Depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire doublé d’un couvre-feu nocturne, la cité religieuse de Médina-Gounass n’a jamais fermé ses mosquées. En violation flagrante du couvre-feu, les cinq prières quotidiennes mais aussi la grande prière du vendredi y sont effectuées comme si de rien n’était. Les lieux de culte y refusent du monde alors pourtant que les rassemblements sont interdits sur toute l’étendue du territoire national ! Pas étonnant, dans ces conditions, que Médina Gounass soit l’une des localités du pays où il y a le plus de cas positifs au coronavirus, notamment communautaires.
Face à cette situation alarmante, « Le Témoin » quotidien a appris tard dans la soirée d’hier l’arrivée de deux escadrons de la gendarmerie prépositionnés à Tambacounda et prêts à être déployés à Médina Gounass. Pour faire enfin respecter l’ordre républicain et l’état d’urgence sanitaire ? Dans sa lutte contre la propagation du coronavirus, le président de la République Macky Sall a instauré l’état d’urgence doublé d’un couvre-feu sanitaire allant de 20h à 06 h du matin.
Dans le cadre des mesures préventives, l’Etat a fait fermer les lieux de culte après les écoles pour éviter les rassemblements publics. Dieu sait que toutes les cités religieuses du Sénégal telles que Touba (à reculons, certes, mais quand même), Tivaouane, Yoff, Thiénaba, Pire, Médina-baye, Popenguine, famille omarienne et autres se sont pliées aux mesures de l’état d’urgence. De fait, presque tous les khalifes et chefs religieux, conscients de la dangerosité de la pandémie du coronavirus, ont fermé leurs mosquées avant de demander aux fidèles musulmans de prier chez eux, imposant parfois confinement et couvre-feu. Même en cette période du ramadan !
Une cité d’exception !
Malheureusement la cité religieuse de Médina-Gounass reste et demeure la seule localité du Sénégal où l’état d’urgence est bafoué, violé et outragé. Dans cette contrée d’exception territoriale, imams et religieux dirigent régulièrement les prières collectives dans l’ensemble des 55 mosquées recensées. Ce, sous la « bénédiction » du Khalife de Médina Gounass Thierno Tidiane bâ. « Sans oublier les deux grandes mosquées abritant hebdomadairement les prières du vendredi » déplore un fonctionnaire de la région. Pendant ce temps, les populations se promènent impunément au clair de lune. Ainsi, gouverneur, préfet et sous-préfet de la région ont lamentablement atteint leurs limites dans cette cité où tout est permis !
L’Armée, la Gendarmerie et la Police n’est parlons pas ! Car nos forces de défense et de sécurité sont souvent confrontées à des populations déterminées à effectuer leurs prières quotidiennes dans les lieux de culte. Coûte que coûte. Encore, encore, les religieux et notables organisent nuitamment des conférences du ramadan. D’où la multiplication des cas de coronavirus dans cette localité où une dizaine de personnes ont été infectées. Ce qui justifie la fermeture de l’hôpital de Médina Gounass contrairement aux mosquées. Pas plus tard que la semaine dernière, « Le Témoin » quotidien avait fustigé la violation flagrante du couvre-feu par les populations de Médina-Gounass.
Face à cette situation alarmante, nous avons appris tard dans la soirée d’hier l’arrivée en provenance de Dakar de deux escadrons de la gendarmerie prépositionnés à Tambacounda. Sont-ils prêts à intervenir à Gounass pour faire respecter l’état d’urgence ? Les prochaines heures nous édifieront.
«IL EXISTE BIEN DES POSSIBILITÉS POUR RAPATRIER LES CORPS…»
Selon Me Assane Dioma Ndiaye, il existe bien des possibilités de rapatrier les corps des victimes du Covid-19 sans risque de contamination
Pour éviter les risques de contamination, le gouvernement a sorti un arrêté interdisant le non rapatriement des corps de nos compatriotes de la diaspora décédés du Covid19. Une mesure vivement contestée par les associations de Sénégalais de l’extérieur. Plusieurs d’entre ces compatriotes se sont constitués en Collectif pour exiger le rapatriement des corps de ressortissants de notre pays décédés du coronavirus à l’étranger. Ils ont commis un pool d’avocats pour attaquer la décision de l’Etat devant la Cour Suprême. Parmi ces avocats, Me Assane Dioma Ndiaye. Selon le patron de la Ligué sénégalaise des droits humains (Lsdh), il existe bien des possibilités de rapatrier ces corps sans risque de contamination.
L’Association des Sénégalais de la diaspora porte plainte en référé administratif contre l’Etat devant la Cour suprême pour non rapatriement des corps de nos compatriotes décédés du covid19. D’après l’un des s avocats du Collectif, Me Assane Dioma Ndiaye, l’Etat n’a fourni aucun argument scientifique ou sanitaire qui indique de façon tangible que tout rapatriement peut être d’un risque anormal spécial pour la population. Autrement dit, il n’y a aucun avis scientifique à l’appui de l’arrêté ministériel d’interdiction du rapatriement des corps. « En réalité, si nous enclenchons cette procédure, c’est pour que la Cour suprême puisse enjoindre à l’Etat du Sénégal de permettre le rapatriement des corps des personnes décédées du covid19 à l’extérieur. Nos clients estiment que rien ne s’oppose à ce que ces corps puissent être rapatriés. Parce que tous les avis médicaux scientifiques établissent qu’il n’y a aucun danger à ce que ces corps reviennent au Sénégal. Il y a un protocole funéraire qui sera testé. Ces corps ne seront pas manipulés à l’arrivée. Par conséquent, le droit a une sépulture digne doit être préservé.
La liberté religieuse également des familles doit être garantie » a indiqué Maitre Assane Dioma Ndiaye joint au téléphone. A l’en croire, il n’y a aucun risque de contamination du virus par le rapatriement de ces corps. Des dispositifs sécuritaires ont été bien élucidés par des spécialistes et des experts. « S’il y a une concurrence de droit, il y a principe de précaution certes pour les Etats. Mais il existe également des droits fondamentaux pour les citoyens. Nous avons commis des experts, des scientifiques. Et tout le monde admet qu’aujourd’hui de la même façon qu’il existe un protocole thérapeutique comme l’hydroxychloroquine, il existe aussi un protocole funéraire. Il existe des sociétés de pompes funèbres qui se chargent des corps, des toilettes, de l’encerclement dans les cercueils avec tous les produits phytosanitaires exigibles. Les corps arriveront dans des conditions où il n’y a aucun risque de contagion.
A l’arrivée aussi la famille ne pourra pas accéder aux corps. Donc la dépouille sera acheminée directement au niveau de l’espace mortuaire où l’on doit l’enterrer. Tous les scientifiques admettent ces possibilités. A l’impossible nul n’est tenu» a conclu Me Assane Dioma Ndiaye.
Par Oumar-Diouf FALL
LA PRESSE SENEGALAISE AU DEFI
L'ancien Président français François Mitterrand faisait observer à ceux qui aujourd’hui feignent de l’oublier que « tout pouvoir a besoin de contre-pouvoir ».
« Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que cela soit la liberté de dire aux gens ce qu’ils ne veulent pas entendre » : ces mots, d’une si excitante pertinence, sont du célèbre écrivain anglais Eric Arthur blair dit Georges Orwell repris autrement par l’ancien Président français François Mitterrand qui faisait observer à ceux qui aujourd’hui feignent de l’oublier que « tout pouvoir a besoin de contre-pouvoir ».
Ce contrepouvoir ne s’acquiert que dans un champ vertueux de Liberté, une liberté acquise au forceps au prix de sacrifices de générations malmenées par des pouvoirs politiques autoritaires et tortionnaires, totalement imperméables à la critique et à la contradiction. Ce combat pour la liberté du journaliste et la promotion des diversités est toujours au cœur des enjeux du moment. C’est la raison pour laquelle nous, journalistes, considérés dans une lointaine époque — aujourd’hui révolue ? — comme animateurs d’un « quatrième pouvoir », ne devons pas nous priver de célébrer, certes différemment, ce 3 Mai, journée internationale de la liberté de la presse, en ces moments de grisaille oppressante de notre vie trépidante ponctuée par les tristes cliquetis du Coronavirus. Oui, il faut célébrer cette journée en nous posant un peu pour aborder quelques questions qui fâcheraient certains.
1. Peut-on parler d’entreprise de presse au Sénégal ?
2. Les journalistes sénégalais sont-ils bien formés ?
3. Sont-ils dans des conditions psychologiques, financières et matérielles pour exercer pleinement leur mission ?
4. Les journalistes sont-ils respectueux des codes d’éthique et de déontologie de leur profession ?
5. En clair, la presse sénégalaise est-elle sérieuse ? Crédible ? Peut-on lui faire confiance ?
6. Est-elle indépendante ? En a-t-elle les moyens ?
7. Les journalistes femmes sont-elles bien représentées aux postes de responsabilités ?
8. La presse est-elle bien régulée ? Doit-elle être régulée ? Peut-elle être régulée ? Et comment la réguler ?
9. Les organes de régulation, le CNRA (Conseil nationale de régulation de l’audiovisuel), d’autorégulation, le CORED (Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie) jouent-ils leur rôle ?
10. Les réseaux sociaux peuvent-ils cohabiter avec la presse traditionnelle ?
11. quels modèles de presse à l’ère du numérique et dans un environnement concurrentiel ? Notamment en période de récession économique, financière et de crise sanitaire, écologique, identitaire etc.? Les questions, j’en oublie encore, sont nombreuses et toutes importantes. Il est clair que les destinataires du produit de presse, récepteurs de l’information qui leur est livrée quotidiennement, sont les mieux indiqués pour y répondre.
Néanmoins, nous allons tenter le périlleux exercice d’apporter notre point de vue. Sans complaisance et sans langue de bois. Pour répondre de façon succincte à la première question, il existe bel et bien une entreprise de presse dans notre pays, si l’on considère l’entreprise comme une unité économique de production à but commercial de biens et services, contrôlée soit par l’Etat, soit par une entité ou société privée juridiquement constituée.
L’entreprise de presse est un « marchand de nouvelles » qui produit de l’information qu’elle rend la plus attractive possible pour l’acheteur. Et dans un système de libéralisme économique exacerbé, le modèle concurrentiel favorise une lutte pour la conquête de marchés créateurs de richesses, ce qui induit une quête effrénée de la publicité qui génère l’essentiel des ressources financières de l’entreprise de presse. La question que l’on peut se poser reste toutefois la viabilité économique de cette entreprise de presse dans un pays comme le Sénégal qui n’a pas une marchandise publicitaire élastique dans un système concurrentiel sauvage, complètement désorganisé et désarticulé. Dès lors, la seule manne publicitaire ne peut nourrir l’entreprise de presse. Alors la question qu’il faut poser à ceux qu’on appelle les « patrons de presse », chefs de l’entreprise et très souvent sans formation en management, est de savoir par quelle gymnastique, par quels magie et tour de passe-passe ils arrivent à assurer la survie de leurs sociétés de presse ?
En plus des charges courantes et incompressibles des salaires et de fonctionnement comme l’électricité, le téléphone par exemple, il va aussi falloir obligatoirement payer les charges sociales et fiscales. Qui peut, à défaut de vouloir « jeter la maison par la fenêtre », c’est à dire fanfaronner — je dis bien — qui peut se targuer de remplir ces critères déjà évoqués, que l’on soit dans le secteur public ou privé de l’information? Je laisse le soin aux concernés d’y réfléchir et de répondre.
Toutefois, ces promoteurs privés, notamment les précurseurs qui ont vécu de souffrances, de cauchemars et d’hostilités sans foi ni loi, doivent être salués et au besoin honorés pour leur courage et leur obstination à vaincre les tabous et railleries d’oiseaux de mauvais augure, en son temps dubitatifs sur la viabilité existentielle de cette presse privée qu’ils ont farouchement combattue. En vain. En ce 3 Mai, journée internationale de la liberté de presse, ils méritent notre respect par le rôle social et économique qu’ils procurent et doivent davantage bénéficier du soutien de l’Etat et de l’attention de nos concitoyens. L’un et les autres doivent comprendre que l’information et la liberté de presse ont un prix qu’il faut payer au risque de voir tout simplement la démocratie et les valeurs qu’elle irrigue sérieusement hypothéquées dans leurs fondements.
Sur la formation des journalistes, même s’il faut laisser le soin aux hommes de l’art, aux lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, donc consommateurs du produit presse, d’apprécier la qualité de la ressource journalistique, nous n’avons pas à rougir du niveau de formation des journalistes dont beaucoup ont un haut niveau universitaire qui élève la qualité d’exercice du métier. Pour faire simple, le journalisme, c’est la restitution précise et concise des faits. Après chacun en tire les conclusions qui lui plaisent.
Évidemment, notre métier de journaliste a connu une singularité initiale dans sa trajectoire du fait qu’à ses débuts les journaux se sont faits sans journalistes formés dans des instituts de formation dédiés mais par des collaborateurs de presse, «qui ne vivent pas leur activité comme un métier à part entière avec ses savoir-faire propres et sa logique de carrière », tel que enseigné par le professeur et chercheur en sciences politiques Eric Neveu. Il faisait remarquer dans son ouvrage « Sociologie du journalisme » que « travailler pour un journal était une position d’attente vers les vraies carrières de la littérature et de la politique », c’est d’ailleurs ce phénomène que décrivait Balzac dans ses ouvrages « Illusions perdues » et « Monographie de la presse parisienne », en 1843 déjà. Cette monographie rend bien visible ce qu’il appelle « le vide du journalisme qui ouvre la voie vers la réussite ailleurs, ou stérilise ceux qui s’y engluent ».
Ah, c’est comme si Honoré de Balzac était un contemporain ! bien entendu, entre-temps la morphologie du journalisme a beaucoup évolué positivement, tant dans ses variables formation avec un fort niveau académique que dans sa féminisation plus poussée. En attendant d’apporter, sans fausse modestie, mes réponses aux autres questions dans une prochaine chronique, j’invite à répondre à ces questions : la presse est-elle utile pour notre pays? Et comment concilier viabilité économique et indépendance éditoriale ? A la semaine prochaine, inch’Allah !
La valeur n’attend point le nombre d’années ! A 28 ans déjà, elle gère son propre business. Elle est également à la tête de l’Association « Les Racines de l’Espoir ». Ce, depuis 2013 date de sa création. Toujours en tenues de terrain, pantalon jean assorti d’un body, teeshirt ou Lacoste, Safiétou Guèye avec les autres membres des « Racines de l’Espoirs », « travaillent sans répit pour un lendemain meilleur ».
Les « Racines de l’Espoir », du nom de l’association qui vise à « redonner espoir aux personnes qui l’ont déjà perdu ». Ce, à travers des actions à caractère social. D’une localité à une autre, d’une région à une autre, et jusque dans la Diaspora en passant par la sous-région, Safiétou Guèye ne veut voir aucun enfant souffrir d’une quelconque maladie ou être toujours dans le besoin. Sur son chemin, elle s’arme toujours de courage, et ne manque pas parfois d’ôter une épine du pied. Eviter un bâton, entrer dans la boue ou glisser sur une terre argileuse juste pour aider son prochain. Une activité qu’il a embrassée depuis 17 ans. « Depuis ma tendre enfance », dit-elle.
De 2013 à 2020, elle a usé beaucoup de chaussures pour un objectif bien défini dans la passion et le don de soi. Le partage avec l’autre ! Née en 1992, celle que ses potes appellent tendrement, Sophie, a fait ses études supérieures à l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao) après son baccalauréat à l’école Alwar.
Puis s’ensuivirent un Bts, Dts, Licence et Master en marketing communication. Une spécialisation qui lui a ouvert les portes de plusieurs agences de communication et d’organisations non gouvernementales (Ong) avant de créer son propre business. Une structure qu’elle gère en même temps que l’Association les « Racines de l’Espoir » dont elle est la présidente-fondatrice. Une aventure qu’elle dit avoir commencé depuis sa « tendre enfance » avec des amis d’enfance. Avant de l’étendre jusqu’au fin fond du pays à Saint- Louis, en Mauritanie et dans la Diaspora.
Une décentralisation pour un maillage élargi. Sophie raconte que « tout est parti d’une petite discussion avec des amis d’enfance après un échange sur des stratégies de mise en place d’une association qui se fixe comme objectif principal de venir en aide aux personnes qui sont dans le besoin notamment les enfants de la rue. Et c’est de redonner espoir à toutes les personnes qui l’ont perdu et de lutter contre les inégalités sociales et de soutenir les enfants qui sont dans la rue partout dans le pays ».
Médecin du social
une grande ambition que s’est fixée cette jeune fille de moins de 30 ans qui rencontre aussi des difficultés liées parfois à la prise en charge médicale d’un enfant malade. « Lorsque je n’arrive pas à retrouver une somme pour soigner un enfant malade, cela me pince le cœur ». Un rétrécissement de cœur, certes. Mais qui n’atteindra jamais le niveau de l’expérience douloureuse qu’elle a vécu avec le décès de son « camarade de guerre » du nom de Fama avec qui elle a cheminé pendant trois ans. Depuis lors, elle ne cesse d’essuyer ses larmes. « Une perte lourde. J’ai pleuré et je continue de pleurer cette amie qui m’a accompagné pendant trois bonnes années », a dit Sophie, le cœur meurtri et à la voix rauque qui semble tout de même garder en esprit que rien n’est gratuit. Surtout les bonnes actions ! Lesquelles actions ont été récompensées à l’occasion de la soirée dénommée African Women Leadership Awards. Une étoile que l’on peut présenter comme une lumière pour beaucoup de personnes. Exemplaire pour la société sénégalaise car elle fait honneur à la femme. Elle est également reconnue comme la lionne de l’humanisme. Sophie, c’est une tête qui supporte des locks toujours attachés. Elle vit pour le bien de l’autre.
Un meilleur avenir. L’espoir jamais perdu. « Chaque jour qui passe, nous nous rendons compte à quel point aider est important car les sourires dessinés sur les visages des gens, les désespoirs effacés nous poussent à nous sacrifier pour notre prochain », fait-elle savoir sur la page facebook des « Racines de l’Espoir ». Une page sur laquelle on y résume les actions réalisées et les activités menées au quotidien. C’est la distribution de denrées alimentaires dans les « daaras », le renforcement de l’hygiène sanitaire pour maintenir ces enfants dans ces écoles coraniques afin de leur éviter de choper le virus dans leurs moments de recherche de la pitance quotidienne. Sans compter la distribution de masque de protection. Et l’activité annuelle du « Soukerou koor » version les « Racines de l’Espoir ».
« Lorsqu’on fait du social, Dieu est notre principal bailleur de fonds »
Au-delà des actions liées à l’alimentation, à l’hygiène sanitaire et à la prise en charge médicale des cibles de « Racines de l’Espoir », cette passionnée du tennis n’a qu’un seul rêve. C’est de finir les travaux de la Maison de l’Espoir et construire d’autres centres d’accueil pour enfants démunis. un rêve qu’elle entend réaliser car, « il n’y a pas de force plus puissante que celle du cœur », soutient Sophie qui reste convaincue que « chacun de nous est une racine de l’espoir ». A la fleur de l’âge dans ses actions à caractère social, Sophie s’est vu honorer de trois homonymes. « Une de mes homonymes vit avec les enfants talibés. C’est la fille d’un imam. L’autre est la fille d’un baye Fall. J’avais aidé son enfant, il y a quelques années. La troisième est la fille ainée d’un militaire qui ne me connait ni d’Adam ni d’Eve », s’est-elle réjouie pour cette reconnaissance qui, dit-elle, l’encourage à aller de l’avant. Sa philosophie, elle la résume par ces mots : « lorsqu’on fait du social, Dieu est notre principal bailleur de fonds » !
Ensemble, les « Racines de l’Espoir » pour ne pas dire ces « médecins du social » d’ici et d’ailleurs continuent tant bien que mal de « soigner la faim » chez ces couches vulnérables de la société, - daaras et familles démunies- , qui ont toujours souffert et dont la crise sanitaire marquée par la présence de la pandémie du Covid-19 est venue accentuer leur douleur. Toujours pertinente et cohérente dans toutes ses interventions sur le petitécran de la Sen Tv, elle a fini de rassurer les téléspectateurs. Quelqu’un parlant de cette fille, en déduit ceci, « elle a dû être élevée par une grand-mère tellement elle est pertinente ». Pourtant non, « j’ai été éduquée par mon père », a dit-elle toute souriante. Une battante aux actions désintéressées et dont le seul réconfort est de voir l’autre heureux.
ALIOUNE NDOYE A BEL ET BIEN SIGNÉ UNE NOUVELLE LICENCE POUR «UN NAVIRE CHINOIS»
Le Témoin est en mesure de dire que sur ces 52 licences, le ministre Alioune Ndoye a au moins signé une nouvelle licence pour « un navire chinois ».
L’accusation du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (GAIPES) selon laquelle le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, envisagerait d’octroyer 52 licences de pêche à des navires chinois a réussi à s’imposer dans l’actualité dominée par le Covid19. Accusations et démentis voire contre-accusations entre le Gaipes et le ministère de la Pêche rythment la chronique, avec des balles perdues sur Le Témoin. Votre quotidien préféré serait en effet traîné à la barre du tribunal par le ministre des Pêches pour diffamation après « l’exploitation insidieuse » de la lettre ouverte du GAIPES dans nos colonnes. En attendant cette comparution, Le Témoin est en mesure de dire que sur ces 52 licences, le ministre Alioune Ndoye a au moins signé une nouvelle licence pour « un navire chinois ».
Alors que le ministre de la Pêche a sorti ses torpilles contre le GAIPES et surtout contre les journalistes ayant une « manière particulière » de traiter les informations, il ne peut évidemment pas éviter le débat sur la gestion de nos maigres ressources halieutiques. Une gestion marquée par un pillage systématique de ces ressources halieutiques, de cet véritable « or bleu », par des navires étrangers. Un débat récurrent depuis le règne des socialistes. On se rappelle notamment la fameuse affaire des licences de pêche brandie par les libéraux nouvellement arrivés au pouvoir pour gêner aux entournures Ousmane Tanor Dieng, l’alors tout-puissant secrétaire général du Parti socialiste (Ps). Il y a eu aussi les accusations lancées à l’époque par le même Gaipes contre le ministre Khoureychi Thiam, lui aussi accusé de vendre des licences de pêche à des armateurs étrangers…
Pour dire que la vente de licences de pêche à des navires étrangers est devenue une problématique nationale. Pour en revenir à M. Alioune Ndoye, en niant avec force la signature de 52 licences de pêche au profit de navires chinois, le ministre de la Pêche qu’il est n’a visiblement pas dit la vérité aux Sénégalais, mais aussi au président Macky Sall. En effet, le ministre a au moins signé à la date du 17 avril 2020 une licence de pêche démersale profonde pour le navire chinois FU YUAN YU 9889, le numéro d’immatriculation est DAK 1335, l’option de pêche reste du chalutier poissonnier, une jauge brute 297 TJb, une longueur hors Tout 41,90m.
Seulement voilà, la nationalité du FU YUAN YU est… sénégalaise, selon le document parcouru pour votre serviteur. Justement, à quel moment ce bateau estil entré dans le pavillon Sénégal ? Mais ce qui est le plus curieux, voire scandaleux, c’est que le fu YuAN Yu 9889 fait partie de la flotte de la compagnie univers Pêche. Laquelle est une société à responsabilité limitée qui a aussi soumis une demande de licences pour neuf autres navires s’appelant FU YUAN YU (933, 945, 946, 935, 927, 928, 929, 930,679) et a obtenu sa licence directement du ministre Alioune Ndoye.
Autrement dit, notre honorable ministre a contourné la Commission consultative d’attribution des licences de pêche qui devait se réunir en consultation à distance à partir de lundi 13 avril. Or, d’après des sources bien renseignées du Témoin, cette commission présidée par le directeur des Pêches maritimes ne s’est pas encore réunie pour procéder à l’attribution de licences. Ce qui n’a pas empêché le ministre à l’honneur à 500 millions de balles, — pardon, au franc symbolique ! — à octroyer directement une licence au FU YUAN YU 9889. Une violation flagrante du Code de la pêche qui fait de la Commission une étape obligatoire avant l’octroi d’une quelconque licence de pêche. La Commission est en effet chargée de donner des avis motivés sur « toute question relative à l’octroi de licences de pêche à des navires de pêche industrielle qui lui est soumise par le Ministre chargé de la Pêche maritime, toute demande de licence d’un navire qui opère pour la première fois dans les eaux sous juridiction sénégalaise, toute demande de licence d’un navire immobilisé pendant une période de plus de trente (30) mois, toute suspension ou retrait de licence pour des motifs liés à l’exécution des plans d’aménagement des pêcheries adoptés et approuvés, ou d’une évolution imprévisible de l’état des stocks concernés ».
Malgré une bonne disponibilité du pavillon national, le gouvernement a continué à creuser l’effort de pêche en offrant nos ressources halieutiques aux étrangers. Le nombre de licences délivrées est passé de 118 en 2009 à 199 en 2019, soit une hausse de plus de 68,4 %. Ces licences ont été délivrées à des navires sénégalais (154), cap-verdiens (01), européens (32) et gambiens (12). Cette hausse a été accentuée par la signature de l’Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable entre le Sénégal et l’UE et l’Accord de pêche entre le Sénégal et la Gambie. Ces deux accords ont permis à des navires européens et gambiens de pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise.
En admettant que c’est seulement une licence qui a été signée, on attend de voir la suite réservée aux 51 autres demandes de licences chinoises par le ministre Alioune Ndoye. Les acteurs du secteur parlent de près de 49 navires introduits dans le pavillon au cours de ces trois dernières selon le même procédé. Il est vrai que M. Alioune Ndoye n’est aux affaires que depuis quelques mois mais lui aussi a eu à octroyer des licences à des navires étrangers ! Les acteurs du secteur demandent juste que la lumière soit faite sur le nombre exact de licences octroyées au cours des dernières années.
PRES DE 1000 CAS SUPPLEMENTAIRES ATTENDUS DANS LES 10 JOURS A VENIR
Invitée à Sud Fm hier, mardi, le professeur Marie Louise Fortes, infectiologue et épidémiologiste l'a fait savoir
« 800 à 1000 cas de coronavirus supplémentaires sont attendus dans les dix jours à venir ». Cette prévision est de la chargée de traitement des malades à Covid-19 à l’hôpital Dalal Diam de Guédiawaye. Invitée à Sud Fm hier, mardi, le professeur Marie Louise Fortes, infectiologue et épidémiologiste a fait savoir : « à l’heure où évolue la pandémie avec une moyenne journalière de 80 à 50 cas, toute personne peut se considérer comme cas contact ».
Le Sénégal a franchi la barre des mille cas depuis fin avril. Ainsi, après deux mois d’épidémie de coronavirus dans le pays, 1329 cas ont été déclarés à la date du 05 mai dernier. Selon le professeur Marie Louise Fortes, infectiologue, chargée du traitement des patients à l’hôpital Dalal Diam de Guédiawaye, la situation pourrait empirer dans les dix jours à venir avec une augmentation supplémentaire de 800 à 1000 cas confirmés.
Invitée de l’émission Allo docteur de Sud fm, la blouse blanche a renseigné : « Si on prend par exemple du 23 au 28 avril, le nombre de cas a augmenté de façon importante. On est passé de 500 cas à 800. Pour les prévisions dans les prochains jours, si on regarde l’augmentation du nombre de cas au cours de la dernière semaine et si on regarde aussi les statistiques au niveau du Sénégal, nous étions à environ 80 à 50 cas tous les jours. Une augmentation qui va de pair, qui s’oppose aussi à celle de cas contacts. Si on reste sur cette même dynamique, il faudrait s’attendre à 800 ou mille nouveaux cas d’ici dix jours ».
Le professeur Fortes a aussi renseigné que la hausse des cas confirmés de Covid-19 peut en outre s’expliquer par le fait qu’on a des cas confirmés qui ont probablement plusieurs cas contacts. « Un cas confirmé peut avoir 50 contacts et plus le nombre de cas augmente, plus le nombre de contacts est en hausse. Par ses contacts, une personne peut infecter 25 autres, mais le fait qu’on ait des cas communautaires aussi peut expliquer cette contamination fulgurante » a-t-elle déclaré.
Avant de poursuivre : « pour rompre la transmission, désormais chacun de nous doit se considérer comme un cas contact». Enseignante à la Faculté de médecine de Dakar, Professeur Marie Louise Fortes a aussi renseigné qu’au niveau du centre de traitement de Dalal Diam, en moins de trois voire quatre jours, ils ont doublé leur effectif avec l’admission de 100 patients de Covid-19 dans le centre. « On est un site qui a une grande capacité de 215 lits à nos jours. La prise en charge est multidisciplinaire et se passe bien en ce qui concerne les patients », a-t-elle soutenu.
SATURATION DES STRUCTURES DE PRISE EN CHARGE
Face à l’augmentation des cas qui a doublé de cinq voire de six en un mois au Sénégal (mars-avril), le ministère de la Santé et de l’action sociale a choisi la prise en charge extrahospitalière pour une prise en charge des patients de Covid19 qui ne présentent pas de signes. Selon le professeur Marie Louise Fortes, « ce sont des personnes qui n’ont pas de symptômes, qui n’ont pas de fièvre, qui n’ont pas de comorbidité ou qui ne sont pas des femmes enceintes.
Toutefois, sur le plan médical, on sait que ces formes, sur une simple proportion de 10 à 15%, peuvent évoluer vers une forme grave. De ce fait, elles ont besoin d’un minimum et toutes les conditions sont réunies pour une prise en charge adaptée et adéquate pour ces dernières ». A la question de savoir si avec cette stratégie mise en place par le ministère de la Santé, on peut dire qu’il y a saturation en milieu hospitalier, le professeur Fortes a répondu :«oui et non, mais ce qui est sûr, on a augmenté le nombre de cas à l’- heure où je vous parle en parlant de disponibilité de place à l’hôpital Dalal Diam. La plupart de nos lits sont occupés. Nous avons déjà 180 cas en traitement. Pour en venir vers la saturation, oui je pense que les structures sanitaires aujourd’- hui le sont et c’est pour cela que le ministre de la Santé a réfléchi sur une prise en charge extrahospitalière ».
par Ibrahima T. Cissé et Ismaïla B. Sène
GESTION DU COVID 19 : ET SI L’AFRIQUE ASSUMAIT SA FORCE ?
La mondialisation ne doit pas nous pousser à reprendre les modèles de penser et d’action du maitre colon car nous appartenons à des histoires et des contextes différents
Ibrahima T. Cissé et Ismaïla B. Sène |
Publication 06/05/2020
Le 27 février 2020, le premier cas de contamination au Covid19 venait d’être déclaré en terre africaine plus précisément à Lagos capitale économique du Nigéria. Au moment où le monde commençait à penser que le continent africain avait une sorte d’immunité face à cette pandémie qui faisait déjà, en début 2020, des ravages en Chine et dans certains pays européens, le continent noir a été frappé de plein fouet, à son tour, par le virus du covid19.
Aujourd’hui, l’Afrique enregistre plus de 40.000 cas confirmés pour environ 1700 décès. Ces chiffres peuvent être considérés comme négligeables si on les compare à ceux que l’on recense en Europe et aux Etats-Unis et même quand on les compare aux dégâts des épidémies répétitives qu’a connues l’Afrique depuis plus de 50 ans et dont les dernières sont, outre le Covid19, le choléra, le paludisme et l’épidémie Ebola qui ont causés plusieurs milliers de morts dans le continent noir.
Toutefois, à l’image du Covid19, la progression de ces maladies a souvent été considérée, à tort ou à raison, comme lente compte tenu de la vulnérabilité des systèmes de santé en Afrique et en comparaison avec les effets qu’elles ont eus dans d’autres continent où elles se sont parallèlement fait déclarer.
Cet argument met en évidence une sorte de résilience développée au fil des années par les africains et le continent face aux crises sanitaires à grandes ampleurs.
Dans une analyse SWOT, on pourrait classer cet état de fait dans la case des forces et/ou des opportunités du continent et de ses peuples. C’est selon les raisonnements.
Et de ce point de vue, on est tenté de se poser la question suivante : et si l’Afrique assumait sa force ?
L’objectif d’une analyse SWOT c’est, entre autres, de déterminer ses forces pour s’y adosser afin de relever le défi. Et dans le cas de l’Afrique, le défi actuel serait de continuer à faire tourner l’économie qui, à coup sûr, va subir les conséquences douloureuses de l’après Covid.
D’ailleurs, ces conséquences sont déjà perceptibles avec le ralentissement des activités économiques et la vulnérabilité qu’il induit pour plusieurs familles africaines vivant grâce à l’économie informelle. Une telle situation a été favorisée par l’application du confinement dans certains pays et la fermeture de certains commerces dans d’autres. On sait tous qu’en Afrique le secteur informel est le premier secteur pourvoyeur d’emplois. Et une bonne partie des agents de l’informel s’active dans le sous-secteur informel de survie c’est-à-dire qu’ils développent, au jour le jour, des activités à finalité alimentaire qui génèrent un revenu qui dépasse rarement le minimum vital.
Dès lors, au regard de la situation, nul doute que la prolongation des mesures drastiques de prévention du Covid constitue une menace pour la survie de centaines de milliers de familles africaines. Autrement dit, en plus de devoir faire face au Covid, ces familles seront obligées de subir les lourdes conséquences économiques qui vont en résulter. Et ce ne sont pas les aides alimentaires fournies par les Etats qui vont permettre aux « gorgorlous » (débrouillards) d’éviter le « corona-misère ».
Bien évidemment, la crise économique qui s’annonce constitue pour cette classe pauvre une menace à l’accès et l’exercice des droits économiques. Un droit dont l’effectivité a longtemps reposé sur le développement d’activités économiques informelles ; ce pour faire face à l’incapacité des Etats à développer des politiques d’emplois pertinentes et efficaces.
C’est pourquoi, deux mois après l’apparition du Covid 19 en Afrique, il nous parait évident qu’il est encore temps de redresser la balance économique et de réorienter voire repenser la stratégie de riposte des Etats africains face à cette pandémie. S’il y’a une chose à retenir de l’historicité épidémiologique africaine, c’est que malgré toutes les épidémies répétitives que le continent a connue et quelques soient les difficultés et les nombres de morts que l’on a compté par centaine voire par millier, l’Afrique s’est toujours montrée résiliente.
L’arrêt brusque des activités économiques n’a jamais été une option africaine de lutte contre les pandémies. Aujourd’hui, on se rend compte que cette décision, loin d’être une stratégie pensée sur la base de l’analyse de l’imaginaire africaine des épidémies, est le fruit d’un manque de sérénité et d’une peur construite sur la base d’un complexe d’infériorité vis-à-vis de l’occident. En effet, on a pensé que si l’occident est vulnérable nous le serons forcement. Nous avons certes conscience que la mondialisation nous oblige à penser global mais elle ne doit pas nous pousser à reprendre les modèles de penser et d’action du maitre colon car nous appartenons à des histoires et des contextes différents.
Contrairement à l’occident, l’économie africaine repose sur le secteur informel et les sociétés africaines sont des sociétés de consommation. Dans une telle configuration, travailler au jour le jour pour se nourrir n’est peut-être pas une option viable, mais c’est une solution qui permet à des milliers de ménage africains de survivre face à la pauvreté.
Ce n’est donc pas le fait de l’insouciance ou de l’inconscience si bon nombres d’africains craignent plus la famine que le Covid 19. En réalité, en Afrique, les épidémies et les pandémies sont contextuelles (passagères) alors que la famine est durable. Donc, l’option actuelle consistant à penser le bien-être et la sécurité sous l’angle purement médicale n’est viable que pour les classes aisées, dont les appels au confinement sonnent comme un manque d’empathie.
Au contraire, l’Afrique doit envisager l’option de vivre avec l’épidémie. Cela suppose donc de maintenir haut le niveau d’alerte et d’opter pour les mesures barrières tout en laissant les activités économiques, surtout informelles, se développer pour permettre aux familles vulnérables de ne pas souffrir doublement à la fois du covid 19 et de la famine.
Voilà le défi de l’Afrique. Et, ce défi suppose donc de faire un diagnostic exhaustif de toutes ces épidémies que le continent a pu vaincre pour tirer des leçons utiles de notre histoire épidémiologique.
Parlant de l’histoire, elle nous a suffisamment appris que notre force ne réside pas dans le suivisme, elle est sûrement ailleurs. Il est donc temps pour nous de dépassionner le débat et de réorienter notre raisonnement afin de nourrir notre stratégie de riposte de nos expériences anciennes et de nos spécificités locales.
La pandémie fera surement des dégâts mais si on ne revoie pas notre stratégie, la crise économique qui attend au bout du tunnel en fera pire. En effet, en plus des morts qu’elles peuvent générer, les crises économiques déstructurent les liens sociaux et créent une fracture sociale qui active, à son tour, la bombe sociale que le secteur informel à toujours permis de désamorcer.
A l’image d’un cercle vicieux, nos soi-disant sauveurs nous prêterons encore de l’argent pour nous aider à gérer la crise post-covid. Ce faisant, ils vont nous imposer des modèles d’action et des restrictions de dépenses publiques.
L’histoire, encore elle, nous apprend également que ce scénario n’est pas nouveau en Afrique.
Mais encore une fois on fait fi de l’histoire, mais elle est têtue.
Le débat sur l’annulation de la dette africaine prouve, à suffisance, que ceux qui sont chargés des politiques publiques africaines ne se sont pas donnés la peine de pousser la réflexion pour envisager qu’une solution africaine était possible face à cette crise ou au moins pour interroger les capacités de l’Afrique à tenir debout sur ces pieds de géants après cette crise.
Tout porte à croire que nos dirigeants, influencés par l’imaginaire occidentaliste, ne croient pas en notre capacité à assumer notre propre destin.
Comme l’a si bien dit l’économiste Felwine Sarr, demander l’annulation de la dette africaine, c’est continuer à nous mettre dans une position de subalternité, c’est-à-dire dans une position de quémandeur alors que nous devrions plutôt traiter avec nos pays frères des autres continents en partenaires. Faut-il rappeler que le Japon est le pays le plus endetté au monde. Il est suivi des pays européens et d’Amérique. Les pays africains viennent donc en dernière position dans ce classement. Et paradoxalement, ce sont les pays les moins endentés au monde qui implorent le pardon des institutions de breton Wood, aidés en cela par leur parrain français qui, comme toujours, se positionne en ami pour tirer les ficelles après.
Pourquoi devons-nous toujours être les champions de la mémoire courte et de la vision à court terme ?
L’exemple du Covid montre que les pays vers lesquels nous nous tournons et que nous citons en modèle, ont aujourd’hui mille fois plus de problèmes que nous.
Si nous craignons de subir la catastrophe plus que les autres c’est parce que nous avons décidé de leur confier notre destin en ignorant nos savoirs endogènes et nos capacités de résilience. Heureusement que l’exemple du Madagascar, avec la découverte de l’Arthémisia comme remède au Covid, nous rappelle que tout n’est pas perdu.
L’Afrique ne doit pas devoir son salut à autrui.
VERDICT SALÉ DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Une polémique pour 3,5 millions de perdiem aux membres semble vouloir entacher la mission assignée au dit comité de suivi
Constitué par le président de la République le 22 avril, à travers le décret 2020-977, le comité de suivi de « Force-Covid19 » a pour vocation de veiller à la mise en œuvre des opérations du fonds levé pour la riposte contre les effets du nouveau coronavirus. Toutefois, une polémique pour 3,5 millions de perdiem aux membres semble vouloir entacher la mission assignée au dit comité de suivi. Interpelles sur l’affaire hier, mardi 05 mai, les membres de la société civile n’ont pas manqué de montrer leur désaccord, pour ne pas dire agacement face à la situation, et d’appeler les membres du comité de suivi à faire preuve de solidarité et à faire de la souffrance des populations une priorité.
ALIOUNE TINE FONDATEUR D’AFRIKAJOM CENTER : «Il fallait effectivement mettre en place un véritable comité d’éthique et de suivi de gestion»
« Écoutez, pour moi, la lutte contre Covid-19, coïncide avec effectivement ce mouvement d’espèce d’union nationale sans précèdent, mais en même aussi des actes de solidarité sans précédent, avec les cotisations des Sénégalaises et des Sénégalais. C’est un moment de solidarité et de volontariat pour le bien de l’- humanité. Donc, un comité de suivi de cette nature, c’est presqu’un comité d’éthique, c’est très important. En réalité, c’est pour mettre de l’éthique dans la gestion justement de cet argent. De mon point de vue, les gens qui vont là-bas, ce sont des volontaires. C’est pourquoi lorsque j’y ai vu des députés et des institutions de la République, ça m’avait un peu surpris. Il fallait effectivement mettre en place un véritable comité d’éthique et de suivi de la gestion. Mais vraiment que les membres se fassent sur la base du volontariat et que ça soit un mandat gratuit. Et, c’est ça qui est franc en ces moments extrêmement difficiles que nous traversons. Ce qui permet effectivement de dire que chacun se met à la disposition de chacun pour qu’en dernier instant, on puisse gagner ce combat. Mais depuis le début, il y a un certain nombre de fausses notes liées à l’argent, liées également à la gestion de l’argent. Moi, je m’étais dit que c’était un « fake news », cette histoire de perdiem. Si c’est une réalité surtout par rapport à la plupart des membres, quand même qui sont bien rémunérés, on ne voit même pas dans quelle mesure on veut parler de perdiem. Le volontariat, ça ne veut dire effectivement que ça soit des volontaires. Mais en même temps, quand même si on dit qu’on doit payer l’essence et les déplacements mais 3,5 millions, le prix des perdiem, c’est deux fois les salaires de certains fonctionnaires. Donc vraiment, ça pose problème. Je pense que ce comité devrait réfléchir par rapport vraiment à sa mission, qui est une mission extrêmement noble. Il ne faut pas que ça soit gâché par l’argent. Il ne faut pas que vraiment dans la tête et l’image des gens, Covid-19 donne lieu à une espèce d’enrichissement. Parce qu’on va vers des situations extrêmement difficiles dans ce pays, où la pauvreté va beaucoup frapper aux portes des gens au Sénégal et peut être même la famine. Je pense que dans ces conditions vraiment, essayer d’avoir le maximum de solidarité par rapport aux plus démunis, c’est vraiment le moment. Surtout quand même en ce moment de Ramadan qui est un moment de solidarité, un moment de partage de souffrance, partage des joies, partage des sacrifices, ça c’est très important. On doit concevoir cette mission comme vraiment un sacrifice qu’on fait pour le pays, pour les Sénégalais»
MOUNDIAYE CISSE DE L’ONG 3 D : «Il est temps de «déperdiemiser» certains cadres ou espaces et d’en- courager l’engagement bénévole»
« Un débat sur des perdiem n’avait pas sa raison d’être dans un contexte où les populations souffrent de cette pandémie. Le débat devait plutôt porter sur quelles contributions financières pour soulager les populations. Je salue l’acte de l’opposition. Parce que, selon les dires, l’opposition aurait renoncé à toute sorte de perdiem dans cette mission. Je crois que c’est un acte noble de l’opposition, qui montre qu’une opposition doit être soucieuse des problèmes des Sénégalais. En le faisant, elle évite le discrédit du comité. Il est temps de « déperdiemiser » certains cadres ou espaces et d’encourager l’engagement bénévole, quand on sait que la plupart des personnalités présentes au comité disposent déjà de salaires ou d’indemnités par ailleurs. Chaque Sénégalais qui en a les moyens devrait chercher à servir et non se servir du Covid-19. C’est pourquoi dans les comités pareils, il est judicieux de mettre des gens assez indépendants financièrement pour ne pas attendre rien de personne».
AMACODOU DIOUF DU CONGAD : «Le président aurait fait un mauvais choix des hommes et des femmes qui sont à l’origine de cette chamaillerie»
« Si l’information s’avère vraie, alors le président aurait fait un mauvais choix des hommes et des femmes qui seront à l’origine (s’il est vrai) de cette chamaillerie. Plus, le décret de nomination de ces membres du comité ne précise pas l’octroi de rémunération. Je pense que la structure du budget issu de ces fonds ne devrait pas contenir une ligne portant « indemnités » au regard du caractère de la mission. Ceci suppose aussi un défaut de documents de termes de référence complets précisant les charges financières ou la gratuité de la tâche de chaque membre. C’est de la précipitation et un manque de professionnalisme. Si c’est le cas, je suis sûr que les gens qui sont concernés redeviendront lucides si cela est vrai. Je ne crois pas personnellement à cette chamaillerie»
par Calame
LA TYRANNIE DES BESOINS, LA ZIZANIE DE L’AIDE
La distribution de l'aide à la presse a toujours fait l'objet de critiques et de controverses au sein des bénéficiaires, alimentées par les différents ministres qui se sont succédés à la tête de la tutelle du secteur de la presse
Les années passent, les pratiques dolosives perdurent, à des niveaux qui dépassent l'entendement. La distribution de l'aide à la presse a toujours fait l'objet de critiques et de controverses au sein des bénéficiaires, alimentées par les différents ministres qui se sont succédés à la tête de la tutelle du secteur de la presse. (voir article «La pitoyable danse du scalp,)
Le principe de l'aide à la presse découle de l'idée que celle-ci, assurant une fonction de service public, sur autorisation de la puissance publique, doit bénéficier du soutien de l'État afin d'être en mesure de remplir ses missions, dans des conditions de fiabilité et de viabilité correctes, en s'affranchissant des pressions de toutes sortes, de toutes origines.
Dans le modèle français dont notre pays s'est inspiré, le décaissement d'argent public en faveur des organes de presse représente une mesure complémentaire, conjoncturelle, pour aider à résorber en partie des pertes d’exploitation et un déficit de trésorerie pouvant impacter le fonctionnement et les différents emplois de l'entreprise de presse, (charges d'exploitation y compris les ressources humaines), de manière à préserver son indépendance et son autonomie. C'est ce rôle de l'État régulateur, jacobin que cette France-là a inoculé à ses ex-colonies, qui en ont détourné la pratique jusqu'à la caricature, en forçant le trait. Le plus important dans cette politique d'appui à la presse réside dans la conception d'un modèle économique pertinent et adapté, avec la promotion d'un environnement économique favorable et un écosystème médiatique sain et émulatif.
Des mesures structurelles inscrites dans les politiques publiques et des sources de financement avec des lignes de crédit segmentées, adaptées aux besoins différenciés des medias, sont sur la table du gouvernement depuis belle lurette, sans faire l'objet d'un examen attentif et bienveillant. A ce propos, cet argent public distribué à la tête du client et au gré des accointances de certaines autorités, aurait plus utilement d'impact, s'il était versé dans le fonds d'appui à la presse dont le projet est jusqu'à présent enseveli dans les alcôves du ministère de la Communication. Ce fonds, adopté et proposé à l'unanimité à l’Etat par les entreprises de presse et les professionnels dignes de ce nom, prévoit en effet plusieurs guichets avec des critères d'éligibilité rigoureusement pertinents.
En lieu et place d'une distribution à fonds perdus, il prévoit le remboursement des crédits alloués aux entreprises de presse, même s'il intègre la possibilité d'octroyer des subventions à petite échelle et à la demande, sur la base de la satisfaction aux critères donnant l'accès à ce fonds. Plus d'une dizaine de milliards auraient pu être engrangés et alloués aux organismes de presse qui ont le souci de respecter la légalité en se constituant en véritables entreprises, sous le régime du Droit des sociétés. Ce serait la meilleure manière d'assainir le secteur, d'éliminer les passe-droits d'en finir avec ce saupoudrage d'une aide aliénante et corrosive qui jette en pâture les acteurs de la presse à l'opinion et aux récriminations de certains secteurs d’activités, à d'autres citoyens, agents économiques exclus de ce genre de «privilèges».
La presse comme la société, et l'Etat ont tout à gagner de ce changement de paradigme. Le doublement de l'aide à la presse n'aura pas l'impact prévu sur la plupart des entreprises ciblées, si d'aventure un groupe de presse régulièrement établi comme Dmedias, pour prendre un exemple, avec une télévision, un journal quotidien et plusieurs chaînes de radio à travers le pays, reçoit 20 ou 30 millions pour faire face à l'exigence de maintien des emplois, au risque de ne pas faire fonctionner l'entreprise vu que le montant alloué couvre à peine un mois de charges. Il est même arrivé, l’année dernière, qu’un groupe de presse de la dimension de Dmedia, avec près de 300 emplois directs et indirects, reçoive 15 malheureux millions là où un de ses correspondants en région, salarié de la boîte, récupère 5 millions de francs cfa au titre d’un site en ligne connu de lui seul et de certains membres de son entourage.
La tyrannie des besoins exclut l'attitude bien tentante consistant à renoncer à cette obole, malgré l'injustice (punitive ?) et les disparités notées dans le traitement inéquitable de cette aide «à la paresse», comme la brocarde un membre d'une centrale syndicale, vétéran des luttes ouvrières. Le favoritisme et le clientélisme ont toujours été la marque de fabrique et la démarche de certaines autorités qui, à force de prétextes fallacieux, se servent d'abord, en retenant dans les caisses du ministère de la Communication une quote-part - une commission?- que rien ne justifie, sauf la volonté de se constituer une cagnotte sous forme de fonds libres…de tout contrôle.
Ensuite viennent la kyrielle de médias, journaux traditionnels et sites en ligne, à la dévotion du régime et de quelques affidés, dont certains créés juste le temps de capter leur part de "tong tong" ou portion d'aide, sans oublier ceux qu’«il faut gérer» même s'ils ne sont même pas donné la peine de créer une entreprise. Un ordinateur suffit à ces scribouillards du clavier -qui donnent le tournis aux véritables professionnels- connectés à des réseaux d'aboyeurs et de brouteurs du Net, chasseurs de primes au service du plus offrant.
En traînant les pieds pour adopter les mesures proposées par les professionnels ayant fait l'objet d'accords consensuels, les autorités semblent plus enclines à tirer profit du désordre et de la précarité, sources de toutes les «mal practices» qui gangrènent le secteur des médias au Sénégal. Une typologie manichéenne, classique dans la conception reptilienne de nos Etats, répertorie les médias entre «bons» et «mauvais». «Mauvais» sont ceux qui refusent de courber l'échine ou de se laisser appâter ou amadouer. «Bons», évidemment, ceux qui acceptent le rôle de "héraut", parcimonieusement récompensés suivant les tâches auxquelles ils sont préposés. Dans ces jeux de mains, jeux de vilains, un seul perdant, le journalisme, à la fois engagement au service de la société, éthique normative avec ses impératifs catégoriques, passion avec tout ce que cela recouvre de souffrance en lien avec un pathos à forte récurrence.
A l'évidence, le Président de la République a une plus haute idée de la fonction originelle et organique de la presse du moins dans son énoncé, que certains de ses ministres et hauts cadres de son administration. Il lui arrive d'adopter des postures qui reflètent une claire conscience du rôle primordial d'une presse crédible, libre et économiquement viable. Le système dans lequel il s'est enserré lui permet-il de dépasser le stade des velléités, des considérations politiciennes pour envisager un rapport à l'information autre et avec la presse, à l’aune du respect mutuel de leurs postures et de leurs missions respectives? Jamais dans notre histoire contemporaine, un chef d'État n'a été aussi "entouré" par des professionnel(le)s des médias et de la communication que l'actuel Président de la République. Il a l'occasion unique de faire faire à notre société, sénégalaise et démocratique des avancées notables et enviables en matière de pluralisme, libertés individuelles, collectives, politiques chevillés autour des libertés d'expression et de presse. Cependant, ce sont des signaux contradictoires voire contraires qui émanent de son magistère.
Dimanche 3 mai 2020, jour de célébration de la Journée de la Presse, aucun écho du palais si prompt à twitter pour ce genre d'événements et d'autres de bien moindre importance. Personne parmi les journalistes et les communicants autour de lui pour lui rappeler la date et lui proposer un tweet. Heureusement que le ministre de la Communication, à travers un communiqué de presse, s’est hissé à la hauteur, en saluant comme il se doit, le travail des journalistes et en déplorant les désagréments qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur sacerdoce, particulièrement en ces temps d’incertitudes liées à la pandémie du Coronavirus. Il n’empêche !
Il est vrai que les premiers concernés, les journalistes eux-mêmes ne se sont pas beaucoup manifestés – à la notable exception du Secrétaire général de Synpics et de très rares organes de presse- pour célébrer leur journée alors qu’ils passent 365 jours 1/4 à parler des autres! Quand est-ce que les journalistes comprendront que ceux qui les cajolent, les dorlotent, les divisent et les répriment au besoin, n'ont que faire d’eux (d'elles). Ce qui intéresse cette engeance, ce sont leurs supports dont ils veulent faire des suppôts. La promotion d'une presse professionnelle, crédible et forte n'entre pas dans leurs plans qui pourraient être, nolens volens (bon gré, mal gré) contrariés. Par contre, une presse en permanence sur le gril, voilà la belle affaire, surtout pour les gens d'affaires, les affairistes et ceux qui sont aux affaires ou aspirent à en être.
Calame
NICE RENVOIE WAGUE AU BARÇA
Comme annoncé, Moussa Wagué ne portera pas le maillot de l’OGC Nice la saison prochaine
Comme annoncé, Moussa Wagué ne portera pas le maillot de l’OGC Nice la saison prochaine. Le club français qui disposait d’une option d’achat de 10 millions d’euros a officialisé hier, mardi 5 mai, son départ en décidant de le renvoyer au FC Barcelone.
"Après cinq participations en Ligue 1, le jeune défenseur sénégalais (21 ans), prêté cet hiver par le Barça, va retrouver la Catalogne. L'OGC Nice a, en effet, décidé de ne pas lever l'option d'achat. Le club le remercie pour ses mois passés en rouge et noir et lui souhaite le meilleur pour la suite de sa carrière", a conclu le communiqué publié sur le site du club.
En manque de temps de jeu avec le FC Barcelone, l'international sénégalais avait migré en France à l'hiver dernier. Venu à Nice pour «grandir», l’arrière droit sénégalais espérait relancer sa carrière avec un passage de six mois sur la Côte d’Azur. Le jeune défenseur se disait être prêt à relever ce nouveau défi. «Je suis très content et motivé de commencer ce nouveau défi avec l’OGC Nice. Je donnerai le maximum pour ce maillot historique et pour rendre la confiance qui m’a été donnée. J’ai envie de continuer à grandir ici jusqu’à la fin de la saison et continuer le projet avec Nice» avait-il annoncé à sa présentation.
Malheureusement, l'ancien pensionnaire du Centre Aspire à Saly n’aura pas beaucoup d'opportunités de s'exprimer. Car, le Covid-19 en a décidé autrement en précipitant la décision de mettre la fin de la saison de Ligue 1 française. S’il n’a joué que cinq petits matchs avec les Aiglons, l’arrière latéral droit des Lions du Sénégal à la Coupe du Monde 2018 a été titularisé à seulement deux reprises en Ligue 1. Ses deux passes décisives en cinq rencontres de championnat n'ont manifestement, sans doute, pas convaincu le club azuréen de s'attacher ses services. Les Aiglons de Patrick Vieira n'ont toutefois pas précisé dans leur communiqué si les raisons de ces départs étaient simplement sportives ou liées à la crise économique engendrée par le Covid-19.