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17 juillet 2025
PLUS DE 50 000 CAS DÉCLARÉS EN AMÉRIQUE LATINE
L'Amérique latine et les Caraïbes ont dépassé les 50.000 cas déclarés de Covid-19 dont plus de 2.000 morts, selon des chiffres gouvernementaux et de l'Organisation mondiale de la santé.
L'Amérique latine et les Caraïbes ont dépassé les 50.000 cas déclarés de Covid-19 dont plus de 2.000 morts, selon des chiffres gouvernementaux et de l'Organisation mondiale de la santé.
Vendredi à 08H00 GMT, on recensait un total de 50.589 personnes contaminées et de 2.090 décès, le Brésil étant le pays le plus touché par la pandémie dans cette vaste région, avec 17.847 cas et 941 morts pour 210 millions d'habitants.
L'Equateur, qui compte 17,5 millions d'habitants, a quant à lui le taux de mortalité le plus élevé, avec 272 décès pour 4.965 malades enregistrés.
LA SUÈDE FAIT MARCHE ARRIÈRE SUR L'HYDROXYCLOROQUINE
Alors que l’essentiel des structures hospitalières suédoises avait adopté ce traitement contre le Covid-19, des doutes sur son efficacité et des craintes sur les effets secondaires ont conduit à son quasi-abandon hors essais cliniques
Le Monde |
Anne-Françoise Hivert |
Publication 11/04/2020
Fin mars, l’hôpital de Sahlgrenska à Göteborg a été le premier à annoncer qu’il arrêtait de prescrire la chloroquine et l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19. « Je pense que toutes les cliniques en Suède ont commencé à utiliser ce traitement quand les premiers patients sont arrivés. A Göteborg, nous étions très prudents depuis le début, explique Magnus Gisslén, professeur d’infectiologie et médecin à l’hôpital de Sahlgrenska. Nous nous sommes rendu compte que les preuves d’efficacité étaient faibles, mis à part une étude chinoise, cependant réalisée sans groupe témoin, et l’étude française où l’hydroxychloroquine est combinée à l’azithromycine, étude dont nous estimons qu’elle n’est pas suffisamment bien faite pour démontrer l’efficacité. »
Ce spécialiste souligne aussi les risques d’effets secondaires de ces médicaments sur le cœur (troubles du rythme cardiaque) mais aussi au niveau des reins. « Nous avons d’abord décidé de ne plus donner de chloroquine aux patients souffrant d’insuffisance rénale, puis de ne plus le donner du tout, même si nous n’avons pas constaté d’effets secondaires chez nous. Des collègues, en Suède et à l’étranger, nous ont fait part de cas suspicieux, même s’il est difficile de savoir si la chloroquine était à l’origine des effets observés ou si c’était une conséquence de la maladie. »
« Pas de conclusions solides »
L’agence suédoise du médicament, la Läkemedelsverket, contactée par Le Monde, confirme avoir eu connaissance de quatre cas, dans lesquels des effets secondaires ont été observés chez des patients atteints du Covid-19 et traités à la chloroquine, en combinaison avec d’autres médicaments. Dans plusieurs des cas, il s’agissait d’une anomalie mesurée à l’électrocardiogramme (ECG) (« allongement de l’espace QT »). Celle-ci traduit un trouble de la conduction cardiaque (c’est-à-dire de la transmission de l’influx électrique), qui augmente le risque de syncope et de mort subite. Un des patients, gravement malade, est décédé. Mais « aucune relation n’a pu être établie pour le moment avec la chloroquine », précise l’agence du médicament.
En raison des nombreuses incertitudes concernant les effets secondaires liés à la prise de chloroquine ou d’hydroxychloroquine, l’agence a recommandé, le 2 avril, que leur utilisation soit limitée « pour le traitement du Covid-19 uniquement dans le cadre d’études cliniques ». Dans un communiqué, la Läkemedelsverket explique que « les données disponibles actuellement ne permettent pas d’aboutir à des conclusions solides concernant les effets cliniques et l’innocuité de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans le traitement de patients atteints du Covid-19 ».
Si l’hôpital Sahlgrensla a décidé, dès le 31 mars, d’arrêter de prescrire l’hydroxycloroquine, d’autres ont suivi depuis, à commencer par le Södersjukhuset à Stockholm. « Je pense que plus un seul hôpital n’utilise ces médicaments aujourd’hui, confie Magnus Gisslén. La décision a été un peu controversée au début, mais rapidement, l’agence du médicament est venue avec ses propres recommandations, ce qui a convaincu ceux qui doutaient encore. »
EDEM KODJO EST MORT
L’ancien Premier ministre togolais et ex-secrétaire général de l’OUA, est décédé ce samedi matin, en région parisienne, à l’âge de 81 ans
Le Togo est en deuil. L’ex-Premier ministre togolais et ex-Secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine, Edem Kodjo est décédé ce samedi 11 avril 2020.
Qui est cet homme qui a marqué l’histoire du Togo ?
Edem Kodjo est né le 23 mai 1938 à Sokodé. Après son baccalauréat au collège St Joseph de Lomé, il fait des études supérieures à la faculté de Droit et de Sciences économiques à l’Université de Rennes où il est consacré meilleur étudiant de la Faculté en 1961. Il entre ensuite à l’École Nationale d’Administration de Paris (Promotion Blaise Pascal).
En 1964 il obtient son premier poste en tant qu’administrateur à l’Office de Radiodiffusion et Télévision Française. Il rentre au Togo en 1967 et est nommé secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances. Il devient directeur de la Société Nationale d’Investissement puis ministre des Finances et de l’Économie et plus tard ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
Dans la même période il est administrateur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest et président du Conseil d’Administration de la même banque et à ce titre, appose sa signature sur les billets ayant cours dans les sept pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine. Il est nommé gouverneur de la Banque Africaine de Développement et président de l’Union Monétaire Ouest Africaine.
Edem Kodjo est, à la même époque, gouverneur suppléant puis gouverneur du Fonds Monétaire International de 1967 à 1976. Nommé ministre des Affaires étrangères, il préside le Conseil des ministres de l’Organisation de l’Unité Africaine, aujourd’hui UA, et le Comité des dix de la même organisation pour la libération des pays encore colonisés et pays dits de la Ligne de front. Il est élu secrétaire général de l’OUA de 1978 à 1983.
Après ses responsabilités continentales, il devient professeur associé d’économie de développement et d’études africaines à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) pendant une dizaine d’années. De retour au Togo, il participe activement au mouvement de revendication de l’État de droit et de la démocratie puis crée l’un des premiers partis de l’opposition, l’Union Togolaise pour la Démocratie en 1991, lui qui fut le premier secrétaire général du Rassemblement du Peuple Togolais, parti avec lequel il rompit dès 1978.
Membre de plusieurs sociétés savantes, il est le président fondateur de l’Institut Panafricain de Relations Internationales puis président de la revue Afrique 2000. Membre du Club de Rome de 1980 à 1990, il dirige de nombreuses études sur les relations internationales, l’économie et le développement.
Au plan intérieur, il fut président du collectif démocratique de l’opposition togolaise, COD II. Il est élu député du 4e arrondissement de Lomé à l’Assemblée nationale togolaise aux élections législatives de 1994. Il est deux fois Premier ministre du Togo : de 1994 à 1996 puis de 2005 à 2006.
Il fut président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) suite à la fusion de quatre partis politiques. Il s’est aujourd’hui retiré de la vie politique active.
Il crée, en mai 2011, la fondation Pax Africana qui a le triple objectif de travailler à réduire les conflits sur le continent, proposer des solutions pour un développement intégral et authentique de l’Afrique et porter le panafricanisme.
Entre autres distinctions, Edem Kodjo est docteur honoris causa de l’Université de Bordeaux I, médaillé de Bronze de l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne). Il est Grand Officier de l’Ordre du Mono (Togo) et Commandeur de la Légion d’Honneur (France). Il est titulaire d’une vingtaine de distinctions étrangères dont plusieurs « Grand Croix ». Il est également Officier des Arts et des Lettres (France).
Auteur de nombreuses préfaces d’ouvrages juridiques, économiques et littéraires, Edem Kodjo est lui-même un écrivain de renom. Il est auteur de Et demain l’Afrique, Paris, Stock, 1985 (Grand Prix littéraire de l’Afrique Noire, hors concours) ; L’Occident du déclin au défi, Paris, Stock, 1988 ; Africa Today, Accra, Ghana University Press, 1989 ; Au commencement était le glaive, Paris, Éditions de la Table ronde, 2004 ; Les Pères de l’Église, Lomé, Éditions St Augustin, 2008 ; Lettre ouverte à l’Afrique cinquantenaire, Paris, Gallimard, 2010.
par Jean-Baptiste Placca
AUDIO
MÊME UN POTENTAT SE DOIT D'ÊTRE PROTÉGÉ DE LA PANDÉMIE
Habré a beau avoir été condamné, marqué à vie par l’opprobre, son seul nom ravive encore notre douleur. Et il faut sans cesse résister à la tentation de se laisser porter sur les rivages de ce que Robert Badinter, a qualifié de justice expiatoire
Nathanaël Vittrant : Hissène Habré, l’ancien président du Tchad, qui purgeait, dans une prison dakaroise, une condamnation à perpétuité prononcée par les Chambres africaines extraordinaires, vient d’être autorisé à regagner temporairement son domicile, en raison des risques liés au Covid-19. Comment expliquer que ses victimes ou leurs familles s’en émeuvent autant ?
En plus d’être le tyran sanguinaire qu’a révélé son procès, Hissène Habré est un personnage malin, qui rusait depuis déjà de longs mois, afin d’échapper à sa prison. Légitimement, les familles craignent de le voir transformer ces vacances de précaution sanitaire en un retour permanent à la liberté. En même temps, si cet homme, bientôt octogénaire, devait être emporté, en détention, par le Covid-19, l’opinion serait très mal à l’aise, et même un peu gênée. Et ses partisans, comme sa famille, pourraient être tentés d’en faire un martyr. Un peu comme si on l’avait condamné à mort. Ce qui, pour reprendre la formule de Jean Jaurès, serait contraire à ce que l’humanité, depuis deux mille ans, a pensé de plus haut, et rêvé de plus noble. Même un potentat se doit d’être protégé de la pandémie. Car, l’extinction de la vie du bourreau n’a jamais suffi à apaiser la souffrance de quelque victime que ce soit.
Il n’empêche que, pour ses victimes et leurs familles, c’est quand même une annonce douloureuse.
Cela s’entend. Un de nos condisciples, un ami, figure parmi les victimes du régime Habré. Arrêté et exécuté en 1987 sur ordre de ce dictateur arrogant et impitoyable, Saleh Gaba, correspondant de l’agence américaine Associated Press au Tchad, était mon ami, à l’École supérieure internationale de journalisme de Yaoundé, puis, quelques années plus tard, à l’Institut Français de Presse, à l’Université de Paris II Panthéon-Assas.
Habré a beau avoir été jugé, condamné, marqué à vie par l’opprobre, son seul nom ravive encore notre douleur. Et il faut, sans cesse, résister à la tentation de se laisser porter sur les rivages de ce que Robert Badinter, un jour de très grande inspiration, a qualifié de justice expiatoire.
Le sinistre destin d’Hissène Habré doit inciter les hommes politiques africains à la réflexion. Dans les années 70 et 80, il était, sur l’échiquier politique tchadien, de temps à autre l’allié, mais plus souvent l’adversaire farouche d’un certain Goukouni Weddeye. Alors que Habré, à jamais déshonoré, proscrit, ruse pour changer de destin, se réhabiliter, Goukouni, lui, circule librement dans son pays et en dehors.
Qu’est-ce qui marque la différence entre les deux hommes ?
L’un a toujours été prêt à tout pour le pouvoir, et l’autre savait ne pas placer sa soif de pouvoir au-dessus de la vie de ses concitoyens. Vous ne pouvez imaginer à quel point le Tchadien Habré, 77 ans, fait penser au Soudanais Omar el-Béchir, 76 ans, despote, lui aussi, tombé il y a tout juste un an, donc dans l’actualité, toute cette semaine, et encore ce samedi, sur RFI. Tous deux se seront battus avec frénésie pour le pouvoir, ne reculant devant aucune atrocité. Et, à leur âge, ils sont toujours dans le déni et feignent pas de ne pas comprendre pourquoi ils finissent comme finissent les despotes et les tyrans sanguinaires.
EST-IL VRAI QUE L'ESSAI CLINIQUE DISCOVERY NE PERMET PAS DE TESTER LE PROTOCOLE DU PROFESSEUR RAOULT ?
Un vaste essai clinique européen teste actuellement plusieurs traitements, dont l'hydroxychloroquine, sur des patients atteints du Covid-19. Didier Raoult a déploré que cet essai ne reprenne pas précisément son protocole
Votre question fait suite aux déclarations du professeur Didier Raoult dans une interview accordée au journal en ligne Marcelle, à l’origine de nombreux commentaires et reprises. Dans cet entretien, après que Raoult donne son opinion selon laquelle «l’hydroxychloroquine fonctionne sur les cas modérés à sévères» (et plus lorsque les patients sont en réanimation), l’intervieweur observe que «l’essai clinique Discovery va être mené sur des patients très atteints». Le chercheur répond :«Si on avait envie de prouver que ça ne marche pas, on ne s’y prendrait pas autrement. Il y aura une enquête parlementaire après tout ça, et elle sera sanglante, autant que l’affaire du sang contaminé.»
Plus loin, Didier Raoult explique que le seul traitement «qui a commencé à donner des résultats, c’est l’hydroxychloroquine associée à un antibiotique, l’azithromycine». Le fait que l’hydroxychloroquine soit testée seule, dans le cadre de Discovery, sans combinaison avec l’azithromycine, a également nourri de vives critiques chez les défenseurs de l’approche du chercheur marseillais.
Bref rappel sur l’essai Discovery
L’essai Discovery vise à évaluer l’efficacité de quatre traitements (ou combinaisons de traitements) pour lesquels un effet sur le virus Sars-Cov-2 est jugé «plausible» au regard d’expériences préliminaires.
Cet essai est construit sur un modèle de protocole élaboré en janvier 2020 par l’Organisation mondiale de la santé, qui répond à de nombreux standards internationaux visant à garantir la fiabilité et l’utilité des résultats. En France, 25 établissements ont été mobilisés pour réaliser cette évaluation. Les premiers patients Covid+ ont été inclus le 22 mars. A l’échelle européenne, plus de 3 000 patients doivent être enrôlés.
Initialement, quatre stratégies devaient être évaluées : une impliquant des soins standards, et trois autres ajoutant à ces soins la prise soit de remdésivir, soit de lopinavir-ritonavir, soit de lopinavir-ritonavir conjugués avec l’interféron bêta. Si l’hydroxychloroquine ne figurait pas dans cette liste initiale, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a annoncé peu avant le lancement officiel de l’essai que la molécule serait également testée. Une décision justifiée par la récente publication, par l’équipe du Pr Raoult, de résultats qualifiés d’« intéressants » par Salomon – bien que très controversés par ailleurs.
Un essai qui concerne précisément les cas… «modérés à sévères»
Mais cette intégration n’a toutefois pas fait taire les critiques. Comme on l’a dit, il a tout d’abord été reproché à Discovery de n’administrer l’hydroxychloroquine qu’à des patients dans un état grave.
Une critique pourtant infondée. Les détails du protocole, enregistrés le 20 mars, sont très clairs : sont concernés tant les patients atteints de formes modérées de la maladie («ne nécessitant pas de ventilation non-invasive, d’oxygénation à haut débit, de ventilation mécanique, ou d’oxygénation par membrane extracorporelle») que les patients atteints de formes graves (pour lesquels ces assistances s’avèrent nécessaires). Autrement dit : des cas modérés à sévères…
«Je ne sais pas sur la base de quoi ils affirment que l’essai ne serait mené que sur des cas sévères», s’étonne Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm, experte en méthodologie, qui a récemment rejoint le Comité d’organisation international de l’essai européen Discovery. «Je vous confirme qu’il y a bien des cas modérés dans Discovery. Il y a également des cas qui sont déjà en réanimation – donc sévères – mais la majorité des patients inclus pour l’instant ne sont pas des cas sévères.»
Même étonnement de la part de Xavier Lescure, infectiologue et chercheur Inserm, investigateur principal de l’essai Discovery à l’hôpital Bichat. Non seulement Discovery «concerne bien les formes modérées à sévères», mais son protocole «n’empêche pas l’inclusion de patients qui sontau début de la maladie», bien au contraire. «Discovery s’attache à évaluer l’efficacité de traitements chez des gens dont on pense qu’ils ne pourront pas guérir seuls, c’est-à-dire des patients qui ont des facteurs de risques, chez qui la maladie pourrait évoluer en une forme grave. Dans Discovery, on les prend en charge dès que possible.» Le chercheur rappelle qu’il serait en revanche «contreproductif et dangereux d’exposer des patients sans facteur de risques et qui ont présenté peu de symptômes à des traitements dont les effets indésirables peuvent être graves».
A l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, qui ne souhaite pas faire de commentaire sur l’essai Discovery ou sur l’interview du Pr Raoult dans Marcelle, on nous rappelle que ce supposé critère des «cas sévères» dans le protocole Discovery est repris partout dans la presse. L’erreur peut être imputée à une formulation fautive d’un communiqué de l’Inserm daté du 22 mars. On peut en effet y lire, en contradiction avec le protocole même de Discovery, que «cet essai inclura au moins 800 patients français atteints de formes sévères du Covid-19».
Interrogée par CheckNews, la direction de la communication de l’Inserm explique avoir employé le mot «sévère» dans le sens de «nécessitant une prise en charge à l’hôpital». Un choix malheureux puisque le critère de prise en charge hospitalière concerne également les formes modérées de Covid-19. L’Inserm explique «avoir fait plusieurs précisions en ce sens, dans [les] points envoyés aux médias» : «Les traitements, dans Discovery, sont aussi bien administrés à des personnes admises en service de réanimation, qu’en service hospitalier "traditionnel", donc on ne peut pas dire que ce soit uniquement sur des cas graves, mais effectivement sur des cas [nécessitant] une hospitalisation.» En dépit de ces correctifs et d’un protocole clair accessible en ligne, l’information fausse reste propagée dans de nombreux médias, comme dans le Canard Enchaîné de mercredi.
A noter que si le Pr Raoult estime que son traitement «fonctionne sur les cas modérés à sévères», l’institut qu’il dirige à Marseille le propose également à tous les patient Covid+ qui ne présentent pas de contre-indication, y compris ceux dont l’état ne justifie aucune hospitalisation. L’essai Discovery ne porte pas sur ces cas, asymptomatiques à modérés, chez des personnes sans facteurs de risque.
Avec ou sans azithromycine ?
L’autre reproche à Discovery concerne le fait de tester l’hydroxychloroquine seule – et non pas en combinaison avec l’azithromycine, comme le préconise Didier Raoult. Nos interlocuteurs impliqués dans l’essai s’étonnent. «Pour le moment, les preuves scientifiques concernant la combinaison hydroxychloroquine plus azithromycine sont encore moins bonnes que celles qui concernent l’hydroxychloroquine seule, commente Xavier Lescure. Les résultats des études sur ces deux molécules sont loin de tous aller dans le même sens. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il y a des effets indésirables qui peuvent se potentialiser, notamment sur le plan cardiaque.» Mêmes constats du côté de Dominique Costagliola : «Il y a une bonne raison pour laquelle l’essentiel des études européennes [évaluant l’hydroxychloroquine pour la covid-19] ne s’intéressent pas à l’association avec l’azithromycine : il s’agit de deux médicaments qui ont le même type d’effets indésirables, à savoir perturber le rythme cardiaque et augmenter le risque d’arrêts cardiaques.»
Elle observe à son tour que «l’étude de l’équipe du Pr Raoult [publiée mi-mars] est, concrètement, la seule à ce jour [qui évoque l’éventuel effet in vivo] de la combinaison hydroxychloroquine et azithromycine». Or ses résultats ne justifiaient pas à eux seuls d’explorer la piste de l’azithromycine. «Cette étude compare trois groupes : des patients non-traités à l’hydroxychloroquine, des patients qui ont reçu l’hydroxychloroquine seule, et un troisième groupe qui a reçu l’hydroxychloroquine plus l’azithromycine… Ne revenons pas ici sur les critiques qui ont été faites sur les méthodes employées, et comparons simplement, dans les deux derniers groupes, le pourcentage de gens qui ont une charge virale "contrôlée" au sixième jour. Entre ces deux groupes, il n’y a pas de différence statistiquement significative. Autrement dit, avec cette étude, on ne peut pas dire si l’azithromycine apporte quelque chose.» Et la méthodologiste de poursuivre : «L’étude [de l’équipe du Pr Raoult] visait à évaluer l’intérêt de l’hydroxychloroquine seule face à la prise en charge standard. Pourquoi déclarer, moins d’un mois après avoir présenté ces résultats, par ailleurs très contestés, que l’hydroxychloroquine seule n’a aucun intérêt ?»
De son côté Xavier Lescure rappelle que «Discovery est un essai adaptatif, qui est ouvert à la possibilité d’évaluer de nouvelles pistes thérapeutiques, mais il faut que ces pistes soient méthodologiquement argumentées. Dès lors qu’on aura des arguments sérieux sur la combinaison hydroxychloroquine + azithromycine, Discovery pourra intégrer un nouveau bras d’étude». «Toutefois», résume-t-il, «si cette piste n’est pas explorée dans Discovery c’est que, pour le moment, elle n’est pas assez étoffée».
Ajoutons qu’indépendamment de l’essai Discovery, le CHU de Montpellier a annoncé ce vendredi le lancement d’un essai randomisé, Covidoc, pour tester l’efficacité de la bithérapie «hydroxychloroquine + azithromycine». Il impliquera également les CH de Perpignan, Narbonne, Béziers, Sète, Rodez et le CHU de Nîmes.
TEST CAPITAL
Face à la hausse des cas positifs au Covid-19 à Dakar, l’Etat a décidé des mesures restrictives en fermant les commerces non-essentiels, les plages, des lieux de détente. Teste-t-il la capacité de Dakar à faire face à un éventuel confinement ?
Face à la hausse des cas positifs au Covid-19 à Dakar, l’Etat a décidé des mesures restrictives en fermant les commerces non-essentiels, les plages, des lieux de détente. Teste-t-il la capacité de Dakar à faire face à un éventuel confinement ?
L’idée flotte dans l’air. Hier, le gouverneur de Dakar a annoncé un durcissement des mesures déjà restrictives comme la fermeture des commerces non-essentiels. C’est une expression sortie à l’heure d’annoncer un confinement qui n’est plus à écarter à Dakar, devenue épicentre de la pandémie avec plus de 176 cas déclarés positifs au Covid-19. Craignant une contamination en masse, le gouverneur de Dakar a annoncé «une réorganisation des marchés en vue de la fermeture des commerces non-essentiels et des marchés flottants, à la diligence des préfets en relation avec les maires et autres acteurs concernés».
Dans le même sillage, le patron de la région a décidé de renforcer «la présence des forces de sécurité et de défense au niveau des lieux publics, notamment sur les plages et espaces de détente en vue d’une application vigoureuse des mesures d’interdiction de rassemblement». En outre, il va accroître le «renforcement du contrôle des véhicules de transport en commun, en vue du respect des mesures de réaménagement édictées par le ministre en charge des Transports terrestres».
Il est vrai que certaines communes d’arrondissement, à Dakar et à l’intérieur, ont déjà commencé à prendre des décisions de fermeture de marchés. Vu que ces décisions sont parcellaires, les concernés pensent toujours aux moyens de les contourner. A travers ces mesures additives, les pouvoirs publics veulent davantage contraindre les citoyens à rester chez eux, car la progression du Covid-19 est exponentielle à Dakar. Alors que sa progression s’est stabilisée dans certains foyers comme à Touba, premier foyer de contamination à grande échelle du pays, va-t-on vers le confinement ? Si un reflux n’est pas constaté après la distribution des vivres aux populations, ce sera dans l’ordre normal des choses.
ÇA NE ROULE PAS POUR TOUS
Les services de livraison à domicile devraient être les plus sollicités en cette période de confinement partiel imposé par le Covid-19. Si pour certains les choses vont mieux qu’avant, d’autres disent devoir se réajuster.
Les services de livraison à domicile devraient être les plus sollicités en cette période de confinement partiel imposé par le Covid-19. Si pour certains les choses vont mieux qu’avant, d’autres disent devoir se réajuster.
Les Sénégalais sont de plus en plus portés vers des achats de produits en ligne à travers le e-commerce. Mais depuis la survenue de la pandémie du Covid-19, ces gens ont développé un autre réflexe qui consiste à donner la priorité à la consommation des denrées alimentaires, des fruits et légumes en cette période de confinement partiel, imposé par le coronavirus. C’est le constat fait par Madame Guèye, directrice de «Car rapide prestige», une société spécialisée dans la livraison à domicile. Cette nouvelle donne fait que son entreprise a un nouveau type de clients. «Cela fait entrer sa structure dans une phase transitoire.» Si des entreprises de livraison à domicile trouvent leur compte dans cette pandémie, ce n’est pas le cas de la société de Madame Guèye qui avoue qu’elle a négativement impacté l’activité de son entreprise.
«On a perdu un grand pourcentage au niveau de nos livraisons», indique la patronne de «Car rapide prestige» créée en fin 2015. L’autre argument avancé est la fermeture des restaurants avec lesquels sa structure avait l’habitude de travailler.
En cette période de semi-confinement imposé par le Covid-19 et la nouvelle attitude qui consiste à rester chez soi pour faire du télétravail, les services de livraison sont de plus en plus sollicités. Cheikh Ahmed Tidiane Samb, directeur général de la société de livraison «Tiak-Tiak», défend cette position en se réjouissant que son entreprise tire un profit de cette situation. «Nous sommes massivement sollicités. Nos activités ont augmenté. Avant le Covid-19, nous effectuions 60 livraisons par jour. Depuis la survenue du coronavirus, nous effectuons 100 livraisons par jour. En termes de recettes, si nous arrivions à réaliser 300 mille Cfa par jour avant la pandémie, nous gagnons maintenant plus avec le Covid-19, avec des recettes de 400 mille francs par jour», dit M. Samb. Son service de livraison a d’ailleurs reçu une offre de rachat de la part d’une firme australienne.
Pour leur part, les responsables de «Car rapide prestige» disent compter sur un nouveau type de clients, à l’inverse de ceux qui avaient l’habitude de les solliciter pour la majorité des activités que la structure faisait. Maintenant, la société à affaire à des nouveaux clients qui imposent à l’entreprise d’entrer dans une phase transitoire. Et cela déteint sur son rythme d’activité et ses recettes dont ils disent qu’elles sont réduites à leur strict minimum, sans pour autant avancer de chiffres. Le visage fermé, casque bien vissé sur la tête, les mains enveloppées dans une paire de gants, un jeune homme enfourche sa moto. C’est un livreur indépendant.
Rencontré aux alentours de la cité Alioune Sow, le bonhomme dit ne pas trouver son compte en cette période de coronavirus. «Je suis loin encore du temps où je pouvais finir mon boulot en ayant 10 mille Cfa dans mes poches. Ce n’est plus possible en cette période de pandémie. C’est la croix et la bannière, même pour arriver à rassembler 6 000 francs dans la journée. Si j’achète le carburant sur les 6 000 francs, je me retrouve avec une somme dérisoire avec laquelle je vais essayer d’assurer la dépense quotidienne», regrette-t-il.
Un collaborateur de «Car rapide prestige» estime que «le confinement est possible si le service de livraison marche». Pour cela, il en appelle à l’appui de l’Etat pour accompagner le secteur. «Il faut que l’Etat nous fasse confiance. Ce combat (contre le Covid-19), on ne peut le gagner seul. Il faut qu’on fasse partie de la stratégie», confie Maguette Guèye. «Au lieu que 50 acheteurs soient dans la rue, un seul livreur peut s’occuper de ce dont ils auront besoin. Cette période devrait être une opportunité pour nous. Les gens ne devraient pas sortir, mais la situation économique fait que certains n’ont pas les moyens de solliciter les services de livraison à domicile», indique-t-il, en expliquant comment les employés de son entreprise s’y prennent pour faire les livraisons à domicile en cette période où la peur est grande du fait des risques qu’on court d’attraper le virus. Les livreurs sont invités à respecter les gestes barrières.
En plus de la distanciation sociale avec le client, les agents du service de livraison sont soumis au port de masque et de gants. Pour éviter tout risque de contamination avec le Covid-19, l’entreprise de livraison à domicile utilise le mobile money et le code marchand pour se faire payer par ses clients.
«LES ELUS DEPARTEMENTAUX NE DOIVENT PAS ETRE LAISSES EN RADE»
Moustapha Mbaye se prononce sur la distribution des vivres
Le président du Conseil départemental de Saint-Louis souhaite que la distribution de l’aide alimentaire se fasse «sans discrimination». Mais en attendant, Me Moustapha Mbaye, qui salue les «efforts considérables» du maire Mansour Faye et ses collègues des autres communes, affirme qu’il n’a été consulté «à aucun moment» sur cette distribution.
Quelle lecture faites-vous des mesures annoncées pour faire face au Covid-19 ?
Rapportées aux moyens modestes de notre pays, il faut reconnaître que des mesures extrêmement importantes ont été prises par le président de la République qui a très vite pris la pleine mesure de la menace et réagi conséquemment pour y faire face, avec le soutien de la quasi-totalité de la Nation. L’instauration du couvre-feu, l’interdiction du transport interurbain de voyageurs et la communication à outrance sur les gestes-barrières pour limiter la propagation du Covid-19 sont des mesures très salutaires. De même, les mesures d’accompagnement en direction des ménages défavorisés avec notamment plus de 18 milliards pour le paiement des factures d’électricité et d’eau, la distribution de vivres pour plusieurs dizaines de milliards vont assurément soulager les plus démunis. Enfin, le soutien massif aux entreprises soumises à rude épreuve pour soutenir le secteur privé et préserver l’emploi afin de conjurer les effets de la prévisible récession, voire même dépression, qui guette l’économie mondiale me paraît d’une particulière pertinence. Espérons que cela suffira pour endiguer le fléau dans les plus brefs délais ! Mais tenons-nous prêts à consentir de plus grands sacrifices encore pouvant aller jusqu’au confinement total si ça devait s’imposer !
Au-delà de la mairie, quel rôle joue le Conseil départemental de Saint-Louis dont vous êtes le président ?
Comme tous les élus, qu’ils soient municipaux ou départementaux, il nous appartient d’être en première ligne dans cette bataille en mettant à contribution notre leadership pour impulser et coordonner les efforts déployés par notre pays dans nos différents territoires afin de stopper le virus. A cet égard, il s’agit d’abord de communiquer avec les populations en vue d’obtenir leur totale compréhension, adhésion et collaboration aux mesures édictées par l’autorité. J’observe que dans le département, le maire Mansour Faye et ses collègues des autres communes déploient des efforts considérables, et il faut les en féliciter. Pour notre part, le Conseil départemental de Saint-Louis a déjà libéré la contribution attendue par le chef de l’Etat de tous les départements du Sénégal au compte ouvert au nom du Comité national de lutte contre le virus. Dans la même foulée, nous sommes en train de réunir les moyens financiers et logistiques pour soutenir les comités des cinq communes et venir ainsi en aide aux structures de santé en produits sanitaires, mais aussi assister les populations défavorisées en vivres. C’est ainsi que dès la semaine prochaine, nous mettrons à la disposition des comités communaux un important lot de produits de désinfection (javel, savon, gels alcoolisés et masques). Nous nous organisons aussi pour accompagner les mesures prises par le gouvernement dans la distribution de vivres.
Y a-t-il une collaboration entre le Conseil départemental et la mairie dans la lutte contre le coronavirus ?
Il ne s’agit pas pour le Conseil de collaborer exclusivement avec une mairie donnée, fut-elle de Saint-Louis, mais avec l’ensemble des cinq communes du département. Nous essayons, dans le cadre que nous avons évoqué plus haut, d’apporter notre modeste contribution aux comités communaux mis en place sous la responsabilité des autorités administratives, municipales et médicales. Nous avons soutenu aussi les forces de sécurité pour leur permettre d’avoir les moyens d’assurer le respect du couvre-feu et de l’interdiction des rassemblements publics. Il faut les féliciter et les aider dans leur mission de salut public. Je voudrais aussi avoir une pensée reconnaissante à l’ensemble du corps médical dont le dévouement et l’engagement sans faille dans la guerre contre le Covid-19 fait l’admiration de tous.
Vous sentez-vous impliquée, en tant que collectivité, dans la distribution annoncée des vivres alimentaires ?
A vrai dire, je n’ai été consulté à aucun moment. Mais je n’exclus pas que cela se fasse dans les prochains jours, car je ne vois pas comment procéder à de telles opérations sans s’appuyer sur la connaissance du terrain et des populations des élus locaux et sans capitaliser sur le rôle de coordination, et donc de correction des possibles disparités des Conseils départementaux. Je crois savoir du reste qu’un cadre a été défini, mettant en synergie les autorités administratives et médicales, les élus locaux, les populations, etc. J’espère que les élus départementaux ne seront pas laissés en rade. Mais au-delà, la grande préoccupation de tous devrait être que l’aide parvienne vraiment à ses destinataires légitimes, sans discrimination et leur permettre de traverser l’épreuve. Et dans cette perspective, l’implication des forces armées annoncée par le chef de l’Etat permettra de rassurer les plus sceptiques.
Avez-vous pris des mesures d’accompagnement pour les pêcheurs par exemple ? Lesquelles ?
Je crois plus judicieux de laisser aux comités locaux la responsabilité de décider des mesures spécifiques en direction des différentes catégories de populations de leur commune. Et nous essayons, en ce qui nous concerne, de leur apporter notre soutien dans la définition et la mise en œuvre de ces mesures, mais surtout dans la fourniture de moyens additionnels. Je peux vous dire d’ores et déjà que le comité communal de Saint-Louis prévoit des mesures au niveau du quai de pêche pour que les conditions de travail soient aux normes. De même, des initiatives sont-elles prises pour assister les pêcheurs qui se trouvent piégés en Mauritanie ou dans d’autres localités du Sénégal. Sans compter les aides générales dont vont bénéficier les couches les plus vulnérables.
LES SAGES DE BBY APPELLENT A UNE «EXECUTION DILIGENTE» DES VIVRES
La distribution des vivres destinés aux populations impactées par le coronavirus doit être rapidement diligentée, mais surtout dans la transparence et l’équité.
La distribution des vivres destinés aux populations impactées par le coronavirus doit être rapidement diligentée, mais surtout dans la transparence et l’équité. C’est une demande des Sages de Benno bokk yaakaar aux autorités compétentes.
Les organes chargés du déroulement des mesures et de la gestion des ressources affectées à l’appui aux populations face au Covid-19 sont appelés à procéder à leur «exécution diligente, dans la transparence et l’équité».
Le bureau national du Conseil des sages de la coalition présidentielle, Benno bokk yakaaar, attend des autorités en charge de la question une gestion clean. Il réitère ainsi son soutien agissant au président de la République et à son gouvernement dans la mise en œuvre des engagements pris vis-à-vis des Sénégalais. Pour son coordonnateur national Yéro Deh, ces décisions ont été prises par Macky Sall pour sauvegarder la stabilité macroéconomique et financière. Ils renseignent que des dispositions spécifiques sont prévues pour accompagner les secteurs durement affectés comme le tourisme, les transports, le commerce, la culture, la restauration, l’hôtellerie, l’agriculture, les bâtiments et travaux publics, entre autres.
Les Sages de Bby exhortent d’ailleurs le Président Sall à poursuivre avec détermination ses actions qui visent «essentiellement et dans l’urgence à préserver la santé, la paix et la stabilité sociale». Raison pour laquelle ils appellent toute la coalition à s’engager pleinement auprès des autorités de l’Administration, les élus locaux, ainsi que les experts et techniciens de la santé dans la lutte contre le Covid-19. «Il note avec réconfort l’appel fort et rassurant du chef de l’Etat à la Nation dans le sens de susciter une solidarité soutenue dans la lutte de toutes les forces vives du pays, la mobilisation du système national de santé et le déploiement du dispositif de sécurité dans la diligence et la rigueur, impliquant l’Adminis¬tration territoriale, les forces de sécurité et de défense, pour freiner l’expansion de la maladie dans la population et renforcer la résilience sociale des populations», se réjouissent Yoro Deh et Cie.
Le Conseil des sages de Bby salue également la posture «réactive» et «lucide» de Macky Sall avec «l’implication diligente de toutes les institutions de la République, des partis politiques, des organisations de la société civile, du patronat, des entreprises privées, des cercles religieux et des médias».
LA «GUERRE» ENTRE TANDIAN ET LA FEDERATION AURA BIEN LIEU
Sitôt choisi comme nouveau président de Saint-Louis basket club (Slbc), Baba Tandian va devoir se présenter devant la Commission de discipline de la Fédération sénégalaise de basket.
Sitôt choisi comme nouveau président de Saint-Louis basket club (Slbc), Baba Tandian va devoir se présenter devant la Commission de discipline de la Fédération sénégalaise de basket. Suffisant pour réunir les ingrédients d’une nouvelle «guerre» entre lui et l’équipe dirigeante.
Dans notre édition du 11 mars dernier, analysant le retour aux affaires de Baba Tandian nommé à la tête de l’équipe de Saint-Louis basket club (Slbc), nous avions évoqué des «retrouvailles attendues» entre l’ancien et l’actuel président de la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb) qui sont loin d’être des amis. Et pour cause : les deux hommes se connaissent assez bien pour s’être souvent violemment «frottés» par voie de presse.
Et d’ailleurs, pour confirmer cette animosité, ils sont en procès suite à une plainte de Me Ndiaye. Finalement, ce que l’on craignait s’est produit avec l’annonce par le quotidien Stades (édition du jeudi 9 avril 2020) de la prochaine convocation de Baba Tandian devant la Commission de discipline de la Fédération sénégalaise de basket. Et nos confrères de préciser que le tout nouveau président de Slbc sera traduit devant ladite Commission «pour s’expliquer par rapport aux nombreuses attaques à travers la presse à l’encontre de l’équipe dirigeante».
L’info a été confirmée par des sources fédérales qui vont plus loin en précisant les motifs de cette convocation. A savoir «des déclarations portant atteinte à l’honneur de la Fsbb, injures envers un responsable de la Fsbb et fraude sur l’âge des joueurs des équipes nationales U18 ayant entraîné une forte sanction financière du Sénégal et un lourd préjudice moral». Cela fait beaucoup pour celui qui n’a jamais mis de gants pour administrer des «dunk» à l’équipe fédérale.
En attendant la date de cette convocation qui sera connue dans les tous prochains jours, il faut dire que les ingrédients d’une nouvelle «guerre» entre Baba Tandian et Me Babacar Ndiaye sont réunis. Et apparemment, le nouveau statut de Tandian comme président de club semble arranger la Fédération qui se voit ainsi dans son droit de sanctionner un de ses membres accusé d’avoir enfreint les règles disciplinaires.
Evidemment, connaissant le caractère trempé de Baba Tandian, on imagine qu’il ne va pas se laisser «bouffer» par ses ennemis d’hier et d’aujourd’hui. Mais déjà, on peut en déduire que cette situation ne fera qu’accentuer cette tension entre les deux hommes qui vont d’ailleurs bientôt se retrouver devant les Tribunaux. Comme quoi…