Il y a des personnalités qui resteront toujours gravés dans la mémoire de l’histoire politique de notre pays comme des monuments de la politique. Ousmane Tanor Dieng, qui a tiré sa révérence le 15 juillet 2019, fait partie de celles-là. Certes, nous n’allons pas, lors de ce premier anniversaire du décès du 3e grand leader du Parti socialiste, verser dans cette nécrolâtrie qui, hypocritement, pousse ceux de ce monde encore en vie à tresser des lauriers postmortem ressemblant en réalité à une couronne d’épines, pour les morts. Cela dit, il serait malhonnête de ne voir qu’en noir cet homme politique, OTD, qui a inscrit en lettres indélébiles son nom dans l’histoire du PS.
Pour analyser la trajectoire politique de Tanor qui a laissé un héritage difficile à gérer aux socialistes, un parti incapable de se réoxygéner depuis sa disparition, il faut remonter aux principaux dirigeants du PS qui, en des moments difficiles, ont su tenir stoïquement la barque brinquebalante dans une mer politique houleuse jusqu’en 2000. Et cela en dépit des coups de Jarnac et de Brutus.
Léopold Sédar a enfanté le Bloc démocratique sénégalais (BDS) le 27 octobre 1948 dans un contexte où la Section française de l’internationale ouvrière (Sfio) de Lamine Guèye, maire de Dakar, était très ancrée dans les zones urbaines. Ce parti politique grandira en opérant des fusions marquées par des changements de noms. Du BDS, il est devenu le BPS (Bloc populaire sénégalais) avant la naissance d’une nouvelle entité appelée Union Progressiste Sénégalais (UPS). Et en 1971, l’UPS ayant adhéré à l’Internationale socialiste, devient le Parti socialiste (Ps).
En 23 ans d’existence, les quatre dénominations du parti de Senghor correspondent à des mutations politiques qui se sont traduites par l’élargissement, l’ouverture ou la fusion avec d’autres entités. Le processus d’ouverture du Ps semble avoir connu un coup d’arrêt avec Abdou Diouf, lequel ne songea plus à élargir le parti à d’autres formations politiques. Le président Diouf, une fois à la tête du pays en 1981, s’est attelé à déconstruire la philosophie « expansionniste » de son prédécesseur. Au contraire, il s’adonna à des purges staliniennes au nom de la désenghorisation.
L’esprit de rassemblement, socle fondateur du PS, s’est estompé avec l’avènement de Diouf à la tête du PS. Et en 1996, les ébréchures du PS, constatées depuis le début des années 80, se muent réellement en fracture ouverte avec la fronde des légitimistes dont le chef de file est Djibo Ka. Tanor incarne la rénovation du Parti socialiste qui ne parvient plus, depuis 1984, à impulser de changements en profondeur dans son mode de fonctionnement et à proposer un projet politique en phase avec les attentes populaires. On attendait des orientations politiques et des axes programmatiques sous la supposée ère de rénovation socialiste, finalement on assista à des batailles de positionnement et à un déni du débat contradictoire ayant débouché sur des exclusions de militants de la première heure.
C’était mal parti pour Tanor qui, au lieu rabibocher un parti qui se déchire de jour en jour, faisait usage de la ligne de Diouf qui, en 1981, s’était échiné à enterrer les mammouths et les apparatchiks. Les barons, comme on les appelait. Djibo et ses affidés refusent l’hégémonie d’Ousmane Tanor Dieng imposée lors du « congrès sans débat » de 1996 où rien sur les nouvelles orientations politiques du PS n’a été débattu. Il finit par quitter pour créer l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) en 1998. Un an plus tard, en 1999, Moustapha Niasse est exclu pour activités fractionnistes. Il créée l’Alliance des forces de progrès (Afp).
C’est le chant du cygne du PS en 2000 avec la défaite du président Diouf à la présidentielle. Une défaite qui a eu le mérite de révéler la véritable face de leader de Ousmane Tanor Dieng. Le capitaine est toujours le dernier à quitter le navire en naufrage. Quand le navire socialiste tangue dans une mer agitée par les vents de la transhumance, le capitaine Tanor tient solidement le gouvernail. Quelques seconds capitaines et chefs de quarts se rebellent et refusent de le reconnaitre comme le seul commandant à bord du navire socialiste mal en point. Il s’agit de Robert Sagna, Mamadou Diop, Souty Touré, Abdou Khadre Cissokho (qui a opéré un come-back rapide), Moustapha Kâ, Madia Diop, Amath Cissé et Abdoulaye Makhtar Diop qui claquent la porte pour prendre leur destin en main. Entre 2000 et 2012, Tanor peut s’enorgueillir d’avoir tenu tête au Président Wade jusqu’à la chute du régime du tombeur des socialistes.
Hélas, son style de management ne lui a pas permis de massifier le PS. L’érosion électorale s’est accentuée. De la présidentielle de 2000 (40 % des suffrages), en passant par 2007 (13%) jusqu’en 2012 (11%), le parti fondé par Léopold Sédar Senghor en 1948 semble être arrivé en fin de cycle. Le refus de passer la main à la jeune génération et de définir une ligne doctrinale claire à partir de 2012 et les enjeux collaborationnistes avec le parti au pouvoir semblent avoir eu raison du PS. Sa collusion avec le Président Macky au nom du « gagner ensemble et gouverner ensemble » a fini par plomber les ambitions de pouvoir du parti historique de Senghor.
La bataille fratricide entre un Khalifa Sall présidentiable et un Tanor souteneur de Macky à la présidentielle de 2019 a atrophié le Parti socialiste qui ne parvient plus à transcender ses contradictions internes. Toutefois, toutes ces contradictions et remous étaient nécessaires, voire indispensables, pour donner naissance à un nouveau PS, restructuré et conquérant. Mais Tanor et ses inconditionnels n’avaient pas compris cela. Quitte à faire emprisonner tous les opposants socialistes au président Sall avant de les exclure, quitte à sacrifier l’héritage des pères fondateurs, le patron socialiste ne démordait de son soutien fidèle et aveugle à Macky.
Ainsi le parti socialiste, qui est né dans le refus d’un suivisme aveugle en 1948, a fini par s’aligner les yeux fermés derrière le parti-biberon du président Macky Sall qui n’avait que quatre ans d’existence lorsqu’il accédait au pouvoir. La capacité de s’opposer a fini par place à la contrainte de soutenir. Et c’est au beau milieu de ce compagnonnage avec le régime de la deuxième alternance que Tanor s’est retiré de ce monde. Le legs n’est pas fructueux et les héritiers, embourgeoisés et enivrés par les voluptés du pouvoir, ne songent plus remettre leurs costumes d’opposants.
La traversée laborieuse du désert de 2000 à 2012 aura eu raison de cette désidéologisation du PS. Aujourd’hui, le Ps s’apparente à un arbre effeuillé, ébranché dont la seule partie visible est le tronc sec qui continue de tenir debout. Un tronc qui continuera sans doute à donner à la jeune génération l’espoir d’une régénération d’autres branches, d’autres feuilles et d’autres fruits qui feront germer un nouveau PS.
Que Ousmane Tanor Dieng continue de reposer en paix.
LE SOMMET DE LA FRANCOPHONIE, RICHARD ATTIAS ET LE MARCHÉ FICTIF
Le rapport 2017 de l’IGE dresse un portrait inquiétant de la gestion de la délégation générale à la Francophonie sous Jacque Abib Sy.
Le rapport 2017 de l’IGE dresse un portrait inquiétant de la gestion de la délégation générale à la Francophonie sous Jacque Abib Sy. Entre autres fautes, les inspecteurs ont dénoncé le contrat, pour un marché fictif, qui a été attribué à l’homme d’affaires marocain Richard Attias dans le cadre de l’organisation du 15e sommet de la Francophonie, à Dakar (Diamniadio) en novembre 2014.
Le marché, signé entre la Délégation générale à la Francophonie et au célèbre magnat de la pub, Richard Attias, a fait l’objet de deux avenants approuvés par l’autorité compétente. Le premier n’a pas d’incidence financière. Le second concerne la fourniture et l’installation d’un chapiteau de 2400 mètres carrés au niveau du CICAD. Un projet de troisième avenant concernant l’équipement et l’aménagement du Cicad n’a finalement pas été approuvé. Il a, selon les enquêteurs de l’IGE, été exécuté et payé par voie d’indemnisation.
Cette indemnisation, selon le rapport de l’IGE a été faite en l’absence de pièces justificatives précisant la nature des biens et services objet de la commande. De même, le rapport indique, la délégation générale à la Francophonie avait réservé la part belle des marchés de la francophonie aux entreprises étrangères alors que la législation lui faisait obligation de privilégier l’expertise nationale et communautaire. « L’analyse des marchés passés par la DGF fait ressortir que des marchés d’un montant de 60 milliards 486 millions 761 mille 849 francs Cfa, compte non tenu des avenants, ont été attribués à des entreprises non communautaires, suivant la procédure par entente directe », lit-on dans le rapport.
Toujours selon les enquêteurs, à la fin du sommet en novembre 2014, les services de la DGF se sont attelés, jusqu’en août 2015, avec l’aide d’experts recrutés pour les besoins, à régulariser les opérations de dépenses initiées à l’insu du Délégué général, pour se conformer aux dispositions de l’article 86 du règlement général sur la Comptabilité publique.
L’ETAT A AIDE LA SAP SA, CONCESSIONNAIRE DE LA CHARGE A L’ESSIEU, A DETOURNER L’ARGENT QUI LUI ETAIT DESTINE
La société concessionnaire du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des camions, la SAP SA, a été épinglée par l’Inspection générale d’Etat dans les cas particuliers de malgouvernance
La société concessionnaire du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des camions, la SAP SA, a été épinglée par l’Inspection générale d’Etat dans les cas particuliers de mal- gouvernance. Dans son rapport 2016, l’IGE pointe du doigt particulièrement la société SAP SA pour les faits de manipulation financière de haute voltige au détriment du Trésor public. Mais le intrigant, c’est que c’est l’Etat lui-même qui a aidé la SAP SA à mettre en place des stratagèmes pour détourner les amendes collectées !
Les limiers de l’IGE dans leur rapport 2016 ont indexé, dans les cas particuliers de mal gouvernance, la mise en œuvre du contrat de concession signé avec la SAP SA pour une durée de 20 ans. En application du Règlement n°14 /2005/CM/UEMOA relatif à l’Harmonisation des normes et des procédures de contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu dans les Etats de l’UEMOA, le Sénégal a signé avec la SAP SA un contrat de concession dudit contrôle sous forme de contrat de Construction-Exploitation-Transfert (CET) pour une durée de 20 ans.
Selon les limiers de l’IGE, « à travers ce contrat, l’Etat du Sénégal a concédé à la SAP SA la responsabilité de la collecte des amendes prononcées en cas d’infraction à la charge de l’essieu.
Pour la répartition du produit des amendes, les dispositions de l’article 30 du contrat de concession prévoient que l’autorité concédante (Etat/MEFP/TRESOR) reçoit l’intégralité des amendes collectées selon la procédure décrite par l’article 35 dudit contrat, reverse 75 % au concessionnaire et en garde 25 %. Il a été relevé que le décret prévu à cet effet n’ pas été pris contrairement à l’argument développé par le ministre en charge des Infrastructures dans son courrier du 12 février 2015. Il a également été constaté que par lettre non datée n°03288/MEF/CAB/MDB reçue par la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor le 11 mars 2014, le ministre de l’Economie et des Finances, en violation des dispositions de l’article 35 du contrat de concession, autorise le concessionnaire à domicilier les amendes collectées dans un compte ouvert en son nom dans une banque de la place et de procéder au reversement de la quote-part de l’Etat (25 % des amendes collectées) au Trésor public ».
Les auditeurs de l’IGE s’étonnent du fait que « la quote-part revenant à l’Etat sur le montant des amendes collectées au titre du contrôle de la charge à l’essieu, n’abonde pas pour l’instant les ressources destinées au financement de l’entretien routier ».
Les investigations de l’IGE ont fait apparaître que « les vérifications ont révélé qu’il a été recouvré à la date du 31 décembre 2013, tel qu’il ressort du courrier n°00092/EGS-YSN-DG/AFPSN/02 du 25 février 2015 de SAP SA, un montant de trois milliards 64 millions de frs sur lequel 25 % revenaient à l’Etat, soit près de 770 millions de frs. Sur cette part de l’Etat, seuls 310 millions de frs ont été effectivement versés à la suite d’un moratoire accordé par les services du Trésor à raison de 31 millions de frs par mois ».
D’après les hommes du Vérificateur François Collin, « au regard de la nature des recettes et du contrat de concession, cette situation est injustifiable. L’intégralité des recettes recouvrées au titre des amendes doit être reversée au Trésor Public, le concessionnaire n’étant que collecteur.
Ainsi le moratoire qui lui a été accordé par les services de l’Etat est donc sans fondement ».
Les fortes recommandations de l’IGE
En conséquence de ce qu’ils ont découvert, les auditeurs de l’IGE recommandent aux services de Abdoulaye Daouda Diallo « de faire prendre un décret fixant la clé de répartition des amendes prononcées en cas d’infraction sur la charge à l’essieu. De domicilier sans délai l’intégralité des amendes collectées dans les livres du Trésor, à charge pour cette administration de procéder à la répartition et au reversement des fonds reçus, conformément aux dispositions du contrat de concession ». « Demander à l’inspection générale des Finances de contrôler les modalités actuelles de perception et d’utilisation des fonds collectés au titre des amendes prononcées à l’occasion des contrôles à l’essieu par rapport aux dispositions du contrat de concession qui lie l’Etat à SAPSA » concluent les limiers de l’IGE.
«DANS LA LUTTE CONTRE LES INFRACTIONS NUMERIQUES, LA VOLONTE DU LEGISLATEUR SENEGALAIS LAISSE PLANER UN DOUTE SUR LA NOTION DE CYBERCRIMINALITE»
Thierno Amadou Ndiogou, enseignant et chercheur en droit commercial, en droit économique, en droit de la famille et en sciences criminelles, nous parle des diverses formes de criminalité en Afrique
Dr Thierno Amadou Ndiogou est un jeune juriste. Maître de conférences titulaire à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’ucad, Dr Ndiogou est à la fois enseignant et chercheur en droit commercial, en droit économique, en droit de la famille et en sciences criminelles. Au Sénégal comme en France, il a eu à intervenir dans plusieurs séminaires et ateliers relatifs aux diverses formes de criminalité en Afrique. Et particulièrement au Sénégal où il nous fait le diagnostic de la politique criminelle à l’aune de la lutte contre la cybercriminalité.
Le Témoin : Après les assassinats ou meurtres de Fatoumata Matar Ndiaye à Pikine, Bineta Camara à Tambacounda, du commandant de brigade Tamsir Sané à Koumpentoum et autres, le recours à la peine de mort avait été agité par plusieurs associations islamiques et mouvements féministes. Pensez vous réellement que la peine de mort peut faire reculer la criminalité ?
Thierno Ndiogou : Non ! L’application de la peine de mort n’a jamais fait reculer la criminalité. Jusque-là, aussi bien au Sénégal que dans le reste du monde, aucune étude sérieuse n’a pas pu démontrer le contraire. Allez aux Usa, en Arabie saoudite, en Chine, en Iran et au Nigeria, par exemple, autant de pays où la peine capitale est exercée. On y enregistre pourtant une hausse fulgurante du taux de criminalité malgré les multiples condamnations à mort et les nombreuses exécutions en place publique ou en salle. Il est vrai qu’au Sénégal, le débat fait régulièrement surface au lendemain de chaque crime commis avec barbarie et sauvagerie. De là, je comprends parfaitement la position des partisans de la peine de mort. Souvent, ils réagissent sous le coup de la colère et du désir de vengeance. Seulement, il faut retenir et reconnaitre que la peine de mort viole le droit humain le plus fondamental qu’est le droit à la vie.
Et les victimes de crimes sauvages et leurs familles dans tout ça ?
Ecoutez ! Non seulement toute perte humaine est douloureuse, mais elle est à la fois déplorable et regrettable. Parce que la vie est sacrée ! Malheureusement, criminalité et humanité vont de pair. Car le crime, c’est un fait social voire un phénomène de société qui n’épargne aucune société humaine. Et tant qu’il y aura des hommes sur terre, il y aura toujours des homicides. Par contre, les forces de sécurité et de défense ainsi que la justice doivent se focaliser davantage sur la lutte visant à faire reculer le taux de criminalité, et surtout réduire les homicides volontaires c’est-àdire le fait de tuer une personne de manière volontaire, gratuite, délibérée ou intentionnelle. Au Sénégal, comme partout dans le monde, certains ont le sentiment que ces crimes perpétrés avec cruauté et monstruosité sont de nouveaux phénomènes. Non ! La naissance des réseaux sociaux et la floraison des journaux, radios et télévisions nous ont plongés dans cet état de fait et de sentiment d’insécurité alors que la société sénégalaise a toujours connu ce genre de crimes violents ou assassinats barbares. Un jour, lors de mes recherches, je suis tombé sur un titre d’un exemplaire du journal « Le Soleil » des années 80 intitulé : « Drame à Dalifort (Dakar), Amadou Woury égorgé sa femme comme un poulet ». De même que des exemplaires de « Le Témoin/Hebdo » des années 90 où l’on découvre des histoires de crimes passionnels, crapuleux etc. Juste pour vous rappeler que ces crimes violents ont toujours secoué notre société comme toute société des hommes.
Comment analysez-vous la politique criminelle au Sénégal à l’aune de la lutte contre la cybercriminalité ?
Je pense qu’il ne s’agit pas d’analyser mais plutôt de mener une réflexion sur la politique criminelle relative à la lutte contre la cybercriminalité. Aujourd’hui, nul ne peut contester que le développement de nouvelles formes de criminalité a fait bouger les lignes juridiques. Ce, face à une forte pression qui impose aux gouvernants d’innover, parfois dangereusement. Pour mieux camper le débat ou mener à bien la réflexion, il est utile de rappeler que la politique criminelle est considérée comme « science et art, explicative, préventive et répressive » du phénomène criminel. À cet effet, elle dépasse les champs d’action du droit pénal et de la procédure pénale mais elle peut les servir tous. Stratégie juridique et sociale fondée sur des choix de politiques publiques, la politique criminelle permet de répondre avec pragmatisme aux problèmes posés par la prévention et la répression de la criminalité. Mais ici, il est question de parler de la cybercriminalité. C’est dans cette perspective que le législateur sénégalais a réaménagé sa politique juridique et sociale pour dissiper le malaise du juge pénal et être en phase avec le combat mené par la communauté internationale contre la cybercriminalité. D’où le réaménagement issu de la loi n° 2008-11 du 25 janvier 2008 sur la cybercriminalité qui s’est caractérisé par l’élaboration d’une stratégie de modernisation des instruments de répression et par l’articulation d’une stratégie d’amélioration du processus de répression. Huit ans après, le législateur sénégalais a entendu corriger les tares originelles de son dispositif juridique en apportant des améliorations techniques importantes à la législation contre les cyber-délinquants. Ont été adoptées des dispositions relatives aux interceptions de correspondances téléphoniques ou émises par voie électronique. Ainsi, cette nouvelle législation sénégalaise s’articule autour d’une politique d’extension des pouvoirs des investigateurs grâce à une politique d’instrumentalisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) à des fins probatoires.
Malgré la mise en place d’un arsenal pour lutter contre la cybercriminalité, certains avocats ne cessent de dénoncer un vide juridique dans certaines affaires liées aux infractions numériques. Leur position est-elle justifiée ?
Effectivement ! Car cette volonté du législateur sénégalais paraît cependant inachevée puisqu’il (Ndlr, le législateur) laisse planer un doute sur la notion de « cybercriminalité ». Mais, à l’analyse de l’exposé des motifs de la loi n° 2008-11 susvisée, il semble admettre que la cybercriminalité renvoie aux infractions commises dans les réseaux de télécommunication ou au moyen de ces derniers. Toutefois, une telle conception serait fort réductrice en ce sens qu’elle ne prend pas en compte les infractions commises contre les réseaux de télécommunication et elle n’inclut pas les infractions utilisant ces réseaux pour menacer ou tromper. Il est donc à espérer que d’autres projets de loi sur la cybercriminalité permettront de combler certains vides juridiques afin de trouver des réponses qui fassent autorité et satisfassent les uns et les autres.
Aujourd’hui, on constate que dans de nombreuses affaires criminelles, l’Internet est toujours au banc des accusés. Alors que la criminalité a toujours existé, bien avant l’ère numérique d’ailleurs !
Une bonne réflexion ! En réalité, Internet n’a pas seulement favorisé la perpétration d’actes de criminalité classique, il a également modernisé cette criminalité et donné naissance à de nouvelles infractions. C’est ce qui explique que l’analyse de l’organisation de la réponse méthodique contre la cybercriminalité au Sénégal, passe par l’articulation d’un véritable mouvement d’expansion du champ de la politique criminelle. En réponse à la problématique centrale, il convient de reconnaître une variété d’approches. Elles peuvent traduire des tendances négatives, positives ou mitigées. Cependant, la présente entreprise se propose d’explorer la physionomie de la stratégie juridique et sociale de lutte contre le phénomène de la cybercriminalité. La démarche débute par le constat d’une intensification de la politique criminelle. Elle se poursuit par les déficits de cette intensification. Donc, cette intensification doit se traduire en premier lieu par une portée élargie des mesures cyber-préventives, et en second lieu par le renforcement des mesures cyber-répressives.
Justement, vous nous parlez de mesures cyber-préventives mais y-a-t-il réellement une politique de prévention dans ce sens ?
D’abord permettez-moi de vous rappeler qu’au Sénégal, la stratégie de prévention de la criminalité sur Internet constitue un vaste sujet qui englobe de nombreux programmes et initiatives. Une grande variété d’infractions constitue la cible de cette prévention et différentes approches ciblent différents facteurs contribuant à la criminalité sur Internet. C’est ce qui explique que divers acteurs s’engagent fréquemment dans la prévention de la cybercriminalité. Cela inclut le Gouvernement sénégalais, les organisations non gouvernementales, la société civile, les volontaires, les activistes, le secteur privé et les citoyens. De même que la gendarmerie sénégalaise puisque ces deux dernières années, elle a mené des campagnes d’information et de sensibilisation dans les écoles pour protéger les enfants et leurs parents aux risques qu’ils encourent sur Internet et les réseaux sociaux. Vous voyez ! Tous ces acteurs jouent un rôle clé dans les stratégies et les mesures visant à réduire les risques de criminalité sur Internet et leurs effets néfastes potentiels sur les Sénégalais et la société sénégalaise. Donc, il convient alors de reconnaître que l’état du Sénégal est dans une logique d’élaborer une stratégie de prévention appropriée qui combine des réponses étatiques et sociétales.
Malheureusement sur le plan sociétal, les Sénégalais tombent toujours et « bêtement » dans les pièges numériques que leur tendent les cybercriminels…
Effectivement du fait que sur le plan sociétal, la cybercriminalité soulève des questions d’autant plus difficiles à résoudre qu’elle affecte toute une société globalisée. C’est pourquoi, les autorités publiques et les acteurs non étatiques ne cessent d’inviter à une culture de la cybercriminalité et ce, à travers la sensibilisation et la formation. Ces dernières, élargies à plusieurs couches de la population notamment les élèves et les enseignants, consistent à informer et à former non seulement sur les risques spécifiques qu’Internet présente, mais également sur les moyens de protection qui existent pour s’en prémunir. La sensibilisation peut s’articuler autour de quatre points : l’éducation aux médias, le rôle des parents, le rôle de l’école et la nécessité d’une collaboration entre le public et le privé.
ABY NDOUR CONDAMNEE À UN MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
Poursuivie par les sculpteurs de la corniche et Atepa; la chanteuse Aby Ndour a été condamnée hier à une peine d’un mois de prison avec sursis et à payer des dommages et intérêts de deux millions de F CFA.
Poursuivie par les sculpteurs de la corniche et Atepa; la chanteuse Aby Ndour a été condamnée hier à une peine d’un mois de prison avec sursis et à payer des dommages et intérêts de deux millions de F CFA.
Alors qu’elle est sous le coup de deux procédures pendantes devant les tribunaux, la sœur de Youssou Ndour sait, désormais, qu’il va lui être très difficile d’exploiter son lieu de commerce sur la Corniche.
Poursuivie par l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, qui a enclenché deux procédures à son encontre, une pour occupation illégale d’un espace public, le second pour diffamation suite à une vidéo où elle l’accuse de choses pas du tout catholiques, Aby Ndour était aussi poursuivie par ce même Pierre Goudiaby Atépa, soutenant cette foisci des sculpteurs sur pierre de la Corniche.
Lesquels reprochent à la chanteuse d’avoir fait déplacer leurs objets du site qu’ils occupaient. « C’est dans la nuit du 27 février qu’elle avait fait venir des engins et elle a transféré nos objets sans autorisation. Cela a causé la destruction de certaines de nos œuvres. Et c’est pour ce saccage qu’on avait saisi le tribunal correctionnel de Dakar pour dommage à la propriété immobilière d’autrui» ont annoncé les artisans très satisfaits de la décision rendue hier. Cette plainte, déposée le 24 mars dernier, avait fait l’objet d’un jugement il y a quelques temps. C’est à cause de la pandémie de covid-19, qui a perturbé le fonctionnement des juridictions, que le verdict avait tardé à être rendu.
Rendant son délibéré hier, le tribunal correctionnel de Dakar a condamné Aby Ndour à une peine d’un mois de prison avec sursis. Et au paiement de dommages et intérêts de deux millions de F CFA. Pour rappel, c’est dans l’attente de ce verdict que Aby Ndour avait, aussi, appris l’existence d’une procédure similaire devant le même tribunal de Dakar.
Et cette fois-ci, c’est Pierre Goudiaby Atépa, l’Ageroute et la Perle qui sont les initiateurs de la procédure tentant à l’expulser de sa « place à jus ». Cette affaire dans laquelle les parties civiles sont Pierre Goudiaby Atépa, Ageroute et l’association la Perle devait être appelée au tribunal le 6 juillet, donc 4 jours après la fameuse vidéo d’Aby Ndour. Mais, pour dépayser le dossier, le tribunal qui devait juger cette affaire d’expulsion conformément à l’arrêté préfectoral qui interdit toute construction sur ce lieu stratégique, l’a renvoyé au 20 juillet prochain.
Par Joseph Etienne NDIONE
AUX POLICIERS, GENDARMES ET DOUANIERS
Réflexion sur le port du matricule et la présentation de la carte professionnelle et et pourquoi pas l’usage de la bodycam ou caméra portative ?
REFLEXION SUR LE PORT DU MATRICULE ET LA PRESENTATION DE LA CARTE PROFESSIONNELLE
Et pourquoi pas l’usage de la bodycam ou caméra portative ?
Est passible d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 20.000 à 100.000 francs, d’après l’alinéa 2 de l’article 227, «toute personne qui aura porté un costume, un uniforme ou décoration qui ne lui appartenait pas».
Ainsi, hors le cas du civil, le sous-officier de police, de la gendarmerie ou l’agent des douanes qui porte publiquement l’uniforme d’un officier avec le grade et/ou des décorations (qui ne lui appartiennent pas) pourra être condamné aux peines cihaut visées. Au titre des mesures complémentaires, le juge peut (cas que je n’ai pas encore rencontré ou vu dans la pratique), outre les peines d’emprisonnement et d’amende, ordonner, «l’insertion intégrale ou par extrait du jugement dans les journaux qu’il désignera» aux frais du condamné en vertu des alinéas 5 et 6 de l’article 227.
C’est, en termes simples, une publication du jugement de condamnation pour usurpation. Je pense que c’est une peine importante qui devrait être souvent prononcée pour ne pas dire toujours l’être, même si je sais que c’est une faculté laissée à l’appréciation souveraine juge. Prise et vigoureusement appliquée, elle participerait à lutter contre la récidive et à dissuader tous ceux qui seraient tentés de passer à l’action. Malgré sa fréquence, la commission du délit d’usurpation de fonctions pourrait dans une large mesure être évitée ou fortement réduite, si certains comportements étaient observés et si aussi, certaines mesures, outre la publication des décisions dont il est fait état plus haut, étaient prises.
En effet, ces comportements et mesures auraient pu, à défaut d’endiguer le mal, aider à le juguler et à bien le contenir si les policiers, gendarmes et douaniers, les vrais, je veux dire, acceptaient bien volontiers de se soumettre à une formalité. Cette formalité, c’est celle, toute simple mais importante, en ce sens qu’elle rassure, de la présentation. Que l’agent décline son identité. Qu’il dise qui il est d’abord et le prouve ensuite. A ce titre, le matricule bien accroché ou « collé » sur la tenue, c’est-à-dire le port du matricule, pourrait aider à l’identification. Et surtout pour mieux démasquer les usurpateurs et traquer les agents-ripoux. Sur l’opportunité du port du matricule, j’ai noté des opinions bien divergentes chez les agents (policiers, gendarmes et douaniers). Chez certains, notamment ceux qui ne veulent pas ou qui sont foncièrement contre, cela les rendrait extrêmement vulnérables. Cela les exposerait.
En revanche, chez d’autres, l’agent qui fait correctement et honnêtement son travail n’a rien à craindre. Et voici les raisons servies par les uns et les autres : Ceux qui ne veulent pas, avancent que des personnes malintentionnées pourraient se servir du matricule dans le seul but de nuire. Quelqu’un en effet, soutiennent-ils, peut facilement relever le matricule et porter de fausses accusations contre un agent exempt de reproches. Ce qui n’est rien d’autre qu’une dénonciation calomnieuse. Même si c’est une hypothèse à ne pas exclure, ceux qui sont favorables, de les rassurer en disant que l’agent qui fait correctement son travail n’a pas de soucis à se faire même si son matricule est relevé et remis à l’autorité. Le seul fait de relever puis de donner le matricule d’un agent, sans y «joindre» des faits avérés ou à tout le moins crédibles, n’entraînera pas automatiquement la sanction de l’agent incriminé.
Pas de sanction administrative (suspension) et encore moins judiciaire immédiate. L’agent est présumé innocent. Et d’ailleurs, c’est manquer de respect à la hiérarchie que de croire que le glaive de la sanction s’abattra sur un policier, un gendarme ou un douanier simplement, parce que quelqu’un aura porté des accusations. Dans tous les cas, renchérissent les partisans du port du matricule, le principe du contradictoire devra être observé. Une procédure, qui respecte les droits de l’agent notamment une enquête, sera ouverte et suivie.
Matricule « collé », gage de confiance et de sécurit
Cela dit, si maintenant c’est la confection de la plaquette qui poserait problème, parce que chère (je suis sûr que nos artisans peuvent fabriquer des plaquettes à un coût raisonnable) ou en rupture, pourquoi, en attendant que l’obstacle soit levé, ne pas exiger l’impression sur la tenue ou du brassard, avec une encre indélébile bien choisie et en caractères bien apparents, du matricule (certains le font déjà en mentionnant leur nom patronymique mais c’est insuffisant à cause des risques d’homonymie) ? A ce sujet, pourquoi ne pas faire confiance au génie créateur de nos réputés couturiers qui pourraient sous forme de broderie (une belle broderie), insérer avec du fil de qualité, le matricule ? Dans les pays où la règle de la présentation est de mise, l’usurpation de fonctions existe certes, mais n’est pas aussi fréquente. Lorsqu’une personne en fait la demande, le policier est obligé de dévoiler son identité en donnant son matricule et même son nom complet. J’estime que cela ne devrait être pris, dans mon pays (qui n’est ni une «sous-république», ni une démocratie au rabais) comme «un peu trop de présentation» voire un motif de fausse accusation d’outrage à agent, mais être plutôt vu comme gage de sécurité.
Et de confiance pourquoi pas ? Il arrive que des personnes qui n’ont jamais revêtues l’uniforme, se fassent passées pour militaires, gendarmes, policiers, douaniers et autres. Il s’agit dans certains cas de civils qui se prêtent à ce jeu dangereux. Mais, dans la plupart des cas, ce sont d’anciens militaires non réengagés après la durée légale de formation (cas de Amady Laye Mbengue, ex-commando, qui a quitté les rangs depuis 2001, qui s’est fait passer des années durant pour un inspecteur des douanes. Il a trompé son monde jusqu’à son épouse qui ignorait que c’était un faux douanier) et qui ont fait échec aux différents concours, qui s’adonnent à la pratique de l’usurpation de titres et de fonctions. Leurs manœuvres sont rendues possibles et/ou faciles non seulement par le fait que les proies sont bien choisies (souvent des illettrées) mais surtout, parce que l’imitation au sens du port de la tenue et du langage utilisé (jargon militaire maîtrisé) est quasi achevée même si un crime n’est jamais parfait (car, c’est souvent un détail qui trahit).
Et pourtant, la présentation de la carte professionnelle, sauf exceptions justifiées par le service auquel appartient l’agent ou la nature des missions qui lui sont confiées, aurait pu permettre dans bien des cas d’éviter ce type d’infraction. Pourquoi un gendarme, un policier ou un douanier devrait-il être frustré ou se sentir outragé, simplement, parce qu’un citoyen lambda, POLIMENT ou en Y METTANT LES FORMES, a osé ou a eu le toupet de lui demander sa carte professionnelle ? Pourquoi s’énerver, parce que la personne a, toujours en y mettant les formes et TOUT LE RESPECT DÛ, émis le désir de s’assurer qu’elle a en face ou a affaire à un vrai agent, membre des forces de l’ordre, et non à un délinquant ou un usurpateur de titres et de fonctions ? Bien au contraire, cela devrait être bien accueilli. Le policier, le gendarme ou le douanier doit, en toutes circonstances, incarner la sérénité et ne jamais se départir de son sang froid.
Flegme qui fait sa force. Il doit faire preuve de courtoisie et de délicatesse. Ce qui n’exclut nullement la fermeté. En résumé, c’est l’autorité dans le respect et l’élégance. C’est une chose de sortir ou de présenter la carte professionnelle, mais c’en est une autre de laisser du temps, un peu de temps, au citoyen et ce, pour « vérifier » les mentions portées sur la carte présentée. Et c’est important. En effet, avec l’informatique, les bandits sont très habiles à confectionner à l’identique de vraies fausses cartes professionnelles.
A ce titre, une campagne d’information et de sensibilisation devrait être menée pour apprendre à tout citoyen à bien «vérifier» au sens de lire, une carte professionnelle et être en mesure d’identifier les mentions obligatoires devant figurer sur toute carte régulièrement délivrée par l’autorité. Et pour ceux qui ne savent pas lire ou ne sont pas alphabétisés en français, me diriezvous, que faire ? J’avoue que j’ai cogité et n’ai pas trouvé une solution. Peut-être que la réponse pourrait venir de l’un ou de l’une d’entre vous !
Citoyens, osez-vous demander un policier ou un gendarme son numéro de matricule ?
Dans la réalité, ceux qui osent demander à un policier, à un gendarme ou à un douanier de présenter sa carte, sont comptés sur les doigts d’une main. D’ailleurs, ils le font à leurs risques et périls. Et dans les rares cas où quelqu’un, que j’appellerai «téméraire’, a essayé, il a souvent payé très cher son outrecuidance. Cela étant trop souvent pris pour une effronterie voire un outrage. Je pense sincèrement que pour rassurer et aider à mettre un terme ou à réduire fortement les pratiques de ces délinquants, qui ternissent gravement l’image et la réputation de nos vaillants et honnêtes membres des forces de l’ordre, les policiers, gendarmes et douaniers devraient, faute de matricule fixé sur la tenue ou inscrit sur le brassard, sortir et présenter spontanément leur carte professionnelle.
La demande de présentation de la carte professionnelle devrait être un acte naturel ou ordinaire de sorte que serait même une “erreur”, le citoyen contrôlé ou interpelé qui n’en formulerait pas gentiment la demande. A défaut d’être spontanée, vu que l’agent n’a pas mis ou ne porte pas son numéro d’identification ou matricule, la demande de présentation de la carte professionnelle par le citoyen, ne devrait normalement pas énerver et encore moins être source problèmes, d’aggravation du sort de la personne.
Loin d’être une bravade, l’exigence de la présentation de la carte professionnelle ne doit pas être la demande qui fâche. Elle devrait plutôt être l’acte qui sauve, l’acte qui protège. Elle doit être l’acte qui permet de démasquer, sur le moment, le bandit emmitouflé dans une tenue «impecc» ou correcte de gendarme, policier ou douanier. Avec en prime, et pour mieux ferrer ses victimes, des galons d’officier bien posés, casquette ou béret bien vissé, barrettes, lunettes correcteurs, lunettes de soleil aviateur, lunettes de soleil noires verres fumés correctement ajustées, chaussures ou rangers bien cirés. Certains vont même jusqu’à se doter de paire de menottes.
Bref l’attirail, le barda, tout ce qui rend «l’homme de loi» beau et fascinant. Pour efficacement lutter contre l’usurpation de titres et de fonctions, un agent des forces de l’ordre, en civil surtout et même en uniforme, ne devrait pas mal voir ou refuser qu’un individu ou «un contrôlé» puisse demander à savoir et voir, qui il est. Les apparences ne sont-elles pas trompeuses? N’est-ce pas que l’habit ne fait pas le moine, pardon, l’habit ne fait pas toujours le policier, le gendarme ou le douanier !
L’objectif n’est-il pas de démasquer et de mettre hors d’état de nuire, les individus malintentionnés qui «s’abritent» derrière l’uniforme bien porté pour racketter d’honnêtes citoyens ? Bien sûr que oui ! Il faut séparer la bonne graine de l’ivraie. Lorsque je le dis, il ne faudrait pas que les membres des forces de l’ordre le prennent mal, se fâchent. Et d’ailleurs, pourquoi devraient-ils l’être?
En effet, des brebis galeuses, on en trouve, en nombre, dans toutes les professions et fonctions et ce, sans exception. Je répète, sans exception. Il n’y a pas une seule profession épargnée. Que les membres de la profession qui n’est pas touchée ou gangrenée me jettent la pierre ! Stoïque, j’attends de recevoir le premier ballast de la volée de «khérou rails»… (A suivre…)
Par Joseph Etienne NDIONE, avocat à la Cour
Par Adama NDIAYE
REFLEXION D’UN CITOYEN SENEGALAIS FACE AU PERIL DE NOS INSTITUTIONS
Par delà les gels hydro alcooliques et le javel, ainsi que le savon, il nous fallait « un gel qui nettoie les cœurs et les esprits » puisque précisément ce sont les deux organes qui sont profondément malades et altérés
Dans le journal « Soleil » paru le samedi 23 et dimanche 24 mai 2020 n°14996 et le « Témoin » quotidien n°1309 du mardi 19 mai 2020 et enfin dans la revue des Investisseurs Business news Africa.net du 22 mai 2020, j’avais fait une contribution relative à la pandémie du coronavirus.
Dans mon introduction, j’avais indiqué que la survenance de cette pandémie avec son lot de morts et de contaminés était loin d’être le fruit d’un hasard. Bien au contraire, cette calamité avait fini de nous démontrer, s’il en était encore besoin, que ce monde n’a qu’un seul maitre et c’est Dieu le Tout Puissant. Il s’agissait d’une grave crise sanitaire qui allait déboucher hélas sur une crise alimentaire. J’avais indiqué également, pour rappel, que les précautions et les mesures barrières étaient certes très importantes en tant que mesures conservatoires mais, également, j’avais dit de manière sarcastique que par delà les gels hydro alcooliques et le javel, ainsi que le savon, il nous fallait « un gel qui nettoie les cœurs et les esprits » puisque précisément ce sont les deux organes qui sont profondément malades et altérés. Au point qu’aucun état n’était à l’abri et que, comme une bombe atomique, le virus allait faire des ravages au niveau de l’humanité en n’épargnant ni pauvres, ni riches.
Fondamentalement, j’avais précisé qu’il s’agit d’une crise ontologique tellement il y a dans ce monde la prévalence du mal et les forts marchent sur les cadavres des faibles, un monde disais-je caractérisé par une inversion des valeurs où « ceux qui font tout n’ont rien et ceux qui font rien ont tout ». Il y a un sérieux problème de justice sociale, et notre pays le Sénégal n’échappe pas à la règle. Et c’est justement pour corroborer mes propos que je vais y ajouter que notre pays, le Sénégal, est actuellement dominé par des contre-valeurs et que nos institutions, jadis fortes et crédibles, acquises au prix de multiples sacrifices consentis par bien des générations sont entrain de péricliter au grand dam des citoyens et patriotes de notre pays.
Les propos manifestement indignes et d’une rare insolence de certains de nos hommes politiques ont fini de convaincre les plus septiques que notre pays va à la dérive, tellement nous avons atteint le summum de la folie, de l’arrogance et de l’insolence. Ce qui se passe dans ce pays dépasse l’entendement et nous interpelle tous. Je m’adresse respectueusement à Monsieur le Président de la République : son Excellence Macky Sall puisque c’est à lui que le peuple a confié la destinée de notre nation. Ce qui se passe au Sénégal depuis quelques temps avec des injures publiques et des querelles de bornes fontaines ne doit en aucun cas rester dans l’oubli au chapitre des pertes et profits. Il urge de prendre des mesures fortes pour rassurer vos compatriotes quant à votre capacité de défendre en toute circonstance les fragiles valeurs de liberté, de dignité et d’égalité citoyenne devant la loi afin de donner un signal fort à vos compatriotes. Vous en avez les moyens puisqu’en tout état de cause force doit rester à la loi. La ligne rouge a été une nouvelle fois franchie lorsque, dans votre propre parti, des individus sans foi ni loi, la bave à la bouche, déversent sans retenue des insanités d’une rare gravité dans notre chère République qui est aujourd’hui à terre, où le militant s’arroge plus de droits que le citoyen.
Cela heurte la conscience collective, la morale, la dignité des hommes et des femmes. Nous tous, nous avons été meurtris, sidérés, blessés dans notre honneur et dans notre chaire lorsqu’à la face du monde, des personnalités politiques cherchent à cœur joie devant nos enfants et nos petits enfants à désacraliser la femme dont nous tous nous provenons pour assouvir leurs desseins personnels pour un pays profondément ancré dans l’Islam et le Christianisme. Quel sacrilège, quelle honte, au moment où cette pandémie est entrain de faire des ravages partout dans notre pays ! Rien que le contexte actuel aurait dû nous inciter à plus de piété et de retenue.
Dans le même mois où d’illustres figures emblématiques de l’Islam et du Christianisme sont à jamais parties, laissant orphelin notre pays dans tous ses segments. Dans le même mois où cette COVID a démultiplié les morts et les contacts positifs, que ces politiciens qui à la place du cœur ont de la ferraille s’adonnent à leurs activités favorites avec une rare impunité. Monsieur le Président de la République, ces personnes méritent des sanctions exemplaires. Vivement que ces personnes soient exclues de la patrie encore que ces pratiques d’injures commencent à devenir monnaie courante. Le glaive de la justice doit sévir comme cette justice a déjà eu à le faire en mettant en prison certaines personnes qui ont commis les mêmes délits. Ces injures proférées à travers les réseaux sociaux heurtent de plein fouet la conscience humaine.
Monsieur le Président de la République, c’est un citoyen, un patriote qui vous parle, et qui est profondément indigné, déçu et blessé et qui le sera davantage lorsque ces macaques resteront impunis. Tous les leaders d’opinion, les marabouts, le clergé, les politiciens, la société civile, les journalistes doivent se lever pour qu’enfin ces espèces humaines soient littéralement rayées après une historique séance de lapidation publique à l’instar de Satan. Monsieur le Procureur de la République, avec respect et déférence, je vous exhorte à vous auto saisir, vous êtes le dernier rempart, pour la protection de la société. Il s’agit d’un défi qui nous concerne tous et que nous devons relever pour que nul n’en ignore et au nom de la stabilité de ce pays. Je dois à la vérité de reconnaître que nous tous, avons une part de responsabilité dans ce qui se passe dans ce pays à commencer par moi-même parce que nous avons laissé le champ libre à ces piètres politiciens qui décident aujourd’hui de notre sort et qui exercent le droit de vie et de mort sur nous. Ils accaparent sous nos yeux impuissants et hébétés les biens et richesses de notre pays, avec une arrogance et une insolence jamais égalées.
Sous prétexte d’un apolitisme injustifié et que nous regrettons amèrement, nous avons laissé notre destin ainsi que celui de nos enfants et des générations futures entre les mains d’une classe politique qui, à quelques exceptions près, est particulièrement véloce et vorace lorsqu’il s’agit d’accaparer à son profit les biens de la nation. Monsieur le Président de la République, au nom de la morale Républicaine, mettez ces individus hors d’état de nuire, c’est objectivement le prix à payer pour restaurer la confiance, la dignité, la stabilité sociale de vos compatriotes.
Dans le passé, le Sénégal a toujours eu des hommes politiques de grande valeur avec comme viatique l’amour de leur pays, de leur patrie et de leur continent. Faut-il désespérer de nos hommes politiques ou, du moins, de certains d’entre eux ? La question reste sinon ouverte du moins énigmatique. Le monde politique est devenu une vraie nébuleuse pour ne pas dire une mare aux crocodiles, et il serait bon de savoir à qui profite le crime ? puisqu’il n’y a pas de fumée sans feu, et le silence assourdissant qui entoure cette affaire n’a pas fini de révéler tous ses secrets.
Par contre, il serait à mon humble avis salutaire que les autorités de notre pays se penchent très sérieusement sur les accusations particulièrement graves portées à l’encontre de certaines personnalités, soit par le biais d’une commission d’enquête parlementaire ou d’une information judiciaire pour l’éclatement de la vérité et l’honorabilité des personnes mises en cause. L’action judiciaire enclenchée par des personnalités qui s’estiment diffamées et atteintes dans leur dignité participe assurément à la manifestation de la vérité. Au demeurant, je souhaite prompt rétablissement aux malades de cette COVID19, et prie pour le repos éternel de tous ceux et celles qui sont morts de cette terrible et terrifiante maladie. Que Dieu veille sur notre pays le Sénégal, l’Afrique, et le monde entier.
Monsieur Adama NDIAYE
ex Conseiller Juridique de la Représentation de l’ASECNA au Sénégal
Spécialiste en Contentieux bancaire et Recouvrement des créances
Professeur de Banque et de Droit Bancaire à l’ENSEPT
DE LA LÉGALITÉ DE LA DÉCISION DE METTRE FIN AU CHAMPIONNAT NATIONAL DE FOOT
Le football sénégalais va encore s’engouffrer dans une spirale médiatico-juridique suite à la décision du Comité exécutif de la FSF de mettre un terme à la saison 2019-2020, sans promotions ni relégations.
Le football sénégalais va encore s’engouffrer dans une spirale médiatico-juridique suite à la décision du Comité exécutif de la FSF de mettre un terme à la saison 2019-2020, sans promotions ni relégations. En attendant la saisine annoncée du Tribunal arbitral du sport (TAS), chaque partie brandit «son droit».
La décision prise par le Comité exécutif la Fédération sénégalaise de Football d'approuver le protocole proposé par sa Commission médicale ; mettant ainsi, un terme définitif aux différentes compétitions de la saison 2019- 2020, suspendues à mi-parcours, à cause de la pandémie de la Covid-19 ; et surtout de ne pas décerner de titres et de geler les promotions et relégations à tous les échelons pour ladite saison, compte tenu du «ratio insuffisant de matchs disputés», a déclenché un tollé qui fait couler beaucoup d’encre et de salives.
Les dirigeants du Tengueth FC, leader de la Ligue 1, à l’issue de la 13ème journée, ruent dans les brancards et réclament le titre de champion du Sénégal. Quant à ceux de la Linguère de SaintLouis et de l’Us Ouakam, ils exigent une «promotion» devant permettre à leur club d’évoluer l’année prochaine en Ligue 1. Mais, du côté de la Fédération sénégalaise de football (FSF), on soutient que de telles doléances ne sauraient trouver d’écho favorable. Et pour cause, nos sources brandissent le caractère légal de la décision rendue par le Comité exécutif le 8 juillet dernier. Selon nos sources, la deuxième partie des règlements du football professionnel notamment les dispositions particulières en son article 43 alinéa 1 stipule que : «le classement, à l’issue du championnat de football professionnel de ligue 1 et Ligue 2, sera effectué par addition des points obtenus par les équipes lors des phases aller et retour».
La saison étant annulée après la phase aller (13ème journée), nos sources concluent que les responsables du Tengueth FC qui réclament l’attribution du titre ; la Linguère de Saint-Louis et Us Ouakam qui revendiquent la montée en Ligue 1 ont tout «faux». Mieux, nos interlocuteurs brandissent aussi l’article 116 des règlements généraux de la Fédération sénégalaise de football (FSF) pour battre en brèche l’argument consistant à dire que le Comité exécutif n’est pas compétent pour prendre une telle décision. «Le Comité exécutif devrait juste se contenter de dire qu’il arrête le championnat et laisser la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) décider si elle décerne des titres ou pas», arguent Amara Traoré et compagnie, tout en s’étonnant du fait que la décision prise par la Ligue Professionnelle lundi dernier n’ait pas été soumise au comité exécutif. Mais là également, la FSF botte en touche. Nos sources nous renvoient encore à l’article 116 qui a pour titre «Championnat National Amateur 1 et Championnat National Amateur 2». Il stipule d’abord que la «FSF organise et administre les championnats de Nationale de 1 et 2».
Ensuite, en son deuxième point, il déclare qu’une «interpénétration totale devant exister entre les championnats de Ligue 1, de Ligue 2, les championnats nationaux amateur et les championnats de ligue et/ou inter-ligues le règlement particulier de chaque épreuve fixe les conditions d'accession et de relégation des diverses compétitions sur la base des orientations fixées par le comité exécutif et sous son contrôle».
Cette disposition démontre selon nos sources que la «Comité Exécutif a bel et bien compétence pour connaître ce dossier avec la situation exceptionnelle de la pandémie de la covid-19». Une position que réfute aussi bien le président de la Linguère de Saint-Louis, Amara Traoré, mais aussi celui de l’Us Ouakam, Abdou Aziz Guèye. Le comité exécutif étant le dernier recours, les présidents des clubs contestataires peuvent saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS).
A noter que le démarrage de la nouvelle saison 2020-2021 est prévue le 31 octobre prochain.
ADMINISTRATEURS D’ECOLES ET PARENTS D’ELEVES EN BISBILLES
Plaintes contre contraintes, les administrateurs d’écoles «établissent des factures » et les parents d’élèves accusent de « service non rendu » à leur tour.
Plaintes contre contraintes, les administrateurs d’écoles «établissent des factures » et les parents d’élèves accusent de « service non rendu » à leur tour. Ainsi, en dépit de ces vacances forcées à cause de la Covid 19, certaines écoles privées continueraient d’envoyer des factures de scolarité aux parents d’élèves car « les cours sont dispensés en ligne », prétexte-t-on. Reportage sur une dualité d’opinions occasion.
L’épidémie du nouveau coronavirus obligeant, écoles et universités ont été fermées au Sénégal comme partout ailleurs. Du coup, élèves et étudiants ont enlevé leurs uniformes pour plusieurs mois de vacances forcées. Par contre, les administrateurs d’écoles ont dû faire face à une équation financière « complexe et délicate ». « La gestion d’une école implique le règlement de plusieurs factures de charges dont les loyers du bâtiment, l’eau et l’électricité, le gardiennage, les enseignants, entre autres », fait remarquer le directeur élémentaire du groupe scolaire « Les Pédagogues » dans un entretien accordé à Sud Quotidien.
Ainsi, poursuit M. Mbaye, « pour des raisons d’une continuité pédagogique, nous dispensons les cours en ligne aux élèves ». Ce qui pourrait expliquer, selon lui, « les notes de factures des mois d’avril et mai adressé aux parents d’élèves ». Non sans préciser que « nous laissons le libre arbitre aux parents de faire ce qu’ils peuvent. Nous n’exigeons rien ». Par contre pour ce qui concerne les factures de cantines et de transports, le Chef du cycle élémentaire dudit école dément les propos et fait savoir que « nous n’avons même pas des services de cantine et de transport dans notre école. Et cela m’étonnerait si de tels faits sont avérés ».
Aussi, le directeur du Collège « Sacré Cœur » de Dakar, Marcelin Coly interrogé par rapport à ce sujet, se veut assez clair. « J’ai l’impression qu’il y a des personnes malintentionnées qui véhiculent des propos infondés et mensongers pour faire du mal à l’enseignement catholique. Nous n’avons jamais facturé des frais de transport aux parents d’élèves et en ce qui concerne la cantine, nous n’en avons même pas », déclare le directeur d’école. Et de poursuivre : « pour ce qui concerne la scolarité, toutes les classes ne sont pas concernées. Même le mois d’avril n’a pas été facturé ». Même son de cloche ou presque au niveau du collège catholique Hyacinthe Thiandoum.
«LES COURS EN LIGNE NE SONT QUE DES ALIBIS POUR NOUS FAIRE PAYER DES FACTURES...»
La tension entre parents d’élèves et administrateurs d’écoles au sujet des factures de scolarités émises par certains établissements est palpable. Une situation qui a fait hausser le ton à Gabriel Sagna, père de 03 enfants. En effet, ne voulant pas indiquer l’établissement scolaire fréquenté par ses 02 filles et son jeune garçon en classe de Terminale, le magasinier laisse entendre que « depuis la fermeture des écoles, je paye la scolarité de mes enfants ». Il juge que « les établissements scolaires justifient ces factures avec l’argument des cours en ligne alors que les enfants n’arrivent non seulement pas à se concentrer pour comprendre ces cours, mais c’est quasiment impossible de demander à un enfant de suivre des cours en ligne, étant donné qu’il n’a reçu aucun préalable pour cela ».
Poursuivant, M. Sagna accuse ces établissements qui agissent de la sorte de « profiteurs » car « ils savent très bien que les cours en ligne ne sont rien que des alibis pour nous faire payer des factures de scolarité. Dans la même veine, Mariama Sylla, mère de 04 enfants soutient les propos de M. Sagna et ajoute que « si les établissements utilisent l’argument de la continuité pédagogique par des cours en ligne pour nous adresser des factures de scolarité, peuvent-ils nous expliquer par quels moyens ils comptent évaluer de manière fiable les enfants ? Puisque toute acquisition se doit d’être évaluée dans ce contexte. C’est du maquillage ! Ce sont juste des arguments pour encaisser les scolarités pour un service non rendu ».
Le pis, poursuit la Sénégalo guinéenne, « ces directeurs d’écoles pensent qu’ils sont les seuls touchés par la pandémie. Nous en souffrons tous. Nous grinçons les dents pour nourrir nos enfants et subvenir aux différentes charges incompressibles ». Étudiant à l’Institut supérieur de droit de Dakar (Issd), Ebenezer Coly avoue que le prétexte des cours en ligne est juste une stratégie « pour continuer percevoir les scolarités. Car, si déjà en présentiel on éprouve des difficultés à comprendre certains cours, se contenter d’envoyer et de lire une polycopie ne peut qu’aggraver les conditions d’apprentissage».
En somme, si les administrateurs d’écoles et instituts brandissent l’argument « des cours en ligne» pour justifier la facture d’une prestation de service, pour les parents d’élèves et étudiants « il s’agit d’une stratégie pour juste encaisser les scolarité malgré le service non rendu ». Dans tous les cas, l’accusé principal reste cette pandémie de la Covid 19 qui a su mettre à genoux l’économie du pays et impacter négativement tous les secteurs.
126 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET TROIS DÉCÈS SUPPLÉMENTAIRES ENREGISTRÉS
Ces 126 nouvelles infections ont été détectées sur un échantillon de 804 prélèvements, ce qui correspond à un taux de positivité de 15,67% pour les dernières 24 heures, a précisé le directeur de la prévention, docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Dakar,15 juil(APS) - Cent-vingt-six nouvelles contaminations sont venues s’ajouter ce mercredi aux 8.243 cas de Covid-19 enregistrés à la date du 14 juillet 2020, a indiqué le ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui annonce également trois décès supplémentaires liés à la pandémie.
Ces 126 nouvelles infections ont été détectées sur un échantillon de 804 prélèvements, ce qui correspond à un taux de positivité de 15,67% pour les dernières 24 heures, a précisé le directeur de la prévention, docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Les contaminations détectées ce mercredi, sont composées de 90 cas contacts suivis par les services sanitaires, de deux cas importés à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) et de 34 cas issus de la transmission communautaire, a-t-il précisé.
Les cas communautaires ont été dépistés à Zigunchor (6), Popenguine (3), Cambèrene(2), Keur Mallé à Tivaoune (2) et Mbao (2).
Les autres cas ont été diagnostiqués aux Parcelles Assainies(2), à Pikine (2), Pout (2), Touba (2), Derkhlé (1), Dieupeul (1), Guédiawaye (1), Khombole(1), Liberté-3 (1), Liberté-6 (1), Maristes (1), Ouest-Foire (1), Passy (1), Rufisque (1) et Saint-Louis (1).
Selon le Dr Ndiaye, 25 malades ont été testés négatifs et par conséquent déclarés guéris. Mais 37 autres sont toujours en réanimation.
Contrairement à mardi où aucun décès n’avait été déclaré, le ministère de la Santé annonce que trois malades ont succombé à la pandémie au cours des dernières 24 heures.
A ce jour, le Sénégal dénombre 8.369 cas confirmés du nouveau coronavirus, dont 153 décès et 5.605 guérisons. Les structures de traitement accueillent encore 2.610 patients sous traitement.