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye, était à Djirnda, dans le département de Fatick, pour apporter l’appui de l’Etat aux populations insulaires impactées par la pandémie du Coronavirus. Au moins 600 ménages de la commune bénéficieront de cette aide. En plus de ces ménages, 17 000 autres sont ciblés dans le reste du département. Ce qui fait 56 000 bénéficiaires de kits alimentaires dans la région de Fatick. Mansour Faye a souligné l’urgence de distribuer les kits au plus tard dans cinq jours. La cérémonie de Djirnda marque la clôture les cérémonies de lancement de la distribution des kits alimentaires dans toutes les régions du Sénégal.