Le réalisateur sénégalais Massèye Niang, est décédé vendredi à Dakar, à l’âge de 68 ans, annonce la Direction de la cinématographie du Sénégal dans un communiqué reçu samedi l’APS.
Le cinéaste a été formé en Allemagne et a réalisé en 1982 "Europe mein traum’’ (Europe mon rêve, un film sur l’émigration, les études et le mariage mixte. Sur le même sujet, il a aussi réalisé un film intitulé "A D’alés marabout in Detroit’’.
Massèye Niang a joué en tant qu’acteur en 2004 dans le moyen métrage "La deuxième femme" écrit et réalisé par la cinéaste française Caroline Pochon. Ce documentaire tourné au Sénégal est axé sur l’histoire d’une française devenue deuxième femme.
Niang a été aussi dramaturge et metteur en scène, car il a adapté au théâtre en 2015 son scénario "La légende du fusil, une pièce sur la colonisation présentée au Grand théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose et en Italie
"Il a tenté de traduire en plusieurs langues cette superbe pièce sur la colonisation’’, a témoigné le professeur Maguèye Kassé, par ailleurs critique de cinéma.
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LE CHANTEUR CHRISTOPHE, INTERPRÈTE D'"ALINE" ET "LES MOTS BLEUS", EST MORT
Le chanteur français Christophe est décédé à l'âge de 74 ans des suites d'une maladie pulmonaire, a annoncé sa famille dans la nuit de jeudi à vendredi. Le célèbre moustachu aux cheveux mi-longs était hospitalisé depuis la fin du mois de mars.
REPORT DES CREANCES, LA BCEAO INTEGRE LES SALARIES DU PRIVE
La Banque centrale étend la décision de report des échéances de crédits aux entreprises particulières et aux salariés du privé. A condition qu’ils soient effectivement affectés par les effets de la crise sanitaire.
La Banque centrale étend la décision de report des échéances de crédits aux entreprises particulières et aux salariés du privé. A condition qu’ils soient effectivement affectés par les effets de la crise sanitaire.
La décision du Président Macky Sall d’épargner aux débiteurs des banques commerciales le paiement de leurs encours de créance devrait profiter également aux privés, fussent-ils entreprises individuelles ou salariés d’entreprise. Le directeur national pour le Sénégal de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) l’a fait savoir hier au président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef).
M. Ahmadou El Aminou Lô a indiqué dans son courrier à M. Bocar Sy que le dispositif d’accompagnement Covid-19, mis en place par la Banque centrale, «donne la possibilité aux établissements de crédit de l’Union d’élargir la mesure de report des échéances aux prêts accordés aux salariés du secteur privé, ainsi qu’aux entreprises individuelles affectées par la crise sanitaire». La mesure peut prendre trois mois et pourrait être renouvelée pour une autre échéance de trois mois supplémentaires en cas de besoin. Les banques qui accorderaient ces facilités à leurs clients se verront accorder la possibilité de «maintenir les crédits accordés à ces contreparties dans la classe des créances saines et à les traiter comme telles dans leurs catégories respectives au plan prudentiel».
Mais cette facilité a des limites objectives en ce sens que «les salariés qui continueront à percevoir l’intégralité de leurs revenus devraient être exclus du bénéfice de cette mesure».
Le Dg de l’Agence nationale de la Bceao précise bien que le report du capital et des intérêts dus à la date d’échéance par les entreprises et les particuliers «ne constitue pas un abandon de la créance ni en capital ni en intérêt. Il s’agit, pour les établissements de crédit, d’arrêter le cours des intérêts et d’attendre que leurs clients concernés reviennent à une meilleure fortune pour être en capacité de reprendre les remboursements».
En contrepartie, la Banque centrale assure avoir pris des mesures pour permettre aux établissements bancaires qui accorderaient ces facilités de crédit dans le cadre de l’atténuation des effets du Covid-19 d’accéder à des liquidités. Et des situations particulières des banques, dans le cadre des effets de la pandémie, seraient examinées également au cas par cas.
NON, LE COVID-19 N'EST PAS UNE "COMBINAISON DU SRAS ET DU SIDA"
En voulant décrire par une analogie les effets du coronavirus SARS-CoV-2 sur le corps humain, un médecin chinois a ouvert la voie à une interprétation complotiste de ses propos
Le Monde |
William Audureau |
Publication 18/04/2020
En ces temps de crise sanitaire, les analogies anxiogènes circulent plus vite encore que l’épidémie elle-même. C’est le cas d’un ensemble de rumeurs rapprochant Covid-19 et sida.
Ce que disent les rumeurs
Sur les réseaux sociaux – et ailleurs –, les rapprochements entre le SARS-CoV-2 et le sida sont de natures diverses. Il peut s’agir d’une confusion, qu’on peut supposer de bonne foi. Mais cela va jusqu’aux théories les plus complotistes, selon lesquelles le virus qui sévit actuellement a été créé à partir du virus responsable du sida par un laboratoire chinois à partir d’échantillons du VIH.
POURQUOI IL S’AGIT D’UNE CONFUSION
Il existe trois sources à cette confusion : une étude scientifique – dépubliée depuis –, des propos d’un médecin sortis de leur contexte et une piste thérapeutique expérimentale.
Le couac de l’étude sur la « similarité » entre les deux virus
Une étude indienne, publiée sur le site de prépublication BioRxiv, a évoqué « une similarité étrange »,« qui a peu de chances d’être fortuite », dans les séquences d’acides aminés d’une protéine du SARS-CoV-2, virus responsable du Covid-19, et celui du VIH-1, principal responsable du sida. Cette étude a presque été immédiatement reprise par les sites complotistes et sensationnalistes, avant d’être retirée par ses auteurs.
En effet, l’analyse, initialement mise en ligne sans relecture, a été vivement critiquée par la communauté scientifique pour ses approximations : lesdites séquences d’acides aminés – définies par le patrimoine génétique du virus – sont en réalité banales chez de nombreux virus, ont depuis corrigé plusieurs chercheurs. Les auteurs de l’étude, eux, l’ont retirée à la suite des commentaires qu’ils ont reçus.
Depuis, le site sur lequel cette étude avait été mise en ligne, BioRxiv, prévient par un bandeau que toutes les études qu’il héberge n’ont pas été soumises à une validation par des pairs. Ce sont souvent « des rapports préliminaires » qui « ne devraient pas être considérés comme des conclusions, des conduites sanitaires, des guides cliniques, ou être repris par la presse comme des informations acquises ».
Une confusion entre symptômes et virus
Autre assertion récurrente : le virus actuel serait une « combinaison du SRAS et du VIH ». Il s’agit là d’une citation déformée.
Lorsque, le 29 février, le média chinois officiel Global Times interroge Peng Zhiyong, directeur de l’unité de soins intensifs de l’hôpital Zhongnan de l’université de Wuhan, c’est sur les effets de la maladie, et celui-ci répond par une analogie, reprise par de nombreux sites : « L’influence du Covid-19 sur le corps humain est comme une combinaison du SRAS et du sida. »
Pourquoi ce parallèle ? Parce que d’un point de vue clinique, la maladie s’en prend à la fois aux poumons (fibrose pulmonaire) et au système immunitaire (lymphopénie). Mais le docteur Peng Zhiyong parle des symptômes de la maladie (le sida) causée par le virus et non des virus eux-mêmes (VIH). Or des virus très différents peuvent avoir des effets comparables.
L’analogie du docteur Peng Zhiyong ne fait en réalité que confirmer des éléments déjà connus. Une étude publiée le 20 février dans la revue médicale de référence The Lancet observait que sur 52 personnes hospitalisées en soins intensifs à Wuhan et souffrant du Covid-19, 85 % présentaient des signes de lymphopénie – un taux de globules blancs anormalement bas.
Surtout, la comparaison est inutilement anxiogène, car l’effondrement du système immunitaire n’est pas une spécificité du Covid-19 : la lymphopénie avait déjà été constatée il y a quinze ans chez les malades du SRAS, causé par un autre coronavirus qui avait sévi en Chine.
Selon Santiago Moreno, responsable des maladies infectieuses à l’hôpital Ramon y Cajal de Madrid, « la protéase du SARS-CoV-2 ressemble beaucoup à celle du VIH. Cette enzyme est fondamentale pour que le virus puisse se répliquer. La combinaison du lopinavir et du ritonavir inhibe et bloque le VIH. Les résultats que nous avons pour l’instant connus en l’utilisant pour le coronavirus sont encourageants ».
L’un des avantages de cette combinaison est d’être déjà validée cliniquement et disponible à grande échelle, dans une période où la science doit trouver des solutions, et vite, face à un virus encore nouveau, et pour lequel aucun vaccin n’entrera en production à court terme. Cette stratégie dite de « repositionnement » consiste à appliquer un traitement existant à une autre maladie que celle à laquelle il est initialement destiné. Une soixantaine d’expérimentations thérapeutiques de ce type sont en cours dans le monde, avec des antiviraux traditionnellement employés contre le sida, mais aussi contre l’hépatite ou Ebola.
par Jean Pierre Corréa
LE SÉNÉGAL « RIZÉE » DU MONDE ?
Quel est notre problème ? Le Coronavirus ou les millions de tonnes de riz à se partager ? Pourquoi les maires ne se disputent-ils pas le titre de la commune qui aura vu le moins de cas communautaires apparus dans leurs cités ?
Au train où vont les choses, dans ce tragicomique feuilleton de la distribution de vivres aux populations de notre pays, nous serons passés à côté de l’essentiel, mais il se pourrait bien qu’au final, le Sénégal réussisse la prouesse d’être le pays le moins touché du monde. Simplement parce que le Coronavirus, malin comme il est, fait tout pour éviter d’attraper « le Sénégalais », qui rendrait risible son statut de « tueur » à la face d’un monde transi de trouille.
Les bonnes réponses apportées par le chef de l’Etat aux journalistes de RFI et de TV5, sur nos méthodes et nos objectifs face à la menace du Covid-19 qui pèse obstinément sur le Sénégal, ont été vampirisées, comme d’habitude, par le brouhaha traditionnel dans lequel se noient toujours nos responsabilités pas prises devant l’Histoire, à laquelle ce sacré virus nous offre pourtant l’opportunité d’en écrire de nouvelles et belles pages.
La prestation du président Macky Sall faisait penser à ces couples qui reçoivent des amis à déjeuner et qui devant leurs hôtes se donnent du « mon chéri », « mon amour », et qui une fois ceux-ci partis, se remettent chacun dans leur coin, ne se disant plus rien. Tout roulait dans ses propos. On en avait presque oublié ces soupçons de scandales qui font hélas, les « Unes » de nos quotidiens. Jusqu’à la brusque question subsidiaire d’un des journalistes, qui sans aucune précaution de langage, demanda à Macky Sall si l’implication du frère de son épouse dans cet imbroglio, n’allait pas avoir pour conséquences les hésitations pour le coup légitimes des institutions qui nous ont promis leurs aides. En Gaulois dans le texte : « tout ce pognon de dingue va-t-il encore une fois servir à se payer des bolides et des palaces avec piscines » ?
Réponse de l’époux qui recevait : « face à de telles problématiques, tellement urgentes dont je viens de vous parler, on ne va tout de même pas abaisser le niveau de notre docte discussion, avec de telles mesquineries ». Ben voyons ! D’ailleurs, il n’a pas tort puis que la presse en fait ses choux gras et nous feuilletonne avec gourmandise, ces agissements de vandales, alors qu’il faudrait les traiter comme ce qu’ils sont en réalité : de gravissimes crimes économiques.
Dans ce cirque obscène auquel nous convient nos politiciens, il ne manque que Bob Geldof, ce rêveur qui avait eu l’idée de sauver l’Ethiopie de la famine. Quel est notre problème ? Le Coronavirus ou les millions de tonnes de riz à se partager et à distribuer ? Pourquoi les maires des communes ne se disputent-ils pas le titre de la commune qui aura vu le moins de cas communautaires apparus sur leurs cités ? Il n’y en a pas un seul qui fait le tour des maisons pour recommander gestes barrières et responsabilité devant cette pandémie, expliquant à leurs ouailles que le Covid-19 n’est en rien une MST, et qu’il ne faudrait pas en avoir honte au point de le dissimuler pour mieux l’éparpiller.
Cette responsabilité du président Macky Sall face à l’Histoire aurait voulu que le jour de la réception des tonnes de riz, il s’avance, tel un Général en guerre, non pas vers son frère et son beau-frère, mais vers le chef d’État-major de nos armées, auquel il aurait donné la superbe occasion, après un 4 Avril sans défilé, de faire corps avec la nation entière. Quel spectacle de voir une armée mobilisée par la distribution de denrées, hélicoptères voletant, camions déversant vivres et conseils dans une discipline que seule l’armée peut inspirer. Quel message nous avons manqué de pouvoir diffuser d’une armée en mission humanitaire, même si sous certains uniformes bougent des sénégalais « comme les autres ».
Au contraire, il nous est offert le spectacle d’un homme qui transpire à grosses gouttes en délivrant son incantatoire probité face à un peuple, qu’il était tellement plus urgent de mobiliser sur les conditions de sa survie et de sa projection vers le monde d’après Covid 19.
Nous avons eu droit depuis des jours à la propagation du « Crocovid-221 ». Là, nous sommes immunisés contre la honte, et sommes tout disposés à être avec fierté « LA RIZEE DU MONDE ».
Au grand Bal des tocards, nous ne serons assurément pas l’orchestre…
Formé à la Masia (académie du FC Barcelone), Keita Baldé Diao a explosé en Italie sous les couleurs de la Lazio Rome (D1). Aujourd’hui sous les couleurs de l’As Monaco (D1 France), l’international sénégalais n’exclut pas un retour en Espagne où vivent ses parents. Dans un entretien accordé à «AS», le joueur de 25 ans a affirmé son souhait de retourner au Barça, 9 ans après son départ de la Catalogne. Il est également revenu sur son quotidien avec le confinement, son passage en Italie, ses années de jeunesse, la rumeur Sadio Mané au Real Madrid, mais aussi son choix de défendre les couleurs de l’équipe nationale du Sénégal.
AS : Comment vivez-vous cette période de confinement?
Je viens de terminer l'entraînement. J'essaie de le prendre de la meilleure façon possible. C'est surréaliste, car personne n'y est habitué. Ici, les gens respectent très bien les règles imposées. Nous devons donc rester à la maison, faire des exercices.
Keita Baldé : Il vous arrive-t-il de quitter souvent la maison?
Je ne sors que pour aller au supermarché ou à la pharmacie. Je m'entraîne ici à la maison. Et en bas dans le garage, je fais des exercices de vitesse.
A quoi ressemble une journée en confinement?
Nous faisons des ateliers quand nous voulons. Ils nous envoient les exercices du lendemain. C’est très bien expliqué tous les soirs et je le fais toujours le matin. Nous avons un GPS connecté au mobile et ils surveillent l'intensité de nos activités.
Sentez-vous la solitude en ces moments?
Non, je suis en couple. Je suis avec mon fils de cinq mois et ma copine. Mes parents sont à Barcelone. Ils ne quittent pas la maison. Et pour le moment, tout le monde va bien.
Les clubs ont demandé aux joueurs de diminuer leurs salaires. Est-ce le cas à Monaco?
Pour le moment, nous avons réduit nos salaires de 30%.Tous les joueurs se sont rencontrés et nous avons décidé de faire ce geste. Le président l'a compris et nous a remerciés.
Pensez-vous que cet arrêt est profitable à certains clubs ?
Cette pause nous a tous blessés. Nous étions de bonne humeur avec le nouvel entraîneur. Maintenant, cette pause a tout changé. Mais nous ne sommes pas les seuls. Tous les clubs vont le sentir.
Les vacances de cette année sont menacées. Il vous arrive t-il d’y penser ?
Je ne sais même pas quoi penser. C'est spécial. Ils veulent finir la saison et cela devrait se faire, une fois que la maladie sera vaincue. Mais à l’heure actuelle, je ne sais pas ce qui sera fait.
Vous avez connu le derby de Rome avec deux buts lors de la victoire contre la Roma. Comment aviez-vous vécu ce moment?
C'est un sentiment unique. En plus, mon dernier derby à Rome avait coïncidé avec le dernier derby de Francesco Totti. Ce fut un moment spécial dans ma carrière.
Comment est le public de la Lazio?
Avec moi, il a été très bon. Les fans ont bien pris soin de moi. Je suis sorti de leur centre et j'ai explosé, même étant jeune. Je les respecte beaucoup et ils me le rendent bien.
Racontez-nous votre passage à l'Inter Milan.
C'est la beauté du football. Laissez de bons souvenirs et vous serez respecté. L'Inter a été une expérience courte, mais intense, avec beaucoup d'émotions. J'ai marqué le but qui avait qualifié l'équipe pour la Ligue des champions. C'était unique.
Derby de Rome ou de Milan, lequel vous préférez?
Celui de Rome est plus intense. Les gens jouent avec le cœur. C'est unique. Celui de Milan est plus glamour, car ce sont les deux grands en Italie, en comptant également la Juventus. C'est le derby de classe. Chacun a ses propres choses spéciales.
Vous êtes né en Espagne et vous avez opté pour le Sénégal. Pourquoi ce choix ?
J'ai décidé de jouer au Sénégal à cause des racines de mes parents. Je l’ai fait pour voir le sourire de mes parents, pour qu'ils se sentent plus fiers de moi. C’était le rêve de ma famille. Et c’est l'une des meilleures décisions que je n’ai jamais prises. Je n'ai jamais douté. Et chaque jour, je suis plus heureux. Rendre tant de gens heureux est une fierté.
Comment jugez-vous l’évolution de l’équipe nationale du Sénégal ?
Nous avons une grande génération, avec des jeunes talentueux. Nous sommes une grande équipe en Afrique et nous n'envions personne. Il faudra travailler pour que l'équipe nationale puisse ailler le plus loin possible dans les compétitions à venir.
Qu’est-ce que cela vous fait de jouer avec Sadio Mané ?
C'est un grand frère et il mérite le meilleur. Il est humble et personne ne lui a rien donné. Il mérite d'être là où il est aujourd'hui.
Pensez-vous qu’il va quitter Liverpool?
Pour vous dire la vérité, nous n'avons pas parlé de football. Je sais qu’il est très bien là-bas. L'entraîneur l'aime beaucoup. Quelque chose de très attirant doit lui venir pour qu’il quitte Liverpool. Il a beaucoup donné à ce club. Il y a peu d'équipes comme Liverpool.
Le Real Madrid est-elle la bonne équipe pour lui?
Cela dépend de beaucoup de choses. Je ne sais pas quelle est sa décision. Dans un an ou deux, il voudra peut-être changer. Et je ne pense pas qu'il veut être là toute sa vie. C'est un garçon intelligent et il sait ce qui est bon pour lui. Et il sait ce qu'il doit faire. Mais pour ce qui est de Madrid, de nombreux noms sont avancés.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l'académie des jeunes de Barcelone?
Je garde de très bons souvenirs. J’étais encore jeune et ça s'est très bien passé pour moi. J'ai eu une excellente formation au sein de cette académie. J’avais des coéquipiers comme Bellerín (Arsenal), Marc Navarro (Leganés), Grimaldo (Benfica), Samper (Vissel Kobe), Iniesta (Vissel Kobe). Que de très bons joueurs.
Souhaitez-vous évoluer un jour en Liga espagnole ?
C'est l'un de mes souhaits. J'ai pu jouer à l'Académie des jeunes du Barça. Et c'est l'un des meilleurs championnats au monde. J’aimerais bien y jouer un jour.
Peut-on s’attendre à un retour au FC Barcelone?
Bonne question, hein. Si Gerard Piqué devient président du club, je reviendrai. Cela dépend des circonstances. Je ne dirais pas non pour l'instant. Je ne te mentirais pas. J'y penserais et peut-être plus tard, je dirai non.
Comment Robert Moreno gère t-il le vestiaire de Monaco?
Il est venu avec des idées claires. Il a relancé un 4-3-3 et a utilisé chacun à sa place. De plus, il est «classe Barça». Et nous sommes très à l'aise avec lui.
Quels sont vos objectifs pour le reste de la saison?
Dans la situation que nous vivons, je n'ose pas me mouiller. Je pense que si la Ligue décide de la reprise du championnat, nous ne devrions pas nous fixer d'objectifs. Il faudra tout simplement jouer et à la fin, nous ferons le calcul.
Quelle est votre relation avec Cesc Fábregas, également un produit de La Masia ?
J'apprécie vraiment Cesc. Nous avons beaucoup de liens. Je pense que le Barça ne s’est pas bien comporté avec lui, car il est allé en Angleterre à 16 ans. Il a grandi à Arsenal, gagnant beaucoup de choses avec ce club. Et lorsque Barcelone est revenu à la charge, le club avait déjà les trois meilleurs milieux de terrain du monde (Xavi, Busquets et Iniesta). Il est revenu au club, mais a fini par rejoindre Chelsea. Il est maintenant ici à Monaco avec nous. C’est un exemple pour tout le monde.
On parle de Lautaro Martinez au Barça. Pensez-vous qu’il va quitter l’Inter?
J'aime beaucoup Lautaro. Il a joué avec moi l'année dernière et c’est joueur que j’apprécie énormément. Il est rapide et je le vois très loin dans sa carrière. Je vois qu'il est difficile pour l'Inter de le laisser partir. Mais je pense que le Barça devrait essayer de le faire signer. Mais ce sera compliqué, car l’Inter est dans une logique de bâtir une équipe pour tenter de prendre le titre à la Juventus.
Pourquoi les grands joueurs africains ont parfois des difficultés à convaincre quand ils jouent avec l'équipe nationale?
Il y a des choses qui vous limitent comme le terrain de jeu, l'organisation de l'équipe. Ce n'est pas facile. Si vous êtes habitué à l'Europe, il y a beaucoup de choses à prendre en compte. C’est notamment le ballon, la chaleur, le système
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PÉTALES DE SANG, DE NGUGI WA THONG'O
C'est un roman-fleuve de près de 500 pages, où il est question de beauté assassinée et de promesses non tenues dans le Kenya postcolonial. Son auteur Ngugi wa Thiong’o figure dans la liste des écrivains africains nobélisables
Au programme de la chronique littéraire de ce dimanche, Pétales de sang, un roman-fleuve de près de 500 pages, où il est question de beauté assassinée et de promesses non tenues dans le Kenya postcolonial. Son auteur Ngugi wa Thiong’o figure dans la liste des écrivains africains nobélisables.
Immense Ngugi wa Thiong’o
Romancier, homme de théâtre, essayiste, Ngugi wa Thiong’o est un auteur majeur des lettres anglophones d’Afrique de l’Est. Né en 1938 à Limuru, au Kenya, cet octogénaire a une trentaine de livres à son actif, dont seulement quatre romans et un recueil de nouvelles ont été traduits en français. C’est ce qui explique qu’il soit si peu connu dans le monde francophone. Mais comme le nom de Ngugi est souvent cité depuis quelques années pour le prix Nobel de littérature, on peut imaginer que son œuvre intéressera de plus en plus les éditeurs français, soucieux de répondre à la curiosité du grand public.
Bien qu’il vive en exil aux États-Unis depuis les années 1980, l’écrivain est resté proche de son pays et de l’Afrique sur le plan de l’imaginaire, puisant dans le passé et le présent de son continent les ingrédients de ses romans souvent militants et toujours puissamment évocateurs. Son grand livre Pétales de sang , roman au souffle épique, qu’il a publié en 1978, avant de quitter son pays pour de bon, ne déroge pas à la règle. L’ouvrage s’inscrit dans le projet ambitieux de l’auteur de rédiger en six romans une vaste fresque historique du peuple kikuyu, s’étendant de l’époque coloniale jusqu’après l’indépendance. Les trois premiers romans que l’écrivain avait fait paraître dans les années 1960-1970, avaient permis d’asseoir sa réputation d’écrivain engagé, peintre subtil des heurs et malheurs d’un peuple spolié par la colonisation de ses terres et de sa dignité.
Promesses non tenues dans le Kenya postcolonial
En campant son intrigue résolument dans la réalité postcoloniale, cette fois. Le Kenya qui fut une colonie de peuplement, a accédé à l’indépendance en 1963. Rendre aux populations leurs terres dont ils avaient été dépossédés pendant la colonisation était l’une des principales revendications des rebelles indépendantistes kényans. Dans Pétales de sang, Ngugi raconte comment, après l’indépendance, une bourgeoisie corrompue et avide de gains, a fait main basse sur le pays, préférant chausser les bottes du colonisateur plutôt que de procéder à des réformes foncières promises. Ce roman a une grande valeur documentaire, mais il reste avant tout une œuvre de fiction qui se distingue par sa structure narrative complexe, son contenu riche en analyses, introspections et métaphores.
Une structure narrative complexe
Ce récit est construit autour de ses quatre protagonistes, trois hommes et une femme. Un maître d’école en proie à des angoisses existentielles, un militant syndicaliste marginalisé, une prostituée rejetée par le clan des profiteurs qu’elle a rejoint et un ancien combattant qui a perdu une jambe dans la lutte pour l’indépendance du pays et réduit aujourd’hui à la mendicité. Le roman s’ouvre sur leurs arrestations.
Suspectés d’avoir participé à l’incendie de la brasserie du village qui a causé la mort de ses propriétaires, ce quatuor improbable est longuement interrogé par la police. Dans leurs récits se mêlent à l’Histoire avec un grand « H », des histoires intimes d’amours, de frustrations et de déchirement. Ce sont autant de miroirs dans lesquels se reflète l’évolution des forces sociales à l’œuvre dans le village ficitf d’Ilmorog où se déroule l’intrigue, avec en arrière-plan une nouvelle classe de propriétaires africains qui soumet le peuple à une exploitation de plus en plus féroce.
On l’aura compris. Il s’agit d’une allégorie. Dans les interstices des récits que racontent les protagonistes à la police, se dessine le portrait du Kenya contemporain.
Symbolique des « Pétales de sang »
C’est d’autant plus habile que, comme le rappelle Denise Coussy, la grande spécialiste des littératures d’Afrique, tout le roman est placé « sous la symbolique de la fleur aux pétales de sang – cette plante traditionnelle dont on faisait une boisson forte qui inspirait les chanteurs, les poètes et les devins de jadis et, qui maintenant, est devenue un breuvage nocif vulgairement commercialisé ».
N’est-ce pas une belle manière de symboliser la beauté assassinée et la dérive spirituelle de tout une société, qui sont au cœur de cette épopée kényane signée Ngugi wa Thiong’o ?
Pétales de sang, par Ngugi wa Thiong’o. Disponible aux éditions Présence Africaine.
«LA POLÉMIQUE QUI S’EST INSTALLÉE SUR LA PLACE PUBLIQUE NE NOUS SURPREND GUERE»
Abdoul Aziz Diop, coordonnateur du Forum Civil a jeté un regard sur le débat qui a cours sur l’achat et le convoyage des vivres destinées aux populations impactées par le COVID19.
Abdoul Aziz Diop Coordonnateur du Forum Civil a jeté un regard sur le débat qui a cours sur l’achat et le convoyage des vivres destinées aux populations impactées par le COVID19. « La polémique qui s’est installée sur la place publique ne nous surprend guère » a-t-il soutenu, avant de rappeler les différentes alertes lancées par le forum civil, pour éviter la situation d’aujourd’hui
Abdoul Aziz Diop Coordonnateur du Forum Civil, n’a pas fait dans la dentelle pour analyser la situation globale du plan de riposte contre le COVID-19, par l’Etat du Sénégal. Après avoir rappelé les alertes lancées dès le début, il soutient, «la polémique qui s’est installée sur la place publique ne nous surprend guère».
Selon lui, le forum civil a été l’une des premières organisations de la société civile à avoir accepté l’invitation ou la main tendue du Chef de l’Etat, aux forces vives de la nation, pour faire face au COVID-19. Dès l’apparition du premier cas, le forum civil a eu à formuler un certain nombre de recommandations à l’endroit des autorités, notamment la fermeture des frontières, pour éviter la propagation des cas importés.
Ladite mesure a été prise tardivement mais dit-il, le forum civil avait alerté à temps. Quand le Président a annoncé des mesures exceptionnelles pour faire face au COVID-19, notamment en terme de riposte et de solidarité, Abdoul Aziz Diop déclare que le forum civil avait applaudi des deux mains. Cependant, en tant que structure de veille et d’alerte, il avait alerté très tôt sur d’éventuelles dérives, qui pourraient survenir dans l’opérationnalisation de ces différentes mesures.
C’est ainsi qu’il avait demandé que le plan d’investissement d’urgence de la santé et de l’action sociale puisse être disponible et rendu public. Il avait demandé à ce que les fonds collectés au niveau du Ministère de la Santé soient reversés au Ministère du Budget pour plus de traçabilité, ce qui a été fait. Il s’y ajoute la demande d’encadrement des marchés liés au COVID19, d’autant qu’avec la loi d’habilitation ces marchés n’obéissent plus aux critères du code des marchés publics. Il souligne que c’est pourquoi, le souhait du forum civil est que ces marchés obéissent aux critères de bonne gouvernance, même s’ils sont exempts du code des marchés publics pour non seulement plus d’impact, mais aussi qu’ils puissent atteindre les objectifs fixés. Mais malheureusement regrette-t-il, la polémique s’est installée sur la place publique, et il s’agit d’un débat inopportun, indécent et qui pouvait être évité. Si cette situation s’est créée renseigne-t-il, « c’est parce que nous n’avons pas été entendus et les leçons qu’on peut en tirer sont multiples.
Le plus important est que toutes les parties prenantes tirent les leçons de cette situation, pour lever cette rupture de confiance, ces suspicions, ces présomptions. Ce que nous attendons des autorités, surtout de celles qui ont en charge l’opérationnalisation des mesures, c’est surtout la transparence, la redevabilité, éviter la polémique, qu’elles soient plus proactives. De cette façon, ces autorités pourront rétablir la confiance entre les acteurs.
En effet dans les marchés qui ont été attribués, il y a des présomptions de conflits d’intérêts. Ici au Sénégal, il n’y a pas de loi sur les conflits d’intérêts et le forum civil l’a toujours réclamée, mais l’éthique et la morale sont au-dessus des lois. Tous ceux qui interviennent dans la gestion de ces fonds doivent avoir en bandoulière l’éthique individuelle de conviction et collective de responsabilité à la fois, pour en faire en sorte que tous les marchés obéissent aux critères de bonne gouvernance ».
«L’ACCESSOIRE EST EN TRAIN DE PRENDRE LE DESSUS SUR L’ESSENTIEL»
Aux yeux du coordonnateur adjoint du forum civil, force est aussi de constater que l’accessoire est en train de prendre le dessus sur l’essentiel. Selon lui, l’essentiel est de renforcer cet élan de solidarité national, de rétablir la confiance, de mobiliser toutes les énergies autour de la riposte surtout face à cette recrudescence des cas communautaires, qui devient de plus en plus inquiétante. L’essentiel c’est d’apporter une riposte énergique pour endiguer cette pandémie et que l’Etat mette à la disposition des populations des intrants de qualité pour faire face, surtout pour accompagner les gestes barrières, à travers la disponibilité de gants, de masques, les gels hydro alcooliques, d’autant plus que cette guerre se gagne d’abord sur le terrain de la prévention.
Pour lui, c’est là où le débat doit se situer aujourd’hui. Sur la question de la transparence Abdoul Aziz Diop rappelle que le forum civil avait proposé la mise en place d’un comité de pilotage indépendant et inclusif, composé des représentants de l’Etat, de l’Assemblée Nationale, de la société civile, du secteur privé et même de la presse et qu’il puisse piloter toutes les opérations liées au COVID-19. Il s’y ajoute d’autres recommandations par rapport au ciblage des bénéficiaires de ces vivres. Il s’agit entre autres de faire en sorte que tous les membres, dans un souci d’équité et pour éviter les conflits d’intérêts ou les passes droits, ne soient pas bénéficiaires directs ou indirects de ces vivres ou de l’appui de l’Etat envers les couches vulnérables.
Pour lui, il y a des couches vulnérables de manière conjoncturelle, mais qui sont fortement impactées par le COVID-19, comme les sénégalais qui sont dans l’informel, qui vivent dans des secteurs précaires et qui ont perdu leur emploi à cause de l’état d’urgence ou du couvre-feu. Il faut mener une réflexion pour aller dans le sens de la prise en charge de cette catégorie sociale qui vit cette situation dans la dignité. Pour lui, il est évident que la demande dépasse largement l’offre, d’où la nécessité de faire en sorte que le ciblage se fasse sur des principes très clairs.
De l’avis d’Abdoul Aziz Diop l’après COVID-19 devra aussi être l’occasion de s’interroger sur l’efficacité et l’impact des bourses de sécurité familiale. Certains en bénéficient depuis 6-7 ans et qui sont toujours dans cette base de données alors que l’Etat devrait réorienter cette politique sociale pour l’autonomisation afin que ces populations puissent sortir de la pauvreté, de la vulnérabilité et avoir des moyens de subsistance.
par Jean-Baptiste Placca
L'INCAPACITE DE L'AFRIQUE À TIRER LE MEILLEUR DE SES ÉLITES
Il faut prendre congé de la médiocrité, et laisser l’excellence se saisir des commandes du gouvernement de l’Afrique, pour en finir avec ce qu’il faut bien appeler un état de déclin permanent !
Dans l’actualité, cette semaine, deux noms inspirent une réflexion sur l’incapacité de l’Afrique à tirer le meilleur de ses élites : Tidjane Thiam, une des quatre personnalités désignées par le président Ramaphosa pour piloter les relations avec les partenaires financiers de l’Afrique ; et Edem Kodjo, ancien secrétaire général de l’OUA, décédé le 11 avril. Pourquoi ces deux hommes ?
Bien évidemment, la valeur des trois autres membres du quatuor n’est pas en cause. Mais les profils de Kodjo et de Thiam parlent davantage aux auditeurs de notre microcosme franco-africain. Tidjane Thiam est polytechnicien. Avec un parcours brillant, parsemé de quelques injustices, mais il a toujours su faire ses preuves. Edem Kodjo est énarque, sujet d’élite brillant, ancien administrateur de Radio France, et sans doute un de ces Africains (avec Babacar Ndiaye), auxquels la génération des Ngozi Okonjo-Iweala, Donald Kaberuka, Trevor Manuel et Tidjane Thiam, pouvait, dans les années 80, vouloir ressembler.
Edem Kodjo a marqué l’histoire du continent, par sa vision prospective, audacieuse. Peut-être même l’Afrique n’en serait-elle pas à quémander, aujourd’hui, des moratoires, si elle avait suivi, dès 1980, « son » Plan d’Action de Lagos. Il n’est cependant jamais parvenu au niveau d’où il aurait pu donner toute la mesure de sa réelle valeur, car ses erreurs lui ont été beaucoup moins pardonnées qu’à d’autres.
En dépit d’un premier mandat convaincant, il a été privé d’un second, à l’OUA, par pure mesquinerie nationale. Il traversera l’exil avec l’aisance insolente de celui qui a tout réussi. L’économiste camerounais Célestin Monga, qui l’avait pour mentor, le décrivait alors comme un : « Souverain-né, (…) qui, à 49 ans, donnait l’impression d’avoir le présent, le passé, et même l’avenir derrière lui ».
Qu’a donc fait le continent de cette brillante élite ?
Dans Redemption Song, qui vaut testament, Bob Marley se demandait : « Combien de temps il allait encore nous falloir laisser démolir nos prophètes, avant de réagir ». A Zürich, Tidjane Thiam a été traîné dans la boue. Et l’Afrique est restée muette. Il a, certes, par ses résultats, imposé le respect, mais au prix de quels sacrifices personnels ! En 2002, on en parlait comme d’un possible ministre de Jacques Chirac, mais il n’en sera rien. N’en pouvant plus du plafond de verre, il quitte la France pour la Grande-Bretagne, où il devient, vite, patron d’une des plus grandes compagnies d’assurances au monde. Ce fut, ensuite, le Crédit Suisse, qu’il vient de quitter, malgré lui, après des résultats pourtant éclatants. Et voilà que, soudain, tout le monde se met à préciser qu’il est franco-ivoirien. Soit ! Mais Cyril Ramaphosa l’a sollicité pour ce qu’il est, fondamentalement : un Africain ! De grâce, qu’on le laisse à l’Afrique !
N’est-il pas tout simplement un citoyen du monde ?
Si l’Afrique avait été cette nation solide dont rêvaient George Padmore, Marcus Garvey et autres Kwame Nkrumah, Tidjane Thiam n’aurait jamais eu besoin d’aller travailler à Londres ou ailleurs. Les meilleurs Américains ne sont pas en Europe, pas plus que les meilleurs Asiatiques ne sont en Europe. Et les meilleurs Botswanais sont au Botswana, pays qui fait bonne mine, sur le continent. Et avec ses richesses naturelles, sa jeunesse, et ses élites, brillantes et autrement plus nombreuses que les quatre aujourd’hui portés aux nues, l’Afrique a les moyens de prospérer, sans avoir besoin ni d’aumône ni de maîtres à penser.
Il faut juste prendre congé de la médiocrité, et laisser l’excellence se saisir des commandes du gouvernement de l’Afrique, pour en finir avec ce qu’il faut bien appeler un état de déclin permanent !
FRAPP TRAINE MANSOUR FAYE ET DIOP SY DEVANT L’OFNAC
D’ores et déjà, le célèbre activiste a saisi hier l’Ofnac d’une lettre de dénonciation contre le ministre et beau-frère du Président Macky Sall, Mansour Faye et le député et homme d’affaires Diop Sy.
Le Front pour une Révolution anti-impérialiste Populaire et Républicaine (Frapp) a déposé hier sur la table de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac) une dénonciation contre le ministre du Développement Communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye et le député Diop Sy pour conflit d’intérêts et délits de favoritisme.
Les explications fournies par le ministre Mansour Faye pour se dédouaner des faits qui lui sont reprochés dans le cadre de l’achat et du transport des vivres destinés aux ménages vulnérables n’ont pas adouci les membres du mouvement Frapp France Dégage. Guy Marius Sagna et ses camarades ont décidé d’engager le combat judiciaire pour tirer cette affaire au clair.
D’ores et déjà, le célèbre activiste a saisi hier l’Ofnac d’une lettre de dénonciation contre le ministre et beau-frère du Président Macky Sall, Mansour Faye et le député et homme d’affaires Diop Sy. Il soupçonne ce duo de faits qui pourraient être constitutifs d’un conflit d’intérêts et du délit de favoritisme dans certains marchés publics. «Ces faits concernent le député Demba Diop Sy d’Urbaine d’Entreprise (Ude), Directeur Général de ladite société de droit sénégalais fondée en 1997, titulaire d’une partie du marché en cours d’exécution relatif à l’acheminement des denrées alimentaires, dans le cadre du volet alimentaire du programme force covid-19, et Mansour Faye, ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale, et territoriale, responsable du programme», explique Frapp dans sa missive déposée sur la table de Seynabou Ndiaye Diakhaté (présidente de l’Ofnac). «Cette situation manifeste de conflit d’intérêts est totalement interdite par les règles aussi bien nationales qu’internationales relatives à l’éthique, la transparence et la déontologie dans les marchés publics.
Par ailleurs, il s’agit d’une violation de la loi. Une telle pratique viole l’article LO.163 du Code électoral et l’article 113 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui précisent que le mandat du député est incompatible avec les fonctions de chef d’entreprise», souligne le mouvement Frapp qui espère que ces manquements à la passation des marchés relevant de la lutte contre le Covid-19 vont faire l’objet de poursuites sur le fondement du délit d’octroi d’avantages injustifiés plus connu sous le nom de délit de favoritisme.
Guy Marius Sagna et ses camarades comptent rester à la disposition de l’Ofnac pour compléter ces informations.