SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 juillet 2025
LES CRAINTES DU SECTEUR PRIVÉ
Tout licenciement autre que celui motivé par une faute lourde du travailleur est désormais interdit au Sénégal durant cette période de crise sanitaire du coconavirus. Certains dénoncent une initiative gouvernementale "digne des économies dirigistes"
francetv.info |
Martin Mateso |
Publication 15/04/2020
Des dizaines de milliers d'emplois en danger. C'est l'une des conséquences tant redoutées au Sénégal pour cause de pandémie de coronavirus. Comment préserver l'emploi, surtout dans le secteur privé fragilisé ? Le président sénégalais Macky Sall a pris les devants pour dissuader ceux qui "prendraient prétexte" de la crise sanitaire pour se débarrasser de leurs employés. Il a interdit par ordonnance tout licenciement, sauf en cas de faute grave.
La crainte "d'un cycle de licenciement massif"
Selon le ministre sénégalais du Travail, Samba Sy, une enquête menée par les inspections du travail et de la Sécurité sociale indique une baisse significative de l'activité économique dans des secteurs tels que l'hôtellerie, le commerce, le tourisme, la restauration et les transports.
"La crise sanitaire commence à générer des réductions ou des pertes de salaires pour des milliers de travailleurs. Si l'on n'y prend garde, tout cela peut déboucher sur un cycle de licenciements massifs et menacer la stabilité sociale" - Samba Sy, ministre du Travailà la presse sénégalaise
Pas question donc de licenciement. Pas question non plus de rémunérer un travailleur en chômage technique en dessous du salaire minimum requis. L'employeur est tenu de le payer à hauteur de 70% de son salaire moyen net dès trois mois d'activité. La mesure a suscité l'émoi dans le secteur privé du Sénégal.
"L'Etat confine le patronat"
Les employeurs du secteur privé dénonçent une mesure aux conséquences graves. "L'Etat confine le Patronat", commente le journal Sud Quotidien. Un titre qui résume l'état d'esprit qui règne dans le milieu du patronat sénégalais. Les patrons jugent insuffisantes les mesures annoncées par le gouvernement pour accompagner cette nouvelle. Elles portent notamment sur des remises et des suspensions d'impôts. Pour le président de la commission sociale du Conseil national du patronat (CNP), les entreprises ne seront pas en mesure d'honorer les salaires imposés par le gouvernement.
"En réalité, il s'agit d'un arrêt tout simplement des activités. Il n'y a pas de rentrée d'argent. Ce sont ces recettes qui aident à payer les salaires. C'est le désarroi total" - Charles Faye du Conseil national du patronat du Sénégal à RFI.
Afin d'éviter le chômage technique, les employeurs sont invités à rechercher avec les délégués du personnel "des solutions alternatives", telles que la réduction des heures de travail, le travail par roulement, l'anticipation des congés payés ou le travail à temps partiel. Les syndicats sont bien sûr ravis. Ils saluent une mesure humanitaire destinée à protéger les travailleurs contre l'arbitraire.
"Les patrons sont obnubilés par leur intérêt personnel. Ils ont voulu nous sacrifier sans se soucier des pères de familles qui ont travaillé avec eux pendant des années. On a peur qu'il y ait des réticences, mais nous n'allons pas accepter", avertit Pape Berenger, président de l'Association des professionnels de l'hôtellerie et de la restauration, dans les colonnes du journal Sud Quotidien.
"Une mesure digne des économies dirigistes"
Le site du quotidien sénégalais Tract pointe une initiative gouvernementale "digne des économies dirigistes" qui risque de remettre en cause la viabilité économique des entreprises du pays. "Il est à craindre, hélas, que ces mesures contraignent beaucoup de petites et moyennes entreprises (PME) à mettre la clé sous le paillasson", commente le journal en ligne.
15 NOUVEAUX CAS TESTÉS POSITIFS AU CORONAVIRUS
Dans le communiqué du 15 avril du ministère de la Santé et de l'Action sociale, qui a fait le point sur la situation du jour sur le Covid-19 dans le pays, il est mentionné que sur 227 tests réalisés, 15 sont revenus positifs.
Le Sénégal dépasse la barre des 300 cas infectés au coronavirus ! Dans le communiqué du 15 avril du ministère de la Santé et de l'Action sociale, qui a fait le point sur la situation du jour sur le Covid-19 dans le pays, il est mentionné que sur 227 tests réalisés, 15 sont revenus positifs.
La directrice générale de la Santé publique et présidente du Comité national de gestion des épidémies, Docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye d'indiquer que d'après les résultats des examens virologiques, il s'agit de 14 cas contacts suivis par les services du ministère et d'un (1) cas issu de la transmission communautaire.
Elle a, par ailleurs, annoncé que 7 patients hospitalisés ont été contrôles négatifs. Non sans déclarer que l'état de santé des malades hospitalisés est stable.
La présidente du Comité national de gestion des épidémies a rappelé qu'à ce jour, 314 cas ont été déclarés positifs au Sénégal. Il s'agit 190 guérisons, 2 décès, 1 évacué et encore 121 patients sous traitement dans les hôpitaux.
En outre, le ministère de la Santé et de l'Action sociale a exhorté les populations "au respect scrupuleux des mesures de protection individuelle et collective".
LA COURBE DES CONTAMINATIONS AU COVID-19 ET L’AIDE D’URGENCE À LA UNE
Dakar, 15 avr (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS s’intéressent toujours à l’évolution de la courbe des contaminations au Covid-19 et à l’attribution des marchés relatifs à l’acquisition et au transport de l’aide d’urgence destinée aux familles vulnérables.
En attendant les nouveaux chiffres du ministère de la Santé, prévus à 10h, le Sénégal compte à ce jour, 299 cas de coronavirus dont 183 guéris. Deux patients sont décédés et un autre évacué en France. Au total, 113 patients sont sous traitement dans les établissements de santé. 8 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus dont deux issues de la transmission communautaires ont été rapportées mardi.
Encore deux nouveaux cas de transmission communautaire du Covid-19 aux Parcelles-Assainies et à Mbour, dans la banlieue de Dakar, selon le journal Libération.
’’La propagation de cas communautaires dans la région de Dakar préoccupe au plus haut les autorités sanitaires’’, écrit le quotidien après avoir appris que le ministre de la Santé ‘’va réunir cette semaine tous les spécialistes impliqués dans cette guerre pour adopter une +stratégie très ferme+ devant permettre de faire face à cette bombe communautaire’’.
Le Quotidien s’intéresse à la région de Louga où 27 personnes ont été testées positives en une semaine. ‘’Louga, lot d’inquiétude’’, selon la publication.
Dans sa livraison du jour, L’Observateur livre ‘’les témoignages poignants’’ de l’émigré qui a contaminé une dizaine de personnes à Touba. ‘’Quand j’ai appris qu’on m’a décrit comme le premier patient Sénégalais à avoir introduit la maladie au Sénégal, cela m’a créé beaucoup d’émotion (…) Je demande pardon à tous les Sénégalais (…)’’, confie Yaram Mar.
Concernant l’attribution des marchés relatifs à l’acquisition et au transport de l’aide d’urgence destinée aux familles vulnérables, Source A met en exergue ‘’le défaut de publication de l’attribution du marché de convoyage des denrées alimentaires filé’’ au député et homme d’affaires Diop Sy. ‘’ça sent louche’’, dit le journal.
La publication estime que si le ministre du Développement communautaire ‘’souhaite éclairer les pans d’ombres qui entourent le jackpot qu’il a filé à l’homme d’affaires et député Demba Diop Sy alias Diop Sy, ‘’il lui suffira juste de procéder à la publication de l’attribution de ce juteux marché’’.
Mansour Faye, le ministre du Développement communautaire a assuré que ‘’les frais de transport vont coûter au plus 1, 5 milliards de francs Cfa’’. De son côté, le député Demba Diop Sy dont l’entreprise a gagné une partie du marché répond : ‘’ (…) ça tourne autour de 1, 5 à 2 milliards de francs Cfa. Ce montant est destiné à convoyer l’aide à un million de familles. (…) le transport réel pour convoyer l’aide alimentaire est de 2000 francs Cfa par famille’’.
Parlant de ‘’nébuleuse autour des denrées destinées aux familles démunies’’, Vox Populi titre : ‘’Le virus infecte le riz de Mansour Faye’’. ‘’En cause, selon le journal, deux marchés de riz pour 17 milliards attribués à Avanti et Afri and Co appartenant au propriétaire de Planet Kebab’’.
Dans le journal L’As, Rayan Hachem dont les sociétés ont gagné ce marché du riz déclare qu’il n’a ‘’rien à cacher’’. ‘’Ma société Avanti suarl importe du riz depuis maintenant 4 ans, je fais partie des majors. Le prix de la tonne dans l’appel d’offres est inférieur au prix sur le marché, donc c’est par patriotisme que j’ai soumissionné. Je ne sais pas quand est ce qu’on me paiera mon argent, j’ai pris un risque’’, explique-t-il.
Le Soleil a interrogé le philosophe Souleymane Bachir Diagne sur le coronavirus depuis New-York où il est confiné. Selon lui, ‘’l’homme vaincra par sa science et sa raison’’.
BIRAHIM SECK CRACHE SES VÉRITÉS !
Le coordonnateur du Forum Civil, Birahim Seck aussi, n’y va pas par le dos de la cuillère. Il parle d’aberration et de manque de transparence dans l’attribution du marché.
La polémique ne faiblit toujours pas autour de l’attribution des marchés d’acquisition et de transport de l’aide alimentaire d’urgence destinée aux ménages vulnérables. «Bizarrerie, incohérence, discrimination, favoritisme», chacun y va de ses mots pour commenter cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Le coordonnateur du Forum Civil, Birahim Seck aussi, n’y va pas par le dos de la cuillère. Il parle d’aberration et de manque de transparence dans l’attribution du marché.
Aberration, subterfuge pour surfacturer
«Rien ne nous surprend dans cette situation. Parce qu’en réalité, lorsque le ministre en charge du développement communautaire, à travers le commissariat à la sécurité alimentaire, avait lancé un avis de commande d’urgence pour l’achat des vivres et le transport de ces vivres, nous avions alerté et attiré l’attention du ministère sur le fait que les critères de sélection des transporteurs étaient discriminatoires.
Autrement dit, c’est des critères basés sur le favoritisme. Il n’y a pas d’objectivité, sur le fait de demander aux soumissionnaires d’avoir au moins 50 camions pour participer au marché. On dit que c’est une aberration, mais également un ………. pour faire de la surfacturation.», a déclaré le Coordonnateur du Forum Civil, joint par Igfm.
Barahim Seck qui ne cache pas ses réserves quant à la transparence dans l’attribution des marchés de l’acquisition et du transport des vivres, soutient avoir alerté et tenté d’attirer l’attention des autorités sur le jeu bizarre qui était en train d’être organisé autour de ce marché.
Risques de collusion et de rétrocommissions
«Ces genres de pratiques ont souvent pour but de créer des collusions, des ententes entre des entreprises ou politiques. Ce sont des pratiques qui ont pour objectif de favoriser ce qu’on appelle la rétrocommission. Nous avions attiré l’attention du ministère pour corriger cela. Mais on se rend compte qu’il y a toujours ce jeu bizarre auquel on assiste pour l’attribution de ce marché.
Déjà pour l’acquisition des vivres, nous avons lu dans un journal de la place, un avis d’attribution assez bizarre pour quelques entreprises, et on nous a seulement donné le montant gagné par chaque entreprise. Alors que lavis d’attribution ne renseigne nullement sur le nombre de tonnes attribué à chaque fournisseur.
Egalement, l’avis d’attribution ne donne aucune information sur le prix de la tonne que chaque soumissionnaire a présenté au ministère. C’est un Grand problème sur la question du marché des vivres.», a-t-il regretté.
Violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale
Birahim Seck s’est surtout montré très critique sur la procédure d’attribution du marché de transport de l’aide alimentaire au député Diop Sy.
«Sur la question du transport, on ne voit pas un seul avis d’attribution. Un avis de commande d’urgence a été lancé, mais jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai pas vu d’avis d’attribution pour les transporteurs choisis. C’est aussi une aberration. On se lève un bon jour pour nous dire que, c’est Monsieur Diop Sy qui a gagné le marché du transport, alors qu’on sait très bien qu’il est député.
Dans la note de présentation de son entreprise, il est mentionné Directeur général de l’UDE. Le règlement intérieur de l’assemblée nationale est assez clair, un député ne peut pas gagner un marché. Il y’a manifestement un conflit d’intérêt», dénonce le coordonnateur du Forum civil.
LE SYNDICAT DES GROS PORTEURS BRANDIT LA GRATUITE
Le syndicat des gros porteurs et transporteurs du Sénégal n’arrive toujours pas à comprendre le choix de l’Etat, qui selon eux, a préféré payer alors qu’il avait la possibilité de se faire acheminer l’aide d’urgence dans les régions sans bourse délier.
Le syndicat des gros porteurs et transporteurs du Sénégal n’arrive toujours pas à comprendre le choix de l’Etat, qui selon eux, a préféré payer alors qu’il avait la possibilité de se faire acheminer l’aide d’urgence dans les régions sans bourse délier. Ce syndicat entendait contribuer à sa façon à l’effort de guerre demandé par le Président de la République. Ce qui est aussi le cas du collectif des acteurs des transporteurs routiers du Sénégal (CATRS) qui dans une lettre adressée au ministre Oumar Youm décide de mettre à la dispostion de l‘Etat tout son parc de véhicules poids lourds en vue de transporter gratuitement les matériels, les vivres et médicaments.
Hélas ! «En tant que syndicat des gros porteurs et transporteurs, quand on a appris que l’Etat veut distribuer des vivres aux populations et qu’il avait des personnalités qui ont répondu à l’appel du Chef de l’Etat, en donnant de l’argent, nous avons voulu, nous aussi, apporter notre soutien. C’est alors que nous avons décidé de mettre à la disposition de l’Etat, nos camions sans frais. Nous avons juste demandé du carburant pour transporter les vivres, gratuitement. Nous l’avons annoncé depuis le 28 mars», a soutenu M. Diallo leur porte-parole à la télévision Walfadjiri.
Et de s’étonner, «mais personne ne nous a répondu». «Après, on a appris que l’Etat a lancé un appel d’offres et cet appel d’offres ne concerne que les entreprises qui disposent de 50 camions. C’est ainsi que vendredi dernier, on est allés rendre visite au ministre (Mansour Faye, Ndlr). Il n’avait même pas le temps pour nous recevoir. Nous étions une délégation de 16 personnes. Il y’avait des gens qui ont fait 20, 30, voire 40 camions. Les plus petites entreprises avaient 20 camions. On leur a dit qu’on n’a pas besoin d’argent». «Achetez juste le carburant. A Dakar, la location est un casse-tête pour les populations. On a pensé que cet argent peut aider les populations ailleurs, notamment dans le transport à Dakar.
Il (Mansour Faye, Ndlr) nous a mis en rapport avec son secrétaire. Il a préféré aller s’entretenir avec Diop Sy et l’ancien footballeur El Hadj Diouf. Le lendemain, on l’a appelé pour lui dire qu’on est toujours dans cette dynamique de les soutenir dans le transport. On nous a encore demandé d’attendre», confie M. Diallo.
Par rapport aux prix, il dira que «le ministre a dit qu’ils vont payer 18500 pour Ziguinchor, Sédhiou, Matam et Kédougou. Diop Sy a proposé 16.000 pour Ziguinchor et 15.000 pour Matam. Alors que nous, nous étions dans une dynamique de soutenir l’Etat. Gratuitement. Nous avons rassemblé 100 camions. Par la suite, ils ont préféré traiter avec Diop Sy». «Mais, ce qui est intrigant c’est comment peut-on refuser la gratuité et préférer payer dans une situation pareille», s’interroge-t-il.
Par MOUSTAPHA AMAR
DE QUI SE MOQUE-T-ON ?
Vous vous êtes certainement rendus compte de la différence des prix annoncés par le ministre Mansour Faye et l’autre qui est passé sur RTS. J’ai juste envie de me demander de qui se moque-t-on?
Vous vous êtes certainement rendus compte de la différence des prix annoncés par le ministre Mansour Faye et l’autre qui est passé sur RTS. J’ai juste envie de me demander de qui se moque-t-on? Pourquoi aussi ne se prononce-t-il pas sur l’adjudicataire du marché?
Qui n’est personne d’autre que Demba Diop Sy. Le même à qui on avait confié la gestion du renouvellement du parc des gros porteurs et qui vendait des camions chinois (shinotruck 380 cv et une semi-remorque 3 essieux) à 128.000.000 de francs cfa
Pour rappel, ces camions étaient exonérés de droits de douane et de TVA. Un camion en TTC ne coûte pas 40.000.000. Faudrait-il rappeler que le sieur en question n’est pas transporteur dans le jargon de la profession qui liste cette dernière en 3 catégories le transport conventionnel, conteneurisé ou les pondéreux.
Diop Sy fait partie de la catégorie qui ne fait pas de transport mais plutôt du ramassage d’ordures. On nous aiderait si on nous éclairait sur les critères qui ont prévalu à son choix. En tant que professionnel de ce secteur j’ai été contacté par les courtiers de Diop Sy. Ne serait-on pas tenté à la lumière de Bergson de demander un supplément d’âmes à ces vautours qui n’hésiteraient pas à tirer sur une ambulance?
MOUSTAPHA AMAR
PRÉSIDENT DE LA COOPÉRATION DES GROS PORTEURS DU SÉNÉGAL
Par Emeline Nsingi Nkosi
ÊTRE MERE, UN SACRIFICE POUR BEAUCOUP DE SPORTIVES
"J'ai eu quelques coéquipières qui ont eu des enfants et pendant la mi-temps. Elles doivent soit allaiter, soit tirer le lait et ensuite retourner sur le terrain", se souvient Italee Lucas, basketteuse américano-angolaise
"J'ai eu quelques coéquipières qui ont eu des enfants et pendant la mi-temps. Elles doivent soit allaiter, soit tirer le lait et ensuite retourner sur le terrain", se souvient Italee Lucas, basketteuse américano-angolaise
«Voir cela et en faire l'expérience... c'est comme si elle avait une différente forme de force". Il n'est pas facile de jongler avec le fait d'être une mère et être une joueuse de basket de haut niveau. Des questions sur les effets de la grossesse sur votre corps à la peur de la réaction de votre employé, mettre au monde comporte ses propres défis dans l'univers du sport.
Lors de l'Afrobasket de l'année dernière, le tournoi de basket-ball africain le plus en vue qui s'est tenu au Sénégal, seuls 25 des 144 joueurs étaient des mères, soit environ deux mères en moyenne dans une équipe de 12 personnes.
On peut dire que l'exemple le plus connu de femme faisant du sport pendant sa grossesse est celui de Serena Williams. En 2017, Williams a remporté son 23e titre du Grand Chelem à l'Open d'Australie alors qu'elle était enceinte de sa fille Alexis Olympia Ohanian. "J'ai joué au basket toute cette année-là, j'ai reçu des coups,... comme d'habitude. Dès que j'ai arrêté de jouer, c'est à ce moment-là que ma bosse est apparue", raconte la Camerounaise Baleta Mukoko. Elle n'a réalisé que plus tard qu'elle était enceinte. Elle jouait pour l'équipe de France des moins de 16 ans lorsqu'un mal de dos l'a envoyée chez le médecin, qui lui a révélé qu'elle était déjà enceinte de sept mois. "J'ai eu le temps d'accoucher, car c'était en juin et la saison a recommencé en août, donc j'ai eu le temps de récupérer".
Comme Serena Williams, Mukoko a pu revenir au sport de haut niveau. Mais l'un des thèmes clés autour du fait d'être une mère et une athlète est le "sacrifice". En 2019, la championne olympique de sprint Shelly-Ann Fraser-Pryce a célébré sa victoire aux Championnats du monde d'athlétisme avec son fils Zyon. Elle a évoqué le fait qu'elle avait manqué la première journée sportive de Zyon en raison de ses engagements à l'entraînement et combien cela avait été difficile pour elle. Mukoko comprend parfaitement le dévouement et le sacrifice nécessaires pour être une athlète de haut niveau. "Mon premier (enfant) vit avec ma mère car le sport me prend beaucoup de temps, et je ne le vois déjà pas beaucoup". "Je ne le vois que pendant les vacances et certains week-ends. Je pense que pour mon prochain, je ferai une pause côté carrière".
Une interruption de carrière est elle nécessaire ? Quel sera l'impact de cette interruption de carrière sur une carrière sportive ? Seraije pénalisé financièrement ? Allyson Felix, six fois championne olympique, a engagé son sponsor Nike après avoir affirmé que le géant du vêtement de sport voulait la payer 70 % de moins après qu'elle soit devenue mère. C'est un combat que Félix a fini par gagner, mais ce sont quelques unes des questions qui traversent l'esprit de certains des athlètes avec lesquels j'ai parlé lors du tournoi. Et qu'en est-il d'avoir un bébé quand on ne peut physiquement pas jouer ?
C'était le cas de la capitaine de la Côte d'Ivoire, Mariama Kayoute: "J'avais été opérée des deux genoux, je m'étais déchiré les ligaments. C'est après l'opération du premier genou que j'ai pensé : "Ok, pourquoi ne pas avoir un enfant et continuer le basket après ? Maintenant, je suis très fière d'avoir mon enfant". Avec l'évolution des temps et des mentalités, la question de la maternité comme obstacle à la carrière d'une femme est une question qui ne devrait pas être posée, selon Natosha Cummings-Price, l'entraîneur national de Mukoko: "J'ai vu des femmes jouer un an à l'université, avoir un enfant, et revenir pour finir championnes de la conférence".
Cummings-Price, entraîneur d'une équipe de basket-ball universitaire aux États-Unis, déclare "Le choix d'une femme ne définit pas sa carrière sportive. Si vous êtes prête à faire le dur travail et à vous engager à vous remettre en forme parce que c'est la chose la plus difficile pour la plupart des femmes qui reviennent d'une grossesse, c'est de remettre réellement le corps dans la condition physique qui est nécessaire pour jouer au basket".
Cependant, Cummings-Price ajoute que "c'est leur choix s'elles choisissent d'avoir une famille, et ce que nous les encourageons à faire, c'est de ne pas abandonner leur carrière". Mais M. Cummings souligne qu'il y a une chose qui fait toute la différence pour les athlètes qui ont donné naissance ou qui cherchent à fonder une famille tout en jouant: "Il s'agit du soutien que vous recevez de la part du personnel d'entraînement et de votre administration. Tant que le soutien est là, le ciel est la limite pour tous ceux qui veulent jouer au basket".
Par Emeline Nsingi NkosiBBC Sport Africa
Par Hakim Ben HAMMOUDA
COVID-19 ET LA FIN DE LA GLOBALISATION HEUREUSE !
En plus des peurs et des fureurs, cette crise sanitaire de grande ampleur est en train de remettre en cause nos modes de pensées et nos pratiques politiques, économiques et sociales au cours des décennies passées.
La pandémie du Covid-19 est en train de bouleverser notre monde comme nous ne l’avons jamais vu en temps de paix. Par l’ampleur de ces pertes humaines, la rapidité de sa transmission et notre incapacité à arrêter sa propagation, ce virus est à l’origine d’une grande angoisse et d’une peur sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Mais, en plus des peurs et des fureurs, cette crise sanitaire de grande ampleur est en train de remettre en cause nos modes de pensées et nos pratiques politiques, économiques et sociales au cours des décennies passées.
Cette pandémie est venue nous montrer grandeur nature les dérives de notre monde et un productivisme globalisé qui a eu des effets effrayants sur la nature et la société. Parallèlement aux angoisses et aux effrois, le Covid19 est à l’origine d’une réflexion majeure sur le monde d’avant et nos dérives passées et notre monde à venir.
Plus rien ne sera comme avant avaient prévenu responsables politiques, acteurs de la société civile, intellectuels et penseurs. C’est un autre monde que nous devrons nous attacher à définir et à reconstruire ensemble. Et, probablement l’une des premières grandes révisions concerne la globalisation dont les douces certitudes nous ont bercés pendant plus de trois décennies. Le projet de la globalisation néo-libérale s’est présenté à nous comme la réponse à la crise du modèle de l’Etat-nation héritée du système westphalien et qui a régi le monde depuis le 17ième siècle.
La globalisation nous offrait d’échapper au monde de la modernité et de nous inscrire dans celui plus joyeux et moins contraignant de la post modernité. Mais, elle favorisait également une sortie de l’Etat-providence qui éprouvait les plus grandes difficultés à faire face aux incertitudes et aux difficultés du monde d’après-seconde guerre mondiale. La crise du Covid-19 est en train de remettre en cause la globalisation heureuse qui a dominé le monde depuis les années 1980 et qui a offert le nouveau cadre de formulation des politiques économiques et des grands choix de politique publique. Mais, il faut dire que cette pandémie n’est pas la crise du monde global et qu’elle vient probablement donner le coup de grâce à cette dynamique en panne depuis des années. Nous avons eu la grande crise financière de 2008 qui a montré les dérives de la globalisation financière et l’instabilité qu’elle fait régner sur le monde.
Les années post-crise financière ont été aussi marquées par les débats et les critiques sur la montée des inégalités que la globalisation a renforcée. La pandémie du Covid-19 est venue renforcée la crise de la globalisation et la mélancolie qui la couvre depuis quelques années. Les politiques mises en place aujourd’hui et les choix et les décisions des acteurs économiques sont en train de façonner un nouveau monde et une nouvelle architecture qui vont renforcer la sortie de la globalisation débridée mise en place depuis quelques décennies. Cette sortie de la globalisation heureuse s’observe nous-semble-t-il autour de six points essentiels.
Le premier concerne le retour de la notion de souveraineté et de frontières. Or, rappelons-le la globalisation a été fondée sur l’abandon de cette souveraineté politique, comme économique, au profit des grandes institutions multilatérales comme des grandes firmes transnationales. Ce dogme est en train d’être remis en cause aujourd’hui et les grands pays sont en train de se rappeler au bon souvenir de la souveraineté nationale notamment dans la production des industries stratégiques, comme les industries pharmaceutiques, pour faire face aux effets des crises sanitaires. C’est aujourd’hui que le monde, et particulièrement les pays développés, ont découvert leur dépendance pour les produits actifs à la Chine et à l’Inde qui produisent aujourd’hui près de 80% de la production mondiale de ces produits. Et, les voix de s’élever sur la nécessité de sortir de ce mythe de fin de la souveraineté pour reconstruire les activités stratégiques abandonnées jusque-là.
La second point dans la remise en cause de la globalisation concerne le retour de l’Etat et le rôle prépondérant qu’il est en train de jouer dans la gestion de cette crise et qu’il continuera à jouer dans le monde d’après. Ce retour fracassant de l’Etat dans la lutte contre les effets sanitaires de la pandémie comme dans la gestion de ses dimensions économiques et sociales ont fait voler en éclat les anciennes conceptions du rôle régulateur de l’Etat et la nécessité de limiter ses interventions dans la correction des imperfections du marché qui étaient au cœur de la globalisation triomphante. Or, aujourd’hui on assiste à ce retour qui ne s’arrêtera pas de sitôt.
Le troisième point de cette remise en cause de la globalisation heureuse concerne le retour du social. La montée des inégalités et les débats majeurs qu’elle a suscités ont montré les limites de la globalisation et sa contribution dans cette marginalité croissante. Aujourd’hui, la pandémie de Covid-19 est à l’origine d’un retour du social et d’une plus grande prise en compte de l’effort de solidarité et des investissements dans la santé et dans l’éducation par l’Etat et pour créer une nouvelle sociabilité.
Le quatrième point est lié à la globalisation de la production et le développement des chaînes de valeur mondiale qui a favorisé une grande division du travail au niveau mondial et qui a fait de notre monde un petit village. Certes, cette tendance a été fortement remise en cause au cours des dernières avec la montée des guerres commerciales, particulièrement entre les Etats-Unis et la Chine. La pandémie du Covid-19 est en train de remettre en cause cette tendance et d’appeler à un retour des Etats-nations et des régions.
Le cinquième point est en rapport avec la financiarisation qui a constitué un fondement essentiel de la globalisation et un pendant essentiel de celle de la production. Certes, la crise de 2008 a contribué à égrener ce mythe et les normes de risques mises en place avec Bâle 3 ont été à l’origine d’un repli des grands groupes bancaires et financiers sur leurs bases nationales ou régionales. Cette tendance va s’accentuer avec la nouvelle crise et la démesure financière de la globalisation sera certainement remise en cause.
Enfin, le dernier point concerne la gouvernance de la globalisation et la tentation de limiter le rôle et la place des institutions de gouvernance mondiale comme les Nations-Unies, l’OMC, la Banque mondiale ou le FMI. Or, la crise de la pandémie du Covid-19 a montré l’importance des institutions multilatérales dans la gestion des crises globales, pourvu qu’elles soient à l’écoute des plus faibles et des plus démunis. La pandémie Covid-19, comme toutes les épidémies dans l’histoire de l’humanité, est en train d’ouvrir une nouvelle ère dans l’histoire de l’humanité. Parallèlement à la lutte contre la propagation de l’épidémie, nous sommes en train d’assister à l’émergence d’une nouvelle expérience humaine plus solidaire, ouverte et démocratique.
HAKIM BEN HAMMOUDA
ECONOMISTE ET ANCIEN MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
Alioune Sarr sanctionne les hôteliers rebelles
On en sait un peu plus sur la clé de répartition de l’enveloppe de 77 milliards Fcfa destinée au Tourisme et au Transport aérien. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, renseigne que sur les 77 milliards Fcfa, les 45 milliards seront affectés au Hub d’Air Sénégal dans l’opérationnalisation de son plan de développement, 15 milliards Fcfa seront alloués au crédit hôtelier et touristique, 12 milliards Fcfa iront au paiement des hôtels réquisitionnés. Sans sourciller, le ministre Alioune Sarr souligne que les hôtels qui ont refusé d’accueillir des personnes en quarantaine ne bénéficieront pas du soutien de l’Etat. Les entreprises et agences du portefeuille de l’Etat vont bénéficier de 5 milliards Fcfa. En outre, précise Alioune Sarr, 200 milliards Fcfa serviront à alimenter un fonds de garantie et de bonification qui permettra aux entreprises du secteur de disposer de crédit de trésorerie et de prêts rapides auprès des établissements financiers. A l’en croire, le paiement de la Tva des entreprises du secteur du Tourisme et des Transports aériens sera reporté. Par ailleurs, il rappelle qu’une «unité d’experts financiers» et une plateforme digitale ont été mises en place pour une meilleure efficacité et une meilleure visibilité de toutes ces actions.
Les excuses du premier cas de Touba
L’émigré venu d’Italie atteint de coronavirus qui avait contaminé toute sa famille à Touba s’est confondu en excuses hier sur les ondes de la «Rfm». Après sa sortie de l’hôpital de Fann où il était interné, Yaram Mar a présenté ses excuses à tous les Sénégalais. Emu par la peine qu’il a causée, le Modou-Modou revenu d’Italie en mars dernier n’a pu retenir ses larmes. Il s’est dédouané en soutenant que s’il savait qu’il était malade du coronavirus, il n’allait jamais revenir au Sénégal. D’autant qu’il a contaminé 20 membres de sa famille.
Un jeune mortellement poignardé à Thiès
Massaër Diack, âgé de 28 ans et travaillant dans une fonderie artisanale au marché Moussanté, a été tué hier, à l’hippodrome Ndiaw Macodou, plus connu sous l’appellation de stade du champ de courses. Les faits ont eu lieu dans la matinée. Selon des témoins, il s’agit d’une bagarre qui a viré au drame. Son protagoniste qui a réussi à prendre la clé des champs l’a violemment poignardé dans la région du cœur et au moment des faits, il y avait peu de personnes dans le stade. Néanmoins des jeunes, qui ont observé la scène de loin, ont vu le jeune Massaër s’affaler. Ils ont même tenté d’interpeller le présumé meurtrier. Mais il a disparu dans le quartier Hersent, après avoir escaladé le mur du champ de courses. Finalement, Massaër a succombé après avoir perdu beaucoup de sang. La police et les sapeurs-pompiers étaient sur les lieux, qui pour procéder aux constats d’usage, qui pour évacuer le corps à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène. Une enquête a été ouverte pour retrouver le tueur.Des sources font état de l’interpellation de deux jeunes qui pourraient aider à la manifestation de la vérité.
Déguerpissement des marchands à «Bountou» Pikine
Les bulldozers ont rasé 153 cantines hier à «Bountou» Pikine pour occupation illégale de la voie publique, sur ordre du Préfet de Pikine. Les commerçants avaient reçu depuis plus de 4 mois des sommations de quitter les lieux pour le démarrage des travaux de construction d’un autopont. Ayant ignoré l’avertissement des autorités, ces commerçants ont reçu une visite inopinée de bulldozers conduits par des agents municipaux encadrés par les limiers du Commissariat de Pikine venus libérer les emprises. Une opération saluée par les populations qui attendent impatiemment la construction d’une route 2x2 voies et d’un autopont.
Le feu couve à Thiaroye Gare
Le Préfet de Pikine, Moustapha Ndiaye, semble plus que déterminé à mettre fin à l’anarchie et aux rassemblements pour endiguer la propagation de la pandémie du Covid-19. Il a fermé le marché des vendeurs à la sauvette de Thiaroye Gare communément appelés «marketman». Mais ces derniers se sont redéployés dans les ruelles du quartier Pikine Boubou de Thiaroye Gare, à quelques mètres du marché. Ce qui a poussé les populations à sortir de leurs gonds pour accuser leur maire Babacar Sène d’être de connivence avec les commerçants. Elles ont alerté les autorités. Et dimanche dernier, une bataille rangée entre la population etles marchands ambulants a été évitée de justesse. N’eût été l’intervention très rapide de la Police pour calmer les ardeurs, le pire allait se produire. La police a convoqué les deux parties. Le maire Babacar Sène joint par «L’As» se dédouane. Mais les populations menacent de se faire entendre. Comme pour dire que le feu couve à Thiaroye Gare.
Colère des transporteurs
Les acteurs du transport routier ruent dans les brancards. Les responsables syndicaux Alassane Ndoye, Diallo Niang, Pape Mamadou Ndiaye et Gora Khouma sont montés au créneau pour dénoncer l’attribution du marché de transport des vivres dans les régions les plus reculées, à Diop Sy. Ces transporteurs ont fustigé la procédure d’attribution de l’appel d’offres. D’ailleurs le député Diop Sy, pour se dédouaner, a sorti un communiqué pour déclarer que la société adjudicataire est une société familiale. Circulez , rien à y voir …
Riposte des diplomates africains en Chine
Les restrictions imposées aux ressortissants africains à Canton en cette période de pandémie du Covdi-19 vont être progressivement assouplies. C’est ce qu’annoncent les autorités chinoises à la suite de la rencontre lundi 13 avril entre un ministre adjoint des Affaires étrangères à Pékin et une vingtaine d’ambassadeurs des pays africains. D’après «RFI», furieux, les ambassadeurs ont immédiatement demandé des explications au ministre. Ainsi, les diplomates africains à Pékin exigent la cessation immédiate des tests forcés et les mises en quarantaine pour des personnes sans symptômes et sans contact avec des porteurs du virus. Le message a été, semble t-il, entendu par la diplomatie chinoise pressée d’éteindre un vent contestataire qui ruine les efforts de la diplomatie sanitaire chinoise. Canton va lever progressivement les restrictions dites de santé pour les ressortissants africains, a ainsi fait savoir lundi Chen Xiaodong, le monsieur Afrique du ministère chinois des Affaires étrangères, à l’exception, précise toutefois le ministre adjoint, «des personnes soupçonnées d’être infectées». A noter également que lundi dernier, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a eu un entretien téléphonique avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
Dix Bissau-guinéens interceptés à Bignona
Malgré la fermeture des frontières, les gens tentent toujours de violer les mesures et de pénétrer dans notre pays. Dix personnes de nationalité Bissau-guinéenne en provenance de Gambie, ont voulu traverser la frontière pour rejoindre la Guinée Bissau. D’après nos confrères de «Sud Fm», ces Bissau-guinéens qui étaient sur des motos Jakarta ont été interceptés dans la commune de Bignona par les jeunes du comité de vigilance. Le président du Conseil communal de la jeunesse de Bignona, Abdou Khadre Gassama, renseigne qu’après leur interpellation, ils sont passés au thermoflash. Ce, pour s’assurer qu’ils ne sont pas malades du covid-19.Ala suite de cela, ils ont été mis à la disposition des autorités.
Moustapha Diop avocat des industriels
En marge de sa visite hier au parc industriel et au domaine industriel de Diamniadio, le ministre du Développement industriel et des Pmi, Moustapha Diop, a fait état de la situation qui prévaut dans cette zone en cette période marquée par le Covid-19. A l’en croire, les industries sénégalaises, notamment celles visitées, sont à l’agonie à cause de cette crise sanitaire. «Au Sénégal comme partout ailleurs dans le monde, les industries sont fortement touchées par la crise du covid-19 qui se traduit parfois par un ralentissement, voire carrément un arrêt d’activités dans certaines entreprises. Les industries que j’ai visitées ne sont pas épargnées par la crise et elles sont assez représentatives de la situation qui prévaut actuellement dans la plupart de nos entreprises», se désole Moustapha Diop. Selon le maire de Louga, «ces industries font face à un problème d’approvisionnement en matières premières, une baisse de la production, un manque de débouchés, des difficultés financières. Et les conséquences sociales et économiques risquent d’être catastrophiques, si l’on n’y prend garde». Pour mieux appréhender l’impact de la crise sur le secteur industriel, une enquête a été commanditée à l’Agence Nationale pour les Statistiques et la Démographie (Ansd) afin de disposer de données scientifiques et techniques pertinentes qui permettront aux autorités étatiques d’apporter les solutions appropriées et adaptées aux entreprises affectées par le covid-19. En attendant, le ministre Moustapha Diop salué les mesures prises par le Président Macky Sall. «Je voudrais d’ores et déjà me réjouir des mesures fortes prises par monsieur le président de laRépublique, à travers le Programme de résilience économique et sociale, pour soulager nos entreprises en vue de leur permettre de bien traverser cette mauvaise passe.Je voudrais adresser mes encouragements aux chefs d’entreprises que j’ai visitées et à travers eux, exprimer tout mon soutien à tous les industriels du Sénégal», déclare le maire de Louga.
KEEMTAAN GI : LA GROSSE FARCE
Cinq ans, ce n’est rien dans une vie. Surtout quand on a la charge de diriger une nation. Y en a qui ne peuvent concevoir de faire un seul mandat et débarrasser le plancher. C'est peu pour se faire un trésor de guerre. Surtout quand on sait d’où on vient… Faut alors s’accrocher. Et quand on rempile, faire vite pour ne pas mourir idiot. Mais voilà qu’un virus vient tout compromettre. Pas certain que l’on soit assez liquide après ce rude combat mondial. Les caisses de l’Etat étant vides, le Chef a dû faire la manche, tendant la sébile. Des âmes charitables sont venues à son secours afin qu’il puisse nourrir son peuple. Lui-même s’étant rendu compte qu’il rêvait debout avec de gigantesques projets dont beaucoup sont à l’arrêt ou du moins hypothéqués en attendant des lendemains meilleurs. Le fruit de la manche, quelques milliards confiés au beau frère. Même pour le transport des denrées destinées aux Miskine du pays, on n’entend ni ne voit la tronche du ministre chargé de ce secteur. Le pauvre, obligé de se cloîtrer pendant que le Dauphin choisi exécute les ordres de son goro. Un autre que lui aurait élevé la voix. Lui, il se fait tout petit dans son coin pour ne pas perdre son strapontin. Un poste ministériel, ça paye mieux qu’un cabinet d’avocat, surtout si on n’est pas aussi célèbre que l’autre habitué aux pitreries. Alors, on s’efface pour ne pas gêner le frère de l’épouse du Chef. Elle est la vice-présidente de fait, et a son mot à dire. Vous l’avez vue nourrir nos policiers et gendarmes comme si le Trésor public ne s’était pas déjà chargé de ce devoir ou que ces hommes de tenues étaient des misérables qui meurent de faim ? Ah, la dame, toujours à attendrir des coeurs sur sa légendaire générosité. Certains de ses très intéressés flagorneurs lui ont cousu un boubou de mère Theresa. Le mari, plutôt que d’aller encourager de valeureux combattants à Fann ou Diamniadio, a préféré s’offrir une petite promenade sans danger à l’hôpital Idrissa Pouye qui n’accueille pour le moment aucun malade du Covid 19. Dites, qui est fou ?
Kàccoor bi
COVIDGATE CHANTEURS ET FOOTBALLEURS S’ENRICHISSENT ?
L’après-covid-19 risque d’éclabousser le Sénégal avec des scandales financiers en série. « Le Témoin » quotidien jure que des langues vont se délier pour dénoncer la gestion des fonds et l’attribution des marchés « pandémiques ». Tenez ! Il y a quelques semaines, un grand chanteur avait remis un important don de lots de produits sanitaires au ministère de la Santé. Don ? Oui, les acteurs de la cérémonie avaient bel et bien parlé de « don » pour lutter contre la propagation du covid-19. En tout cas, « Le Témoin » quotidien a appris que ce n’était pas un don, mais plutôt un marché gagné par le chanteur. Et pour ne pas créer des mécontentements auprès de ses pairs musiciens, nous souffle-t-on, il fallait simuler une cérémonie de remise de « dons », et le tour est joué ! Vrai ou faux ? Pendant ce temps, un célèbre ancien international de football a réussi à gagner un marché de transport destiné à convoyer l’aide alimentaire. A défaut d’avoir la logistique (camions), notre talentueux footballeur de renommée internationale a tout bonnement filé le marché à un homme d’affaires, et le tour là encore est joué !
TRANSPORT DE RAMASSAGE DU PERSONNEL FAUTE DE CARBURANT, FBN-BANQUE PARALYSEE…
Cette histoire que « Le Témoin » quotidien vous raconte, est un fait inédit dans l’histoire bancaire au Sénégal. Hier, les clients ont été surpris de la fermeture des agences de Fbn-banque/Sénégal, une filiale du Groupe First Bank of Nigeria. Pour cause, les bus de ramassage du personnel, un ramassage essentiel en cette période de couvre-feu, n’avaient pas de...carburant. Comment ça ! Oui, faute de carburant, les chauffeurs n’ont pas pu aller chercher les agents et opérateurs de banque pour les amener à leur lieu de travail« Le Témoin » quotidien qui a cherché à savoir ce qui se passait a appris qu’au niveau de la direction générale de Fbnbanque, les cadres ne se font pas confiance sur la gestion du carburant. Donc pour la co-signature des « bons » libérant le carburant, c’est la croix et la bannière ! Ce climat de méfiance a eu raison de la journée d’hier où les bus en panne sèche n’ont pas pu faire la navette matinale.
DON D’APPUI A LA MAIRIE DE MEDINA DAKHAR LA CENTRALE TEN MERINA REMET 5 MILLIONS CFA
En inaugurant sa centrale solaire baptisée « Cheick Anta Diop » dans la commune de Médina Dakhar (Tivaouane), la société Ten Mérina avait promis qu’elle allait aider les populations locales. Chose faite ! Car au delà des actions humanitaires à l’endroit des habitants impactés par le projet, les responsables de Ten Merina ont remis une somme de 5 millions cfa à la mairie de Mérina Dakhar. Un fonds pour appuyer la commune dans la lutte contre la propagation du coronavirus. C’est le député Aymérou Gningue, maire de la commune, qui a réceptionné le chèque. Et le président Aymérou Gningue n’a pas manqué de remercier la société Ten Merina au nom de tous les élus locaux. Décidément ! Pas plus tard qu’il y a quelques semaines, le président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby) avait contribué à l’effort de guerre sanitaire du président de la République. Aujourd’hui, c’est un Aymérou tout heureux qui s’est retrouvé dans la posture du « donateur donné » version arroseur financier arrosé
REQUISITION/ACHAT DE 100.000 T DE RIZ DE L’ETAT : UNE RUMEUR DE PENURIE S’EMPARE DES COMMERCES
Le gouvernement a-t-il pillé ou réquisitionné tout ce que les bateaux et magasins comptent comme riz pour satisfaire son programme d’aide alimentaire ? En tout cas, ce programme à l’échelle nationale nécessite plus de 100.000 tonnes de riz et autres denrées alimentaires pour secourir les Sénégalais en cette période de crise sanitaire. Justement, certains commerçants véreux ont profité de cette occasion pour augmenter le prix du riz. Et surtout le riz parfumé dont les prix du sac de 50 kg ont flambé. Tenez ! Ce sac dont le prix tournait entre 21.500 et 22.500 francs coûte aujourd’hui 24.000 voire 25.000 francs. Pire, certains grossistes-spéculateurs ont caché leur stock pour mieux organiser ou provoquer une pénurie. Ce, à quelques jours du début de Ramadan où le riz parfumé et autres denrées alimentaires sont très prisés. Triste constat : les commerçants sénégalais n’ont pas cœur ! Pire, ils restent insensibles à la crise sociale qui frappe durement leurs compatriotes. Il est temps que le ministère du Commerce réagisse pour punir ces crimes tarifaires. Sinon, l’aide alimentaire du président Macky Sall censée soulager les Sénégalais, n’aura pas de sens !
DONALD TRUMP SUSPEND LE FINANCEMENT AMERICAIN A L’OMS
Le président américain Donald Trump a annoncé mardi qu’il suspendait la contribution des Etats-Unis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en raison de sa «mauvaise gestion» de l’épidémie du coronavirus. Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, M. Trump a accusé l’OMS d’avoir mal géré et dissimulé la propagation du virus. «Aujourd’hui, j’ordonne la suspension du financement de l’Organisation mondiale de la santé pendant qu’une étude est menée pour examiner le rôle de l’OMS dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus», a-t-il déclaré. «Le monde a reçu plein de fausses informations sur la transmission et la mortalité» du Covid-19, a-t-il ajouté, dans un long réquisitoire contre cette agence de l’ONU.
UNE NOUVELLE PLATEFORME CITOYENNE SUR LE FRONT CONTRE LE COVID19
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du covid19, une plateforme citoyenne composée de mouvements, de forces démocratiques et sociales, vient d’être portée sur les fonts baptismaux. Dénommée Front «Fagaru Moo Gen Faju », la plateforme, qui regroupe entre autres organisations l’UNACOIS Yéssal, de l’opérateur économique Alla Dieng, le SUTSAS dirigé par le ténor syndical Mballo Dia Thiam ainsi que l’ONG Horizon Sans Frontières, entend pleinement fédérer ses forces à travers un plan de dix lignes d’action bien définies. Hier, lors de la conférence de presse tenue par ce Front, il a été question d’accompagner les structures sanitaires du pays mais aussi et surtout de prendre en charge les groupes vulnérables impactés par la pandémie.
PRODUCTION DES 1ER METRES CUBES DE GAZ KOSMOS ANNONCE LA NOUVELLE DATE
On craignait l’impact du covid19 sur l’exploitation de nos ressources et on n’avait pas tort. Car, le Sénégal ne verra pas les premiers mètres cubes de gaz naturel sortir du gisement Grand Tortue Ahmeyim avant 2023. La compagnie Kosmos a expliqué qu’avec les fermetures de frontières, les interdictions de voyager, les restrictions sociales et les fermetures de bureaux dues au coronavirus, les activités du projet à travers le monde ont été affectées. A travers un communiqué de presse, Kosmos informe que «par conséquent, l’échéancier du projet de la phase1 devrait être retardé d’environ 12 mois, le premier gaz étant maintenant prévu au premier semestre de 2023. La phase1 du projet est actuellement terminée à plus de 30% ».
COVID-19 LE PIC N’A PAS ENCORE ETE ATTEINT, AVERTIT L’OMS
La courbe des contaminations au Covid-19 n’a pas encore atteint son sommet, malgré "un léger ralentissement dans les pays européens les plus touchés’’, a averti mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette situation s’explique par le fait qu’il y a une hausse des cas dans d’autres pays, explique le site internet des Nations unies, qui publie cette mise en garde de l’OMS. "L’épidémie de Covid-19 en Europe a donné lieu à un tableau contrasté, certains pays comme l’Italie et l’Espagne ralentissant, et d’autres accélérant, comme la Turquie’’, a déclaré lors d’une conférence virtuelle, Margaret Harris, porte-parole de l’OMS. Au niveau mondial, 90% des cas proviendraient d’Europe et des États-Unis, et le pic n’aurait pas encore été atteint, soulignent les Nations unies. Mme Harris semble s’inquiéter des difficultés liées à la publication des données épidémiologiques, notamment le nombre de cas par pays, la taille de la population et l’intensité des tests. Une situation qui pourrait - dans certains pays - expliquer l’augmentation du nombre de cas, selon elle. La pandémie de coronavirus a fait au moins 113.675 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine. Plus de 1.812.734 cas ont été diagnostiqués dans 193 pays et territoires depuis le début de l’épidémie. Avec 21.972 décès pour plus de 553.822 cas, les Etats-Unis sont le pays le plus touché. Ils sont suivis de l’Espagne (166.019 cas et 16.972 décès) et de l’Italie (156.363 cas et 19.901 décès).
UN LECTEUR NOUS ECRIT
Joyeux anniversaire cher Témoin ! Vous avez réussi le challenge de tenir un hebdomadaire, de le rendre attractif pendant vingt-cinq longues années, avant d’en faire un quotidien crédible qui tient sa place et joue son rôle dans le système médiatique sénégalais. Votre mérite est immense d’autant que le contexte socio-politico-économique de notre pays est complexe et insaisissable. Je vous félicite, car trente ans de témoignages, c’est déjà « une éternité ». C’est également la preuve d’une endurance, d’un dévouement et d’un professionnalisme. Je vous souhaite bonne chance également car, le chemin est encore long, et la route, parfois brumeuse, est souvent parsemée d’écueils.
Ibra Fall
139 Sicap Mbao Dakar Sénégal ibra.fall0553@gmail.com