SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 juillet 2025
Par CALAME
GASPILLAGE, IRRESPONSABILITE, EXTRAVERSION !
Gageons que les manquements mis en exergue par ce virus mortifère puissent nous amener à rectifier nos errements et marquer durablement nos consciences si enclines à éjecter de la mémoire l’horreur des leçons inconfortables.
En partance pour les régions, une longue file de camions lourdement chargés de sacs de riz importés achetés à 275.000Fcfa la tonne alors que le prix homologué par le ministère du Commerce est de 240.000 Fcfa (voir L’AS du mardi 28 avril 2020), étaient en stationnement sur le bas-côté de l’autoroute en milieu d’après-midi de la semaine dernière.
A une encablure, la nouvelle gare ferroviaire de Colobane exhibait tristement une dizaine de trains du TER, inauguré à grande pompe le 14 janvier 2018, en pleine campagne électorale, comme on sait si bien le faire au Sénégal. Six mois après, pour un coût estimé à quelque 800 milliards de francs Cfa, le TER était censé relier l’aéroport de Diass au centre-ville de Dakar en passant par Diamniadio. Les trains sont toujours là, livrés à l’usure du temps. Il y avait assurément dans cette proximité comme deux mondes antinomiques : celui de l’urgence alimentaire faisant face à celui de la gestion non appropriée des deniers publics. Tout un symbole !
Comment ne pas s’interroger lorsqu’on voit ainsi à la gare de Colobane une dizaine de trains trônant tristement sur les quais, en attente d’on ne sait quoi ! Comment ne pas s’interroger lorsqu’on voit le building administratif, totalement rénové, façade entièrement vitrée, délesté de son auguste majesté, à coup d’une trentaine de milliards de francs cfa, pour ensuite être vidé d’une bonne partie de ses occupants dont les ministères sont désormais délocalisés dans la nouvelle ville administrative de Diamniadio ! Sans compter l’ancien palais de Justice qui tient toujours debout alors qu’on le disait en voie de s’écrouler, les bateaux-taxis achetés et qui n’ont jamais servi, les villas non achevées de l’Oci. Que de gaspillages qui ont permis d’enrichir depuis si longtemps des lobbies sur le dos de la communauté. Et pour ne rien arranger, voilà que tout est chamboulé en ces temps de pandémie de coronavirus, les activités au ralenti, malmenées par un virus qui s’est brutalement invité sur la scène du monde.
L’occident, continent le plus atteint par la maladie, alors qu’il était habité par des rêves fous qui l’amenaient à penser l’être humain comme une machine dont on pourrait remplacer les organes défectueux pour l’asseoir dans l’éternité, redécouvre tout d’un coup que la mort existe, qu’elle est un horizon indépassable. Il s’y ajoute qu’en restreignant ses mouvements, le confinement l’incite à poser un regard autre sur sa vision de la liberté qui avait fini par réifier l’individu. Et le voilà qui ressent dans les meurtrissures de sa chair que cette dernière n’a de sens que dans le cadre d’une interaction, d’un interagir avec autrui, avec son environnement.
Ahuri, si habitué à prendre de haut tous les autres continents, à les voir se débattre avec la maladie, la guerre, la famine, le chômage de masse, l’occident découvre qu’il est aussi sujet à ces dangers archaïques. Et surtout, qu’il n’était plus préparé à y faire face. Déstabilisé dans ses certitudes bien ancrées, il se surprend à être un continent comme un autre. Dans ce contexte, l’intérêt serait pour l’Afrique de voir l’occident non plus comme ce lieu où s’agitent de grands et performants «sorciers blancs», mais comme un continent qui a su se focaliser sur ses propres intérêts.
Aussi en cette période d’urgence sanitaire, nous revient-il de rompre avec cette propension à l’extraversion économique, culturelle, intellectuelle, pour prendre conscience, comme nous y invite la formidable énergie qui se développe à travers l’ingéniosité de nos médecins, de nos enseignants-chercheurs, de nos tailleurs, de notre pharmacopée traditionnelle, des solutions endogènes innovantes. Cette énergie dormante qui s’est réveillée sous l’effet conjuguée de la crise sanitaire et du sauve-qui-peut qui se sont emparé du monde, oblige à l’urgence de compter sur soi. De consommer ce que nous produisons. De produire ce que nous consommons.
Fort des richesses de son sous-sol, de la jeunesse de sa population, les enfants du continent ont plus que jamais pour mission de refuser la politique de la «main tendue» dénoncée par feu Sembène Ousmane. Ils sont attendus pour lutter avec détermination contre la corruption et la concussion qui gangrènent nos Etats.
Gageons que les manquements mis en exergue par ce virus mortifère puissent nous amener à rectifier nos errements et marquer durablement nos consciences si enclines à éjecter de la mémoire l’horreur des leçons inconfortables.
CALAME
LE SYSTÈME SANITAIRE AU BORD DE L’ASPHYXIE
Dans la bataille contre le coronavirus, ce n'est pas seulement le problème de la disponibilité de lits qui se pose. Le déficit de personnes qualifiées et de matériel de pointe surtout pour la prise en charge des cas graves, est préoccupant
Le Sénégal est entré de plein pied dans la phase 2 de l’épidémie. Un stade qui risque d’aller vite vers le basculement au stade 3 si la courbe de propagation du coronavirus continue d’évoluer de manière vertigineuse, comme l’attestent des spécialistes de l’épidémie. A la date d’hier, mardi 28 avril, 517 cas de Covid-19 sont sous traitement pour une moyenne d’enregistrement journalière de 50 cas positifs depuis la semaine dernière. Une situation préoccupante pour le Sénégal, quand on sait que le nombre de lits disponibles pour accueillir les cas positifs sur le territoire sénégalais s’élève à un plus de 500 lits comme l’annonçait le docteur Abdoulaye Bousso du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous). Il s’y ajoute le manque de spécialistes (maladies infectieuses, anesthésistes réanimateurs) pour la prise en charge de cette pathologie surtout les cas graves hospitalisés dans les régions. Face à toutes ces préoccupations, l’Organisation mondiale de la santé alerte alors qu’au même moment, le professeur Massamba Diouf, épidémiologiste, fait savoir que « ces vagues vont conduire à un débordement des services de santé et vont forcément entrainer un engorgement de ces structures. En ce moment, le personnel ne pourra pas faire face».
Le Sénégal est classé 9ème depuis ce weekend parmi les pays du monde où le coronavirus évolue à une vitesse fulgurante. Depuis la semaine dernière, le Sénégal a rehaussé le dépistage en franchissant la barre des 500 tests par jour. Ce qui augmente le nombre de cas positifs. S’il y a dix jours, les malades guéris de Covid-19 étaient supérieurs au nombre en traitement, ce n’est plus le cas car la balance a très vite basculé en une semaine en faveur des patients pris en charge allant jusqu’à doubler le taux de guérison.
A la date du mardi 28 avril, 517cas sont retenus dans les centres de traitement implantés sur tout le territoire sénégalais contre 296 cas guéris depuis la déclaration de la maladie au Sénégal le 02 mars dernier pour un enregistrement total de 823 cas positifs. Si le comité de réponse de la pandémie avait fait une prévision de 500 lits pour accueillir les malades victimes de Covid-19 comme l’annonçait le docteur Abdoulaye Bousso du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) dans une de ces communications, ce nombre semble dépassé par les cas en traitement. Certaines localités à l’image de Touba qui est la 2ème ville la plus touchée par la pandémie après Dakar n’a plus de lits pour accueillir d’autres malades.
La population et certains acteurs de la santé ont fait la demande pour l’ouverture d’un autre centre pour venir en appoint au seul site de traitement. Dakar suit son objectif de mettre aux normes certaines structures de santé pour abriter les malades. Ainsi, après Fann qui est la structure de référence de prise en charge, des hôpitaux comme Dalal Diam, Principal, Ordre de Malte, Diamniadio ont ouvert leurs portes depuis la deuxième quinzaine du mois de mars pour désengorger le centre de Fann qui se trouve au niveau du service des maladies infectieuses.
Les hôpitaux comme Idrissa Pouye de Grand Yoff ex Cto, Le Dantec, Pikine entre autres se préparent pour accueillir des cas dans les jours à venir, font savoir des sources du ministère de la Santé et de l’action sociale. Ce qui favoriserait l’augmentation des lits disponibles. Cependant, malgré toutes ces prévisions faites par le ministère de la Santé et de l’action sociale, le Sénégal risque de ne pas tenir la corde si les cas déclarés continuent à flamber atteignant plus de 1000 cas en traitement comme le disait le professeur Moussa Seydi en charge du traitement du coronavirus.
A cet effet, au rythme où évolue le coronavirus dans le pays avec un enregistrement journalier de 50 cas positifs par jour, le Sénégal file tout droit vers la catastrophe, surtout qu’une prise en charge adaptée et adéquate va être impossible pour ces malades. D’où la pertinence de l’alerte de l’organisation mondiale de la santé (Oms) qui, par la voix de sa représentante résidente, a soutenu dimanche dernier sur les ondes de Sud Fm : « le Sénégal peut atteindre la barre des 1200 cas dès la semaine prochaine et 10 mille en un mois. Le taux d’occupation des lits est de 62%, mais si jamais les cas augmentent, il va falloir réviser la procédure et voir peut-être est-ce qu’il y aura des cas pris en charge à l’hôpital et pour d’autres une prise en charge extrahospitalière ». Pour le professeur Massamba Diouf, épidémiologiste qui se prononçait dans un média la place : « nous sommes à la phase 2 de l’épidémie. Cette phase correspond à la propagation de la maladie sur le territoire national. Mais si on n’applique pas des mesures appropriées avec des stratégies qui conviennent, on peut facilement basculer vers la phase 3 qui est caractérisé par une vague pandémique. Ces vagues vont entrainer un débordement des services de santé et vont forcément entrainer un engorgement de ces structures. En ce moment, le personnel ne pourra pas faire face».
Manque de personnel et plateau technique obsolète
Le coronavirus est venu mettre à nu l’incapacité des systèmes sanitaires à prendre en charge des épidémies. Et cette réalité est plus observée dans les pays en voie de développement qui peinent à prendre correctement en charge les malades atteints de coronavirus.
Ainsi, dans cette dispensation de soins, il n’y a pas seulement le problème de disponibilité de lits qui se pose mais le déficit de personnes qualifiées et de matériel de pointe surtout pour la prise en charge des cas graves. Au Sénégal, seul le centre de Cuemo peut être considéré comme celui qui respecte les normes édictées par l’Oms. Toutefois dans le pays, si les grandes villes disposent d’infrastructures de qualité, hôpitaux, clinique, structures d’urgence, ce n’est pas le cas dans les régions les plus reculées ou dans les périphéries. Certaines régions manquent même de spécialistes pour la prise en charge de certaines pathologies et leurs structures sont dépourvues de plateau technique qualifié. C’est le cas des régions de Ziguinchor, Sédhiou, Matam, Tambacounda, Kédougou, Louga entre autres.
Pour le centre de traitement de Covid-19 de Ziguinchor, le professeur Seydi avait déclaré lors de sa visite dans le centre de traitement que le service de réanimation de ladite localité ne répondait pas aux normes pour la prise en charge de cas graves. Une déclaration qui a mis mal à l’aise le ministère de la Santé et de l’action sociale. Face à cette situation, l’on se pose même la question de savoir dans quelles conditions travaillent les dispensateurs de soin, les médecins en spécialisation qui assurent la continuité des soins dans le but de sauver des vies. Et ces décès enregistrés à Louga, Ziguinchor n’étaient-ils pas les conséquences de cette « défaillance, faute de matériels adaptés».
Manque de personnels soignants
Il s’y ajoute un manque criard de spécialistes soignants. Ainsi, dans presque tous les centres de traitements, le personnel soignant est composé dans sa plus grande majorité par des prestataires de soins, des techniciens entre autres. Concernant les infectiologues, ils sont en voie de disparition au niveau du Sénégal. Le professeur Moussa Seydi fait figure de porte-étendard.
Dans un communiqué du collectif des médecins en spécialisation en date du 22 avril, le bureau exécutif soulignait à l’endroit du ministère de la santé et de l’action sociale que dans cette lutte contre le coronavirus : « L’histoire nous a donné raison dans notre combat pour la généralisation des bourses de spécialisation à tous les médecins, pharmaciens et dentistes car les spécialités que vous définissez comme étant non prioritaires telles que les maladies infectieuses et tropicales, la pneumologie (sur quels arguments) occupent aujourd’hui le devant de la scène dans la lutte contre Covid-19 ».
Et de poursuivre : « les médecins en spécialisation (Des) qui sont titulaires d’un diplôme d’Etat en médecine, assurent des consultations, le suivi des patients hospitalisés des gardes ainsi que certains actes médicaux et chirurgicaux. Dans l’écrasante majorité des hôpitaux de la région du Sénégal, on note l’absence de spécialistes. Face à cette situation, la réanimation des centres hospitaliers régionaux de Kaolack, Ziguinchor, Fatick, des services pédiatrie, Kaolack, Sédhiou, le centre cardio Kolda sont assurés en permanence par les médecins en spécialisation ». Aujourd’hui, le Sénégal fait face à 9 décès avec tout ce cocktail explosif, l’heure est grave et la situation critique avec un manque de respirateurs, à savoir moins de 15 dénombrés dans le pays et qui répondent aux normes de l’urgence.
par Oumou Wane
COVID-19 ET L'APPRÈS !
Pourquoi ne pas tirer profit des leçons que le coronavirus nous donne pour accélérer notre propre modèle de développement, nous réinventer ? Il est plus que temps de passer de l’économie de la survie à l’économie de la vie
Qui a vu les ravages de cette maladie dans l’un des pays au monde le plus sévèrement touché par le Covid-19, craint le désastre sanitaire partout où ce virus silencieux continue de se répandre parmi les populations.
Si notre système de santé, guidé par les directives de notre président semble aujourd’hui maitriser le rythme des décès et augmenter les cas guéris, la progression de la pandémie reste néanmoins constante au Sénégal. Avec 823 cas positifs enregistrés à la date du mardi 28 avril et 9 décès, notre pays continue pourtant de résister. Oui nous résistons.
C’est pourquoi, devant l’absence de certitudes face à une épreuve qui marque l’histoire du monde, notre riposte au Covid-19 doit être résolument collective et cohérente.
Cohérente, car il ne sert à rien de réitérer les erreurs de jugement et le tâtonnement qui ont généré la flambée épidémique dans des pays ou la transparence et l’anticipation ont fait défaut à la gouvernance. Nous devons continuer à apprendre du reste du monde et savoir nous protéger des drames et des catastrophes de cette pandémie, notamment par notre discipline et plus que jamais en respectant les règles définies par les médecins et les autorités.
Collective, parce que nul ne peut être à la hauteur tout seul et qui peut dire qu’il a la clé de cette profonde complexité face au Coronavirus ? Macky Sall, en proposant l’union sacrée avec l’opposition pour travailler sur cette crise dans la solidarité nationale, plutôt que de faire cavalier seul, nous donne un exemple et une marche à suivre. Nous devons nous concerter et renoncer aux polémiques stériles pour créer un nouveau pacte républicain que les sénégalais appellent d’ailleurs de leurs vœux. La République dans sa diversité doit retrouver la confiance et préserver l’espérance pour bâtir le laboratoire de l’après. Oui, car il s’agit d’un rendez-vous que nous devons prendre aujourd’hui avec notre propre avenir. Nous le pouvons.
Le Sénégal est encore dans sa phase 1 de la pandémie et son parcours exemplaire jusque-là n’empêchera pas le fléau économique pour nous autres, plus menaçant que le virus lui-même.
Au Sénégal, notre mode de vie sociale, nos habitudes, nos us et coutumes sont à l’opposé de ce que nous impose la gestion du virus. Cette crise bouleversera définitivement nos modes de vie individuels et collectifs, car nul doute que nous aurons à vivre avec ce virus jusqu’à la disponibilité d’un vaccin. Dès lors pourquoi ne pas tirer profit des leçons que le Covid-19 nous donne pour accélérer notre propre modèle de développement, nous réinventer ? Nous le devons.
Les enjeux du futur sont liés à ce que Jacques Attali appelle l’économie de la vie. En effet, il nous exhorte à concentrer nos efforts et nos moyens sur les secteurs de demain. Cette économie nouvelle, regroupe, selon lui, tous les secteurs qui, d’une façon ou d’une autre, de près ou de loin, se donnent pour mission, la défense de la vie, et dont on constate tous les jours, très pragmatiquement, l’importance vitale : la santé, la prévention, l’hygiène, la gestion des déchets, la distribution d’eau, le sport, l’alimentation, l’agriculture, la protection des territoires, la distribution, le commerce, l’éducation, la recherche, l’innovation, l’énergie propre, le numérique, le logement, les transports de marchandises, les transports publics, les infrastructures urbaines, l’information, la culture, le fonctionnement de la démocratie, la sécurité, l’assurance, l’épargne et le crédit. Le Plan Sénégal Emergent comporte déjà ces secteurs mais il s’agit d’aller plus vite désormais.
Notre président, qui ne ménage pas ses efforts pour l’émergence économique de notre pays s’est déjà engagé devant les sénégalais pour une économie solidaire et inclusive.
Il dit aujourd’hui que les conséquences économiques risquent d'être "plus dramatiques que les conséquences sanitaires du Covid-19", et c’est pourquoi il demande une annulation totale des 365 milliards de dollars de dette du continent africain. 'Il faut que cette demande soit prise en compte car l'Afrique fait partie du monde". Il a raison.
C’est en assumant ce leadership que les dirigeants africains éviteront la pire récession de tous les temps et qu’on évitera au continent le désastre économique lié à la pandémie…
Il est plus que temps de passer de l’économie de la survie à l’économie de la vie.
Mais notre pays à des rites et traditions qu’il faut savoir respecter. C’est pourquoi je veux finir ce papier en saluant mes compatriotes musulmans sénégalais, qui à cause de la pandémie ne pourront pas prier dans les mosquées, ni rompre le jeûne avec de grands repas partagés, alors que le Ramadan a débuté et que le couvre-feu est maintenu de 20h à 6h du matin.
Deux dimensions nous semblent peu mobilisées dans les efforts de sensibilisation et de communication. Il s’agit de l’engagement communautaire et du partenariat local.
Mobilisation des acteurs locaux
Par engagement communautaire, il faut entendre la mobilisation et l’implication des organisations à la base. En particulier, les organisations de jeunesse, les ASC, les volontaires formalisés et les (potentiels) bénévoles résidant dans les communautés. Nous parlons de bénévoles potentiels car nous nous interrogeons à propos des milliers d’étudiant(e)s qui ont été encouragé(e)s à retourner auprès des leurs sans questionnement, sans perspective autre que d’attendre la prochaine décision. N’avons-nous pas besoin de leurs contributions multiformes pour accompagner et rendre accessible les messages envisagés par les experts et les décideurs ? Certains étudiants et étudiantes sont dans les laboratoires pour expérimenter des outils et autres équipements aux fins de participer à la dimension sanitaire ou sociale de la pandémie. Mais un grand nombre attend, lit et échange des messages audio et/ou vidéo, le commentaire fusant et entrant en compétition avec les autres diffuseurs d’informations rarement vérifiées. Le ministère de la santé est aussi le département de l’action sociale. Pourquoi ne pas créer les conditions de mobilisation de ces milliers de jeunes, là où ils sont, pour contribuer aussi aux efforts à réaliser au niveau local et communautaire ? Quitte à mettre en place un dispositif de reconnaissance et de valorisation au niveau institutionnel et pour leur CV et parcours de formation et de développement personnel.
Concernant le partenariat local, il ne s’agit pas simplement de répondre à l’appel des autorités déconcentrées. La formalisation des processus a l’avantage de limiter le caractère spontané, informel et non suivi des manifestations d’intérêt, certains pouvant être simplement à finalité médiatique. En établissant un partenariat local dans le contexte du Covid-19, plusieurs catégories d’acteurs peuvent ainsi être activés, avec un suivi des interactions et des responsabilités.
Les autorités déconcentrés jouent pleinement un rôle de coordination et de prise de décision. Surtout qu’elles ont une délégation de pouvoir encore plus marquée depuis la Loi d’habilitation n° 2020-13. Qu’à cela ne tienne, les autorités locales connaissent autant leurs terroirs que les autorités déconcentrées, bien que leurs sources respectives d’informations et de données soient distinctes. Au-delà des questions liées à la distribution de vivre, impliquer davantage les élus locaux serait tout à fait cohérent par rapport à la continuité de la vie démocratique qui ne doit aucunement être en arrêt. Au travers de la conjugaison entre déconcentration et décentralisation, il s’agit principalement d’activer les Services techniques décentralisées (STD), les forces de défense et de sécurité, de même que les professionnels du Secours (Sapeurs-pompiers, SAMU, privé) et de l’Assistance (Croix-Rouge, etc.). Au-delà de la coordination, le principal défi consiste dans le suivi et la rapidité de réaction face aux situations observées quotidiennement. Il est clair que nous assistons à un retour fort de l’État, cependant le contexte est davantage indiqué pour une gouvernance participative et responsable. L’implication et la qualité des engagements respectifs ne seront produiront de réels effets qu’à cette condition. Si l’on s’accorde sur le fait qu’il y a nuance entre résultat (aides effectivement distribuées !) et effets (problèmes effectivement pris en charge !) ; l’impact étant à différer.
Les ONG humanitaires et/ou de développement ont, pour la plupart, suspendu leurs actions. Pourquoi ne pas les inviter à mettre l’accent sur les volets communications et mobilisations sociales qui sont déjà inscrits dans leurs projets aux fins de sensibiliser et de contribuer aux actions de veille et d’alerte qui peuvent et doivent également être menées dans les zones les plus éloignées. Si le personnel technique n’est plus présent, leurs référents locaux sont toujours en capacité active. Par ailleurs, il s’agit de partir du postulat selon lequel les populations se connaissent entre elles et, sur cette base, le contrôle social peut avoir plus de puissance coercitive qu’une loi ou un règlement. A côté des dynamiques de développement déjà en place, l’implication des chefs de quartiers et de villages et des guides religieux, l’implication des organisations de femmes, des organisations de jeunes peut favoriser une démultiplication de la surveillance, tant au niveau des frontières extérieures que par rapport aux mouvements « clandestins » internes.
Communication institutionnelle ou communication sociale
Cette implication des acteurs locaux amène par ailleurs à penser la communication sociale sous un angle qui la distingue mieux de la communication institutionnelle.
Concrètement, il s’agirait d’adapter la communication à la cible et, dans cette optique, mettre en œuvre une communication par les paires, entre autres approches. Pour illustration : le boutiquier parle aux boutiquiers à propos des dispositions et attitudes à adopter dans l’organisation-aménagement des espaces d’entrée et de sortie des clients, l’achalandage, l’évitement des contacts directs lors des échanges, les obligations de mesures-barrières de la part du client, les obligations de mesures-barrières de la part du boutiquer lui-même, entre autres. Le charretier s’adresse aux charretiers par rapport à la protection de soi et la responsabilité de non diffusion du virus. La femme parle aux femmes par rapport au regroupement de personnes (évènements, courses à effectuer, etc.). Le chef de ménage lambda s’adresse aux chefs de ménages par rapport à l’organisation et l’occupation de l’espace familial sans dénuer le sens de la vie sociale et domestique. Entre autres types d’illustrations.
Les formes comiques (sketches), les chansons, etc., jouent un rôle salutaire, certes. Toutefois, au risque de saturation pourrait s’ajouter un risque de banalisation du message parce que diluer par la fixation sur le « messager » bien connu dans un autre contexte mais peu crédible (voire soupçonné d’intéressement) dans le contexte du Covid-19.
L’exceptionnalité sénégalaise qui était jusqu’ici questionnée ou chantée relève, entre autres, de la réactivité des autorités politiques et sanitaires, avec singulièrement la limitation très vite opérée des entrées frontalières, ainsi que la mise en avant d’un discours d’alerte (mais qui devait et doit se limiter dans le temps pour ne pas générer des effets pervers par un caractère redondant et cérémoniel à tendance insipide). Mais, dès l’instant où le virus circule au sein des communautés, sa propagation ne peut être réalisée (ou éviter) que par les phénomènes de masse, en termes de regroupement des individus. Les marchés, les points de distribution (« Auchan », etc.) et d’achat (exemple du pain), les arrêts de bus en fin de journée, constituent aujourd’hui les principales niches de transmission du virus à une échelle exponentielle. S’il s’avère difficile de mettre en place des mesures de confinement, il reste tout de même dans l’ordre du possible de circonscrire les risques de regroupement dans les niches précitées. En mobilisant les énergies et en prêtant attention aux innovations suggérées par diverses catégories de Sénégalais, l’intelligence collective peut parvenir à adapter les dispositifs aux objectifs visés et partagés avec le public, à condition qu’il y ait un minimum de coercition. Cette coercition dont une des formes ne se manifeste que la nuit (au couvre-feu) doit nécessairement s’exprimer et être ressentie à tout moment, qu’elle soit visible ou pas. Il n’y a pas de contrôle social lorsque les individus foulent au pied la règle sociale. Cette transgression n’est possible que dans une société où le régulateur est absent. Or, un des constats les plus partagés, ici ou ailleurs, c’est que les citoyens ont besoin de l’État pour faire mieux faire société.
Toutefois, dans cette adresse au public, il y a aussi nécessité de revoir les concepts mobilisés. Comme dans le champ politique, les « éléments de langage » sont utiles autant pour parfaire la communication que pour favoriser l’évitement de certains écueils, surtout chez le non-communicant. Car, lorsque les concepts sont mobilisés (ici, on pourrait dire reproduits) sans prise de distance, cela peut induire des approches malencontreusement éloignées de leur finalité. Cette précaution épistémologique, c’est comme le doute, en matière de foi : il est nécessaire pour visiter sa foi ; plus encore chez le croyant qui désire nourrir sa foi et le pratiquant qui se doit de la traduire en acte. Dans le contexte du Covid-19 et de la communication mise en exergue, la notion de distanciation sociale connaît un emploi non questionné, au regard de nos contextes africains où les rapports sociaux connaissent un niveau d’interactions fondées sur le collectif plutôt que sur l’individuation des perspectives. La tendance observée consiste à évoquer la distanciation sociale pour figurer une distanciation physique. La distanciation physique n’est pas la distanciation sociale. La distanciation sociale intègre la distanciation physique, tout comme elle intègre le confinement. Pour saisir la gradation vers la distanciation sociale, notons que le confinement consiste d’abord dans une forme de retrait physique par rapport à un espace (géographique) déterminé, avec une idée de cloisonnement symbolique ou effectivement matérialisé. Il procède de la distanciation physique choisie ou imposée. Mais, par induction, le confinement va au-delà du retrait physique pour revêtir une forme de renoncement (ou interdiction) à entrer en interaction avec l’ailleurs (pas nécessairement autrui). Pour opérer ce renoncement, l’individu doit en saisir les motifs (pourquoi doit-on se retirer ?) et en partager l’intérêt (pourquoi ce mode et pas un autre ?) et les enjeux (à quoi est-ce qu’on peut s’attendre par la suite ? Quel est le bénéfice partagé au niveau global ?). Ce faisant, l’individu organisera d’autant mieux ce retrait pour continuer à s’accomplir sous une autre forme et, certainement, dans un périmètre (de déploiement) beaucoup moins important et qu’il sera appelé à partager, au risque d’exiger de sa part (suivant son statut dans ce périmètre) de nouvelles sociabilités et, consciemment ou pas, un nouveau mode de gouvernance de soi.
C’est en cela que les dispositifs d’aide, d’assistance et de régulation des rapports à l’environnement familial, social et professionnel – le cas échéant – doivent offrir des réponses urgentes et adaptées, en même temps que des perspectives réalistes qui prennent en considération la crise économique et sociale qui résultera des décisions politiques de l’heure.
LA CONDAMNATION DE SORO EST ILLÉGALE, ILLÉGITIME, ET SANS VALEUR
La réaction de Franklin Nyamsi, conseiller spécial de Guillaume Soro.
LE GOUVERNEMENT DÉNONCE UN ÉNIÈME COUP D'ÉTAT DU MARÉCHAL HAFTAR
Le Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli a dénoncé, mardi, un énième "coup d'État" du maréchal Khalifa Haftar, accusé de vouloir instaurer une nouvelle dictature militaire en Libye.
Le Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli a dénoncé, mardi, un énième "coup d'État" du maréchal Khalifa Haftar, accusé de vouloir instaurer une nouvelle dictature militaire en Libye. La veille, l'homme fort de l'Est avait déclaré disposer d'un "mandat du peuple" pour gouverner seul le pays.
Le Gouvernement d'union nationale libyen (GNA) basé à Tripoli a dénoncé, mardi 28 avril, un énième "coup d'État" du maréchal Khalifa Haftar, au lendemain de la proclamation par l'homme fort de l'Est qu'il disposait d'un "mandat du peuple" pour gouverner seul la Libye, en proie au chaos.
Accusé par ses détracteurs de vouloir instaurer une nouvelle dictature militaire en Libye, près d'une décennie après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le maréchal, qui contrôle l'Est mais aussi une partie du Sud, a annoncé lundi le transfert du pouvoir à son armée autoproclamée, disant avoir "accepté la volonté du peuple et son mandat".
Khalifa Haftar, qui tient sa légitimité d'un Parlement élu basé aussi dans l'est, n'a pas précisé auprès de quelle institution il avait reçu "mandat". Il n'a pas non plus expliqué les implications politiques de son annonce : le Parlement et le gouvernement parallèle dont il est issu vont-ils être dissous ? Selon une source proche du dirigeant libyen, il s'apprête, pour le moins, à annoncer un nouveau gouvernement.
Lundi soir, le maréchal Haftar a également annoncé "la fin de l'accord de Skhirat", signé en 2015 au Maroc sous l'égide de l'ONU et dont est issu le GNA, basé à Tripoli, dans le nord-ouest du pays.
"Signe de désespoir"
En réaction aux propos du haut-gradé, le GNA de Fayez al-Sarraj a dénoncé une "farce et un nouveau coup d'État", "qui s'ajoute à une longue série".
En 2017, le maréchal avait déjà assuré que l'accord de Skhirat avait "expiré". En 2014, il avait affirmé dans un discours à la télévision qu'il allait prendre le pouvoir, mais son annonce était restée sans suite.
Khalifa Haftar, qui tente depuis un an de s'emparer militairement de Tripoli, veut par son annonce "dissimuler la défaite de ses milices et mercenaires" et "l'échec de son projet dictatorial", a argué le GNA, en allusion aux récents revers des pro-Haftar.
"La décision de Haftar d'officialiser son contrôle direct sur l'Est (...) est un signe de son désespoir croissant face aux succès du GNA dans l'ouest", juge aussi Hamish Kinnear, analyste pour la société de conseil Verisk Maplecroft.
Soutenues par Ankara, les forces du GNA ont repris il y a deux semaines aux pro-Haftar deux villes stratégiques de l'ouest et cernent Tarhouna, la plus importante base arrière du maréchal, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tripoli.
Pas de solution avec des "décisions unilatérales", affirme Paris
Au fil des mois, les ingérences armées étrangères ont exacerbé le conflit libyen, avec les Émirats arabes unis, l’Égypte et la Russie dans le camp Haftar, et de l'autre la Turquie et son aide croissante au GNA.Mardi, Moscou a toutefois pris ses distances avec la démarche de l'homme fort de l'Est. "Nous n'approuvons pas la déclaration du maréchal Haftar selon laquelle il décidera unilatéralement de la façon dont le peuple libyen vivra", a réagi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse en ligne. Aucune des parties rivales "n'aide à trouver un compromis stable", a-t-il déploré.
La France, de son côté, a déclaré que le conflit libyen ne pouvait pas être résolu par des décisions unilatérales. "La solution au conflit libyen ne peut passer que par le dialogue entre les parties sous l’égide des Nations unies, et non par des décisions unilatérales", a déclaré le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères Olivier Gauvin dans un communiqué qui ne faisait pas directement référence au maréchal Haftar.
"Il n’y a pas d’alternative à une solution politique inclusive, dans le cadre des conclusions de la conférence de Berlin", a-t-il ajouté, rappelant que Paris était attaché à l’unité et à la stabilité de la Libye.
Les États-Unis et l'Union européenne ont aussi condamné l'annonce de l'homme fort de l'Est, Washington regrettant la "suggestion" de Khalifa Haftar, qualifiée de démarche "unilatérale". "Pour nous, l'accord politique libyen, les institutions qui en découlent, restent le seul cadre de gouvernement internationalement reconnu en Libye", a déclaré de son côté à New York le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. Cette position s'inscrit dans "la ligne des résolutions de l'ONU" adoptées à propos de la Libye, a-t-il rappelé.
LA THÉORIE DE LA DÉCROISSANCE RENDUE PLUS AUDIBLE GRACE AU CONFINEMENT
Instauré le 17 mars, le confinement a mis sous cloche l'économie française, provoquant dans le pays une décroissance subie, avec ses bons et ses mauvais côtés.
Instauré le 17 mars, le confinement a mis sous cloche l'économie française, provoquant dans le pays une décroissance subie, avec ses bons et ses mauvais côtés. De quoi permettre aux adversaires de la croissance infinie de devenir audibles.
Ils étaient jusqu'ici considérés comme des marginaux. Aux yeux des politiques, ils étaient au mieux des idéalistes aux idées utopiques, au pire des illuminés ignorants du fonctionnement de l'économie. Mais à la lumière des conséquences du confinement imposé depuis le 17 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les théoriciens de la décroissance deviennent audibles et leurs idées s'immiscent petit à petit dans le débat.
Dans une tribune publiée mardi 28 avril dans Libération et intitulée "Confinement : en demi-résonance avec notre décroissance", un collectif d'intellectuels dresse notamment la liste des conséquences sur nos vies de la situation actuelle subie.
‘’BAAMUM NAFI’’ DE MAMADOU DIA REMPORTE LE PRIX LONG MÉTRAGE FICTION
Le réalisateur sénégalais Mamadou Dia a remporté, avec son film ‘’Baamum Nafi’’ (Le père de Nafi en pulaar), le prix du meilleur long métrage fiction de la 36e édition du Festival international de cinéma ‘’Vues d’Afrique’’ de Montréal, au Canada
Dakar, 28 avr (APS) – Le réalisateur sénégalais Mamadou Dia a remporté, avec son film ‘’Baamum Nafi’’ (Le père de Nafi en pulaar), le prix du meilleur long métrage fiction de la 36e édition du Festival international de cinéma ‘’Vues d’Afrique’’ de Montréal, au Canada, a appris mardi l’APS auprès du comité d’organisation de l’évènement.
L’annonce a été faite par Kotimi Guira, la chargée de programmation de ce festival qui s’est tenu du 17 au 26 avril. La 36e édition du Festival international de cinéma ‘’Vues d’Afrique’’, organisée en version numérique en raison de la pandémie de coronavirus, a livré son palmarès constitué de 14 prix.
Le jury a salué ‘’le jeu juste de tous les acteurs du film ‘Le père de Nafi’, même dans les rôles secondaires’’.
‘’Ce film nous tient en haleine et nous touche, malgré sa lenteur apparente, par son esthétique, son histoire, ses dialogues, la richesse de ses costumes, ses personnages nuancés (même les moins sympathiques)’’, ont fait valoir les membres du jury.
‘’En décrivant la montée discrète d’un mouvement politico-religieux extrémiste et son impact sur les villageois, se dévoile une société vivante, forte, colorée, libre et attachante, encore empreinte d’une sagesse métissée qui sait outrepasser les dictats religieux et la tradition, lorsque le bien-être des humains et des membres de la communauté est en jeu’’, expliquent-ils.
Le prix du meilleur acteur du festival est revenu à Alassane Sy, acteur principal du film ‘’Le père de Nafi’’, pour le ‘’jeu riche tout en nuances, où les émotions s’expriment puissamment sous des apparences impassibles, par le langage des yeux et du corps’’.
Le jury estime que ‘’l’acteur a su exprimer l’humanité du personnage chargé de la lourde tâche d’être imam au moment où la maladie, les tensions familiales et politiques menacent sa vie et ses valeurs’’.
La fiction ‘’Baamum Nafi’’, déjà distinguée dans d’autres festivals (Deux léopards d’or au festival de Locarno, en Suisse), met en scène deux frères rivaux vivant dans un village où se profile la menace du terrorisme religieux.
Le jury de la 36e édition du Festival international de cinéma ‘’Vues d’Afrique’’ a décerné, dans la catégorie long métrage fiction, deux mentions spéciales aux films ‘’Duga, les charognards’’, d’Abdoulaye Dao et Éric Lengani (Burkina Faso) et ‘’Un divan à Tunis’’, de Manele Labidi (France/Tunisie).
Quatre films sénégalais étaient en compétition au festival. Il s’agit de ‘’Tabaski’’ de Laurence Attali, ‘’Famara’’ de Yoro Mbaye, ‘’Bintou Mariage précoce’’ de Mamahadou Kheraba Traoré, et ‘’Baamum Nafi’’ de Mamadou Dia.
Voici le palmarès du festival :
Prix du long métrage : ‘’Le Père de Nafi’’ de Mamadou Dia (Sénégal)
Prix du moyen et court métrage documentaire : ‘’Le dernier poumon du monde’’ de Yamina Benguigui (France)
- Prix du long métrage documentaire : ‘’Congo Lucha’’ de Marlène Rabaud (Belgique/France)
Prix de la meilleure actrice décerné au groupe de jeunes filles du film ‘’Notre-Dame du Nil’’ d’Atiq Rahimi (France, Belgique, Rwanda)
Prix du meilleur acteur : Alassane Sy, dans ‘’Le Père de Nafi’’ de Mamadou Dia
Prix du moyen et court métrage : ‘’Le Chant d’Ahmed’’ de Foued Mansour (Algérie/France)
Prix du développement durable : ‘’Le dernier poumon du monde’’ de Yamina Benguigui (France)
Prix droits de la personne : ‘’Ils n’ont pas choisi !’’ de Youlouka Damiba et Gidéon Vink (Burkina Faso)
Bourse mobilité francophone : Sarah Nacer, réalisatrice de "Qu’ils partent tous’’ (Québec)
Prix regards d’ici : ‘’Myopia’’ de Sana Akroud (Canada Maroc)
Les quatre prix du public :
Prix regards d’ici : ‘’Myopia’’ de Sana Akroud (Canada Maroc)
Long métrage fiction : ‘’Un divan à Tunis’’ de Manele Labidi (France/Tunisie)
Moyen et court métrage fiction : ‘’Suru’’ de Kismath Baguiri (Bénin)
Long métrage documentaire : ‘’Non. Oui’’ de Mahmaoud Jemni (Tunisie)
C'est le député Mamadou Lamine Diallo qui donne la triste nouvelle. Il y aurait 80 sénégalais décédés du Covid-19 dans la diaspora laissant leurs familles et amis dans le désarroi.
C'est le député Mamadou Lamine Diallo qui donne la triste nouvelle. Il y aurait 80 sénégalais décédés du Covid-19 dans la diaspora laissant leurs familles et amis dans le désarroi.
Quid du rapatriement des dépouilles des personnes décédées du Coronavirus ? "L'OMS a sorti un guide pour le traitement des corps des personnes décédées du Covid-19. Elle n'a jamais demandé l'interdiction de les transférer dans leurs pays d'origine ou du choix des familles", a-t-il révélé dans Les Échos.
Le président de Tekki se demande alors pourquoi le gouvernement de Macky Sall refuse de soutenir les familles qui le désirent dans le rapatriement des corps au Sénégal.
Pour lui, une partie des ressources financières destinées à la diaspora dans la Force Covid-19 peut servir à soutenir les familles à ramener les corps au Sénégal : "les corps sont rapatriés au Sénégal depuis toujours, par des mécanismes de solidarité ou d'assurance."