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26 septembre 2025
EL HADJ KASSÉ ET D’AUTRES CRÉENT UN ESPACE D’ÉCHANGES D’IDÉES
La plateforme qui comprend des conférences et des débats, se poursuit de manière quasi permanente avec un site web déjà fonctionnel, www.penseragir.com, ainsi que sur les réseaux sociaux, comme Twitter, YouTube, Facebook et autres
Le philosophe, par ailleurs conseiller du chef de l’Etat, met en place, avec d’autres intellectuels, politiques, entre autres, une plateforme où on ne se contentera pas que de produire des idées, mais aussi des pistes d’action.
Un nouvel espace d’échanges, de discussions et de débats, ainsi se présente l’Initiative PenserAgir. Elle a été portée sur les fonts baptismaux par des intellectuels de qualité indéniable, comme El Hadj Hamidou Kassé, dont la propension au débat et à l’échange n’est un secret pour personne. S’il en est l’une des figures les plus remarquables, il n’en n’est pas le seul initiateur.
La plateforme d’échanges, qui comprend des conférences et des débats, se poursuit de manière quasi permanente avec un site web déjà fonctionnel, www.penseragir.com, ainsi que sur les réseaux sociaux, comme Twitter, YouTube, Facebook et autres. C’est dire que l’on peut légitimement s’attendre à des débats animés et de haute facture.
Déjà, d’aucuns pourraient s’interroger sur la neutralité intellectuelle de ses initiateurs, quand on voit que l’Initiative PenserAgir embrasse déjà dans sa présentation liminaire, des initiatives politiques marquées du sceau du Président Macky Sall, à l’instar du Dialogue national «qui touche à toutes les dimensions de la vie de notre Nation», ou de «l’élan national exemplaire dans la lutte contre la pandémie du coronavirus», ou encore de «l’Initiative africaine d’annulation de la dette»…
On pourrait craindre, sans une véritable diversité de pensées parmi les débatteurs et les producteurs d’idées, de se retrouver avec un clone des cadres de pensées qui ont existé à l’époque du pouvoir socialiste, comme le Gresen (Groupe de rencontres et d’échanges pour un Sénégal nouveau), le Club nation et développement du Sénégal, ou d’autres, qui se sont finalement limités à n’être que des caisses de résonance des réflexions de l’Ecole du Parti socialiste. On ne va toutefois pas déjà insulter l’intelligence des fondateurs de l’Initiative PenserAgir pour ne pas penser qu’ils auront déjà envisagé cet écueil, et vu comment le contourner.
Par Baba Lyssa NDIAYE
L’AUDIT DU FONDS COMMUN DE JUSTICE S’IMPOSE POUR CORRIGER LES INJUSTICES
Depuis un certain temps, une guéguerre entre magistrats et greffiers s’est installée au sein du ministère de la Justice et ce, relativement au fonds commun de la justice.
Depuis un certain temps, une guéguerre entre magistrats et greffiers s’est installée au sein du ministère de la Justice et ce, relativement au fonds commun de la justice.
En ma qualité de Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation spécialisée du ministère de la Justice (SynteS/- Justice), je ne saurais rester indifférent à une telle situation en ce sens que les membres de mon organisation syndicale ont, de tout temps, été injustement exclus de ce fonds commun. Ceci, malgré le fait qu’ils contribuent de manière substantielle à ce fonds.
En vérité, les recettes recouvrées au titre de dépens et amendes versés par les civilement responsables des mineurs en conflit avec la loi constituent l’une des sources d’alimentation du fonds commun et les éducateurs spécialisés sont des pièces maîtresses dans la procédure de prise en charge de ces derniers.
A cela s’ajoutent les sommes recouvrées à partir des enquêtes sociales commanditées par les tribunaux d’instance, le juge instructeur ou encore le Parquet. En plus, pour ce qui est des enquêtes de garde d’enfants, de révision de garde, de contribution aux charges du ménage ou encore de divorce exécutées par les éducateurs spécialisés ; le justiciable paye deux mille francs Cfa (2000 F Cfa) la page pour en avoir la grosse. Ces montants versés sont également une autre preuve que les éducateurs contribuent considérablement à l’assiette du fonds commun.
Parallèlement à ces actes, au niveau des tribunaux de grande instance, l’éducateur spécialisé effectue :
- Des enquêtes de dispense d’âge pour les filles mineures que les parents veulent donner en mariage pour une raison bien déterminée ;
- Des enquêtes de personnalité commanditées par les cabinets d’instruction des tribunaux correctionnels.
En effet, le juge d’application des peines peut ordonner une enquête de personnalité pour voir si la personne peut bénéficier d’une liberté conditionnelle ou d’un aménagement de la peine. Tous ces types d’enquête sont menés par les éducateurs spécialisés et, comme précisé ci- dessus, le justiciable qui désire en avoir une copie paye toujours deux mille francs Cfa (2000 F Cfa) la page. Enfin, au niveau du Tribunal pour enfants, les éducateurs spécialisés procèdent toujours aux enquêtes sociales de protection de mineur. Là aussi, le tarif demeure le même si le parent désire en disposer une copie.
En outre, la plus grande aberration demeure le fait que même des plantons ou encore des chauffeurs, bénéficient de ce fonds commun ; ce qui constitue une discrimination notoire à l’endroit des travailleurs en éducation spécialisée, qui n’a fait que trop durer.
En effet, avec la prise des décrets 2018-2261 du 14 décembre 2018 et 2018-2259 du 14 décembre 2018 portant respectivement sur les droits de dépôt et de délivrance des actes en matière civile et commerciale, et d’apposition de formule exécutoire sur les ordonnances de contrainte en matière sociale et sur le mode de répartition des sommes versées au titre des droits de délivrance des actes en matière civile, commerciale, criminelle, correctionnelle, de simple police, des sommes retenues sur paiement effectué dans le cadre des saisies- rémunération et d’apposition de la formule exécutoire sur les ordonnances de contrainte en matière sociale, du temps de l’ex Garde des sceaux Ismaïla Madior Fall, on espérait voir une répartition plus juste de ce fonds commun.
Aussi, l’équité et la justice constituent assurément les gages d’une cohabitation apaisée entre les membres de toute communauté humaine, à l’instar de celle entre les différents corps que compte le ministère. Donc, pour plus d’équité entre ces derniers, l’actuel Garde des sceaux ministre de la Justice doit apporter en urgence des mesures correctives à ces inégalités. En outre, il serait aujourd’hui nécessaire de procéder à l’audit de ce fonds commun afin de déterminer à quoi sont destinées ces sommes faramineuses amassées sur le dos du justiciable sénégalais.
Baba Lyssa NDIAYE
Secrétaire Général du Syntes/Justice yssa.baba@gmail.co
MAMADOU BAMBA NDIAYE DÉCÉDÉ
Le coronavirus se propage de manière insidieuse au Sénégal avec son lot de morts
Le coronavirus se propage de manière insidieuse au Sénégal avec son lot de morts. Hier, la situation épidémiologique a fait état de 110 cas sur 1 076 tests réalisés, soit un taux de positivité de 10,2% et 38 cas en réanimation. Le taux de létalité également grimpe. Hier quatre personnes ont succombé des suites de la maladie.
L’ancien ministre des Affaires religieuses sous le régime d’Abdoulaye Wade n’est plus. Bamba Ndiaye est décédé hier à l’hôpital Principal de Dakar. Il était y interné depuis quelque temps. Des médias avaient avancé qu’il était infecté par la covid-19 avant que sa famille n’apporte un démenti. Quoi qu’il en soit plusieurs medias (Rfm, Iradio etc) ont indiqué qu’il est décédé des suites du coronavirus. Si tel est le cas, il allonge ainsi la liste des victimes de ce virus pernicieux. Ilfaut souligner dans le même sillage que le nombre de malades de Covid19 qui sont dans un état clinique grave poursuit inlassablement sa courbe ascendante.
En une semaine, les cas graves sont passés de 24 à 38. Hier, le directeur de la Prévention, Dr Mamadou Ndiaye, a indiqué que 38 patients présentant un cas sévère ou grave de Covid-19 sont pris en charge dans les services de réanimation des structures hospitalières. Après la prolifération des cas positifs, des cas communautaires et des cas importés, le Sénégal doit faire face aux cas graves admis en soins intensifs et en service de réanimation. Cette situation débouche sur l’augmentation des cas de décès.
D’ailleurs, le Sénégal compte à l’heure actuelle 125 décès liés au coronavirus. Sur 1 076 tests réalisés, 110 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 10,2%.Il s’agit de 80 cas contacts, de 01 cas importé enregistré à l’Aibd et de 29 cas communautaires. Ces cas sont répartis entre Pout 04, Guédiawaye 02, Maristes 02, Niarry Tally 02, Plateau 02, Thiès 02, Touba 02, Bargny 01, Centenaire 01, Diamniadio 01, Fann 01, Khombole 01, Liberté 2 01, Mbour 01, Mermoz 01, Ouakam 01, Popenguine 01, Yarakh 01, Yeumbeul 01 et Zone B 01. Par contre, 67 patients ont été déclarés guéris. Le directeur de la prévention Dr Mamadou Ndiaye a annoncé hier 04 nouveaux décès liés à la Covid-19.
LES ETUDIANTS DU PRIVE MENACENT DE DESCENDRE DANS LA RUE
Le Cercle des étudiants orientés dans le privé a organisé hier un point de presse au siège de Frappe-France dégage, pour dénoncer leurs mauvaises conditions d’études
Le Cercle des étudiants orientés dans le privé a organisé hier un point de presse au siège de Frappe-France dégage, pour dénoncer leurs mauvaises conditions d’études. Ils estiment en effet que l’Etat fait preuve de manque de considération à leur égard. Ces étudiants n’écartent pas alors une descente dans la rue, les jours à venir.
Les étudiants orientés dans les établissements supérieurs privés sont très remontés contre le gouvernement. Raison pour laquelle les membres de ce cercle menacent de descendre dans la rue dans les jours à venir pour exprimer leur colère. L’annonce a été faite hier lors d’un point presse qu’ils ont tenu, en collaboration avec des membres de la Plate-forme Frappe-France-dégage.
A en croire le Porte-parole des étudiants, Bababacar Sall, l’Etat du Sénégal fait preuve de manque de considération à leur égard. Car, dira-t-il : « Nous les étudiants orientés dans les établissements du privé, nous vivons depuis quelque temps une injustice manifeste. »
Selon lui, ses camarades jusqu’à présent ne font pas de cours à cause du non-paiement de la dette due à ces établissements où ils sont orientés. «Si le gouvernement nous considère, il doit payer cette dette due aux écoles privées», fustige amèrement le porte-parole du jour du cercle. Il souligne en plus que beaucoup de leurs camarades n’ont pas fait leurs examens et d’autres, selon lui, n’arrivent toujours pas à récupérer leurs diplômes de fin cycle pour les mêmes raisons.
Pourtant, aux dires des sources bien informées, le 23 décembre 2019, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, dans une lettre adressée au Coordonnateur du Cadre unitaire des organisations des établissements, avait indiqué qu’un montant de 7 764 757 500 FCFA avait été inscrit au titre de remboursement des arriérés dans le projet de loi de finance initiale voté par l’Assemblée Nationale sur le programme de l’enseignement supérieur de 2020. Le document d’ajouter que «le reliquat des sommes dues sera programmé pour l’exercice 2021».
Babacar Sall, le plénipotentiaire du cercle des étudiants du privé, de dénoncer par ailleurs la discrimination constatée dans l’attribution des bourses et des aides. Pour obtenir une bourse, signale M. Sall, les étudiants orientés dans les établissements privés doivent obtenir une moyenne supérieure ou égale à 14. Alors que leurs camarades du public, dira-t-il, n’ont aucun critère à remplir. Le porte-parole ajoute que les bénéficiaires sont parfois obligés de descendre dans la rue avant de percevoir leurs bourses.
S’agissant des cours en ligne, Babacar Sall soutient qu’aucun étudiant n’est contre. Mais il estime qu’il faut des mesures d’accompagnement. Parce que, souligne-t-il, il y a des camarades qui sont dans le monde rural où il y a des problèmes de réseau, et parfois c’est l’électricité qui fait défaut. « Un étudiant qui n’a pas reçu de bourse ou une aide, comment parviendra-t-il à acheter une passe de connexion ? » s’interroge-t-il. Abondant dans le sens, Abdoulaye Seck, chargé de communication du mouvement Frappe-France-Dégage, se réjouit du déplacement des étudiants. « En tant que défenseur des droits humains, nous avons jugé nécessaire d’apporter notre soutien à ce collectif.
D’autant plus, rappelle-t-il, que c’est l’Etat du Sénégal qui a pris la décision d’orienter ces étudiants dans le privé ; donc, selon lui, il doit respecter ses engagements. « C’est une situation inacceptable », regrette le chargé de communication de la Plate-forme. C’est pourquoi, indique-t-il : « Frappe-France-Dégage sera avec eux dans ce combat et dans les jours à venir, nous serons avec eux dans la rue. »
DES BARONS «DICTENT» LA LOI ET «BLOQUENT» L’ASCENSION DES STAGIAIRES
Les professions de notaire et d’huissier de justice sont dites libérales, mais elles ne sont pas pour autant accessibles. Les jeunes aspirants accusent les barons du milieu de «bloquer» leur ascension dans ce métier.
Les professions de notaire et d’huissier de justice sont dites libérales, mais elles ne sont pas pour autant accessibles. Les jeunes aspirants accusent les barons du milieu de «bloquer» leur ascension dans ce métier.
C’est par une lettre ouverte adressée au président de la République du Sénégal que les Huissiers de Justice stagiaires se sont faits entendre pour parler de leur situation. Six mois après la fin de leur stage, ils disent attendre toujours leur décret de nomination afin d’exercer leur profession de façon autonome. «Toutes les informations, de même que les échos font état d’un projet de décret qui serait au niveau du Secrétariat Général du Gouvernement en attente de son adoption par le conseil des ministres, projet d’ailleurs dont nous ignorons complètement le contenu», ont-ils écrit au chef de l’Etat.
Poursuivant, les 16 huissiers stagiaires soutiennent qu’il leur a été rapporté, de sources concordantes, que certaines personnes (clercs) qui avaient échoué au concours d’entrée, tendent à être recasées, par un lobby d’huissiers de justice tapis dans l’ombre. «Il semblerait d’ailleurs que ces derniers ont inséré dans le projet de décret qui est actuellement au Secrétariat du Gouvernement, une disposition transitoire dont la seule motivation est de recaser ces clercs ayant échoué au concours d’entrée ou choisi délibérément de ne pas se présenter au concours», ont-ils révélé dans la lettre ouverte adressée au Président Macky Sall. Ils brandissent l’arrêt n°61 du 28 Décembre 2017 de la chambre administrative de la Cour Suprême du Sénégal qui a décidé, conformément à l’article 36 du Décret portant statut des Huissiers de Justice, que pour être nommé Huissier de justice : « ces clercs doivent être titulaires d’une maîtrise en droit, d’un master II en droit ou d’un diplôme admis en équivalence, avoir subi avec succès les épreuves du concours d’aptitude au stage, avoir accompli un stage de deux ans dans une étude ou une société civile professionnelle d’Huissier.»
Malheureusement, déplorent-ils, ce lobby veut passer outre cet arrêt de la Cour Suprême et trouver une porte de sortie à ces personnes n’ayant pas rempli les conditions fixées par le Décret 2015, portant statut des huissiers de Justice. Ils demandent ainsi au chef de l’Etat de ne nullement cautionner une telle injustice dans une République qui prône une gouvernance juste, sobre et vertueuse. Ainsi, ils demandent au président de la République de prendre les dispositions allant dans le sens d’un dénouement juste et rapide de cette situation afin qu’ils puissent exercer leur profession dans les plus brefs délais.
LOBBYING POUR UNE REEVALUATION DE LA REFORME SUR LE STATUT DES NOTAIRES
Il faut relever que les huissiers ne sont pas les seuls à vivre ce problème d’accessibilité à la profession. Cette situation est aussi valable pour les notaires stagiaires. Ces derniers qui ont fini leur stage en 2016 n’ont toujours pas été intégrés. Preuve, selon eux, que les barons «dictent» les lois dans ces milieux, en 2002, l’Etat avait réformé le statut des notaires en instaurant un concours d’entrée qui ne sera finalement organisé que 11 ans après, en 2013. Pis, en plus de ce dilatoire, les 22 personnes retenues à l’issue de ce concours courent depuis 2016 derrière leur nomination.
A les en croire, ce sont les barons qui entravent le processus. Un autre fait qui atteste de la puissance et de la force d’influence de ces derniers, c’est leur lobbying pour une réévaluation de certaines mesures prises à l’issue de la réforme portant statut des notaires. Il faut dire qu’un décret a été adopté en conseil des ministres le 10 juin dernier et l’une des innovations, c’est l’âge légal de départ à la retraite dans une profession qui jusque-là ne prévoyait pas d’âge de retraite. Il a été ainsi fixé à 70 ans et de façon dérogatoire à 72 ans.
Auparavant, les notaires pouvaient exercer leur métier à vie à moins qu’ils ne démissionnent de leur propre chef. Et selon nos sources, ce nouveau décret encadrant l’âge d’exercice de la profession n’a pas plu aux barons du milieu. C’est dans ce sens d’ailleurs, selon toujours nos sources, que le président de la République leur a accordé une audience dernièrement avant de leur promettre de revenir sur certaines dispositions substantielles de la réforme.
L'ÉTAT INTERPELLÉ SUR LA FAILLITE PROGRAMMÉE DES HUILERIES
Sous la houlette de Cheikh Seck, président de ladite Commission, la délégation a prêté une oreille particulièrement attentive aux producteurs
Les députés membres de la Commission de Développement rural de l’Assemblée Nationale ont effectué une tournée dans le bassin arachidier. Au cours de cette visite, les parlementaires ont invité l’Etat à intervenir pour sauver les huileries comme Copéol qui est en faillite. L’impact de la Covid-19 a été également au centre des discussions entre les députés et les paysans.
En tournée dans le bassin arachidier, les membres de la Commission du Développement rural de l’Assemblée nationale ont rencontré la direction de Copéol qui traverse une crise financière, ainsi que les producteurs.
Sous la houlette de Cheikh Seck, président de ladite Commission, la délégation a prêté une oreille particulièrement attentive aux producteurs. Alors qu’ils contractualisent avec Copéol, ces derniers sont dans l’incapacité d’honorer leurs dettes à cause du déficit pluviométrique du dernier hivernage. Et cette situation a plongé dans la faillite Copéol qui s’est résolue à licencier ses employés ainsi que certains travailleurs permanents.
D’où l’invite faite par le député Cheikh Seck à l’Etat de réguler le marché en résorbant la dette des contractants avec la Copéol et de payer la dette intérieure due à l’huilier. «C’est toute une chaîne qu’il faut aujourd’hui sauver», a indiqué le député socialiste Cheikh Seck qui rappelle que le fonds de résilience agricole doit prendre en charge les effets négatifs de la Covid-19.
Toujours dans la dynamique de sauver la Copéol, il magnifie les dispositions prises par le ministre de l’Agriculture, Pr Moussa Baldé. «Il est dans d’excellentes dispositions pour que ces questions soient réglées. Maintenant, nous devons pousser aussi pour que Copéol reprenne la trituration, que les paysans de Copéol qui ont contractualisé avec l’Etat puissent prendre en charge la dette ou une partie de cette dette afin d’accompagner Copéol. Ce, à l’image de toutes les autres petites industries parce qu’on ne peut pas développer un pays sans les secteurs primaire et secondaire que sont l’agriculture et l’industrie. C’est cela qui fait développer un pays», soutient le député-maire de Ndindy.
CHEIKH SECK : «IL FAUT ORGANISER DAVANTAGE LA FILIERE»
Au-delà des huileries, c’est l’avenir de la filière arachidière qui est menacée, alerte Cheikh Seck. A cause de la surenchère, indique-t-il, les industriels sont à l’arrêt, faute de graine à triturer. «Au moment où le prix officiel était à 210 Fcfa, les Chinois achetaient à 300 francs», dit le parlementaire en ajoutant que les graines ont été achetées et exportées en Chine. «Il faut organiser davantage la filière, permettre à nos producteurs d’acheter, permettre à nos industries de triturer», plaide Cheikh Seck.
A l’en croire, la contractualisation qui consiste à subventionner les paysans en semences et intrants peut contribuer à garantir des revenus aux producteurs. «L’objet de la signature de l’accord avec les Chinois, c’était d’acheter le surplus. Maintenant, eux n’achètent plus le surplus, ils achètent le principal», relève le président de la Commission du Développement rural de l’Assemblée nationale.
LA RECULADE DE L’UNION EUROPEENNE
La décision du gouvernement du Sénégal d’appliquer la réciprocité suite à l’annonce de l’espace Schengen qui a décidé de rouvrir son espace à 4 pays africains sans le Sénégal semble porter ses fruits.
Les pays de l’Union Européenne ont envisagé à partir du 11 juillet de rouvrir leur espace Schengen en y admettant 4 pays africains. Cependant, la cheffe de la délégation de l’union Européenne au Sénégal, Irène Mingasson, soutient qu’il y a un malentendu sur la perception de la décision. Elle informe que cette dernière ne concerne pas pour le moment le Sénégal.
La décision du gouvernement du Sénégal d’appliquer la réciprocité suite à l’annonce de l’espace Schengen qui a décidé de rouvrir son espace à 4 pays africains sans le Sénégal semble porter ses fruits. A en croire l’ambassadeur de l’Union européenne à Dakar, Irène Mingasson, le Sénégal n’est pas concerné par la fermeture de l’espace Schengen. « « En vérité, le Sénégal qui a décidé de rouvrir ses frontières aériennes à partir du 15 juillet 2020 n’est pas concerné par cette nouvelle situation », a-t-elle laissé entendre.
Pour la diplomate, l’approche de l’Union européenne n’est pas surprenante car, souligne-t-elle, c’est le Sénégal qui a opté pour un retour graduel de la réouverture de ses frontières. « En ce qui concerne la recommandation européenne, je crois qu’il y a un malentendu sur la perception de la décision », laisse-telle entendre. Avant de préciser que le but visé n’est vraiment pas de fermer les frontières mais de les rouvrir. Il s’agit, selon elle, de lever graduellement de façon ordonnée et transparente les restrictions qui, poursuit-elle, depuis des mois, s’appliquent aux mouvements et aux voyages non essentiels à l’intérieur de l’Europe et entre l’Europe et le reste du monde. Pour rappel, cette liste qui a été élaborée sur la base de « pays à situation épidémiologique similaire à l’Europe » exclut le continent africain à l’exception de l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et le Rwanda.
LE SYTJUST DÉNONCE LE MACHIAVÉLISME DE MALICK SALL
Le syndicat n’y est pas allé par quatre chemins pour s’insurger contre la décision du ministre de la Justice de recevoir les membres de l’Untj
Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a reçu hier à sa demande l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (Untj). Une rencontre que le Sytjust dénonce avec la dernière énergie. De l’avis de Me Aya Boun Malick Diop et Cie, cela démontre que le garde des Sceaux est dans le déni et le machiavélisme.
Le Sytjust n’y est pas allé par quatre chemins pour s’insurger contre la décision du ministre de la Justice Me Malick Sall de recevoir les membres de l’Untj. Dans un communiqué, Me Aya Boun Malick Diop et ses camarades ont tiré à boulets rouges sur le garde des Sceaux. «Le ministre de la Justice, Malick Sall, vient une fois de plus de démontrer de manière irréfragable qu’il est dans un perpétuel déni de devoir et de responsabilité», s’insurgent les syndicalistes.
Selon eux, au lieu de renouer le fil du dialogue avec le Sytjust qui paralyse le système judiciaire par des grèves récurrentes pendant trois semaines d’affilée, Me Malick Sall n’a trouvé mieux que de rencontrer un petit groupe dissident de travailleurs de la Justice qui ne fait même pas la grève. «Cette démarche, apparemment inspirée de tactiques directement sorties des manuels désuets d’un machiavélisme suranné semble dénoter d’un esprit belliciste qui supporte mal la critique. C’est une fuite en avant qui démontre clairement que Monsieur Malick Sall mise sur un clivage imaginaire entre les travailleurs pour arriver à ses fins qui ne sont autres que la remise en cause des acquis des travailleurs de la Justice», fulmine le Sytjust qui juge puérile cette attitude du ministre de la Justice.
Le Sytjust trouve que «cette impertinence est d’autant plus troublante que le ministre de la Justice s’est autorisé, au nom du Gouvernement, de discuter avec cette «entité» dite syndicale qui s’est constituée il y a à peine quatre mois. Et qui n’a même pas encore une existence légale, faute de récépissé et de plateforme revendicative et qui, de surcroît, n’a jamais eu un quelconque accord avec le Gouvernement».
LA MASCARADE DE LA QUATORZAINE D’INCUBATION DE LA COVID-19
Dans la foulée, le Sytjust a déploré aussi le contexte dans lequel Me Malick Sall a reçu les membres de l’Untj. «Comment un ministre de la République peut-il recevoir une délégation de travailleurs, alors qu’il a été déclaré être en quatorzaine d’incubation de la covid-19 au point de se faire substituer, cette semaine, à l’Assemblée nationale par le Secrétaire d’Etat chargé de la promotion des droits humains et de la bonne Gouvernance? » s’interroge le Sytjust avant de marteler : «Par cette manœuvre maladroite, le ministre de la Justice cherche à leurrer le président de la République, le Gouvernement et l’opinion publique à qui il veut faire croire qu’il y a un autre syndicat qui s’oppose aux demandes des travailleurs de la Justice portées par le Sytjust.»
RENNES SUR LA PISTE DE PAPE ABDOU CISSE, PAN VEUT CONTINUER AVEC TRABZONSPOR
Sollicité par plusieurs grandes écuries européennes, Pape Abdou Cissé pourrait rejoindre le championnat français dès cet été.
Le défenseur sénégalais Pape Abdou Cissé pourrait rejoindre le championnat français la saison prochaine. En effet, rennes est intéressé par le profil du joueur. Alors que Pape Alioune Ndiaye veut rester dans le Süper Lig.
Sollicité par plusieurs grandes écuries européennes, Pape Abdou Cissé pourrait rejoindre le championnat français dès cet été. En effet, Rennes souhaite enrôler l'international sénégalais pour renforcer son effectif la saison prochaine. Le profil du défenseur de Olympiakos (Grèce) intéresse fortement les dirigeants bretons.
En effet, «L’Equipe» annonce que le directeur sportif Florian Maurice a supervisé l’international sénégalais en Europa League. Et il se serait approché de l'entourage du joueur pour connaître les tarifs de son transfert. Avec sa corpulence et son abnégation, le joueur de 24 ans pourrait s'imposer dans cette équipe de la ligue 1 et permettre au club de retrouver une place au niveau de l’Europe. Avec son potentiel, le natif de Pikine pourrait être également d’un apport capital dans le jeu des «Rouge et Noir». Maintenant, reste à savoir si l’équipe française va sortir le chéquier pour s'offrir les services du joueur formé à AS Pikine,(Sénégal). Cette saison, en championnat, Pape Abdou Cissé compte 6 matchs. Son temps de jeu a diminué en raison de sa blessure au retour de la Coupe d'Afrique des Nations.
PAPE ALIOUNE NDIAYE NE VEUT PAS QUITTER LA TURQUIE
Du côté de la Turquie, Pape Alioune Ndiaye veut continuer l’aventure avec Trabzonspor. Le milieu de terrain sénégalais dont le contrat arrive à terme n'envisage pas de retourner avec son ancien club.
Le joueur de 29 ans n'aurait aucune intention de revenir avec Stoke City en Championshipla saison prochaine. Une chose qui semble difficile, puisque le président des Bordo-Mavi veut voir comment l’ancien joueur de Galatasaray va se comporter durant les prochains matchs pour décider s'il va continuer l'aventure ou pas. Pour rappel, l’ancien de Osmanlispor a fait 15 apparitions toutes compétitions confondues depuis son arrivée en janvier et il a inscrit un but.
MOUSTAPHA NIASSE MIS AU DEFI
Désormais, la balle est dans le camp de la représentation nationale pour la reddition des comptes dans la gestion du fonds « force covid-19 »
Le président de la République qui a sommé, lors du dernier Conseil des ministres du mercredi 1er juillet 2020, le gouvernement de se mettre à la disposition de l’Assemblée nationale pour s’expliquer sur la gestion des 1.000 milliards FCFA du Fonds « Force Covid-19 » met ainsi le parlement devant ses responsabilités. Il appartient désormais au président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse et à ses collègues députés de relever le défi d’éclairage de la lanterne des Sénégalais sur les parfums de «scandales» qui ont rythmé ces trois mois de gestion de la pandémie du nouveau coronavirus.
Présidant la réunion du Conseil des ministres par visioconférence, le mercredi 1 juillet 2020 dernier, le président de la République, Macky Sall, a annoncé deux mesures majeures dans le cadre de la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus.
En effet, abordant le contexte global de sortie de l’état d’urgence, le chef de l’Etat a informé les ministres qu’«il n’y aura pas de vacances gouvernementales en 2020» mais aussi de se «mettre à la disposition de l’Assemblée nationale afin de donner toutes les informations relatives notamment à la mise en œuvre du Programme de Résilience économique et sociale, à travers l’exécution du Fonds « Force Covid-19 » doté de 1.000 milliards FCFA». Avec cette décision du chef de l’état, les Sénégalais pourraient enfin être édifiés sur les cas de malversations présumés qui ont pollué l’atmosphère de la gestion de cette pandémie, depuis le 23 mars dernier.
Désormais, la balle est dans le camp de la représentation nationale. Du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, et de ses collègues députés, il est notamment attendu des éclairages sur les parfums de scandales qui ont rythmé ces trois mois de gestion de la pandémie de Covid-19 au niveau des ministères : ceux de la Santé et de l’action sociale, du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale ainsi que de celui en charge de la Culture et de la communication pour ne citer que ces trois départements. Cependant, en dépit de cette ouverture du président de la République pour la reddition des comptes dans la gestion de cette pandémie, il faut reconnaitre que rien n’est joué d’avance.
En effet, contrairement aux autres pays comme en France où le Parlement exerce sa mission de contrôle de l’action du gouvernement et cela, même pendant la période de l’état d’urgence avec les passages toutes les semaines du Premier ministre au parlement pour échanger avec les députés sur l’évolution de la gestion de cette pandémie, la réalité est tout autre au Sénégal. Le travail de contrôle parlementaire de l’action du gouvernement bute très souvent sur la mainmise de l’Exécutif sur l’institution parlementaire mais aussi sur des relations de subordination qui lient méthodiquement la plupart des députés du groupe de la majorité au président de la République.
Pour preuve, depuis mi-juin, la demande de convocation à l’Assemblée nationale des ministres, Abdoulaye Diouf Sarr, et de son collègue du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Mansour Faye, pour s’expliquer sur leur gestion de la Covid-19 adressée au président Moustapha Niasse est restée sans suite. Et ce, malgré les nombreuses incriminations qui pèsent sur ces deux ministres.
Pourtant, le vendredi 26 juin dernier, le ministre de la Santé et de l’action sociale a eu le temps de se présenter à l’Assemblée nationale pour défendre un projet de résolution en hommage aux personnels de santé. Voté à l'unanimité par les députés présents à cette plénière présidée par Awa Guèye, présidente de la Commission de la Santé, de la Population, des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, ce texte saluait les efforts du ministère de la Santé et de l'Action sociale ainsi que de ses collaborateurs dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Qui plus, elle demandait au gouvernement de donner au ministère de la Santé et acteurs de la riposte tous les moyens matériels, financiers et politiques nécessaires à l’endiguement de Covid-19. Une sorte de blanc-seing et/ou de validation de l’action du ministre Diouf Sarr dans la gestion de la riposte.
HEMICYCLE PARE-FEU
Sollicitée aujourd’hui pour arbitrer ces questions de transparence et de reddition des comptes dans la gestion de «Force Covid-19», un fonds crédité de 1000milliards de F Cfa, la représentation parlementaire ne semble pas partie toutefois pour créer la rupture. Pour cause, outre cette motion citée cihaut, l’Assemblée nationale s’était déjà tristement distinguée dans plusieurs autres affaires impliquant des proches du «Macky» par son silence où son soutien. En véritable tribune de défense des tenants du pouvoir. L’on se rappelle ainsi la fameuse affaire des 94 milliards ou le Tf 1451/R, un des sujets brûlants de l’année 2019.
Accusé d’avoir détourné 94 milliards ou le Tf 1451/R appartenant aux héritiers de feu Djily Mbaye par le leader de Pastef, Ousmane Sonko, l’ancien patron des Domaines Mamour Diallo, responsable apériste de Louga, a été blanchi par une Commission d’enquête parlementaire. Seulement, quelques jours après la publication de son rapport, Ousmane Sonko qui avait également déposé une plainte auprès de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a annoncé que cet organe a saisi à son tour le parquet de Dakar pour qu'il enquête sur de «possibles cas de détournement de deniers publics » visant l’ancien Directeur des Domaines, Mamour Diallo, et autres. Outre cette affaire, il y a eu également et de triste mémoire le dossier des contrats pétroliers et gaziers où le frère du président de la République, Aliou Sall, a été cité par une enquête de la chaine Bbc dans un «Scandale à 10 milliards».
Malgré le débat qu’a suscité cette affaire du fait de l’utilisation présumée de faux rapport de présentation dans l’attribution des blocs pétroliers et gaziers à l’homme d’affaires Frank Timis pour lequel travaillait Aliou Sall sans parler des fortes sommes d’argent en jeu, l’Assemblée nationale avait plutôt adopté la position de spectateur dans cette affaire. Aujourd’hui, à l’ère du nouveau coronavirus, la représentation parlementaire est encore interpellée dans son rôle de contrôle de l’action gouvernementale. Dans l’espoir qu’elle ne soit pas aussi… «covidée » !