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18 juillet 2025
«LE TAUX DE LÉTALITÉ PASSE A 8% POUR LES PERSONNES ÂGÉES DE PLUS DE 70 ANS»
Médecin spécialisé pour la prise en charge des personnes âgées et chef du service Gériatrie de Fann, Pr Mamadou Coumé livre les raisons de la vulnérabilité des personnes du 3e âge face au virus du Covid-19
Médecin spécialisé pour la prise en charge des personnes âgées et chef du service Gériatrie de Fann, Pr Mamadou Coumé livre les raisons de la vulnérabilité des personnes du 3e âge face au virus du Covid-19. Il s’avère en effet que la maladie du coronavirus fait d’énormes ravages chez cette catégorie de population.
En 72 heures, le Sénégal a enregistré 3 décès liés au Covid19. Selon vous, qu’est-ce qui explique ce pic?
Il faut savoir que le taux de létalité de cette maladie est de 2,7%, mais il passe à 8% pour les personnes âgées de plus de 70 ans. Il passe de 15% pour les sujets qui ont plus de 80 ans. C’est dire que cette maladie à une mortalité, même si celle-ci est moindre que les épidémies que nous avions connues. Et c’est un peu plus le double de la mortalité de la grippe.
Pourquoi les personnes du 3e âge sont les plus touchées par les décès ?
Les personnes âgées sont plus vulnérables à la maladie. Quand on regarde un peu ce qui se passe au niveau mondial, selon la littérature, 80% des malades peuvent être des porteurs sains, c’est-à-dire qu’ils ont la maladie sans développer de symptômes. Il n’y a que 15% qui présentent des symptômes et parmi ces 15%, la majorité sont des personnes âgées qui font les formes les plus sévères. Cela s’explique par le fait que quand on vieillit, il y a une baisse du système immunitaire sur le plan général. Il existe deux types d’immunité : une immunité immédiate qui combat l’infection et une immunité qui reconnaît le germe pour le combattre ultérieurement en cas de vaccination ou en cas de guérison. La deuxième chose, c’est que le virus du Covid s’associe à une angine que l’on appelle une angine de conversion et elle est présente fortement au niveau pulmonaire, rénale et du tube digestif. Or en vieillissant, on note une diminution de la capacité de résistance pulmonaire et une diminution de la capacité de filtration globulaire. Avec l’âge, la capacité rénale du sujet âgé de plus de 80 ans est la moitié de la capacité d’un sujet de 20 ans. En plus de cela, il y a les maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète. Cela se cumule pour rendre le sujet plus vulnérable. Et le troisième facteur qui est l’infection vient tout déstabiliser. Ce qui fait que les vieux sont très exposés à des cas graves pour cette épidémie du coronavirus.
Que faut-il faire pour les épargner de cette maladie ?
L’atout que nous avons est la jeunesse de notre population, contrairement aux pays développés où la population est vieillissante. Face à cela, on a deux pièges. Cela veut dire que 80% peuvent être des porteurs sains. En plus, le virus peut être déposé sur une surface où il peut avoir une survie de quelques heures ou de quelques jours, donc la personne âgée peut être contaminée par un contact. C’est pourquoi on doit beaucoup plus insister sur la protection de nos personnes vulnérables. Elles doivent se laver régulièrement les mains et éviter de sortir. Le troisième âge qui a une maladie chronique comme le diabète ou l’hypertension doit équilibrer sa maladie. Le déséquilibre du diabète ou de l’hypertension rend plus vulnérable le sujet âgé. Donc, c’est important qu’il consulte son médecin et en allant consulter, il faut y aller à une heure fixe ou avoir un rendez-vous pour ne pas durer à l’hôpital. En plus, il faut y aller avec un masque, parce que c’est obligatoire pour le sujet âgé. Il doit aussi avoir une bonne alimentation, une activité physique, bien dormir et une petite exposition au soleil. Ce sont des mesures qui vont permettre au sujet âgé d’être plus résistant. Si on doit protéger une cible au Sénégal, cela doit être les personnes âgées qui sont plus vulnérables à l’infection.
KREPIN DIATTA, L’HEURE DU GRAND SAUT ?
L’Ajax Amsterdam, le Milan AC, Watford ou encore le Hertha Berlin se livrent à une rude bataille pour avoir les faveurs du natif de Ziguinchor
Le mercato d’été s’annonce agité pour Krépin Diatta. Auteur d’une saison convaincante avec Bruges (D1 Belgique), le jeune international sénégalais est suivi par de nombreux clubs européens. L’Ajax Amsterdam, le Milan AC, Watford ou encore le Hertha Berlin se livrent à une rude bataille pour avoir les faveurs du natif de Ziguinchor
DES NEGOCIATIONS AVEC L’AJAX
Les footballeurs sénégalais seront les principaux animateurs du prochain mercato. Si Sadio Mané est annoncé au Real Madrid (D1 Espagne), Kalidou Koulibaly (Naples) au PSG (D1 France), Krépin Diatta lui pourrait tout simplement quitter la Belgique. Devenu joueur clé du club belge pour sa deuxième saison, le milieu offensif de 21 ans a tapé dans l’œil de plusieurs clubs européens. Grand nom du football européen, l’Ajax Amsterdam s’est renseigné sur l’international sénégalais. La formation néerlandaise qui devrait perdre beaucoup de joueurs a coché le nom du natif de Ziguinchor sur sa liste des cibles. Selon la presse belge, les « Lanciers » ont même entamé les négociations avec les dirigeants brugeois. L’opération a de fortes de chances d’aboutir, surtout qu’un des joueurs de l’Ajax (Razvan Marin) est une des priorités du champion de Belgique en titre. Le transfert de Krépin Diatta serait donc étroitement lié au dossier de ce dernier (Razvan pourrait être inclus dans la transaction).
LE MILAN AC EGALEMENT INTERESSE !
Dans sa volonté de faire signer Krépin Diatta, l’Ajax devra faire preuve de pragmatisme. En effet, le club néerlandais n’est pas le seul à s’intéresser à l’international sénégalais. Tombé sous le charme du profil du pensionnaire de la Jupiler Pro league, le grand Milan AC aimerait lui aussi tenter le coup. Un intérêt récemment confirmé par le journaliste italien Carlo Pellegatti. « Diatta peut devenir une star mondiale. Il est rapide et élimine facilement un homme. Ses capacités physiques sont impressionnantes et il conviendra parfaitement au pressing qu’imposera Rangnick (NDL : annoncé comme le futur entraîneur du Milan). Mais il peut également convenir au système de Pioli, si celui-ci reste en place », affirmait-il dans la presse locale. Le Club Bruges qui espère vendre quelques joueurs afin de creuser l’écart financier par rapport à ses concurrents serait disposé à entamer les discussions, mais pas à n’importe quel prix.
WATFORD ET HERTHA BERLIN EN EMBUSCADE !
La Premier League est également une piste privilégiée pour Krépin Diatta. Après l’Ajax et le Milan AC, Watford de Ismaïla Sarr (NDL : son coéquipier en équipe nationale du Sénégal) pense également au jeune Sénégalais. Mais engagés dans une farouche lutte pour le maintien en Premier League, les « Hornets » ne feraient pas de folie lors du prochain mercato. Krépin Diatta qui est en pleine progression n’envisageait pas d’évoluer en Championship (D2 Anglaise), en cas de relégation. L’autre piste qui s’offre à l’ancien joueur de Oslo Football Academy (Sénégal) est berlinoise. Après avoir dépensé la rondelette somme de 76 millions d’euros lors de la trêve hivernale, le Hertha Berlin est encore à mesure de faire des folies pour le marché d’été. Et à en croire le journaliste Manu Lonjon, Krépin Diatta est bien dans le viseur du club de l’élite allemande. « La cellule de recrutement du Hertha Berlin a donné son avis favorable pour déclencher une offensive, afin d’enrôler Diatta. La direction du club serait disposée à investir une forte somme pour rendre effective cette transaction», affirme le consultant de La Chaîne L’Equipe.
SUR LA CONTINUITE DE SA BELLE CAN 2019
Si autant de clubs s’intéressent à Krépin Diatta, c’est tout simplement que les performances du Sénégalais ne sont pas passées inaperçues. Grosse révélation de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (2019) avec l’équipe A du Sénégal, il a presque confirmé avec Bruges. Aussi bien à l’aise sur le côté ou dans l’axe en tant que meneur de jeu, Krépin Diatta a étalé sa classe lors de la saison en cours. Avant l’arrêt de la Jupiler Pro League, il avait réussi à inscrire 8 buts et délivrer 3 passes décisives. Des performances qui hissent le Sénégalais à un autre niveau, attisant ainsi les nombreuses convoitises. A seulement 21 ans, il est déjà considéré comme un futur cadre de la sélection sénégalaise. Dans un live sur les réseaux sociaux, l’actuel capitaine des «Lions» n’avait pas manqué de faire ses éloges. « Ismaïla Sarr et Krépin Diatta seront les futures stars de la sélection nationale. Ce sont des bêtes de travail», affirmait récemment Cheikhou Kouyaté. En retrait de la Tanière depuis la Can 2017, Pape Kouly Diop estime que le Brugeois a tous les atouts pour percer. « Krépin est un très bon joueur. Il a une tête bien faite. Je pense qu’il a tout ce qu’il faut pour devenir un joueur de classe mondiale », a fait savoir le joueur d’Eibar (Espagne).Après seulement deux saisons avec Bruges, l’heure est sans doute pour l’international sénégalais de faire le grand saut. Et ce ne sont pas les prétendants qui manquent pour le jeune et prometteur milieu de terrain de 21 ans.
«LIVERPOOL DOIT PENSER A SÉCURISER SADIO MANÉ»
Warnock demande un nouveau contrat pour l'international sénégalais
Le départ de Sadio Mané de Liverpool est de plus en plus agité. Intéressé par le profil du Sénégalais, le Real Madrid reste une menace sérieuse pour les Reds. Et pour décourager le club espagnol, l’ancien joueur de Liverpool Stephen Warnock invite les dirigeants à blinder leur joueur
Le dossier Sadio Mané sera sans doute l’un des plus agités durant ce mercato d’été. Il ne se passe presque pas un jour sans que le nom de l’international sénégalais ne soit associé au grand Real Madrid. Malgré la position ferme de Liverpool, la crainte de perdre un de ses meilleurs éléments est toujours perceptible. Et pour ne pas avoir de regrets, le club de la Mersey devrait faire des efforts financiers.
C’est du moins l’avis de Stephen Warnock, ancien joueur des Reds. « Il est important que le club essaye de sécuriser Sadio Mané. Il faut garder nos meilleurs atouts pour attirer d’autres grands joueurs», a déclaré Warnock, dans des propos relayés par Sky Sports. Vainqueur de la Ligue des Champions en 2005 avec Liverpool, l’ancien défenseur plaide ouvertement en faveur de l’international sénégalais.
A en croire Warnock, si Liverpool a retrouvé de la stabilité, il le doit beaucoup au travail de son coach Jürgen Klopp, mais aussi de ses joueurs cadres. « Les grands joueurs veulent jouer avec les meilleurs. En ce qui concerne Sadio Mané, il a un manager qui l’adore, des fans qui l’adorent. Et il connaît bien le système dans lequel il joue.
N’oubliez pas la façon dont Liverpool a grandi au cours des quatre à cinq dernières années sous Jürgen Klopp », a expliqué l’homme qui compte 66 matchs avec les Reds (1998-2007). Sous les ordres du technicien allemand, le club de la Mersey a gagné une Ligue des Champions (2019), une Super Coupe d’Europe (2019) et une Coupe du monde des Clubs (2019). Liverpool est également tout proche de remporter le titre de Champion d’Angleterre, après 30 ans d’attente.
A seulement 9 journées de la fin, Sadio Mané et ses coéquipiers ont une large avance sur leur poursuivant Manchester City. Et aux yeux de Stephen Warnock, Sadio Mané a beaucoup contribué aux récents succès des Reds. D’où l’importance, selon lui, de garder encore le Sénégalais. « Au cours des deux dernières années, Liverpool a montré qu’il était une équipe d’élite. Et je peux dire que Mané est sans doute l’un des meilleurs éléments du club», affirme l’ancien international anglais (2 sélections entre 2008 et 2010). Stephen Warnock pense que Liverpool pourrait réfléchir à la manière de maximiser ses profits, avec un joueur aussi suivi que Mané. Il donne l’exemple des dossiers de Luis Suarez et de Philippe Coutinho (NDLR : deux anciens joueurs des Reds). « Liverpool a très bien géré ces deux situations, en leur signant de nouveaux contrats et en augmentant la valeur de chaque joueur. Si Liverpool devait miser sur Mané, alors il est probablement temps de faire la même chose. Car avec son âge, sa valeur est probablement à son apogée», conclut celui qui est passé par Leeds, Aston Villa ou encore Bolton.
LA FIFA OCTROIE PLUS DE 282 MILLIONS FCFA A CHAQUE FEDERATION NATIONALE
La FIFA a décidé d’apporter un soutien financier immédiat aux associations membres pour faire face à l’impact du Covid-19.
La FIFA a décidé d’apporter un soutien financier immédiat aux associations membres pour faire face à l’impact du Covid-19. Soit 150 millions dollars US (plus de 82 milliards F CFA) à répartir entre les 211 instances nationales de gouvernance du football dans le monde. La Fifa va donc verser 500 000 dollars US (plus de 282 millions FCFA) à chaque association membre, ainsi que toute allocation restante pour 2019 et 2020. Au total chaque fédération devrait recevoir 1 million de dollar US (plus de 565 millions F CFA).
La FIFA va débloquer dans les prochains jours l’ensemble des fonds opérationnels dus aux associations membres pour les années 2019 et 2020 informe l’instance faîtière du football mondial dans son site fifa.com que nous avons visité hier, vendredi 24 avril. Il s’agit de la première étape du plan destiné à aider la communauté du football touchée par la pandémie de Covid-19. Cette mesure se traduira par la distribution d’un total d’environ USD 150 millions (plus de 82 milliards F CFA) aux 211 fédérations de football nationales affiliées à la FIFA.
"La pandémie a engendré des défis sans précédent pour l’ensemble de la communauté du football et, en tant qu’instance dirigeante du football mondial, la FIFA se doit d’être présente et de soutenir ceux qui se retrouvent dans le besoin", a déclaré le Président de la FIFA Gianni Infantino. "Cela commence par un soutien financier immédiat à nos associations membres, dont beaucoup sont en proie à de graves difficultés financières. Il s’agit là de la première étape d’un plan d’aide financière de grande ampleur que nous élaborons à l’heure actuelle pour répondre à la situation d’urgence à laquelle toute la communauté du football est confrontée.
Avec nos parties prenantes, nous évaluons les pertes et travaillons sur les outils les plus appropriés et les plus efficaces pour mettre en œuvre les autres étapes de ce plan d’aide." "Je tiens à remercier les présidents de la Commission de Développement de la FIFA, le cheikh Salman Bin Ebrahim Al Khalifa, et de la Commission des Finances de la FIFA, Alejandro Domínguez, pour leur engagement et leur approbation urgente de ces mesures par leur commission respective", a ajouté le Président de la FIFA.
Par cette mesure, toutes les allocations restantes destinées à couvrir les coûts opérationnels des associations membres dans le cadre du programme Forward 2.0 seront intégralement versées pour les années 2019 et 2020. En particulier, le deuxième versement des coûts opérationnels pour 2020, initialement prévu en juillet, sera payé immédiatement. En temps normal, les associations membres de la FIFA n’auraient reçu le montant total de l’allocation qu’après avoir rempli des critères spécifiques. Néanmoins, au vu des circonstances actuelles, la FIFA va verser ce montant afin de contribuer à la préservation du football au sein de toutes les associations membres.
Concrètement, cela signifie que la FIFA versera dans les prochains jours USD 500 000 (plus de 282 millions FCFA) à chaque association membre, ainsi que toute allocation restante pour 2019 et 2020. Ce soutien financier immédiat doit être utilisé pour atténuer l’impact financier du Covid19 sur le football au sein des associations membres, et notamment pour honorer toute obligation financière ou opérationnelle que les fédérations pourraient avoir envers leur personnel ou des tiers. Les obligations et responsabilités standard relatives à l’utilisation de ces fonds, telles qu’explicitées dans le règlement Forward 2.0, restent pleinement applicables et les fonds seront soumis à la procédure standard en termes d’audit et de rapport. Ce plan d’aide est possible grâce à la solide position financière que la FIFA a pu consolider au cours des quatre dernières années.
Les prochaines étapes du plan sont actuellement en cours de finalisation et seront communiquées prochainement.
LOCOTTE DONNE LES RAISONS SUR L’ABSENCE D’UN TROPHEE LES ANNEES PASSEES
« Il y a beaucoup de facteurs qui expliquent la traversée du désert du football national, sans coupe d’Afrique des nations de 1968 à 1986 », a souligné l’ancien attaquant du PSG et de l’OM, évoquant le manque d’intérêt des autorités au sujet du football.
L’ancien attaquant des Lions, Boubacar Sarr Locotte, a déploré le manque d’intérêt des autorités gouvernementales vis-à-vis des internationaux sénégalais des années 70-80, estimant que la traversée du désert du football national découlerait de cette situation.
« Il y a beaucoup de facteurs qui expliquent la traversée du désert du football national, sans coupe d’Afrique des nations de 1968 à 1986 », a souligné l’ancien attaquant du PSG et de l’OM, évoquant le manque d’intérêt des autorités au sujet du football. « Ce n’était vraiment pas leur priorité et cela faisait que les joueurs une fois en France préféraient se concentrer sur leur réussite », a indiqué Sarr, rappelant qu’en sélection, les joueurs mettaient la main à la poche pour payer l’essence du bus devant les transporter.
Selon lui, au moment où le Sénégal prenait le football pardessus la jambe, les autres pays de l’Afrique centrale, du Maghreb et de l’Afrique anglophone mettaient le paquet. « Leurs autorités avaient compris l’intérêt d’investir dans le football qui était un moyen de promotion politique et diplomatique à l’époque, de faire connaître leur pays », a estimé l’ancien attaquant des Lions. « Quand on jouait contre des équipes comme l’Egypte, le Nigeria, le Ghana, le Cameroun, le Zaïre actuelle RD Congo), on voyait la différence », a-t-il cité en exemple.
En 1986, le Sénégal avec de joueurs de très haut niveau ayant une grande expérience de la compétition, est passé à côté de son sujet à la CAN en raison de cette méconnaissance du football africain et des enjeux, a-t-il poursuivi. « Après notre première victoire, personne n’a réussi à canaliser les joueurs, tout le monde était euphorique, ça partait dans tous les sens, l’hôtel était ouvert aux quatre vents alors qu’il devait y avoir des dirigeants appelant les joueurs à se concentrer davantage », a rappelé Locotte.
« La CAN et le prestige qui allait avec n’avait pas une grande signification pour ma génération qui pensait plutôt à faire son trou au pays pour rejoindre la France afin d’y réussir sa vie d’homme », a détaillé l’ancien attaquant qui, après Toulon, a joué à l’OM et au PSG. « Nous avons un excellent groupe très motivé, nous partons de très loin », a fait savoir Boubacar Sarr Locotte qui a évolué au Dial Diop SC de Dakar avant d’émigrer en 1973 à Toulon SC en D2 française à l’époque, Reconverti en technicien à la fin de sa carrière dans les années 80, il a été l’adjoint de Claude Le Roy avant de faire un duo sur le banc du Sénégal lors de la CAN 1994 en Tunisie.
En France, Locotte a été pendant plusieurs années sur le banc du PSG, club avec lequel il avait remporté la coupe de France en 1982 en tant que joueur.
« AUCUNE AUTORISATION D’IMPORTATION DE SACHETS PLASTIQUES NE SERA DELIVREE»
our Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable, les dérogations apportées à la loi sur le plastique ne sont que des facilités accordées à cause de la pandémie du Covid-19
Les dérogations apportées à la loi sur le plastique déjà effective depuis le 20 avril 2020 ne vont pas impacter son application. Pour Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable, elles ne sont que des facilités accordées à cause de la pandémie du Covid-19. Il prévient que nulle « autorisation d’importation de sachets plastiques ne sera délivrée ».
Alors qu’elle est entrée en vigueur depuis le 20 avril, toutes les conditions sont elles pour autant réunies pour la mise en application de la loi n°2020-04 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques ?
La loi a été promulguée le 8 janvier 2020 par le président de la République et publiée au Journal Officiel, le 20 janvier 2020. Ce sont là les conditions juridiques pour son entrée en vigueur. Les autres conditions techniques et matérielles se mettront en place au fur et mesure de l’application de la loi. C’est pour dire que l’Etat ne doit pas attendre que toutes les conditions soient réunies pour mettre en place une loi. Dans certaines situations d’urgence, comme c’est le cas actuellement avec l’ampleur de la pollution plastique, il faut légiférer et passer à l’action. Le reste suivra. Car, plus nous attendrons, plus le mal va empirer et atteindre le point de non-retour.
Où en êtes-vous avec les matériaux de substitution aux sachets plastiques ?
Il existe des sacs en papier et en tissu en grande quantité. Des industriels nous ont approché pour nous présenter leurs produits et exprimer leur volonté d’approvisionner le marché sénégalais. Il faut reconnaître que la disponibilité de ces produits alternatifs sur le marché dépendra de la demande. J’en veux pour exemple, les masques pour lutter contre le Covid-19. D’un produit importé, nous sommes passés, aujourd’hui, à un produit en grande partie fabriqué ici au Sénégal par nos artisans et nos industriels. Pour les gobelets en papier et à usage multiple, ils existent déjà en quantité sur le marché. Et, avec l’entrée en vigueur de la loi, ces produits seront davantage commercialisés.
Suite aux souplesses apportées dans l’application de la loi pour permettre aux populations de passer un bon ramadan, vous venez d’accorder un moratoire aux unités de production de sachets d’eau jusqu’à la fin de la pandémie du Covid-19. Cela ne risque-t-il pas de plomber l’application de la loi, comme ce fût le cas en 2015 ?
Comme vous le savez, la production et la commercialisation des sachets d’eau est une activité qui emploie des franges importantes de la population, même si elles occasionnent des dommages écologiques énormes. Même les acteurs du secteur le reconnaissent. Mais, les changements souhaités ne se produisent pas du jour au lendemain. C’est pourquoi, après concertation, il a été décidé de différer la mesure d’interdiction sur la production de l’eau en sachet. L’objectif est surtout d’éviter la fermeture brutale des unités de production d’eau en sachet et l’arrêt de la filière dans ce contexte de morosité économique et sociale.
Et qu’en est-il des autres dispositions ?
Les autres dispositions de la loi vont s’appliquer effectivement. Ce différé devrait permettre de travailler avec tous les acteurs concernés pour accompagner la reconversion vers des modes de production et de consommation plus durables dans le secteur de la production et de la vente de l’eau. D’ailleurs, les services compétents ont commencé la mise en œuvre des plans d’action pour éradiquer les produits plastiques ciblés.
Attendre jusqu’à la date de mise en œuvre de la loi pour répertorier les entreprises qui s’activent dans la fabrication de sachets d’eau, n’est-ce pas un aveu d’échec?
Loin de là. Je rappelle qu’aux termes des dispositions du Code de l’environnement, toute activité susceptible d’avoir des incidences négatives sur l’environnement doit faire l’objet de prescriptions et de contrôle par les services compétents de mon département. C’est le cas pour les unités de production d’eau en sachet dont l’activité nuit gravement à l’environnement à cause des quantités importantes de déchets plastiques qu’elles engendrent. Pendant toutes les consultations que j’ai initiées dans le cadre de la préparation de cette loi, ces acteurs n’ont pas pu être rencontrés car ils n’étaient pas organisés comme c’est le cas aujourd’hui, quand il s’est agi de défendre leurs intérêts. Pourtant, j’ai consulté le secteur privé national, notamment les industriels qui travaillent dans la plasturgie. Toutefois, j’ai reçu les représentants du Collectif des acteurs de l’eau en sachet (CAES) pour échanger avec eux sur leurs préoccupations et leur transmettre la position de l’Etat
Certains spécialistes évoquent la possibilité de remplacer le plastique par des sachets en papier ou faits à partir de l’amidon. Cela pourrait éradiquer la forêt ou créer une insuffisance alimentaire. Quel dispositif avez vous mis en place pour ne pas en arriver là ?
La production de sachets en papier n’est pas synonyme de déforestation. Il faut éviter de tomber dans l’amalgame. Le plus important, pour nous, est que le papier provienne de forêts bien aménagées est exploitées de façon rationnelle et durable. Le choix du sachet en papier réside dans le fait qu’en fin de vie, ce produit ne pollue pas, contrairement aux sachets en plastique qui peuvent rester des centaines d’années sans se dégrader. Pour le problème de l’insuffisance alimentaire liée à la production de sachets à partir de l’amidon, il faut souligner que nous sommes à l’étape expérimentale dans certains pays. L’avenir nous en dira plus.
Qu’avez-vous prévu pour empêcher l’écoulement du stock de sachets plastiques déjà sur le marché?
Ce dont je suis sûr, c’est qu’aucune autorisation d’importation de sachets plastiques ne sera délivrée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Au cas où ces sachets plastiques entrent frauduleusement dans le pays, les services de contrôle habilités procéderont à leur saisie, conformément à la loi, et infligeront aux contrevenants les sanctions prévues
Vous aviez aussi annoncé qu’une fois entrée en vigueur, la loi va instaurer la consigne sur les bouteilles plastiques. Les entreprises concernées sont-elles d’accord ?
Quand on n’est pas d’accord avec une loi régulièrement établie, il y a des voies de recours que la République a instituées. Mais, tant que la loi est en vigueur, on a le devoir de la respecter, sous peine de commettre une faute et d’être sanctionné conséquemment. La consigne est une disposition importante de la loi et elle s’appliquera comme telle. Les bouteilles en plastique ne sont pas interdites, mais doivent être consignées pour faciliter la collecte et le recyclage.
Quel en sera le mode opératoire ?
Les entreprises concernées doivent individuellement ou collectivement mettre en place des ecoorganismes qui vont se charger de collecter et de gérer leurs déchets plastiques, y compris les bouteilles en plastique. Le système de consigne se mettra en place progressivement, en rapport avec les entreprises concernées. Il est un peu plus complexe que le système de consignation des bouteilles en verre qui sont réutilisables par les producteurs. En effet, les bouteilles en plastique ne sont pas réutilisées par les producteurs et le coût de la bouteille est compris dans le coût total du produit. Néanmoins, nous y travaillons actuellement et, d’ici très peu, vous verrez le dispositif de la consigne se mettre en place./
LES COMMERÇANTS, DES VICTIMES ET VECTEURS DE LA MALADIE !
Comme l’a signalé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, dans son point quotidien d’hier, vendredi 24 avril, de nombreux cas de coronavirus (Covid-19), ont été décelés chez des commerçants
Comme l’a signalé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, dans son point quotidien d’hier, vendredi 24 avril, de nombreux cas de coronavirus (Covid-19), ont été décelés chez des commerçants. Ils sont aussi de grands vecteurs de la maladie, à cause de leurs nombreuses interactions.
Ala date d’hier, vendredi 24 avril, le Sénégal a enregistré 545 cas positifs au Covid-2019, depuis que la maladie s’est déclarée dans le pays. Parmi ceux-là, 60 malades sont issus de la transmission communautaire. Et ceci, à un temps record. Le 17 avril déjà, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, déplorait la présence de 30 cas communautaires dans 25 communes. En une semaine, la situation a empiré, passant du simple au double. Sur le site officiel du ministère de la Santé, mis à jour hier, vendredi, à 13 heures, les cas communautaires sont évalués à 60. Pis, dans le point du jour, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a dit que parmi les 5 cas communautaires recensés, 4 sont des commerçants. Cette soixantaine de cas a fini donc par amener la pandémie à un niveau que les autorités sanitaires ont voulu éviter, depuis le début.
En effet, tout cela a été facilité par les échanges opérés dans les lieux de commerce ou les déplacements non règlementaires. A ce titre, la région de Louga comptabilise, à la date d’hier, vendredi 24 avril, 30 cas positifs au coronavirus. Et tout est parti d’un commerçant revenu de Dakar. Il a été testé positif, le 6 avril. 94 contacts issus de la famille, du milieu professionnel et social du contaminé, ont été identifiés et mis en quarantaine. Pis, un vieux de 74 ans qui a réfuté avoir été en contact avec ce commerçant, est mort le mardi 21 avril, du fait de la maladie. 126 personnes en contact avec le vieux ont été placées en quarantaine ; parmi eux, une partie du personnel médical de l’hôpital régional.
LES MARCHES INSTALLENT LE COVID-19 A TOUBA
Loin de la ville de Louga, la cité religieuse de Touba a renoué avec le Coronavirus, au moment où les autorités médicales avaient presque fini d’évacuer tous les malades. Les cas communautaires ont porté le nombre de malades de Covid-19 à 55, après les 26 personnes contaminées par le patient 5, le «Modou-Modou» revenu d’Italie en mars. Touba et Mbacké ont actuellement 29 cas sous traitement. La situation est en partie due aux cas communautaires décelés au marché Ocass, à Madiyana et dans une pharmacie. Un commerçant et un vigile officiant au marché Ocass ont été testés positifs. Un cas communautaire a été aussi détecté au marché Madiyana. Certains patients de la ville de Mbacké ont chopé le virus à Touba. Ils tenaient leurs commerces au marché Ocass de Touba. Par ailleurs, la ville de Tivaouane a aussi enregistré son premier cas de Covid-19, par la faute d’un commerçant «véreux» qui a réussi à tromper le contrôle en empruntant une moto pour rallier la cité religieuse. Non loin, toujours dans la région de Thiès, la dame qui a contacté le coronavirus à Pout, recensée dans les cas communautaires d’hier habite Diender. Elle officiait au marché Castor, comme vendeuse de légumes. Les responsables de ce marché soutiennent, toutefois, qu’elle a choisi de se faire payer par transfert d’argent. Dans la région de Dakar, à la gare routière de Keur Massar, une dame qui vendait du petit déjeuner a chopé le virus, sans qu’elle ne sache la personne qui l’a contaminée. Les appels se sont multipliés pour identifier les personnes avec qui elle avait été en contact. A Guédiawaye, une commerçante malade du Covid19 a installé la psychose à cause de ses nombreuses fréquentations. Un camp de dépistage massif a été même installé dans la zone, le temps d’une journée.
FERMETURE, REORGANISATION DES HEURES, DESINFECTION DES MARCHES ET PORT OBLIGATOIRE DE MASQUES : Ces mesures prises pour contrecarrer le virus
A Touba, les marchés ont été fermés depuis avant-hier, jeudi 23 avril. Et ce, pour plusieurs jours. Après réouverture, seuls les commerces essentiels y seront autorisés, ont annoncé les autorités locales. Auparavant, le gouverneur de la région de Diourbel avait restreint l’ouverture des marchés, entre 6h et 15h. Plusieurs autres marchés, dans le pays, ont vu leur heures de fonctionnent revue à la baisse ou totalement fermés. A Dakar, les commerces ont été à l’arrêt pendant plusieurs jours au marché Hlm, sur décision des autorités municipales. A la Médina, le maire Bamba Fall a décidé, par arrêté du mardi 17 mars, qu’à compter du dimanche 22 mars, les marchés de Tilène et de Champs des Courses seront fermés de toutes activités et les rues 19 ; 21 ; 23 ; 25 ; 20 et que l’Avenue Blaise Diagne soient désencombrées, nettoyées et désinfectées. Aussi la rue 18 devait-elle être totalement désencombrée et provisoirement interdite de toutes activités de commerce pour une durée de 3 semaines. Ailleurs, mais toujours dans la capitale sénégalaise, c’est le marché Sandaga qui a été déguerpi.
En outres, ces initiatives se sont multipliées dans les régions où les autorités ont pris l’initiative de réorganiser les commerces, à cause du Covid19. Par arrêté, le ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, a également décidé d’instaurer le port systématique de masques dans les lieux de commerce tels que les marchés. Cependant, malgré les initiatives prises çà et là, le virus continue à se propager dans ces lieux de grandes mobilisations humaines.
VIOLATION DE L’INTERDICTION DE CIRCULER : Gora Khouma demande aux autorités de sévir
La propagation des cas communautaires est plus facilitée par les déplacements non règlementaires des populations. A titre d’exemple, la présence du virus dans la ville de Louga est du fait d’un commerçant qui s’est rendu de manière irrégulière à Dakar. Le cas positif enregistré dans la cité religieuse de Tivaouane, est aussi un commerçant. Il est venu dans la cité, à bord d’une moto. Suffisant pour que le secrétaire général du l’Union des routiers du Sénégal, Gora Khouma, invite l’Etat à sévir pour faire respecter la loi. «Le Covid-19 concerne tous les Sénégalais. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale, appuyé par le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et celui de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ont pris des mesures pour règlementer (la circulation) des personnes et des biens.
Le voyage interurbain est formellement interdit, des mesures apportées sur la circulation urbaine. Auparavant, tous les syndicalistes se sont accordés avec les autorités pour respecter les mesures prescrites. J’ai dénoncé la commercialisation des laissez-passer, des camions opèrent frauduleusement. Les conducteurs de motos-taxis sont toujours dans leurs vieilles habitudes. Le gouvernement doit renforcer le contrôle sur les motos et les charrettes. Elles continuent à faire des navettes non autorisées», dénonce-t-il. Gora Khouma trouve, par ailleurs, qu’il faut de la répression, comme ce fut le cas au début de l’instauration du couvre-feu. «Quand la Police a fait usage de la force, certes des voix se sont élevées pour dénoncer la pratique, mais les citoyens étaient obéissants. Il faut qu’on revienne à cela», dit-il.
ABDOULAYE DIOUF SARR «ACTIONNE» LE DEPISTAGE MASSIF
Pour la première fois depuis l’apparition du coronavirus au Sénégal, le ministère de la Santé et de l’action sociale vient de franchir le cap des 500 dépistés par jour.
Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a annoncé hier, vendredi 24 avril, dans sa communication du jour un dépistage massif pour trouver le maximum de cas positifs de coronavirus au Sénégal. Même si encore la décentralisation du dépistage n’est toujours pas effective comme le suggèrent plusieurs professionnels de ce secteur, Diouf Sarr rehausse la barre avec plus de 500 tests hier, vendredi. Une première depuis l’apparition de la pandémie dans le pays, le 02 mars dernier. Le ministre de la Santé et de l’action sociale serait-il devenu plus attentif à l’appel présent de certains acteurs de la santé pour la généralisation ou démocratisation des tests ?
Pour la première fois depuis l’apparition du coronavirus au Sénégal, le ministère de la Santé et de l’action sociale vient de franchir le cap des 500 dépistés par jour. Avec la propagation de la maladie qui a pris une autre tournure avec les cas issus de la contamination communautaire, un changement de paradigme était prévisible pour bouter très vite la maladie hors des frontières sénégalaises. Depuis un certain temps, le débat sur la décentralisation des tests se fait plus pressant avec plusieurs acteurs de la santé.
Si le professeur Coumba Touré Kane de l’Iressef soutient que les tests massifs décentralisés sont bien possibles du fait que tous les hôpitaux sont aujourd’hui aptes à faire le dépistage car disposant d’outils de pointe dans leurs laboratoires, la secrétaire générale du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), quant à elle, avance qu’une démocratisation du dépistage s’impose. Invitées jeudi dernier de l’émission les « Urgences » de la 2Stv, les deux professionnelles de la santé estimaient que le secteur privé doit y être associé et le peuple de choisir la structure qui lui convenait pour faire le test. « Le Sénégal a l’habitude de gérer des épidémies et notre expérience doit nous servir pour venir à bout du coronavirus.
Pour plus de chance de stopper très tôt la propagation de la maladie, le ministère de la Santé doit aller audelà des prévisions, c’est-à-dire chercher le maximum de cas positifs pour les mettre sous traitement comme ce fut le cas dans la lutte contre le Vih-Sida », a fait savoir docteur Safiétou Thiam. Et de poursuivre : « la démocratisation des tests s’impose, le privé doit pouvoir y jouer sa partition. Si une personne veut connaitre son statut sérologique, qu’elle soit libre de le faire. Si elle est positive, on la met automatiquement sur traitement comme c’est le cas dans la prise en charge du coronavirus tout en poursuivant la stratégie implantée depuis le début ».
Le professeur Coumba Touré Kane, très connue dans la lutte contre le Vih, chercheure à l’Institut de recherche en santé de surveillance (Iressef), a renseigné : « les hôpitaux de niveau 3 sont tous aptes à faire le dépistage et même certains districts. Aujourd’hui, on peut dénombrer plus de 40 machines Dielesper disponibles dans les structures publiques capables d’effectuer des tests fiables et rapides du coronavirus avec des résultats obtenus en deux tours d’horloges. Pourquoi ne pas en profiter ? Ils ont des outils de pointe dans leurs laboratoires et cela peut contribuer à un dépistage de masse de tous les cas suspects mais pour ceux et celles qui en souhaitent connaitre leur statut sérologique».
Dans cette réponse contre le coronavirus, le ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal Abdoulaye Diouf Sarr a élevé la barre du nombre de dépistages journaliers. Pour la première fois depuis l’apparition de la maladie dans le pays, le 02 mars dernier, la barre des 500 tests vient d’être franchie. Selon le directeur du Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), le docteur Ousmane Gueye, le dépistage se fait maintenant très tôt chez les sujets contacts pour déceler plus de cas positifs et par ricochet, réduire la contamination. Aujourd’hui, face à ce débat pressent sur un dépistage de masse, le ministère de la Santé et de l’action sociale serait-il à l’écoute de son peuple, même s’il va de ses propres initiatives ?
"TOUT NOUS RAMÈNE À L’ÈRE KARIM WADE"
La sortie du président sur l’affaire de la distribution du marché de riz est une «façon d’évacuer le scandale du coronagate». Mais au-delà, estime Fatou Blondin Ndiaye Diop, «attribuer autant de responsabilités à son beau-frère rappelle le cas Karim Wade»
La sortie du président de la République sur l’affaire de la distribution du marché de riz est une «façon d’évacuer le scandale du coronagate». Mais au-delà, estime Fatou Blondin Ndiaye Diop, «attribuer autant de responsabilités à son beau-frère rappelle le cas Karim Wade». Par ailleurs, la coordonnatrice du mouvement Aar li ñu bokk prend position en faveur d’un confinement pour endiguer la pandémie du Covid-19.
Le confinement est incontournable pour endiguer la propagation du Covid-19, selon le Président Macky Sall. Peut-on vraiment adopter cette mesure au Sénégal avec nos réalités socio-économiques ?
Nous allons très certainement vers le confinement des communes où les cas communautaires croissent à grande vitesse. Nous n’avons pas imposé le port de masque en son temps. Et maintenant que c’est fait, nous n’en disposons pas en quantité suffisante et aux normes certifiées. Nous n’avons pas non plus assez de tests rapides pour isoler les populations en fonction de leur statut sérologique : testés négatifs, porteurs sains et malades à suivre. Alors, la seule issue, si la courbe d’infections continue de monter, sera le confinement. Les conséquences économiques et sociales seront catastrophiques. Elles méritent que le gouvernement et les citoyens s’y préparent, mais on n’aura pas le choix.
Pour Macky Sall, le débat autour de l’attribution des marchés de vivres qui implique son beau-frère, Mansour Faye, est un débat au ras des pâquerettes. Est-ce votre avis ?
C’est une façon d’évacuer le scandale du coronagate. Premièrement, attribuer autant de responsabilités à son beau-frère nous rappelle le cas Karim Wade. Deuxièmement, tout porte à croire que les attributions se sont opérées très rapidement, dans l’opacité et sans respecter les règles en vigueur. Aujourd’hui, notre inquiétude se porte sur la distribution. Le ministre du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale a l’air d’avoir l’onction du Président Macky Sall dans ses agissements. Si tel est le cas, le Peuple qui aura beaucoup souffert de cette pandémie s’en souviendra. Ils rendront des comptes d’une façon ou d’une autre.
Etes-vous de ceux qui redoutent le syndrome Karim Wade avec la gestion des fonds de l’Anoci ?
Tout nous ramène à l’ère Karim Wade : le népotisme, la multiplicité des casquettes pour tout ce qui va en direction de la demande sociale. Tout porte à croire qu’on lui trace le chemin de la succession. Mais les Sénégalais décideront in fine de leur avenir.
Etes-vous rassurée quant à une gestion transparente du Force-Covid-19 après la nomination du Général François Ndiaye à la tête du Comité de suivi ?
Je note d’abord le retard dans sa création et surtout après avoir passé les marchés des denrées alimentaires. Je note aussi la composition qui montre le souci de gérer les équilibres plus que le contrôle de la gestion efficace des fonds. On attend le plan d’action au sommet et à la base. Les arguments de Mansour Faye, lors de sa conférence de presse, éclipsaient le fond de l’interpellation des journalistes sur l’achat et le transport du riz. C’était la surprise générale des majeurs du domaine du transport, de la vente de riz, de voir tout d’un coup des acteurs sortir pour gagner ces marchés à coup de milliards. Alors qu’un petit tour au ministère du Commerce aurait permis de savoir que ce n’étaient pas des acteurs majeurs. Et quant à Diop Sy, d’aucuns supputent que sa société n’existerait plus. Donc, c’était ça le fond de la question. Et sa réponse était plutôt autour de «nous avons fait un appel d’offres», alors que déjà les transporteurs lui avaient dit qu’ils étaient disposés à transporter gratuitement. Donc il préfère répéter qu’un appel d’offres a été lancé, qu’ils ont choisi les moins chers, etc. Il ne rentre pas dans le fond du sujet, à savoir que ces entreprises qui ont gagné ces marchés n’étaient pas connues dans le domaine des marchés en question. En plus, les montants étant très élevés, tout le monde s’attendait, dans le cadre d’une offre de gratuité, que le gouvernement s’en saisisse et qu’on vienne apporter un certain soutien à un secteur national qui sera très certainement durement touché par la crise. Pour moi, le ministre est passé à côté.
EST-IL VRAI QUE LES CONSOMMATEURS DE LA NICOTINE CONTRACTENT MOINS LE COVID-19 ?
Selon plusieurs petites études, les fumeurs seraient sous-représentés parmi les personnes infectées par le virus SARS-CoV-2. L’interprétation de ces résultats reste sujette à caution
De nombreuses études de cas le démontrent sans équivoque : les fumeurs qui contractent le Covid-19 ont un risque fortement accru de développer des formes graves de la maladie. Dans ces travaux, on constate que la proportion de fumeurs est deux à quatre fois plus importante chez les patients gravement atteints que chez ceux présentant une forme modérée de la maladie.
En revanche, plusieurs publications relayées depuis début avril font état d’un phénomène contre-intuitif : dans plusieurs pays, la proportion de fumeurs infectés par le SARS-CoV-2 serait inférieure à la proportion de fumeurs au niveau régional ou national. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a récemment évoqué ces données.
En France, des travaux en cours de publication menés sur un nombre restreint de patients à la Pitié-Salpétrière, ainsi qu’une étude en milieu scolaire à Crépy-en-Valois (prépubliée ce 23 avril), ont également fait état de cette tendance statistique.
Les premières études ont été accueillies avec un certain scepticisme, non sans raison. En effet, nombre de ces travaux présentent des biais parfois importants.
Première limite présente dans l’ensemble des études (à l’exception des travaux français) : le paramètre de l’âge des patients hospitalisés. En effet, une proportion importante des patients atteints de formes graves de Covid-19 est âgée de plus de 65 ans. Or, la prévalence de fumeurs décroît très fortement avec l’âge (à titre d’exemple, en France, les 65-75 ans fument 2,5 fois moins que la population générale).
Dans l’étude menée à la Pitié-Salpêtrière, en tenant compte de l’âge et du sexe des patients, les fumeurs semblaient néanmoins quatre fois moins susceptibles que les non-fumeurs d’être Covid+. Un taux observé tant chez les personnes hospitalisées que chez les patients pris en charge en ambulatoire. Néanmoins, pour en tirer des conclusions plus solides, ces résultats auraient dû être mis en perspective avec le profil tabagique des patients fréquentant habituellement cet hôpital, aux mêmes périodes les années précédentes.
Autre paramètre qui semble exclu de la plupart des analyses : le profil socio-économique des groupes étudiés, qui peut fortement influer sur la proportion attendue de fumeurs. Une limitation mentionnée par les auteurs de l’étude française, qui ont établi leurs calculs «en supposant que la population étudiée qui vit dans une zone limitée autour d’un hôpital parisien a les mêmes habitudes tabagiques que la population française en général», et qui notent que «les travailleurs de la santé étaient surreprésentés dans le groupe ambulatoire, en raison de tests systématiques sur leur lieu de travail lorsqu’ils deviennent symptomatiques». L’étude menée à Crépy-en-Valois semble, elle, prendre en compte ce paramètre. Et ses résultats sont cohérents avec l’étude de la Pitié Salpêtrière.
Troisième écueil important : la qualité des informations recueillies n’est pas toujours au rendez-vous… loin s’en faut. Dans certaines études utilisées par les épidémiologistes pour mener leurs analyses, le statut tabagique des patients Covid+ les plus malades n’était tout simplement pas renseigné. Des commentateurs ont également relevé que l’une de ces études considérait comme «non-fumeurs» des individus consommant moins de 30 paquets par an – empêchant toute comparaison avec des statistiques nationales qui portent, elles, sur l’ensemble des consommateurs de cigarettes.
De son côté, l’étude menée à la Pitié-Salpêtrière semble considérer comme «ancien fumeur» toute personne qui avait cessé de fumer au moment de son hospitalisation… sans évoquer l’hypothèse que des patients aient pu arrêter de fumer à cause des premiers symptômes du Covid-19 ! Un point qui influencerait considérablement sur les résultats. Sollicité par CheckNews, Zahir Amoura, auteur de ces travaux, n’a pas encore commenté ce point.
Le phénomène est-il biologiquement plausible ?
L’interprétation de ces statistiques, ainsi que l’ampleur du phénomène associé, restent encore sujettes à caution.
Des chercheurs ont toutefois commencé à explorer l’hypothèse d’un lien de cause à effet direct entre le statut tabagique et l’infection primaire par le SARS-CoV-2. La question se pose en effet : d’un point de vue physiologique, est-il plausible que des poumons exposés au tabac soient moins perméables à ce coronavirus ? La nicotine pourrait-elle être impliquée dans le phénomène ?
Un lien possible avec le récepteur ACE2 ?
Le SARS-CoV-2 infecte les cellules en se liant au récepteur ACE2, abondants notamment à la surface les cellules des muqueuses et du tissu alvéolaire pulmonaire. L’expression du gène correspondant à ACE2 n’est pas identique chez les fumeurs et chez les non-fumeurs. Sur la base de modèles animaux, on a longtemps considéré que les fumeurs exprimaient moins ACE2 – ce qui laissait entrevoir une explication simple au phénomène : moins de ACE2 induit une propension plus faible à l’infection.
Mais des données récentes, qui semblent corroborées par de nouvelles recherches, laissent supposer que chez l’être humain, le tabagisme est associé à une expression plus grande d’ACE2. Une plus grande propension à l’infection par le coronavirus serait donc attendue. Les observations épidémiologiques ci-dessus évoquées, suggérant un effet protecteur du tabac, soulèveraient donc un paradoxe.
Plusieurs hypothèses explicatives ont été formulées. Certains auteurs ont avancé que, chez l’ensemble des patients, l’infection par SARS-CoV-2 diminuerait la disponibilité des récepteurs ACE2 dans les poumons. Les processus biologiques mobilisant habituellement ces récepteurs seraient entravés, entraînant divers symptômes de la maladie. Les personnes présentant plus d’ACE2, même si elles étaient infectées, développeraient moins de symptômes. Cette interprétation est toutefois mise à mal par l’étude de Crépy-en-Valois, où le diagnostic d’infection a été réalisé sur prise de sang, et non sur une simple évaluation clinique des symptômes.
Selon d’autres travaux, le récepteur nicotinique nAChR pourrait moduler l’activité d’ACE2. Stimuler nAChR pourrait-il rendre l’infection au travers d’ACE2 plus difficile ? Ce fait n’est pas encore prouvé. «La possibilité d’une modulation réciproque entre ACE2 et le récepteur nicotinique est une question scientifique intéressante pour laquelle nous n’avons pas de réponse», insiste le professeur Jean-Pierre Changeux, coauteur d’un article scientifique invitant à ce que soit explorée cette hypothèse.
La Pitié-Salpêtrière a annoncé le lancement de plusieurs essais cliniques en ce sens. Le premier, mené sur des soignants, vise à comparer le taux d’infection entre un groupe porteur de patchs nicotiniques et un groupe porteur de patchs placebos. D’autres essais doivent être menés sur des patients Covid+ hospitalisés, pour évaluer si la nicotine influe sur l’évolution de la maladie – notamment chez les fumeurs en sevrage forcé du fait de l’hospitalisation.
Nicotine et vapotage : des données préliminaires peu encourageantes
Le retour des associations d’utilisateurs de cigarette électronique ne semble toutefois pas aller dans ce sens. Selon l’analyse d’un questionnaire transmis début avril à plusieurs milliers d’adhérents des associations AIDUCE et SOVAPE, le taux de patients suspectés d’être Covid+ étaient analogues qu’il y ait consommation de nicotine ou non – voisin de 2,5%. «Bien que portant sur près de 10 000 personnes, cette enquête citoyenne est non conclusive sur un effet protecteur majeur de la nicotine, notent les associations dans un communiqué. Les premières données ne montrent aucun effet positif ou négatif majeur du vapotage face au risque de contracter le Covid-19 pour les vapoteurs et leur entourage.»
Le tabacologue Bertrand Dautzenberg, qui avait incité ces associations à explorer cette hypothèse, note sur Twitter que les données n’ont pas été recueillies dans des conditions «respectant toutes les obligations des études scientifiques». Il estime néanmoins qu’elles «ne montrent pas de signes forts d’un effet bénéfique de la nicotine pour réduire le taux de Covid-19». Il invite à une analyse de la Base de données de santé pour poursuivre l’exploration de cette hypothèse.
Aucune raison de commencer à fumer
Le tabacologue rappelle «que le tabac apporte avec certitude un effet négatif supérieur à celui d’un petit bénéfice qui n’est en rien confirmé». «Ceci conduit à encourager tous les médecins à conseiller et accompagner l’arrêt du tabac chez tous les fumeurs.» Les auteurs de l’étude de Crépy-en-Valois abondent en ce sens, rappelant que le tabac est responsable de 75 000 décès par an en France. «Le tabagisme ne peut donc pas être proposé comme une façon de se protéger contre le nouveau coronavirus», insistent-ils.
Cette conclusion rejoint, sans surprise, également celle des auteurs d’une synthèse sur les complications du Covid-19 liées au tabagisme. «Les facteurs de risque des formes graves de la Covid-19 (troubles pulmonaires et cardiovasculaires, diabète, etc.) sont plus fréquents chez les fumeurs. Les fumeurs qui souffrent de comorbidités devraient arrêter de fumer par tous les moyens.» Ceux-ci observent par ailleurs que «le confinement peut entraîner un isolement social et une détresse psychologique qui augmentent le besoin de fumer. [En outre], le tabagisme est plus répandu parmi les groupes économiquement moins favorisés, et ils sont potentiellement plus à risque de Covid-19.»
De son côté, l’association Alliance contre le tabac a enjoint à la plus grande prudence à l’égard des informations spéculatives en circulations. En l’absence de données plus probantes, les consommateurs de nicotine, «ne doivent pas s’attendre à être plus protégés que la population face à l’épidémie en cours», rappelle-t-elle. En outre, elle déconseille aux non-fumeurs le recours à des substituts nicotiniques. Une mise en garde également formulée par les promoteurs de l’étude de la Pitié-Salpétrière ou par le ministre de la Santé.
En résumé
Bien que très médiatisées, les observations épidémiologiques associant tabagisme et risque de développer les symptômes du Covid-19 restent à cette heure difficiles d’interprétation. Dans l’hypothèse d’un réel lien de cause à effet, les mécanismes biologiques évoqués dans la presse restent encore à l’état d’hypothèses. Aucune n’a encore été formellement testée.