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27 septembre 2025
LE MAIRE DE PLATEAU RELANCE LE DÉBAT
La polémique enfle après la découverte d’un projet appelé "Hôtel Anse", présenté par le cabinet d’architecture SAOTA sur son site web. Ledit cabinet, qui avait également dessiné l’hôtel Radisson Blu Dakar, a dévoilé les contours du projet
La polémique enfle depuis quelques jours, après la découverte d’un projet appelé "Hôtel Anse", présenté par le cabinet d’architecture SAOTA sur son site web. Ledit cabinet, qui avait également dessiné l’hôtel Radisson Blu Dakar, sis sur la corniche Ouest, a dévoilé les contours du projet de l’hôtel Anse qui est prévu sur la corniche Est, derrière le palais présidentiel, à l’emplacement de la mythique plage d’Anse Bernard.
Si ce projet a suscité un grand débat, c’est qu’il est annoncé quelques jours après la polémique sur le bradage du littoral de la capitale mais aussi parce qu’une autre "découverte" a été faite : l’Etat du Sénégal a procédé, à la date du 10 avril 2017, au « déclassement d’une parcelle de terrain dépendant du domaine public maritime, sise à la Corniche Est de Dakar, d’une superficie de 3548 m², prescrivant son immatriculation au nom de l’État. »
Cette décision de déclassement a été validée par le décret présidentiel (signé par le chef de l’Etat Macky Sall, et son Premier ministre d’alors, Mahammad Boun Abdallah Dionne) 2017-525 du 10 avril 2017 et publiée dans le journal officiel le 29 juillet 2017.
Pourtant, le maire de Dakar-Plateau, la commune du centre ville de Dakar dit ne pas être au courant d’un tel projet. Alioune Ndoye, également nommé ministre de la Pêche dans l’actuel gouvernement, a apporté des précisions suite à de nombreuses interpellations dont il ferait l’objet dans le cadre de cette affaire de privatisation de l’une des dernières plages publiques de la capitale.
« Je suis interpellé par plusieurs concitoyens sur une attribution probable de parcelles de notre plage mythique de Anse Bernard. Je considère que les choses doivent s’apprécier sur du précis », avertit le maire socialiste, avant de s’interroger : « A-t-on interrogé le cadastre, les domaines pour s’assurer de la crainte avancée ou est-on simplement allé dans le site d’un architecte pour en déduire que les projets présentés portent effectivement sur des attributions de parcelles ? » Le maire du Plateau assure ne pas être « au courant d’aucune attribution de parcelles soustraites de Anse Bernard, ni d’un projet d’hôtel sur cette plage mythique de Dakar. » Ainsi, il rappelle, à titre d’exemple, que le projet porté depuis 2018 par la mairie de Dakar-Plateau s’inscrit dans une chaîne de priorités par rapport aux moyens nécessaires pour la réalisation. « Nous voulons aménager cette page pour qu’elle reste le lieu de vie qu’elle a toujours été, au bénéfice des populations. Nous avions proposé, d’autres n’ont-ils pas simplement proposé aussi ? À clarifier en effet », admet-il.
En attendant la récession prophétisée par le Chef et qui est déjà à nos portes, la vie est pourtant belle à Ndakaru. On est même loin de la crise. Tudieu ! Vous avez remarqué l’enthousiasme de certaines meufs qui ont vite fait d’ôter le masque pour mieux séduire à l’approche de la Tabaski ? Vous les avez vues marcher ? Que dis-je ? Se déhancher ? On risquerait de se perdre dans les ruelles de ce pays à les suivre, les yeux grandement ouverts pour ne rien perdre de la musicalité de leurs allures canailles. Tant pis pour les pigeons qui se laisseraient facilement déplumer. et il n’y a pas que des midinettes dans ce jeu de fous. Les veuves, divorcées, célibataires, vieilles demoiselles et autres expertes en collection de mecs bourrés de fric sont sur le terrain. Lasses d’attendre de potentielles victimes qui subissent la crise, elles ont préféré sortir de leurs mansardes, où elles faisaient des choses coquines à leurs victimes, pour la rue. Ces malheureux, qui pouvaient ainsi quelques moments de béatitude en échange de quelques billets de banque, ont perdu le sommeil depuis quelques mois à cause de ce salaud de Covid- 19 dont tout le monde se fiche d’ailleurs. Pour autant, ce n’est pas une raison de nous ôter le sourire ou nous faire fermer la gueule. Nous avons les réseaux sociaux qui constituent un véritable défouloir pour des gens qui doivent s’ennuyer avec leurs bourgeoises. Jusqu’aux heures de crime et au-delà, ils y blablatent sur des histoires de foncier, de gazelles, de rapports sur les méfaits des délinquants financiers et autres histoires de mœurs qui meublent le quotidien de ce charmant pays. Ou encore font des allusions fumeuses sur un militaire devenu politicien voire l’ex-inspecteur des Impôts. et bien sûr, ils parlent de football. Pas notre championnat de foot du genre JA – Jaraaaf du bon vieux temps. Mais on s’arrache les poumons, s’offre quelques accès de colère homérique ou boude le diner pour le championnat… d’Espagne. « Hala Madrid y nada mas ! » Il fait beau vivre dans mon pays ! Vous en doutez ?
Kaccoor bi
COMMUNAUTÉ LIBANAISE L’IMAM CHEIKH MONEM EL ZEIN GUERI DE LA COVID19 ALHAMDOULIHAH !
Le célèbre Imam de la communauté libanaise, Cheikh Abdul Monem el Zein, a réchappé de la pandémie de coronavirus. Agé de 75 ans, le vénéré Cheikh avait été testé positif avant d’être admis aux soins intensifs. Miracle, après quelques jours, il est guéri de la covid19. Une très bonne nouvelle sur le front de la lutte contre la pandémie. Car le chef spirituel de la communauté musulmane libanaise du Sénégal et représentant d'Ahlul-Bayt (Maison du Prophète Mohamed-Psl) est un homme de qualités humaines et spirituelles exceptionnelles. Un guide religieux doublé d’un régulateur social. Sa maladie ne pouvait donc pas ne pas inquiéter ses proches parents, amis et fidèles. D’Ici et d’ailleurs ! « Le Témoin » quotidien a même appris que tous les chefs confrériques, imams, oulémas et prêtres du Sénégal ont formulé des prières à l’endroit de l’Imam Cheikh Monem el Zein. Au finish, tous les vœux de guérison et de bonne santé ont été exaucés par le Bon Dieu. Car, ce n’était pas évident de voir guérir du coronavirus des patients de cet âge. Parce qu’ils sont parmi les plus « à risque ». Quoi qu’il en soit, force est de déplorer et constater que la covid19 n’a pas de frontières puisqu’elle s’invite dans toutes les couches sociales et professionnelles. N’est-ce pas Boris Johnson ?
DGID BASSIROU SAMBA NIASSE, UN MANAGER DE TYPE NOUVEAU
Certes, l’homme a été rapidement affublé du sobriquet de Kim Jong-Il, du nom du dictateur nord-coréen, à cause de sa rigueur mais une chose est sûre : au niveau de la Direction générale des impôts et domaines, Bassirou Samba Niasse est en passe de réussir un nouveau challenge. La communion des cœurs et des esprits pour mettre en place un environnement propice dans cette importante boite à recettes du pays. Avant son arrivée et surtout tout au début de sa prise de fonction, il y avait un clivage énorme entre deux camps. Celui des inspecteurs et contrôleurs des impôts et des domaines, véritables dieux de la DGID, et celui de « la racaille ». Les deux camps se regardaient en chiens de faïence et ne se parlaient pas. Un inspecteur ou un contrôleur des impôts et des domaines ne condescendait jamais à s’asseoir avec un élément de la racaille. De brillants travailleurs (ingénieurs, informaticiens, statisticiens…) étaient catégorisés en « compléments d’effectifs » et n’avaient jamais droit à une promotion puisque tous les postes, même de directeur de l’informatique, étaient systématiquement occupés par des inspecteurs des impôts et des domaines. La goutte de trop pour la racaille a été la décision prise d’allouer 37 % des fonds communs à plus de mille agents de la plèbe et 63 % à moins de 300 agents de la race des seigneurs. Si le système perdure, il n’en demeure pas moins que Bassirou Samba Niass est en train de faire un travail de communion au sein des travailleurs de la DGID. en effet, on n’aurait jamais pu imaginer qu’un travailleur de l’autre catégorie, fut-il docteur en télécoms comme le Dr Alassane Ba, puisse se voir dérouler le tapis rouge au sein de la DGID pour la présentation d’un ouvrage. et pourtant, ce fait inédit s’est produit ce mercredi. Bassirou Samba Niasse a non seulement autorisé l’affichage dans les couloirs et ascenseurs de la DGID des affiches du livre, mais encore il s’est déplacé ce mercredi au niveau du restaurant de la DGID pour présider la cérémonie de dédicaces du livre du Dr Alassane Ba qui est par ailleurs secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’administration fiscale (STAf). Bassirou Samba Niasse s’était déplacé avec au moins 4 directeurs sectoriels et des conseillers techniques de sa direction.
DGID BASSIROU SAMBA NIASSE, UN MANAGER DE TYPE NOUVEAU (BIS)
Restons toujours avec Kim Jong-Il. L’homme a été généreux en paroles à l’endroit de son employé Dr Alassane Ba. De ce dernier, il dira qu’il est une fierté pour la DGID. « Votre livre arrive au bon moment avec l’avènement du BID DATA. Aujourd’hui, la DGID est à la croisée des chemins avec les systèmes d’informations permettant la dématérialisation des procédures qui posent la problématique du changement des données pour la gestion des ressources. Le travail du Dr Alassane Ba va être profitable non seulement à la DGID mais aussi à toute l’administration parce notre challenge avec les nombreux projets de dématérialisation en cour, c’est d’enlever les frontières entre les différentes structures de la DGID, mais aussi avec les autres structures de l’administration et aussi avec les usagers pour une meilleure qualité du service aux contribuables » a souligné Bassirou Samba Niasse. Le travail du Dr Alassane Ba est alors une bonne contribution à ce processus, dirat-il. « Si j’ai présidé personnellement la dédicace, ensuite fait venir quatre directeurs sectoriels, des conseillers techniques, c’est pour montrer que la DGID est une famille et surtout pour magnifier le travail d’un des nôtres en l’occurrence Dr Alassane Ba qui démontre une position avantgardiste et une dynamique de progrès. Merci Alassane » conclut Bassirou Samba Niasse. Bravo, Monsieur le Directeur, en ayant compris que tous les agents de la DGID, de l’inspecteur des impôts et domaines au balayeur, sont tous membres d’une même famille, et en les traitant comme tels, vous êtes assurément dans une bonne dynamique. Voilà ce qu’on appelle un management intelligent et inclusif !
NOMINATION ABDOURAHMANE NDIAYE ATTERRIT AU MINISTERE DE L’INTERIEUR
Le préfet de Bounkiling, Abdourahmane Ndiaye, vient d’être nommé inspecteur de l'administration centrale et territoriale au ministère de l'Intérieur. Ce grand commis de l’etat ayant servi dans le département de Vélingara en tant que préfet avant d’être récemment affecté à Bounkiling, occupe désormais ce poste avec rang et appellation de gouverneur. « Merci à monsieur le président de la république et à monsieur le ministre de l'Intérieur pour cette confiance renouvelée. Mes remerciements aussi à toutes les populations du département de Bounkiling et mention spéciale à celles de Vélingara qui me portent dans leurs cœurs et dans leurs prières », a tenu à remercier cet énarque suite à cette nomination qui sonne comme une promotion après des années consacrées au service de la nation.
LA PATE DES KITS ALIMENTAIRES
Dans le cadre de la distribution des kits alimentaires de l’etat destinés aux ménages vulnérables, les habitants de la commune de Diamaguène-Sicap Mbao ont reçu des paquets de pâtes sur lesquels l’adresse de la provenance est la Gambie. Une anomalie dans la mesure où le pays ne manque pas d’usine de production de ces pâtes pour spaghetti ? et plutôt que d’aider nos entreprises nationales, on s’en va enrichir les commerçants gambiens. Donnant ainsi un coup de pouce à la contrebande. Car, à ce que l’on sache, le pays du président Barrow ne dispose pas d’industrie de fabrication de pâtes alimentaires ! en tout cas, les distributeurs et grossistes sont formels, il n’existe pas de rupture de pâtes qui pourrait pousser nos autorités à aller jusqu’en Gambie pour s’en procurer. «LICI rEw MI» L'émission « Lici rew Mi » de la radio Top fm reçoit, ce samedi 18 juillet, M. Babacar Diop, président Japal Ma Japp, membre comité directeur du Pds . Il fera face à Ousmane Manory Ndiaye, coordonnateur Cojer Dakar. Vous pouvez suivre l'émission sur la bande 97.8. Vous pouvez également participer à l'émission en composant directement le 88 628 81 81 ou facebook Top fm Dakar 97.8 L’émission, animée par Seydina Alioune Gueye, est également disponible sur www.topfmdakar.com. A ne pas rater.
Le Sénégal applique la réciprocité à l’UE
Avec sa menace d’appliquer la réciprocité aux pays de l’espace Shenghen, le Sénégal espérait voir son nom figurer sur la liste des quelques pays africains privilégiés. Mais l’espoir s’est fondu comme du beurre sous le soleil. En effet, l’Union Européenne, qui a révisé hier la liste des pays autorisés à entrer dans l’espace Shenghen, a zappé à nouveau le pays de la Teranga. Les pays africains qui figurent sur la liste du conseil de l’Union Européenne sont : l’Algérie, le Maroc, le Rwanda et la Tunisie. Cette décision de l’Union Européenne a révulsé le ministre du Tourisme et des Transports Aériens qui applique la réciprocité. Alioune Sarr informe que suite à la décision de l’Union Européenne de bannir le Sénégal, hier, de la deuxième liste des pays autorisés à voyager dans son espace, l’Etat du Sénégal a pris la décision d’appliquer le principe de la réciprocité à tous les États ayant pris des mesures à l’encontre du Sénégal.
Deux nouveaux cas de Covid-19 à Touba
Deux nouvelles contaminations à la Covid-19 ont été recensées hier dans la cité religieuse de Touba. Il s’agit de deux cas contacts enregistrés au niveau du district sanitaire de Touba. Au même moment, trois patients traités à domicile ont été déclarés guéris et ont rejoint leurs proches. À signaler qu’aucun autre cas positif n’a été recensé dans le reste de la région de Diourbel.
Alioune Ndoye sur l’attribution de parcelles à Anse Bernard
L’information selon laquelle la plage de Anse Bernard est cédée pour l’érection d’un complexe hôtelier relève plutôt d’une rumeur, du moins si l’on en croit le maire de Dakar Plateau. Le ministre des Pêches Alioune Ndoye a décidé de couper court à cette rumeur qui s’est répandue. Il soutient qu’il n’est au courant d’aucune attribution de parcelles soustraites de Anse Bernard, ni d’un projet d’hôtel sur cette plage mythique de Dakar. Il rappelle d’ailleurs que le projet que la mairie porte depuis 2018, inscrit dans une chaîne de priorités par rapport aux moyens nécessaires pour la réalisation, est d’aménager cette page pour qu’elle reste le lieu de vie qu’elle a toujours été, au bénéfice des populations. Il a publié la maquette du projet de la commune de Dakar-Plateau.
Aliou Sall réclame un milliard à Ahmed Aïdara
Le procès en diffamation qui oppose le maire de Guédiawaye, Aliou Sall à Ahmed Aïdara s’est tenu hier devant le tribunal correctionnel de Dakar. Le frère du président de la République qui s’était senti diffamé sur les ondes de la radio «Zik Fm», avait porté plainte contre le directeur général de «Zik Fm», Bougane Guèye Dani et son employé Ahmed Aïdara, respectivement pour diffamation et complicité de diffamation. L’avocat de la partie civile a réclamé un milliard au patron du groupe D-Média et à son employé qui étaient absents de la salle. Me Sadel Ndiaye a dénoncé l’attitude de Ahmed Aïdara qui s’empresse de traîner les gens dans la boue. Selon la robe noire, son client a été traîné dans la boue par M. Aïdara dont la revue de presse «est plus grave». Après avoir démenti les accusations de Ahmed Aïdara, il a soutenu que les mis en cause méritent des sanctions sévères, surtout qu’ils n’ont pas déféré à la convocation. Le substitut du procureur, quant à lui, a demandé l’application de la loi. Le verdict sera rendu le 17 septembre prochain après les vacances judiciaires.
La CDC contribue à l’amélioration du système éducatif
La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) contribue à l’amélioration et à la prise en charge des problèmes liés à l’éducation et à la formation particulièrement dans les filières scientifiques et techniques. A ce propos, le Directeur général de la CDC est venu en appui à l’Etat en offrant des manuels scolaires conçus par la CDC. Cheikh Tidiane Ba a remis hier les manuels à l’Inspecteur d’Académie de Pikine-Guédiawaye. Ce don entre dans le cadre d’une convention entre d’une part, la Caisse des Dépôts et Consignations du Sénégal et l’Inspection d’Académie de la banlieue et d’autre part, entre la CDC et les Villes de Pikine et Guédiawaye. Selon M. Ba, la production de ces fascicules entre dans le cadre de la politique de Responsabilité Sociétale d’Entreprise de la CDC. Les fascicules ont été confectionnés à la suite d’un processus de sélection de professeurs aguerris, accompagnés de formateurs du Centre Régional de Formation du Personnel Enseignant (CRFPE) et d’inspecteurs de spécialité, sous le contrôle rigoureux de l’Inspection générale de la Formation (IGEF) qui a validé toutes les productions. Ces manuels, fruit d’un travail de conception entamé depuis deux ans, arrive à son heure dans le contexte actuel de la COVID-19, selon Cheikh Ba. Sans doute participeront-ils à la réussite du concept «Apprendre à la maison» initié par les autorités en charge de l’Education. La CDC participe à l’amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages dans les lycées et collèges sénégalais.
L’Etat accusé de racket sur les voyageurs
Le président d’Horizon Sans Frontières, Boubacar Sèye, accuse l’Etat du Sénégal de racket sur les voyageurs. Pour lui, exiger un test de covid-19 à 40 000 F à tout voyageur pour l’étranger relève tout simplement du vol. A l’en croire, les Sénégalais qui sont déjà appauvris par la pandémie du coronavirus ne peuvent supporter une charge supplémentaire. Certes, exiger des tests est légitime, dit-il, mais de là à fixer un tarif de 40.000 FCFA (60 euros) semble être une forme de racket sur le voyageur alors que tout le monde sait que les gens traversent une période difficile économiquement. Imposer ce tarif à une famille de 4 personnes, c’est leur exiger pratiquement la moitié du prix du billet, dénonce le président de l’Ong Horizon Sans frontières. Il s’agit à ses yeux d’une mesure discriminatoire, d’un abus, d’une injustice sociale contraire à l’éthique et à la déontologie. Pour Boubacar Sèye, il revient aux compagnies aériennes d’exiger aux voyageurs de disposer de documents médicaux prouvant un test au coronavirus, comme elles le font pour les visas. En ce moment, les laboratoires fixeront les tarifs. Mais si l’Etat veut faire du test de la covid-19 une nouvelle forme d’impôt ou de taxe, elle doit passer par l’Assemblée nationale. Il accuse le Sénégal de violation de l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’Homme.
20 décès liés à la Covid-19 à Guédiawaye
La Covid-19 prend des proportions inquiétantes à Guédiawaye avec 395 cas dénombrés et 20 décès enregistrés entre le 02 Mars et le 14 Juillet 2020. Et dans ce lot de personnes infectées, la commune de Golf Sud s’est taillée la part du lion. «On a donné quelques statistiques dans le Département de Guédiawaye. Le nombre de cas recensés est de 395. Et dans ce chiffre, il y a 197 cas communautaires, 129 cas contacts, 09 importés et 20 décès. Et parmi ces cas infectés, il y a des techniciens de surface et des membres du corps médical. Par rapport à Golf Sud, on a recensé 121 cas dont 60 cas contacts et 58 communautaires», a indiqué l’infirmier chef de poste des Parcelles Assainies, Unité 04 de Golf Sud, Mamadou Moustapha Barry. Cette situation alarmante a poussé les autorités municipales, puis médicales de Golf Sud et ‘’les femmes debout contre Covid-19’’ à appeler les masses à redoubler de vigilance et à une riposte communautaire pour échapper à la maladie, face au relâchement constaté ces derniers temps. C’était au cours d’une séance de sensibilisation communautaire.
Aida Sow Diawara Covid-19
«Nous nous sommes réunis pour recevoir ‘’les femmes debout contre la Covid-19. Parce que tout simplement, depuis l’apparition de cette pandémie, malgré toutes les mesures qui ont été prises, la maladie est encore là et est en train de gagner du terrain. Depuis que le président de la République a déclaré qu’il fallait reprendre les cours normaux des choses, c’est comme si les gens étaient convaincus que la maladie était partie. Alors qu’elle est toujours là », a fait soutenu la députée mairesse de Golf Sud, Aïda Sow Diawara. « Et si nous nous en tenons à ce qui se présente chaque jour avec le ministère de la Santé, nous voyons bien qu’il y a des guéris mais aussi des malades. Donc, il faut de la vigilance et une riposte communautaire. Tout le monde doit prendre le combat contre la maladie comme son propre combat et non se dire que c’est l’affaire exclusive du médecin ». Concernant les bonnes pratiques, ces femmes leaders ont surtout insisté sur le port de masque qui est maintenant en train d’être banalisé. Selon toujours Aïda Sow Diawara, «malgré les efforts fournis par l’Etat et les collectivités territoriales, les gens ne portent pas de masque. Or, le barrage numéro 01 contre la maladie, c’est le port de masques. Le port de masque doit être obligatoire pour tout le monde. A ce propos, j’interpelle les jeunes. Car cette maladie n’a pas d’âge, ni de couleur, ni de niveau social puisqu’elle affecte toutes les couches sociales».
Yaya Abdoul Kane résilie 359 conventions irrégulières
L’Agence de Gestion du Patrimoine Bâti de l’État a connu une tension budgétaire à cause du coût élevé de la location, mais aussi des nombreuses conventions irrégulières. Son directeur général Dr Yaya Abdoul Kane a entamé un processus de résiliation de 359 conventions irrégulières. A l’en croire, la résiliation de 359 conventions irrégulières est engagée à la suite de l’audit des contrats à Dakar et dans les régions, afin de rationaliser les dépenses. Un véritable pied de nez à son prédécesseur, le ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana. En revanche, l’ancien ministre des Postes et télécommunications rassure que la situation est devenue reluisante grâce aux efforts du gouvernement qui ont permis l’apurement de la dette de 34, 8 milliards de francs CFA due aux bailleurs de 2014 à 2020. A l’en croire, sur instruction du président de la République, le ministère de des Finances et du Budget a mis à la disposition de l’agence une enveloppe de 35 milliards de francs CFA pour l’apurement de cette dette. Ainsi au 31 décembre 2019, la totalité de la dette a été payée pour une première fois, dit-il. En outre, indique Dr Yaya Abdoul Kane, pour l’exercice 2020, le premier trimestre a été entièrement réglé. Dans le même sillage, il a annoncé que l’Agence va changer de statut juridique en devenant une société nationale.
Doudou Wade demande à Macky Sall de déclarer son patrimoine
Le président de la République a sommé ses ministres de déclarer leur patrimoine à l’Ofnac. Une sommation qui fait rire beaucoup de Sénégalais, puis qu’il devait donner l’exemple. Les Sénégalais attendent toujours la déclaration de patrimoine du président relu conformément à l’article 37 de la Constitution du Sénégal. L’ancien président du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (Pds), Doudou Wade demande au chef de l’Etat de s’acquitter à cette obligation de déclarer son patrimoine avant d’obliger ses ministres à s’y soumettre.
par Ousmane Ibrahima Dia
L’IMPERATIF D’UN RETOUR À L’ORTHODOXIE
Au sein de l’opinion, il y a un réel besoin de transparence et de bonne gouvernance des affaires publiques. Le pouvoir doit réenchanter la promesse de bonne gouvernance en donnant corps au slogan ‘’gestion sobre et vertueuse’’ décliné il y a 8 ans
Les rapports des corps de contrôle se suivent et se ressemblent. Derniers en date, ceux de l’Inspection générale d’Etat (IGE), sur la gouvernance des années 2016, 2017, 2018-2019, qui ont révélé la persistance, au sein des administrations centrales et décentralisées, d’anomalies dans leur gestion administrative et financière, la violation des textes réglementaires et législatifs, précisément ceux afférents à la gestion des ressources humaines, à la commande publique, à la comptabilité des deniers et des matières, des dérives en matière de gestion financière dans l’organisation de grands évènements ou l’exécution de programmes, etc.
Le vérificateur général du Sénégal est formel. Voici ce qu’il déclare dans le discours qu’il a prononcé en remettant ces rapports au chef de l’Etat : ‘’L’examen de la gestion administrative et de la gestion financière des administrations, sous l’angle des constats récurrents qui ressortent des trois (03) rapports, révèle que ces entités restent confrontées à l’impératif d’un retour à l’orthodoxie’’.
Les instruments de lutte contre la mal gouvernance sont bien en place. On peut citer le Code de transparence portant sur les finances publiques, la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), la déclaration de patrimoine des personnes assujetties, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Il y a aussi les différents corps de contrôle dont l’IGE.
Mais en dépit des discours et des actes législatifs, nombreux sont ceux qui mettent en doute la volonté du pouvoir de jouer à fond la carte de la bonne gouvernance dans sa gestion quotidienne, confortés en cela par les rapports des corps de contrôle qui se suivent et se ressemblent.
Au sein de l’opinion, il y a un réel besoin de transparence et de bonne gouvernance des affaires publiques. Le pouvoir doit réenchanter la promesse de bonne gouvernance en donnant corps au slogan ‘’gestion sobre et vertueuse’’ décliné il y a 8 ans de cela par le président de la République, fraîchement porté à la tête de l’Etat, dans un discours prononcé le 3 avril 2012, à la veille de la Fête nationale.
Dans cette allocution qui avait marqué les esprits, il disait : ‘’Au gouvernement, je donne mission de traduire en actes la forte aspiration au changement massivement exprimée le 25 mars. Cette occasion historique constitue pour nous tous, un nouveau départ pour une nouvelle ère de ruptures en profondeur dans la manière de gérer l’Etat au plan institutionnel et économique. C’est pourquoi, je tiens à ce que toutes les femmes et tous les hommes qui m’accompagnent dans l’exécution du contrat de confiance qui me lie au peuple, comprennent et acceptent que cette mission ne crée pas une catégorie de citoyens privilégiés, au-dessus des autres et de la loi’’.
Pour Macky Sall, il est question de ‘’’servir et non se servir’’ en bannissant les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence, en mettant l’intérêt public au-dessus de toute autre considération, en traitant tous les citoyens avec la même dignité et le même respect. L’Etat et ses démembrements étaient appelés à réduire leur train de vie tout en restant performants.
Concernant la gouvernance économique, le président de la République était ‘’toujours guidé par le souci de transparence et de responsabilité dans la gestion vertueuse des affaires publiques’’ en mettant à sa charge ‘’l’obligation de dresser les comptes de la Nation et d’éclairer l’opinion’’ et en restituant aux organes de vérification et de contrôle de l’Etat ‘’la plénitude de leurs attributions’’. Un avertissement à la clé : ‘’A tous ceux qui assument une part de responsabilité dans la gestion des deniers public, je tiens à préciser que je ne protègerai personne. Je dis bien personne ! J’engage fermement le gouvernement à ne point déroger à cette règle’’.
Le 31 décembre 2012, dans son adresse à la Nation, Macky Sall soutenait encore : ‘’Dans l’exercice de toute mission de service public, personne ne peut se soustraire de l’obligation de transparence et de rendre compte. Je sais que toute dynamique de changement dérange ; parce qu’elle ébranle des certitudes, parce qu’elle bouscule des habitudes établies et que, pour certains, elle remet en cause des acquis et des privilèges indus. Mais rien ne me détournera de l’objectif de bonne gouvernance. Par conséquent, toutes les procédures engagées en matière d’audits et d’enquêtes sur des ressources et biens mal acquis seront rigoureusement menées jusqu’à leur terme. Et la justice suivra son cours’’.
En remettant les derniers rapports de l’IGE au chef de l’Etat, le vérificateur général du Sénégal a souligné ‘’l’impératif d’un retour à l’orthodoxie’’. Oui, à défaut de sanctionner les mis en cause, il nous faut ce retour à l’orthodoxie, remettre les choses à l’endroit, respecter les règles qui gouvernent l’action publique, pour apporter du baume à nos oreilles tympanisées par la litanie d’actes de mal gouvernance largement amplifiés par la revue de presse à la publication de chaque rapport.
SOUTIEN AU PEUPLE MALIEN
Aar Li Nu Bokk et Noo Lànk partagent la lutte des maliens contre la mauvaise gouvernance qu’ils considèrent comme étant le lit de la pauvreté, de la corruption sous toutes ses formes et même de la souveraineté effective des états africains - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué conjoint des plateformes Aar Li Nu Bokk et Noo Lànk, soutenant la cause des maliens contre la gestion du pouvoir de leur président.
« Nous citoyens sénégalais, suivons, avec intérêt, l'évolution de la situation au Mali.
La crise préoccupante que traverse le Mali est multiforme. En effet, la sécurité du pays est, dans une large mesure entre les mains de soldats étrangers, ce depuis plus de sept ans. Accueillie avec enthousiasme au début du conflit, la France fait aujourd'hui l'objet d'un rejet manifeste de la part des populations. Le peuple a le sentiment d’avoir perdu sa souveraineté sur une bonne partie du territoire.
Le pays est confronté à plusieurs défis ; les zones nord sont menacées par des groupes armés et le centre est devenu le théâtre de graves confrontations entre communautés.
Les dernières élections législatives constituent la goûte d'eau qui a fait déborder le vase. Les forces vives de la nation rejettent les résultats d'un scrutin entaché de fraudes. Le président fut obligé de dissoudre la Cour constitutionnelle dont les décisions ont été fortement critiquées par les manifestants.
A cela s’ajoute diverses revendications salariales.
La réponse à ces manifestations a été une répression sanglante menée avec des militaires qui ont fait usage de balles réelles, occasionnant près d’une dizaine de morts et l’arrestation de nombreux manifestants dont des leaders du mouvement.
Conscients que les peuples sénégalais et maliens sont unis par le même destin, les membres de Aar Li Nu Bokk et Noo Lànk expriment leur peine face à cette situation. Ils prient pour le repos de l’âme des victimes de la répression et présentent leurs condoléances attristées aux familles endeuillées à leurs frères maliens.
Aar Li Nu Bokk et Noo Lànk partagent la lutte du peuple malien contre la mauvaise gouvernance qu’ils considèrent comme étant le lit de la pauvreté, de la corruption sous toutes ses formes et même de la souveraineté effective des états africains.
Ils espèrent que la médiation que la CDEAO aboutira à l’apaisement des tensions et la mise en place d’une solution consensuelle. »
par Abdou Latif Coulibaly
INTÉGRITÉ DE LA GOUVERNANCE D’ÉTAT
EXCLUSIF SENEPLUS - Je formule des réserves au sujet de certaines critiques globalisantes estimant que la répression pénale est l'ultime moyen efficace dans la lutte pour la promotion de la bonne gouvernance
Le rapport produit et rendu public par l’IGE sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes, fait débat dans le pays pour de bonnes ou de mauvaises raisons. C’est selon. Ce débat est inévitable, voire indispensable. Il faut cependant savoir débattre au-delà de la question de la répression pénale indispensable mais non essentielle toujours dans le processus de mise en place d’un système d’intégrité national qui n’est nullement la seule dimension dans la problématique gouvernance d’État, même si elle en est une composante majeure.
Soyons lucides pour accepter de débattre sérieusement de la question de la gouvernance. Celle-ci nous apparaît comme étant l’une des problématiques majeures qui interpellent la conscience des dirigeants et celle des citoyens de nos pays, et un peu partout en Afrique d’ailleurs. En débattre autrement que nous l’avons jusqu’ici fait, en sachant dépasser, même si elle s’avère importante, la seule question de la désignation de coupables à faire rendre gorge devant les juridictions pénales. La gouvernance inclut certes cette perspective pénale, mais elle la dépasse et de loin même. Comment ne pas en débattre, je suis tenté de m’interroger ? Quand on parle à de nombreux citoyens Sénégalais, on en sort avec le sentiment que beaucoup d’entre eux, sinon la presque totalité des personnes interrogées, restent convaincues que beaucoup de choses restent encore à faire pour instituer dans le pays un système de gouvernance qui soit à la hauteur des ambitions et des exigences du fonctionnement optimal d’un État moderne, ayant comme crédo dans la conduite de ses missions : l’efficacité, l’efficience assises sur une solide éthique de responsabilité. Ceux-là n’ont pas tort de penser ainsi. Ce sera ainsi tout aussi longtemps que l’on continuera de constater les résultats peu encourageants qui sortent des travaux des différents corps de contrôle de l’Etat rendant compte des manquements graves constatés par les missions quotidiennes de contrôle conduites dans l’Administration centrale et dans les différentes structures de ses multiples démembrements. On retiendra dans cet ordre d’idées les travaux de l’Inspection Générale d’Etat (IGE), la Cour des Comptes (CDC), l’Agence de Régulation des Marchés Publics, (ARMP), pour ne citer que ces importantes instances, dont les missions sont d’une importance capitale dans le processus d’édification d’un système d’intégrité national intégral, solide et largement protecteur du patrimoine national. Et tenant compte de l’esprit de loyauté, de responsabilité et d’engagement sacerdotal qui doit présider à la conduite d’une mission de service public.
J’adhère à de nombreuses critiques formulées au sujet de la gouvernance d’État. Elles sont parfois justes et méritent d’être prises en compte, si toutefois nous tenons tous à faire avancer significativement cette noble et juste cause de la gouvernance. Je n’en formule pas moins des réserves au sujet de certaines critiques globalisantes faisant parfois preuve d’un nihilisme de mauvais aloi et estimant que la répression pénale est la recette et l’ultime moyen efficace dans la lutte pour la promotion de l’idée de bonne gouvernance. Sans nous montrer outre mesure euphorique, nous devons à la vérité de reconnaître que des progrès ont été faits au Sénégal en la matière. Il s’agit de progrès indiquant une bonne direction sur le difficile chemin menant vers les sommets d’un État de droit moderne se caractérisant naturellement par la primauté du droit sur toute autre considération, la pratique courante de la reddition des comptes, la prégnance de l’éthique et la transparence dans la conduite de l’action publique, etc. Pour marquer davantage nos réserves, nous sommes tentés de mettre en lumière un fait d’actualité : la publication du dernier rapport de l’IGE sur « l’état de la gouvernance et sur la reddition des comptes ». C’est quoi ce rapport, il nous semble qu’il y a encore beaucoup de confusions et d’amalgames entretenus à son sujet. Confusions et amalgames qui méritent d’être levés, en vue d’éclairer d’un jour nouveau la problématique débattue. C’est de bonne foi que nous avons suivi dans les médias une personnalité de haut rang ériger une défense pour tenter d’absoudre ses responsabilités, par rapport à des faits qui lui sont reprochés dans la gestion de son entité par les enquêteurs de l’IGE. Cette même personnalité prétend que la loi a été violée, en ce qu’elle consacre, selon elle, l’impossibilité de rendre publics les rapports de l’IGE. Cette personnalité se trompe, mais elle mesure bien l’impact désastreux de la publication de ce rapport sur son image de dirigeant. Il fait de bonne foi une confusion entre les différents types de rapports susceptibles d’être produits par l’IGE. Ce rapport, précisons-le, fait partie de la panoplie de rapports produits par cette prestigieuse institution. Parmi les autres rapports relevant de l’IGE, retenons les rapports d’inspection, désignés sous le vocable de la vérification administrative et financière (VAF) ; les rapports de vérification intégrée, en particulier la vérification de l’optimisation des ressources (VOR) ; des rapports d’audit interne supérieur (AIS) ; les rapports d’études ; et enfin, les rapports d’enquêtes et d’investigations.
Les rapports de l’Inspection générale d’Etat sont destinés au président de la République qui seul peut, selon le cas, décider de leur déclassification, lorsqu’ils sont classés ‘’secret défense’’, ou de leur diffusion. Dans le cas spécifique du rapport annuel sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes, c’est la loi qui a décidé qu’il est rendu public. Ceux qui viennent d’être rendus publics relèvent du Comité du Rapport public sur l’état de la gouvernance institué par les dispositions de l’article 9 (loi n° 2011-14) du 8 juillet 2011 pour vérifier l’état de la gouvernance publique au Sénégal, en vue de l’améliorer. Rappelons que c’est cette loi du 8 juillet 2011, qui a abrogé la loi (n° 2005-23) du 11 août 2005 portant statut des Inspecteurs généraux d’Etat, elle-même modifiée par la loi n° 2007-17 du 19 février 2007. Avant de poursuivre, je souhaiterais faire des précisions qui, me semble-t-il, pourraient aider à comprendre davantage la nature et le sens du rapport qui vient d’être rendu public par l’IGE et qui soulève sur certains points, et à juste titre d’ailleurs, des interrogations légitimes de la part de nombreux citoyens. Ce comité est une entité introduite dans l’organigramme de l’Inspection Générale d’Etat. Elle est l’œuvre de l’ancien de l’ancien président Abdoulaye Wade, mais n’a été mise en mouvement qu’à partir de 2012, à l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir. Son rapport est une véritable introspection qui assure un diagnostic lucide de la situation d’ensemble de la gouvernance dans le pays afin de faire apporter les ajustements nécessaires. Jamais auparavant, cette instance n’a existé pour assumer la charge de vérifier et de rendre publiquement compte de l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes, dans un rapport remis au président de la République. Ce rapport qui fait donc l’actualité pose un regard critique sur l’état de la gouvernance, souligne les faiblesses relevées et met en exergue les points forts. Il examine également les progrès enregistrés d’une année à l’autre, dans le cadre de la reddition des comptes. Il propose toute réforme jugée utile afin d’améliorer la qualité de la gouvernance publique. Le rapport rend également compte de la performance de l’Inspection générale d’Etat appréciée au travers de l’impact de ses missions sur la qualité de la gouvernance publique ainsi que leur valeur ajoutée, en terme monétaire ou non monétaire.
Dans le cas spécifique de ce rapport annuel sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes, c’est la loi qui a décidé qu’il est rendu public. Cette option du législateur qui a décidé du caractère public de ce rapport est loin d’être un fait anodin. Elle traduit au contraire une volonté nette de la part de ce même législateur de préparer et de familiariser les esprits avec l’idée de bonne gouvernance. Il s’agit pour lui d’un parti pris résolu pour assurer la transparence qui est certes une affaire de sanctions pour les fautifs reconnus, mais elle dépasse de loin cette problématique, car la bonne gouvernance est d’abord et avant tout une question d’état d’esprit, une manière d’être et de se comporter. Ses règles de base intègrent ainsi la question spécifique des finances et leur sauvegarde, de même que celles de la comptabilité matière, mais elles les dépassent et les transcendent. Ces règles sont mal comprises, dès lors qu’elles se trouvent isolées, circonscrites à une ou deux dimensions. De telles règles assurent l’efficience et l’efficacité d’une entité, quand elles sont conçues et mises en œuvre dans une perspective systémique. L’organisation du temps de travail, les relations fonctionnelles, le respect des procédures, l’optimisation des ressources à des fins de résultats et de performances sont, entre autres, parfois autrement plus importants que toute autre question, dans toute organisation. Ne commettons surtout pas l’erreur, comme j’entends certains protagonistes du débat public prétendre, que tous ces rapports sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes ne servent à rien. Ils en seraient selon les détracteurs pour le simple unique fait que des sanctions pénales ne viennent pas punir les coupables désignés. Ce rapport n’a pas pour vocation première cette finalité, celle-ci peut cependant exceptionnellement conduire à une poursuite pénale incidente. Il y a d’autres types de rapports qui jouent ce rôle. Cette précision est importante si toutefois elle pourrait être de nature à apaiser certains esprits critiques bien disposés à comprendre les faits et à les apprécier à leur juste mesure. Je considère que des sanctions pénales peuvent dans certains cas être décidées.
Je vais avouer une chose : j’ai un fils qui, quand il a lu la partie concernant le ministère de la Culture, a immédiatement cessé toute activité pour me faire part de ses préoccupations, celles de savoir si c’est son père, alors ministre de la République qui a été l’auteur des faits évoqués dans le rapport. J’étais heureux de pouvoir lui répondre par la négative. Je ne dis pas cela pour critiquer ou mettre en cause, de quelque manière que ce soit et qui qu’il soit, mais je l’évoque, pour mettre en évidence la fonction de catharsis sociale que ce type de rapport peut jouer. Ils soulagent ceux qui ont bien travaillé ou qui n’ont pas commis de fautes relevées, les encourage à persévérer, exposent les fautifs et jouent comme avertissements pour tous ceux qui sont appelés à exercer prochainement des charges publiques et rassurent quelque part les citoyens. Sans compter que demain de tels rapports peuvent largement servir de moyens de preux devant les juridictions appelées à réprimer éventuellement. Ces rapports sont aussi très importants dans le travail global de promotion et de diffusion de l’esprit de bonne gouvernance dans la société. Il s’y ajoute que personne, à mon avis, ne serait-ce que pour des raisons d’honneur et de crédibilité, ne souhaite être jugé par le tribunal populaire qui sans doute, est plus redoutable que le tribunal pénal. Dans ce contexte de développement formidable des technologies de l’information et de la communication, de libération de la parole avec notamment les réseaux sociaux, le jugement de l’opinion est encore plus implacable. Figurez-vous, les responsables cités ont de la famille, des amis, des camarades de parti, s’ils sont des hommes ou des femmes politiques. Tous sont affectés d’une façon ou d’une autre par le fait d’être cité dans un rapport aussi solennel. Évidemment, précisons-le, l’objectif visé est loin de livrer à volonté les gestionnaires du système auteurs de certains manquements à la vindicte populaire. Loin s’en faut, d’ailleurs !
SENGHOR PRISONNIER
C’est un rapport rédigé par le futur président du Sénégal, chantre de la négritude. Il remonte à la Seconde Guerre mondiale. Le prisonnier de guerre Senghor expose les conditions de détention dans les camps gérés par les Allemands
C’est un rapport rédigé par le futur président du Sénégal et membre de l’Académie Française Léopold Sédar Senghor, chantre de la négritude. Il remonte à la Seconde Guerre mondiale. Le prisonnier de guerre Senghor expose les conditions de détention dans les camps gérés par les Allemands.
En même temps que les conditions de détention, ce sont aussi tous les rapports complexes entre les différentes ethnies qui cohabitent dans les camps gérés par les Allemands puis par le gouvernement de Vichy.