Entre les anciens frères Abdoulaye Ba Nguer du Pds-Suxali Sopi et Toussaint Manga du Pds, c’est la guerre totale. Dans une audio reçue à «L’AS», le député Toussaint Manga insulte la mère de son frère Abdoulaye Ba Nguer. En effet, il lui reproche d’avoir tourné en dérision son attitude dans le cadre du comité de suivi de la Force Covid-19. En clair, Ba Nguer, très actif sur les réseaux sociaux, a posté la réplique du Général Ndiaye accusant implicitement Toussaint Manga d’être à l’origine de la fake news sur les per diem des membres de la force Covid-19.Il s’est ainsi attiré les foudres du jeune député libéral qui l’a copieusement insulté avant de proférer des menaces. Le trémolo de sa voix en disait long sur la colère du parlementaire qui insultait comme un charretier l’ancien chargé de l’administration de la Fncl.
L’affaire du commissaire Sadio sans suite
Incroyable mais vrai ! L’affaire du commissaire divisionnaire à la retraite est classée sans suite. Cueilli dans l’après-midi du dimanche dernier chez lui par des éléments de la Division des Investigations Criminelles (Dic) et libéré sur convocation, Boubacar Sadio a vu son être définitivement enterré. Son avocat Me Khouraichi Ba informe que c’est au moment où Boubacar Sadio s’apprêtait à quitter son domicile que le Commissaire de la Dic l’a appelé pour lui notifier que la procédure était devenue sans objet et qu’il n’était plus nécessaire qu’il défère à sa convocation. Me Ba et son client en ont pris acte. A en croire le conseil, le pouvoir s’est rendu compte que les délits visés dans l’enquête ne tenaient pas la route. D’où l’annulation du dossier. Pour Me Khouraichi Ba, cette sagesse est une denrée rare. En effet, c’est une contribution incendiaire publiée dans la presse qui a valu au commissaire de police à la retraite une audition à la Dic. L’ancien officier de police a assumé la totalité et l’entièreté du texte publié par les médias.
Cheikh Yérim retourne à la Sr
Notre confrère Cheikh Yérim Seck n’a pas encore fini avec les questions des éléments de la Section de Recherches de la Gendarmerie qui enquêtent sur une affaire d’avortement d’une fille dans laquelle il est cité. Le journaliste a été longuement cuisiné hier par les pandores. M. Seck qui est rentré chez lui va retourner aujourd’hui à la gendarmerie pour la suite de l’enquête. Sans doute sera-t-il édifié après le bouclage de l’enquête.
Pas de hajj en 2020 pour les Sénégalais
Le Sénégal ne va pas convoyer cette année des pèlerins à La Mecque pour l’édition 2020 du Hajj. Pour cause, le royaume d’Arabie Saoudite a décidé hier, que le Hajj pour cette année allait se tenir avec un nombre très limité de pèlerins de diverses nationalités résidant déjà en Arabie Saoudite. Le coronavirus, avec son lot de victimes, est passé par là. Ceci dans le souci de permettre à tous les pèlerins qui se trouvent déjà sur place d’accomplir les rites du Hajj et de la Omra en toute sécurité. Le ministre saoudien du Hajj motive la décision par la persistance de la pandémie et des risques de sa propagation dans les espaces surpeuplés et les grands rassemblements. Une situation qui impacte lourdement les voyagistes privés sénégalais qui convoyaient chaque année un nombre important du quota de pèlerins réservé au Sénégal. A en croire la chargée de communication des voyagistes, cette mesure affecte leur activité qui sera totalement à l’arrêt pour cette année. Selon Ourèye Thiam, c’est près de 286 organisations qui sont envoyés au chômage. A l’en croire, c’est un secteur de plus de 38 milliards qui baisse le rideau. C’est pourquoi elle appelle l’Etat à accompagner ces organisations à travers la Force Covid-19.
235 kg de chanvre indien saisis à Sédhiou
La gendarmerie est toujours à la traque des trafiquants de drogue. La brigade de Sédhiou a opéré une belle saisie de drogue hier, lundi. L’opération menée par les hommes en bleu s’est soldée par la saisie de 235 kg de chanvre indien, d’une moto et de 5 vélos. Ils ont réussi également à mettre la main sur deux trafiquants dont un de nationalité sénégalaise et un Bissau-guinéen. Le reste de la bande est activement recherché. Pour la gendarmerie, ce résultat très probant dans la lutte contre la criminalité transfrontalière et les trafics illicites de tous genres procède du niveau de vigilance des unités. Ainsi, le Haut Commandement encourage les brigades à s’approprier la stratégie d’intensification de l’activité opérationnelle.
Deux Nigérians arrêtés pour détention d’héroïne
Chistrongonius O. et Tochukwu N., âgés de 24 ans, tous de nationalité nigériane, ont été déférés hier au parquet par les éléments du commissariat de Police des Parcelles Assainies pour détention d’héroïne. Selon des sources de «L’AS», les quidams ont été interpellés par les éléments de la brigade de recherches au cours d’une patrouille au quartier Nord Foire en possession d’une boulette de couleur blanchâtre qui ressemblait à de l’héroïne. Le produit a été envoyé à la Police scientifique pour analyse. Car les mis en cause ont nié lors de leur interpellation détenir de l’héroïne. Des allégations qui n’ont pas été démenties par les résultats du test qui confirment qu’il s’agissait bien de l’héroïne. Ils ont été placés en garde à vue avant d’être déférés au parquet.
Drame à Yeumbeul
On en sait un peu plus sur les circonstances de la mort du charretier Daga Gningue dit «Bathie», âgé de 60 ans, samedi à la suite d’une bagarre avec un autre charretier au quartier Seydou Nourou Tall de la Commune de Yeumbeul. Des sources de «L’AS» signalent que le défunt charretier, originaire du village de Mboltogne, dans la région de Thiès, est décédé à la suite d’une bagarre qui l’a opposé à Songo Ndiaye (natif de Thiaroye âgé de 30 ans, habitant le quartier Bène Baraque). Nos interlocuteurs renseignent qu’à la suite d’échanges de coups de poing, le sieur Songo a soulevé Daga avant de le balancer par terre. Une chute qui a été fatale à Daga, car sa tête a cogné violemment la piste en pavé. Après avoir reçu des soins dans un poste de santé, Daga est rentré tranquillement chez lui avant de rendre l’âme. Les limiers du poste de Police de Yeumbeul-Sud ont arrêté Songo qui est présentement en garde à vue et il sera déféré au parquet.
Le gouvernement scolaire contre la reprise des cours
Le collectif des gouvernements scolaires ne semble pas être charmé par la proposition du ministre de l’Education Mamadou Talla de la reprise des cours pour le 25 juin prochain. Ces écoliers estiment qu’il y a un risque sanitaire à cause de la propagation de la covid-19. Ils comptent d’ailleurs tenir un point de presse pour dénoncer cette mesure.
Mort subite de Ass Konté
Ass Konté a été victime d’une mort subite hier au quartier Mbaye Diaw de Guinaw rails Sud. L’homme, qui aurait eu des démêlés avec ses voisins suite à une facture impayée d’eau qu’il réclamait, aurait, selon nos sources, eu un malaise avant de rendre l’âme sur le coup. Ses colocataires au nombre de 03, qui avaient pris la fuite dans un premier temps, ont été alpagués très rapidement par les hommes du Commissaire Diédhiou de Guinaw rails en charge de l’enquête.
Une drôle d’histoire de proxénétisme
Une rocambolesque histoire a été jugée hier au Tribunal des flagrants délits de Dakar. Souleymane Guèye qui est allé au commissariat de la Médina, accompagné de sa petite amie Fatoumata Ba, pour porter plainte contre Yelly Coulibaly pour violence et voies de faits, s’est retrouvé en prison. Il s’agit d’une histoire de rapports sexuels qui a mal tourné. Le 17 juin dernier, Fatoumata Ba âgée de 23 ans avait rendu une visite au sieur Guèye dans sa chambre pour une partie de jambes en l’air. Après avoir satisfait sa libido, M. Guèye est parti chercher de quoi manger. En cours de route, il croise son ami Yelly Coulibaly et l’informe de la visite de Fatoumata Ba. En attendant le retour de Souleymane Guèye, M. Coulibaly va trouver la demoiselle dans la chambre. Il lui propose à son tour une relation intime rétribuée. Ce que la jeune fille a accepté avant de lui réclamer le montant de 4000 francs pour un coup. Après l’acte sexuel, il remet 5000 F à Fatoumata Ba qui refuse de lui rendre sa monnaie. En colère, Yelly cogne violemment la tête de la fille contre le mur.
Une drôle d’histoire de proxénétisme (bis)
De retour, Souleymane Guèye réclame à son ami une commission de 1000 francs pour lui avoir prêté sa chambre. Mais Yelly Coulibaly refuse de s’exécuter. Il s’en est suivi une bagarre entre les deux amis. Pour se venger de M. Coulibaly, ils se rendent à la police pour déposer une plainte. Convoqué, M. Coulibaly a tout déballé lors de l’audition. Après leur confrontation, Souleymane Guèye et Yelly Coulibaly ont été inculpés pour proxénétisme, violences et voie de fait. Quant à Fatoumata Ba, elle a été inculpée pour prostitution et défaut de carnet sanitaire. Le tribunal a condamné hier Yelly Coulibaly et Fatoumata Ba à 2 ans avec sursis. Agé de 50 ans, Souleymane Guèye écope d’un mois de prison ferme et d’une amende de 250 000 Fcfa .
Nouvelle loi d’orientation des transports terrestres
Le Sénégal sera bientôt doté de nouveaux textes sur les transports terrestres. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Me Omar Youm, a présenté hier en commission le projet de textes de la nouvelle loi d’orientation et d’organisation des transports terrestres. Il a défendu le projet devant les membres de la commission de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Infrastructures et des Transports de l’Assemblée nationale en présence du Ministre Mayacine Camara.
FAR Limited soutient le retour des élèves
FAR Limited a mis la main à la poche pour une belle reprise des cours. En fait, dans son programme social, la société pétrolière s’engage à soutenir le retour des élèves à l’école après une longue période de confinement à cause de la Covid-19. A cet effet, la compagnie a appuyé la commune de Thiadiaye en mettant à sa disposition 480 sacs, 100 packages de fournitures scolaires pour CI, 100 pour le CP, 100 pour le CE1, 100 packages pour le CE2, 100 pour le CM1 et 100 pour le CM2. Le lot de matériels a été remis hier au maire deThiadiaye, Omar Youm à Diamniadio. Ce programme a été possible grâce à la vision stratégique de la Directrice générale adjointe de FAR, Mme Gogne Sèye.
Les leaders du CRD défendent le commissaire Sadio
Les leaders du Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) prennent la défense de l’ancien commissaire de police convoqué hier par la Division des Investigations Criminelles (DIC). Pour eux, la place du commissaire Boubacar Sadio n’est pas derrière les barreaux de l’intimidation, de l’humiliation et de la répression politique, mais bien devant les fléaux constitutifs du mal politique sénégalais des temps modernes incarné par le régime de Macky Sall. Pour Mamadou Lamine Diallo et compagnie, écrire pour donner aux citoyens des systèmes de pensée, des moyens de comprendre et la force de sanctionner ceux qui prétendentles servir, n’est ni une atteinte à la sûreté, ni une offense au chef de l’Etat. Selon eux, devant l’imposture, le seul mot d’ordre qui vaille est de s’organiser et faire face à l’inacceptable qui tisse sa toile dans des arrestations, par l’arbitraire et l’injustice.
UN PÈLERINAGE DU HAJJ EN NOMBRE TRÈS LIMITÉ CETTE ANNÉE
Seules les personnes de toutes nationalités "se trouvant à l'intérieur du royaume" saoudien pourront effectuer le hajj, conformément aux mesures de précaution destinées à contenir la propagation du coronavirus
L'Arabie saoudite a décidé lundi de maintenir fin juillet le grand pèlerinage musulman de La Mecque, avec un "nombre très limité" de fidèles alors que la pandémie de nouveau coronavirus "continue de s'accélérer" dans le monde selon l'OMS.
Seules les personnes de toutes nationalités "se trouvant à l'intérieur du royaume" saoudien pourront effectuer le hajj, conformément aux mesures de précaution destinées à contenir la propagation du virus, a précisé l'agence.
Jusque-là, Ryad maintenait l'incertitude autour de la tenue de ce pèlerinage, l'un des plus importants rassemblements religieux au monde, qui a attiré 2,5 millions de musulmans en 2019 selon les chiffres du ministère chargé de l'organiser.
Le hajj, prévu cette année fin juillet, est l'un des cinq piliers de l'islam. En raison de sa forte affluence, il peut aussi devenir un énorme vecteur de contagion du nouveau coronavirus, avec des fidèles venus du monde entier.
Or, la pandémie "continue de s'accélérer" à travers la planète, s'est inquiété lundi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
C'est notamment le cas en Arabie saoudite, pays arabe du Golfe le plus touché avec une recrudescence du nombre de contaminations. Les autorités ont officiellement recensé plus de 161.000 personnes infectées, dont 1.307 sont décédées.
Pour contenir la propagation de la maladie, l'Arabie saoudite a dès mars, suspendu le petit pèlerinage, la "omra", qui s'effectue toute l'année à La Mecque et Médine, les deux lieux les plus saints de l'islam situés dans l'ouest du pays.
Avec un hajj "très limité", les autorités saoudiennes assurent vouloir "répondre aux exigences de prévention et de distanciation sociale nécessaires pour assurer la sécurité et la protection" des fidèles, tout en "réalisant les objectifs de la loi islamique".
- Perte de revenus -
S'attendant à une annulation ou du moins à de fortes restrictions, la plupart des pays musulmans avaient déjà suspendu ces dernières semaines les formalités de voyage pour le hajj, décevant des millions de fidèles qui consacrent parfois toutes leurs économies à ce pèlerinage.
Fin mars, le ministre saoudien du Pèlerinage, Mohammad Benten, avait également demandé aux musulmans de reporter temporairement leurs préparatifs du hajj.
Ce hajj "très limité" risque d'affecter l'économie de l'Arabie saoudite qui, premier exportateur de brut au monde, est déjà touchée de plein fouet par la chute des prix du pétrole, entraînant la baisse de ses recettes publiques.
En mai, Ryad a dû tripler le montant de la TVA et annoncer l'arrêt d'allocations sociales, afin de maîtriser un déficit budgétaire qui pourrait atteindre le niveau record de 112 milliards de dollars (environ 103,5 milliards d'euros) cette année.
Lors du hajj et de la omra, les pèlerins injectent chaque année 10,6 milliards d'euros dans l'économie saoudienne, selon le gouvernement, une somme sur laquelle le royaume va devoir faire une croix et qui aurait été la bienvenue en ces temps d'austérité.
Le grand pèlerinage fait partie des autres sources de revenus vers lesquelles le royaume souhaite réorienter son économie dans le cadre du plan de réforme du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui veut débarrasser son pays de sa dépendance au pétrole.
Avec ses immenses foules qui s'entassent dans des lieux saints situés dans des espaces relativement petits, le hajj représente chaque année un défi logistique colossal.
Au fil des années, le hajj a été endeuillé par des bousculades mortelles qui ont suscité des critiques sur la gestion du pèlerinage par le royaume. La pire a eu lieu en 2015, coûtant la vie à quelque 2.300 fidèles.
Par Talan Tamba DANFAKHA,
QU’EST-CE QU’UNE BONNE IDEE DE CREATION D’ENTREPRISE ?
Un entrepreneur, en général, emploie plusieurs personnes, y compris lui-même. Un travailleur offre sa force de travail et un entrepreneur, lui, offre sa force de travail et sa créativité.
Un entrepreneur est une personne qui veut satisfaire ses propres besoins (ses motivations) en satisfaisant les besoins de ses clients ou bénéficiaires de ses services. Pour ce faire, l’entrepreneur va créer de la valeur, c’est-à-dire qu’il va valoriser les ressources qu’il peut mobiliser pour les vendre plus chères. Par exemple, un sculpteur de pierres va, grâce à sa créativité et son travail, dessiner sur une pierre qu’il a trouvée quelque part dans la nature, l’image du Coran et, donc, vendre son œuvre à une mosquée. Il aura très peu dépensé mais il pourra gagner de quoi financer ses propres besoins. Un sculpteur, sur pierres, est un auto entrepreneur, c’est-à-dire qu’il n’emploie que lui-même.
Un entrepreneur, en général, emploie plusieurs personnes, y compris lui-même. Un travailleur offre sa force de travail et un entrepreneur, lui, offre sa force de travail et sa créativité. Pour exprimer cette créativité, l’entrepreneur va devoir identifier une solution existante pour la copier, à son compte, ou un vrai problème pour lequel il va trouver, lui-même, une solution. Et, c’est justement, la solution d’un vrai problème que choisit un entrepreneur qui est son idée de projet de création d’entreprise.
L’idée de projets est ce que veut faire l’entrepreneur, le projet est la façon dont il va le faire. Il y a trois types d'idées de projets : celles dont la mise en œuvre permet de satisfaire des besoins
1) déjà satisfaits : c'est quand il y a déjà une offre suffisante voire excédentaire sur le marché visé. Dans ce cas, l’entrepreneur doit s’attendre à une rude concurrence. Sa créativité va s’exprimer dans sa capacité à se différencier de ses concurrents ;
2) pas encore satisfaits : c'est quand il y a une offre insuffisante voire déficitaire sur le marché visé. Dans ce cas, l’entrepreneur doit s’attendre à des difficultés d'approvisionnement ;
3) non exprimés : c'est quand il n'y a pas une offre existante sur le marché. Dans ce cas, l’entrepreneur doit s’attendre à des difficultés de production
Dans tous les cas, l’idée de projet doit répondre aux exigences suivantes : elle
1) s'exprime sous forme d'une phrase infinitive ;
2) satisfait un besoin précis de ses futurs clients ;
3) doit réussir à passer le test des 6cpf/10cpi ou, en clair, six clients potentiels favorables à sa mise en œuvre sur dix clients potentiels interrogés. Une fois que vous avez passé l’étape du choix de votre idée, il faut la formuler, précisément, en répondant aux sept questions que voici : quoi ? Qui ? Où ? Comment ? Combien ? Quand ? Pourquoi ?
Un moyen simple de retenir ces questions est de ne retenir que ceci : QQOCCQP ! Une fois votre idée formulée, il est temps d’en parler aux parties prenantes pour
1) mieux la comprendre soi-même ;
2) l'améliorer des remarques des uns et des autres ;
3) trouver, plus facilement, des personnes qui peuvent vous aider à la planifier dans un business plan ;
4) connaître d'autres idées similaires dont la réalisation est plus avancée que la vôtre ;
5) trouver des cobayes à travers tous ceux qui tenteront de copier votre idée.
Souvent de nombreux jeunes candidats à l’entrepreneuriat ont peur de se faire voler leur idée de création d’entreprise, mais cette crainte n’est pas fondée car une idée est définie par les paramètres suivants : :
1) l'objet ou la solution au problème traité ;
2) le contexte où l'environnement dans lequel l’idée sera réalisée ;
3) les motivations (menaces à neutraliser et opportunités à saisir) ;
4) les parties prenantes : le porteur de projet, les clients, les fournisseurs, les bailleurs de fonds et l'état ;
5) la localisation, là où sera implantée l’entreprise.
Il est IMPOSSIBLE que tous ces cinq paramètres soient identiques quand quelqu'un copie votre idée. Mais, il est possible que certains petits malins gagnent du temps en s'inspirant de votre idée. Ce qui, si vous êtes un vrai entrepreneur, doit vous remplir de fierté et non de craintes.
Les entrepreneurs sont, par nature, généreux : tout ce qu'ils font nourrit les créatures d'Allah. Regardez les premiers entrepreneurs de l'histoire humaine que sont les agriculteurs : les vers de terre, les oiseaux, les bêtes, les passants, la famille, les marchands, les transformateurs, tous trouvent leur compte dans leur labeur. Et, ils n'en sont pas moins heureux.
Talan Tamba DANFAKHA,
Directeur général Kombiko Partner
LA MACHINE ECONOMIQUE EST GRIPPEE
Mamour Cissé, cet homme à l'allure de dandy, est opérateur économique avant d'être un homme politique. Le leader du Parti social-démocrate (Psd/Jant-bi) est propriétaire du centre commercial El Malick et de l'eau minérale "Plaisir".
Mamour Cissé, cet homme à l'allure de dandy, est opérateur économique avant d'être un homme politique. Le leader du Parti social-démocrate (Psd/Jant-bi) est propriétaire du centre commercial El Malick et de l'eau minérale "Plaisir". Très tôt orphelin de père, il abrège ses études à 15 ans pour subir une formation professionnelle sanctionnée par un diplôme en comptabilité deux ans plus tard. Il décroche son premier emploi à Afco et y restera trois ans. En 1980, il s’envole pour la France afin d’y parfaire ses études en gestion. Depuis, il a blanchi sous le harnais. Naturellement, il nous parle de la covid-19 et du secteur privé national.
Des voix s'élèvent pour réclamer le retour du poste de Premier ministre pour coordonner la riposte contre la covid19. En tant qu'ancien ministre d'État, directeur de cabinet du Président Wade, qu'en pensez-vous ?
A cause des fonctions que vous venez de mentionner me concernant, je ne peux rien y penser puisque celles-ci me dictent une obligation de réserve et une retenue m’interdisant de m’introduire dans le domaine réservé du chef de l’Etat. Il a le pouvoir discrétionnaire non seulement de définir la politique de la Nation mais aussi et surtout de nommer aux emplois civils et militaires. L’un dans l’autre, il lui revient à lui, et à lui tout seul, de juger de l’opportunité de tenir seul le gouvernail ou de choisir quelqu’un qui va l’aider dans sa tâche de conduire cette politique de la Nation en coordonnant l’activité gouvernementale. Cette dernière option était la pratique qui prévalait jusqu’en 2019, année où le président de la République, qui venait d’être réélu pour un deuxième mandat, a décidé de supprimer le poste de Premier ministre pour des raisons qui lui sont propres. Et c’est de son ressort, une fois que le Parlement a accepté de voter la Loi. A présent, qui nous dit que les raisons objectives qui avaient fondé le chef de l’Etat à supprimer le poste de Premier ministre se sont évaporées.
Quid de la riposte au coronavirus ?
Quant à la riposte à la covid-19 ou coronavirus, le Président Macky Sall a très tôt et vite bien compris que ce n’est pas l’affaire d’un homme mais d’une équipe. Cette équipe composée d’experts éprouvés et avisés existe et s’est mise en bleu de chauffe depuis le 2 mars, date d’apparition du premier cas au Sénégal. Et cette équipe a un coordonnateur en la personne du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui s’acquitte, à mon avis, très bien de sa mission. Toutefois, compte tenu de la gravité de la crise sanitaire, il faut se faire à l’idée que le ministre de la Santé doit régulièrement rendre compte de l’évolution de la situation au chef de l’Etat qui de ce fait est le premier coordonnateur de la riposte, et dès lors niveau ne peut être plus rassurant que le sien.
Au regard du nombre de cas à Dakar et Touba, ne faut-il pas confiner ces deux villes?
Il est vrai que ces deux localités que vous citez se trouvent dans une situation alarmante. En effet, sur les 5888 cas positifs enregistrés au Sénégal à la date du 21 juin, plus de 4000 sont détectés à Dakar et plus de 470 à Touba. Les quatre districts sanitaires de la ville de Dakar, qui sont tous passés à plus de 775 testés positifs, caracolent en tête en termes de nombre élevé de cas. A eux quatre, ils totalisent plus de 3000 cas positifs. Quant à Touba, en effet, on y relève aussi un nombre élevé de cas puisqu’on y est à plus de 470. Tout ceci ne peut manquer d’interpeller les consciences. Ce d’autant comme nous le savons, nous comptons à ce jour 84 décès enregistrés depuis le 2 mars 2020. En comparaison avec des pays, dans la même période, comme l’Afrique du Sud avec 87 715 cas, l’Egypte 52 211 le Nigeria 19 147, le Ghana 13 203, l'Algérie 11 504, le Cameroun 11 281 et le Maroc 9 801, nous nous devons de rendre grâce à Dieu. Il reste qu’il faut se rendre à l’évidence pour ce qui est des postulats relatifs à cette maladie qui sévit chez nous. Le premier postulat est que cette maladie existe et est bien là chez nous, ceci en dépit des négations de quelques incrédules irresponsables. Ensuite la maladie se propage vite et s’étend actuellement partout au Sénégal au point que les quatorze régions du pays sont toutes touchées. Enfin, la maladie tue : nous en sommes en trois mois et demi à 84 morts. A partir de ces données tangibles, il convient de considérer la situation avec plus de responsabilité, vigilance et rigueur. C’est vrai que nos personnels soignants se démènent pour contenir la maladie et limiter ses dégâts chez nous. Ils le font avec dévouement, abnégation et même avec un remarquable esprit de sacrifice, eux qui sont en première ligne. Mais ils agissent avec les moyens du bord car il n’existe pas encore de vaccin ou de traitement éprouvé et mondialement homologué, ce qui en soi constitue un autre postulat. C’est dire les prouesses que sont en train d’accomplir nos infectiologues, infirmiers et aides-soignants dans nos structures sanitaires de plus en plus bondées.
Ces personnels, il faut les aider dans leur lutte pour faire reculer et disparaître la maladie au Sénégal. Comment ?
En assimilant d’abord ces postulats que je viens d’évoquer ; ensuite en observant rigoureusement les gestes-barrières, surtout le port du masque et la distanciation physique : aucune légèreté ne devrait être notée dans le respect de ces règles ; enfin demeurer vigilant à chaque instant et réduire les déplacements pour de strictes nécessités. C’est ainsi que vous pouvez répondre plutôt que de confiner les gens à Dakar et Touba. Il faut déclencher à nouveau une puissante, dynamique campagne de sensibilisation, notamment e niveau communautaire, particulièrement dans les communes avec l’appui des ASC. Malheureusement avec l’allégement du couvre-feu et la levée de l’interdiction du trafic interurbain, beaucoup de gens ont perçu tout cela comme une ode à la permissivité et ne prennent plus garde au risque de contaminer d’autres gens du fait de leur seule irresponsabilité. C’est pourquoi, sans cruauté inutile mais sans faiblesse coupable, les autorités doivent veiller avec vigueur à ce que les règles les plus élémentaires qui peuvent être salutaires soient constamment observées jusqu’à ce que le mal se dissipe. Les besoins de survie qui taraudent l’esprit de pas mal de ménages et les difficultés économiques et financières du moment militent contre le confinement dont vous parlez. Une telle mesure signifierait accentuer la tension sociale latente, qui couve. Il ne faut donc pas attiser les braises.
Mais que faire alors devant les récalcitrants et ces incrédules irresponsables dont vous parliez tantôt ?
Mais c’est à l’Etat d’assumer ses responsabilités en faisant comprendre à ceux-là, que s’ils ont le droit de ne pas croire à la réalité de la maladie, ils n’ont pas pour autant celui de la passer à d’autres par contamination. Il y a forcément un moment où il faudra de l’intransigeance puisqu’il s’agit de la vie des gens et la survie d’une Nation, la nôtre. Il y a le libre arbitre que l’on ne doit pas dissimuler derrière la fatalité. C’est trop facile.
Jusqu'ici les prévisions alarmistes contre l'Afrique ne se sont pas réalisées. Comment l'expliquez-vous?
Il faut le dire et le saluer, beaucoup d’Etats africains ont été proactifs dès les premières alertes venues de Chine ensuite d’Europe où la maladie s’est répandue très vite. Ils ont donc pu voir venir. En dépit de la fragilité des systèmes de santé dans la plupart des pays africains et la modicité ou l’inexistence de moyens matériels et hospitaliers, les experts africains en santé, généralement très compétents, ont su faire preuve d’imagination, de courage et d’engagement exemplaire pour contenir la maladie comme c’est le cas au Sénégal. Pour l’heure, les prévisions alarmistes des Nations unies et de l’OMS ne se sont pas concrétisées en Afrique. Pour autant, il n’existe non plus à l’heure actuelle aucun motif qui doive prêter à la jubilation. Bien au contraire, nos Etats doivent redoubler de vigilance et s’ingénier à dégager des fonds conséquents destinés à la lutte contre la pandémie afin de la maintenir à un niveau encore supportable en attendant d’obtenir le traitement ou le vaccin permettant son éradication. Dans le même temps, je le répète, il faudra accentuer les campagnes de sensibilisation pour l’adoption généralisée et régulière des gestes-barrières sinon les prévisions risquent de s’avérer exactes dans un proche avenir.
Tous les pays se préparent à l'après covid. Au Sénégal, la croissance sera de moins de 3%. Quelles seront les conséquences d'une telle crise économique ?
Il est bien vrai que le président de la République, le 3 avril dernier, lors de son traditionnel message à la Nation à l’occasion de la célébration de la date d’indépendance, a clairement indiqué que la croissance économique du Sénégal a été brusquement freinée et passera de 6,8% à moins de 3%. Imaginez, sans verser dans l’apocalyptique, ce que va être la situation économique et sociale du Sénégal avec ce taux de moins 3%, taux au demeurant estimé à 1% en Afrique dans les années qui viennent. Malgré un taux d’un peu plus de 6 % régulièrement enregistré ces six dernières années avec un dynamisme économique incontestablement porté par des investissements publics hardis, l’amélioration de l’environnement des affaires et la mise en œuvre du Pse, de nombreuses entreprises ont néanmoins fermé. Pis, le chômage est resté endémique, des ménages ont été gagnés par la pauvreté tandis que l’Etat croule sous le poids de ses dettes intérieures et extérieures et affiche un taux d’endettement bien élevé même s’il n’a pas encore franchi la limite retenue par l’UEMOA. Le déficit budgétaire a du mal jusqu’ici à être résorbé même si des améliorations y sont apportées tout comme pour la maîtrise de l’inflation. C’est dans ce contexte qu’est survenue dans le monde entier la pandémie liée à la covid-19 balayant tout sur son passage, déréglant l’économie mondiale et donnant chez nous un sérieux coup d’arrêt aux politiques jusqu’ici engagées dans le cadre de ce Pse.
Avec quelles conséquences ?
Il faut comprendre que si l’activité économique est en cessation ou au ralenti comme cela a été un peu partout le cas de mars à fin mai, la productivité est affectée provoquant un manque à gagner pour les entreprises en termes de retour sur investissements ou bénéfices ainsi que pour l’Etat en termes de recettes douanières et fiscales. A cause de ces manques, les entreprises n’investissent et n’embauchent pas tandis que l’Etat a du mal à s’acquitter des nécessaires investissements pour les infrastructures socio-économiques de base, financer la santé et l’éducation, soutenir davantage les personnes vulnérables, apurer la dette intérieure et consolider les voies d’un développement économique et social harmonieux. De ce fait, la machine économique qui est un tout est grippée avec ses conséquences sociales relatives à l’insertion retardée des jeunes diplômés en quête d’emploi ou d’expérience professionnelle par un stage. Si nous avons connu de sérieuses difficultés à des taux à plus de 6% l’an, vous pensez bien que ce sera autrement plus difficile avec un taux de croissance de moins de 3%. Ce sera d’autant plus difficile que, comme jamais, il nous faudra davantage compter sur et avec nous-mêmes. La coopération bilatérale comme multilatérale, également plombée par la crise sanitaire risque de se rétrécir considérablement comme peu de chagrin. Tout ceci, conjugué avec les méfaits du virus dans l’activité de la diaspora privant ainsi les pays d’origine de flux financiers, la fermeture des frontières pendant des mois donnant un coup d’arrêt au tourisme du reste déserté à cause de la pandémie, le dérèglement de la chaîne d’approvisionnement mondial, ne peut qu’être annonciateur de lendemains économiques et sociaux moroses.
N’est-ce pas réaliste de la part du Président Macky Sall d’anticiper en annonçant la couleur si tôt ?
En annonçant cette baisse à moins de 3% du taux de croissance au Sénégal, le chef de l’Etat a voulu sans doute marquer les esprits et inciter d’ores et déjà à une prise de conscience de tous pour qu’ensemble nous dessinions les contours d’un Sénégal d’après coronavirus. Ceci passera forcément par la solidarité à tous les niveaux, par le sens du sacrifice, par la réduction du train de vie de l’Etat et les fortes compressions des dépenses de fonctionnement. Il faudra aussi inciter davantage les jeunes à plus d’imagination, de créativité et d’initiative. Tout comme les chefs d’entreprise également. Dans les mois et années qui viennent le sens de cerner les priorités connaîtra toute sa valeur parce que c’est à cela que tout le monde sera confronté, pays, Etats, entreprises comme ménages et individus. Il faudra savoir déterminer ce qui est prioritaire et ce qui ne l’est pas. Il dépendra de nous tous pour que l’après-coronavirus soit une réussite ou un échec. C’est en quoi le Programme de résilience économique et sociale mis en place en mars dernier par le Président Macky Sall peut servir de laboratoire d’expérimentation en vue du saut vers l’après-covid-19. Il lui faudra convaincre pour ce qui est de sa bonne mise en œuvre et de son efficience.
Acteur politique, homme d’affaires, vous êtes sur pas mal de fronts. Peut-on savoir si M.Cissé a un ou des modèles, des références.
A dire vrai, mon modèle à tous points de vue, c’est mon père qui, toute sa vie durant, s’est toujours mis au service des plus humbles, un grand homme, travailleur, de vertu et de générosité qui n’a jamais voulu s’impliquer en politique malgré des invites incessantes de son ami, Me Lamine Guéye. Bien sûr, il y a des hommes publics qui m’ont aussi marqué. Ce sont, pêle-mêle :Cheikh Anta Diop, ce prodigieux intellectuel africain, le chantre de l’antériorité de la civilisation noire qui est au cœur de nos pensées en ces temps de racisme ambiant contre les noirs dans le monde ; le Président Mamadou Dia, un grand patriote, un économiste clairvoyant qui aurait pu faire énormément pour notre pays mais que le colonialisme a brisé ; Me Abdoulaye Wade, un autre panafricaniste, un bâtisseur et un homme d’une générosité proverbiale ; Mamoudou Touré, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal à qui notre pays doit l’essor de sa minoterie, secteur qu’il a su promouvoir par une déprotection courageuse. Tous ces hommes sont des références en matière de nationalisme lucide et courageux, rempart contre la destruction de nos valeurs et le pillage de nos ressources.
À votre avis le secteur privé national sénégalais est-il marginalisé par l'Etat?
Il est effectivement marginalisé et cet état de fait semble s’accentuer. Les sociétés étrangères accaparent tout, investissent vite du fait des commodités et autres avantages offerts par le Sénégal, amortissent en peu de temps leurs investissements avec des prix élevés de leurs produits ou services et plient bagages pour nous laisser accomplir nous nationaux la tâche de Sisyphe, c’est à dire l’éternel recommencement de la construction de notre économie. Et pourtant quand les marchés se présentent, l’Etat oublie les nationaux dans le privé. Pourtant nombreux sont parmi ces derniers qui sont dans la logique du patriotisme économique consistant, en contrepartie des avantages consentis par l’Etat en termes d'assouplissement des relations du travail avec un peu plus de flexibilité et de diminution raisonnable des impôts et taxes, à se plier en quatre pour faciliter au moins l’accès à un premier emploi aux jeunes ou à une formation en entreprise. L’Etat du Sénégal n’aurait-il pas compris tout ceci ? La promotion réelle et soutenue du privé national dans le circuit de production participe d‘une trilogie qui doit guider à chaque instant l’Etat. Ce sont des entreprises viables qui créent la richesse et l’emploi; de la sorte, elles sont en mesure de verser davantage de recettes fiscales à l’Etat qui encaisse par ailleurs des impôts sur le revenu des travailleurs qui, du fait de leur pouvoir d’achat décent, consomment plus et boostent la demande et donc la relance économique. Ceci, seul le privé national est en mesure de le susciter durablement et d’accompagner comme il se doit l’Etat dans la réalisation de ses projets économiques et sociaux. C’est en fait le privé national qui est le véritable acteur de l’Emergence au Sénégal. C’est cela qu’il faut comprendre et si c’est bien compris, alors le Sénégal connaîtra des lendemains meilleurs. Ce qui se passe avec l’Autoroute à péage doit inciter tout le monde à une introspection patriotique profonde afin que nous dégagions les voies et moyens qui nous permettront ici au Sénégal d’impliquer des entrepreneurs sénégalais dans des ouvrages lourds tels que les ponts, les autoroutes modernes ou dans des services stratégiques tels que le satellitaire, les télécommunications, etc. Il convient de dire cependant que le secteur privé national ne réglera le problème de sa marginalisation que s'il fait preuve d’imagination et d’esprit de regroupement pour tendre vers la mise sur pied de solides consortiums. Mais tout cela sera vain si nous ne nous efforçons pas en plus de doter notre pays, par des ressources fortes mobilisées par des privés entreprenants, d’instruments financiers capables d’accompagner et d'aider au développement de l’initiative privée nationale. Il nous faut des banques privées nationales capables de venir en aide aux entreprises nationales. Cela aussi est l’affaire des nationaux qui doivent en prendre conscience.
THIONE SECK CONDAMNÉ EN APPEL
La durée de sa détention préventive excède donc les neuf mois de prison ferme auxquels il a été condamné lundi, ce qui lui permet de rester en liberté
Le musicien sénégalais Thione Seck, membre de la légendaire formation Orchestra Baobab dans les années 1970, a été condamné lundi en appel à trois ans de prison, dont 8 mois ferme, dans le cadre d'une affaire de faux billets, mais il ne retournera pas en prison, a-t-on appris auprès de son avocat.
Thione Seck, 65 ans, avait été arrêté en mai 2015 puis avait fait neuf mois en détention préventive pour "contrefaçon de signes monétaires" et "tentative d'escroquerie", avant de bénéficier d'une liberté provisoire.La durée de sa détention préventive excède donc les neuf mois de prison ferme auxquels il a été condamné lundi, ce qui lui permet de rester en liberté, a expliqué à l'AFP son avocat, Ousmane Seye.
Un sac contenant "50 millions d'euros", qui se sont avérés être des faux billets, avait été retrouvé chez le chanteur à Dakar.Lors de son procès en mai 2019, il avait obtenu l'annulation de la procédure pour vice de forme durant l'enquête. Il n'avait pas bénéficié de l'assistance d'un avocat durant la garde à vue après son arrestation, selon la justice. Le parquet avait fait appel du jugement de mai 2019 et lors du procès en appel, le 15 juin, le parquet avait requis cinq ans de prison. "Le juge l'a condamné aujourd'hui à trois ans de prison, dont huit mois ferme, pour tentative de commercialisation de billets de banque. Il est libre mais nous ne sommes pas satisfait de l'arrêt", a déclaré Me Seye. L'avocat a annoncé qu'il saisirait la Cour de cassation et une Cour de justice ouest-africaine. Le co-prévenu malien de Thione Seck, Alaye Djité, a été jugé par contumace et condamné lundi à cinq ans de prison. Il est visé par un mandat d'arrêt international.Le musicien avait affirmé lors du procès en première instance avoir été "victime d'un complot" monté par des Gambiens vivant en Suède, qui lui avaient fait miroiter un contrat de 100 millions d'euros pour une série de 105 concerts en Europe. Un de ces Gambiens, Joachim Cissé, basé à Banjul, lui avait, selon lui, remis comme "avance" une somme de "50 millions d'euros" dans le sac contenant les faux billets trouvé à son domicile.
Les enquêteurs n'ont jamais retrouvé la trace de ce groupe de Gambiens et la plainte pour escroquerie déposée par Thione Seck avait été classée sans suite.
Thione Seck, auteur de plusieurs albums à succès, est une des plus belles voix du Sénégal. Son fils Wally Seck est également l'un des chanteurs les plus populaires actuellement au Sénégal.
par l'éditorialiste de seneplus, Alymana Bathily
ORANGE TOUT PUISSANT
EXCLUSIF SENEPLUS - L’inclusion financière des populations pauvres est-elle vraiment une préoccupation du gouvernement ? On pourrait en douter au vu de la liquidation apparemment programmée de Wari au profit d’Orange Money
L’Autorité de régulation du secteur des communications du Ghana, la National Communication Authority (NCA) a publié le 8 juin 2020 sur son Site « une déclaration d’intention » classant l’opérateur MTN en « une puissance dominante significative » sur le marché national (Dominant/Significant Market Power ») des télécommunications.
MTN qui est une entreprise d’Afrique du Sud exerce effectivement une domination écrasante du marché dans tous ses segments avec 67.78% pour l’internet et 57.07 % pour la téléphonie contre respectivement 15.49% et 20.94% pour Vodafone et 15.81% et 20.25% pour AirtelTigo. Le quatrième opérateur Glo ne contrôle que 0.92% de l’internet et 1.74% de la téléphonie.
Cependant, selon Quartz Africa, l’autorité de régulation ghanéenne est préoccupée plus par la position dominante significative de MTN sur le « mobile money » que sur l’internet et la téléphonie voix.
Le développement du mobile money au Ghana est en effet le plus rapide de tous les pays d’Afrique : 40% des 58% des adultes bancarisés dans ce pays en 2017 l’ont été par le mobile money, indique Quartz Africa se référant aux statistiques publiées par le Global Findex Database de la Banque Mondiale.
Dès lors, les autorités du Ghana se font un devoir de réguler pour que tout en encourageant l’inclusion financière, empêcher que les flux financiers des plus pauvres ne soient contrôlée par une seule entreprise étrangère comme c’est le cas au Kenya.
Dans ce pays, l’opérateur Safaricom (appartenant aux groupes Vodacom (Afrique du Sud) et Vodafone (Grande Bretagne), grâce à son service de mobile money M-PESA assure des transactions représentant 40% à 50% du PIB du pays !
L’Agence de Régulation des Postes et Télécommunications du Sénégal (ARTP) ne devrait-elle pas émuler la NCA du Ghana et déclarer Orange qui contrôle 67.15% du marché tous segments confondus, en situation de « puissance dominante significative » pour réguler les opérations de mobile money de cet opérateur dont la plateforme revendique déjà 1.800.000 clients ?
D’autant que les responsables de Wari établi depuis 2008 sur le marché du transfert d’argent et du mobile money au Sénégal, unique challenger d’Orange Money font état depuis quelques temps de « problèmes de connexion au réseau » récurrents qui affectent régulièrement le bon fonctionnement de leurs services dans plusieurs parties du pays.
A cela s’ajoutent les exigences de certaines banques partenaires de Wari qui aboutissent « au blocage dans les IBAN des distributeurs qui par ricochet ne peuvent plus payer les retraits des clients Wari », indique le communiqué publié la semaine dernière par le Groupe et repris par Walf Net.
L’inclusion financière des populations pauvres et rurales est-elle vraiment une préoccupation du gouvernement du président Macky Sall ?
On pourrait en douter au vu non seulement de la liquidation apparemment programmée de Wari au profit d’Orange Money, mais aussi de l’occasion qu’on a refusé de saisir pour apporter l’appui aux populations face au Covid-19.
Au lieu d’acheter des denrées alimentaires à travers une procédure compliquées, de mettre en place une logistique, on aurait pu simplement envoyer de l’argent aux ayants droit par transfert d’argent via Wari et Orange Money.
C’est ce que le Togo a fait en créant de toutes pièces une plateforme numérique à laquelle 450 000 personnes (sur une population totale de 5 million) ont reçu leur aide à la mi-avril.
Le président du Togo, successeur de son père, dictateur s’il en fut, qui n’a pas hésité à couper les connections internet du pays lors des manifestions de 2017 contre son troisième mandant présidentiel successif, n’est donc ni un dirigeant éclairé ni un adepte des technologies numériques.
Il a seulement compris qu’il était indispensable pour la survie de son régime que les populations les plus pauvres reçoivent de l’argent dans les meilleurs délais.
Si on avait fait parvenir l’aide Covid-19 aux populations concernées par une des plateformes de transfert d’argent qui fonctionnent déjà dans ce pays depuis plusieurs années, on aurait non seulement permis aux bénéficiaires de recevoir une aide financière rapidement, on les aurait inclus dans le système financier et on aurait ce faisant, consolidé une base de données nationale indispensable à la planification nationale.
IL FAUT PROFESSIONNALISER LA RIPOSTE COMMUNAUTAIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'assouplissement des mesures est intervenu trop vite - Le CNLS est-il impliqué dans la gestion de cette pandémie ? L'Afrique court un réel risque de devenir le prochain épicentre - AU FOND DES CHOSES AVEC CHEIKH DOUDOU MBAYE
Le risque de voir l'Afrique devenir le prochain épicentre de la pandémie à covid 19 est bien réel. Selon Cheikh Doudou Mbaye, spécialiste en santé publique, le scepticisme de la population ajoutée complotisme anti-vaccin pourraient conduire le continent vers l'hécatombe. Pour l'invité de Lika Sidibé, la gestion communautaire annoncée par les autorités du ministère de la santé doit être mieux élaborée et davantage professionnalisée ajoutant que cela doit être du ressort des structures comme le Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) qui dispose d'une solide expérience en la matière.
Cheikh Doudou Mbaye Mbaye déplore par ailleurs, l'inexistence d'un modèle de référence de calcul du pic de l'épidemie au Sénégal. Selon lui, la courbe baissière annoncée par le ministre de la Santé pour justifier l'assouplissement des mesures est incohérente. Car, fait-il remrquer, la courbe montre depuis lors, une épidémie non maîtrisée et en dents de scie.
Nous avons assoupli trop vite les mesures - Une épidémie se gère avec la communauté - Le conseil national de lutte contre le sida - le scepticisme des populations,
"QU'ON GARDE GORÉE INTACTE AVEC SES RUES"
Maire de Gorée, Augustin Senghor rappelle que si l’île est classée patrimoine mondial, c’est grâce à son histoire. Selon lui, il faut garder intact cet héritage avec les noms de rue hérités de la colonisation
A Gorée, la plupart des rues portent encore le nom des colons…
Je peux dire que toutes les rues de Gorée portent à 90% le nom des colons européens et particulièrement de Français qui sont les derniers occupants de l’île. Il n’y a pas à proprement parlé de noms sénégalais à part les rues comme la rue des Bambara, la rue de Dakar. C’est vraiment des exceptions qui portent le nom de personne ou de communauté.
Quel est le symbole que revêtent ces noms ?
C’est un symbole particulier. Avant les indépendances, Gorée comme beaucoup de localités, notamment comme toutes les quatre communes françaises, était sous occupation française. Ipso facto les rues ont été baptisées aux noms des gouvernants, des Français qui occupaient l’île. C’est aussi simple que cela. C’est la même chose quand on va à Saint-Louis, voire un peu à Dakar dans certaines rues à Rufisque aussi. Il n’y a pas de symbole particulier qui soit attaché à cela, sauf que les habitants de l’époque naturellement étaient tournés vers la France, et donc les décideurs. Les collectivités locales donnaient des noms français aux différentes rues et places.
Dans sillage du mouvement «Black lives matter» qui fait suite à l’assassinat de George Floyd, des statues d’esclavagistes ont été déboulonnées. Il y a un débat partout sur cette question. Est-ce que ce n’est pas le moment de débaptiser ces rues ?
Sous cette question, je vais donner une réponse qui est assez mitigée parce qu’il faut savoir que Gorée est classée patrimoine mondial. Et si Gorée est classée patrimoine mondial, c’est par rapport à son histoire. Est-ce que ce serait cohérent de préserver cette histoire pour les générations futures et débaptiser ces rues et surtout d’effacer cette histoire-là ? Puisque qu’aujourd’hui pour pouvoir se souvenir de ces faits-là vraiment condamnables, on a besoin de laisser des traces aux générations futures pour qu’elles comprennent, qu’elles voient et touchent du doigt, du regard ce qui s’est passé il y a plusieurs siècles en avant. C’est comme si on nous disait puisqu’on veut effacer l’image de la violence sur George Floyd, démolissez la Maison des esclaves. Il faut savoir raison gardée, ne pas faire dans l’émotivité qui nous est toujours attribué par les autres civilisations, notamment les Européens, les Occidentaux et analyser lucidement ce qu’il faut faire. C’est un patrimoine, il se conserve avec ses plus et ses moins, c’est-à-dire avec ses choses positives et ses choses négatives. Et c’est en cela que la conservation du patrimoine historique et culturel nécessite des fois d’y réfléchir deux fois avant d’effacer ses traces. Sinon ça va nous amener vers l’oubli de ce que jamais l’humanité ne devrait oublier. S’il y a oubli, il y a des risques de répétition de l’histoire. C’est important qu’on préserve ça : Quand les touristes viennent, ils auront le droit de savoir ce qui s’est passé et qu’ils puissent créer un sentiment de repenti pour que les gens disent plus jamais ça. Je militerai à ce qu’on garde intacte Gorée en tant que patrimoine avec ses rues. Il y a une quinzaine d’années, une nouvelle politique d’adressage des rues avait été lancée. Le Conseil avait pensé qu’il valait mieux préserver ce patrimoine avec ses rues qui sonnent européennes pour montrer les stigmates et de la traite négrière et de la colonisation.
par Siré Sy
MACKY, LE CŒUR EST-IL TOUJOURS À L'OUVRAGE ? (4/5)
EXCLUSIF SENEPLUS - Le président va-t-il se laisser vaincre par l'adversité ou bien, va-t-il se rebiffer et demeurer ce qu'il n'a jamais cessé d'être : un combattant et un persévérant ? PRÉSIDENT ET GESTION DE CRISE, ‘’QUAND L’HEURE EST GRAVE !’’
L'adage dit que c’est au pied du mur que l'on reconnaît le maître-maçon. Dans la même temporalité, c'est par et dans la gestion de crise(s) de magnitude ‘’secousse du régime’’ sur l'échelle d'une Nation-État, que l'on apprécie les choix, les décisions et le leadership d'un chef d'Etat dans sa fonction de président de la République. Le Think Tank Africa WorldWide Group vous propose une toute nouvelle série du Feuilleton managérial : Président et Gestion de crise, ‘’quand l'heure est grave !’’, de cinq (5) épisodes, entièrement et exclusivement consacré au président Macky Sall. Pour cette quatrième épisode de ''Président et Gestion de crise ‘’quand l'heure est grave’’, Style et Méthode de gestion de crise du président Macky Sall, ''Le coeur est-il toujours à l’ouvrage’’ ?
Entre Macky et une franche des Sénégalais qui grossit de plus en plus, c'est comme qui dirait, la grande incompréhension de part et d'autre. Entre un sentiment de dépit qu’on pourrait dire, traverser le président de la République et une sorte de désamour grandissant de bon nombre de sénégalais envers leur président. Au point qu’à travers un certain mutisme, une prise de parole de moins en moins ferme et une gestion du temps qui prend tout son temps, se pose une question : le cœur de Macky Sall, serait-il toujours à l'ouvrage, comme au premier jour de Mars 2012 ? Est-il permis de lire à travers son style de management de ces derniers mois et que la gestion du Covid-19 a eu à révéler en substance, un certain dépit (au sens de chagrin mêlé de colère, dû à une déception, à un froissement d'amour-propre) du président envers une bonne frange de ses propres partisans d’abord et des Sénégalais en général ? Au laboratoire de l'imaginaire, le symbole le plus fort et le plus illustratif de ce ‘’certain dépit’’ entre le chef de l'Etat et les siens, pourrait se lire à travers cette décision du président de la République lui-même, de quitter la résidence du palais présidentiel pour aller retourner habiter dans sa propre résidence, sa maison à Mermoz. Chez lui. De ne plus habiter au Palais. De ne plus habiter le Palais.
Avant même le Covid-19, l’adversité envers et contre le président était passée d’une adversité politique à une animosité politique, une adversité aux allures cryptos-personnelles. En effet, du président, un ‘’certain moule’’, a toujours estimé que la station qu'il occupe n'est pas ‘’taillé’’ pour lui et que Macky serait surgit de nulle part pour coiffer tout le monde au poteau. Si bien que ce ‘’certain moule’’ se demande toujours, diantre, par où est-il passé pour coiffer tout le monde au poteau ? Quand une personne est dans cette posture et est perçue comme un intrus dans un écosystème, comme un cheveu dans la soupe, rien ne lui sera pardonné et tout sera retenu contre lui.
Macky, un ‘’anti-moule’’
De l’amitié et du rapprochement entre le président Abdou Diouf et le président Macky Sall et dont le président Ablaye Wade ne peut pas se l'expliquer, pourrait être analysé sous le prisme de la tragédie grecque, une sorte de convergence de destins des deux hommes, ‘’Macky ak Abdou’’.
Si Abdou Diouf était certes un pur produit de ce ‘’certain moule’’, l'on lui a toujours opposé son parachutage forcé et son manque de légitimité politique, au point que devant l'adversité et les crocs-en jambe, le président s’était finalement résigné et a fini par tomber dans le renoncement.
Pour Macky Sall, il n'est pas un pur produit d'un ‘’certain moule’’ mais il s'est forgé et a acquis une légitimité politique de par sa trajectoire. Mais voilà, parce que férocement combattu et regarder d’en haut, une sorte de dépit, commencerait-elle à gagner petit à petit Macky Sall ? A l’un (Abdou Diouf), on lui avait opposé son manque de légitimité politique quoique faisant partie d’un ‘‘certain moule’’. A l’autre (Macky Sall), on lui oppose sa non-appartenance à ce ‘’moule’’ bien qu’ayant une légitimité politique. Pour ce ‘’moule’”, il faut remplir ces deux conditions et de façon constitutive : être issue du ‘’moule’’ et acquérir une légitimité politique pour présider les plus hautes fonctions de la République. Comme un certain Léopold Senghor ou un certain Ablaye Wade, tous deux étant de purs produits du ‘’moule’’ et ayant acquis une légitimité politique sur le terrain.
Devant les difficultés de toutes sortes, entre dépit et désamour, le président Macky fera-t-il comme le président Abdou Diouf ? Macky Sall va-t-il se résigner et se laisser vaincre par l'adversité et ainsi opérer dans le renoncement de soi, ou bien, va-t-il se rebiffer, rester, continuer et demeurer ce qu'il n'a jamais cessé d'être - un combattant et un persévérant - ? Dieu seul sait.
Le président Macky Sall, de par sa trajectoire et son histoire, est une certaine idée du Sénégal, en rupture de ban avec un ‘’certain système’’…. En est-il conscient lui-même ? Seul lui le sait !