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26 septembre 2025
114 GUÉRIS, 1 NOUVEAU DÉCÈS, LE TAUX DE POSITIVITÉ EN BAISSE
Parmi les nouveaux cas, 43 sont des contacts suivis par les services de santé, les 3 sont des cas importés et les 23 sont issus de la transmission communautaire
114 patients ont été déclarés guéris, ce mardi 7 juillet 2020, selon le Directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, qui présentait le point quotidien de l’évolution du Coronavirus. Ce nombre est largement supérieur au nombre de nouveaux cas enregistré et qui se chiffre à 69 sur un total 693 prélèvements.
L’autre bonne nouvelle est que le nombre décès a baissé. Depuis plus d’une dizaine de jours, on ne notait pas moins de 3 morts au quotidien. Aujourd’hui, le ministère de la Santé n’a enregistré qu’un seul décès.
Parmi les nouveaux cas, 43 sont des contacts suivis par les services de santé, les 3 sont des cas importés et les 23 sont issus de la transmission communautaire répartis dans les localités suivantes : Touba (3), Hlm 5 (2), Pikine (2), Bignona (1), Diourbel (1), Fass Delorme (1), Grand Yoff (1), Khombol (1), Liberté 6 (1), Ouakam (1), Parcelle Assainies (1), Patte d’oie (1), Plateau (1), Sangalkam (1), Thiès (1).
À ce jour, selon les chiffres officiels du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Sénégal a enregistré un total de 7547 personnes testées positives, 5023 patients déclarés guéris, 137 décès. Actuellement, 2386 patients sous traitement dans les différents centres.
SAISIE DE FAUX MÉDICAMENTS D’UNE VALEUR DE PRÈS 91 MILLIONS DE FRANCS
Les unités douanières du Centre et du Sud du pays ont opéré en une semaine des saisies de faux médicaments d’une valeur de 90 875 000 de francs Cfa
Dakar, 7 juil (APS) – Les unités douanières du Centre et du Sud du pays ont opéré en une semaine des saisies de faux médicaments d’une valeur de 90 875 000 de francs Cfa, a appris l’APS.
Selon un communiqué, le Poste des Douanes de Mpack (Ziguinchor), a saisi dimanche 25900 paquets de 100 comprimés de storpack (famille du paracétamol), prés de la frontière avec la Guinée Bissau.
La même source ajoute que les faux médicaments étaient dissimulés dans des cachettes aménagées d’un véhicule frigorifique qui revenait au Sénégal après une livraison de poisson à Bissau.
La valeur totale de ces médicaments est estimée à 72 875 000 de francs CFA.
Le communiqué rappelle que mercredi, 3000 boites de viagra (un aphrodisiaque) et des centaines de boites de Corhinza ont été saisies par la Brigade mobile des Douanes de Nioro (Kaolack).
La marchandise a été interceptée sur une moto à la suite d’une embuscade à la hauteur de la localité de Samba Nonsan, selon la même source, précisant que la valeur totale des médicaments saisis dans cette opération est estimée à 18 000 000 de francs CFA.
KEEMTAAN GI - I COMME INSULTES ET COMME…ICARE !
Certes, Moustapha Cissé Lô est un insulteur impénitent, un personnage ordurier, fruste, un rustre voire carrément un fou à lier. En plus d’être un adepte du pistolet, une arme dont il use et abuse au point d’avoir été surnommé par la presse « El Pistoléro ». Certes, il a bien mérité d’être exclu de l’APR en plus de devoir, certainement, répondre de ses insultes et accusations diffamatoires devant la Justice. Cette même justice qui a été terriblement indulgente avec notre homme depuis autant d’années ! Mais le problème c’est de savoir si c’est Moustapha Cissé Lô qu’il faut condamner ou bien celui qui lui a mis le pied à l’étrier, en a fait un député puis le premier vice-président de notre glorieuse Assemblée nationale avant d’en faire encore, au terme d’un intense lobbying diplomatique, le président du parlement de la Cedeao ! Macky Sall prétend découvrir aujourd’hui seulement la véritable nature de Moustapha Cissé Lô qu’il n’a jamais réellement réprimandé, et dont il a couvert toutes les frasques, toutes les avanies, toutes les saillies et toutes les injures. Jusqu’à ce qu’il commette l’insulte de trop, l’incartade fatale : une allusion à la Première dame et ses rapports avec Yakham Mbaye. Là, on ne s’amuse plus et l’heure est devenue grave. En 24 heures chrono, le sort de notre « Fou du Roi », qui avait osé s’en prendre à la Reine, a été réglé par des sicaires à la solde du Souverain. I rime avec Insultes, certes, mais Moustapha Cissé Lô aurait dû savoir que cette lettre de l’alphabet rime aussi avec Icare, ce héros de la mythologie grecque qui s’était brûlé les ailes à force de s’être trop approché du Soleil. Là, la cire qui retenait ses ailes collées à ses membres a fondu entraînant sa chute mortelle ! Moralité : on peut être les courtisans des rois, on peut même être leur fou, mais on ne doit jamais, jamais « entrer dans leur 18 » comme on dit. Au risque de le payer cher ! KACCOOR BI
APRES DIAKHATE, CISSE LO EXCLU PENURIE DE «MOUSTAPHA» AU SEIN DE L’APR
Désavoué par ses frères de l’APR, qui l’ont poussé vers la porte, Moustapha Cissé Lo peut compter sur l’autre Moustapha exclu lui aussi des rangs du parti présidentiel. L’ancien chef de cabinet du président de la République tente de voler au secours de Moustapha Cissé Lo mais tout en portant des gants. Selon Moustapha Diakhaté, son « toureundo » dont les messages ont fuité n’a pas parlé à la télé ni à la radio encore moins avec un journaliste. Et c’est pourquoi, estime-t-il, c’est à la justice de poursuivre ceux qui ont enregistré et diffusé les fameux audios où on attend l’ancien aperiste abreuver d’injures des responsables du parti présidentiel. Toutefois, Moustapha Diakhaté condamne ces propos injurieux qui sont au centre de toutes les conversations depuis le weekend dernier. Une chose est sûre, en tout cas : au rythme des exclusions, les « Moustapha » risquent de devenir rares à l’APR !
SOMMATION INTERPELLATIVE AYMEROU TRAQUE CISSE LO
Armé d’un fusil de calibre Insultant, diffamant, offensant et blessant, Moustapha Cissé Lo ou l’insulteur en série n’a pas chômé durant le week-end. A travers plusieurs audios, il a tiré à bout portant sur notre sympathique confrère Yakham Mbaye tout en achevant Farba Ngom. Malheureusement, les tirs du « Assane Diouf » d’Etat ont provoqué des dégâts collatéraux puisque Mme Gningue, l’épouse de l’honorable président Aymérou Gningue, a été atteinte par une balle perdue tirée par notre tirailleur. Morceau choisi de la mitraille ordurière de notre fou du roi pour ne pas dire fou tout court : « L’épouse du président du groupe Bby a bénéficié de 40 tonnes de semences d’arachide » a accusé Moustapha Cissé Lo. De telles accusations grotesques ont mis le président Aymérou Gningue dans tous ses états. Connu pour son éthique et sa droiture, il a décidé de laver son honneur et celui de son épouse. Passe encore qu’on s’en prenne à lui en tant qu’homme public. Mais s’en prendre à sa douce moitié, la très réservée Fatou Sylla, une femme au forer qu’on n’entend jamais dans les mondanités, encore moins les activités politiques, et qui n’a d’autre ambition que d’éduquer ses enfants ! Aymérou Gningue ne pouvait pas laisser passer un tel affront ! Pour ce faire, le président du groupe parlementaire BBY a activé son avocat, Me Antoine Mbengue, qui a servi une sommation interpellative à Moustapha Cissé Lo. Est-il réellement l’auteur de ces allégations virulentes et autres accusations de nature à porter atteinte à l’honneur et à la dignité des époux Gningue ? Autant de questions auxquelles Moustapha Cissé Lo devra répondre. Faute de quoi, il va répondre devant la justice pour les délits d’injures publiques et diffamation. Seulement depuis avant-hier, Moustapha Cissé Lo tente de semer les huissiers qui ont du mal à lui tendre une embuscade pour lui notifier la sommation. A l’Assemblée nationale comme dans ses maisons sises Dakar, point de Cissé Lo. A la dernière minute, « Le Témoin » quotidien a appris qu’il s’est « refugié » à Touba. Mais pour combien de temps ?
«TAAPALE» GOUVERNEMENTAL QUARANTAINE OU CONGES PARADISIAQUES ?
Le président de la République Macky Sall ne savait pas que sa récente mise en quarantaine ferait des émules sur fond de « tapalé » (simulations ou feintes) au sein de son gouvernement. Pour preuve, certains ministres se sont arrangés pour prendre des vacances ou congés prétextant une mise en quarantaine liée à un « contact » avec une personne testée positive à la covid19. Hier, un énième ministre a déclaré s’être auto-confiné après avoir contacté une personne malade de la covid19. « En accord avec le président de la République, et conformément au protocole sanitaire établi par le Msas, je m’auto-confine à partir de ce lundi 6 juillet 2020, pour une durée de 15 jours » dit-il dans un post. Faut-il vraiment le croire sur parole ? En tout cas, depuis que le président de la République a décidé de priver de vacances les membres du gouvernement, certains se taillent des alibis pour aller se la couler douce dans les hôtels, les résidences secondaires et stations balnéaires. Un conseiller technique dont le ministre s’était auto-confiné tout récemment confie au « Témoin » quotidien : « Comment un ministre en quarantaine peut-il se retirer avec toute sa famille dans une résidence de campagne ou dans un hôtel de la place ? Mieux, il appelait son assistant ou son Dage pour signer les courriers qui l’intéresse. Surtout des courriers qui ont des enjeux financiers. C’est pas du sérieux ! » se désole ce conseiller insolent. Conseil aux autres ministres qui n’auraient pas compris la manœuvre : Prétextez avoir été en contact avec un parent testé positif et…offrez-vous 15 jours de vacances gratuites !
CORNICHE/LITTORAL ATEPA ARRACHE LE «MAILLOT DE BAIN» D’ABY NDOUR
Encore, Atepa revient à la charge contre Aby Ndour sur les accusations de chantage charnel dont celle-ci semble l’accuser suite au contentieux foncier qui les oppose. L’architecte qui brandit une menace de plainte à l’encontre de la chanteuse, est revenu sur les péripéties de leur mésaventure tout en réitérant sa volonté de poursuivre le combat contre le bradage du littoral qu’il mène depuis des années. « Je ne suis pas une personne que l’on accuse fallacieusement. Et cette affaire va se régler dans les tribunaux. La lumière sera faite sur ses accusations surtout qu’à l’heure actuelle tous les appels téléphoniques dont a parlé Aby Ndour sont traçables » a martelé Pierre Goudiaby Atepa. Pour laver son honneur avant d’arriver au tribunal, le défenseur du littoral n’a pas manqué de brandir ses médailles ‘d’ordre national du Mérite’ qui lui ont été décernés par les différents chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays. Preuve, pour lui, de sa droiture en tant que citoyen du pays.
Fin de quarantaine pour Macky
Normalement le chef de l’Etat sortira de son confinement aujourd’hui. Auto-confiné pour avoir été en contact avec un malade de la covid-19 depuis 14 jours, Macky Sall devrait sortir de son domicile pour se rendre au travail au bureau , si tant est que son dernier test s’est révélé négatif. Son service de communication devrait édifier les Sénégalais. C’est tout le mal que nous lui souhaitons en tout cas, tant les dossiers brulants foisonnent sur sa table.
Thiès atteint les 688 cas de Covid-19
La région de Thiès a conforté sa place de deuxième région la plus infectée au coronavirus après Dakar. En effet, entre vendredi et hier lundi, la zone est passée de 650 à 688 cas positifs. La région a en outre enregistré un nouveau décès, ce qui porte à 15 le nombre de cas de décès. Sur les 688 cas positifs, 223 sont déclarés guéris alors que 380 sont encore sous traitement. Pour le bilan du lundi 6 juillet 2020, sur 130 tests effectués, la région a enregistré 9 nouvelles contaminations dont 3 cas contacts et 6 cas communautaires localisés à Thiès, Mbour et Khombole.
Notto Gouye Diama et la Covid-19
Notto Gouye Diama occupe une position carrefour sur la route des Niayes. En plus, la localité abrite un marché international de légumes, qui regroupe chaque jour un monde important, venu d’horizons divers. C’est pourquoi, depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus, les autorités municipales sont sur le qui-vive, de peur que la maladie ne vienne perturber la tranquillité du patelin. Et à ce jour, souligne Maguèye Ndiaye, maire de Notto Gouye Diama, la commune n’a enregistré aucun cas de coronavirus. Il indique que ce résultat est obtenu grâce aux dispositions préventives prises par le conseil municipal. Grâce à cette organisation, ditil, le marché fonctionne normalement et la commercialisation des produits horticoles s’y déroule, sans aucun cas suspect de coronavirus. Dans le cadre de la résilience des effets économiques, Maguèye Ndiaye a procédé hier au lancement des opérations de distribution de l’aide alimentaire aux 1 284 ménages bénéficiaires. La commune a également distribué 50 tonnes de riz. Et d’ici une semaine, les familles n’ayant pas bénéficié de l’aide de l’Etat seront servies.
Kaolack est à 63 cas positifs
La région de Kaolack a enregistré hier son quatrième décès lié au coronavirus. La pandémie se répand dans le Saloum qui a enregistré depuis le début de la maladie 63 cas positifs, dont 23 guéris et 4 personnes décédées. Hier, les résultats de 05 personnes sont revenus positifs. Il s’agit d’un cas issu de la contamination communautaire et 04 cas qui ont eu des contacts avec une personne déclarée positive à la covid-19. Il faut rappeler que des malades de la région de Kaolack sont transférés à Kaffrine dont 10 sont actuellement sous traitement. Les huit sont internés au centre de traitement des épidémies (CTE) et 02 sont suivis à domicile.
La Douane de Mpack saisit 25 900 paquets de faux médicaments
La Douane maintient la dynamique dans le cadre de la croisade contre le trafic de faux médicaments. Les éléments du poste des Douanes de Mpack, dans le département de Ziguinchor, ont effectué une importante saisie de faux médicaments, dimanche dernier vers 10 h. Il s’agit de 25 900 paquets de 100 comprimés de storpack, de la famille du paracétamol. L’opération a eu lieu à quelques encablures de la frontière avec la Guinée Bissau. La Douane renseigne que les faux médicaments étaient dissimilés dans des cachettes aménagées d’un véhicule frigorifique qui revenait au Sénégal après une livraison de poissons à Bissau. La valeur des médicaments saisis est estimée à 72,875 millions Fcfa. Il faut rappeler que le 1er juillet, la brigade mobile des Douanes de Nioro avait saisi 3 000 boîtes de viagra et des centaines de boîtes de Corhinza. Les faux médicaments d’une valeur de 90,875 millions ont été saisis en une semaine par les Douaniers.
Youssou fracture le bras de son oncle
Youssou Diouf est poursuivi en justice par son oncle à qui il a cassé le bras. Il a été attrait à la barre des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires (Cbv) au préjudice de son oncle. A l’origine de la bagarre, un problème de stationnement. Youssou Diouf a demandé à son oncle Abdou Diouf de déplacer son véhicule parce qu’il doit laver une voiture. Ce dernier refuse de s’exécuter et Youssou lui assène trois coups de pilon avant de le balancer par terre. Abdou Diouf réclame le franc symbolique. Le prévenu reconnaît les faits et demande pardon. Il avoue avoir battu son oncle avec un pilon qu’il prenait pour une cravache. Le juge n’a pas manqué de sermonner le mis en cause. Le parquet a demandé l’application de la loi. Quant à la défense, elle a plaidé la clémence. Youssou Diouf est condamné à 3 mois de prison ferme.
Thione n’a pas renoncé à son pourvoi en cassation
Il a été fait état du désistement de Thione Seck à se pourvoir en cassation dans l’affaire des faux billets, à la demande de ses avocats et sa famille. Son avocat Me Ousmane Sèye a précisé que son client n’a jamais désisté de son pourvoi en cassation. Ceux qui l’espèrent n’ont qu’à déchanter, dit-il. D’ailleurs, il venait de raccrocher au téléphone avec Thione Seck au moment où «L’As» l’appelait. A l’en croire, le lead vocal de Raam Daan a confirmé le maintien de son pourvoi en cassation. Pour Me Sèye, c’est de l’intoxication et de la désinformation parce qu’il y a des gens qui veulent que cet arrêt de la Cour d’appel ne soit pas critiqué.
Le ministre Alioune Sarr en quarantaine
Il est le troisième membre du gouvernement à se mettre en quarantaine en plus du président de la République. Le ministre des Transports Aériens et du Tourisme, Alioune Sarr, s’est isolé même si son test à la covid-19 s’est révélé négatif. Il a été en contact le week-end dernier avec une personne positive à la covid-19.
Pr Ndiaye coopté à l’OMS
Le Pr Daouda Ndiaye, chef du service de parasitologie pharmaceutique de la Faculté de Médecine, Pharmacie et d’Odontologie-stomatologie (FMPOS) de l’Ucad, est coopté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le comité des experts de l’OMS sur la médecine traditionnelle pour la riposte contre la covid-19. Ainsi l’inventeur du test «illumigene malaria» et les autres membres du comité vont aider les pays qui le désirent à concevoir et mener des essais cliniques sur les thérapies d’origine africaine. L’universitaire précise, toutefois, qu’il reste à Dakar et continue ses cours à l’Ucad.
Deux Aminata, même douleur
Retrouvailles émouvantes de deux amies unies par le même sort. Il y avait de l’émotion lundi chez la présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) Aminata Mbengue Ndiaye avec la visite de Aminata Touré (qui a perdu sa mère récemment) venue présenter ses condoléances, à la suite de la disparition de sa mère. A la tête d’une forte délégation du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), Aminata Touré a eu un entretien cordial avec l’ancien maire de Louga. La Présidente du HCCT, par ailleurs, Secrétaire générale du parti socialiste (Ps), a tenu à rappeler devant l’assistance que la présidente du CESE a passé la nuit chez elle lors du Conseil des ministres décentralisé de Louga. Elle avait préféré la maison d’Aminata Mbengue Ndiaye à l’hôtel. Un acte symbolique et plein de significations, d’après le leader du PS, que sa défunte mère avait apprécié à sa juste valeur. A l’en croire, sa mère a toujours manifesté son soutien et son affection à l’endroit de la Présidente du CESE. Aussi, avait-elle prié et exprimé son bonheur lorsque Mimi Touré a été nommée à la tête de l’institution.
Le désarroi des épileptiques du Sénégal
Les épileptiques ont des soucis à se faire avec la rupture constatée du Phénobarbital. La Ligue sénégalaise contre l’épilepsie dénonce son absence dans les pharmacies publiques et privées du Sénégal. Selon les membres de cette association, ce médicament est l’antiépileptique le plus prescrit au Sénégal et en Afrique, du fait de son efficacité et de son accessibilité aux bourses faibles. Dans un communiqué cité par «Lasnews.info», la Ligue sénégalaise contre l’épilepsie regrette la récurrence de cette pénurie depuis 5 ans. Et les rumeurs d’arrêt de fabrication de ce médicament au Sénégal inquiètent les malades, les familles et les professionnels de santé.
Un infirmier mort de la Covid-19 en Gambie
La Covid-19 s’installe petit petit en Gambie. Hier, lundi 06 juillet, le pays du Président Adama Barro a enregistré un mort et quatre nouveaux cas positifs à la Covid-19. Des chiffres confirmés par les autorités sanitaires gambiennes, d’après «Lasnews». Depuis le début de la pandémie, la Gambie a enregistré 61 cas positifs pour 3 décès. A noter qu’il y a eu 27 guéris et que 31 personnes sont encore sous traitement.
La CCR invite à tirer les leçons de cet épisode malheureux
La Convergence des Cadres républicains (CCR), qui condamne les injures de Moustapha Cissé Lo qui heurtent la bienséance, pense que le parti présidentiel va tirer les enseignements de cet épisode malheureux. Les cadres l’Alliance pour la République (APR) estiment que le parti doit être plus que jamais renforcé dans le fonctionnement de ses instances et dans l’animation à la base afin de promouvoir un débat d’idées fécond qui transcende les questions de personnes. Pour eux, l’Apr fondée sur les principes de travail, de solidarité et de dignité, ne doit être sapée, en aucun cas, par des forces centrifuges qui se livrent à des guerres intestines. C’est pourquoi, ils approuvent l’exclusion de Moustapha Cissé des rangs de l’Apr. La Convergence des Cadres républicains (CCR) lance un appel à toutes les structures de l’APR à faire preuve de retenue, de solidarité agissante et d’engagement militant afin d’accompagner le Président Macky Sall dans ce contexte particulier de crise aiguë et multiforme causée par la pandémie de Covid-19.
Les SFD plombés les 4 premiers mois de la crise de la Covid-19
Les systèmes financiers décentralisés (SFD) ont été fortement secoués par la crise liée à la pandémie de Covid-19, ont affirmé certains de leurs responsables, hier lundi, lors d’une rencontre avec la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire. Le directeur général du Crédit mutuel du Sénégal (CMS), Amadou Jean Jacques Diop a confié à «L’Aps» que le secteur de la microfinance a vécu quatre mois très difficiles parce qu’il intervient dans le secteur de l’informel et ce dernier a été touché par la crise du Covid19. Il s’exprimait lors d’une audience accordée à l’Association des professionnels des systèmes financiers décentralisés (APSFD) par la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam Diop, dans le cadre de la préparation du document du Plan de résilience post Covid19.
par El Hadj Kassé, Seydou Guèye et Pape Ibrahima Bèye
ANTICIPER ET AGIR EN TEMPS D’INCERTITUDE
La question ne se pose pas en termes alternatifs : santé ou économie, économie contre santé. Il s'agit plutôt de la triple urgence sanitaire, économique et sociale
El Hadj Kassé, Seydou Guèye et Pape Ibrahima Bèye |
Publication 06/07/2020
C’est lorsque la surprise nous impose sa présence qu’il faut avoir le courage de décider pour en circonscrire les effets. Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Certes. Mais d’ores et déjà, nous pouvons saluer, en majesté, le parcours exemplaire de notre pays dans le combat contre le coronavirus qui n'a donné à aucun pays le temps de se préparer. Au regard des statistiques croisées, en Afrique et dans le monde, nos efforts n'ont pas été vains. Mais nous ne pouvons nous satisfaire de nos résultats, car nous endurons la disparition de proches si chers, vivons des moments d’angoisse indicible en ces temps d'incertitude.
C'est pourquoi le combat continue et doit continuer, quels qu’en soient le coût et les formes. Ce combat est celui de toute l’humanité dressée contre l’inconnu. Rendons alors grâce à toutes les forces vives de la Nation qui, de manière consensuelle, se sont mobilisées comme un seul homme. Quelqu’un disait que « seuls les hommes libres sont reconnaissants les uns envers les autres ». Le courage de décider du chef de l’Etat a été un puissant ressort pour cet élan national admirable. Pour cette détermination à circonscrire et maîtriser l’ennemi invisible et mobile.
Dès les premières manifestations de la crise, alors que le monde croyait qu’elle était d’un pays, le Sénégal a décidé de ne pas rapatrier nos jeunes compatriotes étudiants à Wuhan. S’en suivit une levée de boucliers, légitime, certes, qui s’apaise au fur et mesure que l’histoire imposait la pertinence de la décision. En d’autres cieux, le rapatriement a coûté plutôt cher, en infections et désolations.
La décision est un choix salutaire si elle est validée par la logique implacable des faits. Et la volonté d’agir dans un délai court a valu au Sénégal l’admiration de la communauté internationale. Bien agir pour atténuer l’impact d’une crise. Il en est ainsi de la fermeture des frontières, dès le premier cas de Coronavirus introduit dans notre pays. Et de l’état d’urgence. Et de l’interdiction des grands rassemblements. Et du couvre-feu. Et du port de masque obligatoire dans les lieux publics. Et de la limitation du transport interurbain.
Cette série de décisions a été confortée par une campagne tous azimuts de sensibilisation sur les gestes barrières, notamment le lavage des mains, la distanciation physique, entre autres. Dans ce même cadre, notre dispositif de surveillance épidémiologique ainsi que la prise en charge médicale ont fonctionné en harmonie.
Il est incontestable que sans ces décisions fermes mais salutaires, le Sénégal aurait été dans l'incapacité de circonscrire la crise en termes du nombre de malades, d'hospitalisés, de guéris et de décédés. L’élaboration, en temps exceptionnel, d’un Programme de résilience économique et sociale assorti de la création du Comité de gestion de Force Covid19 participe de cette capacité d’anticipation, d’ajustement stratégique, de suivi-évaluation.
L’assouplissement graduel des mesures, annoncé par le chef de l’Etat dans ses discours des 11 mai et 29 juin, illustre cette culture de la décision dans la gestion de la crise. Il est question, en effet, d’apprendre à vivre « en présence du virus », informés par notre propre expérience, l’exigence de relancer, sans délai, notre machine économique si ébranlée et de maintenir les équilibres sociaux qu’appelle l’impératif de solidarité nationale. La décision d’assouplissement est tout aussi la mise à l’épreuve de notre responsabilité individuelle et collective face à une crise dont personne ne sait exactement le moment du dénouement.
Nous sommes conviés ainsi, par ces discours, à la mobilisation générale pour conforter une dynamique de résilience durable et de relance économique, tenant pleinement compte des formes de conscience et de comportements sociaux qu'il convient d’adopter dans la stratégie de gestion de l'épidémie.
De même, dans son fond comme dans sa forme, le propos du chef de l'Etat rassure quant à la volonté politique de doter notre système de santé publique de ressources humaines massives et de moyens additionnels, de promouvoir davantage le patriotisme économique comme levier nodal pour doper la production et la consommation domestiques, produire local, consommer local, exporter plus.
Voilà pourquoi, la question ne se pose pas en termes alternatifs : santé ou économie, économie contre santé. Il s'agit plutôt de la triple urgence sanitaire, économique et sociale. La démonstration est simple : c'est tout le système de santé qui s'effondre et le lien social qui rompt si l'économie s'effondre.
La bataille contre le Covid-19 est d’abord communautaire : une affaire de la communauté nationale à travers toutes ses composantes et ses unités territoriales sur la base des grandes orientations de l’Etat. La crise nous l'enseigne en sa phase actuelle. Aussi, est-il important de dire, ici et maintenant, que l’affirmation de la puissance publique est un des facteurs essentiels dans la gestion d’une crise de ce genre, en termes de prévention comme de prise en charge multiforme. Ce qui suppose l'intelligence des situations sur la base sur la base de données précises.
Il faut disposer, en effet, d'informations pertinentes et d’éléments de capitalisation pour décider quant aux orientations à telle ou telle étape de l’évolution de la situation qui, le monde entier le sait maintenant, nous met face à l'incertitude et, pourrait-on dire, à un vide stratégique tant l'expérience d'une pareille crise fait défaut aux plans scientifique, social, culturel et économique.
A l’école de l’expérience, il faut encore affirmer que la force de l’Etat, dont la capacité de planification décision et de suivi-évaluation constituent des aspects essentiels de sa mission régalienne, est la condition sine qua non de notre sécurité individuelle et collective. Là-dessus, le consensus le plus large est toujours requis. Il est juste question d’une appréhension des impératifs de l’histoire, autour de paradigmes nouveaux
Il faut, ainsi, précéder les ruptures nécessaires à chaque étape du combat contre l'épidémie, non les subir.
par Jean Meïssa Diop
MANQUEMENTS COLLECTIFS DE JOURNALISTES SUR UN REPORTAGE
Que s’est-il passé pour que le public n’ait pas reçu les informations recueillies à Ndengueler par des journalistes le 8 février 2020 ? Les moyens de vivre auraient-ils pris le dessus sur les raisons de vivre ?
Que - des reporters - ont-ils fait des informations recueillies à la conférence de presse donnée à leur village de Ndengueler le 8 février 2020 par des paysans spoliés de leurs terres par un agrobusinessman ? L’affaire a connu, ces temps-ci, un rebondissement et une ampleur spectaculaires qui impliquent que des comptes et comptes-rendus soient demandés à des journalistes qui ont couvert cette rencontre, mais n’en ont pas encore fait une relation – une relation honnête, surtout. Il a fallu que le responsable politique du Pastef, Bassirou Diomaye Faye, par ailleurs inspecteur des Impôts et domaines, révèle que, à l’exception du portail Dakaractu.com, la majorité des organes de presse représentés à cette conférence de presse s’est comme autocensurée pour que le manquement commence à intriguer.
Que s’est-il passé pour que le public n’ait pas reçu les informations recueillies à Ndengueler par des journalistes ? Le fait n’a pas échappé au questionnement du journaliste et leader du syndicat de journalistes (Synpics) Bamba Kassé qui, sur sa page Facebook, soulève une question grave par ses implications d’ordre déontologique et éthique. Les mots sont si importants que nous n’avons pas résisté au besoin de les reproduire en intégralité : « Le 8 février, une conférence de presse tenue à Ndengueler, n'a été relayée que par Dakaractu, me dit-on.
Rien ne pourrait empêcher d’aucuns de suspecter que l’écrasement sous le coude par-ci, le black-out par là des informations ont été incités par des relations – occasionnels ou durables, motivées voire intéressées - entre ces organes de presse et l’agrobusinessman
« Où sont les 8 autres médias présents ? Où sont les articles et autres productions ? Shame on us !
« Une presse libre ne se soumet pas. Elle traite de tout sujet d'intérêt public ou même parfois d'intérêt privé à ramification publique. Parce que justement le public est notre raison d'être.
La seule limite c'est de toujours donner la parole à l'autre partie indexée.
Si Babacar Ngom et Sedima n'ont pas voulu se prononcer, cela justifie-t-il cette omerta ?
Oui ! Nous avons des relations sociales. Nous avons des amis, des ennemis, des parents etc...
Mais nous avons choisi le plus fidèle des compagnons : la vérité. C'est au nom de cette vérité que la presse jouit de privilèges et que le journaliste en sentinelle de la vérité est peu ou prou protégé.
« Oui la presse est précarisée. Les journalistes sont pauvres et l'état entretien cette pauvreté pour les rendre dépendants. Mais justement, en quête de notre indépendance nous ne devons pas nous compromettre.
« Certes il y a de bons clients commerciaux, qui donnent de la pub’ parfois à gogo, mais cela ne justifie pas une omerta organisée.
« Le Cored (Conseil pour l’observation des règles de déontologie et d’éthique dans les médias, Ndlr) doit se saisir de ce dossier et enquêter. Parce que ce n'est pas normal.
Que les réseaux sociaux existent ou pas ne dédouane pas la presse sénégalaise de traiter de tout sujet d'intérêt public.
« (…) Sur cette affaire, comme sur tant d'autres, on doit se contenter des faits, rien que les faits. Et garder notre sentiment à l'abri. Mais on doit le faire sans concession. »
En tous les cas, voilà un cas d’école ; et il mérite que les journalistes professionnels réfléchissent là-dessus. Parce qu’il y a beaucoup d’implications – et de très sérieuses. Qui, des organes de presse et des journalistes a réellement commis la faute ? Et pourquoi une telle défaillance ? Les moyens de vivre auraient-ils pris le dessus sur les raisons de vivre ? On peut être soupçonneux, mais ne tirer aucune conclusion tant que l’enquête de l’organe d’autorégulation de la presse sénégalaise n’aura pas été menée et tiré des conclusions.
Post-scriptum : Il convient aussi de reconnaître le mérite de Dakaractu qui, outre d’avoir été le seul organe de presse à avoir diffusé un compe-rendu de la conférence de presse, a recueilli la version du maire de Sindia dont l’institution municipale est mise en cause dans le dépassement de compétence territoriale a rendu possible la perte de leurs terres par les paysans de Ndengueler. Il serait intéressant d’entendre la version de l’édile de Ndiaganiao dont le territoire communal aurait été amputé de manière irrégulière par une commune voisine. Walf n° 8479 du 02 juillet 2020
par Abdourahmane Sarr
RELANCE POST COVID ENDOGÈNE, COMMENT ?
En mettant en place des monnaies nationales complémentaires à la monnaie commune ECO ou FCFA, nous pourrions favoriser l’inclusion financière des populations dans un moyen d’échange plus compétitif afin de stimuler la production locale
Au Sénégal, pouvoir comme opposition, et les sénégalais de manière générale souhaitent « une croissance endogène, inclusive, et équitable grâce à une valorisation du contenu local et l’ancrage durable d’une culture du produire et consommer sénégalais ». Toutefois, nos économies rurales de subsistance et celles urbaines peu monétisées ne peuvent produire ce résultat sans une politique monétaire, de crédit, et de change d’accompagnement adéquate qui nous libérerait de la dépendance extérieure. Nos villes épicentres de pôles régionaux et polarisatrices de leurs zones rurales sont une opportunité d’exode rural et de spécialisation à la suite d’une réforme foncière pour une agriculture marchande et une industrie plus productive pour satisfaire ces villes. Cependant, une telle articulation entre les villes et les localités qu’elles polarisent a besoin d’une architecture monétaire conçue pour valoriser les ressources locales sous-utilisées et les échanges entre localités nationales.
Malheureusement, tout en clamant l’objectif d’endogénéisation de la croissance, nos pays ont récemment décidé de maintenir la parité fixe de l’ECO à venir sur l’euro et peut être plus tard à un panier de devises. Sans ressources fiscales et face aux contraintes de financement monétaire de la relance post Covid-19 dans ce régime, nos Etats se sont résignés à s’endetter davantage, empirant le fardeau de la dette, et/ou à solliciter la coopération pour des annulations de dettes, moratoires, ou dons. Ainsi, notre destin ne semble plus être entre nos mains pendant que les pays avancés, à coup de milliards de dollars ou d’euros, financent sans compter la demande pour stimuler leurs productions à pleines capacités. Le pétrole et le gaz à venir aideront pour un temps, mais leur apport sera limité pour les objectifs que nous nous sommes fixés.
L’absence ou l’insuffisance d’un moyen d’échange pour maximiser l’utilisation des capacités de production et d’échange est un problème bien connu des économistes. A l’échelle internationale, l’insuffisance de devises dépendant des politiques monétaires de certains pays avait justifié en 1969 la création et l’allocation gratuite de Droits de Tirages Spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International pour faciliter le commerce international. La même chose a été faite en 2009. Une banque centrale allocataire peut ainsi échanger ses DTS contre des devises d’une autre banque centrale pour le règlement d’importations, ce qui favorise le commerce international par l’émission des devises nécessaires. Ce moyen d’échange n’ayant cours légal et libératoire nulle part, mais échangeable contre devises, est émis sur décision du FMI afin de satisfaire une demande de devises pour payer une production et un commerce international possibles. Les allocations par pays dépendent ainsi principalement de leurs poids dans les exportations internationales quand il est jugé que le commerce international a besoin de DTS supplémentaires. L’allocation de DTS de cette manière bénéficie essentiellement aux grands pays et exportateurs.
Pour nous, cette même logique à l’échelle du monde s’applique à l’échelle de la communauté de base. Le développement de l’Afrique dans l’autonomie et la liberté se fera par le développement de ses communautés de base. Mais cette liberté et cette autonomie passeront par la maitrise du rôle de la monnaie dans le financement du développement local afin d’établir le lien entre une demande locale et une production possible que nos monnaies officielles n’arrivent pas à établir. D’abord, parce que les populations ne sont pas financièrement incluses en ces monnaies, ensuite parce que nos économies ne sont pas compétitives à l’international, ce qui favorise les importations. La production locale pour une consommation locale se trouve ainsi désavantagée par rapport aux matières premières seules capables de générer des recettes en devises pour payer dettes ou demandes liées dans le cadre d’un commerce international essentiellement libre. Au regard de l’absence de volonté politique d’affranchir l’ECO de son arrimage sur l’euro, est-il possible d’innover de sorte à réconcilier les points de vue des adeptes du statu quo et ceux des défenseurs de son abandon qui veulent que les Etats puissent plus librement disposer de l’outil monétaire et de change dans la stabilité des prix pour accompagner leur développement ?
Nous avons soutenu que OUI dans un article en 2016 dont les principaux éléments sont reproduits ci-dessous dans ce contexte post-Covid 19. En mettant en place des monnaies nationales complémentaires à la monnaie commune ECO ou FCFA, nous pourrions favoriser l’inclusion financière des populations dans un moyen d’échange plus compétitif qui pourra stimuler la production locale qui trouvera également sa demande localement. Cette économie sera complémentaire à celle que nous connaissons et pourra par ailleurs renforcer et formaliser le secteur dit informel. Pour comprendre, il faut d’abord savoir qu’il n’y a que trois sources d’injection d’argent dans une économie monétaire pour lier la demande à la production : (i) la banque centrale (ii) les banques commerciales (iii) et l’argent de l’extérieur (dettes, exportations, investissements) dont l’origine est également les deux premières sources dans ces pays. Dans notre cas, ni l’Etat, ni les banques commerciales, n’arrivent à jouer ce rôle efficacement pour la majorité de la population exclue du système financier et du crédit. Cette situation s’est aggravée avec la Covid-19. Le seul lien que nos populations financièrement exclues ont avec le système financier classique est la monnaie émise par la banque centrale entre leurs mains ou en portefeuille électronique. Cette émission est elle-même rendue possible principalement par les réserves de change en devises en zone UEMOA, qui elles dépendent de l’endettement, d’exportations de matières premières et de l’émigration. En effet, nos réserves de change couvrent une bonne partie de l’émission monétaire de notre banque centrale.
De ce fait, si un Fiduciaire qui représenterait des populations et des entreprises qui auront acheté avec le FCFA un moyen d’échange appelé SEN pouvait émettre, par effet de levier sur ces FCFA, ce même moyen d’échange sous forme de crédit en leur nom, le problème serait réglé. Ce moyen d’échange, comme les DTS, n’aurait pas cours légal et libératoire, attributs exclusifs du Franc CFA. Il ne serait qu’un moyen d’échange (de troc de biens et services) et d’octroi de crédit des entreprises membres (leurs biens et services) à leurs clients qui circulerait solidairement entre membres et dont la gestion serait déléguée à ce Fiduciaire. Comme les DTS, le SEN ne serait utile que parce qu’il y a des biens et services disponibles ou productibles que les membres de l’écosystème pourraient ne pas produire en l’absence d’un moyen d’échange adéquat recirculant. Le crédit SEN circulant ne serait pas convertible jusqu’à ce qu’il soit remboursé en FCFA, c’est-à-dire que les bénéficiaires aient eu des FCFA pour les rembourser. Ce crédit circulant entre membres serait l’équivalent des crédits (comptes clients) que les commerces font tous les jours à leurs clients mais sous forme non digitale et non transférable et que le système bancaire classique n’arrive pas non plus à liquéfier. Si ce crédit SEN digital et transférable stimule la production et les échanges, la quantité de FCFA à émettre par la banque centrale pour soutenir une économie plus large devra suivre sans inflation établissant ainsi le lien avec l’extérieur.
Le SEN que les populations et les entreprises achèteraient avec des FCFA comme biens et services prépayés transférables permettra de conserver la monnaie officielle dans un fonds de recettes des entreprises comme des réserves. Il s’agira d’un Fonds Commun d’Investissement et de Garantie (FONCIG) qui pourrait saisir des opportunités d’investissements actuellement accessibles qu’à ceux qui ont accès au crédit bancaire classique et aux investisseurs étrangers. Mis en place dans le contexte d’une décentralisation autonomisante et d’un Etat qui se dessaisit au profit de pôles régionaux, le Fiduciaire pourrait financer un processus d’émergence à partir de la base.
La conversion des SEN ayant une contrepartie en Franc CFA se ferait à un taux de change convenu entre les membres du Fiduciaire mais initialement de 1. Cependant, en émettant ce moyen d’échange acheté ou obtenu à crédit à un taux de change plus faible (2 SEN pour 1 FCFA par exemple) dès le départ et même plus tard flottant, ce moyen d’échange serait dévalué par rapport au FCFA et pourrait ainsi favoriser la jonction entre les capacités locales sous-utilisées et les besoins locaux dans des conditions de stabilité des prix. Le FCFA serait dans ce schéma une unité de compte et une monnaie commune accompagnée dans chaque pays de l’équivalent du SEN comme monnaie nationale complémentaire citoyenne et compétitive sous le contrôle de citoyens financièrement inclus et solidaires. Nous monétiserions ainsi nos économies locales en complétant ce que le système monétaire officiel n’arrive pas à réussir tout en le laissant jouer son rôle de relais par rapport aux circuits nationaux et internationaux. Il s’agirait là d’un compromis patriotique et progressiste qui dépasse le statu quo et fédère les positions.
Nous avons la chance dans l’UEMOA d’avoir une banque centrale commune, une unité de compte commune, et des réserves de change totalement centralisées mais nous n’avons pas de complément à ce système pour nos communautés de base. C’est-à-dire, des monnaies et des systèmes financiers nationaux au service des économies nationales, la majorité de nos populations étant hors circuit. Les expériences de monnaies complémentaires à travers le monde (WIR Bank, Britol Pound etc.), et l’expérience de l’Irlande et de l’Ecosse où la monnaie physique qui circule n’est visuellement pas la livre sterling, nous démontrent qu’on peut avoir une monnaie nationale complémentaire à côté d’une monnaie officielle en y ajoutant notre propre touche. Notre propre touche serait de faire de cette monnaie complémentaire, une monnaie nationale citoyenne solidaire mais institutionalisée comme les DTS n’ayant pas cours légal et libératoire afin de faciliter les échanges nationaux comme les DTS facilitent les échanges internationaux. A défaut, il faudra que chacun de nos pays ait sa propre monnaie pour accompagner l’émergence et le progrès social à travers l’Etat si les citoyens ne sont pas financièrement inclus ou si seuls les étrangers ont accès au capital en monnaie officielle ou en devises.
La BCEAO, allant dans le sens des autres banques centrales semble ouverte depuis 2020 à aménager des espaces d’innovation pour les FINTECH qui ne peuvent être régies par la réglementation existante. Ce n’est qu’en sortant des sentiers battus qu’on pourra assoir « une culture du produire et du consommer local » que nous n’avons pas réussi depuis 1960 dans notre architecture économique et monétaire actuelle handicapée.
C’est cette vision de rupture qui accompagnerait une nouvelle politique de décentralisation que l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum avait apprécié ainsi qui suit : «Le projet CEFDEL/MRLD prolonge la préoccupation et les orientations des conclusions des Assises Nationales du Sénégal privilégiant une rupture des paradigmes de gestion économique, la priorité d’une décentralisation plus approfondie et plus développementale, l’exigence d’un équilibre territorial autour de pôles économiques dynamiques, le ressourcement par nos valeurs propres valorisant l’autonomie, l’éthique et l’équité, le culte de l’effort et du dépassement » . Nous nous proposons de relever ce défi avec les sénégalais et la classe politique opposition comme pouvoir avec une nouvelle FINTECH prête pour expérimentation à l’échelle de villes sous peu (www.sofadel.com).
Librement.
LE CORONAVIRUS SE GLISSE AUSSI DANS LES MAISONS CLOSES
Depuis l’instauration de l’état d’urgence le 23 mars pour lutter contre la pandémie au Sénégal, les prostituées ont vu leur clientèle s’envoler et leur revenu fondre
Le Monde Afrique |
Théa Ollivier |
Publication 06/07/2020
Deux petits téléphones à la main, Aïssatou* gère ses clients à distance. Elle a « acheté une puce au début de la crise du coronavirus, car on ne peut plus chercher les clients le soir dans la rue, ni dans les boîtes de nuit ou les bars, tous fermés ». Installée dans un immeuble d’un quartier populaire de Dakar, la jeune femme de 35 ans est assise sur un matelas posé à même le sol, recouvert d’un dessus-de-lit rose et rouge. Elle partage deux chambres louées au mois avec Esther*, Fatoumata* et Colette*. Toutes sont travailleuses du sexe, comme elle.
Depuis le début de la crise du Covid-19, Aïssatou paie 15 000 francs CFA (23 euros) chaque semaine pour que son numéro apparaisse sur des pages Facebook ou des sites en ligne dédiés. « Mais c’est dur, je suis passée d’une dizaine de clients par jour, à seulement deux ou trois », se plaint la professionnelle dont les revenus ont baissé au point qu’elle a désormais du mal à ramener de l’argent à la maison. Une situation d’autant plus délicate qu’elle a cinq enfants dont elle s’en occupe seule et qui ne savent rien de ses activités.
Alors, dans leurs petites chambres au deuxième étage, les quatre femmes s’entraident pour boucler les fins de mois. « On partage tout. C’est Aïssatou qui m’a donné ce client, parce qu’on doit toutes travailler », assure Colette en réajustant son boubou orange et bleu. Pour 3 000 francs CFA (4,50 euros), elle vient de passer dix minutes avec un jeune Sénégalais qu’on voit s’éclipser dans l’embrasure de la porte.
Plus aucun touriste
Au Sénégal, la prostitution n’est pas interdite. Seuls sont pénalisés les mineurs de 21 ans qui la pratiquent, le racolage et le proxénétisme. Dans la maison close où les Aïsattou et ses consœurs exercent, les habitués venaient en général après minuit. Désormais, ils sont contraints de passer entre 11 heures et 21 heures, un rythme imposé par le couvre-feu, étendu à 23 heures depuis le 5 juin.
Depuis la crise, les filles ne peuvent plus compter sur les clients étrangers, « qui paient mieux et vous offrent le transport, les boissons et les repas », se désole Fatoumata. Avec la fermeture des frontières aériennes, plus aucun touriste ne rentre dans le pays de 16 millions d’habitants.