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17 juillet 2025
COMMENT LE SENEGAL DOIT GERER SES RESSOURCES MINIERES APRES LE COVID-19
L’ingénieur pétrolier Samba Tall Sarr souhaite que les autorités prennent date en se lançant dans la réflexion profonde du Sénégal des hydrocarbures après le Covid19.
La riposte au Covid-19 ne se joue pas seulement dans le domaine sanitaire ni dans celui de la résilience économique. Elle doit être aussi articulée dans la prospective. Et sur ce registre, l’ingénieur pétrolier Samba Tall Sarr souhaite que les autorités prennent date en se lançant dans la réflexion profonde du Sénégal des hydrocarbures après le Covid19. Le consultant en ressources minières estime que le Sénégal pays producteur de gaz et de pétrole à l’orée 2023 et riche en matière minière de toutes sortes, a tout le potentiel pour passer de pays assisté à pays développé s’il s’oriente vers une vision anticipative faite d’investissements massifs productifs.
Samba Tall Sall croit à un destin du Sénégal pays développé. Parce que le bon Dieu a doté notre pays d’une grande richesse de son sous-sol. Il s’agit de ressources minérales parmi lesquelles on peut citer du marbre, du phosphate, de l'alumine, du zircon, de l’ilménite, du rutile, du phosphate de calcium, de l’attapulgite, du calcaire, de l’argile, du basalte, de la latérite, du sel, du fer, du pétrole, du gaz, du cuivre, du molybdène, du lithium, du chrome, leucoxene etc.).
Sans parler de l'or qui se trouve dans les périmètres de Sabodola, de Khosanto, de Massawa, de Tomborokoto, de Mako etc. dont la production est estimée de 8 à 10 tonnes par année. Au niveau des ressources gazières et pétrolières, 29 blocs sont répertoriés en 7 blocs en onshore, 13 blocs en offshore et 9 blocs en offshore profond. Un joli tableau qui autorise à rêver de lendemains de prospérité pour notre pays. « L'exploitation pétrolière et gazière devrait normalement avoir pour conséquence, l'industrialisation du pays. Et comme l'ossature de toute industrie repose sur l'acier, l'Etat ne pourra pas s'empêcher de s'orienter vers la métallurgie et la sidérurgie, s'il veut apporter un petit goût d'indépendance.
Toutefois, la création de grandes raffineries en capacité de production 100 milles barils /jour va permettre la baisse vertigineuse du prix du carburant et de l'électricité chez nous et le chargement de toutes sortes de navires. En effet, c'est toujours mieux de vendre des produits finis ou semi-finis pour optimiser la valeur ajoutée des ressources naturelles. L'achat de méthanier pour liquéfier le gaz serait en réalité le premier pas vers cette optimisation » estime Samba Tall Sarr.
Le covid19 ne devant être qu’une parenthèse à ses yeux, il soutient qu’il faut dès à présent faire dans la prospective, surtout dans le domaine de la gestion de nos ressources minières. Cet ingénieur pétrolier estime que les terres sénégalaises regorgent de tout ce qui peut le faire passer de pays assisté à pays développé. « Si nous considérons nos économies actuelles comme mondialisées et en conséquence, le monde lui-même tel un village au gré et au rythme des connexions des différents secteurs de l'écosystème, alors, le COVID 19 ne vient que confirmer ce phénomène avec une prise de conscience supplémentaire : toutes nos forces incarnent nos faiblesses», explique Samba Tall Sarr, consultant en ressources minérales.
Eviter le chaos pour le Sénégal, c’est aller vers des investissements massifs productifs
Par ailleurs ce membre de la Cellule des cadres du parti Rewmi et responsable politique à Mekhé / Tivaouane ajoute que « dans cet ordre d'idées, de la même manière que cette pandémie a su et dû mobiliser toutes les stratégies des gouvernants pour s' y adapter et la combattre, mobiliser les intelligences et les capitaux, de la même manière ou plus, elle modifiera le mode de fonctionnement de nos économies. Et comme le secteur de l'énergie est le centre de gravité de nos échanges commerciaux, il est à parier que l'impact du COVID 19 en sera déductible : les conditions d'exploitation et de commercialisation, en fonction de l'offre et de la demande sur le marché ne sont jamais les mêmes avant, pendant et après une crise ».
Transmutant ce discours dans le cas du Sénégal, Samba Tall Sarr indique qu’ « après avoir tant mobilisé des fonds pour faire face à la pandémie, tous les pays passeront par un plan de relance qui se matérialisera par des dettes pour de longues années. Les pays qui ont une manne financière pétrolière ou gazière en réserves, surmonteront facilement la reprise. Les pays en attente de production profiteront de la garantie des contrats existants pour emprunter et relancer l'économie et le social. Dans tous les cas, la période post COVID 19 laisse présager une sérieuse crise un peu partout et le Sénégal ne pourrait y échapper surtout si la vision anticipative du gouvernement ne prend pas en compte cette donnée essentielle de la dépendance de notre économie aux aléas et turpitudes de l'économie mondiale et surtout de l'économie énergétique. Il faudrait, pour éviter le chaos, que les investissements soient de plus en plus productifs ».
COMMENT MACKY A REUSSI A AMASSER LES 1000 MILLIARDS FCFA
«La dotation du Fonds COVID à hauteur de 1 000 milliards FCFA est bouclée suivant la répartition ci-après :appui financier des partenaires : 586 milliards; contribution volontaire des Sénégalais : 15 milliards et recadrage budget 2020 : 399 milliards»
Au lendemain de l’apparition de la maladie (Coronavirus) dans notre pays, le président de la République avait fait appel aux Sénégalais et aux entreprises étrangères présentes dans notre pays pour un fonds de solidarité d’un montant de 1000 milliards FCFA. Plus d’un mois après la mise en place du programme de résilience économique et sociale, le Témoin revient sur les voies et moyens utilisés par Macky Sall pour atteindre l’objectif fixé…
Pour juguler l’impact défavorable de la pandémie sur l’activité économique et sociale au Sénégal, le président de la République a mis en place un fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 par un programme de résilience économique et sociale d’un montant de 1000 milliards FCFA.
Dans un monde marqué par la propagation de la maladie de manière exponentielle, il fallait compter sur ses propres ressources. C’est pourquoi Macky Sall s’est tourné d’abord sur la contribution volontaire des Sénégalais, le recadrage budgétaire et enfin l’aide extérieure. Aujourd’hui, selon un communiqué du ministère des Finances et du Budget, le montant de 1000 milliards FCFA projeté pour venir à bout du programme de résilience économique par le président de la République est presque bouclé. « La dotation du Fonds COVID à hauteur de 1 000 milliards FCFA est totalement bouclée suivant la répartition ci-après : l’appui financier des partenaires du Sénégal : 586 milliards FCFA ; la contribution volontaire des Sénégalais : 15 milliards FCFA et l’effort de recadrage du budget 2020 : 399 milliards FCFA » informe le communiqué.
En ce qui concerne l’appui financier des partenaires du Sénégal, le FMI a récemment offert 264 milliards FCFA, la Banque mondiale de son côté a contribué pour 138 milliards, la Banque Ouest Africaine pour 26,074 milliards, la Banque Islamique à hauteur de 98 milliards et la Banque Africaine de Développement pour 60 milliards. L’appui d’autres partenaires bilatéraux tels que l’Union Européenne serait attendu. Pour atteindre ce montant de 1000 milliards, les Sénégalais ne sont pas en reste. Beaucoup de nos compatriotes qui possèdent des entreprises ou qui sont de simples hommes d’affaires ont mis la main à la poche pour contribuer à l’effort de solidarité nationale pour un montant total de 15 milliards. A ce propos, certains Sénégalais ont regretté le fait que les entreprises étrangères qui gagnent l’essentiel des marchés publics dans notre pays ont refusé de mettre la main à la patte. Et enfin, il y a le recadrage budgétaire de cette année pour un montant de 399 milliards FCFA.
Ainsi, certains privilèges des hauts fonctionnaires sont supprimés sans compter la remise partielle de la dette fiscale des entreprises et personnes physiques. Une fois que le fonds de 1000 milliards FCFA a été récolté, le chef de l’Etat n’a pas attendu pour commencer à dérouler le plan pour lequel ce fonds a été créé. Il s’agit du soutien au secteur de la santé pour une enveloppe de 64,4 milliards FCFA, 100 milliards FCFA pour la résilience et la cohésion sociale, 802 milliards FCFA pour la sauvegarde de la stabilité macroéconomique, financière de soutien pour le secteur privé afin de maintenir les emplois sans compter les 33,6 milliards FCFA prévus pour la sécurisation des circuits d’approvisionnement et de distribution pour les denrées alimentaires, les médicaments et l’énergie.
LE CASSE-TÊTE DES CAS COMMUNAUTAIRES
Une nouvelle situation épidémiologique se présente avec l’accroissement des cas de Covid-19 issus de la transmission communautaire, 30 au total, identifiés dans plusieurs communes du pays
Une nouvelle situation épidémiologique se présente avec l’accroissement des cas de Covid-19 issus de la transmission communautaire, 30 au total, identifiés dans plusieurs communes du pays, a admis, vendredi, le ministre de la Santé.
"C’est le lieu de reconnaître qu’une nouvelle situation se présente dans la riposte au Covid-19", a dit Abdoulaye Diouf Sarr, lors du point quotidien de l’épidémie.
"Chacun et chacune d’entre nous est à présent menacé par l’accroissement des cas communautaires. Les cas importés ont été maîtrisés, les cas contacts sont bien localisés et mis en quarantaine, cependant il faut admettre que les cas communautaires sont préoccupants", a-t-il ajouté.
A ce jour, "30 cas communautaires ont ceinturé le pays" en s’installant dans les communes de Louga, Saint-Louis, Ziguinchor, Touba, Mbour, Thiès, Keur-Massar, Diamniadio, Rufisque, Pikine, Thiaroye-Gare, Yeumbeul-Sud, Mbao, Médina, Dakar-Plateau, Gueule-Tapé-Fass-Colobane, Golf-Sud, Wakhinane Nimzatt, Ndiarème Limamoulaye, Yoff, Mermoz, a dit le ministre.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a signalé, ce vendredi, 7 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 287 tests de diagnostic effectués.
Il s’agit de 5 cas contacts suivis et de 2 cas issus de la transmission communautaire, a précisé Abdoulaye Diouf Sarr lors du point quotidien de l’épidémie.
Selon le ministre, 4 patients ont été déclarés guéris. L’état de santé des patients hospitalisés est stable, a-t-il assuré.
A ce jour, 342 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 198 guéris. Deux patients sont décédés et un autre évacué en France. Au total, 141 patients sont sous traitement dans les établissements de santé.
Le ministre de la Santé a réitéré aux populations l’appel constant des autorités au respect strict des règles d’hygiène édictées contre la maladie à coronavirus et invité au port du masque dans les marchés, les transports, etc., avec l’accroissement des cas de transmission communautaire.
La transmission communautaire se produit lorsqu’une personne contracte le Covid-19 d’une source inconnue et qu’un lien épidémiologique ne peut être établi, ce qui laisse entendre que le virus se propage au sein d’une communauté d’une personne à une autre.
par Justin Corréa
FISCALISATION DU SECTEUR DE L’IMMOBILIER : DE LA RÉSILIENCE FACE AU COVID19 A L’AUBAINE
La crise sanitaire liée au coronavirus nous interpelle tous et met à rude épreuve, notre capacité de riposter mais aussi à réajuster nos politiques
Le Sénégal peine à mobiliser de manière optimale les recettes fiscales, principal instrument de financement de son budget.
La crise sanitaire liée au Corona virus nous interpelle tous et met à rude épreuve, notre capacité à riposter mais aussi à réajuster nos politiques.
Ce qui nous amène à repenser nos stratégies, dorénavant remises en question.
ET SI LE COVID19 ETAIT LA SOLUTION ?
D’un potentiel d’impôt foncier exploité à moins de 7% : l’exploitation des résultats du recensement général de la population et de l’habitat permet de constater que de 1.500.000 logements peuvent être potentiellement soumis à une imposition foncière, sous réserve d’exemption. Toutefois, en 2019, le nombre de propriétés soumis à la contribution foncière n’atteint pas 65.000 contre un potentiel estimé à 900 000 propriétés. Cela explique aisément les limites des collectivités territoriales à bénéficier de recettes propres pour le financement de l’Acte III de la décentralisation.
Ce gap est du reste confirmé par le rapport entre les recettes issues de l’impôt foncier sur le PIB qui classe le Sénégal derrière beaucoup de pays de la sous-région : Sénégal : 0,30%, Gambie : 0,53%, Maroc : 1,75%, Ile Maurice : 1,39%, Afrique du Sud : 1,60%.
Un manque à gagner estimé à des centaines de milliards chaque année.
Pour combler ce GAP, il n’existe pas mille solutions. Il faut élargir l’assiette fiscale, ce qui passera forcément par l’identification de nouveaux contribuables.
Par ailleurs, le 12 Mars 2020, la DGID a lancé un nouveau projet dénommé «YAATAL », dans le but de relever la contribution citoyenne à travers notamment l’élargissement de l’assiette fiscale et à la maitrise de l’assiette foncière pour la période 2020. Consciente de la responsabilité qui est la sienne dans la réussite des stratégies de croissance économique et sociale et soucieuse de trouver des réponses aux problématiques soulevées par la question fiscale et foncière, la DGID, sur la base des orientations du Directeur général, a élaboré un programme opérationnel quadriennal (2020-2023) dénommé Programme YAATAL.
Ce nouveau paradigme est né selon M Bassirou NIASS, Directeur des impôts et domaines du fait que : ‘’peu de citoyens contribuent mais tous les citoyens revendiquent le droit de bénéficier de biens et services publics de qualité’’.
Les défis majeurs auxquels l’état est confronté pour élargir son portefeuille contribuable demeurent :
➢ L’identification de nouveaux contribuables
➢ La mobilisation des ressources humaines et financières pour bien mener le projet.
➢ La stratégie.
COMMENT REBONDIR ET SE RECONSTRUIRE APRES LE COVID19?
Ceci passe par la prise en charge par l’État des loyers dans les deux prochains mois. (Le projet pourrait être financé par une partie des 155 milliards dédiés à la construction du Stade Olympique de Diamniadio), ce qui va soulager les locataires et les bailleurs qui, si la crise persiste, risquent de ne pas encaisser les loyers les prochains mois.
Pour ce faire, chaque bailleur, devra impérativement présenter sa déclaration d’enregistrement avant de recevoir son dû. Cette démarche permettra de les identifier par l’enregistrement de leur bail au niveau des services compétents de l’État, ce qui va enrichir la base de données et augmenter considérablement le portefeuille des contribuables de l’administration fiscale. Ainsi, dans un élan de solidarité, les droits d’enregistrements des loyers à usage d’habitation seront rendus gratuits.
Au sortir de cet exercice, la base de données connaitra une hausse exponentielle et permettra à l’état dans les mois suivants, de récupérer tout l’investissement dès la reprise d’activités.
L’objectif de relever le taux de pression fiscale à 20% à l’horizon 2023 (voir programme yaatal), sera vite atteint.
Ayons espoir en l’avenir.
Du chaos peut émerger l’ordre.
Derrière chaque crise, se profile une opportunité.
SEPT NOUVELLES CONTAMINATIONS AU COVID-19 SIGNALÉES CE VENDREDI
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a signalé, ce vendredi, 7 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 287 tests de diagnostic effectués.
Dakar, 17 avr (APS) - Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a signalé, ce vendredi, 7 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 287 tests de diagnostic effectués.
Il s’agit de 5 cas contacts suivis et de 2 cas issus de la transmission communautaire, a précisé Abdoulaye Diouf Sarr lors du point quotidien de l’épidémie.
Selon le ministre, 4 patients ont été déclarés guéris. L’état de santé des patients hospitalisés est stable, a—t-il assuré.
A ce jour, 342 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 198 guéris. Deux patients sont décédés et un autre évacué en France. Au total, 141 patients sont sous traitement dans les établissements de santé.
Le ministre de la Santé a réitéré aux populations l’appel constant des autorités au respect strict des règles d’hygiène édictées contre la maladie à coronavirus et appelé invité au port du maque dans les marchés et les transports.
Abdoulaye Bathily (via facebook)
SOULEYMANE GUEYE CISSE, JE TE SALUE !
Jules était de ces jeunes qui ont tout donné au pays sans rien réclamer ni obtenir sinon la satisfaction d’avoir servi une noble cause. Que ton courage, ton ton esprit généreux inspirent dans le combat pour un monde meilleur
Sur le chemin escarpé des luttes démocratiques des dernières décennies nous avons, côte à côte, la main dans la main, gravi les obstacles avec de nombreuses cohortes de jeunes Sénégalais.
Les sacrifices, le don de soi et le dévouement à toute épreuve de ces jeunes ont marqué les plus belles pages de ce que d’aucuns ont appellé "l’exception démocratique sénégalaise".
En témoignent les péripéties des années 1980,1990, 2000, le 23 Juin 2011, le parcours épique inédit des Assises Nationales...
Souleymane Gueye Cissé dit Jules étaient de ces jeunes qui se sont distingués tout au long de ce parcours digne de tous les éloges.
J’ai le devoir de reconnaître que le courage physique de ces jeunes, l’audace de leur réflexion dans la formulation et la mise en œuvre des stratégies et tactiques de lutte m’ont procuré bonheur et inspiration dans mon propre itinéraire.
Jules était de ces jeunes qui ont tout donné au pays sans rien réclamer ni obtenir sinon la satisfaction d’avoir servi une noble cause. Ni les contraintes de l’âge adulte, souvent prétextes au renoncement ou au compromission, ni les sirènes invitant aux privilèges et avantages individuels n’ont eu raison de leur engagement primordial.
Souleymane Gueye Cisse je te salue !
Que ton parcours guidé par les valeurs de progrès et de justice sociale qui vient d’être brutalement interrompu par le destin continue de servir d’exemple à la jeunesse de notre pays en cette période de défis majeurs, en ces temps de calamité planétaire.
Que ton courage, ton humilité et ton esprit généreux inspirent dans le combat pour un monde meilleur pour tous les humains.
Que cette terre de Tenguedj nourrie par le souffle de l’océan et le limon des niayes, que tu as adorée te soit légère.
Que ta famille, tes amis et tes compagnons trouvent le réconfort dans la celebration continue du souvenir de ton engagement généreux sur cette terre.
LA TRANSMISSION COMMUNAUTAIRE DU COVID-19 À LA UNE
Dakar, 17 avr (APS) – Les cas de Covid-19 issus de la transmission communautaire inquiètent les quotidiens reçus vendredi à l’APS.
En attendant les chiffres du ministère de la Santé, prévus à 10h, le Sénégal compte à ce jour, 335 cas positifs dont 194 guéris. Deux patients sont décédés et un autre évacué en France. Au total, 138 patients sont sous traitement dans les établissements de santé.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé jeudi 21 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 435 tests de diagnostic effectués. Il s’agit de 19 cas contacts suivis et 2 cas issus de la transmission communautaire.
Le quotidien L’As fait état de ‘’plus de 20 cas communautaires’’ et souligne que les villes de Dakar et Touba sont ‘’les foyers chauds’’.
Selon Walfadjri, ‘’Les cas de transmission communautaire sont en train de donner de la fière aux autorités’’.
La Tribune, souligne qu’avec 14 cas dont 1 communautaire et près de 100 personnes confinées hier, Yeumbeul et Grand-Yoff, dans la banlieue de Dakar ‘’(sont devenus) les bombes à surveiller’’.
Source A revient sur les 21 cas de Covid-19 notifiés jeudi et précise que deux sont issus de la transmission communautaire. La localité de Goudiry (Tambacounda) où un marabout avait été contaminé par un chérif mauritanien, a battu le record de cas positifs, ce qui porte à 21 le nombres de cas répertoriés à Tamba, dit le journal.
Source A signale aussi que le ministre de la Santé va tenir ce matin une réunion au cours de laquelle sera évoquée la transmission communautaire ‘’devenue une métastase digne du nom’’.
‘’Que faire pour arrêter la contamination communautaire ?’’, interroge Le Quotidien.
‘’L’éminence médicale est en train de plancher sur la question pour éviter une résurgence par exemple de la maladie à Touba’’, selon le journal qui ajoute : ‘’En tout cas, les résultats d’hier montrent que l’équilibre est fragile, la courbe des infections continue de monter en flèche. On passe ainsi de l’optimisme au pessimisme d’une minute à l’autre. Ce sont toutes les certitudes que le Covid-19 est en train de remettre en cause’’.
Enquête évoque le ‘’risque’’ d’année blanche et affiche à la Une : ‘’les inconnues de l’équation’’.
’’Une chose est claire : le coronavirus a réussi à paralyser pas mal de secteurs, dans la vie de chaque pays. Avec un système éducatif déjà fragilisé par de multiples crises, le Sénégal cherche comment sauver l’année scolaire. Et le ministre de tutelle semble résolu à tout faire pour éviter une année blanche’’, écrit le journal.
‘’Sauver l’année scolaire et universitaire, tel est le vœu des acteurs concernés. En cette période de crise sanitaire, cependant, les enseignants rappellent que le Sénégal n’a pas toutes les cartes en main’’, selon Enquête.
«NOUS AVONS LE DEVOIR IMPERIEUX DE RENDRE COMPTE DE FAÇON CLAIRE ET SINCERE»
Abdoulaye Daouda Diallo se prononce sur la contribution de plus de 31 milliards mobilises contre covid-19
Le fonds «Force Covid-19» continue de recevoir des contributions de donateurs et entrepreneurs Sénégalais. Ainsi, Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre des Finances et du Budget a reçu hier, jeudi 16 avril 2020, une somme de 101 102 190 F CFA des certains patrons de chaines nationales de télévision privée. Le ministre a promis aux patrons de télévisions, qui ont collecté cet argent à travers un téléthon, en guise de participation à l’effort de guerre contre le coronavirus, la transparence dans la gestion des fonds. Non sans révéler qu’à ce jour, plus de 31 milliards de F CFA ont été mobilisés.
101 102 190 F CFA, c’est le montant mobilisé, sous l’impulsion du groupe Emedia Invest, par plusieurs chaines de télévision (Walf TV, 7TV, 2S TV, DTV et Africa 7). Cette enveloppe issue d’un téléthon organisé en guise de participation à la lutte contre le coronavirus a été remise hier, jeudi 16 avril, au ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
Selon Emedia, le ministre a magnifié l’acte posé par ces télévisions privées qui, à son avis, confirme cet élan de solidarité du peuple sénégalais pour répondre à l’appel du président de la République dans la lutte contre cette pandémie.
Mieux, Abdoulaye Daouda Diallo a rassuré tous les donateurs d’une gestion transparente de tous les fonds collectés dans la cadre de la croisade contre le coronavirus (Covid-19). «Aujourd’hui, on est à plus de 31 milliards de F CFA de mobilisation de fonds. Je tiens à vous rassurer que c’est un montant qui sera utilisé en parfaite conformité avec nos procédures budgétaires et comptables. Et, dans tous les cas, notre compte rendu sera fait de l’utilisation de ce montant», a déclaré le ministre des Finances et du Budget aux responsables desdites télévisions privées, lors de la réception du chèque. Aussi Abdoulaye Daouda Diallo a-t-il reconnu la nécessité de rendre compte de la gestion de ces fonds. «Nous avons le devoir impérieux de rendre compte de façon claire et sincère».
MISE EN PLACE D’UN COMITE DE SUIVI DES OPERATIONS COVID-19
D’ailleurs, a-t-il annoncé, le président de la République, Macky Sall, va mettre en place un comité de suivi des opérations Covid-19. «Fondamentalement, la somme n’est pas importante. C’est 1000 milliards de F CFA. On publie souvent que 1000 milliards de F CFA est le quart de notre budget. Nous avons 4224 milliards de budget à exécuter. Donc, nous ne nous faisons pas de souci dans la gestion des 1000 milliards. Mais, la particularité de ce montant, c’est que c’est un montant qui est l’émanation de la population. Et ce sont des contributions qui ne sont pas obligatoires, elles sont volontaires», a relevé le ministre des Finances et du Budget.
DES CONSEILLERS VILIPENDENT ALIOUNE NDOYE
Décidément, l’aide alimentaire à distribuer aux familles démunies dans le cadre de la riposte contre la pandémie du Coronavirus est partie pour perturber la quiétude politique qui régnait dans le pays, avec l’apparition du Covid-19
Décidément, l’aide alimentaire à distribuer aux familles démunies dans le cadre de la riposte contre la pandémie du Coronavirus est partie pour perturber la quiétude politique qui régnait dans le pays, avec l’apparition du Covid-19. Pour cause, sa gestion est jugée scandaleuse par certains, dont des conseillers dans la commune de Dakar Plateau. En effet, dans une pétition signée par quelques élus locaux, dont notamment Pape Diouf, Cheikh Ngom, Mame Faguèye Diop, tous de la coalition Taxawu Dakar et leurs collègues Assane Bissichidu Pvd, ou encore Matar Samb du Pds entre autres ; ceux-ci vilipendent la gestion de l’édile de la commune. Ils accusent le maire socialiste de distribution partisane.
Dans la note parvenue à Sud quotidien, ces conseillers disent avoir constaté «avec regret que de manière répétitive et persistante, dans cette période de chaos, avec notamment le déclenchement de la lutte nationale contre la pandémie du Covid-19, que le maire Alioune Ndoye s’illustre avec des méthodes déloyales et prohibées dans la distribution des vivres destinés aux populations de la Commune qui en ont le plus besoin».
Pour enfoncer le clou, la bande à Pape Diouf, non moins conseiller à la ville de Dakar, révèle que les vivres ont été confiés, dans certains quartiers, à des responsables politiques du même bord politique que l’actuel ministre de la Pêche. Ils diront à cet effet «qu’à Rebeuss, l’aide destinée à toute la population a été livrée chez une responsable politique, présidente de la Section locale du Parti socialiste; la même méthode est mise en branle à Darou Salam, Kayes Findiw, Thieudème, YakhDieuf, Cité Cap-verdienne, entre autres quartiers de la Commune du Plateau». Pis, ils trouvent que «le cas de NiayesThioker est plus flagrant, où la responsable socialiste avoue sur une vidéo largement diffusée avoir donné à ses militants, non sans affirmer avec insolence qu’elle ne se préoccupe pas des élus et du Délégué de Quartier».
En termes clairs, ils accusent le ministre socialiste d’avoir confié la distribution de l’aide alimentaire à ses camarades du Parti socialiste (Ps). Ne s’en limitant pas là, ces adversaires politiques du maire de Dakar Plateau disent avoir été écartés de tout ce qui se fait dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Ils dénoncent ainsi «la mise à l’écart par le maire Alioune Ndoye de l’équipe municipale avec laquelle, il ne communique pas, mettant somme toute les populations dans l’ignorance totale de la stratégie communale, s’il en existe, pour faire face au Covid-19».
A noter, par ailleurs que le ministre de la Pêche, non moins maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye était injoignable par nos services sur son numéro portable hier, dans la soirée
Par Dr Cheikh Mouhamadou Mbacké LO
COVID 19 : LA RECHERCHE, CAPITAINE D’EQUIPE
Dans ce deuxième article, il sera question d’aborder un pilier qui sera autant, sinon plus important pour la lutte : la recherche d’où jailliront toutes les solutions pour arrêter cette pandémie
Dr Cheikh Mouhamadou Mbacké LO |
Publication 17/04/2020
Dans ce contexte de Covid-19, j’avais abordé, dans un premier article, la situation de la maladie et tous les dispositifs qui étaient déjà pris pour faire face à ce fléau. J’avais, par la suite, formulé des suggestions et recommandations générales.
Dans ce deuxième article, il sera question d’aborder un pilier qui sera autant, sinon plus important pour la lutte : la recherche d’où jailliront toutes les solutions pour arrêter cette pandémie. Cette recherche, dite scientifique, se mobilise partout dans le monde pour accélérer la production des connaissances sur le virus, sur la maladie qu’elle provoque (Covid-19) ainsi que sur les moyens de la guérir (médicaments, respirateurs artificiels …) et de la prévenir (masques, gels …).
Au Sénégal, plusieurs initiatives de recherche scientifique sont en cours au niveau du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et l’Innovation (labos de recherche des universités) au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (hôpitaux ; centres de traitement) mais également dans les laboratoires privés nationaux (Institut pasteur et IRESSEF) et internationaux (IRD, AUF …).
Ces projets de recherche tournent autour de l’épidémiologie pour mieux anticiper la diffusion du virus, de la recherche fondamentale pour mieux comprendre le virus (sa réplication, sa résistance, sa spécificité …) de la recherche à visée diagnostic, clinique et thérapeutique avec plusieurs essais en cours mais, également, de la recherche en sciences humaine et sociale qui va permettre de mieux comprendre le comportement de la population, des agents de santé vis-à-vis de la maladie.
À ces projets de recherche, ils s’y ajoutent les nombreuses initiatives du monde de la recherche qui participent activement depuis le début de la lutte contre le virus par une contribution significative à la production des intrants tels que les masques, les solutions hydro-alcooliques, le matériel de diagnostic, les respirateurs artificiels …
L’Agence Nationale de la Recherche Scientifique Appliquée (ANRSA) que j’ai l’- honneur de diriger s’y active pleinement en apportant son appui aux initiatives. Cette revue des initiatives en cours montre que nos chercheurs sont mobilisés et prêts à éradiquer la pandémie. Il est donc important de les encadrer, de les motiver et de les soutenir pour qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans cette guerre que nous menons contre le covid-19. Pour y arriver, je suggère de mettre en place un fond qui sera géré par un comité chargé d’évaluer les projets de recherche et composé de :
- Trois représentants du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation car étant celui qui gère les laboratoires des universités où seront menés la plupart des recherches
- Trois représentants du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale car étant le secteur au premier front de la lutte et coordonnant le comité national de gestion des épidémies
- Un représentant de l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique Appliquée(ANRSA) qui joue le rôle d’interface entre les chercheurs, les entreprises et la société.
- Un représentant du Comité National d’Éthique et de Recherche du Sénégal
- Un représentant de l’Institut Pasteur
- Un représentant de l’IRESSEF
- Deux représentants des laboratoires d’autres secteurs
- Un représentant de laboratoires étrangers Chaque projet sélectionné bénéficiera d’une enveloppe pour mener à bien ses activités mais également d’une autre pour équiper son laboratoire et être dans les normes internationales qui lui permettront d’être fonctionnel et de continuer ses travaux dans de très bonnes conditions après l’épidémie. Une enveloppe sera aussi réservée à la médecine traditionnelle pour les intégrer dans la lutte afin d’explorer nos plantes médicinales pour le traitement, comme dans beaucoup de pays africains.
Enfin, l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique Appliquée prendra le relais pour aider et accompagner les chercheurs pour la protection de leurs œuvres par le biais de brevet, à valoriser les résultats qui seront issus leurs recherches et à mettre en contact les chercheurs avec les Entreprises pour un partenariat public-privé pour la production massive de masques, de gels et de respirateurs artificiels.
En parallèle à cette gestion de la recherche au niveau national, je suggère de prendre des initiatives pour des projets de recherche sous régionaux avec les pays dont nous partageons des frontières (La Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry et la Mauritanie).
En effet, l’éradication de l’épidémie ne sera effective dans notre pays que si elle est maîtrisée, de manière simultanée dans ces différents pays à cause de la porosité de nos frontières. Concrètement, il s’agira de mettre en place un fond commun alimenté par une participation de ces différents pays et, secondairement, par l’appui de nos partenaires.
Une plateforme pour le partage de nos résultats de recherche et leur valorisation et des projets de recherche communs sera, en même temps, mise en place. Il serait aussi intéressant d’initier un projet sur la phytothérapie qui nous permettra d’exploiter à fond nos plantes médicinales. En définitive, la recherche au niveau national en collaboration avec les entreprises privées dans ce contexte de covid-19 pourrait nous permettre, après la fin de l’épidémie, de régler, de manière permanente, l’insuffisance de matériels (masques, gels, respirateurs artificiels etc…) dans nos structures sanitaires.
Sur le plan international, la collaboration avec nos voisins pourrait permettre d’arrêter plus rapidement l’épidémie et être une opportunité à nos entreprises de fabrication de masques et de gels qui pourraient, de ce fait, gagner de grands marchés et participer activement à la création d’emplois et de richesse pour notre pays .
DR CHEIKH MOUHAMADOU MBACKÉ LO
Agrégé de santé publique spécialiste en économie de la santé dg agence nationale de la recherche scientifique appliquée