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17 juillet 2025
CONFÉRENCE DE PRESSE DU COLLECTIF DE DÉFENSE DU PHARE DES MAMELLES, SAMEDI
Le collectif de défense du phare des Mamelles organise samedi une visite guidée du site suivie d’une conférence de presse à 10 heures, annonce un communiqué transmis à l’APS.
Dakar, 29 mai (APS) – Le collectif de défense du phare des Mamelles organise samedi une visite guidée du site suivie d’une conférence de presse à 10 heures, annonce un communiqué transmis à l’APS.
"Rare espace vert non encore totalement détruit par l’urbanisation sauvage et l’occupation anarchique du littoral de Dakar’’, l’espace du phare ’’fait cependant l’objet de fortes convoitises foncières", renseigne le texte.
La même source ajoute que "c’est ce qui s’est sans doute passé (récemment) où des engins lourds et du matériel de destruction ont été trouvés sous le phare en train de creuser".
Ainsi, poursuit le communiqué, il a été mis en place par des bonnes volontés, un collectif de défense du phare, sous l’initiative du Forum social sénégalais et de la convergence Africaine contre l’accaparement des terres.
Le phare des Mamelles (appelé aussi phare de Cap Vert) est situé sur l’une des deux collines arrondies qui surplombent Dakar appelées "Les Mamelles", à environ 9,5 km au sud-est de la Pointe des Almadies et 9,7 km au nord-ouest de Dakar.
LA POLICE ARRETE 4 INSTIGATEURS
Les populations qui ont saccagé les ambulances des secouristes avant-hier à Diamaguène pour s’opposer à l’inhumation d’un mort du covid-19 dans leur cimetière vont devoir payer cher leur ignoble attitude.
Les populations qui ont saccagé les ambulances des secouristes avant-hier à Diamaguène pour s’opposer à l’inhumation d’un mort du covid-19 dans leur cimetière vont devoir payer cher leur ignoble attitude. D’après des sources de «L’As», quatre parmi les instigateurs de cette rébellion ont été interpellés et placés en garde-à-vue par la Police de Diamaguène Sicap-Mbao.
Ousseynou, Seydou.F, Yacine. D et Elimane. Nd sont actuellement en garde-à-vue dans les locaux du poste de Police de Diamaguène Sicap Mbao. Ils sont soupçonnés d’être les instigateurs du saccage de 3 véhicules des secouristes dont un des sapeurs-pompiers, venus inhumer Moustapha Guèye mort de Covid-19. Ils devraient répondre des délits de destruction de biens publics, d’agression contre des agents assermentés dans l’exercice de leurs fonctions etc. Dans cette histoire, l’Etat devra être ferme pour que pareille situation ne se reproduise plus. L’incident a eu lieu mercredi dernier au cimetière musulman de Diamaguène. Des sapeurs-pompiers à bord de leurs véhicules, accompagnés d’agents du service d’hygiène et d’éléments de la Croix Rouge s’étaient rendus sur le cimetière pour y inhumer le défunt Moustapha Guèye mort de Covid-19.
Les riverains, informés, se sont très vite fait passer le message pour arriver sur les lieux et user de la violence par des jets de pierres sur les véhicules et les agents du service public. Ce qui a engendré 4 blessés et 3 véhicules saccagés dont l’ambulance des sapeurs-pompiers. N’eût été d’ailleurs l’intervention de la Police de Diamaguène Sicap Mbao pour calmer les ardeurs, le pire allait se produire. Puisque les populations en colère voulaient s’attaquer physiquement aux sapeurs-pompiers. Mais, les jeunes ont par la suite pris la fuite, laissant derrière eux les sapeurs-pompiers, les agents du service d’hygiène et ceux de la Croix rouge dans le désarroi. Par la suite, les limiers du Poste de Police de Diamaguène Sicap Mbao se sont mis aux trousses des instigateurs et ont fini par interpeller les 04 individus qui risquent gros.
LES SAPEURS-POMPIERS RASSURENT
«La Brigade nationale des sapeurs-pompiers appelle les populations à une attitude respectueuse pour le repos de l’âme des défunts et à un comportement plus citoyen à l’égard de ses services qui jour et nuit veillent à leur sécurité, leur santé et leur quiétude, mais aussi pour la préservation du matériel acquis aux frais du contribuable », a indiqué le Général de Brigade Mor Seck dans un communiqué. « Depuis quelque temps, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers rencontre des difficultés lors de l’inhumation des dépouilles décédées du Covid-19. En effet, le mardi 26 mai 2020 à Malika, des gens se sont farouchement opposés à l’accomplissement de cette mission. Et le mercredi 27 mai à Diamaguène Sicap Mbao, d’autres ont tout simplement caillassé les personnels et les matériels ainsi que ceux du Service national d’hygiène et de la Croix Rouge sénégalaise. La Brigade nationale des sapeurs-pompiers comprend la crainte et l’appréhension des populations. Aussi voudrait-elle les rassurer que toutes les dispositions sont prises pour que ces corps ne présentent aucun danger ni pour elles ni pour les personnels de ces services chargés de cette noble tâche. Car les dépouilles mortelles provenant de l’étranger sont en effet, placées dans un cercueil étanche normalisé et celles d’ici font l’objet d’un traitement sécurisé au niveau des morgues ».
LA FAMILLE DU DEFUNT S’INDIGNE
La famille du défunt Moustapha Guèye a fait face à la presse pour déplorer les attaques perpétrées contre les sapeurs-pompiers lors de l’inauguration avortée de leur parent. « Tous les gens conscients déplorent cette situation. Tout être humain mérite respect. Et quand un humain meurt, on doit l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure. Moustapha Guèye est un habitant de la commune. Son père était un délégué de quartier. Donc ce qui s’est passé ressemble plus à de l’incivisme caractérisé. Et pour ça, l’Etat doit prendre ses responsabilités pour que de pareils cas ne se reproduisent plus. Car hier, c’était Malika, aujourd’hui Diamaguène. Et demain à qui le tour ? Personne ne sait », s’indigne Abdou Samath Diouf le porte-parole de la famille. « Quant aux maladies dont souffrait Moustapha, c’étaient le diabète et l’asthme depuis presque 20 ans. Au moment de son admission à l’hôpital de Pikine, il souffrait de ces pathologies et non du Covid19. Il n’a pas été interné pour le Covid-19. Pour nous, le Covid19, il l’a attrapé à l’hôpital de Pikine. D’ailleurs, c’est après sa mort qu’on nous a fait des tests pour nous parler du Covid-19 », dit-il avant de renseigner que Moustapha a été finalement inhumé au cimetière.
77 TRAVAILLEURS DE LA SANTE INFECTES DEPUIS L’APPARITION DE COVID-19
Le Bureau régional de l’Oms a également révélé, hier, que le coronavirus infecte plus de jeunes adultes dans le continent et que l’Afrique représente 1,6% des cas confirmés de Covid-19 dans le monde.
L’organisation Mondiale de la Santé (oms) suit de très près la situation des personnels soignants en Afrique. Ainsi, à la date du 27 mai, l’Agence onusienne estime que 2.217 travailleurs de la santé ont été infectés dans une trentaine de pays dont 77 au Sénégal. Le Bureau régional de l’Oms a également révélé, hier, que le coronavirus infecte plus de jeunes adultes dans le continent et que l’Afrique représente 1,6% des cas confirmés de Covid-19 dans le monde.
Les médecins et autres personnels soignants font partie des populations les plus fortement exposées au nouveau coronavirus. D’ailleurs, l’Oms juge préoccupant le fait que les travailleurs de la santé soient fortement touchés par la Covid-19. En marge d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville (Congo) animée hier par la Directrice du Bureau régional de l’Oms pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, il a été livré des statistiques sur le niveau de contamination dans le continent.
Et en ce qui concerne le Sénégal, il a été révélé qu’à la date du 27 mai 2020, soixante dix-sept (77) travailleurs de la Santé ont été touchés par la maladie .On se rappelle la date du 13 mai 2020, période à laquelle le personnel de santé a vu 20 médecins contracter le virus à Le Dantec, à l’hôpital Principal et à l’hôpital régional de Tambacounda. Ce qui avait fait sortir le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) de ses gonds réclamant ainsi plus de protection de la part de l’Etat. Cependant, le Sénégal n’est pas le seul pays où les travailleurs de la Santé sont menacés.
En effet, l’agence onusienne indique que de façon générale, à la date du 27 mai, 2.217 travailleurs de la santé ont été infectés dans une trentaine de pays en Afrique. Dans l’ensemble, le Nigeria a été le plus touché avec 606 travailleurs de la santé infectés, suivi de l’Afrique du Sud (326), du Niger (177), du Cameroun (175), du Ghana (126), de la Côte d’Ivoire (116), de la Sierra Leone (81), de la Zambie (80), du Sénégal (77), de la République Démocratique du Congo (63), du Gabon (57) et de la Guinée-Bissau (54).
En outre, la Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a déclaré hier que les personnes gravement malades et qui meurent ont tendance à se concentrer dans les groupes d’âge plus âgés, c’est-à-dire les plus de 60 ans. Dans le même temps, précise-telle, il été constaté qu’il y a une plus grande proportion de cas chez les plus jeunes (25-45 ans). Ce qui ne veut pas dire que ces derniers peuvent s’endormir sur leurs lauriers. D’autant que l’Oms estime que même si les personnes âgées ou les malades souffrant d’autres pathologies sont les plus à risque de décéder de complications liées au nouveau coronavirus, les jeunes adultes en bonne santé peuvent aussi souffrir de formes sévères de la maladie.
Par ailleurs, toujours selon l’Oms, il demeure constant que la trajectoire générale de l’épidémie est toujours en augmentation, bien que les tendances soient différentes d’un pays à l’autre. «Au total, plus de 123724cas ont été confirmés sur le continent africain dont près de 51 000 guérisons et 3 668 décès. 54 pays d’Afrique ont été touchés et l’Afrique du Sud a été la plus exposée avec 25 937 cas dont 552 décès. A ce stade de la pandémie, six pays n’ont enregistré aucun décès lié au nouveau coronavirus depuis le début de la pandémie dans la région. Il s’agit de l’Érythrée, des Seychelles, du Lesotho, de la Namibie, du Rwanda et de l’Ouganda. Actuellement, 25 pays de la région connaissent une transmission communautaire, 15 ont des groupes de cas et sept ont des cas sporadiques de Covid-19. La région Afrique de l’Oms a également observé une augmentation de l’importation de cas en provenance des pays touchés de la région, alimentée « en grande partie par les chauffeurs de camion » sur de longues distances et «les mouvements illicites à travers des frontières poreuses».
L’AFRIQUE REPRESENTE 1,6 % DES CAS CONFIRMES DE COVID-19 DANS LE MONDE
La pandémie de Covid-19 a fait au moins 351 866 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon le bilan établi hier par l’Oms. Plus de 5 556679 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires. Mais les États-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus début février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 98 119 décès pour 1 658 896 cas.
Après Washington, les pays les plus touchés sont Le Royaume-Uni avec 37 048 morts pour 265 231 cas, l’Italie avec 32 955 morts (230 555 cas), la France avec 28 477 morts (142 704 cas), et l’Espagne avec 29 035 morts (236 631 cas). Dans l’ensemble, l’Europe totalisait jeudi 177 384 décès pour 2 082 814 cas, le continent américain et les Caraïbes 148 412 décès (2 256479). Et selon l’Oms, le continent africain ne représente que 1,6%des cas confirmés de Covid19 et 0,7% des décès signalés dans le monde. «Grâce à la forte impulsion des pays et à la mise en œuvre de mesures sociales et de santé publique, le nombre de cas en Afrique reste inférieur à celui de certaines autres régions du monde», a d’ailleurs fait remarquer le Dr Moeti. Cependant, elle invite les pays africains à «ne pas baisser la garde, ni se reposer sur leurs lauriers».
Alors que de nombreux pays africains procèdent à l’assouplissement des mesures de restriction, l’Oms estime qu’il est essentiel que des mesures de santé publique rigoureuses soient mises en œuvre à tous les niveaux des systèmes de santé nationaux et dans les communautés. «L’accent doit être mis sur la recherche active des cas, la recherche des contacts, l’éloignement physique et la promotion de bonnes pratiques d’hygiène ainsi que le dépistage et l’isolement des cas», a soutenu l’agence onusienne.
BABACAR DIOP INVITE CHEIKH OUMAR HANN A LA PRUDENCE
La décision du ministre de l’Enseignement Supérieur, Cheikh Omar Hann, de mettre en place une plate-forme numérique pour permettre aux étudiants de suivre les cours à distance, continue de susciter de vives réactions dans le milieu universitaire.
La décision du ministre de l’Enseignement Supérieur, Cheikh Omar Hann, de mettre en place une plate-forme numérique pour permettre aux étudiants de suivre les cours à distance, continue de susciter de vives réactions dans le milieu universitaire. Après les présidents des Amicales des facultés, c’est au tour du Pr Babacar Diop, enseignant chercheur à l’ucad, de fustiger le système d’enseignement à distance. Pour lui, ce système ne s’improvise pas et avec la logique du ministre, on risque de sacrifier les étudiants.
Les présidents des Amicales des Facultés ne resteront pas seuls dans leur combat contre les propositions de leur ministre tutelle, Cheikh Omar Hann. Ce dernier avait annoncé lors de sa dernière sortie la mise en place d’une plateforme numérique permettant aux étudiants de suivre leurs cours à distance.
Le Pr Babacar Diop, enseignant chercheur à l’Ucad, qui les rejoint dans leur combat, soutient que le système de l’enseignement à distance ne s’improvise pas. Et si on devait suivre la logique du ministre, les étudiants risqueraient d’être sacrifiés.
Dans une lettre adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Diop souligne que la mise en œuvre de ce système pose d’énormes conditions comme celui de l’accès à l’Internet. «Lequel, dira-t-il, constitue un sérieux problème pour des milliers d’étudiants, sans connexion, ni tablette, ni ordinateur ».
De plus, il rappelle que le rapport 2018 de l’Indice de développement des Technologies de l’Information et de la Communication place le Sénégal à la 142e place sur 176 pays. C’est dire, soutient-il, que « le niveau actuel d’intégration de la technologie de l’Information et de la Communication dans l’éducation (TICE) est encore trop faible dans notre pays. Il souligne en outre que l’enseignement en ligne tel qu’il fonctionne actuellement laisse des milliers d’apprenants en rade. « De ce fait, poursuit-il, les victimes de la situation qui cherchent à faire entendre leur voix doivent être reconnues et intégrées, sinon nous aurons une Université publique à double vitesse ».
Le Pr Babacar Diop d’avertir pour dire que cette situation risquerait de causer un abandon massif chez les étudiants, parce que « enfoncés dans le découragement, le laisser-tomber, voire le désespoir ». Pour éviter d’en arriver là, il appelle le ministre à corriger les inquiétudes et inégalités que subissent les étudiants à travers cette plateforme qui risque de n’être favorable que pour certains étudiants. Car, selon lui, la situation au sein de nos universités favorise une fracture pédagogique entre étudiants favorisés, ceux qui ont accès à Internet et étudiants défavorisés, ceux qui n’ont pas accès à Internet. « Alors que les victimes de la fracture numérique ont les mêmes droits que les autres », s’indigne, très amer, le Professeur de philosophie à l’Ucad. Il trouve, dit-il, que « la volonté de vouloir exclure une catégorie d’étudiants à l’accès aux contenus pédagogiques est une violation flagrante du principe d’égalité des chances ».
C’est pourquoi le Maître de Conférences titulaire de rappeler au ministre ses responsabilités d’accompagner tous les étudiants à accéder aux contenus pédagogiques afin d’éviter toute discrimination. « Nous savons que dans le Sénégal d’aujourd’hui, la connexion coûte trop cher et certaines localités ne sont pas couvertes par le réseau Internet», signale-t-il. Il invite alors les acteurs de l’Enseignement supérieur à s’impliquer tous dans le combat au cas où l’Etat ne prendrait pas les dispositions nécessaires pouvant permettre d’éviter cette disparité. Parce que, souligne-t-il, «ils doivent être conscients que les inégalités d’ordre pédagogique sont inacceptables dans une société comme la nôtre, car elles confinent des couches sociales entières dans une pauvreté permanente ».
Le Pr Diop de rappeler par ailleurs que la Concertation nationale sur l’Avenir de l’Enseignement supérieur de 2013 avait pourtant fortement recommandé à l’Etat de mettre la technologie de l’Information et de la Communication dans l’éducation (TICE) au cœur du système universitaire. Malheureusement, constate-t-il, aucune mesure n’a été prise pour mettre en œuvre cette recommandation.
LA FSF TOUCHERA PLUS DE 100 MILLIONS FCFA DE LA CAF
Le Comité d’urgence de la Confédération Africaine de football (Caf) a approuvé hier la distribution immédiate des subventions financières aux Associations Membres (AM) pour soutenir la gestion locale du football, freiné par la pandémie du Covid-19
Le Comité d’urgence de la Confédération Africaine de football (Caf) a approuvé hier la distribution immédiate des subventions financières aux Associations Membres (AM) pour soutenir la gestion locale du football, freiné par la pandémie du Covid-19
Lors de sa réunion tenue hier, jeudi 28 mai, par visioconférence, le Comité d'Urgence de la Caf a approuvé l’aide financière annoncée, il y a quelques semaines pour les Associations et autres membres de l’instance.
Selon le communiqué de la Caf, une somme globale de 10,8 millions dollars US sera transférée aux 54 fédérations et associations du continent, dans le cadre d'un plan de secours destiné à alléger le fardeau financier de la communauté du football africain en ces temps sans précédent. «En raison de la propagation rapide de la Covid19, les AMs africaines ont suspendu toutes les compétitions nationales. Ce qui a accru le poids des charges financières sur leurs épaules. La Caf a donc décidé de modifier les conditions d'éligibilité pour accéder aux subventions annuelles, afin que toutes les AMs puissent en bénéficier pendant cette période difficile», a déclaré le président de la Caf, Ahmad Ahmad.
Ainsi, la Confédération africaine de football(Caf) évalue l'opportunité d'un tel soutien financier supplémentaire aux AMs pour la reprise et l'organisation de leurs compétitions au niveau national. Chaque association membre touchera une somme estimée à 200.000 dollars, soit 118 millions francs CFA. La Caf avait anticipé en avec d’autres mesures. Il y a deux semaines, l’instance africaine avait annoncé la distribution de 3,5 millions dollars US aux participants des compétitions Interclubs pour la saison 2019/2020.
Les deux compétitions interclubs à savoir, la Caf Total Ligue des Champions et la Caf Total Coupe de la Confédération, avaient été suspendues après les quarts de finale en raison de la Covid-19. La Caf tient à rappeler qu’elle surveille de près l’évolution de la situation et travaille avec les autorités compétentes, y compris l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la FIFA, afin d’évaluer l'impact du virus sur le continent. Par ailleurs, des mesures relatives aux compétitions seront annoncées en temps opportun.
par Mamadou Mbakhé Ndiaye
PLUS JAMAIS ÇA
Dans un pays où on se pâme de notre religiosité, de notre hospitalité légendaire et d’un humanisme que les chefs religieux nous auraient légué, ce qui s’est passé à Malika et à Diamaguène est une catastrophe
Dans un pays où on se pâme de notre religiosité, de notre hospitalité légendaire et d’un humanisme que les chefs religieux nous auraient légué, ce qui s’est passé à Malika et à Diamaguène est une catastrophe. Refuser à des concitoyens décédés d’avoir un enterrement digne après avoir été terrassés par une maladie, qui n’a pas encore dit son dernier mot, renseigne de l’affaissement de notre commun vouloir de vivre-ensemble.
La coupe est pleine. Les responsabilités doivent être situées pour que de tels agissements ne se reproduisent plus. Car le Covid-19 n’a pas encore épuisé toutes ses munitions. La guerre est toujours en cours. Il est vrai que les autorités sanitaires ont trop mis l’accent sur la prévention, sur les gestes barrières.
Des choses qui sont incontestablement nécessaires pour la lutte contre le Covid-19. Mais force est de constater qu’en plus de tuer, le coronavirus stigmatise. Et des informations distillées çà et là dans les réseaux sociaux rajoutent à la confusion. Certains soutiennent que le virus est contagieux même après la mort. Sans dédouaner les populations qui se sont tristement illustrées, il faut dire que la lanterne des Sénégalais n’a pas été bien éclairée sur cette question. Face à la prolifération des fausses informations, les scientifiques avaient l’obligation de communiquer aux Sénégalais qui n’ont pas tous le même niveau de compréhension des informations reçues.
N’oublions pas que nous sommes dans un pays où l’instruction est encore un luxe. Le gouvernement a eu tort de ne pas avoir bien insisté sur l’inexistence de danger liée aux enterrements des morts du Covid-19. Certaines personnes du troisième âgé, interrogées il y a quelques jours dans la banlieue, ont fait part de leurs inquiétudes. Pas de mourir du coronavirus, mais de ne pas avoir droit à un enterrement digne de ce nom. «C’est terrible parce que si tu meurs du Covid-19, tu seras incinéré», soutenait un sexagénaire, il y a quelques semaines. Donc sur ce sujet, l’information n’a pas été audible. Ce qui ne disculpe pas pour autant des populations de Bambey, de Malika ou de Diamaguène qui se sont montrées indignes face à l’épreuve. Car c’est dans l’épreuve qu’on reconnaît les grandes nations et par ricochet les grands peuples. Il ne faut pas qu’au lendemain de cette pandémie, toutes nos certitudes soient à terre.
Les notions de «Ngor», «Suturà» ne doivent pas être de vains mots. Et le contexte actuel est bien propice pour les revitaliser. Dans la langue Bantu, il y a une notion ‘’Ubuntu’’ qui est reprise maintenant par tous les humanistes du monde. Selon l’archevêque sud-africain, Desmond Tutu, quelqu’un d’Ubuntu est ouvert et disponible pour les autres, car il a conscience d’appartenir à quelque chose de plus grand». On ne peut pas revenir en arrière, mais on peut aller de l’avant.
Donc Ubuntu !
LES ÉTATS-UNIS APPELÉS À FAIRE CESSER LES MEURTRES POLICIERS D'AFRO-AMÉRICAINS
Le rôle que joue la discrimination raciale bien ancrée et omniprésente dans ces décès doit être examiné de façon approfondie, reconnu et traité de manière appropriée - COMMUNIQUÉ DE LA RESPONSABLE DES DROITS DE L'HOMME DE L'ONU
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué daté du 28 mai 2020, de la responsable des droits de l’homme de l’ONU, à propos des assassinats répétés d’Afro-américains par la police, illustré par le récent meurtre de George Floyd.
« La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a condamné jeudi le meurtre de George Floyd, un Afro-américain dont la mort en garde à vue lundi a été filmée et provoqué de graves protestations à Minneapolis.
"Il s'agit du dernier d'une longue série de meurtres d'Afro-américains non armés par des policiers américains et des particuliers", a déclaré Bachelet. «Je suis consterné d'avoir à ajouter le nom de George Floyd à celui de Breonna Taylor, Eric Garner, Michael Brown et de nombreux autres Afro-Américains non armés qui sont morts au fil des ans aux mains de la police - ainsi que de personnes comme Ahmaud Arbery et Trayvon Martin, tués par des citoyens. »
«Les autorités américaines doivent prendre des mesures sérieuses pour mettre un terme à ces assassinats et garantir que justice soit rendue lorsqu'ils se produisent. Les procédures doivent changer, des systèmes de prévention doivent être mis en place et, surtout, les policiers qui recourent à un usage excessif de la force doivent être inculpés et condamnés pour les crimes commis. »
"Je salue le fait que les autorités fédérales aient annoncé l’ouverture d’une enquête", a-t-elle déclaré. «Mais dans de trop nombreux cas par le passé, de telles enquêtes ont conduit à des assassinats justifiés pour des motifs douteux, ou seulement traités par des mesures administratives.»
«Le rôle que la discrimination raciale enracinée et omniprésente joue dans ces décès doit également être pleinement examiné, correctement reconnu et traité», a-t-elle ajouté.
Tout en comprenant la colère déclenchée par le meurtre de Floyd, Bachelet a exhorté les populations de Minneapolis et d'ailleurs à manifester pacifiquement.
«La violence et la destruction de biens ne résoudront pas le problème de la brutalité policière et de la discrimination», a-t-elle déclaré. «J'exhorte les manifestants à exprimer pacifiquement leurs demandes de justice et j'exhorte la police à faire très attention à ne pas enflammer encore plus la situation actuelle en recourant davantage à la force excessive.»
81 NOUVELLES CONTAMINATIONS RAPPORTÉES CE VENDREDI
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté, ce vendredi, 81 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus.
Dakar, 29 mai (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté, ce vendredi, 81 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus.
Sur 1236 test effectués, 81 sont revenus positifs au Covid-19, soit un taux de positivité de 6,5%, a indiqué la directrice générale de la Santé.
Lors du point de presse quotidien sur la situation de la pandémie, Marie Khémés Ngom Ndiaye a précisé qu’il s’agit de 66 cas contacts suivis, 13 issus de la transmission communautaire à Dakar (10) et à Touba (3) et 2 cas importés.
52 patients ont été déclarés guéris, selon Mme Ndiaye, soulignant que vingt cas graves sont en observation dans les services de réanimation.
A ce jour, le Sénégal a dénombré 3429 cas de Covid-19 dont 1738 guéris, 41 décès et 1649 patients sous traitement.
PAR Ibrahima Cheikh Diong
COVID-19 ET LEADERSHIP POLITIQUE, DES LEÇONS ÉMERGENTES
Le monde politique ne peut plus être tout simplement comme d’habitude car les politiciens ne peuvent pas continuer à se faire élire sur des promesses, puis s’en détourner et blâmer les autres une fois élus
Le leadership politique est défini par beaucoup comme «la capacité de guider les autres, sans force, et dans une direction ou une décision qui les laisse encore se sentir responsabilisés et accomplis. La tâche du leader est donc d’amener son peuple d’où il est à où il n’a pas été ».
Plus précisément, les quatre styles de leadership les plus connus sont : Autocratique, Participatif, Laisse-Faire et Paternaliste.
Puis vint la pandémie du Covid-19 ! Cette pandémie nous fait tous revisiter la définition ci-dessus et les styles de leadership.
Le leadership politique, à travers le monde, a géré la crise de Covid-19 avec des succès tangibles pour certains et d’autres avec des résultats mitigés. Ceci me fait penser aux qualités que nous devrions rechercher chez nos dirigeants politiques en temps de crise comme Covid 19..
Le monde politique ne peut plus être tout simplement comme d’habitude car les politiciens ne peuvent pas continuer à se faire élire sur des promesses, puis s’en détourner et blâmer les autres une fois élus, surtout en temps de crise.
Voici mes 10 points, Covid 19 oblige, qui guideront désormais mon appréciation des leaders politiques:
1. Une véritable compassion est fondamentale :
La Première ministre de la Nouvelle-Zélande, Mme Jacinda Ardern, a émergé comme la dirigeante la plus efficace au monde pour faire face à la crise de Covid-19, grâce à sa capacité à transmettre une véritable compassion à ses compatriotes.
L’une des innovations d’Ardern a été les fréquents chats en direct sur Facebook qui parviennent à être à la fois informels et informatifs. Nos dirigeants politiques sont, après tout, des êtres humains et exprimer des émotions et de la compassion ne les fait surtout pas ressembler à des dirigeants faibles, mais les humanise tout simplement.
Partout dans le monde, les pertes d’emplois et les citoyens affamés semblent être devenus la norme, et pourtant les familles dévastées qui les sous-tendent méritent toute notre attention. Il est très édifiant et louable de noter un mouvement vaste et spontané à travers le monde avec toutes sortes d’initiatives pour soutenir les sans-abris, les chômeurs, les communautés vulnérables, etc. Cependant, au-delà de ces gestes spontanés, nos dirigeants politiques devraient développer, avec nos impôts, de fortes politiques de sécurité sociale et des programmes de solidarité pour soutenir les plus vulnérables en période de crise. Après tout, cela fait partie des raisons pour lesquelles la plupart ces politiciens, entre autres, ont été élus.
2. Une stratégie nationale concise est importante :
Tout le monde semble reconnaître que le Covid-19 a gagné le monde par surprise. Une question demeure : pourquoi quelques mois après le début de la crise, certains pays ont élaboré des stratégies et des directives nationales claires et concises tandis que d’autres envoient des messages contradictoires à leurs citoyens, maires et autres responsables locaux.
Les États-Unis en sont un bon exemple. Alors qu’après près de 100 000 morts et un taux d’infection instable, les gouverneurs des États exigent toujours une stratégie fédérale et des orientations claires tandis que le gouvernement fédéral continue de les blâmer pour toutes les lacunes constatées. Les grands perdants de ce genre de confrontation politique sont les populations.
En Afrique, le président Paul Kagame du Rwanda est reconnu pour avoir développé une stratégie nationale Covid-19 claire et concise qui a contribué à contenir la pandémie dans son pays.
Il est donc facile de développer des stratégies nationales d’avant crise, mais le véritable leader politique devrait avoir la capacité d’articuler et d’adapter clairement sa stratégie pendant la crise.
3. La transparence rassure :
Certains politiciens sont connus pour gonfler leurs résultats modestes, tout en étant défensifs sur leurs échecs afin d’éviter les retombées politiques négatives. Nous avons vu des pays où les données économiques sont manipulées pour montrer des taux de croissance économique élevés ou des taux de chômage plus faibles pour booster leur image politique.
Malheureusement, manipuler les données scientifiques relatives à la santé pendant une pandémie comme Covid-19 peut être mortel.
Les dirigeants politiques devraient donc être transparents avec leur population en partageant des données fiables et en prenant des décisions de politique publique en conséquence. Covid-19 nous a simplement appris l’importance de la transparence et d’une approche décisionnelle fondée sur la science car elle pourrait sauver des vies. Beaucoup de pays doivent, par exemple, être felicités pour leurs exposés quotidiens sur leur situation de Covid 19 fondés sur les faits par leurs ministères de la Santé.
Au-delà des données scientifiques, la transparence est également attendue pendant les acquisitions de biens et matériels chez les fournisseurs en temps de crise, car nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de faire face à une crise sanitaire comme Covid 19 et à des problèmes de gouvernance et d’éthique en même temps. Le leadership nécessite d’être au-dessus du lot en tout temps.
4. Acceptez la responsabilité avec humilité :
Ce sera long et délicat, après le Covid-19, pour évaluer les succès et les échecs dans la gestion de la crise, aux niveaux local, national, régional et international, et trouver des remèdes pour l’avenir. Pour l’instant, il est largement reconnu qu’en temps de crise de cette ampleur, les paroles de nos dirigeants politiques sont importantes car elles peuvent réconforter et/ou aggraver la situation.
Par exemple, malgré le fait que nous aimerions tous voir un traitement et un vaccin efficaces contre Covid 19, la responsabilité morale exige que nos politiciens s’abstiennent de promouvoir des traitements et / ou des médicaments non testés simplement parce qu’ils sont impatients de montrer quelques succès.
De mauvais conseils médicaux, provenant en particulier de personnes non agréés médicalement, peuvent tuer. Par exemple, le débat sur l’efficacité de la Chloroquine sur les patients infectés de Covid 19 devrait être laissé à la communauté scientifique qui conseillera éventuellement les décideurs politiques sur les actions nécessaires à adopter.
5. L’approche inclusive compte en temps de crise:
Covid-19 a démontré qu’une réponse efficace à une crise de cette nature doit être inclusive (gouvernements, secteur privé, société civile, chefs religieux, etc.). Bien sûr, la vraie démocratie exige qu’un pays accueille des opinions différentes, mais en période de crise majeure qui nous touche tous, se rassembler derrière le drapeau national est la seule issue.
Au Sénégal, par exemple, le président Macky Sall a pu rallier, autour de lui, la plupart des dirigeants politiques, de la société civile, du secteur privé et des religieux pour élaborer une réponse nationale au Covid-19. Bien sûr, cela ne remet pas en cause les obligations législatives et les responsabilités des partis d’opposition, mais la population ne peut tout simplement pas se permettre de voir des gens mourir et souffrir pendant que les hommes politiques se chamaillent.
Les dirigeants politiques devraient donc avoir cette capacité de s’élever et de trouver les mots de consensus en temps de crise pour favoriser la contribution des tous les acteurs politiques, civils, économiques et religieux, entre autres, car une pandémie comme le Covid-19 ne fait pas de discrimination.
6. Le temps est venu de favoriser les solutions locales :
Nous avons vu des pays, y compris des pays développés, lutter pour obtenir les équipements de protection individuelle (EPI) dont ils ont tant besoin, car ils proviennent principalement de la Chine. Les systèmes mondiaux de la chaîne d’approvisionnement ont simplement été perturbés car personne ne semble avoir prévu qu’il y aurait un moment où le monde entier s’approvisionnerait en même temps auprès de la Chine.
Pour aggraver les choses en Afrique de l’Ouest, la France a décidé d’arrêter les exportations de certains médicaments essentiels vers nos pays en vue de satisfaire leurs propres besoins. Par conséquent, en l’absence d’une industrie pharmaceutique locale viable, nous nous dirigeons vers une perturbation majeure de nos systèmes de chaînes d’approvisionnement médical. Par conséquent, il est temps que nos dirigeants politiques dépassent les slogans industriels et commencent à encourager sérieusement le développement de solutions industrielles locales pour le secteur de la santé. Après tout, nous avons le capital humain, les entrepreneurs et les instruments de financement pour produire localement les médicaments dont nous avons besoin. Il suffirait tout simplement d’un engagement politique fort et soutenu, et d’un environnement des affaires favorable.
7. Les bons dirigeants sont bien entourés :
Personne ne s’attend à ce que nos dirigeants politiques sachent tout, mais tout le monde s’attend à ce qu’ils s’entourent de compétences nécessaires pour prendre de décisions idoines au nom du peuple.
Le charisme pourrait peut être vous faire élire mais gouverner nécessite une expertise et un savoir-faire, donc un vrai leader politique à devrait, avec humilité et modestie, bien s’entourer. Avoir des gens plus intelligents autour de vous et leur créer un espace pour mettre en valeur leurs talents ne fait que vous élever en tant que leader.
Il est fondamental de reconnaître que certaines des personnes qui ont contribué à faire élire sont pas forcement outillées à vous aider à gouverner, c’est donc uniquement en élargissant vos horizons que vous pouvez attirer des talents externes, surtout en temps de crise.
8. Prendre des décisions saines :
Les données de Covid 19 ont montré que les pays qui avaient hésité à fermer leurs aéroports et leurs frontières a temps pour contenir le virus et à faire face aux cas existants ont le plus souffert. En période de crise, la capacité de prise décision de nos dirigeants politiques peut sauver des vies. Bien sûr, il y a une différence entre prendre une bonne décision et la précipitation dans la prise de décisions, mais en cas de crise nous attendons de nos dirigeants politiques qu’ils prennent des décisions éclairées basées sur des informations avérées.
Columbia University (mon ancienne université) a dévoilé une étude pertinente qui montre que les États-Unis auraient pu sauver plus de 30000 vies si la distanciation sociale et le port de masques étaient strictement observés et obligatoires au début du virus aux États-Unis.
9. Gouverner c’est anticiper :
Gouverner, c’est bien anticiper, mais peu importe à quel point vous prévoyez une catastrophe, elle peut et va toujours frapper. Par exemple, qui aurait pensé que Covid-19 paralyserait le monde comme il l’a fait. La gestion des risques devrait faire partie de tout plan de développement national.
Heureusement, il existe des instruments qui permettent aux pays de se préparer, de se rétablir et de réagir en cas de catastrophe naturelle. En Afrique, par exemple, l’Union africaine a créé une agence spécialisée (www.africanriskcapacity.org) pour aider ses pays membres à renforcer leurs compétences en matière de gestion de catastrophes naturelles (sècheresse, cyclone, épidémie, etc.) à et à accéder à des instruments de financement innovants.
10. Un leader rassemble ses troupes :
Une des choses que les pays ne peuvent simplement pas se permettre en temps de crise comme Covid-19 est une réponse gouvernementale chaotique par laquelle un ministre énoncerait des lignes directrices et un autre dirait le contraire, laissant la population générale s’interroger sur la position officielle du gouvernement.Ce genre de situation est tout simplement une recette pour un désastre, donc je suis un ardent défenseur d’un porte-parolat bien informé ou un groupe de travail du gouvernement qui peut parler d’une seule voix.
Par exemple, le gouverneur de l’État de New-York a gagné tant d’admirateurs aux États-Unis et au-delà pour ses exposés concis, clairs et simples, au cours desquels il est entouré de tous les services techniques concernés. Au Sénégal, le Ministre de la Santé briefe la nation quotidiennement, entouré de ses services techniques. En période de crise comme le Covid-19, la concurrence politique et le positionnement devraient être au dernier rang et laisser la place à l’efficacité, aux résultats et à la franchise.
Disons simplement qu’il n’y a pas de leaders politiques parfaits mais en tirant les leçons du Covid-19, nous pouvons au moins nous attendre à ce que nos dirigeants politiques, en temps de crise, affichent certains de ces attributs : compassion, réflexion stratégique, transparence, responsabilité, état d’esprit unificateur, champion des solutions locales, esprit d’équipe, approche décisionnelle éclairée, excellentes compétences en planification et en gestion
Dans le monde du marketing politique et de la communication, vous pouvez vous faire élire sur des slogans et promesses, mais gouverner, en particulier en période de crise, nécessite plus que cela car la population est devenue de plus en plus exigeante en termes de clarté, transparence, résultats, compassion, d’humilité, valeurs et civilité
Restez en sécurité !
PAR Mouhamadou Moctar Sourang
RÉFLEXIONS ET PROPOSITIONS A PROPOS DE L’OUVERTURE PROGRAMMÉE DES CLASSES
Comment attendre des écoliers de bas-âge l’observance stricte des gestes-barrières quand ils sont livrés à eux-mêmes, à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs établissements, quelles que soient par ailleurs les mesures d’encadrement prises ?
La situation de l’Ecole en cette période de pandémie du Cornavirus, en particulier à la veille de la réouverture des classes d’examens, décidée par le gouvernement pour le 02 juin prochain nous inspire quelques réflexions que nous voulons partager.
La faisabilité de la décision, au vu de la complète désorganisation qui prévaut dans les prémices de sa mise en œuvre, apparait plus que problématique, voire irréalisable. Il y a lieu de s’alarmer de ce que les opérations entreprises pour le convoyage des enseignants à leurs lieux de travail respectif soient sujettes de risques fort élevés de circulation du virus que l’on est censé combattre ! Toutes choses qui ne rassurent pas les parents d’élèves et inquiètent les enseignants eux-mêmes. Comprenant le souci des autorités publiques de « sauver » l’année scolaire, nous les invitons instamment à étudier les réaménagements idoines à opérer dans les meilleurs délais.
A cet égard, il nous parait particulièrement dangereux d’inclure dans cette réouverture imminente de l’Ecole, les classes du niveau élémentaire. Comment en effet, attendre des écoliers de bas-âge l’observance stricte des gestes-barrières quand ils sont livrés à eux-mêmes, à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs établissements, quelles que soient par ailleurs les mesures d’encadrement prises ? Une telle décision prend-elle en compte le dénuement de bon nombre des établissements scolaires qui peuvent manquer même de toilettes adéquates, voire d’eau courante ?
Une telle décision, telle qu’elle est déclinée, pose dans sa conception même, le problème d’égalité de chances dès lors que les élèves vivant avec une maladie chronique sont exclus dans le processus. Qu’en sera-t-il alors de leur sort, de la suite de leur cursus scolaire ?
Par contre les élèves de Terminale, postulant au baccalauréat, sont suffisamment matures pour être pris en compte et organisés pour une reprise des cours en début juin. L’examen du BAC pourrait ainsi être envisagé au mois d’août, pour permettre aux nouveaux bacheliers de postuler aux grandes Ecoles de pays étrangers, avant le début de la nouvelle année académique.
Pourquoi ne pas attendre le mois de septembre le temps d’évaluer la situation et de tester l’expérience des terminales pour la réouverture des autres classes, tout en prévoyant d’organiser les contrôles du second semestre de l’année en cours et les évaluations de passage en classe supérieure au mois de Novembre ?
La prochaine ouverture des classes pourrait alors être envisagée au plus tard en janvier 2021.