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16 juillet 2025
«LES PRESIDENTS DE CLUBS DEMANDENT L’ARRET DU CHAMPIONNAT»
Après deux mois de suspension et l’incertitude totale qui plane sur la reprise des compétitions, la saison de football s’achemine sûrement et inexorablement vers un arrêt définitif.
Après deux mois de suspension et l’incertitude totale qui plane sur la reprise des compétitions, la saison de football s’achemine sûrement et inexorablement vers un arrêt définitif. En tout cas, au niveau de la Ligue pro, une telle éventualité n’est plus à écarter. Avec la propagation du Covid-19, elle s’impose pour la plupart des clubs. Selon Mbaye Diouf, Président de Mbour Petite Club (MPC), équipe évoluant en L1, tous les président de clubs militent en faveur d’un arrêt officiel du championnat en attendant la compensation pour se prendre en charge.
L ’éventualité d’un arrêt définitif de la saison de football se dessine de plus en plus après deux mois de pause imposée par la crise sanitaire liée au Covid 19. Si elle n’est pas à écarter au niveau de la Ligue professionnelle, un arrêt reste une forte probabilité au niveau des clubs. C’est du moins ce qui ressort des concertations menées depuis quelques temps par les présidents de clubs.
A en croire Mbaye Diouf Dia, président de Mbour Petite côte, club évoluant en Ligue 1 pro, les clubs plaident pour un arrêt. «Comme tous les présidents de clubs, nous nous sommes concertés. Ce, dans le cadre d’une concertation élargie. Le mot d’ordre est souvent sorti, est qu’il faut arrêter la saison. Mais tous les présidents de clubs demandent l’arrêt officiel du championnat. Maintenant, au niveau de la structure fédérale, il faut tirer toutes les conséquences. Faut-il payer les salaires ou pas ? Est ce qu’il faut libérer les joueurs ? Les salaires, c’est la résultante d’un travail qui est fait. C’est le cas actuellement en Europe où l’on a revu les salaires. Certains joueurs ont renoncé à leurs salaires», a-t-il confié.
Le président du club mbourois attend une subvention de l’instance fédérale bénéficiaire d’une subvention de la Fifa. Ce qui, selon lui, permettra de répondre aux charges des clubs et des 3000 employés qui gravite autour du football professionnel. «C’est assez compliqué pour le club. En attendant une compensation financière, cela va être extrêmement difficile. La Fifa va dégager plus de 300 millions si le championnat venait de s’arrêter. Il faut revoir avec les clubs, une compensation pour se préparer et entrevoir l’avenir. Si la Fédération ne réagit pas, le football sénégalais en prendra un sacré coup comme du reste les entreprises, les transports, les commerces. Nous employons plus 3000 personnes si vous prenez les clubs professionnels mais aussi amateurs», soutientil, avant de poursuivre : «à mon avis, il faut mettre un terme à cette saison et reprendre l’année prochaine. Faire monter les équipes qui étaient classées première dans les différents championnats en divisons supérieures. Jouer un championnat à 16 car, nous avons assez de moyens issus de la Coupe du monde et la subvention de la Fifa pour démarrer un championnat neuf qui débutera au mois de novembre. Rien ne vaut la vie. Il faut arrêter et recommencer. Qui va monter, qui va descendre ? Quelles sont les équipes qui vont représenter le Sénégal à la Coupe d’Afrique des clubs ? A l’heure actuelle, aucun club sénégalais ne veut aller en Coupe d’Afrique».
Mbaye Diouf Dia n’a pas non plus manqué de relever la situation et l’impact de la crise sanitaire au niveau de son club de Mbour Petite côte. «Un club comme Mbour Petite Côte, va être très compliqué à gérer. Nous avions un staff composé d’Italiens. Le coach principal, son adjoint et le préparateur physique sont tous partis. C’est une cinquantaine de millions que nous allons probablement perdre. Parce qu’il y avait un sponsor leader qui nous accompagnait et qui ne peut plus mettre de l’argent dans le club», renseigne le dirigeant mbourois.
Par Calame
CE QUI VAUT POUR LES PAYS-BAS ET LA SUÈDE NE VAUT PAS POUR LE SÉNÉGAL
Expert en Santé publique et ancien directeur du programme de lutte contre le paludisme, Dr Pape Moussa Thior milite pour laisser le virus Covid-19 circuler afin, dit-il, de créer «une immunité vitale de groupe»
Expert en Santé publique et ancien directeur du programme de lutte contre le paludisme, Dr Pape Moussa Thior milite pour laisser le virus Covid-19 circuler afin, dit-il, de créer «une immunité vitale de groupe». Une «approche» qui aurait «été retenue dans des pays comme la Suède, les Pays Bas, la Corée du Sud, entre autres» (voir L’Ob’s n°4976). Ces derniers, souligne-t-il, n’ont fait, ni confinement ni pris de mesures de restrictions, de mouvements entre les régions.
La réalité est toutefois beaucoup moins idyllique que cela, si l’on sait par exemple que l’Institut national de la santé publique et de l’environnement (RIVM) des Pays-Bas a dénombré la semaine dernière 4.475 morts du coronavirus, chiffre qui paraît inquiétant pour un pays qui compte 17 millions d’habitants et quelque 1.150 places en soins intensifs.
En tout état de cause, pour ces deux rares pays européens cités en exemple par Dr Thior (Pays-Bas , Suède), il conviendrait plutôt de parler de «confinement intelligent». Il se trouve que des mesures restrictives ont bel et bien été adoptées en Hollande, allant de la fermeture des écoles, des bars, des restaurants aux différents lieux de rassemblement. Et si les habitants sont autorisés à sortir, c’est grâce à la confiance et à la grande discipline des Néerlandais qui, dans les faits, pratiquent le confinement sans y être obligés.
Autrement dit, « le gouvernement a mis la responsabilité dans les mains de ses citoyens », comme l’a si bien résumé un professeur en anthropologie médicale. De même, en Suède, partant de leur confiance élevée dans les autorités publiques, les populations sont plutôt promptes à adhérer aux directives gouvernementales. Il s’y ajoute que le risque de propagation du virus au sein des familles y est grandement réduit à cause de la petitesse de la taille des ménages.
En somme, la longue tradition de discipline qui prévaut aux Pays-Bas et en Suède ne vaut pas pour les autres pays. Encore moins pour le Sénégal, une société plutôt tactile, portée par l’irrépressible envie de se toucher, de manger autour du bol, de se retrouver dans la chaleur et la proximité des corps. Aussi, réagissant à la proposition qui leur est faite, Pr Moussa Seydi , chef du Service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Fann, de mettre le doigt sur le « risque d’aller vers l’hécatombe si on tente cette expérience».
Etonnant tout de même que Dr Thior ait oublié de s’appliquer son invite, en l’occurrence lorsqu’il rappelle que : «Il faut certes garder à l’esprit les dégâts causés par le Covid-19 dans les pays occidentaux et en Chine, mais il faut tenir compte de la situation locale pour le choix des interventions». Au demeurant, pour avoir oublié cette forte recommandation, nombre de nos pays continuent de s’abimer dans une soumission voire une extraversion qui les enserre dans une dépendance dévastatrice, ponctuée par une insécurité alimentaire, sanitaire, économique, etc.
En plus de patauger dans la fange d’une tenace et aveuglante fascination vis-à-vis de l’occident. Avec en arrière fond, un mépris de soi perceptible dans certains détails de la vie quotidienne, (le diable n’est-il pas dans le détail ?), qui font équivaloir noir et malheur à l’instar d’une malédiction atavique. Et tout cela sédimentant des perceptions désastreuses dans les consciences individuelles et collectives.
Aussi, éprouve-t-on quelques difficultés à suivre le plaidoyer de Dr Thior. Surtout, lorsque succombant aux sirènes de la victimisation, il tombe dans une sorte de rite sacrificiel consistant, comme c’est de mode, à immoler l’occident, suspecté d’avoir « cherché à nous faire peur pour nous pousser à adopter une attitude passive, sans réaction, afin de nous empêcher de tirer profit d’une situation qui pourtant était à notre avantage».
Confronté à sa fragilité, égrenant quotidiennement son nombre de malades, de morts, l’occident a-t-il vraiment le temps d’épouser une telle stratégie ? A supposer que oui, la responsabilité de notre démission ne saurait pour autant lui être imputée, nous dédouanant de nos propres défaillances. Aux uns et aux autres, s’adossant à un esprit critique intransigeant et sans complexe, d’en tirer les leçons et de s’évertuer à être des constructeurs d’avenir.
CALAME
DÉNUEMENT DES CENTRES HOSPITALIERS À SEDHIOU
La région ne dispose pas de plateau médical adéquat ni de techniciens qualifiés suffisants. Il y a moins de 10 médecins pour une population de plus d’un demi-million d’ha- bitants. Le cadre de prestation ainsi que la logistique fixe sont amortis
La région de Sédhiou ne dispose pas de plateau médical adéquat ni de techniciens qualifiés suffisants. Il y’a moins de 10médecins pour une population de plus d’un demi-million d’habitants soit en moyenne un ratio d’un médecin pour 50.000 personnes. Le constat est sans appel. L’établissement publicde santé de niveau 1 (EPS1) qui est la structure de référence fonctionne avec très peu de spécialistes. Le cadre de prestation ainsi que la logistique fixe et roulante sont amortis et lugubres.
Al’exception d’un chirurgien, d’un médecin urgentiste, d’un gynécologiste, d’un néphrologue, d’un dentiste et d’un anesthésiste, l’établissement public de niveau 1 de Sédhiou
(EPS1) peine à accéder à la forte demande sociale des populations. D’ailleurs, la plupart de ces techniciens ne restent pas longtemps ici et préfèrent quitter pour divers motifs socio-professionnels nous confie un agent qui préfère garder l’anonymat. Des spécialités comme la cardiologie, la pédiatrie, la neurologie, la psychiatrie, orthopédie, font défaut.
Ce qui explique les nombreux cas de transfert de malades vers les centres hospitaliers régionaux de Kolda et de Ziguinchor à la charge du patient (environ 75.000F pour frais de transfert par ambulance sur Kolda). De même, la médiocrité des équipements et l’insuffisance et/ou l’indisponibilité des produits pharmaceutiques compromettent la santé des citoyens à revenus moyens. Le matériel médical est vétuste, les salles de consultation et ce qui fait office de pavillon d’hospitalisation sont dans un état à même de repousser les malades. A titre d’exemple, les ventilateurs détraqués en cette période de canicule, les lits bran- lants et des murs lézardés avec des moisissures par endroit.
C’est dans ce contexte que sont accueillis, depuis le 28 avril dernier, les malades du covid-19 admis au pavillon de néphrologie a-t-on appris de sources bien renseignées. Le directeur de l’hôpital Cheick Sidy Ahmed Bécaye Niass déploie tout de même des efforts à la limite des possibilités de l’établissement mais pas vraiment d’amélioration conséquente, constate-t-on sur place. Le reste des structures de santé de la région depuis les centres de santé de jusqu’aux cases de santé sont, à quelques exceptions près, à cette même image de désolation. Certes à Goudomp, le centre de santé est bien bâti mais les mesures d’accompagnement à savoir les équipements et personnel qualifié font défaut que ce soit en médecine générale qu’en santé de la reproduction. Les ambulances sont également amorties et garées aux oubliettes. Au sujet de l’approvisionnement en produits pharmaceutiques, les structures de santé sont souvent en rupture et les deux officines demeurent les seuls recours pour ceux qui habitent la capitale régionale de Sédhiou. Le mal est profond et requiert une attention particulière aux citoyens du Pakao/Balantacounda/Sonkodou qui rappellent à chaque occasion ne point être des citoyens de seconde zone mais à droit et dignité égale face à la dispensation du service public.
58 NOUVEAUX CAS POSITIFS
Le Sénégal a enregistré 58 nouveaux cas de contamination au Covid-19. Quatre (4) d’entre eux sont issus de la transmission communautaire.
Le ministère de la Santé et de l’action sociale a informé ce mardi 5 Mai que le Sénégal a enregistré 58 nouveaux cas de contamination au Covid-19. Quatre (4) d’entre eux sont issus de la transmission communautaire. Le ministère a également précisé que 55 patients sont déclarés guéris.
«Sur 702 tests réalisés, 58 sont revenus positifs. Il s’agit de 54 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé, 4 cas issus de la transmission communautaire et répartis comme suit : Medina (1) et Parcelles Assainies (1), Guédiawaye (1), Touba (1) .
Par ailleurs, 55 patients sont testés négatifs, donc déclarés guéris. Cinq (5) cas graves sont également pris en charge dans les services de réanimation de l’hôpital Fann et de l’hôpital principal de Dakar. L’Etat de santé des patients hospitalisés dans les hôpitaux évolue positivement.
A ce jour, le Sénégal a enregistré 1329 cas positifs au Covid-19 dont 470 guéris, 11 morts, 1 évacué et 847 personnes sont encore sous traitement», a déclaré la Directrice générale de la Santé publique, Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
par Tamsir Faye
AU-DELÀ DE NOS VULNÉRABILITÉS...
Nous devons tirer profit de notre capacité de résilience face à cette épreuve pour nous rendre meilleurs en mettant le génie qui sommeille en chacun de nous au service exclusif de la nation
« Nous avons tous besoin les uns des autres, surtout quand nos vulnérabilités communes s’ajoutent à nos fragilités individuelles. »
Ainsi s’exprimait Son Excellence Macky Sall, Président de la République dans un message fort mémorable adressé à ses compatriotes (pairs ?) afin qu’au-delà des efforts fournis aux quatre coins de la planète, chaque pays, riche comme pauvre, puisse tirer les leçons de cette crise planétaire en vue de faire face, de manière plus efficace, à cet « infiniment petit qui fait trembler le monde entier ».
Il faut dire que la violence avec laquelle (la pandémie au) le coronavirus frappe, a surpris plus d’un. La rapidité de sa propagation a fini de secouer les certitudes des scientifiques les plus réputés. Partout, presque dans tous les pays du monde, elle a fini de démontrer sa capacité de destruction massive, en désagrégeant les systèmes de santé les plus performants, tuant de manière froide des centaines de personnes, semant tristesse et désolation sur (tout) son passage.
Les conséquences économiques de la survenance de cette pandémie sont à la fois brutales et choquantes. Presque partout, les économies sont confinées entraînant l’arrêt brutal des entreprises, faisant craindre une chute drastique des marchés financiers, une baisse de croissance jamais égalée et une disparition massive d’emplois directs et indirects.
Les secteurs du tourisme, de la restauration et des transports aériens sont frappés de plein fouet occasionnant des pertes colossales au plan économique ; le secteur pétrolier n’est pas en reste. Jamais dans l’histoire de l’humanité les cours de l’or noir n’ont connu un tel effondrement obligeant les pays producteurs à réviser leur plan de relance économique.
Du point de vue des emplois, les conséquences sont tout aussi déplorables. Selon les prévisions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), il est à craindre à travers le monde la disparition de l’équivalent de 195 millions d’emplois à temps plein. Et cet hécatombe n’épargne aucun pays, qu’il soit riche ou en développement.
Au regard de ce panorama, une récession économique sans précédent est presque inévitable. Invisible et sournois, le Covid-19 semble rappeler à tous qu’il est le seul maître à bord et que, devant ses coups de boutoir, il faut s’adapter ou périr. C’est pourquoi, il convient de saluer le leadership et la clairvoyance du Président Macky Sall qui, dès les premières heures de la (maladie) pandémie, a pris la pleine mesure de la situation. Ainsi, deux semaines seulement après la survenance du premier cas importé de Covid 19 dans notre pays, l’Etat d’urgence fut décrété (déclaré), assorti d’un couvre-feu de 20 h à 6 h sur toute l’étendue du territoire national. Un fonds de riposte et de solidarité, Force Covid 19 d’un montant de 1000 milliards (environ 164 M.US$) afin de limiter l’impact économique de la crise sanitaire fut mis en place. Il ne s’est pas arrêté là puisqu’une enveloppe de 69 milliards fut consacrée à l’achat de vivres afin d’apporter en urgence aide et assistance aux nécessiteux qui, à la veille du mois béni de Ramadan, en avaient grandement besoin.
S’agissant des entreprises et les particuliers, une remise partielle de la dette fiscale due (contractée) au 31 décembre 2019 leur est accordée pour un montant de 200 milliards. S’y ajoutent les mesures spécifiques au profit des secteurs les plus touchés par la crise, tels l’hôtellerie, la restauration, le transport et la culture. Partisan d’une société ouverte où le débat contradictoire est encouragé dans une volonté de consolider nos acquis démocratiques, le Chef de l’Etat a tenu à ce que ces mesures soient étendues à la presse afin de lui permettre de continuer à jouer pleinement son rôle d’avant-garde. A cette panoplie de mesures, il faut noter le soutien apporté à près de 1 700 000 ménages abonnés de la tranche sociale à travers le paiement des factures d’eau et d’électricité pour un montant global de 18,5 milliards ainsi que l’enveloppe de 12,5 milliards pour aider la diaspora sénégalaise. Last but not least, en vue de consolider les emplois, l’ordonnance n° 001-2020 du 08 avril 2020 se propose d’aménager des mesures dérogatoires au licenciement et au chômage technique durant la période de la pandémie du Covid-19.
Ces mesures ont grandement contribué à endiguer les effets de la pandémie au Sénégal. Elles ont permis d’engranger des résultats positifs dans le cadre de la riposte contre la maladie tout en facilitant le travail remarquable de tous ces compatriotes qui se battent en première ligne. En effet, grâce à l’action éclairée du Président de la République, médecins, aides-soignants, agents de surface, infirmiers, agents de distribution, forces de l’ordre… ou simples anonymes arborent fièrement, chaque jour, leur tenue de combat, au nom de la nation toute entière pour faire face, avec courage et détermination, à la pandémie.
Son appel à l’union sacrée dès le début de la crise, a trouvé un écho favorable auprès de toutes les forces vives de la nation, chefs religieux et coutumiers, artistes, sportifs, entrepreneurs, chefs d’entreprise, hommes politiques de toutes obédiences confondues. Faisant preuve d’une grande maturité citoyenne, ces patriotes ont tous fondé leur démarche sur une seule et même certitude : en période de doute, nos individualités s’effacent pour laisser place nette à ce que Bourdieu appelle cette « réalité transcendante », laquelle reflète (justifie) notre commun vouloir de vie commune, le seul parti qui, finalement, mérite tous les sacrifices puisque, dans la joie comme dans la peine, il fait battre en harmonie le cœur de tout un peuple.
C’est cela le Sénégal. Oui, nos individualités, nos querelles politiciennes insignifiantes nous divisent, nous fragilisent. Nous sommes vulnérables lorsque nous sommes désunis. Il y aura un après-Covid-19 ! Et les enjeux, les défis seront sans doute tout aussi, sinon beaucoup plus importants que ce à quoi nous assistons aujourd’hui.
Pourquoi donc devrions-nous nous priver de cet élan de solidarité, de cette belle communion autour des idées du Chef de l’Etat pour nous auto-flageller après, alors que tant de défis nous interpellent ? Face aux menaces de toutes sortes, les peuples ont besoin de se réinventer. Nous devons tirer profit de notre capacité de résilience face à cette épreuve pour nous rendre meilleurs en mettant le génie qui sommeille en chacun de nous au service exclusif de la nation. Ainsi cette belle communion sara-t-elle (être) la norme. Elle ne doit point survenir au gré des circonstances ou des intérêts du moment, simplement parce qu’un virus nous y contraint, car au fond, ce qui nous unit est beaucoup plus fort que ce qui nous divise. Elle doit rythmer chaque jour la marche de notre pays pour donner aux acteurs qui l’animent l’opportunité d’aller à la conquête de « l’infiniment plus grand » en vue de bâtir les fondements d’une société encore plus riche et plus prospère. Une fois que ce virus sera vaincu grâce au génie de notre peuple, la classe politique dans son intégralité devra assurément transcender ses divergences pour faire bloc autour du Chef de l’Etat pour de l’aider à parachever ses nombreux chantiers, parler d’une seule et même voix pour que son pertinent plaidoyer pour l’annulation totale de la dette puisse trouver un écho favorable auprès de nos partenaires financiers.
L’atout principal de notre pays c’est le charisme, le leadership et la vision de son Chef. Restons unis derrière lui ! Il saura à coup sûr nous mener à bon port.
PRÈS DE 100 PATIENTS DÉCLARÉS GUÉRIS EN DEUX JOURS
La courbe des patients guéris remonte en hausse. Après une baisse drastique ces derniers jours, le nombre de malades du coronavirus déclarés aptes à rejoindre leurs domiciles respectifs a repris une courbe croissante.
La courbe des patients guéris remonte en hausse. Après une baisse drastique ces derniers jours, le nombre de malades du coronavirus déclarés aptes à rejoindre leurs domiciles respectifs a repris une courbe croissante.
Entre hier et aujourd’hui, près de 100 guérisons ont été annoncées par Marie Khémesse Ngom Ndiaye. 43 hier et 55 aujourd’hui, soit un total de 98 patients déclarés guéris en l’espace de 24 heures.
Une bonne nouvelle qui ne doit toutefois pas occulter la progression continue du Covid 19 au Sénégal. Ce mardi, 58 nouveaux cas, dont 4 issus de la transmission communautaire (à Médina, Parcelles, Guédiawaye et Touba) se sont rajoutés au décompte, tout comme les deux décès survenus hier. À ce jour, selon les chiffres officiels du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Sénégal compte au total 1329 cas positifs recensés depuis le 2 mars, dont 470 patients guéris, 11 cas de décès déplorés, 1 patient évacué à sa demande, en France, et 847 autres qui sont encore sous traitement dans les différents centres de traitement prévus à cet effet.
LA PRESSE OUVRE LE DÉBAT SUR L’EFFICACITÉ DES MESURES PRISES POUR ÉRADIQUER LE COVID-19
Dakar, 5 mai (APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’APS s’interrogent sur l’efficacité des mesures prises par les autorités pour éradiquer la pandémie de coronavirus, qui ne cesse de se propager depuis la détection du premier cas au Sénégal, le 2 mars.
Tribune annonce l’ouverture alternative des marchés situés dans le département de Dakar, une décision annoncée par le préfet Alioune Badara Samb. Les commerces de produits alimentaires ne seront ouverts que les lundis, mercredis et vendredis, les autres prendront le relais, les mardis et jeudis, et tous les marchés seront fermés les samedis et dimanches.
‘’La question qui s’impose est de savoir quelle est la pertinence de cette mesure qui risque de causer plus de problèmes qu’elle est censée en résoudre. On ne sait sur quelles bases l’autorité prend ses décisions, mais elle ne semble pas en mesurer les conséquences sur les populations’’, commente Tribune.
Pour rappel, couvre-feu, état d’urgence, fermeture des marchés, interdiction des transports inter-régionaux, fermeture des écoles et des universités, port obligatoire du masque font partie des décisions prises par les autorités sénégalaises pour éradiquer la pandémie de coronavirus.
La maladie continue de se propager, et 1.271 cas ont été recensés depuis le 2 mars, ainsi qu’une dizaine de décès et un peu plus de 400 guérisons, selon le dernier bilan publié lundi par le ministère de la Santé.
Un médecin interrogé par Le Témoin Quotidien semble douter de l’efficacité des mesures prises par les autorités pour freiner la propagation de la pandémie de coronavirus. ‘’Si nous continuons à maintenir le couvre-feu, la fermeture des marchés et l’arrêt d’activité dans certains secteurs vitaux (…), nous risquons une révolte populaire’’, avertit la blouse blanche.
‘’Nous devons apprendre à vivre avec le Covid-19, de la même façon que nous vivons avec le paludisme, le sida…’’ suggère-t-elle.
Une autre blouse blanche interviewée par EnQuête partage son avis en proposant de ‘’préparer la population sénégalaise et africaine (…) à cohabiter avec le [Covid-19], dans le respect d’un certain nombre de gestes barrières’’.
Malgré les nombreuses mesures prises pour éradiquer le Covid-19, ‘’la situation devient de plus en plus inquiétante, avec ce coronavirus qui continue de faire des victimes dans le pays’’, fait remarquer Source A, rappelant qu’un 10e décès causé par le Covid-19 a été annoncé lundi par le ministère de la Santé.
‘’Management de la pandémie : la routine infeste le système’’, écrit WalfQuotidien.
‘’Tout se passe comme si, en haut lieu, on avait pris le parti de singer [les autres]. Etat d’urgence sanitaire, (…) fermeture/ouverture des classes… Deux mois après le début de la pandémie au Sénégal, l’impression de tourner en rond persiste’’, commente le même journal.
‘’Deux mois après le début de la pandémie, un diagnostic sans complaisance de la stratégie de riposte s’impose. Pas pour lister les localités qui ont été servies en riz, huile et sucre. Mais pour évaluer l’impact réel des mesures prises et des sacrifices consentis [pour] voir si les résultats obtenus sont conformes aux intentions de départ’’, ajoute WalfQuotidien.
Sud Quotidien s’est intéressé à ‘’la détresse des hôpitaux’’ et constate ‘’de fortes disparités entre Dakar et les autres régions en termes (…) d’équipements’’.
‘’Deux mois à peine après son immixtion dans le territoire national, le Covid-19 a [dévoilé] les vieilles tares d’un système sanitaire que les acteurs, comme les patients et leurs accompagnateurs, n’ont cessé de déplorer’’, écrit Sud Quotidien.
‘’Faiblesse du plateau technique, difficultés d’accès aux intrants et matériels de soins, besoins de formation des personnels, manque de spécialistes’’ sont les maux dont souffre les établissements de santé chargés de soigner les personnes infectées par Covid-19, ajoute le journal.
L’As pense déjà au redressement économique des Etats après le Covid-19 et évoque ‘’la recette miracle’’ de la Banque mondiale.
‘’Après l’arrêt brutal de l’économie mondiale (…) à cause du coronavirus, les conséquences se font déjà ressentir dans plusieurs pays, ceux en développement notamment. C’est dans ce contexte que la Banque mondiale a fait des recommandations aux pays en développement [pour] les aider à redresser leurs économies fortement éprouvées’’, lit-on dans le même journal, qui énumère les propositions faites par l’institution financière internationale.
UN CAS DE CORONAVIRUS DÉTECTÉ À AUCHAN CASTORS
Fermeture immédiate du magasin Auchan Castor dès confirmation du cas, prise en charge du personnel conformément au protocole en vigueur, désinfection totale et immédiate des locaux.
Un cas de coronavirus a été détecté au magasin Auchan, à Castors. L’annonce a été faite par les responsables de la chaine française sur leur page Facebook.
« Nous avons reçu confirmation d’un cas de coronavirus au sein du magasin Auchan Castor. Il s’agit d’un cas contact identifié par les autorités médicales », informe la note.
Compte tenu de cette situation, des mesures d’urgence ont été adoptées. « Auchan Sénégal porte à votre connaissance les mesures prises : fermeture immédiate du magasin Auchan Castor dès confirmation du cas, prise en charge du personnel conformément au protocole en vigueur, désinfection totale et immédiate des locaux. Ceci conformément aux instructions des autorités », indique le document. Lequel précise qu’il informera de l’ouverture prochaine du magasin.
A ce jour, 1271 cas ont été déclarés positifs au Sénégal, dont 415 guéris, 10 décédés, 1 évacué, et 845 patients sous traitement.
RALLONGE BUDGÉTAIRE DE 20 MILLIARDS FCFA
Macky alloue une rallonge au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, en vue de faciliter l’accès aux intrants en qualité et en quantité en perspective de la prochaine campagne agricole
Dakar, 4 mai (APS) - Le président de la République a décidé d’allouer une rallonge budgétaire de 20 milliards de francs CFA au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, en vue de faciliter l’accès aux intrants en qualité et en quantité en perspective de la prochaine campagne agricole, a-t-on appris lundi.
"L’hivernage à venir, la première mesure que le président de la République a prise c’est qu’il a rajouté 20 milliards FCFA sur mon budget, comparé à l’année dernière pour cette campagne agricole. 20 milliards de plus pour faciliter l’accès aux intrants, mais surtout pour augmenter les quantités", a indiqué Moussa Baldé à la télévision publique sénégalaise RTS1.
"Nous disons à la jeunesse sénégalaise de se mobiliser et ceux qui étaient en ville et qui n’arrivent plus à exercicer leur métier, de retourner vers la terre. Il faut une mobilisation générale", a-t-il dit.
De même, le ministre a demandé aux producteurs de respecter les consignes édictées par le ministère de la Santé pour se protéger contre le Covid-19.
UN ONZIÈME DÉCÈS ENREGISTRÉ
Un patient souffrant du Covid-19 est décédé dans la nuit de lundi à l’hôpital Fann de Dakar
Dakar, 5 mai (APS) - Un patient souffrant du Covid-19 est décédé dans la nuit de lundi à l’hôpital Fann de Dakar, portant à 11 le nombre de décès causés par cette maladie au Sénégal, a annoncé le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Dans un communiqué, le ministère précise qu’il s’agit d’un homme âgé de 74 ans, habitant Dakar-Plateau. Le patient est décédé à 23h 30, indique la même source.
Le Sénégal a enregistré son premier décès lié au nouveau coronavirus le 31 mars, en la personne de Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille. A ce jour, le Sénégal compte 1.271 cas de covid-19 dont 415 guérisons et 11 décés. Un patient a été évacué dans son pays, tandis que 845 patients sont sous traitement.