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27 septembre 2025
LE FMI APPROUVE LE PROGRAMME ECONOMIQUE ET FINANCIER DU SENEGAL
le Conseil d’Administration (CA) du Fonds monétaire international (FMI) se félicite des excellents résultats économiques et financiers obtenus par le pays
Après avoir examiné les conclusions de la mission virtuelle qui s’est déroulée du 2 au 12 juin 2020, le Conseil d’Administration (CA) du Fonds monétaire international (FMI) se félicite des excellents résultats économiques et financiers obtenus par le Sénégal en 2020. En effet, ledit conseil a approuvé le programme économique et financier du Sénégal.
En dépit de l’impact significatif de la pandémie à coronavirus (COVID-19) sur l’activité économique et des mesures rigoureuses de riposte décidées par le président de la République, depuis l’apparition du premier cas testé positif le 2 mars 2020, le Conseil d’Administration (CA) du Fonds monétaire international (FMI) se félicite des excellents résultats économiques et financiers obtenus par le Sénégal.
Raison pour laquelle, dans une déclaration parvenue hier à l’AS, ledit conseil a approuvé le programme économique et financier du Sénégal. A en croire l’institution, ce satisfecit trouve son explication dans la mise en œuvre encourageante de l’Instrument de Coordination de la Politique économique (ICPE). « En effet, à fin décembre 2019, en dehors de la cible sur le plafond de marchés publics conclus hors appels d’offres et demandes de renseignements et de prix ouverts qui a été légèrement dépassée (17,3 % pour un objectif de 15 %),toutes les autres cibles quantitatives ont reçu un satisfecit(prêts nets rapportés aux emprunts, besoin annuel de financement net de l’Etat, mobilisation des recettes fiscales, dette publique nominale, dépenses sociales, dépenses en procédure exceptionnelle et arriérés de paiements extérieurs du secteur public) », rapporte le communiqué.
Mieux, ajoute le même document, les objectifs continus du Programme ont été atteints. En outre, indique la source,Il en a été ainsi de la mise en œuvre des réformes structurelles, notamment en ce qui concerne l’élaboration de la stratégie de recettes à moyen terme et de la définition d’un cadre juridique pour une gestion transparente et durable des ressources pétro-gazières
En plus, rappelle la source, l’apparition de la COVID-19 est venue modifier radicalement les perspectives économiques, financières et budgétaires pour l’année 2020. Mais, souligne le document, le gouvernement a dès lors procédé à une révision de son budget par ordonnance n°07-2020 modifiant la loi n°2019-17 du 20 décembre 2019 portant loi de finances pour l’année 2020, afin de tenir compte des orientations et axes du Programme de Résilience économique et sociale (PRES).
En d’autres termes, le même document renseigne que le gouvernement du Sénégal a sollicité et obtenu du FMI la redéfinition de certains objectifs du Programme pour mieux tenir compte du nouveau contexte. C’est ainsi, d’après la source, que le déficit budgétaire global a été porté à 6,1% du PIB contre les 3% initialement fixés par la LFI 2020 avec, indique-t-elle, la ferme volonté des autorités de revenir à la norme communautaire à mesure que la situation se normalisera.
Par ailleurs, le FMI s’est réjoui de l’engagement de l’Etat du Sénégal d’avoir mené le travail dans le respect de la mise en œuvre des réformes budgétaires prioritaires, et de l’amélioration de la gestion de la dette publique.
GUY MARIUS SAGNA ACCUSE LE GOUVERNEMENT ET LE PREFET DE DAKAR
La marche organisée hier par le Front Multi-luttes «Doyna», «Aar LiNu Bokk» et «Noo Lank» n’a pas connu une grande mobilisation, comparée à celles tenues dernièrement à Dakar pour réclamer la baisse du prix de l’électricité.
Hier, le Front Multi-luttes «Doyna» constitué d’une dizaine de collectifs, les plateformes «Aar Li Nu Bokk» et «Noo Lank» ont battu le macadam pour demander au gouvernement de rétrocéder les terres spoliées aux ayants droit, mais aussi de faire le nécessaire pour résoudre les problèmes des étudiants de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS) et ceux orientés dans les établissements privés entre autres points. Toutefois, la manifestation a été un flop parce que la mobilisation n’était pas au rendez-vous. Une situation que l’activiste Guy Marius Sagna impute au préfet de Dakar, au ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye et à celui de l’Urbanisme Abdou Karim Fofana.
La marche organisée hier par le Front Multi-luttes «Doyna», «Aar LiNu Bokk» et «Noo Lank» n’a pas connu une grande mobilisation, comparée à celles tenues dernièrement à Dakar pour réclamer la baisse du prix de l’électricité. Toutefois, selon le leader de Frapp France Dégage, cette situation s’explique par le fait que la marche a été autorisée la veille, tard dans la nuit. «Nous dénonçons l’attitude du préfet de Dakar et du ministre de l’Intérieur. Car cela fait maintenant plus de 30 jours qu’à chaque fois que nous déposons une lettre d’information, on la rejette. Ce n’est qu’hier à 22 heures passées que le préfet de Dakar a pris un arrêté pour autoriser la marche. Ce qui est ignoble», fulmine Guy Marius Sagna sous les applaudissements des manifestants.
Suffisant pour qu’il en déduise que les autorités ont peur. Il estime que c’est pour cela qu’elles n’ont pas eu le courage d’informer à temps que la marche a été autorisée. «Si les autorités avaient informé de la tenue de la marche à temps, il y aurait eu un bain de foule. C’est l’unique raison de cette manœuvre. C’est pourquoi le préfet de Dakar, le ministre de l’Intérieur et le président de la République ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher la marche ou bien faire en sorte de dissuader les gens qui voulaient s’y rendre. Il n’a pas manqué de condamner l’attitude du ministre de l’Intérieur et de son collègue de l’Urbanisme.
Revenant sur l’absence du collectif des victimes de Gadaye (membre du front multi-luttes Doyna), Guy Marius Sagna informe qu’elle est dûe à des promesses faites par les autorités. «Hier (Ndlr, avant-hier), le ministre Aly Ngouille Ndiaye, le directeur des Domaines, Mame Boye Diao etle ministre de l’Urbanisme Abdou Karim Fofana ont reçu le collectif des victimes de Gadaye. C’est à l’issue de cette rencontre que ces autorités leur ont fait des promesses en leur demandant de ne pas participer à la marche. C’est ainsi qu’ils ont accéléré le dossier», révèle le leader de Frapp.
S’agissant des habitants de Guéréo, il souligne qu’ils ont eu hier une rencontre avec Mame Boye Diao. Ce dernier a promis de régler leur dossier. Et après, dit-il, «il leur a demandé de ne pas participer à la manifestation». Sur un autre registre, Guy Marius Sagna a énuméré les nombreux acquis obtenus par le front.
A l’en croire, c’est grâce à leur lutte que les 189 ex-agents contractuels de la Senelec qui luttaient depuis 2017 ont eu gain de cause après être restés plusieurs mois sans salaire. «En effet, à la suite de leur audience, leD Gde la Senelec a pris l’engagement de faire à 15 d’entre eux des contrats à durée indéterminée et de donner aux autres des contrats à durée déterminée. Pour ce qui est des étudiants de l’UVS qui veulent être mis dans de bonnes conditions d’études, notamment en demandant leurs outils de travail, et ceux orientés dans le privé, ils ont tous été reçus par les autorités compétentes, a indiqué l’activiste. Pour cela, il s’est félicité des acquis et ils n’ont encore tenu aucune manifestation. Par ailleurs, ils ont demandé au gouvernement de rétrocéder les terres spoliées aux différentes populations concernées notamment celles de Djilakh, Ndengler et autres. Enfin, conclut Guy Marius Sagna, cette manifestation a révélé à quel point le pays est en train de traverser des moments difficiles. Car, dit-il, il y a trois catégories sociales qui ont manifesté à savoir des étudiants, des paysans et des travailleurs des villes.
LA BAISSE DE L’ELECTRICITE, TOUJOURS UNE DOLEANCE
La pause observée tout ce temps par le collectif Noo Lank pour se concentrer sur la lutte contre la Covid-19 ne signifie pas la fin du combat contre la hausse des prix de l’électricité.
A en croire son porte-parole du jour, Cheikh Ngaido, ils vont bientôt affûter leurs armes. Entre-temps, dit-il, est survenu un autre scandale, celui du contrat entre Senelec et Akilee qui a secoué le Sénégal.
A cet effet, ils ont rencontré les personnes responsables au niveau de ces entreprises pour en discuter. «Nous rappelons aussi que ce n’est pas parce que l’investisseur est sénégalais qu’on doit mal négocier le contrat. Nous lançons un appel à tous les Sénégalais à se mobiliser afin de faire face à tous les problèmes sociaux qui sont notés ces temps-ci dans notre pays. Il s’agit entre autres problèmes de celui de la spéculation foncière et autres», a-t-il déclaré avant de tirer à bout portant sur les maires qui se croient tout permis et attribuent des parcelles de terres à qui ils veulent. C’est pourquoi il appelle le peuple à refuser d’être le complice des dirigeants.
AU MOINS UN TIERS DE LA POPULATION EST PAUVRE AU SENEGAL
Les résultats de la première Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) révèlent le niveau de pauvreté des populations dans les huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA.)
Les résultats de la première Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) révèlentle niveau de pauvreté des populations dans les huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) dont le Sénégal. L’émergence est encore un rêve dans ces pays, d’après les résultats de l’enquête menée par la Banque mondiale et l’Uemoa. Car au Sénégal où le niveau d’indigence est au plus bas, «au moins un tiers des individus serait en situation de pauvreté».
L’émergence est encore un rêve dans ces pays où la Banque mondiale et l’Uemoa ont mené une Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM). Les résultats de l’enquête rendus publics montrent la misère des populations de ces pays que sont le Sénégal, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger et le Togo.
En effet, cette première Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM), dont la collecte des données a été organisée en deux vagues comptant chacune la moitié de l’échantillon, s’est déroulée simultanément dans les huit Etats membres de l’Union sur la période de septembre à décembre 2018 pour la première vague, et d’avril à juillet 2019 pour la seconde.
La première approche de calcul des indicateurs de la pauvreté monétaire s’est basée sur le seuil international de pauvreté monétaire modérée à savoir 3,2 dollars par personne et par jour en parité du pouvoir d’achat de 2011. Elle révèle qu’un Sénégalais sur trois est pauvre. «Elle donne des incidences de la pauvreté variant de 32,6% pour le Sénégal à 75,5% pour le Niger, 33,5% pour la Côte d’Ivoire, 47% pour le Mali 56,2% pour la Guinée Bissau, 50,4% pour le Togo, 47,5% pour le Bénin et 63% pour le Burkina Faso», indique-t-on dans le document.
Malgré l’ampleur de sa pauvreté, le Sénégal est mieux loti que les autres pays de l’Union. Car, relève-t-on, «au moins un tiers des individus serait en situation de pauvreté au Sénégal, le pays où elle serait la moins élevée».
Toutefois, des indicateurs de pauvreté monétaire ont également été calculés en construisant un seuil de pauvreté national pour chaque pays, afin de permettre l’évaluation des politiques publiques dans les pays. Les résultats montrent que la dépense annuelle moyenne par tête au Sénégal est de 507 350 F Cfa, un peu au-dessous de la Côte d’Ivoire qui est à 512 810 F Cfa, la plus élevée de l’Uemoa. Quant au seul national de pauvreté, le Sénégal est à 333 441 F Cfa et à 37,8% pour ce qui est de l’incidence de la pauvreté nationale.
«LA POLLUTION DE L’AIR POURRAIT OCCASIONNER LA PROPAGATION DU CORONAVIRUS»
A en croire la responsable du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC) au ministère de l’Environnement, Aminata Mbow Diokhané, la pollution de l’air pourrait favoriser la propagation du virus
La Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), en collaboration avec l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), a organisé hier un Panel en ligne, dans le cadre de la riposte contre la covid-19. Cette 13ème rencontre, animée par des acteurs de l’Environnement dont Aminata Mbow Diokhané, chef du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC) au Ministère de l’Environnement. Elle a axé son intervention sur l’impact de la qualité de l’air sur la Covid19. Selon elle, la pollution de l’air pourrait occasionner la propagation du virus.
A en croire la première responsable du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC) au ministère de l’Environnement, Aminata Mbow Diokhané, la pollution de l’air pourrait occasionner la propagation du virus. Elle a fait cette révélation hier, à l’occasion du 13ème panel organisé par la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), en collaboration avec l’Université virtuelle du Sénégal (UVS).
Elle informe en effet qu’Il y a effectivement plusieurs études qui sont menées à travers le monde depuis le début de la pandémie, pour faire le lien entre la pollution atmosphérique et la propagation du coronavirus. C’est le cas notamment, selon Mme Diokhané, pour une ville italienne où il a été noté une évolution extrêmement rapide des cas de coronavirus. « Il est avéré que les particules fines PM10 et PM25 jouent un rôle de transporteur pour le virus », laisse entendre la cheffe du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés.
En plus, elle signale que ces particules fragilisent les personnes vulnérables et aggravent les symptômes de la Covid-19. Pire, alerte la panéliste, « selon une étude préliminaire allemande publiée dans la revue Science of Total Environnement, en avril 2020, 78% des décès dus au coronavirus en Europe sont concentrés dans les régions où les niveaux du dioxyde d’azote NO2 sont les plus élevés ».
Pour faire face à cela, dit-elle, il convient de renforcer la surveillance de la qualité de l’air dans les zones à risque. « D’autant plus qu’on connaît les zones où il y a les cas les plus importants de coronavirus pendant cette pandémie», ajoute-t-elle. Elle indique en outre que c’est essentiellement les zones dans lesquelles on note les caractéristiques pour le trafic automobile et d’exploitation industrielle, et où aussi les taux de mortalité sont beaucoup plus élevés.
La patronne du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés recommande une évaluation du lien entre la pollution de l’air et la propagation de la Covid-19 pour, dit-elle, mieux orienter les politiques publiques de riposte contre la pandémie. Et cela, dit Mme Diokhané, fait appel également à une approche multi disciplinaire.
D’ailleurs, d’après la panéliste, c’est la raison pour laquelle l’observatoire de la qualité de l’air a été mise en place et qui, rappelle- t-elle, a un rôle consultatif pour améliorer la réglementation en matière de qualité de l’air. « Elle réunit les acteurs de la santé, du transport pour évaluer les stratégies de réduction de la pollution de l’air», conclut la responsable du centre de la qualité de l’air de la (DEEC) au Ministère de l’Environnement.
UNE FUITE D’HYDROCARBURE POLLUE LA MER ET INQUIETE LES PECHEURS
Les pêcheurs de la Commune de Mbao ne dorment plus que d’un œil. Ce, à cause d’une fuite d’hydrocarbure qui s’est produite hier et dont on ne connaît pas encore la nature
L’inquiétude est le sentiment le mieux partagé chez les pêcheurs de la Commune de Mbao. Ces derniers, surpris par une fuite d’hydrocarbure, ont arrêté actuellement leurs activités pour des raisons sécuritaires et sanitaires.
Les pêcheurs de la Commune de Mbao ne dorment plus que d’un œil. Ce, à cause d’une fuite d’hydrocarbure qui s’est produite hier et dont on ne connaît pas encore la nature. Et pour ces pêcheurs, cette situation risque de compromettre leurs activités avec les désagréments causés par cette fuite.
Le secrétaire général de l’Union locale des pêcheurs, Alassane Ndoye, explique : «Nous sommes inquiets pour notre devenir avec l’approche de la Tabaski. Nous avons enregistré beaucoup de pertes matérielles avec cette fuite d’hydrocarbure. Car le produit toxique usé flottait et s’est mélangé avec l’eau de mer pour créer de l’émulsion. Aujourd’hui, nos filets de pêche sont noirs comme du goudron. Un d’entre nous a tout perdu dans ce sinistre et nous pouvons estimer qu’il a perdu plus de 02 millions 700 mille francs ».
Ces pêcheurs désemparés alertent les autorités. « Il faut que les autorités nous aident car cette situation est récurrente. Souvent, nous rencontrons ce genre de problème. Et souvent, quand il y a fuite d’hydrocarbure, ça plombe nos activités. Alors que nous avons fait des prêts auprès des banques pour acheter du matériel et pour travailler », a fait comprendre Alassane Ndoye. «On ne peut pas investir pour subir des préjudices qu’on n’a pas créés. Donc, il revient aux autorités d’y trouver des solutions et nous assister au plan matériel et financier pour que nous puissions reprendre nos activités en toute quiétude », dit-il.
Le service de communication de la Sar s’est fendu d’un communiqué pour reconnaître qu’il y a eu sinistre et que leurs services techniques se sont déployés sur les lieux pour s’enquérir de la situation. « Nos services ont et́ é informeś le jeudi 16 Juillet 2020 à 22h par la HAASMAR de la preśence de traces d’hydrocarbures dans la zone de Mbao.
Pour faire le point de la situation, une équipe composéé des agents, de la DEEC (Direction de l’Environnement et des établissements classeś ), de la brigade environnementale de la Gendarmerie, de la Société́ africaine de raffinage (SAR), la compagnie NRBC de la Brigade Nationale Sapeurs-Pompiers, de Urgence Environnement, du Port Autonome de Dakar et la Marine nationale se sont rendus sur la plage de Mbao pour constater l’ampleur de la situation.
Par ailleurs, un groupe composé d’éléments de la SAR, la HAASMAR et de la Marine nationale ont, à bord d’une vedette, effectué un déplacement en mer pour voir l’étendue du phénomène. A l’issue de cette visite, il a été constaté́ une fuite d’hydrocarbures, constituée de Fuel provenant du sea-line de la SAR situé à 700 mètres de la plage.
Apres̀ constat, les équipes de la SAR et celle de l’entreprise prestataire de la maintenance ont entrepris les actions appropriéé s pour réparer la fuite. De même, des actions de décontamination seront entreprises pour annihiler toute possibilité́ de pollution. Nous tiendrons l’opinion informéé de l’évolution de la situation », conclut la Sar.
«LA SANTÉ EST DEVENUE UN SECTEUR EXTRÊMEMENT POLITISÉ »
Dans cet entretien, Cheikh Seck se prononce, sans prendre de gants, sur le système sanitaire sénégalais dont il dénonce une politisation à outrance, la gestion des structures hospitalières …
Physiothérapeute au service physique de médecine de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, Cheikh Seck est également le secrétaire général du Syndicat Démocratique des Travailleurs de la Santé et du Secteur Social (SDT-3S) et par ailleurs coordonnateur du Cadre unitaire des syndicats de la santé pour la justice sociale (Cuss/Js). Dans cet entretien, il se prononce, sans prendre de gants, sur le système sanitaire sénégalais dont il dénonce une politisation à outrance. Il critique aussi la gestion des structures hospitalières et particulièrement de Grand-Yoff et annonce une marche nationale le 4 août et une rétention d’informations sanitaires à partir du 31 août
«L’AS» : Quatre mois depuis l’apparition de la Covid-19 dans le pays, comment jugez-vous la gestion qui a été faite de cette crise sanitaire mondiale par les autorités sénégalaises ?
Cheikh SECK : le Sénégal avait toutes les chances de réussir. Déjà aux mois de janvier et de février, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré cette pandémie et demandé à tous les Etats de prendre leurs dispositions. Juste après l’apparition du premier cas, j’avais insisté sur deux choses. J’avais demandé de prendre des mesures pour protéger le personnel et avoir ensuite une approche communautaire. C’est dire qu’en matière d’épidémie, on se concentre plus sur comment faire stopper la propagation du virus que comment le soigner. On se focalise à créer des pare-feu plutôt que de passer son temps à vouloir éteindre le feu tout de suite. (…)
L’autre élément, c’est qu’on a voulu en faire une affaire strictement hospitalière de médecine de pointe. On devrait penser à isoler les cas contacts tout au début au niveau de l’aéroport et ses environs. L’option d’amener tous les contacts à l’hôtel n’était pas la bonne. On a appris qu’il y avait une ardoise de 12 milliards Fcfa pour ça ; alors qu’avec 3 milliards, on pouvait construire autour de l’aéroport des chapiteaux et y ériger des box où on pouvait contenir l’ensemble des cas contacts au début. L’armée a les moyens de pouvoir aménager des terrains pour y recevoir des cas suspects ou des malades et cela pouvait amoindrir les dépenses de l’Etat. Revenant sur l’approche communautaire, on a très tôt pensé à donner du riz, de l’huile à presque huit millions de personnes. Est-ce ce dont les gens avaient plus besoin durant cette période ? Il fallait impérativement que les gens créent des marchés, alors qu’il y a au Sénégal un Secrétariat à la Sécurité Alimentaire. (…)
La stratégie a été réadaptée à plusieurs reprises. Et aujourd’hui, on en est à la prise en charge extra hospitalière des cas asymptomatiques et une réduction des tests. Pensez-vous que c’est une bonne option ?
Je pense que pour tous les changements, c’est l’évolution du virus ou des cas qui leur a imposé ça. Quand ils ont voulu prendre tous les cas contacts et les amener au niveau des hôtels, c’était abusif. Et cela a posé un problème. Aujourd’hui, on a dépassé les 2 500 malades et ce n’est plus possible de les hospitaliser tous du fait de la capacité insuffisante des lits. Si on prend l’ensemble des services, c’est 3 000 lits. Et si on doit hospitaliser les 2 600 malades de Covid19, il ne restera que 400 lits pour les autres infections. Maintenant, pour ce qui est des tests uniquement réservés aux cas symptomatiques, c’est extrêmement dangereux. En effet, si la personne asymptomatique connaît son statut sérologique, elle peut se mettre facilement en quarantaine et s’isoler. Tel n’est pas le cas si la personne ne connaît pas son statut sérologique, parce qu’on ne prend pas la précaution de protéger son environnement et de ce fait, on propage facilement le virus. Je pense que ce n’est pas une bonne option. Si le malade est détecté très tôt, il y a de fortes chances qu’il ne contamine pas les autres. Et c’est moins dangereux que de tomber malade pour être testé ensuite alors qu’on a eu le temps de contaminer toutes les personnes sur son passage.
Les cas augmentent de jour en jour. Est-ce que cela ne risque pas de faire effondrer notre système sanitaire ?
Notre système sanitaire a déjà montré sa fragilité. Mais il ne faudra pas qu’on commette l’erreur de penser qu’on doit s’occuper de la Covid-19 en oubliant les autres infections. Ce serait dangereux et grave. Et c’est ce qui se passe dans certaines structures. Aujourd’hui, vous prenez l’hôpital Dalal Jamm, bizarrement, il n’a jamais fonctionné pratiquement de manière correcte. On l’a transformé en centre de traitement Covid. Ce qui est grave aussi, l’hôpital Idrissa Pouye dans lequel je travaille, par les caprices d’une ou de deux personnes qui ont voulu qu’on ait des malades de Covid-19, on a transformé pratiquement le bloc en essayant de capter des fonds. Et cela a entraîné une perturbation grave des activités, surtout de la chirurgie orthopédique. Les gens n’opèrent plus correctement parce que la priorité a été faite pour la Covid-19, parce que tout simplement on devrait capter des fonds. (…) Comment voulez-vous qu’une structure comme l’hôpital Idrissa Pouye, bâtiment à étages, ascenseurs et escaliers partagés, on puisse y mettre un centre de traitement pour la Covid-19. Cela a entraîné des conséquences graves sur le personnel. Beaucoup ont été infectés. (…)
Est-ce que le gouvernement devait lever l’état d’urgence ?
L’état d’urgence et le couvre-feu n’ont jamais été respectés à la lettre. Si c’était le cas, je vous garantis que beaucoup de régions n’allaient pas avoir la maladie. (…) La première constatation, c’est qu’un agent de la mairie de Thiès a délivré 300 laissez-passer à des personnes qui circulaient entre Dakar et Thiès. On a vu des personnes quitter Louga, passer par Diamniadio et aller jusqu’à Sédhiou et contaminer des personnes. C’était en plein couvre-feu. Matam est restée trois mois sans enregistrer le moindre cas. Mais un éleveur a quitté Dakar pour s’y rendre en passant par Linguère. La nuit, les gens nantis circulaient avec leur laissez-passer. Pendant le jour, on avait l’impression que le virus ne circulait que la nuit avec des rassemblements dans les lieux de commerce et autres lieux de rassemblements. Il se pose même la question de l’efficacité de cet état d’urgence.
Comment se portent les travailleurs de la santé avec cette épidémie ?
Les gens sont stressés, surtout ceux qui travaillent dans les services d’urgence. Au niveau de l’hôpital Idrissa Pouye, pratiquement six services ont été touchés. Et ce sont des services stratégiques, pratiquement en contact direct avec les malades. Et depuis presque quatre mois, on ne donne plus de congés. Les gens travaillent à un rythme infernal parce qu’il n’y a pas suffisamment de personnels, d’agents pour pouvoir prendre en charge les malades. Les gens se décarcassent.(…) C’est le lieu de nous incliner sur la mémoire de ceux qui sont décédés et particulièrement un chauffeur ambulancier qui transportait des prélèvements et qui a eu à succomber de cette maladie. Beaucoup ont été hospitalisés, heureusement qu’ils sont sortis. Je vous dis que le nombre dépasse les 300 agents touchés. Vous allez dans un service où pratiquement toute une maternité a été touchée. On l’a vu à Tivaouane et dans d’autres structures. (…)
Depuis l’apparition de la Covid-19, les syndicats semblent avoir déposé les armes. Où est-ce que vous en êtes avec vos différentes revendications ?
En tant que coordonnateur du Cadre Unitaire des Syndicats de la Santé pour la justice sociale, on avait pris la décision responsable, dès l’apparition du premier cas, de stopper notre plan d’actions. D’ailleurs, un mouvement d’humeur était prévu les 10, 11 et 12 mars. Mais nous nous sommes réunis pour dire que maintenant, notre seul ennemi est le virus que nous devons éradiquer. (…) Mais il se trouve que nos problèmes statutaires et règlementaires sont toujours en suspens. Et il s’agit particulièrement d’une certaine catégorie de personnel soignant. On a remarqué que dans le cadre du plan de résilience, certains ont vu leur problème être réglés.
Pis, nous ne pouvons pas comprendre dans un système où il y a plusieurs corps différents, qu’on se permette de donner à certains des primes et indemnités à hauteur 500 000 FCFA et qu’on augmente leur âge de retraite ; et pendant ce temps, des responsables de la santé, de la mère à l’enfant, n’ont jamais eu aucun centime d’augmentation sur leur salaire depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir. Vous voyez quelqu’un qui a un bac plus cinq, qui a exercé pendant 20 ou 25 ans et qui ne parvient pas à gagner 250 000 F CFA.
Pourtant, ils peuvent être des responsables dans les salles de bloc en tant qu’anesthésiste réanimateur. Ils peuvent être aussi des biologistes, des techniciens en radio, etc. Pensezvous qu’améliorer le statut d’un vétérinaire ou d’un pharmacien vaut plus qu’améliorer celui d’un biologiste ou d’une sagefemme qui lutte contre la mortalité maternelle et infantile dans une zone reculée. Il y a une frustration dans nos rangs. Il y a un seul corps, un groupe de corps parce qu’ils sont sortis de la même faculté et qu’ils sont solidaires ; on leur octroie des primes et autres indemnités. Il y a une question d’injustice. Aujourd’hui, on parle de recrutement de 500 médecins. On ne peut pas avoir une équipe où on ne recrute que des attaquants. Vous allez dans les hôpitaux, Le Dantec, Abass Ndao, Fann, Idrissa Pouye, il y a plus de médecins que d’infirmiers. (…) Il est évident que sur les 500 médecins qu’on va recruter, les 400 seront redéployés au niveau des postes de santé. Est-ce que vous allez prendre quelqu’un qui a le bac plus 5 pour l’amener faire de la vaccination ou des activités qu’une matrone ou un agent de santé communautaire pourrait faire ? Cela pose problème. (…)
Nous demandons par ailleurs des indemnités de logement et une indemnité de risque. Il faut une justice sociale dans le secteur de la santé. D’ailleurs, ceci nous a poussés à ressortir et à reprendre notre plateforme et notre préavis de grève. Nous irons en grève les 4 et 5 août prochains. Le 4 août, nous allons tenir une marche nationale et les gens viendront de partout au Sénégal pour montrer leur mécontentement. Le 31 août, nous allons commencer la rétention d’information sanitaire sur l’ensemble du territoire national. Nous voulons pousser le gouvernement à nous respecter.
Dans le passé, vous avez eu à dénoncer la gestion au niveau de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff. Est-ce que les choses ont changé ?
En ce qui concerne l’hôpital général de Grand-Yoff, les choses n’ont pas changé. Le système est fait de réseaux. Les directeurs changent, mais on est dans la continuité. C’est un réseau. Quelqu’un fait des dégâts, on le remplace. Mais souvent son successeur partage avec lui le même réseau et le même groupe et donc il surveille ses arrières. Avez-vous une fois entendu parler d’un rapport de l’IGE qui épingle Hoggy ou Idrissa Pouye ? Vous ne l’entendrez pas parce qu’ils ont des ramifications jusqu’à la présidence de la République. Et ces gens-là empêchent d’éclairer le chef de l’Etat sur un réseau extrêmement grave dans le cadre de la gestion de cet hôpital. Cela continue toujours. Vous allez à l’hôpital, chaque jour, il y a des chantiers à gauche et à droite, on enlève des carreaux par-ci pour les mettre par-là. Au même moment, on ne protège pas le personnel. Aujourd’hui, pourquoi on a voulu faire de l’hôpital de Grand Yoff un centre de traitement alors que l’hôpital n’avait même pas un service de maladie infectieuse ?
La plupart des gens qui les gèrent ne sont pas épidémiologistes, ni des gens des maladies infectieuses. Ce sont des urologues. Un urologue, qu’estce qu’il a à faire dans le cadre de Covid. Ou bien ce sont des orthopédistes. Et cela pose problème. Je n’ai rien contre ces personnes. Mais je dis que l’hôpital ne devrait pas servir de cadre par rapport à la Covid-19. Mais comme ils ont entendu parler d’enveloppes de milliards, les gens vont tout faire pour voir comment bénéficier de cet argent. Pour dépenser cet argent, ils vont acheter des choses inutiles alors que pour les cas de Covid, on n’a pas besoin de toutes ces choses. L’hôpital, c’est la continuité de la Bamboula qui a toujours existé et qui continuera à exister. Parce que ceux qui les ont mis ici sont à un niveau de contrôle. Comme les gens font des dégâts et que personne ne les contrôle, la situation va continuer. Et la situation est extrêmement difficile. A l’heure où je vous parle, beaucoup d’activités du bloc opératoire, si elles ne sont pas annulées, sont au ralenti. Parce que les conditions ne sont pas adaptées au travail, surtout ceux qui sont en orthopédie, pour travailler correctement et empêcher qu’un malade puisse avoir une infection nosocomiale après une intervention chirurgicale.
Pensez-vous que le système sanitaire sénégalais est assez résilient pour survivre après la Covid-19 ?
Je ne le pense pas. Nous ne sommes pas préparés. Le budget de la Santé a été augmenté de plus de 80 milliards. Mais est-ce que cette augmentation se reflète sur les indicateurs sanitaires et sur le fonctionnement de nos structures sanitaires ? Je ne le pense pas. Le chef de l’Etat lui-même a dit qu’il faut qu’on améliore la gouvernance dans le secteur. Tant qu’on ne le fera pas, cette situation va demeurer. Le secteur de la santé est devenu un secteur extrêmement politisé. Et il faudra que les gens arrêtent de politiser ce secteur. Malheureusement, quand on amène un ministre qui cherche à faire de la politique, on case des personnes. Parce qu’il y a beaucoup de failles dans les textes. C’est à la santé qu’on voit des gens occuper des postes de responsabilité parce que tout simplement ils ont une maîtrise, un bac plus quatre, quel que soit le diplôme. Il y a beaucoup de personnes qu’on a nommées comme chefs de service administratif et financier dans des grandes structures alors que ces gens-là n’ont pas les compétences requises. Et malheureusement, pour certains, on leur paie des salaires pratiquement qui peuvent tripler ou quadrupler notre propre salaire. Et cela est frustrant et extrêmement grave. (…) Contrairement à la police, à l’éducation et à d’autres structures, le secteur de la santé est géré par le ministère de la Fonction publique. C’est pourquoi à chaque fois, au lieu de nous recruter des infirmiers et des sages-femmes, on nous recrute leurs clientèles politiques. C’est des quotas et ceci est extrêmement grave et dangereux. On est en train de jouer avec la santé des populations.et cela doit arrêter. (…)
Dans un pays comme le Niger, on entre dans le système par concours malgré l’obtention de diplôme. Pourquoi on ne peut pas faire pareil et organiser des tests comme le fait ce pays. Nous réclamons que l’ensemble des recrutements se fasse au niveau du ministère de la Santé. Le ministère de la Fonction publique n’a qu’à attendre que le ministère de la Santé se réunisse d’abord et décide de ce qu’il va faire par rapport aux postes budgétaires. Nous voudrions pour les 1 500 postes budgétaires, que ce soit le ministère de la Santé qui le gère et que le recrutement se fasse sur la base de critères objectifs d’ancienneté par rapport au diplôme et à la compétence, pour au moins une question de justice sociale. (…)
Par ailleurs, je profite de cette interview pour dire qu’il faut que dans chaque structure, une équipe complète en matière médicale comme en matière chirurgicale puisse être présente en tout temps et à toute heure. (…) Je dénonce également vigoureusement ce qui se passe actuellement dans les structures sanitaires. On ne peut pas comprendre que dans des hôpitaux de référence comme Fann, Idrissa Pouye, le Dantec, etc., à partir de 18 heures, vous ne puissiez voir un médecin senior de garde. On ne peut pas être dans une structure où il n’y a que des étudiants la nuit ou le jour. Le ministre avait écrit une note pour rappeler à l’ordre des personnes ; mais il n’y a pas eu de suivi..
LE LITIGE FONCIER, UNE BOMBE A RETARDEMENT
Revenant sur les modalités d’attribution de terres, le maire de Dindéfélo et président de l’Association des Maires de Kédougou, M. Kikala Diallo, renseigne que toute une batterie de procédures devra d’abord être mise en œuvre.
Revenant sur les modalités d’attribution de terres, le maire de Dindéfélo et président de l’Association des Maires de Kédougou, M. Kikala Diallo, renseigne que toute une batterie de procédures devra d’abord être mise en œuvre.
Le demandeur devra envoyer une «demande en bonne et due forme au président de la commission domaniale, plus le montant de la caution», la mairie envoie à son tour une «équipe constituée d’un conseiller et d’une personne ressource» qui se rendent au site demandé pour voir si quelqu’un ne s’y est pas déjà établie avant de délibérer. Si toutes ces conditions sont réunies, ladite commission où le chef de village est d’office membre à part entière, donnera son feu vert.
S’il s’agit maintenant d’une superficie excédant l’hectare, en plus de remplir les conditions précitées, le demandeur devra prouver l’utilité de son activité dans le développement local. Toutefois, M. Diallo renseigne que pour éviter que les habitants de la commune ne se retrouvent sans terres, une fois qu’ils en auront besoin, un demandeur ne peut disposer à lui-seul, d’une superficie excédant 5 hectares.
Dans un instructif exposé en cours de droit, Me Mame Bobo Bâ, membre de la chambre des notaires du Sénégal, par ailleurs propriétaire du cabinet Me Mame Bobo, impute le problème du foncier au Sénégal à la «vétusté» des lois qui date des années 1964 du temps du Président Senghor, d’où la nécessité de procéder à une réforme en profondeur car « elle n’est plus d’actualité».
Toujours dans son exposé Me Bobo soulève un autre point qui, selon elle, serait «la mère du litige foncier au Sénégal» à savoir l’«immatriculation des terres». D’emblée, la spécialiste en droit admet que tout comme les autres régions du Sénégal, celle de Kédougou n’est pas épargnée par le conflit foncier, bien au contraire il y en a «à gogo».
A partir des lois françaises d’où l’on copie les nôtres, le problème du foncier est quasi-inexistant car leurs terres sont «immatriculées», contrairement au Sénégal où c’est la «non-immatriculation» qui prévaut. Autrement dit, toujours, selon la notaire, « en France, où l’on copie beaucoup nos lois et règlements, c’est le titre de propriété, le titre foncier ou l’immatriculation qui prévaut là-bas contrairement au Sénégal où c’est la non-immatriculation.
La majorité des terres sénégalaises n’est pas immatriculée. Ce qui existe réellement, c’est peu de titres fonciers. Et le titre de propriété reste le domaine de propriété, c’est la propriété en tant que tel. Le titre de propriété appartient à la personne physique ou à l'Etat. Alors que le domaine national, il n’y a pas la propriété». Avec l’acte III de la décentralisation qui donne plein pouvoirs aux collectivités locales, le problème du foncier s’accentue, car les délégués chargés de la gestion du foncier ne sont pas à proprement parler des «spécialistes en la matière» et nécessitent une «formation en la matière».
Quant à l’administrateur du site Kédougou Immo et autres, M. Mouhamadou Oury Diallo, abordant le problème du foncier, il commence par relater un problème qui s’est produit à Kédougou. « Nous avons été confrontés à ce genre de problème par le passé. Il se trouve que 1 seul domaine pouvait appartenir à 3 personnes et chacun d’entreelles disposait d’un document légal signé tantôt par le maire tantôt après achat. Il y a de cela 1 an, un propriétaire d'une parcelle située dans le quartier Dinguessou-plateau voulait trouver un acheteur. Ce dernier nous avait présenté tous les documents. Alors nous avons entamé la procédure de vérification au niveau de la Cadastre, nous sommes partis voir le terrain en question, même le propriétaire disposait de papiers légaux. 6 mois après que nous ayons effectué la vente en bonne et due forme, le nouveau propriétaire trouve que quelqu’un d’autre a déjà commencé à construire sur les lieux avec la fondation.
L’acquéreur est revenu nous mettre au courant. A notre grande surprise, le nouveau acquéreur et celui qui a commencé à construire ont tous les deux reçu leurs papiers de la même personne. Une confrontation s’en est suivie. Au sortir de laquelle parmi les deux papiers, l’un était une administration foncière tandis que l’autre était administratif. Alors, nous les avons renvoyés au niveau de l’urbanisme plus compétent en la matière.
De là, un autre problème est survenu, parce que nous nous sommes rendus compte qu’il y avait un autre attributaire qui avait déjà une quittance depuis 2014. Même si l’affaire était remontée jusqu’à la justice, ils ont pu trouver une solution à l’amiable. Cela aurait pu dégénérer s’il n’avait pas eu une médiation». Et des problèmes de ce genre existent à gogo, car la région de Kédougou attire de plus en plus d’investisseurs et bailleurs du fait de ses gisements prometteurs en or.
CES 5 SOLUTIONS POUR DESAMORCER LA BOMBE A RETARDEMENT QUE CONSTITUE LE FONCIER
De l’avis de Me Bobo, administratrice du cabinet du même nom, 3 solutions sont envisageables pour régler définitivement le problème du foncier. D’abord, l'Etat devrait aller vers la «réforme du foncier qui mènerait à l’immatriculation» qui est la sécurisation du foncier. Ensuite, la mise en place d’une «solution hybride», autrement dit quitter ce domaine national tout en le sécurisant. Pour y arriver, Me Bobo préconise un «encadrement des collectivités locales», qui sont de nos jours plus des spéculateurs que des spécialistes en la matière.
Et enfin, « répertorier toutes les attributions», chaque mairie devrait tenir un registre où elle mentionne les noms. A partir de ce dernier, l’État émet des titres précaires pour dire que l’attributaire de tel lot à Kédougou est désormais le seul propriétaire de ce lot. Quant à Mouhamadou Oury Diallo, il plaide pour une «refonte foncière de Kédougou», car la ville grandit un peu plus chaque jour, d’autant plus qu’il serait malheureux que quelqu’un qui dispose de ses papiers remue ciel et terre avant de construire et qu’on lui demande le démolir alors que cela pouvait être évité. Pour lui, il faudrait aussi que les nouveaux acquéreurs, «s’acquittent d’une quittance, des frais de bornage», Ce qui permettra d’avoir un aperçu sur l’état des terrains, de savoir si leurs propriétaires sont là ou non, s’ils sont toujours vivants ou pas, «comme au quartier Dimboli où le maire demandait à tout acquéreur d’acheter sa quittance».
LA PETITE COTE AU CENTRE DE CONVOITISES
De Diass à Sandiara, en passant par Malicounda, Nguéniène et autre localité, il n’existe une seule localité de la Petite Côte qui ne fasse l’objet de contentieux fonciers. Aperçu de cas controversés sur le foncier communal et rural.
De Diass à Sandiara, en passant par Malicounda, Nguéniène et autre localité, il n’existe une seule localité de la Petite Côte qui ne fasse l’objet de contentieux fonciers. Derniers en date : le bras de fer entre Babacar Ngom de la Sédima et les populations locales à Ndingler et Djilakh. Aperçu de cas controversés sur le foncier communal et rural.
Diass, la commune abritant le nouvel aéroport Blaise Diagne, malgré toutes les dispositions prises par la loi a vu des prédateurs fonciers tourbillonner tout autour pour faire des opérations ou des transactions sur des terrains au bout du compte non affectés ou attribués à des ayants-droit. Popenguine Ndayane devant la scène, un port de haut standing est au centre de tiraillements. Une délimitation du site du port fait n’est pas encore acceptée.
Les habitants de Ndayane semblent ne pas être d’accord avec l’espace ciblé à côté de celui officiellement attribué à ces fins. A Sindia, la commune a la chance d’être au cœur de l’actualité. Si dans sa partie nord, l’équipe municipale n’a pas encore fini avec les populations de Bandia, sur l’extension des Ciments du Sahel à travers des sites d’exploitation de matière première, des associations de la société civile font corps avec ces dernières pour la protection de la nature et la sauvegarde d’une forêt vieille de deux ans avec ses caïlcédrats.
Au sud-est de cette collectivité territoriale, le village de Djizak est au centre d’un contentieux avec un promoteur agro-industriel, sur des dizaines d’hectares de terrain. Une délibération sur des terres réclamées par la commune de Ndiaganiao, à travers le village de Ndingler fait les choux gras de l’actualité. Des jeunes y ont fait une marche demandant la restitution des terres et l’annulation de toute délibération, bail et titre foncier sur des dizaines d’hectares pour disposer des lieux pour des exploitations familiales.
A Djilakh, une localité ayant des problèmes de délimitation de frontière avec le village de Takhoum dans la commune de Malicounda, une bande de terre litigieuse reste une source de discorde. Si le sous-préfet de Sindia est du reste parvenu à faire arrêter les habitants de Takhoum de cesser d’exploiter les dits lieux dans l’attente d’une solution consensuelle, de grosses pontes de la République et promoteurs y ont déposé leur baluchon et occupent de gros espaces avec des titres administratifs.
Le collectif « Mbour debout » cherche pour sa part vaille que vaille à protéger son marigot « le Mballing ». Aujourd’hui, déclassé et attribué à un promoteur immobilier. Malicounda, Mbour et Saly-Portudal ont le charme de constituer le cœur de l’agglomération ou de la ville mbouroise. L’équation la plus irréductible est de trouver leurs limites. Les communes de Sandiara, Malicounda et Nguéniène sont également au centre de la polémique sur un décret de déclassement de la forêt de Balabougou pour l’érection d’un Agropole devant être géré de manière intercommunautaire. Des exploitants traditionnels non encre convaincus de la nécessité de vivre avec des systèmes d’exploitation intensifs disent non à une telle vision. A Nguéniène, une famille paysanne dit non aussi à l’implantation d’une exploitation agricole embauchant plus d’un millier d’ouvriers agricoles saisonniers.
Pointe-Sarrène devant abriter la nouvelle station balnéaire et touristique dans le département de Mbour voit encore des propriétaires de terre s’agrippant à leur dû en évoquant des titres acquis de la défunte communauté rurale de Malicounda.
Joal-Fadiouth et Nguéniène cherchent encore un accord autour de terres dans le Faial et le Bang Faial car ces dernières bien qu’en étant loin de l’île aux coquillages et de la ville du président Senghor sont des tenures coutumières exploitées par les habitants de Joal-Fadiouth. Des projets de morcellement y ont soulevé l’ire des paysans de la localité.
LE FONCIER, UNE GANGRENE NATIONALE
Les problèmes liés à la gestion du foncier ne sont pas spécifiques à la région de Dakar. Si le littoral et la zone des Niayes font l’objet de convoitises, il est aussi à signaler que le reste du pays n’échappe pas à cette boulimie foncière
Les problèmes liés à la gestion du foncier ne sont pas spécifiques à la région de Dakar. Si le littoral et la zone des Niayes font l’objet de convoitises, il est aussi à signaler que le reste du pays n’échappe pas à cette boulimie foncière. A Sédhiou, les populations s’opposent à un lotissement fait par un responsable politique de la localité. Mieux, les populations désireuses de revenir au bercail après un déplacement obligé par le conflit casamançais, éprouvent des difficultés à trouver des terres. Dans la région nord du pays, les conflits y sont récurrents. Les autochtones sont privés des terres au profit des investisseurs. La Petite côte, du fait de sa position géographique, fait courir les prédateurs fonciers. A Ziguinchor, les conflits y prennent leur marque une trentaine d’années après avoir été à l’origine des problèmes déclencheurs de la crise casamançaise. Du fait de l’exploitation des ressources naturelles, les terres font courir dans la région de Kédougou qui, comme partout ailleurs, est confrontée à la législation obsolète. Dans la région de Kolda, les conflits fonciers s’accélèrent. Des hommes politiques sont ouvertement pointés du doigt dans la spoliation foncière.
SAINT-LOUIS : Les populations locales privées de leurs terres
Après le cas de la communauté rurale de Mbane qui avait fait couler beaucoup d’encre, il y a quelques années de cela, le phénomène de l’accaparement des terres a certes connu un recul de nos jours dans la région mais il traîne toujours des séquelles. Il y a eu tout d’abord le cas du projet Senhuile dans la zone de la commune de Ross Bethio plus précisément dans le Ndiaél où l’Etat avait affecté au départ quelques 26000 hectares à des investisseurs étrangers. Quelques années plus tard, ces derniers se sont vus par la suite retirés 16000 hectares soit plus de la moitié de cette superficie après maintes plaintes des populations de cette localité du Ndiaél.
S’en est suivie une série de manifestations de ces populations qui se sont affrontées à maintes reprises aux forces de l’ordre. Ces populations continuent d’ailleurs de réclamer le retrait des 10000 hectares qui restent entre les responsables du projet Senhuile. Il s’y ajoute aussi le cas de deux communes que sont Dodel et Démette dans le département de Podor où des investisseurs étrangers, notamment des Marocains, avaient dernièrement bénéficié d’une superficie de 10000 hectares. Ceci dans le cadre de la mise en œuvre de leur projet dénommé Afri Partners. Là également, ces investisseurs se sont vus retirer par la suite les 10000 hectares sur décision présidentielle. Aujourd’hui, le phénomène de l’accaparement des terres est également bel et bien réel dans la commune de Diama, mais aussi dans le Gandiole où les populations veulent à tout prix récupérer les 40 hectares que la commune de Ndiébène Gandiole aurait dernièrement affectés à un projet dénommé Tougou Peulh initié par des partenaires étrangers.
LITIGE FONCIER A NGALLELLE NORD- EXTENSION BANGO ET SINTHIANE
Plusieurs maisons et constructions y ont été démolies au mois d'octobre 2019 sur instructions des autorités administratives et locales. Il s'agit en effet de plusieurs dizaines de maisons habitées ou en finition qui ont reçu ainsi la visite des bulldozers envoyés par le gouverneur de région sous la supervision du préfet du département et du maire de la ville tricentenaire. Une scène qui a été dénoncée jusqu’à la dernière énergie par les populations victimes. Ces différentes maisons se trouvaient dans la zone comprise entre Ngallélle Nord extension et Bango-Sinthiane.
A en croire le porte-parole du collectif, « c’est un abus de pouvoir et une violence morale que les autorités administratives ont exercé sur d’honnêtes citoyens. « Rien ne justifie ce que le gouverneur et le préfet font sur le site de de Ngallélle Nord extension et Bango-Sinthiane. Aucune décision de justice n’est rendue et pourtant, nous avons porté l’affaire devant la justice. Pis, aucune sommation ne nous a été servie. Mais malgré tout, ils utilisent la force publique et les deniers publics pour démolir des maisons bien habitées. Pourtant, ce sont des pères de famille débrouillards qui se sont sacrifiés pour trouver où loger leurs familles. Malheureusement, la loi du plus fort est venue anéantir toutes nos économies de plusieurs années. C’est anormal et injuste », a râlé Ibrahima Fall. Pour lui, toutes ces démolitions sont guidées par la découverte du gaz à Saint-Louis et que beaucoup d’étrangers veulent y avoir du foncier.
ROSS BETHIO TOUCHE PAR LA PREDATION FONCIERE
Des attributions de parcelles ont récemment soulevé l’ire des populations de la localité de GaddGa-Santhiaba de Ross-Béthio. Ces dernières y ont sonné la révolte dénonçant ainsi une spoliation faite à leur détriment par l’actuelle équipe municipale. Déterminés à mener le combat, ils ont interpellé le Président de la République Macky Sall afin que justice soit faite sur cette affaire. " Nous ne laisserons pas passer cette forfaiture. Il s’agit d’une discrimination notoire. Nous sommes prêts à hypothéquer nos vies ", a crié Mbarick Fall, Conseiller de quartier de cette localité. " Ce sont les terres de nos ancêtres. Nous n’accepterons guère qu’elles soient accaparées et que, nous, les ayants droit, soyons laissés en rade ", at-il ajouté. À en croire toujours M. Fall, plusieurs personnes, « membres de la communauté maure, propriétaires traditionnels de ces surfaces, ont payé des droits d’acquisition sans être servies. Nous apprenons que certains attributaires venus d’ailleurs n’ont même pas payé les frais y afférents », a-t-il révélé. Et Diarra Samb Dème, également membre du Conseil, de soutenir que la fronde sera menée jusqu’à son terme pour que leurs biens fonciers soient restitués.
Pour prévenir les multiples contentieux fonciers souvent notés dans le pays, l'Etat du Sénégal a créé par décret n" 2004-84 du 23 Janvier 2004, la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l'Occupation du Sol (Dscos) dont la principale mission est la prévention et la lutte contre les occupations et constructions irrégulières. Ainsi pour répondre à la demande légitime des populations de l'intérieur, le ministre des Forces armées Me Sidiki Kaba a présidé récemment à Saint-Louis l'inauguration de la brigade zonale de la Dscos. D'un coût global de 94 millions FCFA et situé à Ngallelle, il va polariser les régions de Saint Louis, Louga et Matam
«AUJOURD’HUI, L’OPTION DU GOUVERNEMENT, C’EST DE SABOTER L’ECOLE»
« C’est une décision catastrophique pour l’avenir du pays… c’est du jamais vu », a tonné Dame Mbodj, Secrétaire général du Cusems authentique, au sujet de la décision du ministre de l’Education nationale relative aux critères de passage en classe supérieu
« C’est une décision catastrophique pour l’avenir du pays… c’est du jamais vu », a tonné Dame Mbodj, Secrétaire général du Cusems authentique, au sujet de la décision du ministre de l’Education nationale relative aux critères de passage en classe supérieure. Parlant de « sabotage de l’école sénégalaise », il laissera entendre que l’objectif, « c’est de sacrifier les enfants des pauvres pour sauver les enfants des riches »…
La voix syndicale est ferme et condamne la décision ministérielle fixant les modalités de passage en classe supérieure des élèves en classe intermédiaire. « C’est l’une des décisions les plus catastrophiques de l’histoire de l’éducation au Sénégal. Je n’ai jamais vu une décision aussi catastrophique pour l’avenir du pays », a déclaré le Secrétaire général de Cusems Authentique. Et d’arguer : « on décide de fait sauter des classes aux élèves, parce qu’ils n’ont pas appris ». Non sans rappeler que « ces enfants qui sont en classe intermédiaire ont perdu 05 mois sur 09 cette année car, ils ont raté le mois d’octobre, ont subi 02 mois de grève (donc au moins un mois d’apprentissage perdu) et sont restés à la maison pendant 03 mois».
L’avenir déchante, selon le syndicaliste, et risque d’être plus qu’obscur pour ces élèves car : « l’année prochaine, ces élèves qui ont déjà un niveau très faible vont être dans des situations plus compliquées et par conséquent vont rater leur cursus ».
Ainsi sans autre forme de procès, Dame Mbodj conclut que « le ministre de l’Education nationale, le gouvernement du Sénégal, sont en train de jouer avec l’avenir du pays. Ils ont sacrifié cette génération », mais poursuit-il, « en le faisant, avec les conséquences que cela va avoir sur le développement économique et social du pays, ils sont en train de saboter tout simplement tout ce qui a été fait au Sénégal depuis plusieurs décennies. Je considère que la meilleure solution aujourd’hui qu’on devait faire, ce n’est pas fait passer de classe ces élèves, mais de rattraper le temps qu’on a perdu ».
Par ailleurs, le Secrétaire général du Cusems Authentique n’a pas manqué l’occasion de pointer du doigt « le dispositif mis en place, appelé « Apprendre à la maison » qui est basé essentiellement sur l’enseignement à distance avec l’internet et tous les autres outils que cela doit inclure ». Pour lui, « le Sénégal n’a pas encore atteint ce niveau de développement. Donc les élèves n’ont pas étudié». Raison pour laquelle, il a affirmé : « aujourd’hui, l’option du gouvernement, c’est de saboter l’école. C’est de laisser ces élèves passer en classe supérieure alors qu’ils n’ont pas le niveau. Ils ont donc décidé d’assener un coup de grâce à notre système éducatif » déclare-t-il.
« ILS ONT DECIDE DE SACRIFIER LES ENFANTS DES PAUVRES POUR SAUVER LES ENFANTS DES RICHES »
Dans une démarche explicative, le syndicaliste démontre que le seul intérêt du gouvernement, c’est de « sacrifier les enfants des pauvres » pour « permettre aux enfants des riches de décrocher leur baccalauréat afin de continuer leurs études dans les grandes universités de l’extérieur ».
En effet, « pourquoi le gouvernement décide de faire ce qu’il est train de faire ? » s’interroge-t-il. Et de répondre : « Parce que le gouvernement sait que l’école publique n’est pas prête à faire des examens et ils savent également que l’école privée qui n’a pas les moyens ne peut pas faire les examens correctement. Alors parce qu’ils ont leurs enfants dans les grandes écoles de Dakar qui n’ont pas fait de grève, qui ont démarré très tôt en septembre pour la majeure partie et qui pendant les 03 mois de pandémie ont pu étudier à distance parce qu’ils ont les moyens chez eux, ce sont ces élèves là qu’ils veulent sauver car ce sont leurs enfants ».
Et de poursuivre : « Ce sont des enfants de ministres, de directeurs, d’hommes d’affaires, entre autres. Justement, parce que ces élèves ont des préinscriptions et ils doivent aller étudier dans des écoles et universités à l’extérieur. Donc, il faut qu’ils fassent tout pour qu’ils aient leur bac avant mi-septembre parce que ces universités extérieures commencent les cours en mi-septembre. C’est ça le véritable enjeu ». Raison pour laquelle, soutient Dame Mbodj « le gouvernement a décidé de sacrifier les enfants des pauvres pour sauver les enfants des riches. C’est exactement ce qui ce passe au Sénégal que, nous, le Cusems authentique, nous dénonçons avec la dernière énergie ».
En outre, les conséquences d’une telle besogne risquent d’être irréversibles et catastrophiques pour le pays, avertit le syndicaliste. « Et demain cette génération, que j’appelle « la génération Covid 19 sacrifiée », vont sacrifier à leur tour le pays. Car, ils deviendront des enseignants qui n’auront pas le niveau pour encadrer, ils deviendront des médecins pour nous tuer tous, ils deviendront des ingénieurs pour construire des immeubles qui vont s’écrouler sur nous ». En clair, ajoute-til « le gouvernement du président Macky Sall a décidé de saboter ce pays tout simplement».