SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 juillet 2025
LE CIO ET «TOKYO 2020» DEFINISSENT UN NOUVEAU CADRE
Après le report des Jeux Olympiques et Paralympiques 2020, le CIO et Tokyo sont convenus d’un nouveau cadre qui régira les préparatifs des deux grands rendez-vous
Après le report des Jeux Olympiques et Paralympiques 2020, le CIO et Tokyo sont convenus d’un nouveau cadre qui régira les préparatifs des deux grands rendez-vous. Il s’articulera autour de la planification et l’établissement d’une nouvelle feuille de route mais aussi des ressources et priorités qui seront alignées en conséquence
L e comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo (Tokyo 2020) et le Comité International Olympique (CIO) se sont convenus d’un nouveau cadre qui régira les préparatifs des Jeux reportés en 2021 en raison de la crise sanitaire du Covid 19.
A l’issue de leur réunion tenu hier, jeudi 16 avril par conférence téléphonique, en présence du président de Tokyo 2020, Mori Yoshiro, et de son directeur général, Muto Toshiro, le président de la commission de coordination du CIO, John Coates et le directeur exécutif des Jeux Olympiques du CIO, Christophe Dubi, se sont convenus dans le volet de la gouvernance, des éléments de planification ainsi que du nouveau feuille de route.
Rappelant les principes, le communiqué du CIO précise que «les éléments clés de la planification pour 2021 devraient reproduire le plan de livraison des Jeux existant pour 2020».
En s'appuyant sur l'Agenda olympique 2020, le CIO, le Comité international paralympique (IPC) et toutes les parties prenantes des Mouvements olympique et paralympique, en collaboration avec les partenaires japonais, y compris le comité d'organisation de Tokyo 2020, étudieront toutes les possibilités d'optimiser et de rationaliser les niveaux de service des Jeux et de réduire les coûts engendrés par le report de la manifestation. Un certain nombre de mesures concernant l'impact potentiel de la COVID-19 seront intégrées dans le plan de livraison des Jeux pour 2021».
Pour le calendrier, le comité olympique informe que les détails de la planification des Jeux de Tokyo 2020 en 2021 sont examinés ce mois-ci en vue d’établir une nouvelle feuille de route pour les Jeux d’ici à mai 2020, afin d’aligner ensuite les ressources et les priorités en conséquence.
«LE CONFINEMENT NE SE DECRETE PAS»
Pour le Dr Ousmane Guèye, directeur du Sneips et par ailleurs membre du Comité national de la gestion des épidémies (Cnge), le confinement total est une option mais il ne peut être décrété que sur la base d’arguments scientifiques et non sous l’impulsion
Dr Ousmane Guèye, directeur du Sneips et par ailleurs membre du Comité national de la gestion des épidémies (Cnge), le confinement total est une option mais il ne peut être décrété que sur la base d’arguments scientifiques et non sous l’impulsion des sentiments. Interpellé par Sud Quotidien, le patron du Sneips s’est prononcé sur la question du port des masques avant de renseigner que 30 à 50% des appels d’urgences reçus par leurs opérateurs sont des appels parasites et il menace de traquer tous les individus qui se livrent à cette besogne.
La persistance des cas communautaires alimente également le débat sur un éventuel confinement total. Si le Docteur Ousmane Guèye ne réfute pas catégoriquement la possibilité d’un confinement total, il insiste qu’une telle décision doit se fonder sur des bases scientifiques et non être le ressort de nos sentiments. « Nous, notre démarche est fondée sur des arguments scientifiques et c’est important. C’est vrai, c’est un sujet de tout le monde, aujourd’hui tous les intellectuels parlent de confinement. Le confinement ne se décrète pas comme cela. Il faut qu’une telle décision soit basée sur des faits scientifiques, et cela est très important », a renseigné Dr Ousmane Guèye. Et de poursuivre : « il faudrait peut-être voir avec nos épidémiologistes qui sont sur le ter- rain, et qui aujourd’hui peuvent renseigner si cette transmission communautaire est maîtrisée ou pas et si ce n’est pas maîtrisée, ils pourront donner à la Cnge des conseils allant vers un confinement total et nous transmettrons ce rapport aux autorités à qui de droit ». Et le directeur du Sneips d’insister :« On ne fera pas faire aux Sénégalais des gestes inadéquats. Ce qui est important c’est de baser toutes les directives sur des arguments scientifiques».
FABRICATION DES MASQUES MADE IN SENEGAL ET GENERALISATION
La prolifération des masques fabriqués par des couturiers est palpable et la question de son efficacité contre la propagation de Covid-19 se pose. Le chef du Sneips ne réfute pas l’utilisation de ces masques mais insiste sur une homologation de ces masques qui passera par un encadrement de la fabrication avec un cahier de charge précis. « Avec la collaboration de plusieurs industries et de laboratoires, une réunion a été tenue le lundi 13 avril, pour rendre effective la fabrication de ces masques. La collaboration avec les labos et d’autres structures compétentes vont dans le sens de l’homologation des masques avec un cahier de charges très bien précis permettant aux fabricants de confectionner des masques qui correspondent effectivement aux normes ». Et d’ajouter : « mais dans un premier temps il faut qu’on accepte les masques qui sont là, parce que moi je pense qu’il y a un avantage, car ça permet de ne pas contaminer une personne en toussant ou en éternuant ».
« 50% DES APPELS D’URGENCES…SONT DES APPELS PARASITES»
Des individus mal intentionnés s’accaparent de la ligne des appels d’urgences pour insulter et raconter n’importe quoi, a déploré par ailleurs Dr Ousmane Guèye. « Il y en a beaucoup de ces appels parasites ! Et c’est déplorable et regrettable » a déclaré Dr Ousmane Guèye. Pis, dira-t-il. « Ce ne sont pas des enfants, ce sont des adultes qui prennent la ligne parce que c’est gratuit. On appelle pour injurier les gens, pour dire du n’importe quoi, dire des choses qui n’ont rien à voir avec le coronavirus », a-t-il précisé.
Poursuivant, le patron du Sneips menace de traquer les sujets qui s’adonnent à cette pratique. « Je pense qu’il est temps que les gens arrêtent, parce qu’on peut tracer ces numéros, on peut les répertorier et demander à l’autorité de prendre des mesures par rapport à cela. Je pense qu’il ne faut pas qu’on arrive à cela. Aujourd’hui, nous travaillons et notre ennemi commun, c’est ce nouveau coronavirus. Aujourd’hui, 50% des appels d’urgences reçus par les opérateurs sont des appels parasites », a averti Dr Ousmane Guèye.
Aïda Mbodji donne 5 millions Fcfa au Fonds du Covid-19
L’Alliance Nationale pour la Démocratie (And)/ Saxal Liggeey deAïda Mbodji a de quoi bomber le torse. Et pour cause,And/Saxal Liggeey peut se targuer d’être le premier parti politique parmi les 200 et quelques que compte le Sénégal à avoir contribué au Fonds «Force Covid-19». En effet,Aïda Mbodji s’est redue hier dans la matinée au Ministère des Finances et du Budget pour rem ettre à Abdoulaye Daouda Diallo un chèque de 5 millions Fcfa en guise de contribution financière de son parti à l’effort de guerre contre le coronavirus. Ce geste de Aïda Mbodji et Cie a été fortement magnifié par l’argentier de l’Etat. Gageons que And/Saxal Liggeey va faire des émules et inciter ainsi les partis politiques à contribuer au Fonds «Force Covid-19». Puisqu’on se le rappelle, avant la remise de ce chèque hier, aucune formation politique, pas même l’Apr, n’avait mis la main à la poche.
Bilan du couvre-feu à Mbour
Dans les communes de Mbour et de Saly, la police fait respecter le couvre-feu même s’il y a toujours des récalcitrants. Les limiers effectuent des patrouilles dans les différents quartiers des deux villes. Pour la nuit du 15 au 16 avril, les flics ont mis en fourrière un véhicule immatriculé Dk7315/BB et un scooter de marque MBK. En plus, trois personnes ont été interpellées dont deux pour non-respect du couvre-feu et une pour ivresse publique manifeste.
Des Lieux de commerce et gargotes fermés à Yeumbeul
Le Sous-Préfet de l’Arrondissement des Niayes, Oumar Dia, a procédé hier à la fermeture de certaines boutiques et autres lieux de commerce ainsi que des gargotes dans les communes de Yeumbeul-Nord et Sud. Une décision qui n’agrée pas certains commerçants. Mais l’autorité administrative justifie la mesure par l’ampleur de la pandémie du Covid-19 dans ce district sanitaire de Yeumbeul qui comptabilise 14 cas positifs dont certains sont issus de la transmission communautaire.
Tension avant la distribution de l’aide à Jaxaay
L’aide alimentaire du gouvernement dans le cadre du Programme de résilience au Covid-19 sème déjà la polémique à Jaxaay. Avant même que le riz n’arrive, le feu couve entre les populations de cette partie de la banlieue et les autorités locales. Déjà au quartier 01/ 11 B de Jaxaay, l’aide de Macky Sall pollue l’atmosphère avec le démarrage des enquêtes. D’autant que seuls 36 ménages sur 200 vont bénéficier de l’aide. Ce qui est inacceptable aux yeux de certaines personnes qui ont mis en place le Collectif «200 ménages ou rien».
Djidah Thiaroye Kaw divisé
Restons avec la répartition de l’aide alimentaire qui est en train d’alimenter des tensions dans la banlieue. Dans la commune de Djidah Thiaroye Kaw, l’aide alimentaire a fini de diviser le maire libéral Cheikh Dieng et certains de ses administrés regroupés autour du collectif «Forces vives». Ces derniers ont opposé un niet catégorique à la volonté du maire d’installer le comité local de distribution des vivres. L’édile libéral qui avait mobilisé ses lieutenants a été mis en minorité par ses adversaires. Il a fallu la médiation du sous-préfet de l’arrondissement de Pikine-Dagoudane et d’un acteur communautaire en santé pour calmer les ardeurs. Finalement, une commission consensuelle a été mise en place.
Trafic de drogue à Ziguinchor
Les limiers du Commissariat central de police de Ziguinchor ont alpagué un certain Doudou D. pour trafic de drogue. Le mis en cause a été interpellé au quartier Lyndiane avec un sac contenant du chanvre indien. Il s’agit de 08 camelots de 125 grammes chacun. Face aux hommes du commissaire central Adramé Sarr, le présumé trafiquant de drogue a reconnu être un multirécidiviste. Il a été condamné à trois reprises pour des délits similaires. C’est dire que Doudou risque gros.
Un cas suspect au Covid-19 à Dakar Dem Dikk
C’est la psychose chez certains travailleurs de la société de transport Dakar Dem Dikk (DDD). A l’origine, un cas suspect au Covid-19 au sein de la société. Il s’agit d’une infirmière dont nous tairons le nom pour éviter sa stigmatisation. Nos sources renseignent que les personnes qui ont eu des contacts avec cette dernière sont invitées à se signaler à la société pour un confinement total pendant 14 jours afin de surveiller leur état de santé. Nous avons joint au téléphone le Directeur général de la société de transport public, Me Moussa Diop, qui répond n’avoir aucune information à donner à la presse sur ce cas précis. Nos sources signalent d’ailleurs que les éléments du service d’hygiène se sont déplacés sur les lieux pour désinfecter l’infirmerie.
L’entreprise UDE de Diop Sy en liquidation depuis 2019
Alors qu’on pensait que la polémique sur le transport de l’aide alimentaire destinée aux ménages les plus vulnérables s’est estompée, la voilà relancée avec la découverte d’un nouveau fait. En effet, d’après le Forum Civil, en aucun cas le marché de transport des denrées alimentaires ne devrait être attribué au député et homme d’affaires Diop Sy. Puisque l’entreprise UDE de Diop Sy qui assure présentement le transport du riz est en liquidation depuis 19 avril 2019. Ce qui constitue un autre facteur de son inéligibilité aux marchés publics, selon le Forum Civil. Le document du tribunal de commerce est devenu viral dans les réseaux sociaux. Un fil à retorde pour le ministre du Développement Communautaire et de l’Equité Sociale et Territoriale, Mansour Faye.
L’aide d’urgence aux Sénégalais de France disponible
Le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Amadou Ba distribue en mode fast track l’aide destinée à la diaspora sénégalaise dans le cadre de la résilience au covid19. L’ambassade du Sénégal en France, Monaco et Andorre informe nos compatriotes à travers un communiqué que la première tranche de l’aide d’urgence destinée aux Sénégalais en France est disponible. Selon la même source, dans cette première tranche, une allocation sera octroyée en priorité aux familles des compatriotes décédés du Coronavirus en France. Ainsi, ces dernières sont invitées à prendre contact avec les services consulaires.
L’amicale des sapeurs-pompiers dégage 12 millions
L’Amicale des personnels non officiers de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers a remis hier en guise de contribution aux efforts déployés par les autorités, un lot de produits composé d’eau de javel, de liquide antiseptique et de masques au ministre de l’Intérieur monsieur Aly Ngouille Ndiaye. C’était en présence du Général de brigade Mor Seck, commandant de la brigade nationale des sapeurs-pompiers. Il s’agit de 900 bouteilles d’eau de javel, de 1800 bouteilles savon liquide, de 864 flacons antiseptiques et de 200 masques. Un autre lot de produits est destiné aux différentes unités pour la protection des personnels intervenants et la désinfection des ambulances et des casernes. Au total, l’amicale a dégagé 12 millions Fcfa pour la croisade contre le covid19.
Une bande de malfaiteurs arrêtée à Mbacké
Les éléments du commissaire Diédhiou de Mbacké ont mis hors d’état de nuire une bande de malfaiteurs qui profitait du couvre-feu pour effectuer des cambriolages. Ils ciblaient des maisons des quartiers périphériques de Mbacké pour faire leur sale besogne. La bande a pris d’assaut une maison vers 1h d’après des témoins. Bien arrivée, la bande menace de liquider toutes les personnes qui ont tenté de venir au secours à la famille. Mais leur butin a été maigre. Ils ont emporté un téléviseur écran plat un quelques billets de banque. Avant de déverser leur colère sur un jeune. Après le forfait, la bande s’est retranchée dans une maison non loin de la maison de leurs victimes. Mais l’intervention rapide de la police appuyée par les éléments de l’escadron de surveillance de la gendarmerie a permis de mettre aussitôt la main sur trois malfaiteurs. L’enquête se poursuit.
Il faut sauver la jeunesse sénégalaise! Parmi elle, y en a qui risqueraient de devenir cinglés dès lors que ce sont eux -mêmes qui donnent une certaine caution morale et religieuse à des spécimen dont la place devrait être en asile, tellement ils font douter sur leurs dispositions psychiques. En effet, pendant que tout est à l’arrêt dans ce pays, jusqu’à entraîner l’interdiction de nos devoirs religieux dans les mosquées et églises, et souvent conjugaux avec la règle du « un mètre de distance », des gens prétendent détenir une potion miraculeuse pour nous guérir définitivement du coronavirus. Mais bon sang, qu’attendent-ils pour requérir la science de l’oracle qui prétend prendre le dessus sur ce salaud de virus ? Ça s’appelle non-assistance à personne en danger. Et cela concerne la vie de quatorze (comme la durée du confinement) millions de Sénégalais. Toutes affaires cessantes, l’Etat doit aller s’agenouiller auprès de ce faiseur de miracles afin qu’il puisse sauver l’humanité. Pendant que nos spécialistes perdent le sommeil à force de chercher le moyen de soigner le mal du siècle, des farceurs viennent saper leur moral avec des déclarations pour le moins farfelues. Mais puisque c’est lui, personne ne se hasardera à aller le cueillir comme de vulgaires Mbaye Pekh ou Selbe Ndom. Vous savez, ce n’était que du cinéma quand ces deux saltimbanques avaient été convoqués. Bon, revenons à des choses plus sérieuses, histoire de nous éloigner du terrain de la comédie. Ceux qui ont jeté un coup d’œil sur la liste des donateurs pour le fonds Covid- 19, ont sans doute remarqué que celui qui fait la manche n’est pas si impécunieux et que la fonction présidentielle enrichit son homme. Cinquante millions. Ce joli magot est bien faramineux pour un vilain « Kàccoor » qui cherche le diable pour lui tirer la traine. Vient-il de la poche du Chef ou de sa caisse noire ? On attend les contributions de Diouf et Wade et surtout du fils qui se la coule douce à Doha. Et pas de facéties !
Kàccoor Bi
DECIMATION DE VOLAILLE A KAOLACK GRIPPE AVIAIRE OU CANICULE ?
Ces derniers jours à Kaolack, les poulets meurent mystérieusement en élevage. « Le Témoin » quotidien a appris que certains éleveurs locaux ont vu leur volaille décimée. Les poulets y meurent les uns après les autres. Ce, à un rythme macabre quotidien ! Dans certains quartiers de Kaolack comme Ndangane, Passoire-Ndorong et Boustane, indique-t-on, le taux de mortalité semble être très élevé. Mais qu’est-ce qui décime ces volailles à Kaolack ? Personne ne saurait le dire ! Si les uns parlent d’une grippe aviaire, d’autres avancent l’effet d’une canicule. « Ces derniers jours, Kaolack a subi une température de plus de 40°. Et je vois mal des volailles survivre à une telle forte chaleur. De nature, Kaolack n’est pas une terre d’aviculture à cause de la chaleur » avance comme explication un éleveur domicilié à Boustane. Un éleveur qui a vu son opération « Poulets de Korité » s’envoler en fumée. Souhaitons que les services du ministère de l’Elevage fassent des enquêtes de proximité à Kaolack pour nous édifier sur ce phénomène.
SITUATION DU COVID-19 AU SENEGAL 21 NOUVEAUX CAS POSITIFS
Hier, le nombre de cas testés positifs au coronavirus a grimpé à 21 alors qu’on avait plus atteint ce chiffre depuis quelques semaines. On ne voudrait pas apeurer mais ça craint le pire avec l’avancée du virus dans le pays. Hier, le nombre de cas positifs testés a « bondi » d’un cran avec une vingtaine de personnes atteintes du Covid-19. Selon la Directrice générale de la Santé publique et présidente du Comité national de gestion des épidémies, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye, qui a lu les résultats des examens virologiques, sur 435 tests réalisés, 21 sont revenus positifs. Elle souligne que les 19 sont des cas contacts suivis par les services du ministère et les 2 autres sont issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont les plus craints en ce moment. Dans le même temps, 4 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Selon Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, l’état de santé des patients hospitalisés est stable. Au total, le nombre de contaminés du coronavirus au Sénégal s’élevait hier à 335 cas, dont 194 guéris, 2 décédés, 1 évacué et 138 sous traitement.
THIES LE RECEVEUR DES IMPOTS ET DOMAINES DJIBY SY INDISPOSE LES POPULATIONS
A Thiès, l’inspecteur des impôts et domaines Djiby Sy a fini par indisposer par les actes qu’il pose dans le domaine du foncier. La première victime de Djiby Sy est l’ancien CEMGA (Chef d’état-major général des Armées), le général Babacar Gaye à qui il a retiré son terrain de 400 m2 situé dans le quartier Grand Standing pour l’affecter à deux autres personnes. De retour d’une mission onusienne, Babacar Gaye a été mis devant le fait accompli. En bon militaire au sang chaud, n’a pas hésité à remonter les bretelles à Djiby Sy pour lui dire qu’après tout ce qu’il fait pour ce pays en tant que patron de l’armée nationale et l’Onu, il ne méritait pas qu’on lui retire son terrain. Hélas, Djiby Sy est resté de marbre. Ce qui aurait poussé l’ancien CEMGA à menacer de foudre quiconque voudrait l’empêcher de faire des travaux sur son terrain. A Médina Fall, un bastion baye-Fall, c’est un acte de lotissement de l’ancien marché de la zone par Djiby Sy qui met le feu aux poudres. Djiby Sy aurait aussi fait des lotissements de terrains à Nguinth Extension. D’ailleurs dans la zone, un vieux de 65 ans qui avait acquis un terrain depuis près de 25 ans a vu son bien vendu à un commerçant qui a commencé à construire sur le site. Interpelé, le commerçant avoue au vrai propriétaire qu’on lui a vendu le terrain. A Thiès, Djiby Sy est fortement décrié parce qu’on estime que c’est parce qu’il n’est pas de Thiès puisque originaire de Ogo qu’il entend faire n’importe quoi dans la cité du Rail. Les populations fustigent de plus en plus les actes du receveur du bureau régional des impôts et domaines de la ville aux deux gares Djiby Sy. Ce qui soulève l’ire des populations contre l’homme, c’est qu’il snobe les Thiessois puisqu’il ferme la porte à toutes les demandes de rendez-vous de citoyens de la ville pour des réclamations. D’ailleurs, dans la capitale du Rail, des voix de plus en plus nombreuses appellent à son départ. L’homme avait les mêmes comportements à Kaolack où, d’après notre source, les populations soutenues par une haute personnalité de l’Etat ont obtenu son départ pour… Thiès. Une promotion plutôt au vu de la valeur du foncier dans la capitale du Rail ! Mais puisque Djiby Sy est un responsable de l’APR à Ogo…
LI CI REWMI
Ce samedi 18 avril, l’émission « LI CI REWMI » animée par l’excellent Seydina Alioune Guèye reçoit le professeur Babacar Sarr, chef du département des sciences juridiques, politiques et administratives de l’université Assane Seck de Ziguinchor. Ce docteur en droit public et expert en droit de la décentralisation, management de la qualité (secteur santé), échangera avec S. A. G. sur différents sujets allant de la pandémie du coronavirus à l’héritage et aux perspective du Parti Socialiste entre autres sujets. Vous pouvez suivre l’émission de 15 à 17h sur www.topfmdakar.com ou en appelant au 88 628 81 81.
KAYAMA CONFINEMENT
La plupart des Sénégalais et même les étrangers vivant parmi nous respectent le couvre-feu et sont donc confinés chez eux. Si cela est du pain béni pour les dames et les enfants, c’est autre chose pour les maris obligés de broyer du pain noir ! Ce genre de mari ne va jamais fredonner les airs de Home, sweet home. Des papiers que j’ai pu lire dans la presse de cette semaine, aucun qui parle du bonheur de se retrouver en famille. Avec femme et enfants au salon ou dans la cour, suivant la télé, buvant du thé ou du lait, revisitant les cours, une pile de journaux et le poste radio à portée de main, quelle ambiance conviviale sans téléphone portable ! Certainement que les journalistes préfèrent, et de loin, ces individus qui rentrent habituellement très tard après un saut au clando et chez la go. Ces mecs qui profitaient de la nuit pour s’adonner à des activités peu avouables. Mais voilà que ce confinement rend acariâtres ces hommes qui s’en prennent à leurs légitimes. En Hexagone, y a même une brigade pour parer à ces violences conjugales. Malheureusement, ces flics arrivent toujours tard ou après les esclandres après avoir été alertés par le voisinage. Pas seulement pour des coups et blessures mais également pour des paroles déplacées ou insensées constituant des violences inouïes. Certes, ces violences conjugales ont toujours existé mais sont exacerbées ces temps-ci par le couvre-feu et donc par le coronavirus. Chez les toubabs, ils peuvent péter les plombs en vivant confinés plusieurs jours à deux et rarement en groupe. Les inconvénients de la famille atomique contrairement à chez nous où la famille compte plusieurs membres. Certes des Blacks imitent les Blancs surtout en ville pour adopter ce mode de vie avec madame et deux gosses souvent hors du pays. Alors faut bien retenir, cher lecteur, que le meilleur reste à venir après ce confinement. Les rues désertiques de la ville où on ne rencontre que les forces de l’ordre accueilleront les Unes de la presse avec des scandales et des vandales de la République qui s’en mettent plein les poches. Ça commence déjà avec les bennes à nourritures après celles à ordures de Saint-Louis. En tout cas pour ce coup-ci, s’il s’en sort proprement, c’est qu’il a les reins bien solides, notre homme. Ce jeudi donc j’ai lu que les lutteurs VIP s’étaient enfin manifestés au ministre de la Santé pour leur contribution à la lutte contre le coronavirus. Même si c’est un peu tard, il ne faut pas leur en vouloir pour qui connait les débuts et le parcours de ces...tas de muscles.
Moussa Kamara
Coronavirus : Le Sénégal enregistre 335 cas déclarés positifs
Trois cent trente-cinq (335) cas de coronavirus (Covid-19) sont détectés au Sénégal, a annoncé jeudi 16 avril, le ministère de la Santé et de l’action sociale. Sur les 435 tests réalisés, 21 sont revenus positifs. Il s’agit de 19 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et de l’action sociale. Deux cas issus de la transmission communautaire. 4 patients hospitalisés ont été testés négatifs et déclarés guéris. A ce jour, 335 cas sont déclarés positifs, dont 194 guéris. 2 décédés et un évacué. Par conséquent, il y a 138 cas encore sous traitement. L’état de santé des patients hospitalisés évolue favorablement.
21 nouveaux cas confirmés au Sénégal, ce jeudi
Ce jeudi 16 avril 2020, le ministère de la Santé et de l’action sociale a fait le point sur la situation nationale des cas de coronavirus. Ainsi, sur 435 tests réalisés, 21 sont revenus positifs. Il s’agit de 19 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et 02 cas issus de la transmission communautaire. Même si le nombre de cas infectés augmente, certains patients s’en sortent. La situation de ce Jeudi 16 avril offre 4 nouveaux malades guéris du Coronavirus.
Égypte/couvre-feu : Un policier et sept « terroristes » tués dans une fusillade au Caire
Un policier égyptien est mort, trois autres ont été blessés et sept membres d’une « cellule terroriste » tués, mardi 14 avril, dans des échanges de tirs au Caire, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Une « cellule terroriste » a été « neutralisée », alors qu’elle s’apprêtait à s’en prendre à des chrétiens pendant les célébrations de Pâques, a indiqué le ministère dans un communiqué. Les Coptes égyptiens, qui représentent entre 10 et 15 % des 100 millions d’habitants du pays, fêtent la Pâque orthodoxe le 19 avril. Les forces de l’ordre ont saisi six armes à feu et des munitions appartenant à cette « cellule » dans un logement du quartier d’Al-Amiriya, a précisé le ministère. « Les forces de sécurité ont reçu un tuyau sur la présence de nombreux terroristes dans un appartement » et se sont alors rendues sur place, a précisé une source sécuritaire à l’AFP. « Un échange de tirs s’en est suivi », a-t-elle ajouté. La fusillade a duré plusieurs heures, jusqu’après 20 h, heure du début du couvre-feu nocturne imposé pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, a indiqué la source sécuritaire.
Touba enregistre un deuxième cas communautaire
L’un des cas communautaires annoncés par le ministère de la Santé et de l’Action sociale a été diagnostiqué à Touba. Selon la Rfm, il s’agit d’un vigile en service au marché Ocas de la Ville sainte. « Il était employé dans un centre commercial le matin et assurait la surveillance d’un autre magasin le soir », a-t-on déclaré. Actuellement, le patient infecté est interné au Centre de Santé de Darou Marnane. Toutefois, les autorités médicales sont en train de faire les investigations nécessaires pour répertorier des personnes qui ont été en contact avec lui. En sus, la maison où il vivait seul a été placée en quarantaine. A ce jour, il y a 28 cas positifs au coronavirus à Touba dont 2 cas issus de la transmission communautaire, tous détectés au marché Ocas.
Goudiry : 12 nouveaux cas détectés
Les cas positifs au Covid-19 grimpent dans le département de Goudiry (Tambacounda). Ce jeudi 16 avril, sur les 21 nouveaux cas déclarés positifs, 12 proviennent de cette localité. Ce qui porte à 21, le nombre de cas répertoriés à Tambacounda depuis que la maladie du Covid-19 a été signalée au Sénégal, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Lutte contre le Coronavirus : CASI SENEGAL met la main à la poche
La société CASI SENEGAL (spécialisé dans la fourniture de matériel industriel) a soutenu l’élan de solidarité lancé par le Président de la république. En effet la société CASI SENEGAL qui se spécialise dans la fourniture exclusive de matériel industriel a tenu à soutenir le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, dans le cadre de son plan de contingence contre le COVID-19, en participant symboliquement par une enveloppe de 200.000 francs déposée au trésor public. Cet acte de soutien est a salué parce que démontrant que les PME (petites et moyennes entreprises) engagent leur responsabilité sociale vis-à-vis des populations. Au-delà du soutien apporté au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, la société CASI SENEGAL a également décidé d’accentuer son soutien aux populations dans la lutte contre le Coronavirus avec des dons de produits d’hygiènes et de lavage antiseptique des mains d’une valeur de 4 millions. Par ailleurs, la société CASI SENEGAL invite toutes les entreprises à rejoindre cet élan de solidarité pour faire un blocus contre cette pandémie de Covid-19.
Côte d’Ivoire : Le SG de la présidence testé positif au Covid-19
Après le ministre d’Etat, ministre de la défense Hamed Bakayoko, c’est le Secrétaire général de la présidence de la République de la Côte d’Ivoire, Patrick Achi qui vient d’être déclaré positif au coro- navirus. « Ce jeudi 16 avril 2020, j’ai été testé positif au Covid-19. Je suis donc confiné à mon domicile bien que ne présentant aucun symptôme », a informé, cette autorité politique de ce pays sur sa page Facebook. Le patient contaminé a, toutefois, exhorté ses compatriotes, au respect strict des mesures de prévention contre le virus. « C’est le lieu de rappeler que ce virus est extrêmement contagieux. Je vous invite donc à nouveau au strict respect des mesures barrières, de distanciation sociale et au dépistage afin d’arrêter en- semble la propagation du virus ». A la date du 15 avril 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré au total 654 cas testés positifs au coronavirus : 146 guéris et 6 décès.
12 nouveaux cas enregistrés à Tambacounda
La région de Tambacounda, la plus grande ville du Sénégal oriental, a enregistré 12 nouveaux cas de covid-19 ce jeudi 16 avril 2020. Au total 21 cas ont été répertoriés dans ladite région, tous des contacts du marabout de Canambé dans la commune de Boynguel Bamba sous traitement depuis lors. Selon Sud Fm, les nouveaux cas sont asymptomatiques. D’autres contacts sont actuels recherchés. En effet, le chef religieux aurait été en contact avec plusieurs personnes venues de différents villages pour lui présenter leurs condoléances à l’occasion du deuil qui l’avait frappé. Le médecin-chef de région, Dr Omar Mamadou Baldé qui appelle au calme, va faire face à la presse vers 13 heures. Le ministère de la Santé et de l'Action sociale a fait le point ce jeudi 16 avril. Sur 435 tests réalisés, 21 sont revenus positifs. Il s'agit de 19 cas contacts suivis et de 2 cas issus de la transmission communautaire. Quatre (4) malades qui étaient sous traitement ont été déclarés guéris. A ce jour, le Sénégal compte 138 malades sous traitement..
Attribution des marchés des aides : Mise en place prochaine d’un comité de pilotage regroupant les forces vives de la nation
Invité de la matinale spéciale d’iRadio, ce jeudi, 16 avril, Seydou Guèye s’est prononcé sur le scandale éclaboussant la distribution des vivres. Le ministre-conseiller en communication à la présidence de la République demande aux citoyens de faire confiance au Président Macky Sall. Selon lui, le chef de l’Etat veut plus que n’importe qui la transparence. « Il y a eu une procédure d’appel d’offres. Pour ce que j’en sais, un des termes plus essentiel de cet appel d’offres a porté sur le prix et ceux qui ont soumissionné ont accepté de travailler avec un prix en de ça du coût du marché sans avoir la certitude du payement immédiat ». Le ministre conseiller an- nonce que la question de la transparence tient à cœur à Macky Sall qui travaille d’ailleurs sur la mise en place prochaine d’un comité de pilotage qui va re- grouper les forces vives de la nation. « Un comité de pilotage qui devrait comprendre l’Etat, la représenta- tion parlementaire dans toute sa diversité, opposition comme majorité à l’Assemblée, société civile et tous les acteurs dont la présence pourrait contribuer à la consolidation de la transparence ».Seydou Guèye es- time que la situation est assez compliquée partout dans le monde. Pour lui, le Sénégal a plus que jamais besoin d’un Etat transparent autant qu’il a besoin d’un peuple qui a confiance à son gouvernement.
Entre un député rompu au business dans les arrière-cours de l’État, un ministre beau-frère du président omnipotent dans ses décisions et des fournisseurs inconnus du milieu des denrées alimentaires, un vrai scandale sénégalais éclate au cœur du covid-19
Sputnik France |
Momar Dieng |
Publication 16/04/2020
À peine débutée, la campagne de distribution de vivres initiée par le gouvernement pour venir en aide à un million de ménages sombre dans la pagaille. Et comme d’habitude, le riz, principale denrée de consommation de la population, est au cœur de la polémique. L’enjeu est de taille: 69 milliards de francs CFA (105,182 millions d’euros), structurés autour d’un dispositif politique dirigé par Mansour Faye, ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, et accessoirement beau-frère du Président de la République.
La première controverse porte sur l’identité du principal transporteur des 100.000 tonnes de riz mobilisées pour la campagne de distribution, Demba Diop Sy, plus connu sous le sobriquet de Diop Sy.
Celui-ci est député à l’Assemblée nationale. C’est aussi un homme d’affaires ayant la réputation de savoir flairer les bons coups grâce à sa capacité d’adaptation aux changements de régime politique. Plutôt connu comme spécialiste du transport de déchets avec sa société Urbaine d’entreprises (UDE), la surprise n’en a été que plus grande de le voir retenu par le ministre Mansour Faye.
«L’urgence de venir en aide aux populations n’abroge absolument pas les règles constitutionnelles de bonne gouvernance et les incompatibilités parlementaires. L’article 114 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale interdit à tout parlementaire d’être, en cours de mandat, actionnaire majoritaire d’une société, établissement ou entreprise…», s’indigne, dans une publication sur Facebook, Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, ex-chef de cabinet du Président Macky Sall.
«Figurant, prête-nom, mule…», les soupçons fusent
Mais il faut croire que les super pouvoirs du chef de l’État en cette période d’exception ne sont pas une vue de l’esprit, note le juriste Papa Moussa Ndour, cité par le site Pressafrik.
«Le Président Macky Sall a pris en mars un décret qui dispose que les travaux, fournitures et prestations de services réalisés dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 ne sont pas soumis aux dispositions du décret n° 20141212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics modifié par le décret 2020-22 du 7 janvier 2020», explique-t-il.
Demba Diop Sy, le principal concerné, s’en tient aux faits et bombe le torse: «C’est une consultation et c’est tombé sur moi. Je suis né dans le transport et j’ai grandi dans le transport.» Mais pour Gora Khouma, lui aussi député et syndicaliste en chef dans le secteur du transport routier, la réalité est évidente.
«Nous savons tous que Diop Sy n’est qu’un figurant, voire un prête-nom. Ce ne sont pas ses véhicules qui sont sur les routes pour acheminer la marchandise. Il ne gère pas de transport. Il y a juste des pointures politiques qui veulent s’accaparer l’argent débloqué dans le cadre du fonds Force Covid-19», assure-t-il à Pressafrik.
La controverse porte également sur le coût du transport de ces marchandises. Pas plus de 1,5 milliard de francs CFA (environ 2,286 millions euros), a précisé urbi et orbi le ministre Mansour Faye. Sur la télévision publique, son collègue de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique avance, lui, le chiffre de 3,5 milliards de francs CFA (environ 5,335 millions d’euros). Qui croire? Sur les réseaux sociaux, les interrogations fusent de toutes parts.
Les incongruités ont également leur part dans cette opération nationale de distribution de vivres.
L’opérateur économique Moustapha Tall, pendant longtemps un des plus grands importateurs de riz au Sénégal, s’en est ému lors d’un bref entretien avec Sputnik.
«Deux des sociétés qui ont gagné le marché de la fourniture de riz sont de grandes inconnues sur le marché local. Elles sont logées à la même adresse à Dakar. À elles deux, elles ont capté 17,876 milliards de francs CFA (environ 27,250 millions d’euros). Et c’est d’autant plus suspect que ces deux entreprises sont des SUARL (société unipersonnelle à responsabilité limitée), c’est-à-dire une forme juridique peu contraignante et assez flexible pour des opérations peu transparentes», dénonce-t-il.
Ces imbroglios sont d’autant plus durs à avaler dans une opinion publique scandalisée que, bien avant la réception des denrées au port de Dakar, le Conseil des acteurs des transports routiers du Sénégal (CATRS) avait publié un communiqué dans lequel il mettait gratuitement à la disposition de l’État son parc de camions de marchandises afin d’assurer la distribution des vivres sur tout le territoire sénégalais. Une contribution à l’effort national qui ne semble pas avoir été entendue des autorités.
Le spectre d’une pénurie de riz
Au regard de tous ces éléments, c’est l’unité nationale affichée tant bien que mal depuis le début de la crise sanitaire qui vole en éclats. Les doutes et les suspicions montent en puissance alors que l’opération n’en est qu’à ses débuts.
«Le Président [Macky Sall, ndlr] a mis la charrue avant les bœufs. Le Comité de gestion du fonds appelé Force Covid-19 devrait être opérationnel en amont pour gérer tout le processus d’appels d’offres, d’achats, de convoyages ou autres. Il ne devrait en aucun cas être laissé entre les mains d’un seul ministère», analyse le Dr Cheikh Tidiane Dièye, spécialiste des questions de gouvernance et de développement, sur le plateau d’une émission télévisée diffusée sur Télé Futurs Médias.
À en croire Moustapha Tall, la démarche de l’État est incompréhensible et cela augure de lendemains difficiles pour la filière riz.
«Ces gens qui dirigent les opérations ne connaissent pas spécialement le secteur du riz. Ils auraient dû parler aux acteurs locaux, connaître les quantités en stock, leur durée de consommation avant d’en arriver là. Aujourd’hui, avec la crise du coronavirus, il est difficile de faire des approvisionnements, de faire bouger les navires. Pour un pays comme le Sénégal, c’est un risque énorme qui pourrait même engendrer des pénuries.»
Et en cas de pénurie, les producteurs locaux pourront-ils venir au secours des consommateurs? Pour l’heure, l’opinion scrute la réaction des plus hautes autorités. D’après Seydi Gassama, le directeur exécutif d’Amnesty International au Sénégal joint par Sputnik, il n’y a pas mille solutions.
«S’il y a des gens qui ont fauté, ils doivent être sanctionnés. D’où la nécessité de situer les responsabilités des uns et des autres sans exception. Ce n’est pas parce que des pleins pouvoirs ont été donnés au Président de la République pour mieux lutter contre le coronavirus qu’il ne doit pas rendre des comptes. Il appartient au chef de l’État de montrer qu’il n’est pas d’accord avec ces façons d’utiliser les deniers publics.»
À plusieurs reprises, Sputnik a tenté de joindre par téléphone et par SMS le porte-parole du gouvernement sénégalais, Seydou Guèye, sans succès.