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18 juillet 2025
MEDINA GOUNASS REFUSE DE FERMER LES MOSQUEES ET CONTINUE LES RASSEMBLEMENTS PUBLICS
Contrairement aux autres localités du pays, à Médina Gounass, les habitants refusent de se plier aux restrictions et autres mesures de prévention prises par les autorités en cette période de pandémie du covid-19.
Alors que tout rassemblement public a été interdit à travers tout le territoire national, entrainant d’ailleurs la fermeture des lieux de culte, à Medina Gounass, les populations rament à contre-courant des mesures édictées par l’Etat pour lutter contre la propagation du coronavirus. Outre les prières quotidiennes dans les mosquées, celle du vendredi continue de drainer des foules dans cette ville sainte située dans le département de Vélingara et qui abrite annuellement la retraite spirituelle dénommée «Daaka».
Contrairement aux autres localités du pays, à Médina Gounass, les habitants refusent de se plier aux restrictions et autres mesures de prévention prises par les autorités en cette période de pandémie du covid-19.
Pour cause, une grande partie de cette communauté continue de s’acquitter de la prière du vendredi sous l’autorité du Khalife Thierno Tidiane Ba qui s’avère intransigeant quant au respect strict des principes islamiques.
Selon des témoignages recueillis par le «témoin» auprès de plusieurs sources dans la localité, certains habitants de la ville sainte sont très inquiets de la situation qui y prévaut.
D’autres, par crainte de voir une propagation du coronavirus, avec l’accroissement des « cas communautaires », des habitants auraient même alerté les autorités administratives afin que les rassemblements soient dispersés.
Mais, d’après des sources présentes sur les lieux, des éléments de la gendarmerie dépêchés sur place afin d’interdire aux fidèles l’accès à la grande mosquée ont fait face à deux reprises à une foule déterminée à effectuer la prière dans le lieu de culte. Il s’en était suivi un repli des forces de l’ordre après un bref échange entre leur chef et l’imam qui n’était pas disposé à rebrousser chemin.
« Jusqu’au moment où je parle, la grande prière du vendredi voit une forte affluence des fidèles. Actuellement, avec cette situation, c’est toute la ville qui est en danger. Car même si la majorité des habitants s’accorde à respecter les règles préventives et autres gestes barrières tant qu’il y a d’autres personnes de la même localité qui refusent de faire pareil, personne ne sera à l’abri du coronavirus. Malheureusement, là où les forces de l’ordre n’ont rien pu faire, les civils sont particulièrement impuissants » se désole un habitant de Medina Gounass sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles.
Autre bizarrerie dans cette localité religieuse au sud du pays, la neutralité de l’autorité administrative face au péril sanitaire encouru par les habitants de cette ville. En tout cas, beaucoup pointent du doigt la proximité entre les chefs religieux de ladite ville et le président de la république. Une entente cordiale et spirituelle qui, d’après certains, serait à l’origine de l’embarras du président Macky sall de voir son guide religieux forcé à lâcher du lest. « Aujourd’hui, en plus d’être complices sur ce qui se passe ici, les autorités étatiques seront les premières responsables d’une propagation de la pandémie au sein de notre communauté. Parce qu’on ne peut ne pas comprendre qu’il y ait des éléments de la gendarmerie cantonnés à l’intérieur de la ville tandis que des regroupements continuent », rouspète un intellectuel natif de Gounass.
«MACKY DOIT GENERALISER LE REPORT DES ECHEANCES BANCAIRES POUR TROIS MOIS RENOUVENABLES»
Famara Ibrahima Cissé, le président de l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (ACSIF) considère que les salariés sont tous impactés par la crise du Covid-19
Le président de l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (ACSIF) considère que les salariés sont tous impactés par la crise du Covid-19. C’est pourquoi il plaide pour la généralisation du report des échéances des crédits bancaires et invite le chef de l’Etat à agir par décret pour obliger les banques à appliquer la mesure.
Le Témoin – Le 15 avril dernier, en Conseil des ministres, le chef de l’Etat, Macky Sall, a demandé le report des échéances bancaires des agents économiques pour une période à convenir. Comment avez-vous accueilli cette annonce ?
Famara Ibrahima CISSE - il faut dire qu’elle intervient à la suite de la lettre que notre association a adressée au président de la république lui demandant de faire bénéficier à tous les salariés un report de trois mois renouvelable de leurs échéances bancaires pour leur permettre de faire face aux conséquences de la pandémie du coronavirus. c’est une décision salutaire que nous avons donc tous appréciée. Le Président avait même instruit les ministres concernés d’entamer des discussions avec la Banque centrale (ndlr, des états de l’Afrique de l’ouest – Bceao) pour l’application de cette mesure. Mais à notre grande surprise, nous avons appris que seules les entreprises privées impactées directement sont pris en compte par cette mesure présidentielle.
Pourquoi, selon vous la Banque Centrale n’a-t-elle pas pris en compte les salariés?
Je pense que la situation que nous vivons ne laisse personne indifférent. Par conséquent, c’est tout le monde qui est impacté directement ou indirectement. C’est la Banque centrale qui a d’abord sorti un communiqué où il est mentionné que seules les entreprises du secteur privé sont concernées. Les banques ont à leur tour demandé aux entreprises de ne répertorier que les personnes directement impactées pour que leurs cas soient examinés un à un avant de leur accorder ce report. Donc, si vous analysez bien la situation, vous allez vous rendre compte que c’est la cacophonie. La demande du chef de l’état n’a pas été suivie par la Banque centrale qui a vu ses instructions foulées au pied par les institutions financières.
Ne pensez-vous pas que la Banque Centrale a raison de procéder à un tri sachant que tous les salariés ne sont pas touchés par les effets du Covid-19 ?
J’aimerais qu’on me démontre en quoi tous les salariés ne sont pas impactés. C’est même manquer de respect aux clients et sociétaires de banque que nous sommes que de soutenir cela ! Je considère que les salariés vont souffrir plus que quiconque. Je vous donne un exemple simple. Vous prenez une famille prise en charge par un salarié, un émigré, un commerçant et un tailleur. a part le salarié, tous les autres ne peuvent plus contribuer à la fin du mois du fait que leurs activités sont à l’arrêt. donc, c’est le pauvre salarié qui va débourser plus pour faire face aux dépenses. il y a aussi des salariés qui subissent une cession volontaire autorisée par la loi. si la mesure n’est pas élargie à cette frange de travailleurs, ils peuvent se retrouver sans salaire. il en est de même pour ceux qui bénéficiaient de fonds communs qu’ils percevaient par trimestre et sur lesquels leurs banques prélevaient entre 75 % et 100 % pour des crédits immobiliers. si ces fonds ne sont plus disponibles à cause des effets du covid 19, cela risque d’être très compliqué pour eux. Je peux vous donner aussi le cas des salariés qui sont dans des zones enclavées et qui ne pourront pas se déplacer avec la mesure de fermeture des frontières régionales. Voici quelques preuves parmi tant d’autres qui prouvent à suffisance que ce sont tous les salariés qui vont souffrir des effets du covid 19.
Que comptez- vous faire si les banques s’entêtent à revenir sur leur décision ?
il appartiendra au chef de l’état de prendre ses responsabilités. il a fait un pas important mais il faut qu’il aille jusqu’au bout en prenant un décret qui obligerait les banques à appliquer la mesure pour tous et immédiatement. La loi d’habilitation votée par l’assemblée nationale le lui permet. Nous pouvons espérer qu’il le fera d’autant plus que des pays comme le Maroc, le Rwanda, le Burkina-faso ont déjà accordé ces reports d’échéances à tous leurs salariés. en ce qui nous concerne, on va lutter jusqu’au bout. Nous avons mis en place une stratégie consistant à envoyer des milliers de messages aux gestionnaires et aux directeurs des banques pour les empêcher de travailler. L’autre consigne consiste à bloquer les guichets pour arrêter les opérations de payement, à boycotter les Gabs (ndlr, guichets automatiques de banques), banques en ligne et tout service. Nous avons également prévu de faire passer des slogans pour exprimer notre déception face à ces banques sans état d’âme. Nous ne sommes pas favorables à la demande de la Bceao pour un dépôt de formulaire de report soumis à l’appréciation des agents de banque. Cela pourrait créer non seulement un rassemblement qui exposerait les personnes à la contamination mais aussi favoriser la propagation de la maladie. ce que nous réclamons, c’est la généralisation de la mesure pour trois mois renouvelables. Mais encore une fois, nous pensons que le président de la république va réagir dans les plus brefs délais pour que le report de trois mois renouvelables de l’échéance sur les prêts bancaires soit élargi à tous.
par Fatoumata Sissi Ngom
QUAND LE CORONAVIRUS ENTRERA DANS LE CHAMP DE NOS SOUVENIRS
EXCLUSIF SENEPLUS - En termes d’objectifs de développement à atteindre et de besoins des populations à combler, une solution adaptée, existe déjà : les ODD - L’économie des narratifs et des idées sur le continent doit être lucide
La pandémie de Covid-19 fera basculer le monde dans un autre régime. En plus de la tragédie humaine qu’il est en train de générer à mesure qu’il se propage, le Coronavirus tend au monde un gigantesque miroir. Il nous pousse à nous examiner. Nous-mêmes, nos économies, nos aspirations, nos modes de vie, notre façon de prodiguer les soins. Cet examen de nous-mêmes est déjà extrêmement douloureux et nécessite une grande quantité de courage pour l’affronter, mais il constitue, aussi, une opportunité pour se relever plus forts. Pour le continent africain, il devient vital de saisir cette opportunité pour s’embarquer sur une nouvelle trajectoire de développement durable véritablement endogène et souverain. Dès lors, définir la bonne algèbre de priorités et d’approches relève aujourd’hui d’une absolue nécessité. Mais avant de débuter l’écriture de nos nouveaux romans nationaux et d’unir nos forces aux niveaux sous-régional et continental, factoriser nos réelles aspirations en matière de développement constituent une première étape cruciale qu’on ne doit pas manquer.
L’économie des narratifs
Comme analysé par l’éminent économiste américain Robert Shiller à travers ce qu’il appelle narrative economics, les histoires et idées propagés populairement sont devenus un moteur de la marche économique du monde. Exacerbés par les réseaux sociaux, la prolifération rapide des informations et le potentiel destructeur des fake news, les narratifs affectent nos émotions et peuvent précipiter perceptions, choix et actions. La puissante analyse de Shiller peut être véritablement étendue aux sphères intellectuelle et politique. En effet, les doctrines, écoles de pensée, et histoires racontées orientent l’évolution des sociétés. L’Afrique, qui se trouve à un carrefour décisif, doit embrasser avec urgence la nécessité de construire une économie saine de narratifs qui façonneront son futur.
D’un côté, avant de mettre en œuvre des programmes socio-économiques de relance, une endogénéité exige de déterminer l’origine de la trajectoire. Pour cela, il faudra fixer le miroir et examiner l’essence même des sociétés africaines et de leurs besoins. A quoi la société africaine doit-elle aspirer ? Il faudra urgemment faire la distinction entre les traditions africaines qualifiées aujourd’hui, de façon très étonnante, « d’ancestrales », les “réalités africaines” ou modes de vie imposés en vérité par la pauvreté, et la souche véritablement originelle de la culture africaine. A titre individuel, aucun africain et aucune africaine ne doit se considérer comme un rescapé ou un survivant de l’Histoire, et encore moins vivre avec l’idée exclusive et unilatérale d’être un point d’intersection d’identités et de réalités défavorables. Les narratifs anthropologiques et philosophiques véhiculés ont un rôle clairement déterminant. Accéder à la Liberté, par l’Education, la poursuite de la connaissance et la recherche de la bonne information, sera crucial. Un examen social qui définira nos aspirations les plus profondes est une première étape décisive dont on ne peut faire l’économie.
D’un autre côté, on assiste à un foisonnement de narratifs autour de “solutions africaines”. L’urgence de mettre en œuvre des politiques économiques et monétaires souveraines et endogènes est aujourd’hui absolument indiscutable. Mais les déclarations sur les voies et moyens à adopter se succèdent et s’entrechoquent parfois, et on passe du pessimisme le plus extrême aux rêves les plus fantaisistes, tous les deux parfois complètement décorrélés de la réalité. Même si la différence et la diversité des idées est une chance pour le débat démocratique et la fertilité du changement, une trop large dislocation intellectuelle et politique mine la concrétisation d’initiatives qui peuvent émaner aujourd’hui des gouvernements et de la société civile en matière de développement durable.
La dislocation intellectuelle et politique doit être évitée et les récents appels comme ceux émanant de Kako Nubupko ou de Ndongo Samba Sylla, Amy Niang et Lionel Zevounou sont à saluer. Mais en termes d’objectifs de développement à atteindre et de besoins des populations à combler, une solution, universelle et adaptée, existe déjà : les Objectifs de Développement Durable (ODD), développés par l’ensemble des pays du monde et résultants de remises en question progressives de la notion même de progrès.
Célébrer la face changeante des priorités
Dès les années 70, le modèle de croissance infinie qui s’appuie sur la surexploitation des ressources de la planète commence à être fortement questionné. Des ouvrages comme The Limits to Growth, paru en 1972 ou le rapport Brundtland — Notre avenir commun paru en 2009 accélèrent l’idée de la nécessité d’un changement de paradigme pour la définition du développement durable. D’autres études, comme le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi (Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social), paru en 2009, recommandent l’établissement d’un nouveau cadre de mesure du progrès qui devra intégrer, en plus du PIB et du Seuil de pauvreté, des indicateurs de bien-être et de cohésion sociale, et de partir de l’humain et de ses besoins pour définir les politiques publiques.
En Afrique, le développement durable est un concept longtemps ancré dans de nombreuses sociétés traditionnelles africaines (mais aussi océaniennes ou sud-américaines) qui entretiennent une relation respectueuse avec l’environnement et le monde vivant qu’ils considèrent comme garants de leur propre survie. Des grands intellectuels et économistes comme Joseph Ki-Zerbo ont historiquement vigoureusement prôné un modèle de développement durable et écologique.
Les narratifs autour du développement durable et du bien-être doivent devenir le fil directeur de toute politique économique, environnementale et sociale, et les Objectifs de développement durable offrent un cadre pouvant faciliter leur concrétisation.
Développés en 2015, ces Objectifs jettent les bases d’un agenda aux niveaux mondial et national pour éradiquer la pauvreté à horizon 2030 et adresser, au-delà du PIB ou du seuil de pauvreté, ses facettes multidimensionnelles, comme l’emploi, la santé, l’environnement, la bonne gouvernance. Ils sont accompagnés d’indicateurs qui font sens, que l’on se situe au Nord, au Sud, à l’Est ou à l’Ouest, et chaque pays est invité à en définir des supplémentaires qui leur seraient endogènes.
Plus important encore, les ODD sont complétés par le World Social Capital Monitor, développé dans le but d’intégrer au développement durable des dimensions de capital social comme la confiance entre les personnes, la solidarité, ou l’hospitalité. Par exemple, une enquête officielle sur le terrain avait notamment montré des scores significativement performants des indicateurs de capital social dans les pays du Sud.
De sorte que les ODD n’ont pas été développés à New York, imposés et propagés à travers le monde en vue d’une adoption aveugle par les gouvernements. La participation des experts africains (nationaux, onusiens, ONGs, etc.) à leur élaboration était active et compétente, et il est très important de reconnaître ce travail déjà fait. Même si mettre en place des “solutions africaines” est crucial, il ne doit pas être question d’une prospérité et d’un bien-être africain qui devraient être ontologiquement différents de celui européen, américain, ou océanien.
Tendre vers l’asymptote
La nature holistique des ODD fait qu’ils sont interdépendants, ce qui favorise la multiplication des synergies. Par exemple, l’ODD 1 — Pas de pauvreté, est liée à la quasi-totalité des autres ODD, comme l’ODD 3 — Bonne santé et bien-être, l’ODD 6 — Eau propre et assainissement, l’ODD 8 — Travail décent et croissance économique, l’ODD 16 Paix, Justice et institutions efficaces ou l’ODD 13 Lutte contre les changements climatiques.
Les ODD doivent continuer à être largement promus à tous les niveaux de gouvernement. Au Sénégal, ils ont même été traduits en langue wolof, ce qui est un signal fort en termes de volonté d’appropriation nationale.
Sur la base des ODD, ce sera aux décideurs publics du continent de mettre en œuvre leurs propres modèles de développement durable, endogène et adapté ; la prodigieuse expertise africaine en matière d’économie, de secteur privé, d’urbanisme, d’environnement, de culture, etc. devra alors être massivement sollicitée. L’implémentation progressive des ODD permettra (et a déjà permis) de révéler les lacunes existantes et de les adresser soit par le renforcement des capacités locales, soit par une redéfinition des priorités et des politiques.
Le Coronavirus a révélé de grosses failles, comme la santé et le problème de l’économie informelle qui, malgré nos “réalités africaines” et pour des raisons de dignité humaine, doit être urgemment réglé. La pandémie est un puissant rappel sur l’urgence de formaliser nos économies, et cela doit devenir une priorité centrale qui permettra d’augmenter la résilience sociétale, alimentaire et médicale, surtout en cas de chocs majeurs comme celui du Covid-19. Cela permettra également de faire plus participer la population en âge de travailler à l’économie, et donc une mobilisation fiscale et une redistribution plus effectives. Sur le plan de la santé, même si certains systèmes de Sécurité Sociale essaient autant que faire se peut de s’adapter aux besoins des populations rurales et des citoyens vivant d’activités informelles (exemple de la Couverture Maladie Universelle au Sénégal mise en place par le président Macky Sall), la béance mise en lumière par le Coronavirus est grande.
Ainsi, au sortir de cette crise pandémique, il faudra mobiliser encore plus de ressources pour l’atteinte des Objectifs de développement durable qui ont à leur cœur la croissance économique, le bien-être des populations, l’écologie et la bonne gouvernance.
Il faudra bien tenir de nos mains le miroir que nous tend le Coronavirus, il ne doit pas voler en éclats. L’économie des narratifs et des idées sur le Continent doit être lucide, de bonne foi, et productive. Il est temps que l’Afrique s’assoie enfin, triomphalement, aux grandes tables du monde.
Fatoumata Sissi Ngom est analyste de politiques, écrivaine (Le silence du totem, 2018), (La tragédie des horizons, Revue Apulée, 2020), ingénieur en informatique et en mathématiques financières et diplômée de Sciences Po Paris.
L'ÉTAT A FAILLI BRISER L’ÉLAN DE SOLIDARITÉ NATIONALE
Dans les marchés, les quartiers, l'enthousiasme accompagnait des actions citoyennes de confection et de distribution de masques en tissu. Ces bonnes actions ont failli disparaitre, avec l’arrêté exigeant une normalisation de ces masques barrières
Dans les marchés, quartiers ou sur les réseaux sociaux, un grand enthousiasme accompagnait des actions citoyennes de confection et de distribution de masques en tissu. Ces bonnes actions ont failli disparaitre, avec l’arrêté exigeant une conformité des masques barrières à la marque nationale de conformité ‘’NS-Qualité Sénégal’’, finalement suspendu jusqu’à nouvel ordre.
Au début, une initiative citoyenne personnelle. Adja Fatou Cissé, détentrice d’un atelier de couture, décide de répondre à l’appel des autorités sénégalaises pour contrer l’avancée du coronavirus dans le pays. A ses frais, elle confectionne plus 400 masques en tissu qu’elle distribue gratuitement à des personnes en difficulté. Elle reçoit ensuite une proposition de deux amis, Aïssatou Sène et Ernest Cissé, pour augmenter la production, afin d’aider le maximum de personnes vulnérables devant la pandémie.
Mais cet élan de solidarité a été coupée durant le weekend, lorsque l’arrêté n°2020/9450 du 24 avril 2020, co-signé par le ministère du Développement industriel et des Petites et moyennes industries, et le ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, a rendu obligatoire la certification de conformité des masques barrières à la marque nationale de conformité ‘’NS-Qualité Sénégal’’.
Ainsi, tous les masques produits par les tailleurs ne disposant pas de cette ‘’autorisation’’, devaient être interdits sur le territoire national.
C’est avec cette déception qu’Aïssatou a raconté, sur sa page Facebook, sa ‘’longue et surtout triste’’ journée du vendredi dernier : ‘’Avec Adja Fatou Cissé, on a parcouru la ville entre tailleurs, achats d’élastiques et distribution de masques. On a eu de longues discussions par rapport à l’arrêté concernant la fabrication et la distribution des masques. On ne comprend pas la démarche de l’Etat. Avec tout ce qui se passe dans le pays, comment on peut sortir un arrêté comme ça du jour au lendemain ?’’.
En effet, Aïssatou Sène et ses amis se sont rendus à l’ASN pour une certification de leurs masques normés Afnor. Mais, après évaluation, révèle la designer, ‘’la facture à régler était de 220 000 F CFA. Et cela ne couvrait pas les frais d’audit. Nous ne connaissons pas, au Sénégal, une société capable de faire le bilan demandé. Cela nous coûterait trop cher’’, se lamentait-elle.
L’arrêté en question disposait, en son article 1er, que la norme ‘’NS 15-014 : masque barrières - exigences minimales de confection et d’usage et méthodes d’essai’’, adoptée par le comité technique n°15 sur la santé, est entrée en vigueur et applicable sur toute l’étendue du territoire national. L’article 2 vient préciser que les masques barrières au sens de la norme NS 15-014, commercialisés ou offerts en don sur le territoire national, sont soumis à la procédure de certification avec la marque nationale de conformité ‘’NS-Qualité Sénégal’’, conformément à l’article 13 du décret n°2002-746 du 19 juillet 2002 relatif à la normalisation et au système de certification de la conformité aux normes. La certification de conformité donne droit à la délivrance d’un certificat de conformité ou d’une attestation de conformité.
Volte-face
Hier, dans la soirée, le ministre du Développement industriel et des Petites et moyennes Industries, Moustapha Diop, a sorti un communiqué pour annoncer que ‘’l’application de l’arrêté susmentionné est suspendue jusqu’à nouvel ordre’’. Le ministre explique le rétropédalage par le fait que ‘’des fabricants de masques ont souhaité l’allégement de la procédure et des modalités de certification des masques barrières, pour pouvoir continuer à participer à l’effort national de lutte contre le coronavirus’’.
En faisant cela, l’Etat a sorti une grosse épine du pied de toutes ces bonnes volontés et autres tailleurs qui se sont lancés dans la confection de masques. Car le processus de certification des masques barrières NS 15- 014, décrit sur le site de l’ASN, comprend un audit des locaux, un échantillonnage et des essais avant la délivrance du certificat de conformité. Le montant global de la certification est de 900 000 F CFA répartis sur trois années de droit d’usage de la marque nationale NS, comme suit : Année N (année d’admission) : 350 000 F CFA (frais d’admission + prestations initiales + droit d’usage de la marque) ; Année N+1 : 275 000 F CFA (prestations de surveillance + droit d’usage de la marque) et Année N+2 : 275 000 F CFA (prestations de surveillance + droit d’usage de la marque).
Ainsi, les trois bénévoles vont pouvoir continuer leurs actions. Depuis une quinzaine de jours, les trois ont parcouru la banlieue, en distribuant quelque 10 136 masques avec des journées remplies d’émotion, certains bénéficiaires ayant ‘’du mal à croire qu’on leur remet un masque de qualité gratuitement, sans que cela vienne d’un ONG ou d’un parti politique...’’.
Leurs masques ont été aussi distribués à Nabil Choucair, à Le Dantec ou encore à l’hôpital de Rufisque, les médecins les ayant approuvés et utilisés.
UNE FUITE EN AVANT QUI CACHE D’AUTRES MOTIVATIONS ?
Confection de masques : Moustapha Diop suspend son arrêté rendant obligatoire la certification ns-qualité Sénégal
C’est l’agence de presse sénégalaise qui annonce la nouvelle. Le ministre du développement industriel et des Petites et moyennes industries a décidé d’annuler l’obligation pour les tailleurs, d’obtenir la certification ns-Qualité Sénégal avant de mettre les masques qu’ils confectionnent sur le marché. Le ministre Moustapha diop cède ainsi à la pression des fabricants de masques qui, à l’en croire, auraient «souhaité l’allégement de la procédure et des modalités de certification des masques barrières, pour pouvoir continuer à participer à l’effort national de lutte contre le coronavirus».
C’est pourtant vendredi dernier seulement que cet arrêté a été rendu public mais ce lundi, tous ceux qui avaient applaudi des deux mains ont été surpris d’apprendre que cette décision, somme toute assez logique et fort courageuse, a été annulée. La norme de certification dénommée «ns 15-014 : 2020» imposait des « exigences minimales de confection et d’usage et méthodes d’essai ». ceux qui avaient accueilli favorablement cet arrêté s’étaient inquiétés de la floraison de masques fabriqués dans des arrière-cours par des tailleurs peu scrupuleux ou… ignorants et qui ne respectaient ni mesures d’hygiène, ni aucune norme établie pour la confection de leurs produits.
C’est ainsi que toutes sortes de masques, des plus sophistiqués aux plus loufoques étaient vendus n’importe comment par n’importe qui alors que personne, aucune institution ne pouvait certifier leur efficacité contre la contamination du coronavirus. il était donc logique que des normes garantissant la qualité de protection des masques soient établies. Mais Moustapha diop y est allé comme un « médecin après la mort ». car son arrêté est intervenu après que des centaines d’entreprises de confection et d’artisans tailleurs de quartiers ont fabriqué des milliers et des milliers de masques dont personne ne pouvait garantir qu’ils protègent vraiment contre la contamination. Tous ceux qui déambulent dans nos rues en affichant fièrement leurs masques achetés chez des marchands ambulants par exemple ne sont pas sûrs de l’efficacité du bout de tissu qu’ils portent sur le visage.
C’est donc bien avant que tout ce beau monde ne se mette à l’ouvrage pour « participer à l’effort national de lutte contre le coronavirus » qu’il fallait établir les normes. Pas après. aussi, il est légitime de se poser des questions sur les réelles motivations de Moustapha diop lorsqu’il produisait cet arrêté et de se demander pourquoi a-t-il fait machine arrière de manière spectaculaire deux jours seulement après sa décision. Certains croient savoir qu’il a agi surtout pour des raisons politiques. Car, ayant constaté qu’un grand nombre de ses rivaux politiques ont commandé des milliers de masques pour les distribuer gratuitement aux populations alors que lui-même n’a rien fait ou n’en a fait que trop peu, par jalousie contre ces derniers il aura donc voulu amorcer une contre-offensive pour stopper leurs actions.
Explication politique, peut-être, mais à ne pas écarter derechef. Mais il y a une autre explication, plus prosaïque mais qui pourrait tout aussi bien tenir la route. L’homme est réputé très proche des industriels sénégalo-libanais qui possèdent plusieurs PME de confection et il a visité, il y a quelques semaines, certaines de ces entreprises et a félicité les patrons pour leurs «efforts dans la lutte contre covid 19 ». Il n’avait pas encore pris conscience de la nécessité de mettre en place des normes de fabrication. Son arrêté de vendredi dernier aurait-il contrarié ces industriels libanais en perturbant leurs plans d’affaires ? Les pressions qu’il avoue avoir subies ne viendraient-elles pas de cette catégorie d’hommes d’affaires seulement à la recherche de profit ?
Toujours est-il qu’en suspendant son arrêté – pris tardivement, il faut le dire —, le ministre du développement industriel et des Petites et moyennes industries est en train de priver ces entreprises de l’exclusivité de la confection des masques qu’ils pensaient pouvoir obtenir par l’élaboration de normes strictes. or, ces normes de certification «ns 15-014 : 2020» étaient aussi drastiques pour les artisans tailleurs que pour les PMe de confection. on peut donc comprendre aisément que ces dernières puissent mettre la pression sur le ministre afin qu’il en assouplisse les critères, d’où cette mesure de suspension. Motivations… financières ? notre langue au chat !
YOUSSOUF SABALY EN QUETE DE RENOUVEAU !
Le défenseur international sénégalais connaît sans doute sa saison la plus difficile de son expérience girondine.
Le défenseur international sénégalais connaît sans doute sa saison la plus difficile de son expérience girondine. En plus de son genou « défaillant » qui lui joue souvent de mauvais tours, Youssouf Sabaly devra conjuguer avec les choix de son coach. a 27 ans et après presque quatre ans à bordeaux, l’heure est sans doute venue pour le joueur formé au Psg de changer de cap. Le mercato d’été devrait être une belle opportunité pour lui, parés des échecs à Naples et Fulham.
Le prochain mercato sera attendu avec impatience par Youssouf Sabaly et les Girondins de Bordeaux. Longtemps annoncé sur le départ, l’international sénégalais devrait trouver preneur. Arrivé au club en 2016, le latéral (capable de jouer à gauche comme à droite) n’avait pas tardé à gagner sa place. Mais la saison en cours est sans doute la moins aboutie pour l’international sénégalais qui peine à enchaîner les matchs. Sur les 28 journées de Ligue 1 disputées, il n’a joué qu’à 12 reprises. Des blessures répétées ont eu raison de l’excellent défenseur aux qualités multiples. Tantôt à l’infirmerie, tantôt sur le banc de touche. Voilà à quoi ressemble la saison du Sénégalais en Gironde.
TRANSFERTS AVORTES A NAPLES ET FULHAM
Du talent, il en a à revendre. Mais s’inscrire dans la durée demeure son principal problème. Au sortir d’un mondial 2018 en Russie où il avait étalé sa classe avec l’équipe nationale du Sénégal, Youssouf Sabaly avait des grands clubs à ses pieds. Mais c’est le club italien de Naples qui avait les choses en main. Pour libérer son défenseur, Bordeaux avait demandé une enveloppe de 12 M€. Encore quelques formalités avant que le Sénégalais ne rejoigne son coéquipier en sélection Kalidou Koulibaly. Mais son genou va le trahir. « Le Napoli avait manifesté son désir de le recruter. Le club italien voulait faire de lui le remplaçant de Faouzi Ghoulam qui avait pas mal de problèmes également. Il avait même passé sa visite médicale. Mais il y a eu cette blessure signalée et Naples ne voulait pas prendre de risque. Et je pense que les dirigeants italiens n’ont pas eu tort, car derrière, c’est une cascade de blessures pour Sabaly. Son genou lui jouait toujours de mauvais tours. Il avait subi une opération et avait manqué beaucoup de matchs aussi », se rappelle Florian Sabathier de WebGirondins.
DES SANCTIONS SPORTIVES
Ce fut une énorme déception pour le joueur qui avait à cœur de changer d’environnement. Il fallait reprendre à zéro et attendre le prochain qui taperait à la porte. Mais la reprise en club ne se passe pas comme prévu. Youssouf Sabaly est souvent victime des choix de son coach Paolo Souza. Et dans les derniers jours du mercato, une autre opportunité se présente. En difficulté en Premier League, Fulham jette son dévolu sur le Sénégalais. Tenté par le projet, Sabaly n’avait pas tardé à passer la traditionnelle visite médicale. Mais problème, Bordeaux s’oppose à son départ. Président délégué du club bordelais, Frédéric Longuépée rejette à la dernière minute le club anglais, avant de sanctionner sportivement le concerné. « Nous avons reçu une offre. Il existait une clause dans son contrat qui aurait permis de réaliser ce transfert. Youssouf Sabaly avait émis le souhait de se rendre à Fulham jeudi. Je suis très étonné qu'un club se permette de contacter un joueur sans en parler à son club. Il y a des manières, et ça, ce n'est pas des manières.(…). Malheureusement, au-delà du fait que le club de Fulham s'est mal comporté, les conditions n'étaient absolument pas réunies, d'autant que cette offre est arrivée à un moment où globalement vous ne réalisez plus un transfert avant la fin de la fenêtre. Nous avons fait part à Sabaly de notre avis négatif », indiquait M. Longuépée, dans les colonnes de L’Equipe. Depuis cette affaire de transfert avorté et de sanctions, Youssouf Sabaly tente de rattraper le temps perdu. Mais la forte concurrence et le manque de physique ne plaident pas en sa faveur. Malgré sa polyvalence, il peine à se faire une place dans l’effectif girondin. « Il fait tous les entraînements, mais pour une question physique, on doit le faire arriver à une intensité plus haute. C’est un bon joueur et il peut aider l’équipe à avoir des résultats. Il peut encore être plus influent sur les zones de création et de finition sur la gauche, avec son pied droit à l’intérieur. Il peut être décisif avec la passe et la frappe. À droite, il doit progresser sur la qualité de ses centres. Il s’améliore comme l'équipe », indiquait son coach Paolo Souza qui semble encore compter sur ses services.
UN DEPART CET ETE ?
Sous contrat avec Bordeaux jusqu'au mois de juin 2021, le Sénégalais pourrait ne pas l’honorer. Après l’Italie et l’Angleterre, l’Espagne pourrait être une bonne destination pour le joueur de 27 ans. « Il a l’avantage de pouvoir jouer aussi bien à droite qu’à gauche. Nous l’avons vu lors de la coupe du monde 2018 où il a été excellent avec le Sénégal. Quand tu as derrière toi un joueur comme Kalidou Koulibaly, cela peut bien aider sur le plan défensif. Mais il a été vraiment très fort. Je pense que malgré son manque de temps de jeu lié à ses blessures, il pourrait se trouver un point de chute. Il reste encore une dizaine de matchs pour le championnat. Pablo est blessé pour un bout de temps. Paulo Sousa pourrait mettre Benito à gauche, Sabaly dans le couloir et de l'autre côté Enock Kwateng. Tout sera lié avec ses prestations sur le terrain si les pépins physiques le lâchent enfin », analyse Florian Sabathier de WebGirondins.
Toutefois, Bordeaux n’aura pas vraiment le choix, surtout que la valeur marchande de Youssouf Sabaly n’est plus ce qu’elle était au moment de son transfert raté à Naples. Selon l’Equipe, elle se situerait aux alentours des 4M€. De son côté, le CIES parle de 4 et 7M€. Un montant loin des 12 millions d’euros que le club réclamait à l’époque.
Par Papa Mahamet KANOUTE
ET SI LE COVID-19 REVEILLAIT L’AFRIQUE
L’africain sait pertinemment qu’il est considéré comme un rat de laboratoire par l’occident grâce au coronavirus.
Dépendance ou indépendance des pays africains, la réponse saute aux yeux. Une pandémie qui est parvenue à éclairer plusieurs zones d’ombres que nul n’a réussi à démontrer. Le Covid-19 a ramené l’homme (en occident notamment) à sa place en lui montrant ses limites ; mais le plus surprenant serait de voir que les africains savent maintenant que dans des cas pareils, l’Afrique devra livrer bataille seule et sans soutien des pays du Nord (en termes d’inégalité de développement).
L’africain sait pertinemment qu’il est considéré comme un rat de laboratoire par l’occident grâce au coronavirus. Si d’aucuns pensent que le coronavirus est une malédiction pour l’humanité, d’autres auront aussi raison d’affirmer avec certitude qu’il est un moyen permettant aux pays pauvres (africains en l’occurrence) de se réveiller.
L’Etat pour sa part reconnait que rien n’est beaucoup plus important que de prôner une bonne gouvernance qui sera axée sur les secteurs prioritaires comme la santé par exemple. En effet, depuis l’avènement du Covid-19 on nous parle maintenant de rehausser le budget des ministères de la santé tout en oubliant qu’hier, se dernier était tellement négligé qu’on en entendait presque plus parler. Alors, essayons de voir demain qu’en serait-il de ce domaine tan important comme vital ? Quant au médecin africain, l’heure est maintenant venue de s’avoir que nul ne peut sauver son peuple si ce n’est ses recherches approfondies dans son domaine. Il reconnait que sa détermination lui permettra de pouvoir trouver un remède contribuant ainsi à sauver son peuple. Nous faisons allusion au Docteur Jérôme Munyang qui a eu l’audace de mener un travail de recherche sur l’Artemisia en France dans le but de trouver un remède contre la malaria qui décimait à l’époque la population africaine (environs 500.000 mort par an). On y reviendra.
Dans un documentaire portant sur l’étude de l’Artemisia annua dans le monde et plus particulièrement en Afrique dans le cadre de la lutte contre le paludisme, il est avéré que l’organisation mondiale de la santé a interdit l’utilisation de cette plante. De cette plante dont il est question nous savons qu’elle a déjà fait ses preuves d’abord durant la guerre du Vietnam lorsque les soldats vietnamiens l’utilisaient pour lutter contre la malaria.
Ensuite une étude du Docteur Jérôme Munyang a démontré que l’Artemisia était efficace dans le traitement de la malaria mais à notre grande surprise, l’OMS réfute catégoriquement son utilisation. Mais ce n’est toujours pas grave ; ce qui est grave aujourd’hui est qu’un pays africain (le Madagascar) affirme que cette même plante pourrait être efficace contre le Coronavirus et que l’OMS ne manifeste aucune crédibilité vis-à-vis de cette fameuse Artemisia. Que nous cache-t-il ?
Dans tout ceci, il n’est pas une drogue et n’est pas toxique non plus contrairement à plusieurs produits pharmaceutiques comme Lariam (avec des effets secondaires dévastateurs) vendus dans le monde et appuyés par l’OMS. Pour certains spécialistes ne pas essayer l’Artemisia contre le Coronavirus serait comme faire de la pandémie un business. En tout cas un vrai débat se pose. Est-ce parce qu’un pays africain pourrait trouver un remède pouvant sauver le monde qui explique ce refus catégorique ? la réponse pourrait être surprenante dans la mesure où elle aurait permis à l’Afrique de reconnaitre ses potentialités et son savoirfaire. Se réveillera-t-elle après cette pandémie ? en tout cas une chose est claire au lieu d’attendre des médicaments venant des pays occidentaux, l’Afrique, un jour fabriquera ses propres médicaments qui favorisera l’industrie pharmaceutique africaine.
Papa Mahamet KANOUTE
Master2 de recherche, spécialisé en Roman Féminin Espagnol(R.F.E) à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar,
Email : pakanoute@gmail.com
Par Al Hassane FaLL
HOMMAGE A FEU PIERRE SARR
L’hommage que je me propose de rendre à cet éminent intellectuel ne se situera pas, simplement, sur le plan personnel ou affectif, car si j’ai connu Pierre Sarr, ce fut comme étudiant au Département de Philosophie, et d’échanger avec lui
Il me plaît, en ce 28 avril, de rendre hommage à un professeur émérite de philosophie dont j’ai eu le privilège de suivre les enseignements, de la première année à la maîtrise et qui fut, du reste, l’encadreur de mes recherches pour le mémoire de maîtrise, je veux nommer feu Pierre SARR, ancien chef du Département de Philosophie.
L’hommage que je me propose de rendre à cet éminent intellectuel ne se situera pas, simplement, sur le plan personnel ou affectif, car si j’ai connu Pierre SARR, ce fut comme étudiant au Département de Philosophie, ayant eu l’opportunité, dans le cadre de mes travaux académiques, d’échanger avec lui sur les problématiques fondamentales de la philosophie. Il s’agira donc non pas d’une série de louanges mais d’un hommage philosophique à l’aune de ses considérations à la fois intempestives et inactuelles. Ce qui faisait la marque distinctive de ce natif du Sine, c’est sans nul doute son amour de la pensée grecque antique, quoi de plus normal d’ailleurs, pour cet historien de la philosophie ancienne et médiévale, si l’on admet que la philosophie, comme le dit Martin Heidegger, est grecque, elle parle grec et il faut une oreille grecque pour l’entendre. C’est pourquoi, il aimait dire que la philosophie est une affaire de bonne semence naturelle et, suivant la fameuse formule de Hegel, elle n’est pas faite pour le vulgaire ni pour être mise à la portée du vulgaire. Malgré sa conception élitiste de la pensée philosophique, il a toujours su, à la lumière de la sagesse socratique, quoique de manière parfois énigmatique, trouver le contexte ou le prétexte pour mettre en branle le dialogue philosophique.
Homme charismatique mais aussi plein d’humour, il savait si bien jouer les nuances et les subtilités du langage. Un jour, je me rappelle, surveillant un contrôle et rappelant les consignes, il disait : « il est interdit de se parler ». C’est alors que mon voisin, taquin, lui rétorqua en ces paroles : « …mais on peut au moins se regarder… ».
Après quelques secondes de silence, il lui répondit : « vous savez, monsieur, on peut même communiquer par le regard… » ; Puis, en fin connaisseur de Ferdinand de Saussure, il rajouta : « le langage de la parole n’est pas le seul langage… ». Je me souviens, également, lors d’un cours, en deuxième année, sur la Métaphysique d’Aristote, faisant le point sur le déroulement du programme de ladite matière, il s’écria : « nous avons presque fini, il ne nous reste que des détails… », aussi s’empressa-t-il de dire : « …mais la philosophie est une affaire de détail, il faut s’accaparer du détail pour en faire la substance de sa pensée ».
Au demeurant, loin de vouloir ramener le savoir philosophique à la dimension du détail, ou poser le détail comme objet de la philosophie ; en bon lecteur du Ménon de Platon, il avait compris que le détail était un critérium de la rigueur du raisonnement philosophique car le discours, en tant que discours, se devait de montrer et de démontrer son universalité, au-delà des contingences multiformes du détail, même si le détail reste un moment de la pensée philosophique. Si Pierre SARR était celui qu’on pourrait appeler, à tort ou à raison, le penseur du détail, c’est certainement parce qu’il estimait que la philosophie naît du détail, mais se construit dans sa négation et s’accomplit dans l’affirmation de l’être en tant qu’être qu’Aristote considère, dans la Métaphysique, comme l’objet de toutes les recherches, présentes, passées et à venir…
S’il en est ainsi, c’est parce que l’actualité inactuelle parce qu’actuelle à jamais du questionnement philosophique, au sens où l’entendait Pierre, comme l’appelaient affectueusement ses étudiants, réside dans la prise en charge de la sempiternelle question de l’être, non pas en vue de prendre part, uniquement, à ce que Aristote appelait « le combat des géants », mais, principalement, de comprendre l’homme, dans sa relation à l’être, en tant qu’être-là, en vue de donner sens à la politique. C’est dire que la pensée sur les fondements de l’art politique ne saurait faire l’économie de l’ontologie et, partant, de l’être de l’être qui pose la question du sens de l’être car aucune question métaphysique ne peut être questionnée sans que le questionnant ne soit lui-même compris dans la question.
Ainsi, c’est seulement à travers la connaissance de l’homme, le seul animal qui sait qu’il va mourir, cet être fini qui aspire à l’infini, ce « cas » de la nature, pour reprendre Martin BUBER, que l’on pourra refonder la politique. En effet, comme il l’écrivait dans un article paru dans la Revue Ethiopiques, intitulé La question de l’homme dans l’anthropologie métaphysique, « tel on conçoit l’homme, la personne humaine, tel on lui construira une demeure. Or, prendre la communauté humaine comme objet de réflexion revient à poser comme exigence de l’art politique, l’organisation de la vie personnelle des citoyens et de la macrostructure étatique selon des principes conformes à l’idéal de la personne humaine. »
Comprendre l’essence de la personne humaine et, par ricochet, le monde, revient d’abord et avant tout à concevoir l’homme, non pas à partir de catégories transcendantales comme l’âme ou l’esprit, ou dans la perspective d’un dualisme rédhibitoire entre l’âme et le corps, encore moins comme simple zôon politikon (animal politique) mais, essentiellement, sous le prisme de l’ontologie phénoménologique, à partir de l’historialité du Dasein, présenté dans Sein und Zeit comme être-dans-le monde.
Malheureusement, l’on assiste, aujourd’hui, à une déviation philosophique où les chemins de la question sur l’essence humaine débouchent sur un non chemin, si ce n’est le chemin des chemins qui ne mènent nulle part. En effet, le monde actuel, marqué par ce que Alain Finkielkraut appelle la défaite de la pensée, dominé par le dictat des nouvelles technologies, nous fait oublier notre réalité d’êtrepour-la-mort que Heidegger définit en ces termes : « dès qu’un homme naît, il est déjà assez vieux pour mourir ». Cet oubli de la mort et l’oubli de cet oubli ont, aujourd’hui, comme conséquence, le primat de l’inauthenticité sur l’authenticité. Maintenant, le monde dans lequel je suis est celui où j’apparais comme identifiant et identifié et non comme personne ; je n’ai plus un nom mais un pseudo, je suis à la fois ami de tout le monde et de personne.
Ainsi, pour pasticher l’auteur de l’Essence de la technique, l’on peut affirmer que le danger menace et les hommes d’aujourd’hui n’ont plus d’oreille pour l’entendre, seul leur parvient le vacarme des nouvelles technologies qu’ils ne sont pas loin de prendre pour la voix même de Dieu, au point qu’on serait tenté de reformuler le cogito cartésien en ces termes : je suis connecté donc je suis. Cette situation, caractéristique de ce qu’on pourrait appeler avec Pascal la misère de l’homme, n’apparaît cependant pas comme un simple divertissement. En vérité, il s’agit plutôt d’un jeu où le joueur est joué dans son propre jeu sans que le jeu en question ne puisse être considéré comme tel. Comprendre l’homme à partir de cette ontologie du jeu, telle doit être la tâche première de toute anthropologie métaphysique. Que ce jour donc qui marque la disparition d’un homme qui aura voué toute sa vie à la pensée métaphysique, nous permette de nous rappeler les urgences de l’heure à savoir comment penser le sens du rapport de l’homme au monde, s’il est vrai que l’homme est toujours pour l’homme ce qu’il y a de plus lointain…
C’est seulement en ranimant l’audience due au sens de la question qu’est-ce que l’homme ? Et en prolongeant cette réflexion de manière à « courir le risque de questionner jusqu’au bout, d’épuiser l’inépuisable de cette question par le dévoilement de ce qu’elle exige de demander », que nous pourrons espérer bâtir, habiter et penser un monde à l’image de l’homme, pour ne pas dire un monde humain trop humain...
Pour finir, je dirai, comme le remarquait, justement, le penseur de Messkirch, dans un cours sur Aristote, résumant la biographie du stagirite : «il naquit, travailla et mourut». Cette phrase lapidaire n’est pas sans évoquer la vie de Pierre SARR lui-même, « une vie, pour reprendre le mot de Jean-Michel Palmier, consacrée au travail et à l’étude, d’un ascétisme presque monacal, mais éclairée par un éblouissant génie ». Au revoir Pierre, que ton âme repose en Paix !
Al Hassane FaLL
Administrateur civil, ancien étudiant au Département de Philosophie
L’éthique est mise à rude épreuve dans l’achat des vivres destinés à l’aide alimentaire d’urgence aux populations. La tonne de riz est achetée à 275.000 FCFA alors que le prix homologué est de 240.000 FCFA pour l’importation
L’éthique est mise à rude épreuve dans l’achat des vivres destinés à l’aide alimentaire d’urgence aux populations. Même si le décret du Président Macky Sall extirpe l’opération du Code des marchés publics, la morale voudrait que les prix d’achat des vivres ne soient pas supérieurs aux prix homologués par le ministère du Commerce. Or, la tonne de riz est achetée à 275.000 FCFA alors que le prix homologué de la tonne du riz brisé non parfumé est 240.000 FCFA pour l’importateur. Une différence qui révolte des experts du secteur du commerce.
La polémique autour des marchés de vivres dans le cadre de la résilience de la pandémie du coronavirus est loin de s’estomper. Même si le débat sur la transparence des marchés semble être dépassé depuis la sortie du ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye, une autre controverse fait jour. Il s’agit de celle liée à l’éthique. Sur le plan, en effet, de la légalité dans l’attribution des marchés du riz, du transport, de l’huile et du sucre, le ministre Mansour Faye est inattaquable. Puisqu’il peut opposer à ses détracteurs le décret n°2020-781 du 18 mars 2020 qui soustrait les travaux, les fournitures et les prestations de services réalisés dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 du Code des marchés publics. N’empêche sur le champ de l’éthique, soulignent des experts en marchés publics et en commerce, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale est blâmable. Ils reprochent à Mansour Faye d’avoir acheté par exemple le riz à des prix supérieurs à ceux homologués par le ministère du Commerce.
Citant en effet le tableau des prix administrés à Dakar depuis 2013 (arrêté 01294 du 1er 08 2013), nos interlocuteurs indiquent que la tonne de riz brisé non parfumé coûte 240.000 FCFA. Il s’agit du prix importateur. Le prix grossiste est de 245.000 FCFA la tonne et le prix détaillant est de 260 FCFA le kilogramme. Or, la tonne de riz a été achetée par le gouvernement à 275.000 FCFA la tonne. Un prix bien supérieur à celui homologué par le ministère du Commerce. Idem pour le sucre dont la tonne à l’import ou usine est vendue à 545.000 FCFA, soit 27.250 FCFA le sac de 50 kg, le prix grossiste à 27.750 FCFA le sac de 50 kg et 575 kg le kilogramme au détail.
Quant à l’huile, le prix de la dosette de 250 ML à l’import est de 260 FCFA, il évolue à 270 FCFA chez les grossistes et 290 FCFA au détail. En plus de la problématique des prix, nos interlocuteurs renseignent que les 100.000 tonnes de riz achetées par le gouvernement n’est pas disponible au Sénégal. Parce qu’il y a deux stocks de riz à savoir le riz qui se trouve dans les entrepôts et celui sous douane. Ils rappellent que le Sénégal consomme 150.000 tonnes en trois mois.
D’ailleurs, le bateau qui doit compléter le tonnage de riz acheté par le gouvernement arrive, d’après nos sources, le 30 avril et le 15 mai prochain. Malgré ces écarts de prix, des experts en marchés publics dédouanent Mansour Faye. A les en croire, on ne peut pas parler de surfacturation dans l’achat des vivres parce qu’on n’est pas dans le champ des marchés publics. D’ailleurs, ils pensent que c’est Mansour Faye qui s’est compliqué la tâche en lançant un avis de commande comme s’il s’agissait de marchés publics. Or, le décret cité plus haut lui facilite l’opération. Ce qui fait que l’opinion analyse l’achat des vivres sous l’angle des marchés publics.
LE MINISTRE DU COMMERCE ECARTE DE BOUT EN BOUT
Autres effluves de scandales dans cette affaire de marchés de denrées de première de nécessité, il y a le fait d’octroyer des marchés à des proches souvent pas qualifiés, à un prix supérieur aux prix homologués depuis 2013. Dans le cas du riz, en dehors de Moustapha Ndiaye qui, quoique proche de Me Oumar Youm, est un homme du sérail, qui exploite le riz Buffalo, les autres n’ont pas la qualité à moins qu’ils ne servent d’écran. « Voyez-vous, le riz de Hachem, c’est en réalité la marque Big Jo qui est une propriété de Luis Dreyfus Comodity appartenant à Bourgi. Quand au gars de Koungheul, tout le monde sait qu’il n’est pas importateur. Je suis dans le secteur depuis deux décennies, je n’ai jamais rencontré ces deux», a confié, scandalisée, notre source. Quid du sucre et de l’huile ?
Notre interlocuteur qui promet des révélations sur l’implication de gros bonnets dans ces marchés aux relents de deal, déclare : « Comment peut-on donner le marché de sucre à un importateur, Idy Thiam en l’occurrence, alors qu’il y a 40 000 tonnes de sucre en souffrance à Richard Toll ? On parle même de la fondation Servir le Sénégal également dans l’huile. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que pour réussir leur forfait et ne pas respecter les prix du marché, ils ont écarté le Ministère du Commerce qui homologue les prix. Donc, le gouvernement achète le prix au détail pour l’offrir aux populations. Ce sont les entreprises qui s’enrichissent sur le dos du contribuable qui va encore payer les dettes. A quelle fin si ce n’est dans l’espoir de recevoir une ristourne ?» tacle notre interlocuteur.
LE DEFICIT DE RESPIRATEURS, AU CŒUR DES INQUIETUDES
Comme semble le montrer le 9e décès enregistré dans la cité religieuse de Touba par…manque d’appareil respiratoire, selon certaines indiscrétions
La prise en charge des cas graves du nouveau coronavirus nécessite un traitement pointilleux et un service de réanimation bien équipé, selon les professionnels. Malheureusement, le déficit d’appareils respiratoires, précieux pour soigner les cas graves et sévères de Covid-19, risque de plomber la riposte. Comme semble le montrer le 9e décès enregistré dans la cité religieuse de Touba par…manque d’appareil respiratoire, selon certaines indiscrétions. Zoom sur la problématique de la prise en charge des cas graves, via les acteurs du système, et son développement.
Les centres de traitement des malades de Covid-19 sont majoritairement sous équipés. Plusieurs voix se sont élevées dont celle du Professeur Moussa Seydi, chef du Service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Fann pour alerter sur une situation qui pourrait être préjudiciable à la riposte contre la maladie. Ainsi en a-t-il été dans la région de Ziguinchor où le Pr. Moussa Seydi, en visite au centre de traitement, a trouvé le service de réanimation dans un état comateux et non opérationnel. « Le centre n’est pas construit selon les normes et manque d’équipements nécessaires pour être opérationnel », a-t-il déclaré.
Dans le même sillage, le médecin-chef du district de Bignona, Dr Tito Tamba, a assené ses vérités à l’État en indiquant qu’il faut immédiatement un relèvement du plateau technique qui devrait passer par la mise à disposition en quantité suffisante des équipements de protection et autres équipements médicaux. Conséquence de la faiblesse du plateau technique, le 9e décès enregistré dans la cité religieuse de Touba serait dû à l’absence d’un respirateur, selon Iradio. Les retombées de ce déficit d’équipements surtout d’assistance respiratoire pourraient être désastreuses et irréversibles face à cette situation épidémique de Covid-19. D’autant comme l’a indiqué le directeur du Samu National, Pr. Bèye, que l’appareil respiratoire est une nécessité de première ligne dans la prise en charge des cas graves. « C’est dans ces cas que le tableau des détresses respiratoires connait une aggravation, sous le tableau d’une très grosse insuffisance respiratoire qui nécessitera une ventilation artificielle et des moyens de réanimation très poussés », a renseigné le Pr. Mamadou Diarra Bèye. A quel scénario faudrait-il alors s’attendre si la plupart des centres de traitement ne sont pas équipés d’appareils respiratoires ? Doit-on toujours continuer à évacuer les patients qui souffrent de cas graves ou sévères de la Covid-19 au centre Cuemo de l’hôpital de Fann, malgré qu’il ne dispose que de 14 lits ? À ces questions s’impose une réponse diligente, sans quoi le mal du nouveau coronavirus risque d’avoir raison de plusieurs de nos concitoyens.
UNE APPROCHE DE SOLUTION EN FINALISATION, SELON L’ECOLE POLYTECHNIQUE DE THIES
L’école polytechnique de Thiès est sur le point de finaliser un prototype de respirateur qui pourrait être utilisé dans les centres de traitement. Le directeur de ladite école, Alassane Diène, a assuré que le 4e prototype de cet outil si précieux est en phase d’être finalisé. Pour rappel, le Sénégal n’en compte qu’une dizaine et loin d’être suffisant à l’heure où la courbe de contagion du Coronavirus est ascendante. « Nous venons de terminer la réalisation du 3e prototype que nous avons présenté aux autorités et aux médecins. Ces derniers nous ont demandé d’y ajouter certaines fonctionnalités », a déclaré sur les ondes d’iradio, M. Diène. Selon lui, l’équipe d’ingénieurs est à pied d’œuvre pour finaliser le 4e prototype qui va intégrer toutes les remarques des médecins qui devront travailler avec la machine. « On ne peut pas sauter ces remarques pour aller à la commercialisation de l’appareil. Nous sommes tenus de respecter toutes les étapes qu’ils nous ont recommandées », a-t-il signalé.