11ème victime du covid-19
Le chiffre macabre se poursuit au Sénégal. Hier tard dans la soirée, le ministère de la Santé a annoncé le décès d’un patient de sexe masculin. D’après le communiqué, le vieil homme était âgé de 74 ans et habitait Dakarplateau. Il porte ainsi à 11, le nombre de sénégalais tués par le coronavirus depuis son arrivée dans notre pays le 2 mars dernier.
Le Pape François attendu à Dakar
Le chef de l’Etat s’est entretenu hier avec le souverain pontife qui soutient son plaidoyer pour l’annulation de la dette des pays en développement frappés de plein fouet par la pandémie du Covid19. L’entretien a été constructif, selon le Président Macky Sall qui salue leur convergence de vues sur l’annulation de la dette et sa réponse à la pandémie par son appel à l’universalité de la prière, de la fraternité et de la solidarité. Le Président Macky Sall a profité de la conversation pour lui renouveler son invitation à effectuer une visite officielle au Sénégal ; ce, 28 ans après la visite du Pape Jean Paul ll à Dakar en 1992. D’ailleurs sur son compte twitter, Macky Sall informe que le Pape François a accepté l’invitation pour la participation du Vatican au Forum mondial de l’Eau prévu à Dakar en mars 2021. Le Président Macky Sall rassure que le Sénégal sera toujours aux côtés de sa Sainteté « dans la promotion du dialogue interreligieux pour un monde de paix et de fraternité humaine». Pour le chef de l’Etat, les conflits dans le monde et la crise liée au Covid19 montrent à quel point on doit rester mobilisés pour que l’humain et l’humanité soient au cœur des priorités à l’échelle nationale et mondiale.
Le service de chirurgie de Ndamatou infecté
Le service de chirurgie de l’hôpital de Ndamatou de Touba est fermé depuis hier, lundi. Une décision prise par le Conseil d’administration et la direction de la structure sanitaire après que quatre des agents ont été contaminés au Coronavirus, et parmi lesquels un issu de la transmission communautaire. De sources proches de la direction de l’hôpital, les résultats des tests pratiqués sur vingt-sept autres sujets et envoyés à l’institut Pasteur de Dakar sont attendus. Aucune date n’a été fixée pour la réouverture de ce service dont la désinfection a déjà été entamée.
L’octogénaire de Tassette guéri
Le covid-19 est tellement insaisissable que nul ne peut dire avec exactitude d’où il vient et quand il partira pour de bon, ou encore qui en seront les victimes. On avait tous retenu qu’il était fatal aux personnes âgées, souvent souffrant de maladie chronique, notamment le diabète, l’hypertension. Cette vérité établie a été démentie par le cas du vieil homme de plus de 80 ans qui avait chopé le virus à Thiès, précisément à Tassette. « L’As » a appris que l’octogénaire qui avait été contaminé après un séjour à Touba avant de se faire diagnostiquer à Thiès est guéri de sa maladie. Il est même sorti de l’hôpital, dit-on. Comme pour dire que ce virus n’emporte pas systématiquement les papys.
Pr Seydi et l’histoire des lunettes
Devenu star depuis le début de la pandémie du covid-19, Pr Seydi est l’homme le plus choyé par les médias. Il donne des interviews en veux-tu en voilà. Une manière de sensibiliser les Sénégalais sur la maladie. Hier sur I télé, il a indiqué que le port du masque à lui seul n’était pas suffisant pour se prémunir contre ce virus qui peut aussi pénétrer l’humain par les yeux. Une sortie qui a suscité un débat sur les réseaux sociaux à telle enseigne qu’il a été obligé de se rétracter en précisant qu’il s’agissait plutôt du personnel soignant par exemple qui dispose de lunettes spéciales. A ce rythme, l’effet boomerang est vite arrivé.
Riposte au Covid-19 à Bambey
Le département de Bambey reste aujourd’hui encore l’une des rares localités où jusque-là, aucun cas de Coronavirus n’a été décelé depuis le début de cette pandémie qui a fait dix morts au Sénégal. Et les autorités politiques, religieuses et administratives continuent de porter ce combat pour barrer la route à la maladie. Hier, c’était au tour du jeune responsable politique du parti présidentiel, ElHadj Dia, de casser sa tirelire avec un don de dix mille masques réceptionnés à la mairie par Gana Mbaye, l’édile de ladite localité.
La Police impose le couvre-feu à Mbour
La police à Mbour et Saly est en train de faire un travail remarquable pour faire respecter l’état d’urgence et le couvre-feu dans ce contexte de dissémination du coronavirus. Dans la nuit du 3 au 4 mai, elle a mis en fourrière 5 véhicules pour violation du couvre-feu. En plus, les limiers ont placé en garde à vue 4 personnes pour non-respect du couvre-feu et saisi 7 pièces.
4e nouveau cas communautaire à Mbour
Le département de Mbour a enregistré hier un quatrième cas issu de la transmission communautaire. Mbour qui compte maintenant 20 personnes atteintes de la maladie du coronavirus est donc sur la liste rouge des départements ayant un nombre important de cas. Toutefois, aucun mort n’a été noté dans le département parmi les 10 décès liés au Covid-19 que le Sénégal a enregistrés.
Psychose au district sanitaire de Mbour
Rien ne filtre au district sanitaire de Teffess de Mbour sur la situation du coronavirus. Le médecin chef refuse de communiquer depuis que le second cas a été noté à Mbour. Selon certaines indiscrétions, le district sanitaire qui grouillait de monde a été déserté par les malades qui sont gagnés par la psychose. C’est pourquoi, dit-on, Dr Fatma Fall refuse catégoriquement de communiquer pour éviter de renforcer cette psychose.
4 individus arrêtés à Yeumbeul
Le Commissariat d’arrondissement de Yeumbeul a interpellé 4 personnes dont 3 hommes pour non-respect du couvre-feu, détention et usage de chanvre indien et ivresse publique manifeste. Pour la femme, en plus des délits susdits, elle devra répondre du délit de non-inscription au fichier sanitaire. Selon nos sources, les hommes du Commissaire Diouf ont alpagué les mis en cause au quartier Afia de Yeumbeul-Sud au cours d’une patrouille et ne vont pas tarder à les déférer au parquet.
Le tailleur s’essaie au vol
Tailleur de profession, Malick C. âgé de 22 ans s’entraîne au vol à ses heures perdues. Il a été surpris par un vigile dans un bâtiment en construction à l’Unité 18 des Parcelles Assainies, en train de dérober de la ferraille. Ce dernier, aidé par les riverains, a conduit Malick C. au Commissariat des Parcelles Assainies. Mais il réfute les accusations et soutient avoir voulu se soulager dans le bâtiment car souffrant de diarrhée. Des explications qui n’ont pas convaincu les limiers qui, après avoir consigné les bars de fer, l’ont placé en garde à vue avant de le déférer au parquet pour vol.
Emedia en deuil
La presse sénégalaise est endeuillée par la disparition hier, d’Aliou Diassé, technicien à iradio, des suites d’une longue maladie. Il a été inhumé dans l’après-midi au cimetière musulman de Yoff en présence de parents, amis et collègues. Le Directeur général du Groupe Emedia Invest, Mamoudou IbraKane, a rendu hommage à «un jeune frère» qui était un technicien très compétent, sérieux, généreux dans l’effort et pieux. L’As présente ses condoléances attristées à la famille éplorée et à notre confrère Emedia invest.
Le Préfet de Vélingara interdit la circulation
La propagation de la pandémie dans le département de Vélingara a poussé le Préfet à limiter les déplacements. Saïd Dia a pris un arrêté pour interdire le déplacement entre les différentes communes du département. A l’en croire, il s’agit de limiter les mouvements des personnes pour endiguer la pandémie qui est en train de prendre de l’ampleur dans la localité. Pour le Préfet, cette mesure consistant à confier les populations dans les communes s’impose, vu la multiplication des cas. Toutefois, il appelle les populations à ne pas baisser les bras dans la croisade contre la pandémie.
Auchan-Castor chose le virus
La pandémie fait son entrée dans les grandes surfaces. Auchan, qui a enregistré son premier cas au coronavirus, informe sa clientèle que le malade travaillait au magasin d’Auchan de Castor, mais qu’il s’agit d’un cas contact identifié par les autorités médicales. Auchan a décidé de fermer immédiatement le magasin Auchan de Castor qui sera désinfecté ainsi que les autres locaux. Le personnel est pris en charge conformément au protocole en vigueur. Toutefois, Auchan promet d’informer très prochainement de l’ouverture dudit magasin.
Le Préfet de Dakar régule les grandes surfaces
Ne quittons pas les grandes surfaces pour dire que le Préfet de Dakar,Alioune Badara Sambe, ne les a pas épargnées dans son arrêté portant régulation des lieux de commerce àDakar.Outre l’arrêté fixant les horaires d’ouverture et de fermeture des lieux de commerce, Alioune Badara Sambe a signé un autre pour exiger des grandes surfaces, jusqu’au 2 juin, la mise en place d’un système de tickets permettant de limiter la présence simultanée de clients. En plus, elles seront fermées tous les lundis pour le nettoiement et la désinfection. Exceptionnellement, comme la mesure entre en vigueur, elles seront fermées mercredi prochain. Le port de masques et le respect de la distanciation sociale sont obligatoires.
Le centre aéré des armées de Guéréo accueille ses patients
Le Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale a visité hier le centre aéré des armées de Guéréo qui va accueillir ses premiers patients asymptotiques, à partir de ce mercredi. Dr Aloyse Waly Diouf a salué la mise aux normes du centre d’une capacité de 200 lits.
Ma parole, il a dû nous prendre pour des armateurs chinois ! Avant de se raviser : il n’avait en face de lui que des journalistes fauchés cherchant désespérément le diable pour lui tirer la queue. Alors, il s’est ravisé et, en lieu et place des 500 millions de francs qu’il nous réclamait — du moins, d’après les…échos qui nous sont parvenus —, il ne nous demande plus que le franc symbolique pour laver son honneur prétendument bafoué par « le Témoin ». le pays est en état d’urgence sanitaire, tous les efforts du gouvernement sont orientés vers la recherche de moyens pour stopper la propagation du virus et aussi assurer la résilience de l’économie nationale — dont font partie, justement, les armateurs nationaux qui mènent un combat patriotique contre le pillage de nos eaux par les navires chinois —, lui, il se préoccupe de traîner des journalistes devant les tribunaux pour presque crime de lèse-majesté contre son immense personne ! Autrement dit, il s’adonne à une pêche sans licence contre l’une des rares espèces poissonnières – celle des journalistes — à ne pas encore avoir été pillée par les bateaux de pêche chinois à qui des licences sont délivrées à tour de bras ! espérons seulement pour notre homme que sa pêche sera fructueuse et que ses filets ramèneront autre chose que du menu fretin genre « yaboy ». En attendant, « le Témoin » attend toujours cette citation directe annoncée avec un grand cérémonial…chinois mais que nous n’avons toujours pas reçue ! Ou alors, on dirait bien que cette plainte, c’est un casse-tête… chinois pour notre ministre grand ami des armateurs de l’empire du Milieu !
KACCOOR
PAPE MADEMBA BITEYE DEMAIN, UNE TAUPE D’ETAT POUR L’OPPOSITION ?
Depuis quelques temps, l’actuel directeur de la Senelec, Pape Mademba Bitèye, mène une campagne de complots permanents contre le ministre du pétrole et de l’énergie Mouhamadou Makhtar Cissé. Pire, l’homme Bitèye use et abuse les syndicalistes pour tenter de mettre à nu les contrats signés par son prédécesseur. Encore, encore, il fait croire à ses proches qu’il détient des secrets d’état dans le domaine énergétique. Contre qui ? Peut-être contre l’état car les contrats pétroliers sont du domaine exclusif de l’état qu’incarne le président de la république. Des menaces qui n’ébranlent nullement Mouhamadou Makhtar Cissé dont la gestion à la tête de la Senelec est certifiée par tous les corps de contrôle de l’état. Et approuvée par le président de la république et les usagers. Vraiment, Makhtar Cissé a bon dos ! Même pour des recrutements de cadres dans une société autonome comme Petrosen, c’est la main de Makhtar Cissé lit-on dans des réseaux sociaux « nous avons quitté volontairement la Senelec pour postuler à Petrosen. Makhtar Cissé n’y est pour rien ! » Nous confirme un désormais ex-cadre de la Senelec. Compte tenu de la façon dont Pape Mademba Biteye mène sa campagne de complots et de désinformation à la Sékou Touré, certains leaders de l’opposition pensent déjà à lui. « Demain, après 2024 et le règne de l’apr, nous allons nous rapprocher de Bitèye afin de nous procurer certains documents d’etat pour pourvoir poursuivre les proches de Macky Sall » se réjouit déjà un leader de l’opposition. Comme quoi, ministres de la république, hommes d’affaires et membres de la famille présidentielle, n’oubliez surtout vos documents confidentiels sur la table de Pape Mademba Bitèye. C’est « le Témoin » quotidien qui vous alerte !
FAUTE DE «NDOGOU» A LA MOSQUEE MASSALIKOUL DJINANE TALIBES ET RIVERAINS DEBOUSSOLES !
Chaque année, en cette période de ramadan, la mosquée Massalikoul Djinane Colobane ne désemplissait pas. il constituait le plus grand lieu de convergence de fidèles et riverains. Au-delà du bienfait spirituel de la prière de Timis, ils profitaient de leur présence dans la mosquée pour rompre le jeûne. Dieu sait que les généreux donateurs et talibés de bonne volonté n’ont jamais lésiné sur les moyens pour donner à manger et à boire dans la plus pure tradition des « berndé » mourides. De bonnes actions humanitaires qui avaient fini par transformer Massalikoul Djinane en un gigantesque restaurant de masse à l’heure de la coupure du jeûne : dattes, sachets d’eau, morceaux de pain, café Touba, poulets, jus… bref, tout était gracieusement distribué aux fidèles musulmans pour un bon « ndogou ». Hélas ! Cette année, avec la fermeture de mosquées liée à la pandémie du coronavirus, point de « berndés » ! Face à cette situation, certains talibés et riverains de Colobane se sentent déboussolés puisqu’ils n’ont plus où couper le jeûne. Avec des menus gargantuesques offerts à l’oeil !
ABDOULAYE DIOP, LAGAFFE
On va bientôt le surnommer Abdoulaye Diop la gaffe. Pendant que l’état invite au confinement, lui il semble peu faire cas de ces mesures. On l’a vu se promener jusque chez les musiciens les plus lotis et qui sont loin de crever la dalle, pour leur parler du fonds qui leur est destiné pout sortir de la misère (Souriez, messieurs et dames). Sa forte délégation chez ces musiciens nantis avait ému l’opinion qui se demandait si le ministre savait le danger auquel il exposait sa délégation et ses hôtes. On pensait qu’il avait bien retenu la leçon et le voilà qui convoque, ce mardi 05 mai, un monde fou dans son cabinet. en effet, il y reçoit quelques professionnels du cinéma et de l’audiovisuel. Autrement dit, des producteurs et techniciens, des exploitants et réseau de festivals et les institutions de formation, celui des scénaristes et les critiques. Du beau et, surtout, du nombreux monde, comme vous pouvez le constater. en attendant certainement de recevoir d’autres délégations d’écrivains, de journalistes etc. il faut sauver M. Diop et lui rappeler que les gens sont confinés et qu’il y va de notre sécurité sanitaire d’éviter les rassemblements. a force de continuer avec ces rassemblements, le ministre de la Communication fait trop désordre… au risque d’entraîner la mise en quarantaine de tout son cabinet !
DIP, SUPER STAR DES STARS
Lui, c’est un «ndanane», un vrai et pas du genre de ses Ton’s You, Baba, Thione et Pène. le jeune rappeur Dip Doundou guiss ne brille pas que par ses « highs ». Dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, il a également tenu à apporter son empreinte. L’artiste a volé au secours des populations de grand Yoff en offrant 100 sacs de riz de 50 kilos et 100 bouteilles d’huile de 5 litres pour 100 familles. Et sur fonds propres, s’il vous plait ! Un geste hautement salué par les habitants de cette commune. Ce geste symbolique de ce jeune rappeur doit servir d’exemple à ces richissimes pleurnichards qui geignaient devant le ministre de la Culture Abdoulaye Diop. Celui -là même qui semble favoriser la propagation du virus par ses conclaves inutiles.
COVID19 L’ARMEE OFFRE SON CENTRE AERE DE GUEREO
Présente aux côtés des civils dans la riposte contre le covid19, l’armée a décidé aussi de mettre à la disposition du ministère de la Santé et de l’action sociale son centre aéré de Guéreo situé à Popenguine. Les patients chez qui on a détecté le virus du covid et qui ne présentent aucun signe seront internés dans le centre. D’ailleurs, les premiers patients sont attendus ce mercredi. le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Dr aloyse Waly Diouf, a visité hier les lieux pour apprécier l’application des directives du ministère de la Santé et de l’action sociale. il faut rappeler que le centre aéré Guéreo est doté d’une capacité de 200 lits.
HOPITAL NDAMATOU DE TOUBA 5 AGENTS DU BLOC DE CHIRURGIE TESTES POSITIFS AU COVID-19
le bilan grimpe à Touba où les agents de santé ne sont décidément pas épargnés par la maladie du Covid-19. en effet, après Matlabul fawzeyni qui enregistre, à ce jour, quatre cas dont la majore générale, l’hôpital ndamatou est également touché. il s’agit d’un infirmier, déclaré cas communautaire vendredi dernier, qui a infecté quatre de ses collègues, d’après Dr. Mahmouth guèye, médecin urgentiste en service dans ladite structure sanitaire. « C’est un infirmier du service de chirurgie qui a été initialement déclaré positif le vendredi. C’est ainsi que l’ensemble du personnel du bloc de chirurgie, 27 au total, a été testé. Et les résultats qui nous sont parvenus aujourd’hui font état de quatre cas positifs, qui sont des contacts de l’infirmier malade, de six autres probables qu’il va falloir tester et de trois autres en attente», confie le spécialiste à Seneweb. Toutefois, à l’en croire, les responsables de l’hôpital n’ont pas perdu du temps pour renforcer les mesures de prévention et de protection qui étaient déjà en vigueur au sein de l’hôpital depuis l’apparition de la pandémie. « Les mesures n’ont pas attendu. Dès qu’on a eu connaissance des cas, et comme on a eu l’habitude de le faire d’ailleurs depuis longtemps, on s’est chargé de désinfecter l’ensemble des services de chirurgie. Nous avons également fermé temporairement le bloc afin de pouvoir nous réunir pour voir la meilleure stratégie à adopter», a fait savoir le Dr. Mahmouth Guèye. Qui rassure, par ailleurs, que les autres services de l’hôpital fonctionnent, aujourd’hui, sans interruption.
Certains, habitués à nous voir mourir sur le Continent, ne comprennent pas que nous n’en formions pas le plus gros contingent et continuent à nous prédire de funestes lendemains. Cette attente de notre mort massive est des plus obscènes
La mort nous le savons tous est le destin partagé des humains. Il est des morts que nous jugeons acceptables ; vieillesse, longue maladie, …. D’autres que nous estimons injustes ; jeunes personnes fauchées dans la fleur de l’âge, morts d’enfants, assassinats, victimes civiles de bombardements. En temps de guerre, même si elle n’est pas souhaitée, elle est néanmoins envisagée. Depuis la seconde guerre mondiale, l’Occident en général et l’Europe en particulier ne font presque plus l’expérience de la mort de masse. Ils en ont aussi quelque peu perdu la mémoire. Celle-ci semblait élire demeure dans le Sud du globe qui a connu ces derniers siècles son lot de génocides, de crimes de masse, d’épidémies, de guerres, de famines, de catastrophes naturelles qui ont fait des millions de morts. Le Sud durant ces derniers siècles a fait l’expérience d’une distribution inégalitaire de la mort. Celle-ci a suivi la ligne de fracture des impérialismes, des colonialismes et dominations, des inégalités, de la pauvreté infligée, de l’incurie des gouvernements, ….
Avec cette pandémie, l’Europe et l’Amérique font à nouveau l’expérience de la mort de masse. Ils en payent le plus lourd tribut. Nul ne s’en réjouit, cette mortalité est celle des humains nos semblables et rappelle notre condition commune. La mort de masse semble cependant devenue démocratique, égalitaire. Nous y sommes tous potentiellement soumis. Même si elle frappe majoritairement les plus âgés d’entre nous, la pandémie introduit une démocratie de la létalité. Certains, habitués à nous voir mourir sur le Continent, ne comprennent pas que nous n’en formions pas le plus gros contingent et continuent à nous prédire de funestes lendemains. Cette attente de notre mort massive est des plus obscènes. Long est encore le chemin pour faire monde commun et partager le sentiment d’une commune humanité.
La catastrophe, quand elle est qualifiée de naturelle induit une plus grande acceptation de la mort. Les causes sont imputées à dame nature qui fait ce qu’elle veut. On ne se révolte pas devant une mort causée par un virus ; et pourtant cette pandémie est bien le résultat d’une catastrophe culturelle. Un capitalocene qui a outrageusement déforesté la nature, détruit la biodiversité, réduit l’habitat des espèces animales et permit des zoonoses. Une lecture politique de cette mortalité liée au virus est nécessaire ; l’une de ses causes étant le dérèglement du biotope résultant de l’action des humains, sans que nous puissions en être rendu également responsables. L’humain-occidental-capitaliste et désormais asiatique, en porte la plus grande part de responsabilité. La question pour nous est comment l’amener à en tirer toutes les conséquences éthiques et biopolitiques.
La mort est cette visiteuse dont on ne sait quand est-ce qu’elle frappera à notre porte, où elle nous trouvera, ni qu’elle forme elle prendra. Cette ignorance rend la vie quotidienne moins angoissée. Cette mort sérielle nous prive du caractère singulier de la fin de vie. Nous nous ne mourrons plus de notre propre mort, mais d’une mort grégaire et désappropriée. Là où elle a souvent rodé, les individus développent un sens aigu du tragique. Ils l’apprivoisent, cohabitent avec elle, apprennent à accepter son inéluctabilité. Et puisque vivre consiste de toute manière à cheminer vers elle, ils se la réapproprient, côtoient son insondable mystère et en font sens. La mort, un miroir dans lequel se reflète le sens entier de la vie. Certains choisiront de vivre plus intensément, quitte à mourir par excès de vie et de convivialité. C’est leur ultime liberté et il n’est point question que la peur de la mort les en prive.
Le virus mourra. Il est moins sûr que les mauvaises habitudes de ce monde-ci ; ses inégalités, son avidité et sa démesure, meurent avec. Et pourtant, c’est elles que nous devons combattre. Si même la mort qui est une expérience intime, individuelle, et qui par ces temps est devenue sérielle, n’est plus porteuse de sens pour les vivants, d’où celui-ci viendra-t-il désormais ?
Sagesse ancienne, nous mourrons comme nous avons vécu. Chez les anciens apprendre à mourir était un art de vivre. Méditer les raisons de cette mort de masse que nous nous sommes infligés, pourrait peut-être nous amener à apprendre à mieux vivre.
LE PREMIER MINISTRE IVOIRIEN EN SOIN À PARIS, UN PRIVILÈGE ?
Amadou Gon Coulibaly est en France pour y passer des examens de routine. Mais ce contrôle médical du candidat du parti au pouvoir à la prochaine présidentielle, passe mal aux yeux de certains Ivoiriens
Amadou Gon Coulibaly a subi une lourde opération du cœur, il y a huit ans, pour laquelle il est régulièrement suivi.
Alors qu'il avait un rendez-vous médical le 15 avril, le Premier ministre Ivoirien s’est finalement envolé pour Paris dans la nuit de samedi à dimanche.
Pour l’acteur de la société civile, Christophe Kouamé, coordonnateur de CIVIS-CI, en pleine crise du Covid-19, les autorités ont une nouvelle fois abusé de leurs privilèges en matière d’accès aux soins.
"Il est privilégié et ce privilège aurait pu ne pas être perçu de tous si on n’était pas dans une période de confinement", ajoute Christophe Kouamé.
Le coordonnateur de CIVIS-CI estime que le candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre aurait pu faire ses contrôles dans son pays au vu de la situation sanitaire.
"Nous avons un centre de cardiologie et nous avons des médecins cardiologues dont les collègues sont ceux qui sont à la Pitié-Salpêtrière où, nous dit-on, le premier ministre doit être soigné. Son contrôle médical aurait pu se faire en Côte d’Ivoire".
"Un privilège tout à fait normal"
Le Premier ministre doit faire ses contrôles médicaux où il a été opéré, juge pour sa part le député du RHDP Yacouba Sangaré.
Celui-ci estime qu’il est compréhensible qu’Amadou Gon Coulibaly puisse bénéficier des privilèges liés à sa fonction de chef de gouvernement.
"Il y a quand même des privilèges liés aussi à la position sociale. Quand on est au sommet de l’Etat on doit pouvoir bénéficier d’un certain nombre de privilèges pour la bonne conduite même des affaires de l’Etat".
Avec ce contrôle médical, le Premier ministre fait de nouveau parler de lui. Une communication qui peut fragiliser le candidat d’Alassane Ouattara, selon l’analyste politique Moquet Cesar Flan.
"Je suis un peu dubitatif parce que tout le monde connait l’environnement international marqué par le Covid-19. Si une autorité politique de premier plan se rend dans un pays au moment où les voyages sont interdits, cela ne va pas être un coup d’éclat en termes de communication pour engranger des dividendes politiques", affirme l'analyste politique.
L'ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a pour sa part présenté, dans un communiqué, ses vœux de bonne guérison et de prompt rétablissement à Amadou Gon Coulibaly.
GRIS, GRAS, ZAM : L’ÉLAN BRISÉ D'UN TRIO MAGNIFIQUE
Avec un look qui détonait (n’est-ce pas, Zam ?), une belle insouciance et une complicité sans pareille autant sur le terrain qu’en dehors, le trio d’attaque avait même sorti le village traditionnel de Ouakam de sa torpeur
Ils ont en commun d’avoir été des footballeurs de grand talent et de n’avoir jamais disputé une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations (Can). Pour une raison ou pour une autre. Nous vous proposons d’aller à la rencontre de cette belle brochette de joueurs qui auraient certainement fait bonne figure dans cette compétition si courue. Aujourd’hui, la triplette Gris, Gras et Zam.
Gris, Gras, Zam ! C’est le tube des années 1989 – 1990. À l’état civil, c’étaient les jumeaux Al Hassane et Al Ousseynou Sène et leur compère Amadou Ndoye Ndiaye. Mais pour le monde du football, c’étaient simplement Gris, Gras et Zamadou ! Un trio magnifique débarqué en cours de saison, de Besançon en France, dans l’équipe nouvellement promus de l’Us Ouakam qui se morfondait dans les bas-fonds du classement de la D1 et qui avait complètement transfiguré cette formation. Avec un look qui détonait (n’est-ce pas, Zam ?), une belle insouciance et une complicité sans pareille autant sur le terrain qu’en dehors, le trio d’attaque avait même sorti le village traditionnel de Ouakam de sa torpeur. L’Uso faisait se déplacer les foules et ses trois attaquants, Gris avec le dossard 12 à droite, Gras avec le numéro 14 à gauche et Zam en pointe avec le maillot floqué du 13, servis par l’excellent gaucher Youssou Mbengue en meneur de jeu, martyrisaient les défenses.
Un match, remporté (1 – 0) face au Port qui jouait alors les premiers rôles, leur avait suffi pour se faire sélectionner dans l’équipe nationale qui préparait le Cabral de Bamako en 1989. Et c’était parti pour un bail avec la Tanière. Amadou N. Ndiaye Zam se souvient même avoir été la doublure de Jules Bocandé, lors du fameux match Sénégal – Tunisie où les « Lions » s’étaient imposés 3 buts à 0 à L.S.S, en éliminatoires de la Can Algérie 90. « D’ailleurs, à un moment du match, alors que le score était nul et vierge, Bocandé souffrait terriblement de problèmes gastriques et quand je suis allé sur le bord du terrain lui apporter une bouteille d’eau, il m’a dit de me tenir prêt à entrer. Je lui ai rétorqué qu’il devait continuer à jouer », rigole Zam. Il avait bien fait de s’être rétracté, puisqu’en seconde période, Boc a frappé deux fois et Lamine Ndiaye avait conclu le festival.
Au retour, à Tunis, Zam n’était pas du groupe. Mais Gras si ! « J’étais le seul attaquant sur le banc. Et lorsqu’au bout de quelques minutes Youm s’est blessé, je me suis aussitôt levé pour m’échauffer. Mais Claude Le Roy avait préféré faire entrer le milieu de terrain Baytir Samb », se souvient Al Ousseynou Sène. Qu’importe, le Sénégal était qualifié à la phase finale après avoir raté la précédente au Maroc. « Moi qui ai toujours été titulaire lorsque les Senefs n’étaient pas là, j’étais en droit d’espérer être du voyage final. Mais, suite à un choc, lors d’un match de championnat face au Port, je me suis blessé aux adducteurs et n’ai pas été retenu », regrette Gras. Reparti entre-temps en France, Zam non plus. « Pour avoir fait la plupart des matches amicaux et de qualification, et étant la doublure du meilleur attaquant sénégalais voire africain de l’époque, je pouvais logiquement espérer faire partie du groupe », témoigne Zam. « Peut-être que si j’étais resté au Sénégal, j’aurais disputé cette Can et eu une autre carrière ».
Encore plus amer est Al Ousseynou Sène Gras, mais à propos de la Can suivante en 1992, au Sénégal. Et il s’indigne pour deux, parce qu’il témoigne aussi pour son double, Gris. « Cette fois, Claude Le Roy n’est pas allé au bout de ses idées ; il n’a pas été courageux ; il a simplement eu peur, a renié ses idées pour composer avec celles des autres », témoigne-t-il. Et d’expliquer : « pendant un mois, il nous prenait tous les matins de 05h30 à 06 heures, avec mon jumeau, au stade L.S.S, et nous entrainait comme latéraux : Gris à droite et moi à gauche. Il avait même insisté auprès de l’Uso pour qu’on nous fît jouer de temps en temps à ces postes. Mais notre coach tenait à son trio Gris, Gras Zam ». Après les avoir « fait travailler comme des fous » (tactique, tacling, etc.), alors que presque tout le monde était encore au lit, dans ce qu’il présentait comme « sa surprise tactique lors de la Can », Claude Le Roy les a laissés en rade au profit de pros trentenaires, dont certains ne jouaient même pas en club. « On avait une bonne équipe de locaux qui auraient pu faire quelque chose lors de cette Can ; mais on a presque tous été mis sur la touche », regrette Gras. « C’est cela qui a faussé mon palmarès. J’avais le talent et la volonté. Mais mon rêve a avorté d’entendre l’hymne national, vêtu du maillot de mon pays et de jouer aux côtés de Oumar Guèye Sène pour profiter de ses caviars ». Selon lui, sans aucun doute, « 1992 reste la plus mauvaise année de ma carrière. Pire même que 1994 où je m’étais fracturé la jambe. Et c’est la même chose pour mon jumeau, Gris ». Même à deux pour tenter d’oublier cet épisode, ça reste compliqué pour Gris et Gras. Si Zam y ajoute son spleen de 1990, cela ne peut donner qu’un tableau bien sombre pour ce trio qui avait conduit l’Uso jusqu’en quarts de finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe en 1990 après avoir bouffé les Requins de l’Atlantique (Bénin) et le Tonnerre de Yaoundé (Cameroun) avant de tomber face aux Nigérians de Bbc Lions.
L'ANACARDE POURRIT EN CASAMANCE
La pandémie de coronavirus pourrait entrainer la mévente de 30.000 tonnes d’anacarde et "un manque à gagner" estimé à 50 milliards de francs CFA aux dépens des producteurs de la région
La pandémie de coronavirus pourrait entrainer la mévente de 30.000 tonnes d’anacarde et "un manque à gagner" estimé à 50 milliards de francs CFA aux dépens des producteurs d’anacarde des trois régions de la Casamance (sud), a déclaré l’ingénieur agronome Abdourahmane Faye.
"On annonce une mévente record de 30.000 tonnes d’anacarde et un manque à gagner de 50 milliards pour les producteurs casamançais, qui ne voient pas l’ombre d’un acheteur (…) en ce début de campagne", a écrit M. Faye dans une tribune dont l’APS a obtenu une copie.
"Le désastre sera d’autant plus grand que la campagne précédente était chahutée par une chute drastique des prix aux producteurs, qui était due à une surproduction au niveau mondial", a souligné l’ingénieur agronome et expert chargé de la formation et de l’emploi à l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), un "espace de réflexion" sur "les politiques publiques dans le secteur agricole et rural en Afrique de l’Ouest".
Ce sont des hommes d’affaires indiens qui venaient souvent acheter la production d’anacarde aux producteurs des régions de la Casamance (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor), selon M. Faye.
Un collectif d’acteurs de la filière anacarde locale a fait part de son "désarroi", déplorant l’absence des partenaires commerciaux indiens et mauritaniens, qui ne peuvent se rendre en Casamance à cause de la pandémie de coronavirus, a-t-il expliqué.
La morosité de la filière anacarde va affecter le port de Ziguinchor, qui connaissait chaque année un regain d’activité pendant la campagne de vente des récoltes de noix de cajou, selon l’ingénieur agronome.
Les services portuaires prévoient une baisse importante de leur chiffre d’affaires à cause de la mévente des récoltes d’anacarde.
"C’est toute une filière, à l’entame de son envol, qui prend du plomb dans l’aile avec ce Covid-19, qui n’épargnera même pas la mangue, pour la même raison, le manque d’acheteurs", a souligné Abdourahmane Faye.
"Les deux mamelles principales de l’économie agricole sont ainsi infectées dans cette partie du Sénégal, qui présente déjà une comorbidité lourde liée aux effets des changements climatiques, à la salinisation des terres, à la baisse de la fertilité et de la productivité des sols, au sous-équipement des exploitations agricoles, etc.", a ajouté M. Faye.
Selon lui, à cause de la fermeture des marchés hebdomadaires ruraux, en raison de la pandémie de coronavirus, les paysans sont privés de "débouchés commerciaux" et ne peuvent pas vendre leurs produits agricoles et d’élevage pour subvenir à leurs "besoins monétaires et alimentaires".
"Dans plus de 80% des cas, les ménages agricoles épuisent leurs stocks vivriers six mois après récoltes et dépendent, pour le reste de l’année, de ces marchés pour s’acheter de la nourriture", a expliqué l’expert d’IPAR.
"Les restrictions imposées dans les transports intérieurs et extérieurs ont perturbé le fonctionnement des chaînes logistiques d’approvisionnement et de livraison [des] exploitations agricoles", a-t-il écrit.
par Abdou Latif Coulibaly
COVID-19 : DE LA QUALITÉ DE LA COMMUNICATION !
Il y a parfois beaucoup de brouillage de messages et de confusions préjudiciables à la communication sur le Covid 19 dans des programmes de radio et plateaux de télévisions
En ayant suivi pendant quelques minutes une émission sur les antennes d’une chaîne de télévision privée, j’ai eu la désagréable surprise de tomber sur la prise de parole de quelqu’un qui a été identifié par l’animateur comme un communicant. Désagréable surprise, tant le communicant de service s’est montré très peu humble, certain de ne pas se tromper dans ses affirmations, très peu étayées du reste, en clouant avec force au pilori la communication supposée « nulle » de l’Etat sur le Covid-19. À entendre « l’expert » en communication, il semble y avoir un décalage entre la perception des populations de l’action gouvernementale sur le covid-19, notamment sur le volet sensibilisation. Tout porte à croire que le gouvernement ne communique pas efficacement avec les populations ; qu’il ne s’emploierait pas d’une part, à mieux appréhender les opinions et aspirations profondes des populations et d’autre part, à expliquer et à faire comprendre les actions de lutte contre le covid-19 afin qu’elles soient bien comprises. Même agacé par son ton péremptoire et ses certitudes, je n’ai pas manqué de le remercier, car aussitôt après avoir zappé, j’ai composé le numéro de Moubarak Lô. Je rappelle à certains et informe d’autres que ce dernier opère dans l’une des rares structures, parmi les cabinets d’expertise et de prospective existant au Sénégal, qui consacre un travail quotidien digne d’intérêt sur le Covid-19. Un travail basé sur une analyse qualitative et quantitative fine des données du jour, publiées sur la maladie par le ministère de la Santé. Les publications proposées par ce cabinet traduisent par des schémas graphiques assez parlant l’évolution de la maladie, en utilisant une démarche de modélisation statistique qui, à mon humble avis, permet de mieux comprendre tous les jours ce qui se joue à travers les chiffres déclinés chaque matin depuis le ministère de la Santé et de l’Action Sociale.
Le but de mon appel participait d’un souci d’en savoir plus sur la qualité de la communication faite autour du Covid-19, depuis son apparition le 2 mars 2020 au Sénégal. Seulement, cette fois-ci, j’ai voulu comprendre, à la faveur d’une démarche scientifique d’enquête de type psychologique, en collectant des données statistiques fiables sur la question. Affable et courtois, il l’est par nature. Moubarak accepte sans réfléchir ma proposition. Il me proposa de m’associer à la tâche utile pour concevoir un questionnaire et à en évaluer sa consistance interne et externe. Sans hésiter, j’ai accepté son offre. Il tenait à faire participer un communicant au travail. Après avoir réalisé le questionnaire, nous avons convenu de l’administrer dans les deux zones les plus infectées par le virus, à savoir les régions de Dakar et de Diourbel. Seulement, pour l’instant, ne sont disponibles que les résultats de Diourbel. Aux fins de conduire l’étude, l’économiste statisticien a proposé la méthodologie suivante : une enquête téléphonique réalisée auprès d’un échantillon de 320 personnes à Diourbel. Des personnes sélectionnées selon la méthode des quotas. Les variables de quotas utilisées sont : le sexe, l’âge et le niveau de formation. Ainsi, dans la région de Diourbel précisément, l’univers de l’enquête (ou population cible) étant constitué de l’ensemble des individus âgés de 18 ans ou plus, des communes de Mbacke et Touba, appartenant à un ménage ordinaire. L’enquête a été réalisée par téléphone, le 2 mai 2020, en wolof ou en français, sur la base d’un questionnaire préétabli, avec une répartition en deux sous-échantillons homogènes par commune (dispersion géographique et contraintes méthodologiques identiques). En attendant que le cabinet agrège toutes les données, celles de Diourbel et Dakar, afin de publier l’intégralité des résultats de l’étude, ses responsables m’ont autorisé, pour les besoins de la rédaction de cette tribune, à extraire quelques données majeures du travail effectué par le Bureau de Prospective Économique (BPE) du Sénégal, sous la direction de Moubarak Lo.
Quand on considère les résultats de l’enquête sur Diourbel déjà disponibles, en observant les réponses données par les populations enquêtées, on note que celles-ci ont été bien sensibilisées, afin de comprendre ce qu’est la maladie, ce qu’il faut éviter, dans une proportion de l’ordre de 98,70%, aussi bien dans les villes de Mbacké que de Touba. Par exemple, quand on leur demande comment perçoivent-elles et apprécient-elles la gravité du Covid, les taux de citation : « la maladie est très grave sont de l’ordre de 79,60% et grave 19%. Les personnes enquêtées sont capables de citer au moins quatre des symptômes de la maladie, avec en tête une forte fièvre (79,60%), toux sèche (7%), maux de tête (3%), gorge irritée (0,6%). C’est la télévision qui a sensibilisé et informé, dans une large proportion de 99% les populations de Touba, concernant la réalité de la maladie, sa gravité et sur les gestes barrières. Alors que la radio dans certaines zones est citée à 88,80%, concernant ce même item. Constat majeur : plus de 85% des personnes enquêtées disent qu’elles n’ont pas été du tout informées et sensibilisés par les médias sociaux, non plus par internet de manière générale. Ils font confiance aux média classiques de manière générale et à la communication de proximité pour en savoir sur le Covid 19.
En résumé, les populations ont été bien sensibilisées et bien informées par les différentes actions de communication initiées, différemment naturellement, selon les canaux de communication utilisés. La communication dirigée vers la télévision et la radio ont été cependant plus efficaces. Les autres types de communication : communication personnelle de proximité, presse écrite et autres ont aussi joué un rôle important. L’efficacité des actions de communication est incontestablement établie. Plusieurs facteurs, autre que la qualité, peuvent expliquer une inefficience globale ou très partielle dans la mise en œuvre d’une action de communication : barrières culturelles, l’indiscipline ; la défiance voulue et organisée parfois. Tenant compte de l’ensemble de ces facteurs, on devrait parfois se garder de nous montrer trop péremptoire dans notre façon de juger la communication engagée autour du Covid-19. Le gouvernement fait à la fois dans la communication institutionnelle et dans la communication sociale destinée au grand public dans son extrême diversité et sensibilité. Cette communication est portée par les institutions, les secteurs fortement impactés par le covid-19 : la santé, l’éducation, le transport, le tourisme et l’hôtellerie, le commerce, la culture, l’artisanat, l’agriculture, l’élevage, l’environnement, la gouvernance territoriale. Parallèlement, trois catégories de professionnels ont beaucoup pris la parole dans les médias ces temps derniers - lutte contre le Covid-19 oblige -, je veux parler des médecins, des communicants et des journalistes. Généralement ces médecins, à une notable exception près, se sont montrés très prudents dans leur prise de parole, en s’évertuant à faire comprendre aux populations ce qu’est la pandémie, à leur détailler les systèmes mis en place pour y faire face, et enfin, à donner du sens aux gestes barrières, en leur expliquant le pourquoi et le comment de toutes les mesures arrêtées dans le cadre de la lutte contre le Covid 19.
Quant au travail des journalistes professionnels, il a été plus que correct dans l’ensemble, vu les réponses des personnes enquêtées. C’est à leur honneur, surtout en cette journée du 3 mai 2020, consacrant la journée internationale de la liberté de presse. Pour en revenir à la radio et à la télévision, on signalera, à l’appui, cette fois-ci, de constats empiriques, des exceptions qui confirment la règle de bonne tenue de ces canaux. On note en effet, pour s’en désoler, ces cas de plateaux de télévision et « shows » diffusés à la radio et dans lesquels on enregistre la présence de journalistes et qui ont beaucoup fait dans la confusion de genre dommageable. Il y a parfois beaucoup de brouillage de messages et de confusions préjudiciables à la communication sur le Covid 19 dans ces programmes de radio et plateaux de télévisions. Ici, se mêlent souvent des pratiques de talk-show, des éléments de téléréalité, marqués par des désirs individuels d’exister par la seule grâce du seul canal, la télévision en particulier, qui portent en effet des préjudices notables à la communication sur le Covid-19. Ces confusions sont parfois entretenues par la diffusion d’opinions ne reposant sur aucun fait tangible. Les professionnels, les journalistes je veux dire, sont souvent restés dans la collecte primaire et la diffusion de l’information factuelle, en expliquant et en s’appuyant sur des points de vue documentés, émanant souvent de spécialistes.
Quant à certains communicants, il m’est parfois apparu beaucoup d’audace et de l’imprudence dans les propos de certains d’entre eux. J’en ai eu parfois le profond sentiment. Cela a été le cas, quand certains d’entre eux ont décrété urbi et orbi, en affichant en apparence de fortes certitudes, que la communication proposée par les autorités engagées en première ligne dans la lutte n’était pas bonne, pour ne pas dire qu’elle était mauvaise.