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17 juillet 2025
GENERATION FOOT PRECISE ET SORT SES CHIFFRES
L’équipe de Génération Foot a répondu à Fédération sénégalaise de football après sa mise au point parlant d’une tendance à minimiser le soutien financier reçu par Génération Foot qu’aurait insinué Mady Touré, le président du club.
L’équipe de Génération Foot a répondu à Fédération sénégalaise de football après sa mise au point parlant d’une tendance à minimiser le soutien financier reçu par Génération Foot qu’aurait insinué Mady Touré, le président du club. Dans un communiqué transmis hier, jeudi 29 mai, la direction du club académicien a ressorti les montants des subventions qui lui ont été allouées en précisant qu’elles ne sont «ni un appui à Génération Foot, ni une prise en charge mais plutôt une exigence de la Confédération africaine de football dans les règlements de la Ligue des champions».
Génération Foot a répondu à la Fédération sénégalaise foot sa mise au point parlant «d’une tendance à minimiser le soutien financier reçu par Génération Foot qu’aurait insinué Mady Touré, le président du club». «Dans cette mise au point, la fédération avait expliqué que Génération Foot est le club qui a le plus bénéficié de subventions et appuis financiers sur les deux dernières saisons (2018-2019) et (2019-2020) avec un montant de 84.127.891 FCFA», précise le communiqué du club grenat transmis hier, jeudi. «C’est le contraire qui aurait pu étonner le monde sportif, ce club émergeait au tableau d’honneur à cette période et faisait partie des représentants du Sénégal sur la scène africaine. Cependant, dans sa répartition des sommes, la FSF nous a imputé soit par inadvertance des postes financiers qui relèvent purement de ses responsabilités et prérogatives», souligne la direction de Génération Foot, précisant que les subventions pour participation au championnat de ligue 1 pour deux saisons se sont chiffrées à 8 millions de FCFA et 27.127.891 FCFA pour les compétitions interclubs africaines jouées à domicile. «Ce poste n’est ni un appui à Génération Foot, ni une prise en charge mais plutôt une exigence de la Confédération Africaine de Football dans les règlements de la Ligue des champions», indique-elle.
GF précise qu’elle a participé à deux (02) Ligues des Champions et deux (02) coupes de la confédération entre février 2018 et novembre 2019, en jouant contre huit (08) clubs africains. Sur l’ensemble de cette période, le club de Déni Biram Ndao estime que les dépenses globales de ces rencontres se sont chiffrées à 234.000.000 FCFA soit en moyenne un coût par tour (aller/retour) de 29.000.000 FCFA. Le reste des dépenses 180.000.000 FCFA soit 77% ayant été préfinancé directement par Génération Foot. «La Fédération Sénégalaise de Football a participé d’après sa mise point du 20 mai 2020, à hauteur de 49.000.000 FCFA soit 21% des dépenses. En dehors de la subvention de la fédération de 49 000 000FCFA et les 30 billets d’avion du Ministère des Sports lors des déplacements à l’extérieur, les dépenses suivantes ont été prises en charge intégralement par Génération Foot», note-t-il avant d’ajouter : «Dans ces compétitions africaines, nous avons cherché à représenter dignement le football sénégalais et franchir des paliers sans avoir peur de nous mettre devant le miroir et accepter nos forces et faiblesses. Tirer le football sénégalais dans toutes ses composantes vers les plus hautes cimes est la seule motivation de l'Académie Génération Foot».
Poursuivant sa présentation, le club du président Mady Touré a par ailleurs fait remarquer que les primes de Vice-Champion du Sénégal (2017/2018 (10.000.000FCFA) et pour ses 2 titres de Champions du Sénégal ligue1 (2016/2017 et 2018/2019 (2 x 20.000.000FCFA). «Depuis trois ans, nous attendons nos primes pour lesquelles la FSF s’est engagée à honorer», relève le club grenat.
Ce pays part en vrille. Et si l’on n’y prend garde, on ne pourra plus compter sur sa jeunesse qui est en train de se construire à travers des paradigmes déstructurés. Quand ça part en « couille », c’est parce qu’elle doit être bien malade cette chère couche juvénile. Plutôt que de bâtir sa propre identité, elle s’adosse à de fausses valeurs. Des approximations que lui inoculent des dirigeants qui se préoccupent beaucoup plus à amasser des richesses qu’à soulager le peuple. Tout chez eux repose sur la jouissance. De belles maisons, belles bagnoles, belles femmes et en nombre illimité. Les femmes, elles-mêmes, veulent être bien choyées et jugent de la performance de leur partenaire. Elles ne veulent plus subir. La parité… Il faut bien que ça s’applique partout et à tout le monde. Tout cela donne une course effrénée vers des plaisirs charnels et souvent immoraux. Les jeunes pris dans une orgie sexuelle filmée, ça s’appelle sexetape, ne sont en vérité qu’à l’image de cette société aux jouissances lubriques. Aucun pan de la société n’est épargné. C’est d’ailleurs même ce qui se vend le mieux dans ce pays, le sexe. Point besoin de porter des œillères ou jouer au puritanisme. Rangou est sa bande n’ont fait que répondre à une offre qui ne cesse d’augmenter. Et tant pis pour les censeurs qui sont les plus nombreux à se bousculer aux portes des lieux d’orgies sexuelles. La jeunesse peut également être bête voire cruelle. A voir cette masse d’écervelés s’opposer au repos éternel de personnes décédées du Covid-19, on ne peut que déplorer l’obscurantisme dans lequel ces jeunes gens végètent. Hélas cela a commencé ou s’est accentué depuis que la réflexion soutenue a déserté le campus universitaire pour donner corps à un dogmatisme religieux. Tout le monde d’ailleurs s’y complait. Apparemment, ce pays a véritablement besoin d’un sursaut moral, religieux et intellectuel. Tout un programme !
KACCOOR BI
BABACAR NGOM SEDIMA, UN HOMME TRES AIME
A vrai dire, la réussite singulière du roi du poulet Babacar Ngom Sédima est bien appréciée au Sénégal. Figurez-vous qu’hier, après notre article intitulé « Qui en veut donc à Babacar Ngom ? », notre standard téléphonique a disjoncté sous les témoignages élogieux sur l’homme. Les langues se sont déliées pour pilonner les ennemis tapis dans l’ombre. Ce qui est surtout appréciable, c’est que tous ceux qui ont appelé n’ont jamais connu, ni rencontré ce grand capitaine d’industrie qu’est Aziz Ngom. Partir de 60.000 frs avec lesquels il a acheté 120 poussins et réussir à peser 42 milliards de frs de chiffres d’affaires et aussi produire 42 millions de poussins, 600 emplois créés, 370 emplois temporaires, 450.000 tonnes d’aliment de volaille et de bétail, 250.000 tonnes de farine de blé, ce parcours exemplaire a été magnifié par les sénégalais. Surtout que certains de nos interlocuteurs ont cherché à raconter les débuts de l’homme. Lorsque ce dernier accompagné de son épouse à bord d’une vieille R4 ou R16 arpentait les chemins sinueux de la banlieue pour vendre ses poulets élevés dans une maison composée de deux chambres. L’une pour dormir, l’autre pour élever les poussins. Les témoignages donnent l’impression d’un film imagé raconté par nos interlocuteurs. Certains estiment que le Témoin a été courageux pour oser faire un tel article. Ndékétéyo, Babacar Ngom est très aimé des sénégalais qui souhaitent que le fondateur de la Sédima fasse des émules, autrement dit d’autres capitaines d’industries dans notre pays. Comme quoi, même s’il a des ennemis insoupçonnés et à des niveaux qui étonnent selon nos sources, Babacar Ngom a le soutien du peuple.
CORONA-POLITIQUE QUAND ALIOU SALL EST POSITIF, TOUT LE MONDE VEUT ETRE…NEGATIF
Aliou sall, le maire de Guédiawaye, est déclaré positif au coronavirus. Si l’information a fait le tour du Sénégal et du reste du monde, c’est parce que le malade n’est pas comme les autres. Car, il est bel et bien le frère du président de République Macky sall. Et après ? Il est humain comme vous et nous c’est-à-dire exposé et vulnérable à toutes sortes de maladies. Seulement voilà : quand la famille présidentielle tousse, tout le Sénégal des « complexés » s’enrhume. Pour preuve, dès qu’Aliou sall a été déclaré « corona-atteint », de nombreux activistes et autres personnalités s’autoproclament en contact avec lui, son Excellence le frère ! Certains sont même allés même jusqu’à se faire mettre en…quarantaine. Et se faire tester à la covid 19 tout en priant d’être négatif. Toute cette acrobatie sanitaire digne d’un tape-à-l’œil n’est autre qu’un moyen pour ces activistes de montrer leur collusion ou leur proximité avec Aliou sall. bien entendu, s’il s’était agi d’un voisin ou d’un parent qui aurait été testé positif, ils auraient noté tout contact avec lui ! Hasbounallah, soubokhouma et Yalla téré ! Comme quoi, il y a deux catégories de cas contacts au Sénégal, celle des pauvres et celle des nantis. Attention ! Celle des pauvres est une contamination de la honte tandis que l’autre à la « Aliou sall », c’est celle de la notoriété. bilahi Walahi, le sénégal des activistes, des opportunistes et des trafiquants d’influence…dou dème ! (Ne décollera pas).
MARIAGE SOUS COUVRE-FEU LA « SEET» (MARIEE) REJOINT LE DOMICILE CONJUGAL A…17H
Jusqu’à une époque « récente », c’est-à-dire depuis Mathusalem jusqu’avant le couvre-feu instauré en mars dernier, les parents et autres amis des mariés avaient toutes les peines du monde pour aller chercher et transporter la nouvelle mariée (séet) vers son domicile conjugal. dans une tradition bien de chez nous, il faut franchir tout un parcours d’obstacles sur fondement d’us et coutumes afin de convaincre les beaux-parents — mais aussi les amies de la mariée ! — à lâcher la mariée. Le plus souvent, face à un protocole enraciné dans les rites, les négociations sur fond de surenchères allaient jusqu’à 2 heures du matin. Pendant ce temps, le mari prenait son mal en patience… Eh bien ! L’Etat et ses lois ont réglé en un temps record ce que l’Islam n’a pas pu faire durant des siècles au Sénégal. Tenez ! « Le Témoin » quotidien vous raconte un fait inédit qui s’est déroulé au quartier Unité 9 de Keur Massar. C’était avant-hier lundi ou le lendemain de la Korité. Dans ce quartier de la banlieue, une nouvelle mariée devait rejoindre le domicile conjugal situé à Golf- Guédiawaye (dakar). Eh bien, incroyable mais vrai mais dès 15 heures, les parents de la mariée ne cessaient de multiplier les appels téléphoniques afin de pousser l’époux à venir chercher sa femme « Gaw lène…dépêchez-vous, il y a couvre-feu.. » pressaient-ils. Inutile de vous dire que dès 17 heures (Takoussan), c’est-à-dire en plein jour, la « séet » a débarqué à Golf- Guédiawaye ! Mieux, les accompagnants et autres chauffeurs de cars rapides se sont débarrassés d’elle précipitamment pour rentrer avant que le couvre-feu n’entre en vigueur. Un vrai corona-mariage !
COVID19 L’INSTITUT PASTEUR CONFIRME UN CAS DE DECES ET DES TESTES POSITIFS
La presse d’hier avait annoncé que l’Institut Pasteur de Dakar, le laboratoire de référence pour la détection des cas de coronavirus au Sénégal, a été touché de plein fouet par la covid19. Il a enregistré 5 cas positifs dont un mort, un chauffeur de profession E.M. T âgé de 68 ans. Il constituait la 38ème personne décédée de la covid19. L’Institut Pasteur n’avait pas voulu confirmer une telle information dans un premier temps. Finalement hier, la direction a sorti un communiqué pour confirmer la situation décrite. « Faisant suite à l’information parue dans la presse d’aujourd’hui (du jeudi), l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) porte à la connaissance des populations sénégalaises que des collaborateurs ou membres de son personnel ont été testés positifs à la Covid-19 et un cas de décès a été constaté. En cette douloureuse circonstance, l’IPD présente ses condoléances à sa famille ainsi qu’à l’ensemble des personnes ayant perdu un proche du fait de cette épidémie de Covid 19 » souligne l’Institut dans un communiqué. Document parvenu à la Rédaction. «A l’instar des 3348 cas déclarés positifs au Covid 19, les membres du personnel de l’IPD ainsi que leurs familles, à quelque niveau qu’ils soient, sont confrontés aux mêmes contraintes, risques et réalités de vie que tous les Sénégalais avec qui ils partagent le même cadre de vie et les mêmes préoccupations. Le virus n’épargne personne. L’Institut Pasteur de Dakar et tout son personnel restent mobilisés aux cotés des autorités et des populations pour lutter contre cette épidémie et invite tous les Sénégalais à redoubler de vigilance et à respecter les mesures de prévention » conclut L’Institut Pasteur.
COVID 19 LES FRONTIERES AERIENNES RESTERONT FERMEES JUSQU’AU 30 JUIN
Les frontières aériennes du Sénégal restent fermées jusqu’au 30 Juin 2020. L’annonce est d’Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens. Tous les vols en provenance et à destination du Sénégal sont suspendus jusqu’à cette date. Sauf bien entendu les cargos, les rapatriements et les vols médicaux. Le Sénégal n’entend pas ainsi desserrer l’étau surtout pour contrecarrer les cas importés qui ont fait rentrer la maladie au Sénégal. Le gouvernement avait annoncé le 20 mars dernier la suspension de l’exploitation de tous les vols en provenance et à destination des aéroports du Sénégal, pour contenir la propagation du Coronavirus (Covid-19) sur son territoire. L’ouverture des frontières aériennes était prévue le 17 avril. Seulement à cette date et au vu du développement de la maladie, la décision sera repoussée au 31 mai. Jugeant certainement que le contexte n’est pas encore favorable, notre pays a encore décidé de repousser la réouverture des frontières aériennes au 30 juin. Une manière aussi pour le président Macky sall de montrer à Air France et à Brussels Airlines, qui ont annoncé la reprise de leurs vols sur Dakar, qu’il est maître chez lui.
Daouda Thiaw casse la phalange d’un gendarme
Daouda Thiaw ne violera plus le couvre-feu. Il en a vécu les frais. Téméraire, il a eu le culot de casser la phalange du gendarme qui l’a interpellé. Il a refusé de se faire embarquer par les pandores en leur opposant une farouche résistance. C’est sur ces entrefaites qu’il a cassé la phalange d’un des gendarmes. Daouda Thiaw a été hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour «violation de couvre-feu, violence à agent et rébellion». A l’entame de ses propos, il a reconnu les accusations qui pèsent sur lui. Il a regretté son acte et demandé pardon au Tribunal. Le parquetier n’a pas manqué de lui remonter les bretelles parce que, dit-il, Daouda Thiaw était bel et bien sous l’emprise de l’alcool au moment de son arrestation. Finalement, il est condamné à 6 mois dont 15 jours ferme.
Financement du développement
Plusieurs chefs d’Etat africains et européens dont le Président Macky Sall ont pris part hier à une réunion virtuelle de haut niveau sur le financement du développement dans un contexte de covid-19. Une occasion saisie par le Président Macky Sall pour lancer un appel aux pays du G20 afin de soutenir les pays africains dans la relance de l’activité économique. Quant à son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, il s’est réjoui des échanges fructueux sur la problématique du financement des économies africaines et sur la relance économique post-Covid-19. M. Ouattara a invité les Etats à réaffirmer leur engagement collectif autour des Objectifs de Développement Durable (OMD) de l’Agenda 2030, et à continuer de lutter contre la pauvreté, précarité et les inégalités dans le monde. Aussi, le chef de l’Etat a-t-il exhorté les Etats à investir dans les systèmes de santé et de formation, à renforcer la coopération et la solidarité entre les pays, à réaffirmer notre engagement pour une économie verte et des financements durables, et à promouvoir la création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.
Le Tribunal de Thiès en mode Covid-19
Le Tribunal de Grande Instance de Thiès s’est bien adapté au contexte de propagation du nouveau coronavirus. C’est à travers l’organisation des procès en mode télétravail, sur une plateforme Web dénommée «Zoom». Ce qui permet aux justiciables de garder tous leurs droits, malgré la gravité de l’heure. Il s’agit en effet d’une application permettant d’organiser des réunions en ligne à distance. Avec ce système, le président et ses deux assesseurs, le procureur, le greffier et l’huissier sont les seuls présents dans la salle d’audience devant les écrans. Les autres parties prenantes que sont le procureur, le détenu ont le même dispositif depuis la Mac de Thiès. Il en est de même pour les avocats, la partie civile et les témoins. Cette démarche a permis, selon le chef de la juridiction de Thiès, à «100 personnes de retrouver la liberté, depuis le 20 avril jusqu’à ce jour». Ainsi, non seulement les droits des détenus ont été préservés, mais aussi les risques de contamination au COVID-19 ont été évités.
Le Sénégal prolonge la fermeture de son espace aérien
Le ministre des Transports aériens, Alioune Sarr, a douché les espoirs de beaucoup de Sénégalais qui rêvaient de reprendre les airs à la fin de l’état d’urgence, à savoir le 02 juin prochain. Mais le ministre Alioune Sarr a pris un arrêté pour prolonger la fermeture des frontières aériennes jusqu’au 30 juin. Il suspend ainsi jusqu’à cette date l’exploitation de tous les vols en provenance et à destination du Sénégal. A souligner que les avions cargos, les vols spéciaux et médicaux restent autorisés.
Aly Ngouille déconfine progressivement
Le ministre de l’Intérieur a allégé les mesures de circulation sur le territoire national. En effet, Aly Ngouille Ndiaye qui avait interdit toute circulation entre départements à l’exception de la région de Dakar, a levé la mesure hier. Désormais, cette mesure ne concerne que les régions de Thiès et de Diourbel qui comptent encore un nombre important de cas infectés au Covid-19. Les gens peuvent se déplacer dans toutes les régions sauf les deux susnommées. Toutefois, la circulation des personnes d’une région à une autre reste interdite. Des autorisations de circuler peuvent être délivrées en cas de besoin.
Ziguinchor compte 19 cas dont un grave
Le foyer de Ziguinchor qui était presque éteint s’est rallumé hier avec 14 nouvelles contaminations au Covid-19. Alors que la capitale du Sud ne comptait que 4 cas importés, on y a noté 14 nouvelles contaminations qui sont tous les contacts du cas communautaire en l’occurrence un vieux âgé de 73 ans résidant au quartier Boucotte. Le centre de traitement des épidémies de Ziguinchor, qui a enregistré depuis le début de la pandémie 32 cas, compte aujourd’hui 19 patients sous traitement, dont un cas grave.
Le soutien précieux de Mansour Faye
L’appel du ministre de l’Education nationale Mamadou Talla n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Mansour Faye a rassuré son collègue de l’Education quant à l’implication de sa commune Saint Louis pour une belle reprise des cours. A cet effet, il a remis un important lot de matériels destinés aux écoles élémentaires de la commune de Saint-Louis. Les potaches de la capitale du Nord bénéficieront de 15 000 masques, 46 thermo flashs qui seront distribués dans 46 écoles en plus du matériel de désinfection et de lavage des mains. Le conseil département représenté par Mody Diop, l’un des vice-présidents, a révélé avoir démarré la désinfection des écoles et compte s’investir dans d’autres actions visant à faciliter la reprise des cours. Quant au président de l’Union nationale des associations de parents d’élèves, Amadou Mamadou Wone, il a salué les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
L’annulation de la dette africaine en marche
Le Comité d’initiative pour l’Annulation de la Dette publique Africaine (IADA) qui s’est réuni hier envisage de lancer officiellement, le 7 juin prochain, «l’Appel à la mobilisation des peuples d’Afrique et du monde pour l’annulation de la dette extérieure de l’Afrique». Déjà que le comité a adopté le texte de l’«Appel» qui met en avant l’exigence d’une annulation totale et sans condition de la dette extérieure publique des pays africains. Pour les membres du comité, devant l’insuffisance des propositions récentes de report d’échéances, cette exigence est la seule à même d’enrayer cette mécanique mortifère que la pandémie démontre. Les rangs du comité vont grossir avec la cooptation de deux représentants du monde des arts et de la culture. Par ailleurs, le comité va se pencher sur plusieurs projets portant notamment sur sa structuration interne, son plan d’action national et international, son document de plaidoyer, etc..
Fin de cavale pour Youssoupha à Ziguinchor
Fin de cabale pour Youssoupha Badji alias «Rambo», le présumé meurtrier de Adama Kalilou Badji le 19 mai au quartier Boucotte. Des sources de «L’As» signalent que Youssoupha a été alpagué à la périphérie de la Ville de Ziguinchor par les limiers du Commissariat central de Ziguinchor. Il est présentement en garde à vue.Nous reviendrons en détail sur cette arrestation.
Arrestation d’une bande de malfrats à Ziguinchor
Une bande de malfrats a été interpellée hier, également par les éléments du commissaire Adramé Sarr de Ziguinchor. Quatre de cette bande de six membres sont présentement en garde à vue dans les locaux du commissariat. Ils perpétraient des agressions sur d’honnêtes citoyens.
Ecoles de la banlieue et riz stocké
L’Etat est déterminé à faire reprendre les cours le 02 juin prochain. Mais la question du stockage des vivres de l’aide alimentaire dans certaines écoles de la banlieue de Dakar se pose avec acuité. Malgré les assurances des autorités, la communauté éducative reste dubitative.
Les étudiants de l’UGB contribuent 4,8 millions
Les étudiants ne sont pas en reste dans l’effort de guerre contre la pandémie du coronavirus. Les étudiants de l’université Gaston Berger, à travers la commission sociale, ont mis la main à la poche et remis 4,8 millions de francs aux autorités. Selon le directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS), Pape Ibrahima Faye, une partie de l’enveloppe soit a servi à l’achat de denrées au profit des populations de Sanar. Le reste, c’est-à-dire 3 millions a été remis au ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le secrétaire général de la commission sociale des étudiants, pour sa part, indique que ses camarades sont également mobilisés dans la sensibilisation contre le covid-19.
DESTIN TRAGIQUE DES ENNEMIS DE SERIGNE TOUBA
Mbaye Guèye Syll nous plonge dans l’histoire du fondateur du mouridisme, en retraçant ses démêlés avec le colon français, à travers son livre ‘’Cheikh Ahmadou Bamba, que sont devenus ceux qui ont essayé d’entraver sa mission ?’’
Qu’il s’agisse des administrateurs coloniaux eux-mêmes ou de leurs collaborateurs autochtones qui les ont aidés dans leur entreprise de musèlement de Cheikhoul Khadim, tous ont fini de manière abominable. C’est ce que relève Mbaye Guèye Syll dans son livre ‘’Cheikh Ahmadou Bamba, que sont devenus ceux qui ont essayé d’entraver sa mission ?’’.
Mbaye Guèye Syll nous plonge dans l’histoire du fondateur du mouridisme, en retraçant ses démêlés avec le colon français, à travers son livre ‘’Cheikh Ahmadou Bamba, que sont devenus ceux qui ont essayé d’entraver sa mission ?’’. Ils sont nombreux les auteurs qui ont écrit sur la vie de Serigne Touba, mais c’est une première qu’une telle réflexion soit soulevée. L’objectif de cet ouvrage est de montrer aux musulmans ‘’son triomphe sur un ennemi, pourtant superbement bien armé et autrement puissant’’.
En effet, la résistance africaine face à la colonisation a été forte. Le pouvoir colonial ne s’est pas embarrassé de scrupules pour abattre ceux qui voulaient contrecarrer ses visées hégémonistes sur les territoires africains. Pour le cas du Sénégal, ce sont deux types d’adversaire qu’il a eu à tenter de réduire au silence par des méthodes très brutales et dénuées de toute forme de respect de la dignité humaine. Si ce pouvoir colonial a pu mettre au pas, par les armes, ceux que l’on appelle les héros de la résistance armée, il en a été autrement pour ceux appartenant à la deuxième catégorie. Ceux-là, ce sont tous ces vaillants paladins de la foi qui s’étaient assigné pour mission de lever haut l’étendard de l’islam. Parmi eux, Cheikh Ahmadou Bamba.
Face au projet de déculturation-acculturation, donc de démantèlement, des structures sociales sénégalaises portées par le Blanc, soucieux d’imposer ses schémas culturel et sa vision du monde, le marabout allait se dresser, porteur, lui, d’un projet de revivification de l’islam, un islam compris dans toute la splendeur de la Sunna. Ce chef religieux combat dans la spiritualité et dans la paix pour la liberté de son peuple.
Pour le chercheur, c’est la raison pour laquelle, les Blancs s’en sont pris à lui. ‘’Il a subi 285 tentatives d’assassinat’’, relate-t-il.
Mbaye Guèye Syll s’est donc intéressé au destin de tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont été impliqués, à un certain niveau de responsabilité, dans ‘’les cruelles persécutions’’ que l’administration coloniale a fait subir à Cheikh Ahmadou Bamba. Il note que leur destin fut tragique : ‘’Qu’il s’agisse des administrateurs coloniaux eux-mêmes ou de leurs collaborateurs autochtones qui les ont aidés dans leur sinistre entreprise de musèlement de Cheikhoul Khadim, tous ont fini de manière abominable.’’ Parce que, d’après lui, si Serigne Touba n’a jamais nourri de ressentiment à l’endroit de ses bourreaux, pas plus que ne l’a jamais habité un quelconque désir de vengeance sur eux, Dieu, par contre, met chacun en face de ses responsabilités.
‘’De plus, la responsabilité et le poids de la faute sont amplifiés par la stature de l’offensé. L’offensé, c’est Cheikh Ahmadou Bamba, coupable seulement d’avoir voulu revivifier le message coranique et de réactualiser la tradition (la Sunna) de Seydina Mouhamed (PSL). S’attaquer à un tel personnage, revient à s’attaquer à Allah (SWT) lui-même et à son Sublime Messager (PSL). Qu’on ne s’étonne donc pas qu’Allah (SWT) lui-même endosse la riposte et accable de son implacable rigueur les tortionnaires du serviteur de son élu (PSL)’’, croit-il. Et d’ajouter : ‘’Cheikh Ahmadou Bamba n’avait comme seule arme que sa foi en Dieu et la conviction chevillée au corps que le créateur était avec lui et qu’Il avait pris cause et fait pour lui. Sans ambiguïté, engager la confrontation avec lui, équivaut à déclarer la guerre à Allah (SWT).’’
C’est ainsi qu’il croit fermement que les desseins impénétrables de notre créateur ont créé une conjonction d’événements de telle sorte que la confrontation entre le colon français et Cheikh Ahmadou Bamba était inéluctable. Cette confrontation, dit-il, démontre de façon claire et indubitable que ‘’c’est Dieu lui-même qui avait armé Cheikh Ahmadou Bamba’’.
Mbaye Guèye Syll a commencé à faire ses recherches sur le ‘’mouridisme’’ depuis 1978. Il révèle à ‘’EnQuête’’ que c’est lors d’un voyage à Paris avec Serigne Mame Mor, fils de Serigne Mountada Mbacké, à l’occasion de ses tournées européennes, qu’il a pu accéder aux archives des Français, alors qu’il était à la recherche d’une version orale. ‘’Une fréquentation longue et assidue de toutes les sources de documentation, en particulier les archives coloniales, nous a permis de retracer les démêlés de Cheikh Ahmadou Bamba avec le Toubab. Ces archives, tenues de l’époque du gouverneur Faidherbe, portent, soigneusement consignés, les moindres faits des armées coloniales. De la même manière, on y retrouve, intacts, tous les actes administratifs par lesquels le pouvoir colonial a eu à gérer la vie des territoires assujettis à sa domination’’, indique-t-il.
UNE NOUVELLE INÉDITE DE BOUBACAR BORIS DIOP
COMME UN DÎNER D’ADIEU (4/4)
EXCLUSIF SENEPLUS - J’entends plein de gens nous bassiner avec ça depuis ce matin, répliqua Chris avec vivacité. Ah, vous savez, disent nos bonnes âmes, ils étaient des gars bien, à Charlie Hebdo, puis ils ont mal tourné
Boubacar Boris Diop de SenePlus |
Publication 28/05/2020
Dembo Diatta réfléchissait, quant à lui, sur une pièce dans laquelle on ne verrait à aucun moment les visages des acteurs.
Tout va se jouer sur la déception sans cesse renouvelée des spectateurs, précisa-t-il. Jusqu'à la fin, ces pauvres crétins attendront en vain et…
Et n’importe quoi, mon petit Dembo… coupa Chris.
Riant de bon cœur, ils trinquèrent à leur infernale puissance créatrice. Malgré leur gaieté, tous trois restaient sur le qui-vive, moins à l’aise que d’habitude. D’ailleurs, pendant que Chris descendait en flammes une pièce qu’il avait vue quelques jours auparavant, Dembo Diatta sentait peser sur lui le regard inquisiteur de Muriel Carpentier. L’heure de vérité était de plus en plus proche. Les assassins de la rue Nicolas-Appert étaient d’autant plus présents dans les esprits que l’on ne savait presque rien d’eux. Des noms. Des visages. Rien de plus.
Lorsque le sujet fut abordé pour la première fois, Dembo Diatta se mit à tourner autour du pot et commit l’erreur de déclarer, au milieu de plusieurs phrases embarrassées :
Je ne suis pas tellement sûr d’être d’accord avec ce que j’entends ici et là mais bon, je ne suis peut-être pas bien placé non plus pour parler de ça…
Allons, Dembo, pas de manières avec nous, fit Muriel, il n’y a rien de politique dans cette histoire. Des fous débarquent dans une salle de rédaction et abattent tout le monde…
“Rien de politique, vraiment ?” se demanda Dembo, un peu perdu.
Il avait perçu une légère irritation dans la voix de Muriel mais aussi une réelle curiosité, visiblement partagée par son mari. Cette fois-ci c’était au tour de ce dernier de chercher à lire à travers lui.
Dembo Diatta se jeta à l’eau :
Vous savez, juste avant de venir à notre rendez-vous, je suis allé sur le Net pour voir les caricatures de Charlie Hebdo. Je tenais absolument à les voir de mes propres yeux.
Leurs regards fixés sur lui posaient la même question muette : « Et alors ? »
Ces caricatures sont abominables, dit-il avec un calme qui le surprit lui-même, détachant bien ses mots. Vous et moi, on sait ce que c’est, des caricatures, mais celles-ci m’ont franchement horrifié. Ai-je le droit d’ajouter que je les ai trouvées vulgaires et racistes ? J’ai longtemps aimé certains dessinateurs de cet hebdo mais là je ne les ai même pas reconnus.
C’était sans doute le bout de phrase de trop.
Tu ne les as pas reconnus… ? fit Chris en se penchant légèrement vers lui.
Il y avait une inhabituelle aigreur dans sa voix. Dembo Diatta fit comme s’il n’avait rien remarqué :
Faire sourire et blesser, ça n’est pas pareil, dit-il. Pourquoi jeter de l’huile sur le feu ?
J’entends plein de gens nous bassiner avec ça depuis ce matin, répliqua Chris avec vivacité. Ah, vous savez, disent nos bonnes âmes, ils étaient des gars bien, à Charlie Hebdo, puis ils ont mal tourné. Tu veux dire qu’ils ont fini par être obsédés par l’islam, c’est ça ? Islamophobes, Cabu et Wolinski, c’est bien ça ? Racistes aussi ? Eh bien, Dembo, ils ont payé, des petits salopards sont venus, et ces petits salopards-là, tu sais, ils ont pris le temps d’appeler chacun par son nom avant d’en faire un tas de viande froide.
Ça commençait mal.
Et tel qu’il connaissait son Chris, un gars généreux et à l’esprit ouvert mais un peu cinglé, ça risquait d’aller de mal en pis au fil des minutes. Bientôt on n’entendrait plus qu’eux au Casa Nostra. Dembo Diatta choisit de réagir sur un ton détaché. Cependant, il tenait tant à se faire bien comprendre qu’il resta sur la défensive, plus occupé à se justifier qu’à donner, tout simplement, son opinion.
Ce jour-là, ses deux amis et lui ne se quittèrent pas fâchés mais, ce qui était bien plus triste aux yeux de Dembo, très mal à l’aise. De serrer la main de Muriel et de son époux près d’une bouche de métro en fuyant leurs regards lui donna l’impression qu’entre eux plus rien ne serait comme avant. Il devait se souvenir longtemps après du dernier regard, glacial et dur, de Muriel.
« C’est fou, comme ce monde a les nerfs à vif ! dit-il à haute voix, sans se soucier des passants. Bientôt, vos meilleurs amis ne vous parleront plus parce que vous détestez un film ou un roman qu’ils trouvent génial ! » Il reprit un instant son souffle et pesta : « Je l’ai bien douchée, Muriel, quand elle m’a accusé de prôner le port du voile ! » C’était quand Dembo leur avait lancé : « Qu’est-ce qui ne va donc pas avec ce pays ? Vos yeux ne supportent pas le voile des musulmanes et vous voulez que les leurs supportent des images aussi obscènes de leur religion ? Je ne vois pas bien la logique.» Le dépit et l’agacement lui avaient involontairement fait élever la voix à ce moment-là.
Il en voulait presque à Chris et Muriel d’avoir provoqué cette discussion sur la tuerie au siège de Charlie Hebdo. Ou peut-être est-ce lui qui aurait dû tenir sa langue ? Après tout, quand une famille est dans le deuil, vous ne déversez pas votre bile sur le défunt au nom de la liberté de parole. Mais c’était trop tard pour revenir en arrière. Il leur avait fait remarquer que jamais, nulle part, y compris en France, personne n’avait osé soutenir que tout pouvait être dit. « Savez-vous comment a été créé ce canard, Charlie Hebdo ? » Ils s’en souvenaient vaguement.
« Moi, je l’ai appris aujourd’hui même avec stupéfaction, reprit-il. Un ami, redoutable fouineur, m’a envoyé le lien d’un papier qu’il a d’ailleurs mis en ligne. Les faits parlent d’eux-mêmes : en novembre 70, Charles de Gaulle s’éteint paisiblement chez lui et Hara-Kiri titre : ‘Bal tragique à Colombey : 1 mort’. La police prend alors d’assaut les kiosques, saisit tous les numéros, les détruit et interdit illico le journal. Pourquoi donc ? ‘Atteinte au respect dû aux morts’. Et vlan ! Ce n’est pas fini : pour contourner la mesure et continuer à se moquer du Général, le même canard se rebaptise Charlie Hebdo. » Là aussi, quelque chose échappait à Dembo Diatta : pourquoi, soudain, tout un pays, voire l’humanité entière, devait-elle se mettre à trottiner derrière un petit groupe de libertaires parisiens qui avaient toujours craché à la gueule de tout le monde ? Ayant de plus en plus de mal à se contrôler, Dembo les avait traités de ‘nihilistes puérils et ringards ‘.
Et pendant toute cette bagarre au Casa Nostra, des mots interdits n’avaient pas cessé de planer silencieusement autour d’eux. Vous. Nous. Oppresseurs. Damnés de la terre. Traite négrière. Madagascar. Sétif. Thiaroye. Les mots de Césaire aussi : « L’Europe est comptable devant la communauté humaine du plus haut tas de cadavres de l’histoire… » Tout ça, il l’avait heureusement gardé pour lui. Ce n’était pas le genre de choses qu’il pouvait jeter à la figure de Muriel et Chris. Il se méfiait d’ailleurs moins de ces propos eux-mêmes que du fiel et de la tenace rancune qu’ils charriaient. Cependant, Dembo n’avait pu s’empêcher de leur parler de la ‘Matinale’ de France 2 où deux journalistes s’étaient mis à pérorer sur « le génocide rwandais où la communauté hutu va être entièrement massacrée par les Tutsi. » Il n’avait jamais rien entendu d’aussi fou. « Je ne vois pas le rapport », avait dit Muriel d’un air pincé et Chris avait ajouté : « Tu nous parles de deux parfaits crétins, là. Qu’ils aillent se faire pendre par là où je pense ! » Et lui ne put se retenir : « Encore une fois, quel est votre problème ? C’est vous qui poussez les autres à faire des comparaisons mal venues… Il y aurait un beau charivari si quelqu’un disait dans ce pays que les Juifs ont été les bourreaux des Nazis ! Pourquoi êtes-vous si peu capables de vous mettre à la place des autres ? » C’est à ce moment précis que Dembo avait surpris un sourire amusé sur le visage de Muriel. Toujours aussi énervé, il voulut riposter violemment mais elle l’arrêta d’un geste de la main : « Ne le prends pas mal, Dembo, je ne me moque pas de toi, je viens simplement de réaliser que tu ne sais même plus nous parler, à nous tes vieux camarades, tu parles à deux Blancs, à deux Occidentaux. »
Dembo, troublé, se contenta de la regarder en silence. Muriel Carpentier, plus froide et réfléchie que son mari, avait une fois de plus visé juste. Dembo n’était pourtant pas tout à fait d’accord avec elle: « Je vois bien ce que tu veux dire, mais pour vous non plus je ne suis pas juste Dembo Diatta. Non, ça ne se passe plus ainsi. On est tous bien au chaud dans des cages et chacun devrait se bouger le cul pour en sortir. » Puis, après une pause : « Et peut-être vous plus que les autres…» « Nous…? » fit Muriel avec une sorte d’effarement sincère. « N’ayons pas peur des mots, Muriel », répondit simplement Dembo.
Il se souvint d’avoir ensuite longuement promené les yeux autour de lui. Le Casa Nostra s’était peu à peu vidé de ses clients. Une brune solitaire entre deux âges, perchée sur un tabouret tout près d’eux, semblait plus intéressée par Chris que par leur bagarre. « Bon, avait soudain ajouté Dembo, je suis un peu perdu, comme tout le monde. C’est simple, plus personne ne sait où il en est. Ils vont finir par nous avoir. »
Il y eut une ou deux minutes de silence gêné, sans doute le tout premier en plus de vingt ans d’amitié.
En retraversant le parc Emile Perrin quasi désert, Dembo repensa à Muriel et Chris. Ils avaient un long parcours en métro avant d’arriver chez eux, Place du Caquet, à Saint-Denis et il les imagina en train de se demander pourquoi lui, Dembo, était de plus en plus tendu et intolérant. Il se reprocha une nouvelle fois d’être incapable de tenir sa langue, de ne pas savoir refouler au fond de sa gorge tous ses pourtant-peut-être bien que-à moins que-néanmoins-en revanche. Le temps des nuances était bel et bien révolu et la peur de l’avenir scellait toutes les bouches. Qu’avait-il donc à faire le malin ?
Il lui restait une journée à Paris, celle du lendemain, avant le retour au pays. Il la passerait étendu dans sa chambre à lire les vieilles BD qu’il emportait toujours avec lui en voyage. Elles le mettraient, au moins momentanément, à l’abri des infos de la télé et de la radio. Il en avait marre de toute cette histoire, ça lui chauffait la tête pour rien.
Peut-être d’ailleurs ferait-il mieux d’appeler Mambaye Cissé au lieu de rester enfermé au Galileo. La danse d’amour des mérous marbrés ne l’intéressait pas vraiment mais ils pourraient toujours se moquer avec tendresse de leurs stupides rêves d’étudiants dakarois. C’était dans une autre vie.
LA COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE AUTOUR DU CORONAVIRUS NE CONVAINC PAS
L'assouplissement des mesures combiné aux diverses polémiques autour de la fiabilité des tests de l'institut Pasteur poussent de plus en plus de Sénégalais à négliger les mesures de prévention, notamment les gestes barrières
VOA Afrique |
Seydina Aba Gueye |
Publication 28/05/2020
Des familles qui réfutent des tests post-mortem, des médecins qui auraient été testés positifs puis négatifs suite à la contestation des résultats, autant de polémiques qui accentuent les doutes déjà présents chez une partie de la population qui ne croyait que partiellement à l'existence de la maladie Covid-19.
Malgré les éclairages de l'institut Pasteur, certains ne sont toujours pas convaincus. C'est le cas de Fara Ndiaye, diplômé de l'université de Dakar qui ne comprend pas pourquoi les autorités "annoncent des décès et parmi ces décès leurs familles disent qu'ils ne sont pas morts à cause du coronavirus".
Il s'interroge: "Est-ce qu’il y a vraiment cette maladie dans ce pays, est-ce que ce n’est pas un lobby, est-ce que c’est pas un deal entre le gouvernement et les étrangers? Est-ce qu'ils ne se basent pas sur ce virus pour essayer de faire annuler la dette?".
Beaucoup de questions auxquelles il ne peut apporter des réponses.
Pour Boubacar Kouyaté, l'existence du virus ne fait pas de doute car c'est une pandémie qui secoue le monde entier. Cependant, le jeune homme explique que les gens ne sont plus prêts à changer leur mode de vie car il y a une certaine lassitude autour des gestes barrières. "Il y a certaines choses que nous ne pouvons pas arrêter parce que ça fait partie de nos valeurs comme les rassemblements et les salutations", confesse-t-il.
Malgré le mutisme d’Abidjan, les positions tranchées de Dakar et Cotonou au sujet du moratoire sur les dettes des pays africains signalent deux visions antagonistes des priorités de l’État et de son pouvoir face aux marchés
Jeune Afrique |
Joël Té-Léssia Assoko |
Publication 28/05/2020
Pourvu qu’elles échappent à l’extrême agressivité du débat sur le franc CFA, les lignes de fracture créées ou exacerbées par la crise sanitaire et économique liée au Covid-19 pourraient donner un nouveau souffle au débat d’idées sur le continent.
Les propos embarrassés devant la dépendance croissante des économies africaines aux capitaux chinois cèdent le pas à une discussion plus franche sur les arbitrages à réaliser. Le choix d’Ethiopian Airlines de maintenir la desserte de la Chine a fait voler en éclats le consensus mou qui existait en Afrique de l’Est, Nairobi prenant la tête de la fronde contre son allié et concurrent régional.
Approfondissement des marchés
Toujours vis-à-vis de Pékin, l’enthousiasme peut-être excessif au sujet des « 85 millions d’emplois » que l’empire du Milieu ne manquerait pas de délocaliser, à terme, vers l’Afrique a vécu. Place désormais à une réflexion plus ardue sur le développement des chaînes de valeurs locales et l’approfondissement des marchés africains.
Malgré le mutisme d’Abidjan, les positions tranchées de Dakar et Cotonou au sujet du moratoire sur les dettes des pays africains signalent deux visions antagonistes des priorités de l’État et de son pouvoir face aux marchés. Par là, des préférences potentiellement différentes quant aux contours de l’eco, la future monnaie commune.