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17 juillet 2025
L’ETAT ET LES BANQUES EN POLE POSITION DE LA RELANCE ECONOMIQUE
La nécessaire subvention que l’Etat va allouer aux entreprises impactées par la crise est au centre de la stratégie de reprise de l’activité économique post Covid-19
Ndeye Aminata CISSE et Jean Pierre MALOU |
Publication 29/05/2020
Rudoyée par la pandémie de Covid-19, l’économie nationale cogite pour structurer les bases de sa relance d’après-crise. A ce niveau, les positions explosent d’un spécialiste à un autre. Pour l’économiste Meissa Babou qui est d’avis que ce sera forcément une relance par l’argent, la nécessaire subvention que l’Etat va allouer aux entreprises impactées par la crise est au centre de la stratégie de reprise de l’activité économique post Covid-19. A ce titre, il suggère à l’Etat la mise en place d’une cellule de veille qui va se charger dès maintenant de recenser les principaux bénéficiaires de cette subvention. S’inscrivant dans la dynamique, l’économiste et chercheur El Hadji Mansour Samb avance cependant que la seule relance qui est viable est celle qui va se faire à partir des banques. « Une entreprise ne peut pas fonctionner sans financement et les financements se trouvent au niveau des banques ».
La pandémie de Covid-19 a eu un impact considérable sur l’économie sénégalaise. En effet, depuis le début de la crise, tous les secteurs d’activités sont au ralenti. Du tourisme au transport en passant par l’hôtellerie et la restauration. En perspective de l’après-Covid,-le Chef de l’Etat a d’ailleurs appelé les Sénégalais à apprendre à vivre avec le virus,- il faut dorénavant réfléchir sur comment relancer notre économie. Interpellé sur la question, le professeur Meissa Babou, économiste à la Faseg de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pense que cette relance passerait nécessairement par des subventions allouées aux entreprises les plus touchées par la crise.
REMBOURSER LES 300 MILLIARDS DUS AUX ENTREPRISES DEPUIS 2 ANS
«Pour relancer l’économie, il faut absolument qu’il y ait une subvention. Ce sera forcément une relance par l’argent. Tous les gouvernements du monde sont en train de mettre en place un budget colossal de plusieurs milliards de dollars. Le Sénégal, à l’image de tous ces pays-là, devrait mettre la main à la pâte. Donc, il faudra beaucoup d’argent. Je précise que dans cette subvention normalement, il ne faut pas prendre en compte les 300 milliards qui sont dus à entreprises depuis 2 ans et qui doivent être remboursés. Je parle de subventions non remboursables», soutient-il.
L’économiste soutient également que l’Etat doit faciliter l’accès au crédit bancaire. «L’Etat ne peut pas tout faire. Les entreprises qui ont perdu déjà pratiquement tout et qui ne disposent plus d’un fonds de roulement, doivent quand même avoir une troisième solution, à savoir le crédit bancaire», suggère-t-il. Pour que tout cela se déroule dans les règles de l’art, le Professeur Babou recommande toutefois au gouvernement la mise en place d’une cellule de veille. «Il faut une préparation. Il faut mettre des commissions de veille dans tous les secteurs d’activité pour qu’ils puissent faire des évaluations à mi-chemin. Par exemple tous les jours regarder les niveaux de perte des secteurs pour qu’au finish l’on puisse savoir les subventions à allouer à tel ou tel secteur d’activité. Bien avant même la fin du cycle de la pandémie du coronavirus, des entreprises peuvent avoir besoin d’une subvention pour payer les salaires ou la location», préconise-t-il. Selon lui, c’est tout un environnement économique qu’il faudra surveiller. Pour cela, il pense que chaque secteur d’activité devrait avoir une cellule de veille pilotée par le ministère de l’économie, du plan et de la coopération.
LE CULTE DU TRAVAIL
Selon toujours l’économiste Meissa Babou «un pays qui aspire à l’émergence se doit d’être rigoureux, travailler beaucoup et sérieusement, en ayant la culture de la sanction. Encourager les travailleurs et sanctionner les tricheurs. C’est de cette façon qu’on pourra se développer». L’enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) relève toutefois un «paradoxe» dans la démarche de l’Etat pour relancer l’économie. «Nous continuons à demander l’annulation de la dette et au même moment nous nous prélassons et excellons dans des débats inutiles. Les gens font ce qu’ils veulent. C’est manque d’autorité qui mène à tout ça. Et c’est grand dommage!», fulmine-t-il. Et d’ajouter, «sincèrement, je crois que les 15 jours fériés peuvent être ramenés à 6, voire 7 jours
D’abord les fêtes essentielles pour les Chrétiens, c’est Noël et Pâques et pour les Musulmans, c’est Korité et Tabaski et pour le reste est normalement négociable». «Dans ce pays, on ne doit pas accepter que toute une entreprise ferme pendant deux ou trois jours au motif que nous sommes en fête. Normalement, on doit s’organiser de façon à ce que le travail dans les usines puisse continuer», a-t-il indiqué. Selon lui, «dans une entreprise lorsqu’il y a Magal qu’on permette aux Mourides d’y aller et le reste des Tidianes, Chrétiens et autres, vont assurer, voire au pire des cas autoriser seulement une partie des Mourides s’il y a plus de Mourides. Et le reste, pour la prochaine édition, on installe la rotation. Bref, je préfère que l’entreprise travaille à 70, 80% qu’elle ferme totalement».
Se voulant convainquant, il s’interroge : «Imaginez, les pertes en une journée dans les entreprises de ciment, de sucre… pour les besoins du Magal ou du Gamou, alors que la culture occupe 40% seulement. Donc, deux jours de Magal ou deux jours de Gamou ne nécessitent vraiment pas qu’on réduise l’activité économique à 60%, voire moins. Ce mal est donc, dans les méthodes et cultures de travail au Sénégal. Et ça, seuls les pouvoirs publics, opérateurs économiques, et culturels peuvent ensemble travailler à y mettre fin.». Parce qu’ «en définitive, seule l’économie fait bouger les chose!», dira-t-il.
RETOUR A L’ORTHODOXIE
Pour se défaire de ces mauvais comportements qui s’enlisent et compromettent notre développement, l’économiste préconise le retour à l’orthodoxie: «Nous courons derrière n’importe quoi. Nous sommes dans tout et rien à la fois. Et quand il y a fête, tout le monde est content! Ce qui montre notre degré de paresse. Donc, il faut revoir tout ça et revenir à une orthodoxie pour mieux travailler, encore mieux travailler». Rappelons que les jours fériés, chômés et payés sont au nombre de onze dont trois fixés d’autorité par la Loi n° 74-52 du 4 novembre 1974 modifiée. Il s’agit du 4 avril ou fête nationale, de la journée du 1er mai et de la Tamkharit qui fut consacrée grâce au député Maire de Louga Mansour Ndiaye Bouna avec la Loi n° 83-54 du 18 février 1983
LE REFUS DE L’INHUMATION À DES PERSONNES DÉCÉDÉES DU COVID-19 À LA UNE
Dakar, 29 mai (APS) – Le phénomène du refus de l’inhumation à des personnes décédées du Covid-19 est un des sujets liés à la pandémie du nouveau coronavirus traités par les quotidiens reçus vendredi à l’APS.
Enquête ouvre sur l’opposition ‘’violente’’ à l’inhumation des morts de covid-19 et affiche à la Une ‘’Le virus d’outre-tombe’’.
’’La psychose liée au coronavirus continue même jusqu’ après la mort. En effet, les Sénégalais, en particulier ceux qui vivent dans la banlieue dakaroise, ne diront pas le contraire. Des populations des localités de Malika et Diamaguène Sicap-Mbao se sont opposées, dernièrement, à l’inhumation de victimes de la Covid-19. A Malika, au-delà d’interdire l’accès du cortège funèbre au cimetière, les voitures des sapeurs-pompiers ont été caillassées et des agents blessés’’, souligne le journal.
Le quotidien L’As soutient que ‘’les populations qui ont saccagé les ambulances des secouristes avant-hier à Diamaguène pour s’opposer à l’inhumation d’un mort du covid-19 dans leur cimetière vont devoir payer cher leur ignoble attitude’’.
’’D’après des sources de L’As, quatre parmi les instigateurs de cette rébellion ont été interpellés et placés en garde-àvue par la Police de Diamaguène Sicap Mbao’’.
Dans L’Observateur, Cheikh Ibrahima Niang, socio-anthropologue explique que ‘’le refus de l’inhumation à un mort du COvid-19 donne une idée de l’étendue de la panique’’.
Sur le plan de l’évolution de la maladie, Le Témoin note que le nombre de décès ‘’monte à 41, 95 personnes testées positives’’, jeudi.
‘’C’est comme si le coronavirus n’attendait que l’assouplissement des mesures de confinement pour accélérer de plus belle la cadence des contaminations ! En effet, alors que le virus était contenu dans des proportions presque insignifiantes de son apparition dans notre pays le 02 mars dernier jusqu’au 11 mai, date à laquelle le président de la République a annoncé un déconfinement partiel, il a, depuis lors, commencé une folle chevauchée’’, souligne le journal.
Source A parle de ‘’chiffres +tragiques+’’ du Covid-19 au Sénégal. ‘’L’inquiétude continue de gagner les esprits des Sénégalais, à cause de la multiplication des cas de décès notés ces derniers jours (…) La preuve, hier, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé deux décès supplémentaires, portant le total à 41, depuis le début de l’épidémie’’, souligne Source A.
Selon les chiffres officiels, 3348 cas positifs sont recensés, depuis le 2 mars, dont 1686 patients guéris, 41 cas de décès, 1 et 1620 sous traitement, note le journal.
Le Quotidien parle d’’’état de stress’’ et relève que le Sénégal ‘’franchit la barre des 40 morts’’.
Avec 70 % des cas positifs, ‘’Dakar (est la) capitale du virus’’, dit WalfQuotidien.
Le Soleil signale que, dans le cadre de la relance des économies, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a lancé un appel au G20 en faveur de l’Afrique.
Macky Sall, selon Sud Quotidien, est ‘’interpellé’’ de ‘’toutes part’’ au sujet de l’état d’urgence et du couvre-feu en vigueur depuis le 23 mars.
La Tribune souligne que ‘’d’ici quelques jours, le Sénégal aura vécu trois mois sous état d’urgence assorti de couvre-feu’’ pour ‘’circonscrire l’épidémie’’.
’’Cependant, du 23 mars dernier à nos jours, force est de reconnaître que le nombre de cas contacts comme le nombre issu de la transmission communautaire a fortement grimpé, malgré le nombre de personnes considérées comme guéries. Face à une telle situation, et malgré les mesures d’assouplissement récemment prises par le +général+ en chef, tout peut nous conduire à une prorogation du couvre-feu. Mais, dans quelles conditions ?’’, lit-on dans le journal.
LE SECTEUR INFORMEL SONNE LA CHARGE
Reportage auprès de ces gens qui vivent le calvaire depuis l’instauration de l’état d’urgence assorti de couvre-feu, dépourvus d’aide alimentaire d’urgence et non attributaires de l’énigmatique fonds d’aide de l’Etat aux ménages dits vulnérables
Awa SECK et Ousmane GOUDIABY |
Publication 29/05/2020
A quelques encablures de la date butoir du 02 juin, devant consacrer la fin de la prolongation de l’état d’urgence, les travailleurs du secteur l’informel, plus connus sous le sobriquet des « gorgorlus », sont unanimes pour dire que le chef de l’Etat doit lever définitivement les mesures de restrictions afin de leur permettre de reprendre le travail comme avant. Reportage auprès de ces personnes qui vivent le calvaire depuis l’instauration de l’état d’urgence assorti de couvre-feu, dépourvus pour la plupart d’aide alimentaire d’urgence et non attributaires de l’énigmatique fonds d’aide de l’Etat aux ménages dits vulnérables.
L’état d’urgence assorti d’un couvre-feu proclamé par le chef de l’Etat, le 23 mars, et prorogé le 04 avril dernier est un casse-tête pour le secteur informel. Les acteurs dudit secteur éprouvent d’énormes difficultés pour joindre les deux bouts. D’autant plus que la plupart d’entre eux sont des soutiens de famille. Il est 13 heures à Fass, plus particulièrement, ASC Fass, sur la rue qui mène vers le boulevard Doudou Ndiaye Coumba Rose, un gérant de Dibiterie du nom de Aminou Abdra Ouhou se veut catégorique sur les dommages collatéraux de l’état d’urgence et du couvre-feu. « Pour le commerce en tout cas, c’est le calvaire…Il n’y a pas assez de clients à cause du couvre-feu. Ce n’est pas comme avant où tout allait bien pour nous qui sommes dans les restaurants. Avant, on recevait les clients à n’importe quelle heure la nuit, car beaucoup travaillent dans la journée. Mais à présent, avec la pandémie et les nouvelles règles de vie, les clients viennent peu. C’est pourquoi d’ailleurs, comme vous pouvez vous-même le constater avec moi, beaucoup ont fermé parce que les choses ont beaucoup ne marchent plus ». Et d’asséner, de manière convaincue que «C’est la cause pour laquelle nous demandons effectivement, si possible, une levée intégrale des mesures restrictives telles que l’état d’urgence et le couvre-feu, tout en réitérant toujours aux gens le respect des mesures barrières ».
Et d’arguer avec force conviction : « Parce que cela a beaucoup perturbé le travail. Avec les mesures restrictives, nous sommes confrontés à des problèmes pour payer la location de nos locaux ». A quelques encablures, Moussa, un mécanicien de son état, basé près de la Place de la Nation (Colobane), demande face à l’état d’urgence, que le secteur informel soit pris en compte en ce qui concerne le fonds d’aide aux impactés. Non sans inviter l’Etat à mettre fin à toutes les mesures restrictives. C’est ainsi qu’il déclare : « Nous avons durement ressenti les conséquences des mesures de l’Etat d’urgence et du couvre-feu. Mais nous n’y pouvons rien, puisque c’est une épreuve que nous a mise le Tout-Puissant. Nous ferons que Allah pour qu’il nous en épargne une bonne fois pour toutes. Parce que le travail n’avance pas. Vous voyez, depuis ce matin, je n’ai reçu que deux clients, c’est difficile. C’est pourquoi, moi, ce que je demande au chef de l’Etat, c’est de vraiment nous inclure dans l’aide aux impactés de Covid-19, parce que nous du secteur informel, on devrait nous prendre en compte sur cette aide. Parce que nous estimons que nous faisons partie des impactés. Nous souhaitons effectivement que le 02 juin, la date où devrait normalement prendre fin l’état d’urgence, le président nous libère, afin qu’on puisse mener à bien notre travail quotidien d’alors ». Et d’insister : « Il doit nous libérer en levant ces mesures bien que préventives mais aussi contraignantes surtout dans la marche quotidienne de notre activité».
«C’EST LA CATASTROPHE»
De l’autre côté, au rond-point Colobane, un jeune homme, commerçant de la place pour laquelle nous préférons garder l’anonymat fulmine : « je pense que le chef de l’Etat doit lever l’état d’urgence et le couvre-feu, ça n’a pas d’importance. Nous tous, 20 heures déjà nous trouve chez nous. Le Sénégal ne peut pas supporter ces genres de mesures comme l’état d’urgence et autre sur deux, ou trois mois. C’est la catastrophe, comme vous le constatez déjà actuellement avec les cantines fermées par ci, les chauffeurs immobilisant leurs véhicules par là et quémandant de quoi nourrir leur famille par-là, à cause de la situation qui prévaut aujourd’hui. Je pense que comme l’a si bien dit le Docteur Pape Moussa Thior, il faut «laisser les gens circuler», vaquer leurs préoccupations quotidiennes et si jamais quelqu’un ressent quelque chose, qu’il aille à l’hôpital. C’est la raison pour laquelle encore une fois, je demande au président de la République de lever l’état d’urgence une bonne fois pour toutes, parce que les gens sont fatigués alors qu’on ne leur vient en aide aux gens »
QUESTION DE SURVIE FACE A UNE PRECARITE ABSOLUE
A Aladji Pathé, une localité sise à Keur Massar, la plupart des activités menées dans ce lieu marche à pas de tortue depuis l’installation de l’état d’urgence assorti du couvre-feu. Ce semi confinement pose un véritable problème à ces travailleurs qui vivent dans une précarité absolue. C’est le cas de ce vendeur de Tangana. A 16h déjà, Adjibou Diallo épluche les pommes de terre. A cause du couvre-feu, il a aménagé ses horaires de travail de 17H à 20h au lieu de 19H à 1H du matin par peur de sombrer totalement dans la faillite. «Au début du couvre-feu, j’avais décidé de ne plus vendre le soir pour me conformer aux règles établies, mais je ne m’en sortais pas et la quasi-totalité de mes clients ne venaient plus par peur de choper le virus », explique-t-il.
Son seul souhait aujourd’hui est l’annulation effective du couvre-feu : « si le couvre-feu persiste, je ne vais plus tenir. Bien vrai que je reconnais que la maladie est bien présente à Keur Massar, là on n’en disconvient pas mais l’Etat doit prendre en compte la vulnérabilité des gorgorlus comme moi qui assurent la dépense quotidienne au jour le jour. Le président doit choisir entre nous laisser vaquer librement à nos occupations ou nous enfermer dans la famine parce que c’est une question de survie ».
Et de poursuivre : « J’ai déjà deux mois d’arriérés de location, ce qui ne m’est jamais arrivé auparavant. Vraiment, si ça continue comme ça, nous les moins lotis, nous allons tous mourir comme des mouches », se désole-t-il. Les appuis de fonds octroyés aux acteurs du secteur informel sont quasi-inexistants pour ceux qui travaillent dans le secteur informel. Une situation révoltante qui pousse les petits commerçants de cette localité à braver l’heure du couvre-feu fixé à 20heures désormais. C’est le cas d’Ami Niang, une vendeuse de Thiéré (couscous au mil) et de Fondé (bouillie de mil). Pour elle, nourrir sa famille est la chose la plus importante à ses yeux, quitte même à attraper le virus : « Je me suis confinée trois jours avant de reprendre. Je ne pouvais plus continuer. Je n’ai vu ni aide alimentaire ni autre chose, aucune considération pour nous les pauvres, c’est juste une affaire de politique politicienne», peste-t-elle. Avant de conclure : « nous ne quémandons pas, nous exhortons tout simplement le président Macky Sall de lever le mot d’ordre le 02 juin, car il est vraiment temps d’autant plus que les mesures établies jusqu’ici n’ont eu aucun effet ».
MACKY SALL INTERPELLÉ DE TOUTES PARTS
Le président de la République va-t-il encore céder une autre portion de la stratégie de lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus au Sénégal ?
Après l’assouplissement des mesures de restriction prises dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19 au Sénégal, avec la réouverture des lieux de culte et de commerce du fait de la pression de certains religieux et opérateurs économiques, le président de la République se retrouve face à un nouveau défi. Au cœur de la nouvelle bataille d’opinion menée par certains acteurs de la société civile ou acteurs du transport, on retrouve la requête pressante de lever la mesure d’état d’urgence assortie d’un couvre-feu, décrétée par le chef de l’Etat le 23 mars dernier.
L e Président de la République, Macky Sall, va-t-il encore céder une autre portion de la stratégie de lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus au Sénégal ? En effet, après avoir reculé face à la forte pression des acteurs religieux et économiques qui l’ont obligé à revenir sur certaines des restrictions liées à l’état d’urgence, voilà que le président de la République est encore rattrapé, pour ne pas dire acculé, par une autre situation de contestation de sa mesure d’état d’urgence assorti de couvre-feu. Cette dernière est animée pour certains acteurs du transport public. En effet, après plus deux mois sans travail, les transporteurs réclament purement et simplement la levée de l’Etat d’urgence décrété le 23 mars alors que toutes les statistiques liées à cette maladie ont presque doublé : 3348 cas positifs dont 1686 guéris et 41 décès.
A Ziguinchor, chauffeurs et transporteurs, fustigeant l’exclusivité accordée à la société de transport Sénégal Dem Dikk pour le transport des enseignants vers leurs lieux de services, sont allés même jusqu’à donner un ultimatum à l’Etat pour lever toutes les interdictions de circulation. A défaut, ils menacent «de gré ou de force, de rouvrir la gare routière» à partir du 2 juin prochain. Il faut dire cependant que ces acteurs ne sont les seuls à prêcher la fin de l’état d’urgence au Sénégal. De plus en plus, des acteurs de la société civile élèvent la voix pour demander également la fin de cette mesure d’exception.
Dans un entretien accordé à Sud quotidien, le 20 mai dernier, le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, affirmait ainsi que «le mieux pour le Sénégal, c’est de mettre fin à ce couvre-feu». «Si on fait l’analyse de la situation actuelle de l’épidémie au Sénégal, toutes les mesures qui ont été prises par l’Etat récemment, notamment la réouverture prochaine des classes, la levée de l’interdiction d’ouverture des marchés, les lieux de culte et les allègements apportés dans la circulation des transports publics dans la région de Dakar, nous estimons que le couvre-feu doit être levé», avait-il souligné pour justifier sa position.
Et de poursuivre : «Les principaux mouvements de population se font pendant le jour. C’est pendant le jour que les marchés sont ouverts. C’est pendant le jour que les populations se déplacent, c’est pendant le jour que les mosquées et les écoles vont être ouvertes. Il y a très peu de mouvements de population pendant la nuit. Donc, maintenir ce couvre-feu qui est coûteux du point de vue de sa mise en œuvre, est inopportun». Abondant dans le même sens, le Secrétariat exécutif national du collectif Frapp France Dégage de l’activiste Guy Marius Sagna dans une déclaration rendue publique à la suite de l’annonce de la reprise des cours par le chef de l’Etat, demandait également entre autres le retrait de la loi d’habilitation et la fin de l’état d’urgence non sans inviter le Conseil des ministres et l’Assemblée nationale à reprendre les classes avant les enfants.
Toujours sur la liste des personnalités et organisations de la société civile qui ne veulent plus de la situation d’exception actuelle, figure Alioune Tine, Fondateur d’Afrikajom Center et ancien Secrétaire général de la Raddho. Dans un tweet publié le 27 mai dernier sur la pagaille notée constatée lors de la première journée d’organisation du retour des personnels enseignants à leurs postes, un tweet intitulé «Lever l’état d’urgence», il a demandé plus de cohérence à l’Etat. «Il faut être cohérent, on ne peut pas décider du retour progressif à une situation normale tout en maintenant une situation d’exception avec l’état d’urgence et le couvre-feu.
Le résultat, c’est le chaos», avait-il dit. Il faut dire que, si depuis son indépendance en 1960, l’Etat du Sénégal a eu à faire face à trois situations d’état d’urgence, cette dernière décrétée depuis le 23 mars dernier par le Président Macky Sall dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus dans le pays restera certainement gravée dans les annales de la République. Et ce, non pas à cause des raisons qui ont conduit le chef de l’Etat à la mettre en œuvre mais plutôt à cause de la gestion chaotique du pouvoir en place qui a fini non seulement à porter un coup à l’autorité de l’Etat mais aussi à anéantir tout espoir d’atténuer l’impact du virus mortel de Covid-19 dans le pays.
«AUCUNE DÉCISION NE SERA PRISE DANS L'IMMÉDIAT»
Dans un entretien accordé jeudi 28 mai, à Deutsche Welle (chaine allemande), le président de la CAF, Ahmah, a estimé que le débat sur un report de la CAN 2021 est prématuré
Le président de la Confédération africaine de football Ahmad, a déclaré qu’aucune décision de report ne sera prise dans l’immédiat pour la CAN 2021 qui se déroulera du 19 janvier au 6 février prochain au Cameroun. Dans un entretien accordé hier, jeudi 28 mai, à Deutsche Welle (chaine allemande), le président de la CAF, a estimé que le débat est prématuré. Le patron du football africain reste plus préoccupé par la recherche de solutions pour terminer les éliminatoires.
Le Président Ahmad a déclaré qu’aucun report ne sera pris dans l’immédiat à propos de la CAN 2021 prévue du 19 janvier au 6 février 2021 au Cameroun. Dans un entretien hier, jeudi 29 mai, sur Deutsch Welle (chaine allemande) et rapporté par le site dzfoot, le patron du football africain soutient que la CAF est plus préoccupée à trouver des solutions afin de terminer les éliminatoires qu’autre chose. «Personne n’a imaginé que nous allions vivre cette situation et une telle crise due à un virus d’une ampleur inimaginable. Aucune planification, ni prévision n’a été faite. Tous les pays du monde sont victimes de l’épidémie», a-t-il déclaré. Le président de la Caf a estimé que le débat pour un report est prématuré. «Pour nous, il est trop tôt pour parler ou se prononcer sur la suite des compétitions. Aujourd’hui, la priorité, c’est de se concerter avec les associations membres et avec la FIFA pour trouver des solutions afin de soutenir le football au niveau des clubs, des fédérations ainsi que des équipes nationales», soutient il.
Et d’ajouter : «Avant de parler de la CAN, il faut voir où en sont les qualifications. Nous avons terminé deux journées sur six. C’est à nous tous de voir, moi je ne souhaite pas en tant que responsable d’anticiper. On est presque au mois de juin. La question qui se pose est de savoir s’il est possible de terminer les éliminatoires?». Face à l’incertitude qui plane sur la reprise des compétitions et les risques liés à la Covid-19 toujours présents, des nombreuses voix se sont élevées et déclarent être favorables à un report de la CAN.
A l’image de Me Augustin Senghor, membre du Comité exécutif de la CAF et président de la Fédération sénégalaise de foot. «Nous avons besoin de plusieurs fenêtres FIFA pour terminer les qualifications. Et si nous ne jouons pas en juin ou en août, je pense qu’il sera impossible de jouer la CAN en janvier», déclarait-il
GENERATION FOOT PRECISE ET SORT SES CHIFFRES
L’équipe de Génération Foot a répondu à Fédération sénégalaise de football après sa mise au point parlant d’une tendance à minimiser le soutien financier reçu par Génération Foot qu’aurait insinué Mady Touré, le président du club.
L’équipe de Génération Foot a répondu à Fédération sénégalaise de football après sa mise au point parlant d’une tendance à minimiser le soutien financier reçu par Génération Foot qu’aurait insinué Mady Touré, le président du club. Dans un communiqué transmis hier, jeudi 29 mai, la direction du club académicien a ressorti les montants des subventions qui lui ont été allouées en précisant qu’elles ne sont «ni un appui à Génération Foot, ni une prise en charge mais plutôt une exigence de la Confédération africaine de football dans les règlements de la Ligue des champions».
Génération Foot a répondu à la Fédération sénégalaise foot sa mise au point parlant «d’une tendance à minimiser le soutien financier reçu par Génération Foot qu’aurait insinué Mady Touré, le président du club». «Dans cette mise au point, la fédération avait expliqué que Génération Foot est le club qui a le plus bénéficié de subventions et appuis financiers sur les deux dernières saisons (2018-2019) et (2019-2020) avec un montant de 84.127.891 FCFA», précise le communiqué du club grenat transmis hier, jeudi. «C’est le contraire qui aurait pu étonner le monde sportif, ce club émergeait au tableau d’honneur à cette période et faisait partie des représentants du Sénégal sur la scène africaine. Cependant, dans sa répartition des sommes, la FSF nous a imputé soit par inadvertance des postes financiers qui relèvent purement de ses responsabilités et prérogatives», souligne la direction de Génération Foot, précisant que les subventions pour participation au championnat de ligue 1 pour deux saisons se sont chiffrées à 8 millions de FCFA et 27.127.891 FCFA pour les compétitions interclubs africaines jouées à domicile. «Ce poste n’est ni un appui à Génération Foot, ni une prise en charge mais plutôt une exigence de la Confédération Africaine de Football dans les règlements de la Ligue des champions», indique-elle.
GF précise qu’elle a participé à deux (02) Ligues des Champions et deux (02) coupes de la confédération entre février 2018 et novembre 2019, en jouant contre huit (08) clubs africains. Sur l’ensemble de cette période, le club de Déni Biram Ndao estime que les dépenses globales de ces rencontres se sont chiffrées à 234.000.000 FCFA soit en moyenne un coût par tour (aller/retour) de 29.000.000 FCFA. Le reste des dépenses 180.000.000 FCFA soit 77% ayant été préfinancé directement par Génération Foot. «La Fédération Sénégalaise de Football a participé d’après sa mise point du 20 mai 2020, à hauteur de 49.000.000 FCFA soit 21% des dépenses. En dehors de la subvention de la fédération de 49 000 000FCFA et les 30 billets d’avion du Ministère des Sports lors des déplacements à l’extérieur, les dépenses suivantes ont été prises en charge intégralement par Génération Foot», note-t-il avant d’ajouter : «Dans ces compétitions africaines, nous avons cherché à représenter dignement le football sénégalais et franchir des paliers sans avoir peur de nous mettre devant le miroir et accepter nos forces et faiblesses. Tirer le football sénégalais dans toutes ses composantes vers les plus hautes cimes est la seule motivation de l'Académie Génération Foot».
Poursuivant sa présentation, le club du président Mady Touré a par ailleurs fait remarquer que les primes de Vice-Champion du Sénégal (2017/2018 (10.000.000FCFA) et pour ses 2 titres de Champions du Sénégal ligue1 (2016/2017 et 2018/2019 (2 x 20.000.000FCFA). «Depuis trois ans, nous attendons nos primes pour lesquelles la FSF s’est engagée à honorer», relève le club grenat.
Ce pays part en vrille. Et si l’on n’y prend garde, on ne pourra plus compter sur sa jeunesse qui est en train de se construire à travers des paradigmes déstructurés. Quand ça part en « couille », c’est parce qu’elle doit être bien malade cette chère couche juvénile. Plutôt que de bâtir sa propre identité, elle s’adosse à de fausses valeurs. Des approximations que lui inoculent des dirigeants qui se préoccupent beaucoup plus à amasser des richesses qu’à soulager le peuple. Tout chez eux repose sur la jouissance. De belles maisons, belles bagnoles, belles femmes et en nombre illimité. Les femmes, elles-mêmes, veulent être bien choyées et jugent de la performance de leur partenaire. Elles ne veulent plus subir. La parité… Il faut bien que ça s’applique partout et à tout le monde. Tout cela donne une course effrénée vers des plaisirs charnels et souvent immoraux. Les jeunes pris dans une orgie sexuelle filmée, ça s’appelle sexetape, ne sont en vérité qu’à l’image de cette société aux jouissances lubriques. Aucun pan de la société n’est épargné. C’est d’ailleurs même ce qui se vend le mieux dans ce pays, le sexe. Point besoin de porter des œillères ou jouer au puritanisme. Rangou est sa bande n’ont fait que répondre à une offre qui ne cesse d’augmenter. Et tant pis pour les censeurs qui sont les plus nombreux à se bousculer aux portes des lieux d’orgies sexuelles. La jeunesse peut également être bête voire cruelle. A voir cette masse d’écervelés s’opposer au repos éternel de personnes décédées du Covid-19, on ne peut que déplorer l’obscurantisme dans lequel ces jeunes gens végètent. Hélas cela a commencé ou s’est accentué depuis que la réflexion soutenue a déserté le campus universitaire pour donner corps à un dogmatisme religieux. Tout le monde d’ailleurs s’y complait. Apparemment, ce pays a véritablement besoin d’un sursaut moral, religieux et intellectuel. Tout un programme !
KACCOOR BI
BABACAR NGOM SEDIMA, UN HOMME TRES AIME
A vrai dire, la réussite singulière du roi du poulet Babacar Ngom Sédima est bien appréciée au Sénégal. Figurez-vous qu’hier, après notre article intitulé « Qui en veut donc à Babacar Ngom ? », notre standard téléphonique a disjoncté sous les témoignages élogieux sur l’homme. Les langues se sont déliées pour pilonner les ennemis tapis dans l’ombre. Ce qui est surtout appréciable, c’est que tous ceux qui ont appelé n’ont jamais connu, ni rencontré ce grand capitaine d’industrie qu’est Aziz Ngom. Partir de 60.000 frs avec lesquels il a acheté 120 poussins et réussir à peser 42 milliards de frs de chiffres d’affaires et aussi produire 42 millions de poussins, 600 emplois créés, 370 emplois temporaires, 450.000 tonnes d’aliment de volaille et de bétail, 250.000 tonnes de farine de blé, ce parcours exemplaire a été magnifié par les sénégalais. Surtout que certains de nos interlocuteurs ont cherché à raconter les débuts de l’homme. Lorsque ce dernier accompagné de son épouse à bord d’une vieille R4 ou R16 arpentait les chemins sinueux de la banlieue pour vendre ses poulets élevés dans une maison composée de deux chambres. L’une pour dormir, l’autre pour élever les poussins. Les témoignages donnent l’impression d’un film imagé raconté par nos interlocuteurs. Certains estiment que le Témoin a été courageux pour oser faire un tel article. Ndékétéyo, Babacar Ngom est très aimé des sénégalais qui souhaitent que le fondateur de la Sédima fasse des émules, autrement dit d’autres capitaines d’industries dans notre pays. Comme quoi, même s’il a des ennemis insoupçonnés et à des niveaux qui étonnent selon nos sources, Babacar Ngom a le soutien du peuple.
CORONA-POLITIQUE QUAND ALIOU SALL EST POSITIF, TOUT LE MONDE VEUT ETRE…NEGATIF
Aliou sall, le maire de Guédiawaye, est déclaré positif au coronavirus. Si l’information a fait le tour du Sénégal et du reste du monde, c’est parce que le malade n’est pas comme les autres. Car, il est bel et bien le frère du président de République Macky sall. Et après ? Il est humain comme vous et nous c’est-à-dire exposé et vulnérable à toutes sortes de maladies. Seulement voilà : quand la famille présidentielle tousse, tout le Sénégal des « complexés » s’enrhume. Pour preuve, dès qu’Aliou sall a été déclaré « corona-atteint », de nombreux activistes et autres personnalités s’autoproclament en contact avec lui, son Excellence le frère ! Certains sont même allés même jusqu’à se faire mettre en…quarantaine. Et se faire tester à la covid 19 tout en priant d’être négatif. Toute cette acrobatie sanitaire digne d’un tape-à-l’œil n’est autre qu’un moyen pour ces activistes de montrer leur collusion ou leur proximité avec Aliou sall. bien entendu, s’il s’était agi d’un voisin ou d’un parent qui aurait été testé positif, ils auraient noté tout contact avec lui ! Hasbounallah, soubokhouma et Yalla téré ! Comme quoi, il y a deux catégories de cas contacts au Sénégal, celle des pauvres et celle des nantis. Attention ! Celle des pauvres est une contamination de la honte tandis que l’autre à la « Aliou sall », c’est celle de la notoriété. bilahi Walahi, le sénégal des activistes, des opportunistes et des trafiquants d’influence…dou dème ! (Ne décollera pas).
MARIAGE SOUS COUVRE-FEU LA « SEET» (MARIEE) REJOINT LE DOMICILE CONJUGAL A…17H
Jusqu’à une époque « récente », c’est-à-dire depuis Mathusalem jusqu’avant le couvre-feu instauré en mars dernier, les parents et autres amis des mariés avaient toutes les peines du monde pour aller chercher et transporter la nouvelle mariée (séet) vers son domicile conjugal. dans une tradition bien de chez nous, il faut franchir tout un parcours d’obstacles sur fondement d’us et coutumes afin de convaincre les beaux-parents — mais aussi les amies de la mariée ! — à lâcher la mariée. Le plus souvent, face à un protocole enraciné dans les rites, les négociations sur fond de surenchères allaient jusqu’à 2 heures du matin. Pendant ce temps, le mari prenait son mal en patience… Eh bien ! L’Etat et ses lois ont réglé en un temps record ce que l’Islam n’a pas pu faire durant des siècles au Sénégal. Tenez ! « Le Témoin » quotidien vous raconte un fait inédit qui s’est déroulé au quartier Unité 9 de Keur Massar. C’était avant-hier lundi ou le lendemain de la Korité. Dans ce quartier de la banlieue, une nouvelle mariée devait rejoindre le domicile conjugal situé à Golf- Guédiawaye (dakar). Eh bien, incroyable mais vrai mais dès 15 heures, les parents de la mariée ne cessaient de multiplier les appels téléphoniques afin de pousser l’époux à venir chercher sa femme « Gaw lène…dépêchez-vous, il y a couvre-feu.. » pressaient-ils. Inutile de vous dire que dès 17 heures (Takoussan), c’est-à-dire en plein jour, la « séet » a débarqué à Golf- Guédiawaye ! Mieux, les accompagnants et autres chauffeurs de cars rapides se sont débarrassés d’elle précipitamment pour rentrer avant que le couvre-feu n’entre en vigueur. Un vrai corona-mariage !
COVID19 L’INSTITUT PASTEUR CONFIRME UN CAS DE DECES ET DES TESTES POSITIFS
La presse d’hier avait annoncé que l’Institut Pasteur de Dakar, le laboratoire de référence pour la détection des cas de coronavirus au Sénégal, a été touché de plein fouet par la covid19. Il a enregistré 5 cas positifs dont un mort, un chauffeur de profession E.M. T âgé de 68 ans. Il constituait la 38ème personne décédée de la covid19. L’Institut Pasteur n’avait pas voulu confirmer une telle information dans un premier temps. Finalement hier, la direction a sorti un communiqué pour confirmer la situation décrite. « Faisant suite à l’information parue dans la presse d’aujourd’hui (du jeudi), l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) porte à la connaissance des populations sénégalaises que des collaborateurs ou membres de son personnel ont été testés positifs à la Covid-19 et un cas de décès a été constaté. En cette douloureuse circonstance, l’IPD présente ses condoléances à sa famille ainsi qu’à l’ensemble des personnes ayant perdu un proche du fait de cette épidémie de Covid 19 » souligne l’Institut dans un communiqué. Document parvenu à la Rédaction. «A l’instar des 3348 cas déclarés positifs au Covid 19, les membres du personnel de l’IPD ainsi que leurs familles, à quelque niveau qu’ils soient, sont confrontés aux mêmes contraintes, risques et réalités de vie que tous les Sénégalais avec qui ils partagent le même cadre de vie et les mêmes préoccupations. Le virus n’épargne personne. L’Institut Pasteur de Dakar et tout son personnel restent mobilisés aux cotés des autorités et des populations pour lutter contre cette épidémie et invite tous les Sénégalais à redoubler de vigilance et à respecter les mesures de prévention » conclut L’Institut Pasteur.
COVID 19 LES FRONTIERES AERIENNES RESTERONT FERMEES JUSQU’AU 30 JUIN
Les frontières aériennes du Sénégal restent fermées jusqu’au 30 Juin 2020. L’annonce est d’Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens. Tous les vols en provenance et à destination du Sénégal sont suspendus jusqu’à cette date. Sauf bien entendu les cargos, les rapatriements et les vols médicaux. Le Sénégal n’entend pas ainsi desserrer l’étau surtout pour contrecarrer les cas importés qui ont fait rentrer la maladie au Sénégal. Le gouvernement avait annoncé le 20 mars dernier la suspension de l’exploitation de tous les vols en provenance et à destination des aéroports du Sénégal, pour contenir la propagation du Coronavirus (Covid-19) sur son territoire. L’ouverture des frontières aériennes était prévue le 17 avril. Seulement à cette date et au vu du développement de la maladie, la décision sera repoussée au 31 mai. Jugeant certainement que le contexte n’est pas encore favorable, notre pays a encore décidé de repousser la réouverture des frontières aériennes au 30 juin. Une manière aussi pour le président Macky sall de montrer à Air France et à Brussels Airlines, qui ont annoncé la reprise de leurs vols sur Dakar, qu’il est maître chez lui.