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18 juillet 2025
LA RÉVISION DU CONTRAT SENELEC-AKILEE BIENTÔT ENTAMÉE
Le Directeur général de la Senelec, M. Papa Mademba Bitèye, a maintenant les coudées franches pour négocier en position de force face à son partenaire Akilee
C’est lors de leur réunion d’hier que les membres du Conseil d’administration de la Senelec ont vraiment vu le contrat liant l’entreprise à Akilee. Ils ont donné les pleins pouvoirs au Dg pour qu’il renégocie le partenariat à des conditions moins contraignantes pour la Senelec.
Le Directeur général de la Senelec, M. Papa Mademba Bitèye, a maintenant les coudées franches pour négocier en position de force face à son partenaire Akilee. Hier, à l’issue de la rencontre du Conseil d’administration de la Senelec, M. Bitèye a reçu mandat de renégocier le contrat qui lie son entreprise à sa filiale-partenaire. M. Bitèye a obtenu le feu vert pour en finir notamment, avec les points portant sur l’exclusivité de la fourniture des compteurs intelligents, que la Senelec ne veut pas accorder à une entreprise qui, à ses yeux, n’a pas encore fait preuve de compétences avérées ou apporté une technicité particulière dans ce domaine.
L’autre point important que la Senelec veut revoir également, est celui de la durée du contrat, de dix ans, qu’elle trouve anormalement et inutilement longue, en particulier avec la rapide évolution des technologies, surtout dans ce domaine.
Le Conseil d’administration a été prompt à soutenir la demande du Directeur général parce que, assurent certains membres, il n’avait jamais vu le contrat d’Akilee. Ce n’est qu’hier, lors de sa présentation par M. Bitèye, que les membres ont eu l’occasion de le voir officiellement. Il semblerait qu’en son temps, le prédécesseur ne leur avait présenté qu’une note d’orientation préparée par Akilee, et intitulée : «Stratégie de fourniture de prestations technico-commerciales pour les opérateurs du secteur de l’électricité.» Sans doute emportés par la confiance qu’ils avaient en leur Dg, les membres du Conseil d’administration avaient entériné le projet sans broncher. Cela a même permis à Akilee d’encaisser 2,7 milliards d’avance, juste quelques jours avant la passation des services entre M. Cissé et son successeur Bitèye, comme le journal Les Echos l’avait révélé la semaine dernière.
Le mandat donné à Bitèye précise que si Akilee accepte de renégocier les termes de son contrat sur les bases qui lui seront proposées, les choses pourraient évoluer. Au cas où cette entreprise persisterait dans son blocage, Papa Mademba Bitèye a également mandat de rompre ledit contrat, purement et simplement, ce qui, probablement, ouvrirait un contentieux dont personne ne peut prédire comment il aboutirait. Il ne faudrait pas oublier que la Senelec détient une part de 34% environ dans Akilee, ce qui lui accorde une minorité de blocage. Cela constitue aussi un levier pour que les partenaires puissent trouver un terrain d’entente mutuellement profitable.
par Nioxor Tine
COVID-19, LE SALUT PEUT-IL VENIR DES COMMUNAUTÉS ?
Il est difficile de lire les statistiques, qui semblent indiquer un hiatus entre un taux de positivité stable et l’augmentation accélérée de la mortalité en réanimation. Comment dès lors, mesurer l’impact des mesures d’assouplissement ?
Il a fallu attendre la saturation des hôpitaux, l’augmentation du nombre de cas graves, toutes pathologies confondues et la hausse de la mortalité de la Covid-19 pour se rendre à l’évidence. Une logique exclusivement technique, coercitive et verticale ne peut venir à bout de cette pandémie. Au contraire, c’est l’approche communautaire, prenant en compte les fortes implications socio-anthropologiques inhérentes à ce type d’affections, qui devrait être de mise.
Effets collatéraux d’une gestion trop médicalisée
Nous voyons apparaître, depuis peu, dans le cadre de la pandémie, des tendances inquiétantes se manifestant par une stigmatisation exacerbée (déni de la maladie, refus d’installation de CTE dans certaines localités, opposition à l’inhumation de morts du Covid-19).
Ces phénomènes, qui avaient pu être observés, il y a quelques années, durant l’épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest traduisent un état de panique, mais surtout un manque de solidarité et d’empathie au sein des communautés. Cela augure mal de la cohabitation avec la Covid-19, à laquelle les communautés sont appelées.
Ces dysfonctionnements sont à mettre sur le compte d’un déficit de proactivité, visible depuis le retard observé lors de la fermeture des frontières nationales, donnant l’impression que nos autorités sont en train de courir derrière le coronavirus au lieu de le devancer.
Depuis lors, on a pu observer une gestion de la pandémie caractérisée par une médicalisation outrancière allant de pair avec l'implication insuffisante des spécialistes des sciences sociales et des communautés.
Il y a, de plus, un hospitalo-centrisme, une communication principalement orientée vers le "grand public" et un confinement princier pour les cas-contacts dans des hôtels.
Au bout du compte, la stratégie centralisée, élitiste et dispendieuse a montré ses limites, n’ayant pas pu résister à l’avancée inexorable de la pandémie et à la pénurie imminente de lits d’hôpitaux.
Pilotage à vue par manque de données probantes
C’est donc contraints et forcés, n’ayant plus ni lits hospitaliers ni chambres d’hôtels, que nos autorités sanitaires semblent redécouvrir les vertus de la responsabilisation communautaire avec la prise en charge domiciliaire et les plateformes communautaires. Nous considérons, malgré tout, ces décisions comme des pas dans la bonne direction, même si elles interviennent tardivement.
En outre, il est toujours difficile de lire les statistiques de la pandémie, qui semblent indiquer un hiatus entre un taux de positivité stable (autour de 10%) et l’augmentation accélérée de la mortalité en réanimation (30 décès entre le 2 et le 28 mai). Comment, dans ces conditions, mesurer l’impact des mesures d’assouplissement annoncées par le chef de l’État, le 11 mai dernier et celui de la prochaine rentrée des classes d’examen ?
Par ailleurs, certains signes inquiétants semblent étayer l’argument d’une épidémie silencieuse.
Il s’agit, en premier lieu de ces cas dits communautaires sans lien épidémiologique clair. Il y a aussi cette stigmatisation cruelle qui dissuade plus d’un citoyen à se signaler ou à "dénoncer" ses contacts. Que dire de ces morts inexpliquées, à domicile ou sur le chemin vers les structures de soins ? Tout cela plaide en faveur d’une politique de dépistage plus massive et plus intelligente, permettant de fournir un tableau de bord pour une gestion scientifique basée sur des données factuelles et probantes.
Pour une prise en charge communautaire intégrée
Le postulat de base de la prise en charge communautaire est celui d’une cohabitation forcée avec un virus mortel. Cela signifie que tous les gestes barrières comme le port du masque, le lavage des mains, la toux dans son coude ou un mouchoir, la distanciation physique... doivent devenir, pour longtemps encore, des actes réflexes pour tous les citoyens.
La mise en œuvre de ces mesures de protection devrait également permettre de poursuivre la vie socio-économique, sans courir de risques sanitaires inconsidérés.
A la lumière de la lutte contre les différentes endémies auxquelles nos populations continuent de payer un lourd tribut, il est possible de dégager quelques idées forces.
Le test de dépistage est un outil incontournable, un préalable à toute prise en charge digne de ce nom de la Covid-19. Certains cas peuvent être gérés au niveau décentralisé voire communautaire.
Les cas-contacts doivent faire l’objet de supervision communautaire (relais, badjenou gox), autant que possible à domicile, ou dans des espaces aménagés à cet effet. La prise en charge des cas positifs asymptomatiques est un peu plus délicate, d’où la nécessaire implication de prestataires de soins.
À partir du moment où le tableau clinique du patient révèle une association avec des comorbidités, la référence doit impérativement se faire vers l’échelon supérieur de la pyramide sanitaire.
En l’absence d’informations fiables des autorités sanitaires sur l’évolution possible de la maladie, le bon sens commande d’impliquer les communautés dans la lutte contre la pandémie. Cela permettra non seulement d'assurer un meilleur contrôle des cas simples au niveau périphérique mais aussi d'éviter l'engorgement des structures hospitalières pouvant porter préjudice à la continuité des soins tertiaires pour tous les patients (Covid et non-Covid).
"EN 1963, IL Y A EU UN PÉCHÉ ORIGINEL EN AFRIQUE QUI CONTINUE DE NOUS HANTER"
Selon l'ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, le refus de certains leaders africains dont Senghor et Houphouët d’aller rapidement vers les États-Unis d’Afrique a conduit aujourd’hui le continent dans l’impasse
Dans le cadre de la célébration des festivités de la Journée mondiale de l’Afrique marquant la création, le 25 mai 1963, de l’Organisation de l’unité africaine (Oua), devenue par la suite Union africaine (Ua), Cheikh Tidiane Gadio, député et ancien ministre des Affaires étrangères, a indiqué qu’« en 1963, il y a eu un péché originel qui a été commis et qui continue de nous hanter ».
Quatre cent ans d’esclavage et 150 ans de colonisation ont laissé des traces profondes en Afrique et il y a une quête perpétuelle de l’unité qui hante le continent depuis 1963. C’est la conviction du Dr Cheikh Tidiane Gadio qui estime que nous avons raté le coche, car en 1963, «il y a eu un péché originel qui a été commis et qui continue de nous hanter». Selon lui, «des intellectuels et leaders africains de très haute facture, tels que Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët Boigny… ont fait croire à leurs collègues qu’il fallait effectivement préserver les souverainetés et indépendances individuelles».
Ainsi, poursuit-il, «ils se sont opposés à la démarche de Nkwameh Nkrumah qui proposait d’aller rapidement à un Gouvernement d’union vers les États-Unis d’Afrique et ont développé, avec Julius Nyerere et d’autres dont la ligne a fini par triompher alors, une autre approche qui, malheureusement, nous a menés, aujourd’hui, à l’impasse». En effet, certains pays, suivant leurs intérêts politiques, socioéconomiques et culturels et refusant d’être noyés, ont été jaloux de leurs prérogatives et de leurs souveraineté». Aussi, la peur de l’autre aidant, ils ont acté les frontières héritées de la colonisation, soucieux de préserver les nationalismes qui in fine se sont malheureusement avérées rétrogrades. Ceci a eu comme conséquence le fait que «sur six objectifs fixés à sa création, le 25 mai 1963, l’Oua en a réussi deux : la lutte pour la décolonisation et contre l’apartheid».
Pour Dr Gadio, «les États peinent encore à matérialiser les quatre points que sont l’intégration africaine, l’unité africaine, la coopération interafricaine, le développement économique et social du continent, la paix et la sécurité en Afrique».
Il estime que «malheureusement, nous avons raté le coche, nous avons gaspillé beaucoup d’énergie et de temps et nous n’avons pas réussi l’intégration africaine».
DIAMAGUÈNE ÉCONDUIT UN CORTÈGE FUNÈBRE À COUP DE GOURDINS
C’est à croire que la banlieue dakaroise est un no mans land où les populations font la loi impunément. Après Malika, hier des populations de Diamaguène ont refusé qu’un mort du covid-19 soit enterré dans leur cimetière
C’est à croire que la banlieue dakaroise est un no mans land où les populations font la loi impunément. Après Malika, hier des populations de Diamaguène ont refusé qu’un mort du covid-19 soit enterré dans leur cimetière. Conséquence, elles ont attaqué le cortège funèbre à coup de pierres et de gourdins, et saccagé l’ambulance des sapeurs-pompiers, le véhicule des agents du service d’hygiène et une voiture de la Croix Rouge Internationale.
On ne se croirait pas au Sénégal, pays de la Téranga, un ilot paisible où cohabitent harmonieusement différentes confréries et diverses religions. Hier, la banlieue de Dakar s’est illustrée de triste manière en refusant qu’un Sénégalais, M.G quoiqu’habitant Diamaguène Sicap Mbao, ne soit enterré dans le cimetière du quartier, sous prétexte que cette personne est morte du coronavirus. Elles se sont mobilisées pour s’y opposer de manière violente en barrant la route au cortège funèbre composé de sapeurs-pompiers, d’éléments de la Croix-Rouge et d’agents sanitaires dont ceux du service d’hygiène.
Pour parvenir à leurs fins, les populations, dans leur furie, ont saccagé 3 véhicules dont l’ambulance des sapeurs-pompiers immatriculée Dk 3226, la voiture service d’hygiène et celle de la Croix rouge. N’eût été d’ailleurs l’intervention de la police de Diamaguène Sicap Mbao dépêchée pour calmer les ardeurs, le pire allait se produire. Car, certaines populations, très en colère, voulaient s’attaquer aux soldats du feu et aux agents sanitaires. Un geste de trop qui a poussé les sapeurs-pompiers à lâcher du lest avant que les limiers de Diamaguène ne fassent le constat. Aucune arrestation n’a été constatée. Et pourtant, la famille du disparu détenait un permis d’inhumation en bonne et due forme signée par l’institution municipale de la localité en date du 23 Mai.
La destruction des véhicules des secouristes a été énergiquement décriée par les soldats du feu. Ces derniers disent ne pas comprendre que dans l’exercice de leur fonction ils soient attaqués comme des malpropres par les populations qui, parfois, se plaignent de leurs retards dans les interventions dues au manque de moyens logistiques. Un gravissime acte d’incivisme condamné également par des éléments de la Croix-Rouge qui considèrent que les populations pouvaient s’opposer sans user de la violence.
Cette révolte des populations n’est pas une nouveauté en banlieue. Car les soldats du feu, venus en compagnie des agents sanitaires pour procéder à l’inhumation d’une personne morte également de la Covid19 à Malika, l’ont échappé belle. L’Etat doit prendre ses responsabilités, car il ne doit pas y avoir une zone de non droit au Sénégal
LA POLICE DES PARCELLES DEMANTELE UN VASTE RESEAU
Ibra. N, Mouhamed. B et Amadou. D croupissent en prison pour association de malfaiteurs, altération de billets de banque ayant cours légal au Sénégal, trafic de faux billets de banque et faux monnayage.
Ibra. N, Mouhamed. B et Amadou. D croupissent en prison pour association de malfaiteurs, altération de billets de banque ayant cours légal au Sénégal, trafic de faux billets de banque et faux monnayage. Les mis en cause ont été alpagués, selon nos sources, par les limiers du Commissariat d’arrondissement des Parcelles Assainies
Le Commissariat d’arrondissement des Parcelles Assainies a déféré au parquet un réseau de trafiquants de faux billets de banque. Selon nos sources, la bande au nombre de 03 personnes s’activait dans cette activité illicite jusqu’à ce qu’elle soit prise en embuscade par les limiers de la Brigade de recherches de la Police des Parcelles Assainies dans la journée du 21 mai.
Ainsi Ibra. N, Mouhamed. B et Amadou. D qui en sont les auteurs devront réfléchir sur les charges qui pèsent sur eux à savoir : association de malfaiteurs, altération de billets de banque ayant cours légal au Sénégal, trafic de faux-billets de banque, faux monnayage. Selon nos sources, tout est parti d’une information reçue par les limiers comme quoi, un groupe d’individus s’activait dans le trafic de faux billets au niveau du quartier Unité 22.
Sans tarder, les hommes du Commissaire Diop dont ceux de la Brigade de recherches mettent en place un dispositif de surveillance des lieux et de filature. Ce qui va porter ses fruits car dans la journée du 20, les 03 individus que sont Ibra. N âgé de 35 ans, mécanicien, Amadou. D marchand d’origine guinéenne âgé de 32 ans, Mouhamed. B coiffeur de nationalité guinéenne ont été surpris au domicile d’Ibra en possession de 03 lots constitués de papiers blancs noircis, découpés en format de billets de banque de 10 mille francs, et 01 million 110 mille francs, soit au total 04 millions 110 mille francs.
Conduits au poste de Police, les nommés Ibra et Mohamed ont reconnu les faits, arguant avoir fait appel au nommé Amadou pour procéder à la démultiplication de la somme de 400 mille francs en un montant de 04 millions. Ibra. N le mécanicien, interrogé sur ses agissements délictuels, a fait savoir qu’il a intégré le business malsain du trafic de faux billets par l’intermédiaire du sieur Mouhamed qui l’a connu en 2010. Il soutient d’ailleurs que c’est sa première tentative car touché par le chômage technique. Un aveu qui ne va convaincre les limiers des Parcelles Assainies qui l’ont placé en garde à vue. Mohamed. B le coiffeur par contre, trahi par son passé de récidiviste car déféré au parquet de Guédiawaye pour des faits similaires, a soutenu reprendre le travail pour soutenir son ami Ibra qui avait des difficultés financières.
Une allégation pas du tout rassurante pour les limiers qui l’ont aussi placé en garde à vue. Amadou. D, le multiplicateur de faux billets qui se dit ancien militaire libéré dans l’armée guinéenne, a fait savoir qu’il aurait appris le métier en Algérie et a fait savoir que c’est une sorte d’escroquerie divinatoire. Il a eu à mouiller Ibra qui tentait de se disculper pour avoir, selon lui, sollicité ses services par l’intermédiaire de Mohamed qu’il a connu au centre-ville de Dakar. Suffisant alors pour retenu coupable.
Finalement, au terme de leur garde à vue, Ibra. N, Mouhamed. B et Amadou. D ont été déférés au parquet pour association de malfaiteurs, altération de billets de banque ayant cours légal au Sénégal, trafic de faux-billets de banque et faux monnayage.
LES ARGUMENTS DES SOIGNANTS SÉNÉGALAIS
Le Sénégal maintient son protocole de soins à base d’hydroxychloroquine pour le traitement des patients atteints de Covid-19 alors que cette molécule est aujourd’hui déconseillée par l’OMS.
Dakar, 28 mai (APS) – Le Sénégal maintient son protocole de soins à base d’hydroxychloroquine pour le traitement des patients atteints de Covid-19 alors que cette molécule est aujourd’hui déconseillée par l’OMS.
Une récente étude de la revue scientifique The Lancet a dénoncé l’inefficacité voire la mortalité dans certains cas de l’utilisation de l’hydroxychloroquine. Dans la foulée, l’OMS a décidé de l’arrêt des essais cliniques et plusieurs pays dont la France ont arrêté le médicament de leur protocole de soins.
La décision des autorités sanitaires de maintenir le protocole de soins à base d’hydroxychloroquine pour le traitement des patients atteints de la Covid-19 est un des sujets en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Le journal Enquête souligne que le Sénégal "maintient son protocole de soins à base d’hydroxychloroquine". "Le traitement avec l’hydroxychloroquine va continuer au Sénégal. L’équipe du Pr. Seydi maintient son protocole thérapeutique", a déclaré le docteur Abdoulaye Bousso, interrogé par l’Agence française de presse (AFP), rapporte Enquête.
Selon Enquête, "le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) au ministère de la Santé et de l’Action sociale a réaffirmé que les résultats de l’utilisation de l’hydroxychloroquine sont encourageants et que le Sénégal a décidé de continuer avec le même protocole".
Le Pr français Didier Raoult, microbiologiste, 68 ans, né à Dakar, patron de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, est le grand défenseur de l’usage de l’hydroxychloroquine commercialisée également sous le nom de Plaquenil, pour soigner le coronavirus.
Toutefois son remède à base de chloroquine est contesté par des scientifiques qui mettent en garde contre les effets secondaires de la molécule.
Au Sénégal, depuis le 25 mars, le chef de service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann, le Pr Moussa Seydi, faisait part des résultats "encourageants" de l’hydroxychloroquine ou chloroquine obtenus dans le traitement des malades de Covid-19, annonçant sa généralisation dans les sites de prise en charge des patients.
"Au regard des rapports bénéfices-risques, nous avons jugé utile d’utiliser ce traitement (l’hydroxychloroquine) chez nos patients. Les résultats que nous avons commencé à obtenir sont encourageants. Nous allons généraliser cette molécule au niveau de tous les sites de prise en charge au Sénégal", avait-t-il dit.
Le 2 mai, Pr Seydi soulignait que l’association de l’hydroxychloroquine à l’azithromycine continue de faire ses preuves dans le traitement des patients de la maladie à coronavirus avec des ’’résultats intéressants’’ et aucun effet secondaire grave.
’’Tous les patients qui ont bénéficié du traitement à base d’hydroxychloroquine associé à l’azithromycine et qui ont été consultés précocement n’ont eu aucune complication, ni d’effets secondaires graves encore moins de cas de décès’’, avait dit, le Pr Moussa Seydi, Coordonnateur national de la prise en charge médicale des patients atteint de Covid-19.
Dans son analyse des données, Pr Moussa Seydi, chef de la clinique des maladies infectieuses de l’Hôpital de Fann, avait souligné que les patients qui avaient pris l’hydroxychloroquine associé à l’azithromycine avaient une durée de traitement de 9 jours.
Concernant les effets secondaires, l’analyse qui a porté sur 362 patients a montré 12 cas qui ont eu des effets secondaires. Parmi ces 12 cas, quatre ont continué leur traitement parce que les effets secondaires n’étaient pas gênants tandis que les autres ont arrêté le traitement.
’’Tous ces effets secondaires étaient modérés avec aucun effet secondaire grave puisque les signes ont régressé à la fin du traitement’’, avait dit Pr Seydi.
Sur 181 patients, ’’nous avons observé que la durée médiane d’hospitalisation était de 13 jours chez les patients qui n’avaient pris aucun traitement’’, avait-il dit.
Il avait indiqué que cette durée était de 11 jours pour les malades qui avaient pris l’hydroxychloroquine seulement et de 9 jours pour ceux qui avaient pris l’hydroxychloroquine et associée à l’azithromycine.
Les patients qui avaient consulté tôt et qui avaient démarré leur traitement dans les 24 heures avaient une durée médiane d’hospitalisation de huit jours. Par contre les patients qui avaient plus de 80 ans avaient une durée médiane de 19 jours, avait-t –il précisé.
’’Au vu de ces résultats, nous allons continuer notre prise en charge avec l’hydroxychloroquine’’, avait assuré Pr Seydi.
A ce jour, le Sénégal a dénombré 3348 cas de Covid-19 dont 1686 guéris, 39 décès et 1622 patients sous traitement.
Dans L’Observateur de ce jeudi, le Coordonnateur national de la prise en charge médicale des patients atteints de Covid-19, a assuré qu’aucun décès ‘’n’est lié à hydroxychloroquine au Sénégal’’.
UNE SÉRIE DE CONDITIONS POUR L’ATTRIBUTION du FONDS D'AIDE À LA CULTURE
"Il y a juste les cultures urbaines qui ont reçu 200 millions Fcfa, qui ont fait l’objet d’un appel à projet. Le processus est lancé et sera bouclé le 05 juin"
Dans le cadre du programme de résilience à la pandémie du Covid-19, le gouvernement avait prévu d’attribuer un fonds d’appui au secteur culturel. Mais pour le moment, il n’y a que les 200 millions dédiés aux cultures urbaines qui ont été communiqués par le ministère de la Culture. Ce montant, qui a fait l’objet d’appel à projet, sera attribué aux candidats ayant présenté les meilleurs projets au comité chargé de l’évaluation. Pour ce qui est des autres acteurs culturels, le montant qui leur est destiné reste un mystère. Une situation que déplorent les artistes.
Avec le contexte d’état d’urgence, plusieurs activités sont à l’arrêt. Le secteur de la culture fait partie des milieux les plus touchés par la pandémie, puisque toutes les activités culturelles sont suspendues le temps que la situation devienne stable. Ce qui fait que le manque à gagner est énorme pour le monde de la culture. C’est ainsi que le président de la République a prévu d’octroyer des fonds au secteur culturel, dans le cadre du fonds Force-Covid-19. Mais pour l’heure, ces fonds ne sont pas encore octroyés aux ayants droit. Etle montant global qui est destiné aux acteurs culturels reste méconnu. Cela dit, il s’avère qu’une somme de 200 millions Fcfa est destinée aux cultures urbaines.
Selon le Directeur des arts Abdoulaye Koundoul, cette somme sera octroyée avec des critères. «Il y a juste les cultures urbaines qui ont reçu 200 millions Fcfa, qui ont fait l’objet d’un appel à projet. Le processus est lancé et sera bouclé le 05 juin. De ce fait, les acteurs de ce sous-secteur de la culture ont formulé des projets qu’ils vont soumettre au Comité mis en place pour l’évaluation de ces projets. Ce comité sera composé de cinq personnes indépendantes. Elle sera chargée de l’évaluation et du classement», informe M. Koundoul. Les candidats à cet appel d’offres ne seront distingués qu’à partir des productions des sujets qui leur sont imposés. Il s’agira de formuler un projet très novateur, qui fait preuve de créativité, pour démontrer à tout le monde que même en dehors de cette période de pandémie, ils pourront continuer à faire valoir l’action culturelle. Une fois cette étape franchie, un autre comité de gestion va se charger de la répartition des chèques. «L’argent est au trésor», ajoute-t-il.
À la question de savoir si cela ne va pas créer une éventuelle discrimination ou frustration, M. Coundoul affirme: « Ces fonds viennent structurer le secteur, ce ne sont pas des fonds de secours. L’Etat a identifié des familles qui sont en situation de vulnérabilité pour les appuyer avec le fonds social. Mais cette somme, elle est destinée à des secteurs qui sont dans une voie de développement initiée par le fonds des cultures urbaines, qui a aidé certains à mettre en place des entreprises. Ces dernières sont en péril du fait de la pandémie».
Poursuivant, il souligne : «Ce n’est pas possible de répartir 200 millions Fcfa à des milliers d’artistes. Le secteur de la culture est une chambre qui n’a pas de porte, ni de fenêtre, ni de toiture. Chacun peut y pénétrer et on ne peut obliger personne d’en sortir. On ne peut pas opposer la qualité d’artiste à qui que ce soit tant que notre loi sur le statut de l’artiste n’est pas sortie pour identifier qui est qui. Donc on est obligé de sélectionner les meilleurs profils.» Et le Directeur des arts de préciser que la somme octroyée à chaque porteur de projet dépendra des efforts qu’il a fournis pour formuler un bon projet répondant à l’appel.
LES ARTISTES DENONCENT LE FLOU AUTOUR DE LA SOMME DESTINEE À LA CULTURE
Pour le moment, la somme prévue pour les autres secteurs de la culture reste inconnues Une situation que déplorent certains artistes. Ils estiment que l’attente est longue. « À l’heure actuelle, on n’a connaissance d’aucun artiste qui a reçu. Pour les rappeurs, ils ont une idée de la somme qui leur est destinée, mais pour la culture en général, il n’y a rien sur la table pour le moment. C’estle flou total. On ne sait même pas quelle est la somme qui est allouée à la culture. C’est à partir du montant alloué à la culture qu’on pourra dire si nos préoccupations sont prises en compte ou pas. Parce que nous avons évalué pour le secteur au minimum 6 milliards FCFA», soutient le président de l’Association des Métiers de la Musique au Sénégal, Daniel Gomez. Et ce dernier d’ajouter : « Nous n’avons aucune emprise sur le délai où ça va être mis en place. Cela fait plus de deux mois que nous sommes dans la galère. Donc, nous avons besoin de cet argent. Raison pour laquelle, nous déplorons le fait que l’Etat ne communique pas le montant de l’aide octroyée à la culture. »
QUAND LES ARTISTES SUBISSENT LES IMPACTS DE LA CRISE DU COVID-19
Avec l’annulation des agendas culturels à cause de l’état d’urgence, les acteurs culturels ont perdu beaucoup de recettes
Avec l’annulation des agendas culturels à cause de l’état d’urgence, les acteurs culturels ont perdu beaucoup de recettes. C’est le cas du rappeur Malal Talla alias Fou Malade qui dit avoir subi de plein fouet un énorme préjudice. D’ailleurs, au niveau de sa structure, Guédiawaye Hip Hop, l’électricité, l’internet et l’eau ont été coupés.
MALAL TALLA : «AU NIVEAU DE MA STRUCTURE, ON M’A COUPE L’EAU ET L’ELECTRICITE»
«Le Covid-19 a fait annuler toutes nos activités, surtout au niveau de la production de spectacles. Parce que les rassemblements sont interdits. Donc, nous ne pouvons plus organiser de concerts. Avec ces concerts physiques, on pouvait gagner de l’argent qui nous permettait de prendre en charge nos familles. Chaque mois, il nous arrivait de faire deux à trois concerts. A présent, on perd au minimum 500.000 Fcfa par concert. D’ailleurs, j’étais en train de préparer un festival et je devais faire venir des artistes français. Finalement, ce festival a été annulé. Par rapport à ce festival, je devais être payé en tant qu’artiste et coordonnateur à hauteur de 600.000 Fcfa», souligne-t-il. Ces pertes subies par le rappeur sont d’autant plus énormes que le centre qui lui rapportait des recettes est au point mort. « J’aurais également pu gagner plus d’argent en mettant en location le centre Guédiawaye Hip Hop que je dirige. Avec ce centre, on pouvait avoir chaque week-end 100.000 Fcfa. Donc pour le mois, on perd au moins 400.000 Fcfa avec ce centre. C’est une manne financière énorme. D’ailleurs, on nous a coupé l’eau et l’électricité. Parce que nous ne faisons pas partie de ceux qui ont bénéficié des aides liées au Covid-19. Alors que les charges pour l‘internet, l’électricité et l’eau sont toujours là. Et le centre n’a plus d’activités», se désole-t-il. Malheureusement pour lui, sa structure ne peut pas bénéficier des fonds octroyés au secteur de la culture dans le cadre des fonds force covid-19. La raison en est qu’elle ne répond pas aux critères demandés. « Nous sommes une association, nous ne sommes pas une entreprise culturelle, donc nous ne pouvons pas bénéficier de cette aide. Et moi personnellement, en tant qu’artiste, je n’ai pas bénéficié d’aide et je n’en ai pas exprimé la demande. Mais sachez qu’actuellement, je ne peux plus jouer, je ne gagne plus de recettes, je suis obligé de compter sur les ventes en ligne.»
KADER PICHI NINI : «NOUS TRAVERSONS UNE CRISE EPILEPTIQUE FINANCIERE»
Il faut aussi dire que les artistes comédiens ne sont pas épargnés par les affres de la crise sanitaire liée au Coronavirus. Puisque de l’avis de Kader Diarra, coordonnateur du Comité de relance du théâtre, tous les comédiens sont impactés. «Tout est à l’arrêt depuis le mois de mars. Il n’y a plus de spectacles, puisqu’il n’y a plus de rassemblements. Étant donné que c’est ce qui nous faisait vivre, on ressent le manque à gagner. Et cela se répercute sur notre vie sociale. Nous traversons une crise épileptique financière.»
Heureusement pour Kader, le ministère a attribué un appui à certains acteurs culturels dans le cadre du fonds social. Une manière d’apaiser leurs souffrances. «J‘ai entendu dire que d’aucuns ont reçu une somme de 200.000 FCFA, d’autres qui sont peut-être malades ou plus touchés par la crise ont reçu plus», dit-il
LA COURBE DES GUÉRISONS EN LÉGÈRE HAUSSE
Le nombre de patients déclarés guéris du Covid-19 dépasse légèrement celui des patients sous traitement selon les statistiques délivrées jeudi par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Dakar, 28 mai (APS) – Le nombre de patients déclarés guéris du Covid-19 dépasse légèrement celui des patients sous traitement selon les statistiques délivrées jeudi par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Cent malades ont été déclarés guéris du nouveau coronavirus, ce qui porte à 1686 le nombre de cas de guérisons alors que 1622 patients sont sous traitement.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signalé, jeudi, 95 nouveaux cas de Covid-19, portant à 3348 le nombre de cas déclarés depuis le 2 mars.
Sur 991 test effectués, 95 sont revenus positifs au Covid-19, soit un taux de positivité de 9,5 %, a indiqué la directrice générale de la Santé.
Lors du point de presse quotidien sur la situation de la pandémie, Marie Khémés Ngom Ndiaye a précisé que 86 des nouvelles contaminations étaient issues des cas contacts suivis tandis que 09 provenaient de la transmission communautaire à Dakar (05) et à Touba (04).
Cent patients hospitalisés ont été déclarés guéris tandis que 19 cas graves sont pris en charges dans les services de réanimation.
A ce jour, le Sénégal a dénombré 3348 cas de Covid-19 dont 1686 guéris, 39 décès et 1622 patients sous traitement.
LES TRANSPORTEURS EN GRÈVE A PARTIR DU 1er JUIN
"L’heure est grave, car il y a la famine, les maladies qui ne sont pas liées avec la Covid-19. Cela veut dire que ceux qui sont dans les régions commencent à mendier, à pleurer, leurs familles commencent à se disperser"
Les transporteurs interurbains n’en peuvent plus. Hier, le secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal Gora Khouma a indiqué que tous les véhicules du Sénégal ne circuleront pas à partir du 1er juin prochain. Un soutien à leurs collègues du transport urbain qui souffrent.
«Je salue tous les transporteurs de passagers et marchandises du Sénégal, tous unis depuis l’état d’urgence décrété par le président de la République suivi du couvre-feu, la catégorie de transport interurbain est bloquée sous prétexte pour pouvoir stopper le virus de la Covid-19. Malheureusement, les 13 régions qui font le transport interurbain sont bloquées et le virus progresse et le taux de la mortalité augmente. Maintenant, nous avons noté que l’heure est grave. C’est pourquoi en ma qualité de secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal que nous menons des actions syndicales, demander à tous d’arrêter la circulation et tout mouvement aux véhicules transportant de la marchandise et passagers (taxis, taxis banlieues, Ndiaga Ndiaye, tatas, bus) doivent arrêter pour faire preuve de solidarité à leurs collègues qui font le transport interurbain», a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : «L’heure est grave, car il y a la famine, les maladies qui ne sont pas liées avec la Covid-19. Cela veut dire que ceux qui sont dans les régions commencent à mendier, à pleurer, leurs familles commencent à se disperser. Je demande à tous les routiers transportant de la marchandise (quels que soient leur taille et leur poids) et ceux passagers de jouer la solidarité en menant des actions syndicales avec les transporteurs de l’interurbain. On ne voit rien de clair. Comme le virus est transporté, donc que tous les véhicules s’arrêtent le 1er à 00heure. Qu’il y ait plus de mouvement. C’est la consigne donnée par l’Union des routiers du Sénégal».
A cet effet, il appelle à tous les détenteurs de permis et carte grise de s’unir et de respecter la consigne. «Ils méritent d’être soutenus car ils souffrent et ne sont pas soutenus par l’Etat, ni par le syndicat. Il y a de la souffrance dans le secteur interurbain. Je demande à tous de respecter la mesure et de faire un blocus comme le faisait le secteur interurbain avec la consigne de l’Etat du Sénégal. Cette fois-ci c’est le syndicat qui donne la consigne et il n’y aura aucun mouvement. Il faut que le Sénégal soit un Sénégal d’un transport général ou un Sénégal sans transport. Il n’y a pas deux conducteurs ou deux Sénégal, il n’y a qu’un partout», a lancé le syndicaliste Gora Khouma