La pandémie est en train d’opérer des transformations radicales et une remise en cause sans précédent de notre monde. Ce sont nos rapports avec l’autre, avec la maladie, avec le corps et avec le monde qui sont en plein bouleversement, avec aussi une grande part d’incertitude qui est au centre des angoisses et des peurs sur l’avenir.
La globalisation est au centre des questions, critiques voire même rejets dans cette guerre contre la pandémie. Pour beaucoup, cette dynamique présentée par le néo-libéralisme triomphant au début des années 1980 comme une réponse à la crise de l’Etat providence et un moyen pour l’individu d’échapper au monde rigide de la modernité et d’atteindre les joies de la post modernité est remise en cause un peu partout. N’est-elle pas à l’origine de la marginalisation du social dans les politiques publiques et dans les choix de politique économiques ? N’est-elle pas derrière le retrait de l’Etat dans la gestion et la régulation de l’ordre marchand ? N’a-t-elle pas été à l’origine des dérives financières d’acteurs en quête de profit ? N’est-elle pas finalement à l’origine de tous les désordres et des turbulences que notre monde traverse depuis de longues années ?
La globalisation néo-libérale est au centre des critiques et des remises en cause que nous vivons aujourd’hui face à la pandémie. Et, le Covid-19 semble bien annoncer sa crise suprême et le début de la quête d’un ordre global plus solidaire et porté par les valeurs humaines plutôt que par les intérêts individuels et la recherche effrénée du profit et l’appât du gain. Et pourtant cette crise n’est pas la première.
De notre point de vue, la globalisation a traversé cinq grandes crises et mutations profondes qui auraient dû annoncer sa fin. Mais, elle a toujours réussi à se relever et à s’offrir à la face du monde comme l’ordre ultime des temps post-modernes et la seule forme d’organisation sociale et internationale. La première est sans aucun doute la crise financière de 2008. La révision de la notation de Moody’s a été à l’origine de la faillite retentissante du mastodonte bancaire Lehman Brothers le 15 septembre 2008.
La fin d’une ère pour l’un des fleurons de Wall Street, et le début de l’une des plus grandes crises financières de l’histoire du capitalisme et qui l’a mis au bord du gouffre. Cette crise a été à l’origine d’une critique radicale de la globalisation néo-libérale et des dérives financières qu’elle a entraînées et qui ont failli emporter le capitalisme. Cette crise sera à l’origine du retour de l’activisme des Etats pour recapitaliser les grandes banques et les sauver de la faillite, relancer l’économie et échapper à la grande dépression qui s’annonçait et mettre en place les nouvelles règles afin de faire aux dérives des marchés financiers. On pensait que ces grandes réformes allaient sonner le glas de la globalisation débridée et allaient ouvrir une nouvelle page dans l’histoire de notre globalité. Mais, une fois le spectre des faillites en cascades des grandes banques passé, nous avons repris nos habitudes comme si de rien n’était et la globalisation a repris ses droits.
La seconde crise de la globalisation néo-libérale a fait suite aux printemps arabes à partir de janvier 2011. Certes, ces révolutions remettaient en cause l’autoritarisme et la tyrannie toute orientale des régimes arabes. Mais, au-delà des revendications d’une plus grande libéralisation des régimes politiques et l’ouverture de l’ordre politique arabe sur la modernité politique et l’universel des libertés, ces révolutions mettaient en exergue la marginalité et l’exclusion sociale de régimes considérés par les institutions internationales comme des élèves modèles.
Les révolutions arabes vont mettre à l’ordre du jour la question sociale et feront l’une des critiques les plus acerbes de la globalisation qui a accentué les inégalités sociales qui seront au cœur des crises des systèmes démocratiques et de la montée du populisme. Cette critique sera documentée dans différentes études et essais qui deviendront des bestsellers globaux et contribueront à délégitimer la globalisation. Ces critiques seront à l’origine de l’arrivée de la question de l’inclusion sociale et des solidarités.
La troisième grande crise est liée à l’accident nucléaire de Fukushima le 11 mars 2011. C’était un accident industriel majeur qui s’est produit suite au séisme et tsunami sur la côte pacifique de Tohoku. Cet accident a rapidement mis en lumière les effets dévastateurs de la globalisation sur la nature et la détérioration de notre environnement avec cette course effrénée au productivisme. Certes, les questions du réchauffement climatique étaient depuis quelques années au centre des débats globaux, mais, sans que la communauté internationale ne soit en mesure de lever de grandes résistances et de ralentir le rythme et la vitesse de la globalisation. Or, Fukushima sera à l’origine d’un changement majeur dans le débat global et les impératifs du développement seront au centre de la quête d’une nouvelle globalité respectueuse de l’environnement et de la nature. La quatrième crise est liée à un développement majeur survenu au cours de l’année 2013 avec l’avènement de la Chine comme la première puissance commerciale mondiale avec un poids total dans les échanges mondiaux de 11% dépassant ainsi pour la première fois les Etats-Unis dont la part était de 10,3%.
Certes, la Chine était devenue depuis 2009 le premier exportateur mondial, mais elle va devenir progressivement la plus importante puissance économique mondiale et dans son sillage les nouvelles puissances émergentes dont l’Inde, le Brésil, l’Argentine, la Turquie, l’Afrique du Sud et bien d’autres pays en développement sortis de leur marginalité. L’avènement de ces nouvelles puissances va rompre l’hégémonie occidentale sur la globalisation néo-libérale et l’ouvrir à l’Autre.
Enfin, la cinquième concerne la gouvernance globale et l’avènement du G20 en 2011 suite à la grande crise financière. L’avènement de cette nouvelle institution a montré les limites des formes traditionnelles des mécanismes de coopération internationale de la globalisation néo-libérale dont le G7 et le besoin d’un multilatéralisme nouveau ouvert à la diversité du monde et inclusif pour la marge et les plus faibles. Or, ces nouvelles formes ont été rapidement marginalisées et le G7 a repris ses droits. De même les institutions internationales comme le FMI ou la Banque mondiale ont rechigné à faire les réformes nécessaires pour s’ouvrir aux autres nations.
La crise du Civid-19 ouvre une nouvelle dans les crises de la globalisation néo-libérale. Sera-t-elle la plus importante et la crise suprême qui nous permettra de construire un nouveau monde global plus solidaire, inclusif et durable. Ou reprendra-t-elle ses droits dès que la crise du Covid-19 sera dépassée ? C’est de nous que dépendra l’issue à cette crise et de notre capacité à reconstruire le projet démocratique et solidaire mis à mal à travers le monde par l’égoïsme et la vanité du projet néolibéral.
Hakim Ben HAMMOUDA
Economiste et Ancien Ministre de l’Economie et des Finances de Tunisie
LES DONS PARVENUS AU FORCE COVID-19 S’ÉLÈVENT À 298,6 MILLIARDS DE FRANCS CFA
Des institutions, des entreprises, des organisations, des particuliers font partie des donateurs qui ont répondu à l’appel à la solidarité nationale et internationale lancé par l’Etat du Sénégal, dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, précise un
Dakar, 23 avr (APS) - Les dons remis au fonds Force Covid-19 s’élèvaient, mercredi 22 avril, à 298 milliards 618 millions 285 mille 771 francs CFA, a-t-on appris de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (DGTCP).
Des institutions, des entreprises, des organisations, des particuliers font partie des donateurs qui ont répondu à l’appel à la solidarité nationale et internationale lancé par l’Etat du Sénégal, dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, précise un communiqué de la DGTCP.
Cet appel à la solidarité nationale et internationale a pour but de susciter ‘’la mobilisation de ressources nécessaires au financement des actions d’endiguement de la pandémie et de soutien aux entreprises et des ménages dans le besoin’’, rappelle le communiqué.
Le ministère des Finances et du Budget a annoncé, le 27 mars, l’ouverture d’un compte bancaire dénommé ‘’Compte spécial fonds coronavirus/Covid-19)’’, auprès de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Ce compte est destiné à recueillir les contributions financières à la lutte contre le Covid-19. Il est ouvert sous le numéro bancaire SN0000100100000006025215/CODE BIC BCEAO : BCAOSNDA.
Les virements effectués de l’étranger (hors UEMOA) doivent être destinés à ce compte.
Pour les transferts effectués au Sénégal et dans les autres pays de l’UEMOA, les contributeurs doivent les destiner au compte N° : SN750 01010 000003683106 74 Code BIC : TRPNSND1. Ce compte est intitulé : ‘’FORCE COVID-19’’.
Les versements en espèces ou remises de chèques sont admis auprès de tous les guichets du Trésor public, partout au Sénégal.
Les chèques sont libellés à l’ordre du Trésorier général du Sénégal Covid-19, précise le communiqué. Il assure que ‘’toutes les contributions se feront contre délivrance d’un reçu bancaire, d’une quittance du Trésor ou tout autre document en tenant lieu pour les versements effectués auprès de ses guichets’’.
Le ministère des Finances assure que les services de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique ‘’restent disponibles à l’échelle du territoire national et dans les missions diplomatiques’’.
66 NOUVEAUX CAS CONFIRMÉS, QUASI-DOUBLEMENT DEPUIS JEUDI
Le nombre de nouveaux cas de coronavirus au Sénégal a presque doublé depuis jeudi, avec 66 nouvelles contaminations enregistrées vendredi par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Dakar, 24 avr (APS) – Le nombre de nouveaux cas de coronavirus au Sénégal a presque doublé depuis jeudi, avec 66 nouvelles contaminations enregistrées vendredi par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Cette augmentation est à mettre en lien dû avec l’augmentation considérable du ‘’nombre de prélèvements effectués par jour afin de permettre l’identification d’un maximum de porteurs asymptomatiques’’.
Sur 528 tests réalisés, "66 sont revenus positifs dont 61 cas contacts suivis et 5 cas issus de la transmission communautaire’’, a précisé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, lors du point quotidien sur l’évolution de la maladie au Sénégal.
Les cas communautaires proviennent de la Médina, de Mbacké (Diourbel) et de Pout (Thiès), à raison d’un cas pour chacune de ces communes. Les deux autres cas sont issus de Touba.
Abdoulaye Diouf Sarr a annoncé que cinq patients contrôlés négatifs et déclarés guéris, sortiront de l’hôpital ce vendredi.
Il signalé un cas grave parmi les patients sous traitement, lequel a été placé en réanimation. Pour les autres patients, leur état de santé est ‘’stable’’, a-t-il ajouté.
A ce jour, 545 cas tests positifs au Covid-19 ont été recensés au Sénégal, dont 262 guéris. Six patients ont succombé à la maladie, un autre a été évacué en France par ses proches et 276 patients sont sous traitement.
Analysant les cas issus de la transmission communautaire, le ministre de la Santé a déclaré que les commerçants font partie des personnes les plus exposés. Il a indiqué que sur les cinq cas déclarés ce jeudi, quatre exercent cette activité.
C’est pourquoi il a insisté sur le port systématique du masque dans les marchés et autres lieux publics, conformément à l’arrêté du ministère de l’Intérieur.
‘’Les mesures d’interdiction de déplacement interrégion ne sont pas rigoureusement respectées par certains Sénégalais. Cette attitude, au-delà d’exposer leurs auteurs à la maladie, favorise la propagation du virus’’, a-t-il déploré.
Il a encouragé le personnel de santé à tous les niveaux de la pyramide, tout en saluant leur engagement dans cette guerre contre la maladie à coronavirus. A ce sujet, il a demandé à ses services de ‘’renforcer considérablement leurs moyens de protection’’.
Il a enfin exhorté les populations au respect strict des mesures de prévention collective et individuelle.
Coronavirus : 37 nouveaux cas enregistrés au Sénégal, ce jeudi
Ce jeudi 23 avril 2020, le ministère de la Santé et de l’action sociale a fait le point sur la situation nationale des cas de coronavirus. Aujourd’hui, le ministère de la Santé et de l’action sociale a reçu les examens virologiques. Ainsi, sur 387 tests réalisés, 37 sont revenus positifs. Il s’agit de 29 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et 08 cas issus de la transmission communautaire. Cependant, 4 patients ont été déclarés guéris
Le Sénégal enregistre 479 cas déclarés positifs
479 cas de patients positifs au coronavirus (Covid-19) ont été détectés au Sénégal, a annoncé jeudi 23 avril, le ministère de la Santé et de l’action sociale. Sur les 387 tests réalisés, 37 sont revenus positifs. Il s’agit de 29 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et de l’action sociale. 8 cas sont issus de la transmission communautaire : 5 à Touba, 1 à Mbacké, 1 à Tivaoune et 1 à Thiès. 4 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. A ce jour, 479 cas sont déclarés positifs, dont 257 guéris, 6 décédés, 1 évacué et 215 sous traitement. L’état de santé des patients hospitalisés évolue favorablement.
Tivaouane enregistre son premier cas positif
Une première dans la cité religieuse de Tivaouane. Depuis le 2 mars, date à laquelle le Sénégal a enregistré son premier patient de Covid-19, aucun cas positif (importé ou contact suivi) n’a été déclaré dans cette localité. Mais ce jeudi 23 avril, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé un cas communautaire à Tivaouane. Toutefois, des cas contacts suivis risquent d’être détectés dans cette localité si on sait que ce mode de transmission issu de la communauté est la « plus dangereuse ». Car, il est souvent difficile pour les autorités médicales de la zone de retracer l’itinéraire du malade. Par ailleurs, Thiès avait déjà des cas confirmés au coronavirus.
Polémique autour du remède de Madagascar
Madagascar dit avoir trouvé un remède contre le coronavirus mais l'OMS a indiqué qu'il n'existe pour l'heure "aucune preuve" que le remède peut "prévenir ou guérir" du coronavirus. Le président malgache Andry Rajoelina a lancé le lundi 20 avril un remède sensé prévenir et guérir le coronavirus. Il a lui-même bu ce remède fait à base de plantes médicinales locales et promis qu'il serait disponible pour contrer le coro- navirus sur la grande île. Malgré un lancement en grande pompe, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme qu'il n'existe aucune preuve scientifique que le remède de Madagascar contre le Covid- 19 soit efficace. L'académie nationale de médecine du pays (ANAMEM) a également mis en doute l'efficacité du remède conçu par l'Institut malgache de recherche appliquée (IMRA). L'ANAMEM précise que le remède - Covid-Organics - pourrait potentiellement nuire à la santé des personnes qui les consommeraient car ses "preuves scientifiques n'avaient pas été établies". Le Covid-Organics fait à base de plantes est distribué gratuitement aux personnes les plus vulnérables.
Covid-19 à Linguère : Les 7 prélèvements sont revenus négatifs
C’est une bouffée d’oxygène pour les populations du Djoloff. En effet, les tests réalisés sur les 07 personnes qui tentaient de rallier à pied la commune de Labgar au nord Est de Linguère sont revenus négatifs ce jeudi. Les autorités vont ordonner tout à l’heure leur mise en liberté, selon une source proche du comité départemental de gestion des épidémies. Pour rappel, dans la journée du mardi 21 avril, les autorités de Lin- guère ont été informées de la présence suspecte de 07 individus dans la commune de Lagbar. Après con- trôle, ces dites personnes ont été mises en quarantaine et des prélèvements réalisés sur elles. Deux jours après, les tests ont révélé que ces 07 individus ne sont pas porteurs du virus du Covid-19.
Riposte Covid-19 : Le Club des investisseurs sénégalais invite l’Etat à revoir sa copie
Le Club des investisseurs du Sénégal (Cis) juge insuffisantes les mesures économiques annoncées par l’Etat dans la riposte contre la Covid-19. A travers un mémorandum daté du mercredi 22 avril, les capitaines d’industrie dirigés par Babacar Ngom invitent le président Macky Sall à revoir sa copie. Ils ont fait 9 propositions pour aider l’Etat à affiner la réponse économique au coronavirus. Pour eux, les 302 mil- liards destinés à payer la dette intérieure ne sauraient suffire à maintenir les emplois, payer les salaires de ceux qui sont en activité et au moins 70 % du salaire des employés en chômage technique. «Pour les entre- prises, c’est juste de la trésorerie encaissée tardive- ment pour couvrir des charges déjà payées. Il ne peut pas être utilisé pour compenser l’engagement de payer intégralement les salaires. L’engagement de maintien des salaires et des emplois ne peut être tenu que si l’Etat aide à compenser les pertes de recettes actuelles dues à la cessation des activités», souligne le Cis. En plus, l’Etat a prévu 100 milliards pour aider des secteurs durement touché tels que l’hôtellerie, le transport et l’agriculture. Le Cis invite le gouvernement à élargie la cible. «Les secteurs de l’éducation, du transport aérien, du Btp, entre autres, sont déjà en grande difficulté, après moins d’un mois de cessation d’activité. Il est suggéré que l’Etat les soutienne davantage», ajoute le Cis. Babacar Ngom et Cie jugent également insuffisants les 200 milliards de financement avec procédure allégée. Ils estiment que les besoins nécessitent une enveloppe plus importante.
Louga : 21 agents de santé dont 5 médecins en quarantaine
Les autorités médicales de Louga ont ratissé large pour tenter de maîtriser la situation du Covid-19 dans la localité. Ce, après le décès du très fréquenté marabout Djiby Sow (74 ans) des suites de la maladie. En effet, quelque 141 personnes sont, aujourd'hui, placées en quarantaine dont 120 issues de son entourage, a révélé le médecin chef de région, Dr. Cheikh Sadibou Senghor. Qui souligne que les 21 autres sont des agents de santé qui sont entrés en contact avec le défunt et parmi lesquels, 5 sont des médecins. D'ailleurs, les résultats de 120 prélèvements effectués, ce jour, sur ces "contacts" sont attendus, demain vendredi. Il est toutefois à signaler que Louga n'a pas enregistré, de nouveaux cas, ce jeudi. Car, nous révèle-t-on, sur les 13 prélèvements envoyés hier à l'Institut Pasteur de Dakar, les 12 sont revenus négatifs, et un autre est à reprendre. Au total, 260 personnes sont présentement en train d'être suivies par le district de Louga, depuis l'entrée du virus dans la zone.
Covid-19 en Côte d’Ivoire :
La Côte d'Ivoire a enregistré ce jeudi 23 avril 2020, 52 nouveaux cas portant à 1004 le nombre de cas confirmés dont 359 guéris et 14 décès (officiel).
Sa demande de mise en liberté provisoire rejetée : «Diop Iseg » reste en détention
Selon les informations exclusives de Libération online, le juge du huitième cabinet a rejeté la demande de mise en liberté provisoire déposée par la défense de Mamadou Diop. Le Pdg de l’Iseg, qui a finalement reconnu la paternité du fils de Dieyna Baldé jusqu’à choisir son nom, reste ainsi en détention aux côtés de son compagnon de cellule, Seydina Fall alias Boughazely. N’empêche, ses avocats ont intenté une autre procédure, toujours pendante.Ils ont saisi la Chambre d’accusation pour demander l’annulation pure et simple de son inculpation.
Aide d'urgence : La Css va fournir 500 tonnes de sucre à l'Etat
La Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) est parmi les entreprises qui vont fournir du sucre dans le cadre de l’aide d’urgence alimentaire pour faire face au Covid-19. La Css dit avoir assez de stocks pour assurer le service et pour approvisionner aussi le marché durant le ramadan. « Nous avons été approchés pour une livraison de 500 tonnes de sucre en morceaux, ce qui est largement dans nos cordes. On attend de signer le contrat d’approvisionnement pour pouvoir le livrer. Donc nous disposons suffisamment de stocks pour assurer toute demande, y compris même en période de Ramadan. Pour ce qui nous concerne, la demande du gouvernement ne dépasse pas 500 tonnes de sucre en morceaux. On peut largement le faire, nous avons au moins 40 000 tonnes de stocks actuellement et nous sommes en pleine production », a précisé le directeur conseiller de la Css, Louis Lamote sur IRadio.
KEEMTAAN GI :Entourloupe autour des 1000 milliards du fonds Force Covid-19
Les propagandistes du régime ont poussé des rugissements de victoire, histoire de montrer la facilité avec laquelle le président de la République a mobilisé les 1000 milliards de francs de son Fonds Force Covid 19. Ce même si ce ne sont pas 1000 milliards « khobett, khobett » que Macky Sall va mettre sur la table puisque les 200 milliards, par exemple, sont représentés par des remises d’impôts. Pour le reste, l’Etat a réaménagé certains budgets en gelant par exemple des projets ou en différant des investissements prévus cette année et renvoyés à des temps meilleurs. Il y a aussi qu’avec l’impossibilité pour les fonctionnaires de voyager à l’étranger pour cause de coronavirus, une belle économie a été réalisée sur les billets d’avion et les frais de mission. Ensuite, la chute des prix du pétrole à l’international a permis d’économiser une sacrée cagnotte de l’ordre de 159 milliards de francs. Quant aux partenaires techniques et financiers du Sénégal, c’est vrai qu’ils ont effectivement répondu présents. Et sorti le chéquier. Par exemple, le Fonds monétaire international (FMI) a donné 266 milliards de francs. Il a même été dit que cette institution de bretton Woods a donné deux milliards de francs de plus que ce qui avait été annoncé ! En réalité, et de manière moins romancée, le Sénégal a tout simplement usé d’un droit qu’il a, comme tous les autres pays membres du Fmi et conformément aux statuts du Fonds, de retirer l’équivalent de sa participation au capital du Fonds en cas de calamités comme c’est le cas. Un quota qui, pour le Sénégal, se monde à 264 milliards de francs, un taux de change favorable ayant permis à notre pays de bénéficier de deux milliards supplémentaires. De même, il n’y a vraiment aucun exploit à avoir décroché, par exemple, 26 milliards à la banque ouest-africaine de Développement (bOAD). Là aussi, les ministres des Finances des Etats membres avaient demandé à l’institution d’avancer à chaque Etat membre la somme de 15 milliards de francs pour faire face aux impacts du Covid-19. En plus de cela, le Sénégal a demandé le report d’une échéance de 11 milliards qu’il devait décaisser de manière imminente dans le cadre du remboursement d’un prêt accordé à l’Apix ! Autant de choses qui relativisent l’ « exploit » présidentiel de mobilisation de 1000 milliards de francs. Sans compter que, pour le reste, une bonne partie de ce pactole est constituée de prêts — et non de dons — à rembourser donc plus tard. Et quand on sait que l’essentiel de cet argent aura servi à des dons et non pas à des investissements productifs, on comprend que certains ferraillent pour une annulation totale de dettes !
Christian SENE
kàCCoor bi
DON QUICHOTTE BITEYE
Le directeur général de la Senelec, le chevalier sans peur et sans reproche Papa Demba Bitèye, n’a sans doute pas encore eu le temps de répondre à notre question d’hier portant sur le contrat de 30 milliards de francs attribué à Pape Alé Guèye. Une somme qui doit officiellement servir à l’accès universel à l’électricité. Comme nous imaginons qu’il faut du temps au Dg de la Senelec pour répondre à notre question, nous allons donc lui accorder tout le weekend pour préparer cette réponse. Notre deuxième question, ce sera donc pour le début de la semaine prochaine, inch’Allah ! De même, l’anecdote sur le livre blanc d’Iba der Thiam sur Jean Collin vous sera racontée à cette occasion ! bon Ramadan en attendant…
MACKY SALL HANTE PAR LES CAS COMMUNAUTAIRES
Les cas communautaires du covid19, qui sont devenus une psychose nationale, ont été évoqués en Conseil des ministres qui s’est tenu exceptionnellement hier jeudi en visioconférence. Le chef de l’Etat a demandé à son gouvernement de prendre des mesures appropriées pour freiner la transmission communautaire sur le territoire national. Ah oui, personne ne dort plus dans ce pays avec les cas communautaires qui prennent des précautions graves. Auprès du ministère de la Santé et des autres membres du gouvernement, Macky Sall a insisté sur l’urgence de bâtir une communication et une sensibilisation adaptées en direction des populations. Le président de la République a également demandé aux ministres concernés de veiller à l’application stricte de nouvelles mesures préventives, au niveau des marchés, des transports, espaces de commerce et autres lieux recevant du public
LES HORAIRES DU COUVRE-FEU MAINTENUS
L’appel d’une frange des oulémas du pays pour un réaménagement du couvre-feu avec ce ramadan qui débute dans notre pays n’a pas été entendu par le président de la République. hier en conseil des ministres, le chef de l’Etat a demandé le maintien du couvre-feu de 20h à 6h du matin. Ce sont les « kheudeurs » célibataires qui vont souffrir. Le président de la République a, en outre, exhorté le Gouvernement à œuvrer pour la confection locale de masques homologués et la généralisation de leur port par les populations.
FONDS DU COVID19 LES CONTRIBUTIONS NATIONALES ONT ATTEINT 17,33 MILLIARDS DE FRS
Les contributions des personnes physiques et morales du pays au fonds de la Force Covid19 se sont élevées à 17,33 milliards. L’information a été révélée par le chef de l’Etat qui a magnifié ce grand élan de solidarité nationale. Revenant sur la création du Fonds de riposte et de solidarité « FORCE COVID-19 » Macky Sall a souligné que cet instrument de financement « inédit » vise à prendre en charge intégralement le plan de contingence de la pandémie, et à consolider durablement la résilience économique et sociale du Sénégal. Il a aussi insisté sur la nécessité de démarrer dans les meilleurs délais les activités du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Force COVID – 19, dont il a nommé le Président et les membres, représentants l’ensemble des forces vives de la Nation. C’est du moins ce qu’il prétend avec encore plein de cumulards à la clef (A ce propos, d’ailleurs, lire ce qu’en pense le Pr Moussa Diaw dans notre article en pages intérieures). Le président de la République a, par ailleurs, rappelé l’importance qu’il accorde au maintien et à la relance des activités économiques post-crise, à travers le déploiement optimal du Programme de Résilience économique et social (PRES). Il a, dans cet élan, invité le Gouvernement à accompagner particulièrement les secteurs du tourisme, de l’artisanat, de la pêche, ainsi que les différents acteurs de l’économie informelle.
MESURES INDIVIDUELLES
Madame Tening Sène, Docteur Vétérinaire est nommée Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aquaculture en remplacement de Monsieur Magatte BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Docteur Abdoulaye SOW, Chirurgien-Dentiste est nommé Directeur de l’hôpital de Agnam.
EVACUATION D’UNE FEMME EN ETAT D’ACCOUCHEMENT UN VEHICULE DU «TEMOIN» REQUISITIONNE PAR LE GMI
hier jeudi, il était 03h 56 du matin lorsque un de nos reporters a quitté le siège du journal après une nuit de bouclage. Arrivés au rond-point Jet d’eau de la Sicap (Dakar), il est tombé sur des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) de la Police. Des éléments de la 6eme compagnie déployés sur les lieux pour veiller sur l’application du couvre-feu (20h00-06h00). « bonsoir monsieur, vous êtes immédiatement réquisitionné par la Police pour transporter une femme en état d’accouchement » déclare l’un des policiers en faction. Puis, il s’invite à bord de notre véhicule avant de nous indiquer le chemin à prendre. Une ruelle d’un quartier de Niary-Tally (Grand-Dakar), non loin du check-point de la Police. Sur place, notre collaborateur se gare derrière un autre véhicule de marque « Golf » également réquisitionné. En feux de détresse, l’automobiliste attend la dame qui devait sans doute emprunter difficilement des escaliers d’un immeuble de 4 étages. Chose faite ! Finalement, nous apercevons des accompagnants « trainer » la dame à partir du portail d’une maison pour l’aider à prendre place dans la voiture. A l’endroit du chauffeur, un membre de la famille indique « hôpital Abass Ndao…Abass Ndao ! » insiste-t-elle. Et nous du journal « Le Témoin » ? La réponse vient de l’un des policiers qui se retourne vers notre collaborateur en ces termes : « Merci monsieur, finalement vous pouvez partir ! Car il y avait suffisamment de places dans le premier véhicule réquisitionné pour les accompagnants du malade » fait-il savoir pour nous libérer. Nous souhaitons à la maman un très bon accouchement ! Et que l’enfant soit bien portant !
DEBUT DU RAMADAN ENCORE UN CIEL…DEUX LUNES !
Au Sénégal, encore un début de ramadan dans la division. Hier, la Commission nationale de concertation du croissant lunaire dirigée par Oustaz Iyane Thiam a déclaré que le croissant lunaire n’a été aperçu nulle part au Sénégal « Donc, le ramadan débutera le samedi (Ndlr : demain) » recommande-t-il pour clore le débat. Pendant ce temps, une autre Commission parallèle persiste et signe que la lune a été aperçue à Kaolack et Louga « C’est demain (Ndlr : ce vendredi) le début du ramadan au Sénégal » disent tour à tour les membres de cette Commission dont les déclarations ont été relayées dans les réseaux sociaux. Décidément, un ciel deux lunes ! Bon Ramadan quand même !