SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
4 septembre 2025
Par Babacar TOURE
RUPTURES
Mamadou Dia rompt d'avec la loi du silence qui est la règle d'or en Afrique où, en général, les acteurs que la fortune politique a déserté sont happés dans une chausse-trappe aux contours de ... sarcophages. - (Sud Magazine N°3- Octobre 1986)
(Sud Magazine N°3- Octobre 1986) - L’ancien président du Conseil de la Première République du Sénégal vient de publier ses mémoires. Survenant à un moment où les convulsions provoquées par les avatars du bicéphalisme n'ont pas encore fini de secouer l'avant-scène du continent, la parution de l'ouvrage de Mamadou Dia marque à plusieurs égards une rupture.
Mamadou Dia rompt d'avec la loi du silence qui est la règle d'or en Afrique où, en général, les acteurs que la fortune politique a déserté sont happés dans une chausse-trappe aux contours de ... sarcophages.
Chez certains, c'est le désir de ne pas gêner les gouvernants du jour ou alors de ne pas être pris en f1agrant délit de ... comeback incertain et plus qu'aléatoire en cas d'échec!
Avec la sanglante partition que les ex duettistes Ahidjo-Biya du Cameroun ont inf1igée à l'Afrique, la plupart des successions ne manquent pas de donner des frissons à ceux qui cohabitent tant bien que mal, tout en ayant peur de leur propre silhouette. Au chapitre des passations en douceur, on se plaît à citer les cas Senghor-Diouf pour le Sénégal, Stevens-Momoh en Sierra Leone, Nyerere-Mwinyi en Tanzanie.
Sans doute, les cinq doigts d'une main seraient de trop pour faire le décompte.
Encore que des grincements de dents et des froncements de sourcils ne soient pas à exclure dans au moins deux des cas que nous venons de citer. Pourtant, les changements intervenus ne l'ont été qu'au niveau de certains membres du personnel politique. Pour le reste, la continuité relève du sur-mesure ! C'est sous ce rapport que le cas de Senghor-Dia revêt une signification particulière. Pas seulement pour le Sénégal et les Sénégalais
Pourla première fois dans l'histoire de l'Afrique à peine indépendante, survient un clash qui ne tient pas seulement du conf1it entre deux tempéraments, deux personnalités, deux styles. Exit l'incompatibilité d'humeur. Le divorce a bel et bien pour fondement des divergences d'orientation politique. Tout le reste, c'est de la petite histoire dont l'Histoire ne retiendra que les quelques éléments d'appoint. Aux gouvernants d'hier et à ceux d'aujourd'hui, aux générations d'Africains que le jeu politicien cherche à marginaliser, privant ainsi leurs pays de compétences décisives, aux amis et aux adversaires de l'Afrique (il en existe!) le témoignage de Mamadou Dia rappelle que dans une ère de ruptures inévitables, seules comptent les idées.
Les hommes passent. Les idées demeurent. Les idées justes. Seulement, au moment où l'avenir et le passé se déclinent sur le même mode (au présent) il devient impératif de s'essayer au jeu de la vérité. Le temps n'est ni une excuse ni un allié. Houphouët-Boigny a levé un coin de voile sur l'histoire contemporaine à travers les colonnes de Fraternité-Matin. L'ancien président de Guinée-Bissau, Luis Cabral vient de sortir ses mémoires en portugais ... Au moment où les langues se délient, il nous paraît nécessaire d'amplifier les expressions dans leur pluralité afin d'affûter les outils pouvant permettre d'agir en séparant la bonne graine de l'ivraie. En toute connaissance de cause.
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil
LINGUÈRE, DEUX JEUNES ARRÊTÉS POUR L’AGRESSION D’UN ENSEIGNANT
Face à cet acte choquant, les syndicats d’enseignants avaient décrété deux jours de grève à l’échelle départementale pour exiger des autorités des mesures concrètes.
L’affaire de l’agression de l’enseignant Cheikh Ahmadou Bamba Souane à Barkedji connaît un tournant décisif. Deux jeunes, présumés responsables de cet acte barbare survenu dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 janvier, ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt, a annoncé le préfet du département, Modou Thiam.
Face à cet acte choquant, les syndicats d’enseignants avaient décrété deux jours de grève à l’échelle départementale pour exiger des autorités des mesures concrètes. Leur mobilisation semble avoir porté ses fruits avec cette avancée dans l’enquête.
Les regards restent tournés vers Barkedji, où cet acte ignoble avait suscité une vague d’indignation, marquant une blessure profonde au sein de la communauté éducative.
VIDEO
L'ÉLITE SILENCIEUSE DE LA POLICE SÉNÉGALAISE
La Brigade d'Intervention Polyvalente, fleuron des forces spéciales, forme ses agents à l'excellence opérationnelle dans le secret. Entre entraînements intensifs et missions sensibles, plongée dans le quotidien de ces gardiens méconnus de la paix
La Brigade d'Intervention Polyvalente (BIP), unité d'élite de la police sénégalaise, opère depuis 1975 dans l'ombre de la sécurité nationale. Cette force spéciale, directement rattachée à la présidence de la République et à la Direction Générale de la Police Nationale, constitue le fer de lance de la lutte antiterroriste et du combat contre le grand banditisme au Sénégal.
Dans leurs installations ultramodernes à Dakar, les agents de la BIP suivent un programme d'entraînement intensif quotidien. Leur journée commence invariablement par des exercices physiques rigoureux, suivis de séances tactiques comprenant tir de précision, simulation d'interventions et neutralisation d'engins explosifs. Le centre dispose notamment d'un simulateur de tir laser unique en Afrique de l'Ouest, permettant un entraînement réaliste tout en économisant les munitions.
La formation des agents couvre un large spectre de compétences. Les arts martiaux occupent une place prépondérante, avec la pratique du taekwondo, de l'aïkido, de la boxe et de la lutte. Ces disciplines s'avèrent cruciales lors d'interventions où l'usage d'armes à feu n'est pas approprié. L'unité excelle également dans la détection et la neutralisation de colis piégés, démontrant une expertise technique de haut niveau.
Rompant avec les stéréotypes, la BIP intègre des femmes dans ses rangs. Ces agentes suivent la même formation exigeante que leurs homologues masculins et participent à l'ensemble des missions, prouvant que la compétence prime sur le genre dans cette unité d'élite.
La BIP maintient une disponibilité permanente, ses membres restant mobilisables 24 heures sur 24. L'unité cultive une culture du secret, symbolisée par le port systématique de cagoules lors des interventions, préservant l'anonymat nécessaire à l'efficacité de leurs missions sensibles.
Entre protection rapprochée des hautes personnalités nationales et internationales, interventions antiterroristes et assistance aux autres services de police, la BIP incarne l'excellence opérationnelle de la police sénégalaise. Son professionnalisme et sa discrétion en font un maillon essentiel de la sécurité nationale.
par Birane Diop
LE TEMPS LONG DONNE RAISON À SENGHOR
Du Théâtre national Daniel Sorano aux écoles d'infirmiers, il a créé les institutions essentielles du pays. Son œuvre, aujourd'hui contestée, témoigne pourtant d'une vision universaliste plus que jamais d'actualité
En ces temps formidables marqués par l’ère de la post-vérité sans limites, il m’arrive de discuter avec des compatriotes de l’héritage de nos devanciers, notamment Cheikh Anta Diop et Léopold Sédar Senghor. Deux figures majeures de notre histoire intellectuelle, culturelle, sociale et politique, dont tout Sénégalais devrait être fier au regard de leur trajectoire, bien que leurs visions du monde fussent antagonistes, voire opposées. J’ai lu leurs œuvres et compris leurs désaccords ainsi que leurs petites querelles. Cheikh Anta prêchait la renaissance africaine, tandis que Senghor, dans la même veine que ses amis Damas et Césaire, militait en faveur de la négritude. Cependant, j’ai constaté que l’héritage de Senghor est parfois analysé avec un excès de mauvaise foi, peut-être lié à l’ignorance.
Certains affirment, sans nuance ni recul – des qualités pourtant nécessaires à toute analyse sérieuse et exempte de biais –, que Senghor était un suppôt de la France, un aliéné, un renégat, que sa vision du monde était bidouillée et qu’il serait la principale cause de notre « retard économique ». Pourtant, l’économiste et penseur décolonial sénégalais Felwine Sarr nous dit dans son essai Afrotopia (Philippe Rey, 2016) : « L’Afrique n’a personne à rattraper. » On impute aisément à Senghor une part démesurée de nos échecs. Quelle époque singulière !
Léopold Sédar Senghor était un grand homme d’État. Il a placé le Sénégal, petit pays niché en Afrique de l’Ouest, sur la carte du monde grâce à deux piliers : la culture et l’éducation. Il a fondé les premières institutions culturelles sénégalaises, notamment le Théâtre national Daniel Sorano et la Manufacture nationale de Tapisserie, et fut l’initiateur du Festival mondial des arts nègres. Il a également créé les écoles des agents sanitaires de Saint-Louis ainsi que celles des infirmiers et infirmières d’État, contribuant ainsi à renforcer les infrastructures éducatives et sanitaires du pays. Il avait compris, avant tout le monde, que la culture et l’éducation sont essentielles pour façonner des vies.
C’est pourquoi, durant son magistère, Senghor avait consacré plus d’un quart du budget de l’État à l’éducation et à la culture, convaincu que ces deux domaines constituaient les fondations indispensables d’une nation, qui irait au « rendez-vous du donner et du recevoir », par l’entremise de ses filles et fils bien instruits et éduqués. Le natif de Joal, ancien maire de Thiès – la ville rebelle –, profondément enraciné dans son royaume d’enfance, le pays sérère, mais ouvert aux influences du monde libre, savait que la construction de l’homme total, voire universel, passait par ces deux mamelles. À ce titre, je puis affirmer sans réserve qu’il était en avance sur son temps et sur son monde.
Face aux crises qui assaillent l’humanité et aux impasses de la mondialisation et du néolibéralisme, à la montée de la xénophobie et des passions tristes – ici comme ailleurs dans le corps social –, l’œuvre de Senghor nous invite à monter en humanité en plaçant l’humain au cœur de l’action publique afin qu’il accède au bonheur et au bien-être, quelle que soit sa langue, son origine, sa couleur de peau, son sexe ou sa religion. La pandémie de Covid-19 nous l’a appris à nos dépens. Revisiter son œuvre, bien qu’imparfaite – comme toute œuvre humaine –, nous arme pour résister aux discours de haine, aux assignations identitaires et aux ressentiments.
Par ailleurs, l’œuvre foisonnante de Senghor nous enseigne ceci : le Sénégalais est un être qui s’empêche. Il bâtit des ponts, mais n’érige jamais de barrières. Le Sénégalais est un citoyen du monde, qui a pour seule boussole l’altérité et doit toujours emprunter les voies de la créolisation. Les actualités géopolitiques, notamment ce qui se déroule à Gaza sous nos yeux, rappellent la portée de cette vision universaliste. Senghor, catholique mais avant tout Sénégalais, avait accordé à Yasser Arafat, alors président de l’Autorité palestinienne, un passeport diplomatique lui permettant de voyager sans entraves dans les aéroports du monde libre. Ce geste illustre sa conception d’un humanisme transcendant les frontières religieuses, culturelles et politiques.
L’autre leçon magistrale que nous prodigue le vieux savant sérère est celle-ci : le Sénégalais est animé par une mystique républicaine profondément enracinée en lui. Comme l’avait si bien formulé le philosophe catholique Charles Péguy, « la République est une mystique avant d’être une politique ». Ainsi, la République laïque doit être pour le Sénégalais sa seule patrie, sa seule certitude et le socle inébranlable de son unité.
Aujourd’hui, certains individus sans mesure ni retenue, prompts à invectiver devant l’éternel, s’acharnent encore dans une entreprise abjecte de diffamation, autrement dit, d’outrager sa mémoire. Senghor n’était pas parfait. Il était un simple homme, avec ses failles, ses zones d’ombre et ses erreurs. Cette humanité complexe et imparfaite avait d’ailleurs été mise en lumière lors de l’exposition « Senghor et les arts : réinventer l'universel », qui s’était tenue au Musée du quai Branly. J’ai eu la chance de visiter cette exposition un samedi matin ensoleillé d’août 2023, et elle m’a permis de mieux appréhender la richesse de son héritage, au-delà des critiques souvent réductrices dont il fait l’objet. Mais une chose demeure irréfutable : Senghor a construit l’État-nation, forgeant une identité nationale unifiée malgré la diversité linguistique, religieuse et ethnique qui caractérise le Sénégal. C’était cela, Senghor : un bâtisseur de ponts, un homme de vision. De surcroît, il n’était ni un démagogue, ni une élite désincarnée surfant sur les affects en politique.
Birane Diop est diplômé de l’Université Cheikh Anta Diop, de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM Paris).
GERMAINE ACOGNY, LAURÉATE DU PRIX NONINO 2025
Le jury, présidé par le médecin portugais Antonio Damasio, professeur de neurologie, a choisi cette année de célébrer la danseuse pour son immense contribution à la danse contemporaine et à la culture mondiale.
Dakar, 24 jan (APS) – Le Prix Nonino ‘’Maître de notre temps’’ 2025 a été décerné à la chorégraphe et danseuse sénégalaise d’origine béninoise Germaine Acogny ‘’pour son immense contribution à la danse contemporaine et à la culture mondiale’’, a appris, vendredi, l’APS de l’Ecole des Sables de Toubab Dialaw.
‘’Nous avons le grand plaisir d’annoncer que le prestigieux Prix Nonino »Maître de notre Temps » 2025, marquant le cinquantième anniversaire de ce prix est décerné à Germaine Acogny’’, a annoncé dans un communiqué l’établissement fondé par Mme Acogny.
Selon la même source, ‘’le jury, présidé par le médecin portugais Antonio Damasio, professeur de neurologie, a choisi cette année de célébrer Germaine Acogny pour son immense contribution à la danse contemporaine et à la culture mondiale’’.
Germaine Acogny rejoint ainsi la liste des lauréats dont Léopold Sédar Senghor (1985), la metteuse en scène et réalisatrice française Ariane Mnouchkine (2022), l’écrivain et metteur en scène britannico-français Peter Brook (1991), l’architecte et sénateur à vie italien Renzo Piano (2011).
Le communiqué précise que parmi les lauréats de cette année figure l’ancien Premier ministre français et écrivain Dominique de Villepin et d’autres personnalités d’exception.
Les lauréats recevront leur prix, samedi, lors des célébrations du cinquantenaire du ‘’Prix Nonino’’ (1975-2025) prévues en Italie.
Créé en 1975 par la famille Nonino, le prix honore ‘’des personnalités visionnaires ayant profondément marqué notre époque, dans des domaines variés’’.
LA MONUSCO RENFORCE SON SOUTIEN CONTRE L’EXPANSION DU M23 AU NORD-KIVU
Des tirs d’artillerie lourde, des patrouilles conjointes et des soutiens logistiques ont permis de sécuriser des zones stratégiques et de protéger les civils, tout en appelant à une cessation immédiate des hostilités.
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a déclaré vendredi qu’elle va continuer de soutenir les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans leurs efforts pour stopper l’expansion territoriale du groupe armé ‘’Mouvement du 23 Mars’’ (M23) dans la province du Nord-Kivu.
Cette décision émane d’un communiqué du Bureau du porte-parole et des relations avec les médias, publié sur le site officiel de cette mission de maintien de la paix du Conseil des Nations Unies.
La MONUSCO dit avoir déployé l’artillerie lourde pour mener des missions de tir contre les positions du M23 à Saké (province du Nord-Kivu) permettant de repositionner ses forces dans des lieux stratégiques afin de renforcer les positions défensives dans et autour de Goma.
Dans ce même sillage, la Mission a effectué des patrouilles conjointes avec les FARDC et soutenu le déploiement de l’artillerie lourde et des hélicoptères d’attaque des forces congolaises, détruisant des équipements du M23.
Selon le communiqué, ces opérations permettent de sécuriser des zones vitales et protéger les civils face à l’avancée du groupe armé.
‘’Lors de ces affrontements à Saké, cinq casques bleus ont été blessés ce vendredi, tandis que quatre autres ont subi des blessures mineures hier jeudi. Les neuf casques bleus blessés reçoivent actuellement des soins médicaux’’, rapporte le document.
La MONUSCO soutient également la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe en RDC (SAMIDRC, Southern African Development Community (SADC) Mission in the Democratic Republic of Congo) en fournissant des soins médicaux et un appui logistique, conformément à la Résolution 2746 (2024).
Elle réitère l’appel du Secrétaire général au M23 pour une cessation immédiate de son offensive et son retrait dans toutes les zones occupées, conformément à l’accord de cessez-le-feu du 31 juillet 2024.
La Mission exhorte par ailleurs les parties prenantes à reprendre rapidement un dialogue franc afin de trouver une solution durable et définitive au conflit, qui a entraîné des déplacements massifs, des besoins humanitaires urgents et des souffrances humaines.
VIDEO
CE QUE DEMANDENT LES RECUPERATEUR DE MBEUBEUSS AVANT LEUR DEPART
Les récupérateurs du site de Mbeubeus appellent PROMOGED à trouver des solutions concrètes pour leur recasement. S'ils ne s'opposent pas à quitter la décharge, ils demandent des conditions décentes, un dialogue constructif...
Les récupérateurs du site de Mbeubeus appellent PROMOGED à trouver des solutions concrètes pour leur recasement. S'ils ne s'opposent pas à quitter la décharge, ils demandent des conditions décentes, un dialogue constructif, et un site aménagé pour leur activité.
Les récupérateurs de la décharge de Mbeubeus, située dans la banlieue dakaroise, expriment leur volonté de collaborer avec le Programme de promotion de la gestion des déchets (PROMOGED). Tout en affirmant qu'ils ne s'opposent pas à l'idée de quitter la décharge, ils insistent sur des conditions claires et décentes avant tout départ.
Selon le president de l'association des récupérateurs "un recasement dans des espaces aménagés et adaptés à leur activité est indispensable pour assurer la continuité du travail "qui constitue une principale source de revenu. "Nous sommes ouverts au dialogue et prêts à trouver une solution avec PROMOGED, mais il faut nous garantir un site construit, avec les infrastructures nécessaires," a déclaré Harouna Niass.
Les travailleurs souhaitent que le programme prenne en compte leur rôle crucial dans la chaîne de gestion des déchets, notamment le tri et le recyclage, tout en respectant leur dignité et leurs moyens de subsistance.
Ce dossier reste un enjeu social majeur, appelant à une concertation entre PROMOGED, les autorités locales, et les récupérateurs pour trouver un compromis équilibré qui garantisse à la fois la réhabilitation du site et les droits des travailleurs.
VERS LA CRÉATION D’UNE UNION DES COLLECTIVITÉS DE L’AES
ne délégation interrégionale malienne et burkinabè a été reçue ce vendredi par le Premier ministre malien, le Général Abdoulaye Maïga, dans le cadre d’un projet ambitieux de création de l’Union des Collectivités de l’AES
Un projet d’union transfrontalière inédit entre le Mali et le Burkina Faso pourrait redessiner la carte de la coopération régionale dans l’espace sahélien.
Une délégation interrégionale malienne et burkinabè a été reçue ce vendredi par le Premier ministre malien, le Général Abdoulaye Maïga, dans le cadre d’un projet ambitieux de création de l’Union des Collectivités de l’AES, a appris APA de sources officielles.
Conduite par Abdoulaye Garba Maïga, Président du Conseil régional de Mopti, la délégation comprenait également les présidents des conseils régionaux de Ségou et du Centre du Burkina Faso, ainsi que les représentants des associations régionales des deux pays.
L’objectif principal de cette rencontre était de solliciter le soutien gouvernemental pour la création d’une nouvelle entité destinée à renforcer la coordination et la coopération entre les collectivités territoriales transfrontalières.
Dans son discours, le Premier ministre malien a souligné l’importance stratégique de l’intégration des collectivités, insistant sur les enjeux de développement, de sécurité et de défense commune. Il a également appelé à la vigilance contre toute menace susceptible de perturber la quiétude des populations.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de collaboration renforcée entre les territoires de la région sahélienne, témoignant de la volonté des acteurs locaux de mutualiser leurs efforts face aux défis communs.
La veille de cette rencontre, le président de l’AES, le général Assimi Goïta, a annoncé la mise en circulation des nouveaux passeports confédéraux à compter du 29 janvier 2025, s’inscrivant dans la même dynamique de renforcement de l’intégration régionale.
Cette double annonce – création de l’Union des collectivités et lancement des nouveaux passeports – marque symboliquement la volonté de l’AES de tracer une voie autonome et collaborative, en dehors des cadres institutionnels traditionnels.
Les trois pays qui constituent ce nouveau bloc ont annoncé leur retrait de la Cédéao depuis janvier 2024.