SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 juillet 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
30 ANS, UNE ÉTERNITÉ !
Le journal Le Témoin que vous tenez entre les mains a 30 ans aujourd’hui. Bihebdomadaire à ses débuts, hebdomadaire pendant plus de 25 ans, il est devenu quotidien il y a quelques années. Autant dire qu’il a parcouru du chemin !
Le journal que vous tenez entre les mains a 30 ans aujourd’hui. Il a vu le jour le 10 avril 1990. Bihebdomadaire à ses débuts, hebdomadaire pendant plus de 25 ans, il est devenu quotidien il y a quelques années. Autant dire qu’il a parcouru du chemin, et quel chemin ! Trente ans, c’est plus qu’une génération à l’échelle humaine, c’est plus d’un quart et un peu moins d’un tiers de siècle.
Pour un journal, dans nos contrées, c’est une éternité tellement le taux de mortalité — plus élevé sans doute que celui du méchant coronavirus ! — y est important. En Afrique, plus que partout ailleurs dans le monde, la mortalité des entreprises de presse est effrayante et la presse papier en particulier n’y vit que le temps d’une rose. Vivre aussi longtemps donc dans un environnement économique qui n’a pas toujours été propice — et c’est un euphémisme ! — est une sacrée performance dont il faut se féliciter. Notre principale satisfaction, sans doute, c’est d’avoir pu tenir pendant tout ce temps là, malgré les difficultés, les embûches, les chaussetrappes, les menaces, les dizaines de procès en diffamation, les lourdes condamnations pécuniaires, les saisies d’huissiers…on en passe et des meilleures sans doute si on peut dire !
Malgré tout, grâce à Dieu nous sommes encore debout, toujours aussi alertes, toujours aussi impertinents, toujours aussi irrévérencieux, toujours aussi iconoclastes, toujours aussi joyeux. Nous ne dirions pas, comme dans la chanson, que chaque jour est jour de fête et que dans notre cœur le soleil luit toujours mais c’est presque comme ça chez nous ! Pour dire que, quelles que soient les difficultés, nous savons toujours garder notre bonne humeur au « Témoin ».
Une bonne humeur communicative et transmise même à nos jeunes reporters qui viennent de faire leur entrée dans la maison et dont la plupart n’étaient pas nés lorsque « Le Témoin » voyait le jour. C’est peu dire que « Le Témoin » ne roule pas sur l’or et cherche même désespérément le diable pour lui tirer la queue mais est riche de son indépendance ! Comme le loup de la célèbre fable de La Fontaine intitulée « Le Loup et le chien », nous préférons mourir de faim mais être libres de courir dans les bois plutôt que d’être bien nourris par des maîtres qui nous mettraient une laisse dorée autour du cou !
Le journal que vous tenez entre les mains a 30 ans aujourd’hui. Il a vu le jour le 10 avril 1990. Bihebdomadaire à ses débuts, hebdomadaire pendant plus de 25 ans, il est devenu quotidien il y a quelques années. Autant dire qu’il a parcouru du chemin, et quel chemin ! Trente ans, c’est plus qu’une génération à l’échelle humaine, c’est plus d’un quart et un peu moins d’un tiers de siècle. Pour un journal, dans nos contrées, c’est une éternité tellement le taux de mortalité — plus élevé sans doute que celui du méchant coronavirus ! — y est important.
En Afrique, plus que partout ailleurs dans le monde, la mortalité des entreprises de presse est effrayante et la presse papier en particulier n’y vit que le temps d’une rose. Vivre aussi longtemps donc dans un environnement économique qui n’a pas toujours été propice — et c’est un euphémisme ! — est une sacrée performance dont il faut se féliciter.
Notre principale satisfaction, sans doute, c’est d’avoir pu tenir pendant tout ce temps-là, malgré les difficultés, les embûches, les chausse-trappes, les menaces, les dizaines de procès en diffamation, les lourdes condamnations pécuniaires, les saisies d’huissiers…on en passe et des meilleures sans doute si on peut dire ! Malgré tout, grâce à Dieu nous sommes encore debout, toujours aussi alertes, toujours aussi impertinents, toujours aussi irrévérencieux, toujours aussi iconoclastes, toujours aussi joyeux. Nous ne dirions pas, comme dans la chanson, que chaque jour est jour de fête et que dans notre cœur le soleil luit toujours mais c’est presque comme ça chez nous !
Pour dire que, quelles que soient les difficultés, nous savons toujours garder notre bonne humeur au « Témoin ». Une bonne humeur communicative et transmise même à nos jeunes reporters qui viennent de faire leur entrée dans la maison et dont la plupart n’étaient pas nés lorsque « Le Témoin » voyait le jour. C’est peu dire que « Le Témoin » ne roule pas sur l’or et cherche même désespérément le diable pour lui tirer la queue mais est riche de son indépendance ! Comme le loup de la célèbre fable de La Fontaine intitulée « Le Loup et le chien », nous préférons mourir de faim mais être libres de courir dans les bois plutôt que d’être bien nourris par des maîtres qui nous mettraient une laisse dorée autour du cou !
Trente ans, donc, c’est une étape extrêmement importante dans la vie d’un journal. Un événement qui mérite d’être fêté dignement en plus que d’être marqué d’une pierre blanche. Comme d’ailleurs nous avons pris l’habitude de célébrer joyeusement certaines dates marquantes du « Témoin » !
Ainsi, en 1996, c’est à travers un concert époustouflant animé par Youssou Ndour et le Super Etoile — avec Baba Maal en guest star ! — au théâtre national Daniel Sorano que nous avions fêté le sixième anniversaire du « Témoin » sous la présidence du regretté Ousmane Tanor Dieng, tout-puissant ministre des Affaires et services présidentiels, fraichement élu premier secrétaire du Parti socialiste. Après quoi, nous avions convié nos amis à un grand cocktail dinatoire dans un grand hôtel de la place.
Rebelote en 2000, à l’occasion du dixième anniversaire. Sorano nous avait encore accueillis pour un spectacle animé cette fois-ci par Thione Seck et le « Raam Daan ». Cette année-là, pour cause de survenue de l’alternance, et parce que les nouvelles autorités nous en voulaient, aucun officiel n’avait honoré de sa présence notre soirée d’anniversaire ! Malgré tout, la fête avait été très belle. Le lendemain, nous avions comme en 1996 invité nos amis et partenaires à un dîner dans un grand hôtel.
Une formidable aventure qui tenait de la folie !
Changement de décor en 2010 où le 20ème anniversaire du « Témoin » avait été célébré à travers, d’abord, un concert animé par Youssou Ndour au « King Fahd Palace ». Dans ce même endroit, deux jours plus tard, nous nous étions retrouvés avec nos amis pour un superbe diner dansant animé par Oumar Pène et le Super Diamono. Le régime du président Abdoulaye Wade s’était fait représenter cette fois-ci par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, M. Mamadou Seck. Pour dire que ce 30ème anniversaire, nous aurions aimé le marquer en grande pompe. Le Covid-19 en a décidé autrement mais ce n’est que partie remise. Prescience ? Toujours est-il qu’à l’issue d’une réunion tenue en février dernier, nous avions décidé que si fête il devait y avoir, elle devrait être tenue après le Ramadan. Les temps étant durs, il n’y aura sans doute pas de concert musical mais peut-être bien que si l’état d’urgence est levé d’ici le mois d’août — c’est durant ce mois-là que nous avions célébré le 10ème anniversaire en 2010 —, nous organiserons quelque chose avec nos familles, nos amis et nos partenaires.
A tout le moins, on fera paraître un numéro spécial retraçant les grands moments de la vie de notre journal. Il s’agira d’un journal vraiment spécial à la réalisation duquel nous invitons d’ores et déjà les annonceurs à contribuer. Exactement comme ils l’avaient fait en 1996, en 2000 et en 2010. Et nous espérons que, beau joueur, le régime du président Macky Sall ne fera pas la politique de la chaise vide à l’occasion de l’événement que nous organiserons !
En février 1990, si ma mémoire est bonne, un ami attaché de l’ambassade des Etats-Unis à qui je faisais part de mon intention de lancer un journal s’était écrié : « Encore un journal ! Mais ça ne marchera jamais, vous avez déjà trop de journaux dans ce pays ! » A l’époque, soit dit en passant, il n’y avait que trois hebdomadaires (Sud, Walf et le Cafard Libéré) plus deux périodiques (Le Politicien et Promotion). Je me demande ce qu’aurait dit le même ami américain s’il voyait le paysage médiatique actuel marqué par l’existence d’au moins 15 non pas hebdomadaires, mais quotidiens ! Sa prédiction était fausse puisque « le Témoin » a tenu.
A preuve par ces 30 bougies qu’il souffle aujourd’hui. Qu’on me permette d’avoir une pensée pieuse, à cette occasion, pour notre doyen Mamadou Pascal Wane, membre fondateur du journal, qui ne sera pas là aujourd’hui pour fêter cet anniversaire. Il me reste à remercier Dieu — j’aurais dû commencer par là — qui nous a permis de vivre aussi longtemps et de surmonter toutes les épreuves. Nous lui demandons de continuer à veiller sur nous. Merci aussi à tous les collaborateurs, tous les lecteurs, les annonceurs, tous les amis qui ont permis et permettent à cette formidable aventure, qui tenait un peu de la folie en 1990, de continuer encore…
Dr El HADJI IBRAHIMA THIAM
LE REGARD D'UN CROYANT SUR LE COVID-19
La pandémie coronavirus suscite inquiétude et stupeur mondiale de par son ampleur, sa globalisation, sa contamination rapide, sa répartition géographique et le nombre ascendant des victimes. Elle a bouleversé le monde et menace l’humanité toute entière.
La pandémie coronavirus suscite inquiétude et stupeur mondiale de par son ampleur, sa globalisation, sa contamination rapide, sa répartition géographique et le nombre ascendant des victimes. Elle a bouleversé le monde et menace l’humanité toute entière. Tout est chamboulé, les pays vivent dans la confusion totale, chacun cherche une solution entre le confinement total ou partiel, le couvre-feu, l’Etat d’urgence, tuer à balle réelle ceux qui bafouent les instructions données, couper tout contact direct entre les pays, les régions, les individus, fermer les lieux de culte y compris la Kaaba à la Mecque… Les hôpitaux sont submergés des contaminés du Covid-19, les cimetières sont bondés de cadavres et le personnel soignant qui travaille sans répit est dépassé par l’ampleur du phénomène.
Le COVID-19 a bouleversé l’ordre établi par les grandes puissances de ce monde et qui place l’Afrique à la périphérie et qui en fait par conséquent l’épicentre de tous les malheurs de l’humanité. Cette fois-ci, le malheur s’est manifesté en chine, pays considéré jusqu’ici comme le plus médical de notre planète mais hélas, il est resté déboussolé et abasourdi pendant des semaines devant cet invisible à l’œil nu. Comme le malheur ne se limite jamais aux fauteurs de troubles, la pandémie s’est déplacée directement et d’une manière spectaculaire, par la volonté d’Allah, vers des puissances occidentales notamment l’Italie, l’Espagne, la France et les Etats-Unis d’Amérique d’où il fait des ravages incalculables. Même si c’est à moindre dégât pour le moment l’Afrique n’est pas épargnée.
Le Coran nous en avait déjà averti “Et craignez la fitna (trouble) qui ne concerne pas en particulier (seulement) ceux d’entre vous qui font le mal (mais il peut affliger tout le monde les bons et les mauvais), et sachez qu’Allah est dur en punition.” (s.8/v.25).
Les causes
Les causes de la pandémie sont analysées sous plusieurs angles par des spécialistes, les virologues, les épidémiologistes, les médecins, les historiens, les religieux (musulmans ou catholiques) et les environnementalistes ; chacun selon son domaine de compétence. La chine et les Etats-Unis s’accusent mutuellement sur l’origine de la pandémie. Cependant les musulmans pointent des doigts accusateurs vers l’Occident alors que ce qui se passe chez eux est pire, plus ignoble et plus inhumain. Ils considèrent la pandémie comme un signe de la colère divine et un châtiment céleste contre ceux qui prétendent être les maitres suprêmes de ce monde.
Allah s’est manifesté et s’est signalé par ce tout minuscule virus afin que l’homme, son élu sur cette terre, se ressaisisse, se repente et Lui reconnaisse sa suprématie et sa royauté absolue.
L’humanité vie aujourd’hui dans la déperdition totale considérant que la technologie et ses travers est le maître de ce bas-monde oubliant qu’Allah ne l’a pas créé pour des divertissements mais pour un but précis comme le rappelle le Coran :
« Pensez- vous que Nous vous avons créés sans but, et que vous ne serez pas ramenés vers Nous ?” (23 :115-116) ; « Ce n’est pas par jeu que Nous avons créé le ciel et la terre et ce qui est entre eux, (21 :16) ; « Ce n’est pas par divertissement que Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux. Nous ne les avons créés qu’en toute vérité. Mais la plupart d’ entre eux ne savent pas. (s.44/38-39) ;
« Nous n’avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux qu’en toute vérité et (pour) un terme fixé. Ceux qui ont mécru se détournent de ce dont ils ont été avertis. (46 :3) ; “Et je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent”(s : 56).
L’eschatologie Islamique considère l’épidémie comme l’un des signes mineurs de la fin du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui audacieusement comme il a été énoncé par le prophète Mouhamed (PSL) :
«Avant la Dernière Heure il y aura de grands menteurs, donc méfiez-vous d’eux», «Quand le membre le plus malfaisant d’une tribu devient le chef, et que le membre le moins valeureux d’une communauté devient le dirigeant, et qu’un homme est respecté par la peur du mal qu’il pourrait faire, et que l’autorité est donnée aux gens qui ne le méritent pas, préparez-vous à la Dernière Heure».
Aujourd’hui la plupart des dirigeants sont arrivés au pourvoir par la corruption et/ ou par le népotisme. «Les hommes s’habilleront comme les femmes», «Les femmes s’habilleront comme les hommes », «les femmes seront habillés mais elles seront nues, habillées, mais nues » ; voyez les modes d’aujourd’hui. «Les femmes arrangeront leurs cheveux pour ressembler à la bosse d’un chameau » ; les tresses de nos Driankés. «Une femme esclave donnera naissance à sa maîtresse», c’est-à-dire que la mère devienne l’esclave de son propre fils par manque d’éducation. «La connaissance religieuse disparaîtra» par la diabolisation, la banalisation et la marginalisation des érudits authentiques et audacieux de l’Islam. « Le temps s’écoulera plus rapidement — une année passera comme un mois — un mois comme une semaine — une semaine comme un jour ».
La fréquence des meurtres et des violences où « le tueur peut ne pas comprendre pourquoi il tue et celui qui est tué peut ne pas connaître pourquoi il est tué ». «Rien ne restera de l’Islam à part le nom, et rien ne restera du Coran à part des traces (de ses écrits) (le Coran ne sera plus étudié pour le respect de ses préceptes, il sera récité mécaniquement, etc.) ; Les mosquées (Masâdjid) seront de grandes structures mais dépourvues de spiritualité ; et les théologiens de l’Islam (Ouléma) seront les pire individus sous le ciel. Ils seront la source de divergences (Fitna) et ils seront eux-mêmes l’objet de ces divergences (puisqu’ils trahissent l’Islam) ».
«Des bergers aux pieds nus lutteront entre eux pour construire des bâtiments élevés », le monde aujourd’hui est aveuglé par le matérialisme et le consumérisme.
Les dérives de l’humanité
Le Coran nous renseigne qu’Allah déverserait sa colère quand les plus puissants bafouent ses recommandations “Et quand Nous voulons détruire une cité, Nous ordonnons à ses habitants les plus opulents [d’obéir à Nos prescriptions], mais ils s’y comportent au contraire comme des pervers. C’est alors que Notre arrêt se trouve justifié et que Nous la détruisons de fond en comble.” (17 :16).
Nous avons tous constaté que le monde est devenu fou alors que l’humanité est aveuglée par la progression technologique et le développement économique bien alors que la répartition de la richesse mondiale est inégale.
Le comportement de l’Homme est devenu plus bas que celui des animaux car tout est autorisé et permis au nom de la liberté, de la démocratie, des droits de l’homme faisant fi aux prescriptions d’Allah. L’homosexualité, le libertinage, la corruption, la trahison, la calomnie, le mensonge, le vol, la pédophilie, la violence, l’infanticide, l’adultère, la fornication, l’alcoolisme, l’usure, la drogue, la théorie du genre, Lobby LGBT (Lesbienne- Gay-Bi-Trans) sont autorisés et défendus par les pays industrialisés regroupés sous les vocables (G5, G8,G20 , BRICS).
Les dits pays de civilisation Judéo-chrétienne veulent que leur mode de vie soit un model universel croyant que leur civilisation moderne est supérieure à toutes les civilisations précédentes, y compris l’Islam. C’est par ce prétexte que ces pays imposent leur mode de vie aux autres non seulement sous peine de couper le cordon ombilical de l’aide publique au développement mais d’infliger aussi des sanctions économiques à tous ceux qui réfutent ce dictat. La situation humanitaire atroce qui sévit en Lybie, en Iraq, en Syrie, au Yémen et la menace qui pèse sur l’Iran sont des expressions de l’injustice mondiale alors qu’ « Allah n’aime pas l’injustice » ; « Et ne pense point qu’Allah soit inattentif à ce que font les injustes. Il leur accordera un délai jusqu’au jour ou leurs regards se figeront. », (14 : 42) ; « Les injustes verront bientôt le revirement qu’ils éprouveront. », (26 : 227).
Les hommes sont comptables de la mauvaise gestion des biens qu’Allah a mis sur leur responsabilité et des péchés qu’ils commettent sur terre : « La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains ; afin qu’ [Allah] leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont œuvré ; peut-être reviendront-ils (vers Allah) »,(30 :41).
« Et quand Nous faisons goûter une miséricorde aux gens, ils en exultent. Mais si un malheur les atteint à cause de ce que leurs propres mains ont préparé, voilà qu’il fait preuve d’une grande ingratitude », (42 :46 ;30 :35) ; « … il se détourne et se replie sur lui-même ; et quand un malheur l’effleure, il se laisse gagner par le désespoir », (17 :83 ; 30 :34) ;. « .. il s’esquive et s’éloigne. Et quand un malheur le touche, il se livre alors à une longue prière», (41 :51).
Quelles sont les solutions ?
La repentance :
Le Coran dit :
« Revenez repentants vers Lui ; craignez-Le, accomplissez la Salat et ne soyez pas parmi les associateurs » (30 :31). «Lorsqu’un mal affecte l’homme celui-ci implore son Seigneur en toute humilités », (39 :9) ; (Et quand un mal touche les gens, ils invoquent leur Seigneur en revenant à Lui repentants.. », (30 :33) ; « Pourquoi donc, lorsque Notre rigueur leur vînt, n’ont-ils pas imploré (la Miséricorde…» (6 :44 et 45). La purification des cœurs
Il ne sert à rien de réciter le Coran jour et nuit et de multiplier les prières sur notre Maître Mouhamed (PSL) si nous restons indifférents de ce qu’Allah veut de nous et si on ne purifie pas nos cœurs récipients et réceptacles de tout ce qui est pur et bon.
La lecture du Coran et la récitation des prières sur le Prophète (PSL) ne sont jamais recommandées comme nous le faisons aujourd’hui ; plutôt c’est la repentance et la demande de pardon qui sont conseillés «Dieu ne saurait les châtier tant que tu te trouves parmi eux ; de même qu’Il ne saurait les punir tant qu’ils demandent Son pardon ! », (8 :33).
Le saint Coran compare le pur cœur come une terre fertile sur laquelle pousse une végétation fleurissante verte (7 :58).
Le Prophète (PSL) dit en ce sens “Allah est Pur et n’accepte que ce qui est pur’’.
Le changement du comportement
Aucune société, même celle de l’islam, n’a jamais été model de moral, de justice, et d’égalité que par le comportement de ses dirigeants car : «En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les hommes qui le composent n’auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes. Et quand Allah décide de punir un peuple, nul ne peut L’en empêcher, car les hommes en dehors de Lui n’ont nul protecteur », (13 :11); «C’est qu’en effet Allah ne modifie en rien les bienfaits dont Il a gratifié un peuple qu’autant ce que ce peule ne modifie lui-même son comportement, car Allah est Audient et Omniscient», (8 :53) parce que «Ton Seigneur, cependant, n’est point injuste envers les serviteurs. », (41 :46).
Le changement vestimentaire et culinaire est nécessaire pour qu’Allah ait pitié de nous au lieu de dire : “ Seigneur ! Seigneur ! “ Alors que sa nourriture est illicite, ainsi que sa boisson et ses vêtements et qu’il vit dans l’illicite. Comment serait-il exaucé ? “,Muslim, car Allah a prescrit aux croyants ce qu’Il a prescrit aux Prophètes en disant : « Prophètes ! Mangez les bonnes choses et pratiquez le bien », (23 :51) Et : « Ô vous qui portez la foi !
Mangez de ce que Nous vous avons gratifié comme bonnes choses », (2 :172). La répartition équitable et juste de la richesse du monde Allah a créé les richesses de ce bas monde pour que toute l’humanité en jouisse mais
hélas, elles sont soit accaparées et partagées entre les mains des familles dirigeantes ou des régimes politiques autoritaires dans le monde musulman, soit gaspillées autour de libertinages, débauches et homosexualité dans les pays occidentaux. Par conséquent, pour se prémunir de la colère divine manifestée par les épidémies, l’islam nous invite, quel que soit nos degrés de responsabilité et nos grades, à purifier nos cœurs et nos âmes par la repentance sincère et perpétuelle, à s’aimer entre nous, à faire valoir la justice sociale, à éradiquer l’injustice et l’égoïsme et tous les vices de l’âme instigatrice du mal.
par Abdoul Mbaye
PENSER LA REPRISE DE LA CROISSANCE
Il ne peut être raisonnable d’envisager une croissance de l’économie qui serait ramenée de 7% (taux qui fut déjà contestable) à 3% - Le réalisme devrait plutôt conduire à retenir que l’économie sénégalaise entrera en récession en 2020
Ce serait faire preuve d’un optimisme excessif que de croire en une croissance de l’économie sénégalaise de 3% en 2020 comme récemment annoncée. Il convient plutôt de préparer la ntion à une récession économique (baisse du PIB significative) et au mieux à une croissance du PIB qui ne saurait être supérieure au croît démographique. Les Sénégalais doivent prendre conscience d’une augmentation inévitable de la pauvreté et être mis dans une attitude de mobilisation pour reconstruire une économie dont on constatera inévitablement qu’elle aura été très affectée par la crise du Covid-19.
Il faut à tout prix éviter les projections de croissance trop optimistes qui porteraient des lendemains de grosse déception. Partout dans le monde, les pays annoncent des récessions économiques de grande amplitude. Partout la demande et l’offre baissent tandis que le chômage bouscule des records.
Concernant le Sénégal, à défaut de disposer d’outils pointus permettant de déceler dès à présent les conséquences de la situation due au Covid-19 sur le taux de croissance en 2020, on peut au moins s’interroger sur les conséquences probables de faits évidents, déjà identifiables ou à venir.
Quel moteur de croissance en 2020 et 2021 ? On se souviendra que dans le cadre de l’Instrument de Coordination des Politiques Économiques (ICPE), le relatif essoufflement de l’État, jusque-là présenté comme l’acteur principal de la croissance sénégalaise par l’investissement public, imposait de passer le relais au secteur privé, nouvelle locomotive de la croissance sénégalaise à relever au taux de 7%. Il s’agit aujourd’hui de sauver du désastre ce secteur privé sur lequel reposaient les espoirs de croissance par des actions de l’État qui vont nécessaire amoindrir les capacités de ce dernier en matière d’investissement. La priorité consiste désormais pour l’État à apporter son soutien au maintien de l’outil de production - en évitant de trop nombreuses faillites - et à la sauvegarde de l’emploi.
La croissance économique du Sénégal sera donc nécessairement en berne du fait d’une part de l’incapacité du secteur privé national à tirer vers le haut l’investissement et la croissance, et d’autre part à l’affaiblissement plus que prévu de la capacité de l’État à investir.
En outre, le caractère mondial de la crise économique et son importance, également les réflexes déjà annoncés de remise en cause partielle des principes de délocalisation industrielle, conduisent tous les analystes à prévoir une baisse importante de l’investissement direct étranger (IDE).
Au-delà du cadre macroéconomique, l’analyse sectorielle des principaux piliers de l’économie sénégalaise impose aussi de se montrer pessimiste en matière de croissance pour l’année 2020 et même pour celle qui suivra.
L’agriculture sénégalaise a été négligée. Les fausses statistiques ont été préférées à une véritable stratégie de son développement. Au plan des statistiques, les performances annoncées, bien que non conformes à la réalité, sont celles qui ont construit une partie de la croissance de notre PIB. Il est impossible de poursuivre leur gonflement alors que les réalités - comme celle de la notoire insuffisance de graines d’arachide disponibles pour l’industrie d’huilerie - imposent désormais de la réserve à défaut d’un retour à la réalité. A titre d’exemple, il est devenu impossible de fixer la production d’arachide à plus de 1,4 millions de tonnes. Impossible aussi de maintenir ce niveau de production sans verser dans le ridicule.
L’agriculture sénégalaise sera tout au plus stagnante.
L’industrie d’extraction ne pourra compter sur une hausse des cours mondiaux à l’exception de l’or redevenue valeur refuge. Il faut d’ores et déjà tenir compte d’un décalage possible des prévisions d’investissement et de mise en exploitation dans le secteur pétrolier et gazier compte tenu des réajustements déjà annoncés par quelques majors.
L’industrie manufacturière subira les conséquences d’une contraction de la demande des ménages du fait de pans de l’économie en difficulté conduisant à des licenciements et à du chômage technique mais aussi d’une baisse très importante des transferts reçus de l’extérieur.
Toutes les activités liées au tourisme et au transport aérien, piliers de l’économie sénégalaise, vont s’effondrer. Le redressement du tourisme sera très lent en raison de la baisse des revenus dans les pays d’origine des touristes et de leur crainte de risque résiduel de contamination même après la fin des confinements à l’échelle mondiale.
Le secteur du commerce et des services sera très largement impacté par les réflexes de sédentarisation et de confinement, par l’État d’urgence et le couvre-feu.
Le secteur des télécommunications pourrait par contre mieux se tirer d’affaire, les communications se substituant aux contacts interdits ou refusés.
La baisse des transferts de la diaspora aura un impact considérable sur la demande des ménages. Elle pourrait atteindre entre 35 et 50%, ce qui représenterait près de 500 milliards fcfa. La baisse des revenus des expéditeurs qui sont les plus gros contributeurs - parce que résidant dans les pays les plus touchés par la crise du covid-19 (France, Espagne et Italie) - rend très pessimiste sur les montants qui seront perçus en 2020. Il faut rappeler que les transferts d’émigrés sénégalais représentent 10% du PIB du Sénégal, ce qui est considérable.
En raison de tous ces constats, il ne peut être raisonnable d’envisager une croissance de l’économie qui serait ramenée de 7% (taux qui fut déjà contestable) à 3%. Ce dernier taux fut d’ailleurs annoncé trop tôt, à un moment où les conséquences de la crise ne pouvaient encore être correctement évaluées, pour pouvoir être crédible.
Le réalisme devrait plutôt conduire à retenir que l’économie sénégalaise entrera en récession en 2020. A défaut de le croire, il serait au moins raisonnable de l’envisager et de préparer sa remise en route et sa reconstruction au moins dans le court terme. Il vaut mieux retenir cette éventualité, et demain se réjouir de pronostics trop pessimistes plutôt que d’annoncer une croissance de 3% qui jamais ne viendra.
Dès à présent, la remise en activité de notre économie doit être préparée. Elle doit être centrée autour des secteurs dont nous avons la plus grande maîtrise, et en particulier l’agriculture et le tourisme intérieur.
Des comités techniques pluridisciplinaires doivent être mis en place dans cet objectif. Pour ce qui concerne l’agriculture, l’urgence est immédiate en prévision de la prochaine saison des pluies.
Le projet de relance agricole doit être articulé autour du marché intérieur, principalement par l’augmentation des rendements et de la production des céréales et des légumes. Aussi le renforcement de l’embouche pour obtenir la croissance des différents cheptels. Les bras libérés par la crise économique doivent être encouragés à redevenir disponibles pour l’exploitation agricole au sens large.
La campagne agricole 2020 doit être méticuleusement préparée. Les considérations politiciennes qui gênent la distribution optimale des engrais et des semences de qualité doivent être totalement exclues. Face à l’incertitude spécifique à toute saison des pluies, un suivi particulier doit concerner l’utilisation de tout périmètre irrigué recensé sur le territoire national à des fins de production.
Le projet de relance du tourisme doit concerner avant tout le tourisme intérieur. Celui de l’accueil des étrangers pourraient être très lent à reprendre car le Covid-19 laissera des budgets à reconstituer et des peurs de voyage à l’étranger à lever. Les professionnels devront concevoir un plan de promotion de leur activité par des tarifs particulièrement attrayants. Les résidents constituant la clientèle locale, au sortir du confinement relatif et de l’état d’urgence, auront besoin de « dépaysement ». L’offre touristique se souciera toutefois de rassurer en garantissant une sécurité « sanitaire » par le maintien des attitudes de protection au sein des réceptifs. L’État prendra soin d’expliquer aux citoyens l’importance de leur contribution à la relance du secteur par leurs dépenses de vacances locales.
Outre ces deux « projets de relance sectorielle », l’État devra se montrer attentif à toutes suggestions de reprise et de relance d’activité venant des secteurs et des acteurs. Il devra aider à la conception de plans sous-sectoriels de reprise d’activité. La logique dominante consistera à rechercher de manière systématique le maximum de plus-value locale comme condition d’apport de l’aide de l’État. Ce ne sera pas une démarche consistant à se recroqueviller sur soi-même. Ce sera le respect d’une nouvelle logique globale qui portera la reprise des économies nationales à travers le monde au lendemain de la crise du Covid-19.
Le cas particulier de notre future industrie pétrolière et gazière doit faire l’objet de toutes les attentions. Les perturbations sur le marché des hydrocarbures vont engendrer des attitudes de réserve et de recul de la part des compagnies concernées par l’exploitation des permis pétroliers et gaziers. Leur désengagement - espérons temporaire - a d’ailleurs commencé à avoir lieu. L’État du Sénégal doit préparer les réponses juridiques à mettre en œuvre dès que la fin des confinements devra conduire au maintien du respect des engagements qui les lient.
Enfin, durant cette période et sans aucun doute bien au-delà, il faudra mettre en place au bénéfice des populations vulnérables, une juste réponse à l’augmentation de la pauvreté, mais également apporter la riposte adéquate à l’extension des zones d’insécurité alimentaire.
Notre cher Sénégal est entré en guerre. Pensons déjà à sa reconstruction.
Dans l’espoir que ces quelques propositions vous seront d’utilité, je vous prie d’agréer, monsieur le président, l’expression de notre considération citoyenne.
Que Dieu (swt) sauve le Sénégal et l’humanité.
DES MESURES DE PREVENTION CORSEES, AVEC POSSIBILITE DE DEPLOYER L’ARMEE DANS CERTAINS ENDROITS
Le coronavirus est entré à Thiès par trois cas communautaires. une telle situation avait installé la peur partout dans la région, au point de pousser certains à parler du cas Thiès.
Le coronavirus est entré à Thiès par trois cas communautaires. une telle situation avait installé la peur partout dans la région, au point de pousser certains à parler du cas Thiès. Mais aujourd’hui, Thiès est un cas, sans cas depuis dix jours, mais les autorités sont décidées à maintenir ce cap. C’est dans ce cadre que le comité régional de gestion des épidémies a corsé hier les mesures de prévention et n’exclut pas de recourir à l’armée, pour leur application dans certains endroits.
Après la peur occasionnée par les 3 cas communautaires qui constituent les premiers enregistrés dans la région de Thiès, c’est l’accalmie en ce qui concerne la propagation du coronavirus. En effet, la région n’a enregistré aucun cas depuis 10 jours, mais l’heure est loin d’être à la démobilisation. Mieux, Mouhamadou Moustapha Ndao, Gouverneur de la Région de Thiès, a présidé hier la réunion du comité régional de gestion des épidémies de Thiès, qui a corsé les mesures de prévention, tout en n’excluant pas de déployer l’armée, pour les faire respecter dans certains endroits. Depuis 10 jours, la région n’a enregistré aucun cas, ce qui veut dire aux yeux du chef de l’Exécutif régional que quelque part, le premier foyer est en train de s’éteindre. L’enjeu, dit-il, est maintenant de tout faire pour que d’autres foyers ne naissent pas et qu’il n’y ait donc pas une recrudescence de la maladie dans la région.
Selon le Gouverneur, le double objectif de la stratégie qui sera déroulée aussitôt est de faire en sorte de ne pas enregistrer de cas importés des régions limitrophes, mais également que des cas communautaires ne puissent pas se déclencher. Au départ, Thiès a eu à enregistrer 3 cas communautaires et très vite, des mesures d’urgence ont été prises, allant dans le sens de la fermeture de marchés, mais aussi d’application des mesures d’interdiction de rassemblement. Selon lui, il s’agit maintenant de renforcer ces mesures pour résoudre définitivement cette équation et aider le pays à surmonter cette problématique sanitaire. Et le dispositif sera marqué par le renforcement de la présence des forces de défense et de sécurité pour faire respecter les mesures ; et il n’est pas exclu de déployer l’armée dans certains endroits pour appuyer les gendarmes et les policiers.
Pour lui, il s’agit fondamentalement d’abord de faire en sorte qu’il y ait le moins de déplacements entre Dakar et Thiès. Il s’y ajoute qu’à partir d’aujourd’hui, les horaires de fermeture des marchés sont fixés désormais à 14 heures. Dr El Hadji Malick Ndiaye, Médecin-Chef régional de Thiès, renseigne pour sa part qu’il y a une vingtaine de jours, il y a eu 3 cas communautaires à Thiès, 1 à Poponguine. Mais il y a eu une mobilisation parfaite des acteurs, pour suivre les cas contacts et prendre toutes les mesures pour pouvoir maîtriser la situation.
A la date 9 avril, la région de Thiès a enregistré 26 cas (10 pour Thiès, 16 pour Mbour) dont 19 guéris et il ne reste que 7 cas qui sont en voie de guérison. Il confirme que depuis 10 jours, la région ne compte plus de cas positifs et tous les cas contacts sont sous surveillance au niveau des hôtels. Il renseigne que tous les prélèvements effectués sur les cas contacts jusqu’ici sont revenus négatifs et d’ici 3 jours, tous les cas contacts de la région auront bouclé leur période de suivi. Pour lui, si aucun cas n’était relevé au sein de ces cas contacts dans les trois prochains jours, l’épidémie serait terminée dans la région. Mais après cette phase, la stratégie consistera à aller directement au contact des populations, pour procéder à la recherche de cas au niveau de la communauté, en collaboration avec le service d’hygiène, la croix rouge, les relais communautaires. Il s’y ajoute la mise en œuvre de mesures allant dans le sens d’une diminution des déplacements entre Dakar et Thiès, la capitale étant actuellement une zone à forte potentialité épidémique.
TALLA SYLLA MAIRE DE THIES «THIES NE VEUT PAS ETRE LA VILLE PASSOIRE, QUI VA SERVIR DE RELAIS DE DISSEMINATION DU COVID-19»
Talla Sylla, Maire de Thiès, qui a installé un comité de veille et d’alerte au niveau de la ville de Thiès et qui passe la nuit dans son bureau depuis le déclenchement de la pandémie, estime qu’il n’est pas question de baisser les bras, même si les résultats sont encourageants au niveau de la région. C’est dans ce cadre, dit-il, que des recommandations ont été formulées, dont la réduction des heures de fonctionnement des marchés fixées désormais de 8 heures à 14 heures ; et la police est invitée, non seulement à faire respecter ces horaires, mais aussi le principe de la distanciation sociale. Il ajoute : « Thiès est un verrou entre Dakar et le reste du pays. Nous ne voulons pas être la ville passoire qui va servir de moyen ou de relais de dissémination du COVID-19 ». D’où à ses yeux la pertinence de rendre difficile le passage dans les différents sens car c’est de cette façon qu’il est possible de protéger à la fois les Thiessois, mais aussi le reste du pays. Il poursuit : «Si les recommandations sont suivies et exécutées, les résultats suivront. Les résultats obtenus jusqu’ici découlent du travail combiné de tout le monde, mais il est tout aussi important de les préserver.».
En ce qui concerne la liste des bénéficiaires de l’aide alimentaire, il suggère que le cas de Thiès soit revu. Pour lui, c’est incompréhensible que la commune de Thiès-Ouest puisse compter 6 017 familles démunies, là où Thiès-Nord ne compte que 5 210 et Thiès-Est 4 667. Cela ne correspond pas à la réalité, a-til martelé, avant de suggérer que des correctifs puissent être apportés. « En tout cas, nous allons travailler pour voir comment ajouter au registre national unique les démunis que nous pourrons identifier à partir des comités de quartiers inclusifs », a-t-il conclu sur ce sujet
«POTENTIELLEMENT, ON EST TOUS PORTEURS DU VIRUS DU COVID-19»
La transmission des cas communautaires du Covid-19 pose un réel problème aux spécialistes de la santé, à l’image du médecin-colonel, Pr Cheikh Tidiane Ndour.
La transmission des cas communautaires du Covid-19 pose un réel problème aux spécialistes de la santé, à l’image du médecin-colonel, Pr Cheikh Tidiane Ndour. Dans un entretien fait avec le Ministère de la Santé, ce spécialiste des maladies infectieuses explique le mode de transmission des cas communautaires et alerte sur le fait que potentiellement, nous sommes tous porteurs du virus du Covid-19.
Comment se fait la transmission des cas communautaires ?
La transmission par rapport à l’épidémie du coronavirus est subdivisée en trois catégories. La première génération est ce qu’on appelle les cas importés. Vous vous rappelez que pour les premiers cas, on disait Sénégalais ou non qui vient d’Italie, d’Espagne ou d’un pays touché par le Covid-19. Ensuite, ces cas ont été en contact avec des Sénégalais que l’on appelle des contacts. Parmi ces contacts, certains sont devenus symptomatiques et appelés des cas suspects. Parmi ces cas suspects, il y a eu des cas de confirmation. C’est ce deuxième groupe de confirmés qui constitue la transmission de 2e génération ; jusque-là, c’est très simple pour le système de santé. On connaît qui est infecté et qui risque d’être infecté. Mais arrive un moment où la source de contamination est difficile à déterminer. Il n’existe aucun lien épidémiologique avec les cas de première ou de deuxième génération, c’est ce qu’on appelle les cas communautaires. Cela veut juste dire que le virus est dans la communauté et les implications sont assez nombreuses. Ce qui signifie que l’on n’a plus besoin de voyager pour être contaminé, car le virus circule.
Qu’est-ce qui explique la hausse des cas communautaires ?
Si on connaît le génie évolutif de cette maladie, on ne devrait pas être surpris. On sait que 30 à 40% des cas sont asymptomatiques. Il s’agit de quelqu’un qui a la maladie et qui peut la transmettre, mais qui n’a aucun symptôme. Donc, il dissémine facilement la maladie. L’autre facteur est le non-respect des règles. On se rend compte qu’il y a un problème de non-respect des règles juste en regardant dans la rue, ou dans les transports. Les gens continuent de se moucher avec leurs mains ou de jeter les mouchoirs un peu partout. Tous ces aspects que l’on résume en règle barrière ou d’hygiène font qu’il y aura un impact sur l’épidémie.
Quels sont les risques que l’on peut encourir ?
Quand le virus est dans la communauté, potentiellement on est tous porteurs du virus, et le risque, c’est la diffusion. Quand les foyers se multiplient, on aboutit à une transmission communautaire soutenue. C’est la multiplication des foyers que l’on appelle les clusters et ce qui s’ensuit, c’est l’épidémie généralisée comme ce que l’on a vu récemment en France, en Espagne ou en Italie. Il faut s’attendre à un doublement des cas, si la transmission communautaire est soutenue toutes les 72h. Vous avez 200 cas, dans trois jours vous êtes à 400. C’est ainsi qu’on a assisté à une augmentation exponentielle des cas dans ces pays. C’est cela qui explique que les systèmes de santé soient débordés, parce que là où on a une capacité de 100 lits, on reçoit 1000 patients. D’où la mortalité élevée. Nous n’en sommes pas encore là. Il appartient à la communauté de prendre des mesures pour ne pas en arriver là. Nous sommes arrivés à un moment où on fait appel au sens de la responsabilité et au civisme de chaque Sénégalais. Il y a des mesures additionnelles qu’il faut prendre. Certains bus me semblent un peu bondés, même si on a diminué le nombre de places. Il faut revoir cela à la baisse. Chaque bus peut disposer d’une bouteille de gel antiseptique pour permettre à chaque client de se nettoyer les mains à la montée.
Quelles sont les mesures à prendre pour arrêter la propagation du virus ?
Les plus importantes, ce sont les mesures communautaires de santé publique. Ce sont des réponses communautaires. Le Ministère de la Santé ne va pas régler ce problème. Ce sont des mesures non médicales qui nous permettront d’éviter de passer dans la transmission soutenue. Il faut que chaque Sénégalais prenne ses responsabilités. Dans certains quartiers, on assiste à la tenue d’activités interdites. On voit des gens qui jouent encore au football et font du thé.
LA CROISSANCE DEVRAIT CHUTER A MOINS 5,1% EN 2020
La Banque mondiale a lancé, hier, son rapport Africa Pulse sur les perspectives économiques de l’Afrique.
La Banque mondiale a lancé, hier, son rapport Africa Pulse sur les perspectives économiques de l’Afrique. il s’est agi d’une première analyse pas du tout rassurante de l’institution financière internationale sur l’impact économique du coronavirus (CoviD-19) dans le continent. et selon ses prévisions, la croissance dans la région subsaharienne devrait chuter brutalement à moins 5,1% en 2020.
Les prévisions de la Banque Mondiale ont de quoi faire peur aux économies de l’Afrique subsaharienne. Evaluantl’impact du Covid-19 sur le continent, à travers son rapport Africa Pulse, l’institution financière internationale a alerté sur le danger qui guette les pays africains. Selon elle, la croissance en Afrique subsaharienne a été considérablement affectée par l'épidémie actuelle de coronavirus et devrait chuter brutalement de 2,4% en 2019 à -2,1 et -5,1 % en 2020. C’est d’ailleurs, à l’en croire, la première récession de la région depuis 25 ans. L'analyse montre également que le Covid-19 coûtera à la région entre 37 et 79 milliards de dollars en pertes de production pour 2020 en raison d'une combinaison d'effets. «Ceux-ci comprennent la perturbation du commerce et de la chaîne de valeur, qui a un impact sur les exportateurs de produits de base et les pays ayant une forte participation à la chaîne de valeur ; la réduction des flux de financements étrangers provenant des envois de fonds, du tourisme, des investissements directs étrangers, de l'aide étrangère, combinée à la fuite des capitaux ; et par le biais d'impacts directs sur les systèmes de santé, et des perturbations causées par les mesures de confinement et la réponse du public», liste le rapport. Qui ajoute que la crise du Covid-19 pourrait également déclencher une crise de la sécurité alimentaire en Afrique, la production agricole pouvant se contracter de 2,6% dans un scénario optimiste et jusqu'à 7% en cas de blocage des échanges. «Les importations de denrées alimentaires diminueraient considérablement (jusqu'à 25% ou même 13%) en raison de la combinaison de coûts de transaction plus élevés et d'une demande intérieure réduite», précise le document. Si la plupart des pays de la région ont été touchés à des degrés divers par la pandémie, indique t-il, la croissance du produit intérieur brut réel devrait chuter fortement, en particulier dans les trois plus grandes économies de la région - le Nigeria, l'Angola et l'Afrique du Sud - en raison de la faiblesse persistante de la croissance et des investissements. Aussi, d’après le rapport Africa Pulse, le secteur du tourisme de la région devrait se contracter fortement en raison de graves perturbations dans le domaine des voyages.
LES CONSEQUENCES NEGATIVES DU CONFINEMENT
Plusieurs pays africains ont réagi rapidement et de manière décisive pour freiner l'afflux et la propagation potentiels du coronavirus, conformément aux directives internationales. Toutefois, le rapport souligne que ces mesures de confinement et d’atténuation de la propagation du coronavirus auront des impacts négatifs sur nos économies. Cela pourrait, laisse-t-il entrevoir, entraîner une réduction de la participation au marché du travail, une sous-utilisation du capital, une moindre accumulation de capital humain et des effets de productivité à long terme. Les auteurs du rapport soulignent la nécessité d'une réponse politique adaptée pour refléter la structure des économies africaines (en particulier l'important secteur informel) et les contraintes particulières auxquelles les décideurs politiques sont actuellement confrontés, notamment la détérioration des positions budgétaires et la vulnérabilité accrue de la dette publique, ainsi que la faible capacité opérationnelle globale de réponse. «Les mesures immédiates sont importantes, mais il ne fait aucun doute qu'il sera nécessaire d'obtenir une sorte d'allégement de la dette de la part des créanciers bilatéraux afin de garantir les ressources nécessaires d'urgence pour lutter contre le Covid-19 et pour aider à gérer ou à maintenir la stabilité macroéconomique dans la région», a déclaré Cesar Calderon, économiste en chef et auteur principal du rapport.
LA BANQUE MONDIALE ENCOURAGE LES ACTIONS SOCIALES DES ETATS
Convaincu que les pays africains risquent d'être particulièrement touchés, le vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique, Hafez Ghanem, a fait savoir que des ressources seront mobilisées pour aider les pays à répondre aux besoins immédiats des populations en matière de santé et de survie tout en préservant les moyens de subsistance et les emplois à plus long terme. La Banque mondiale compte ainsi demander un gel des paiements officiels au titre du service de la dette bilatérale, ce qui permettrait de libérer des fonds pour renforcer les systèmes de santé afin de faire face au Covid-19 et de sauver des vies. Le groupe de la Banque mondiale va prendre également des mesures rapides et de grande envergure pour aider les pays en développement à renforcer leur réponse à la pandémie, à accroître la surveillance des maladies, à améliorer les interventions de santé publique et à aider le secteur privé à poursuivre ses activités et à préserver les emplois. Il sera déployé pour ce faire jusqu'à 160 milliards de dollars de soutien financier au cours des 15 prochains mois pour aider les pays à protéger les pauvres et les personnes vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser la reprise économique. Les auteurs de Pulse recommandent en définitive aux décideurs africains de se concentrer sur le sauvetage des vies et la protection des moyens de subsistance en s'attachant à renforcer les systèmes de santé et à prendre des mesures rapides pour minimiser les perturbations dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire. Ils recommandent également de mettre en œuvre des programmes de protection sociale, y compris des transferts d'argent liquide, la distribution de nourriture et des exemptions de frais, pour soutenir les citoyens, en particulier ceux qui travaillent dans le secteur informel.
LES PRODUCTEURS D’ANACARDE CRAIGNENT POUR LEUR SECTEUR
La commercialisation de l’anacarde qui a démarré timidement dans certaines localités de la région de Ziguinchor, et un peu partout à travers la Casamance, risque d’être frappée de plein fouet par la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus
La commercialisation de l’anacarde a démarré timidement dans certaines localités de la région de Ziguinchor, et un peu partout à travers la Casamance. Mais pour cette présente campagne, les producteurs craignent de voir leur secteur frappé de plein fouet par la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus.
L’anacarde, communément appelé l’or noir de la Casamance, fait vivre plusieurs centaines de familles dans la partie sud du Sénégal. Le secteur de la noix de cajou génère beaucoup de ressources pendant la commercialisation. Surtout avec les nouvelles mesures prises par l’Etat du Sénégal de faire transiter toute la production par le port de Ziguinchor.
Dans le contexte actuel marqué par l’interdiction des rassemblements des personnes et du transport interurbain, les producteurs auront du mal à convoyer leurs productions vers les points de vente de la région. «Nous craignons beaucoup pour notre production. L’Etat a interdit le transport interurbain. Et depuis quelque temps, on a démarré avec de petites quantités qu’on a d’ailleurs du mal à vendre pour acheter de la nourriture. Pour le moment, les Indiens qui constituent nos principaux clients sont absents sur le terrain», expliquent Mamadou Sonko et son frère, producteurs à Djabir.
Avec les mesures de restrictions imposées par les autorités dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, le secteur de l’anacarde, renseigne Souleymane Coly de Bourofaye, risque de battre de l’aile cette année. «Sa commercialisation va connaître une crise, si les autorités n’assouplissent pas ces mesures restrictives. Actuellement, on est en confinement partiel, rien ne marche, tout est au point mort dans la région. Même pour rallier un village, il faut obligatoirement une autorisation de circuler. C’est difficile», se plaint Alfred Coly qui habite Bourofaye. «Beaucoup d’activités autour de la commercialisation de l’anacarde tournent au ralenti. Il s’agit entre autres de la restauration et du transport», poursuit notre interlocuteur qui s’inquiète de la perte d’emplois que la crise va engendrer dans le cadre de la commercialisation de l’anacarde. «Des centaines de femmes deviennent des journalières pendant la traite de la noix de cajou.
Et la plupart d’entre elles sont des responsables de famille. Non seulement, elles assistent leurs maris, mais elles investissent leur argent dans le petit commerce et créent des activités génératrices de revenus dans leurs quartiers», indique Souleymane Sy. Compte tenu de tous ces facteurs, il invite l’Etat du Sénégal à revoir sa copie pour permettre aux producteurs de vendre leur production. «Sinon, la faim va s’installer dans beaucoup de familles», prévient-il.
PAR CALAME
LA DRÔLE DE GUERRE
Ne sommes-nous pas, une fois de plus encore, en train de subir le diktat de l’Occident qui, avec le Coronavirus, nous impose ses urgences et son mode de faire au détriment des nôtres propres ?
Ne sommes-nous pas, une fois de plus encore, en train de subir le diktat de l’Occident qui, avec le Coronavirus, nous impose ses urgences et son mode de faire au détriment des nôtres propres ? Quelle priorité, au regard du
faible taux de mortalité sur le continent, comparativement aux autres points du globe ?
Comment ne pas questionner toute cette débauche de moyens financiers, humains, mobilisés par nos Etats pour endiguer et arriver à bout d’un fléau qui, sous nos cieux, tue moins que le paludisme ou que les maladies cardiovasculaires qui sont, par exemple pour le Sénégal, les deux premières causes de décès ?
Pour légitimes qu’elles puissent paraître, ces interrogations sont-elles pertinentes pour autant ? Pour y répondre, un préalable s’impose, à savoir l’effectivité de la mondialisation. Pour sûr, même décriée du fait de son déficit compassionnel, de son absence de solidarité, elle demeure une réalité incontournable. Jamais le monde n’a en effet été aussi rythmé par la circulation des idées, des personnes et des biens.
Et nous voilà confrontés brutalement à la fermeture des frontières, à l’interdiction des vols et de la circulation maritime. Les avions et les trains cloués au sol, les bateaux ancrés dans les ports, les populations confinées dans leurs maisons, invitées à ni bouger, ni circuler, faisant craindre une catastrophe économique et sociale inédite. Guerre contre le Covid-19 oblige ! Convenons toutefois avec Régis Debray, qu’on est engagé dans « une drôle de guerre, celle où le commandant en chef a pour mot d’ordre : « planquez-vous » . Celle « où on appelle à ne plus faire société pour faire nation, à s’isoler pour se serrer les coudes et à écarter les corps les uns des autres pour se rapprocher d’eux en esprit ».
Chacun est cantonné chez soi, traquant les cas importés et/ou communautaires. Pour rassurer et préserver les populations de tout risque de contamination massive, le confinement, la parade trouvée pour le moment, ne nous vient pas d’occident mais de Chine, un pays-continent avec lequel beaucoup de choses nous rapprochent. Non content d’avoir bousculé et mis à nu la fragilité des pays nantis, ce virus dont le foyer originel est Wuhan y a installé la peur panique.
Dans ce contexte général, s’armer pour lutter contre la pandémie n’est pas une précaution de trop. Ce virus circule et c’est nous qui le faisons circuler, contaminant consciemment ou inconsciemment, ou de façon irresponsable le corps social. Au-delà, ce confinement du monde nous recentre sur nos responsabilités. Aujourd’hui, tout comme ses pairs, le chef de l’Etat Macky Sall, assigné à demeure, contraint de respecter les mesures barrières, ramené donc à être un Monsieur tout le monde, face à une pandémie qui n’a aucun égard, ni pour le rang ni pour le statut social. Il se dessine là une fenêtre d’opportunité pour tirer les leçons de ce qui apparait comme un basculement du monde. Non point pour en construire un autre mais pour, plus humblement, nous imprégner de nos manquements et les corriger.
Le chef de l’Etat a raison dire qu’ «il est temps d’apprendre de nos erreurs et de nos limites» (…) et «de redéfinir l’ordre des priorités» . Il est temps préciset-il, d’investir «plus dans l’agriculture, l’énergie durable, les infrastructures, la santé, l’éducation et la formation, pour réaliser un développement soucieux du bien-être de l’homme intégral»».
Pour que tous les sacrifices et les chamboulements ainsi occasionnés ne soient pas vains, en ces temps d’incertitude, des arrogances déchues, piétinées par le Covid-19, il est en effet venu le moment de lutter concrètement contre la corruption et la gabegie, de porter des ambitions pour notre pays, d’orienter les choses dans le sens ainsi défini. Le Sénégal et l’Afrique y ont tout à gagner.
Par Samuel SENE
APPRENDRE DES ERREURS DES PLUS RICHES !
Un redoutable virus, le COVID-19, a mis à nu la vulnérabilité et l’impuissance des pays que l’on croyait socialement, financièrement, économiquement et militairement tout-puissants.
Notre village planétaire est frappé de plein fouet par une foudroyante et effroyable pandémie. Un redoutable virus, le COVID-19, a mis à nu la vulnérabilité et l’impuissance des pays que l’on croyait socialement, financièrement, économiquement et militairement tout-puissants. Ce virus sournois, invisible, nuisible, têtu et coriace nargue l’arrogante suffisance des plus riches et met à rude épreuve leurs difficultés à la résilience.
Pour preuve, les USA qui sont la première puissance au monde, ont dénombré 1200morts en une seule journée. Auparavant, l’Espagne et l’Italie avaient respectivement fait un décompte macabre de plus 600 et 800 décès. Or jusque-là aucun vaccin n’est disponible et pire, aucun traitement n’est encore reconnu. Cette impuissance notoire à faire face au virus, devenue une menace transfrontalière, est d’ailleurs source de migraines chroniques et de pathologies invalidantes pour l’économie mondiale. Quoiqu’il advienne, le monde globalisé restera à jamais un village planétaire. Il y aura encore et toujours mouvements des capitaux, des personnes et des biens.
Les interconnections, les interactions et les interrelations sont irréversibles. La crise actuelle prouve à suffisance que nul ne peut arrêter la mer avec ses bras. N’en déplaise d’ailleurs aux égoïstes théoriciens de l’immigration choisie, non seulement insouciants et inconscients de la solidarité internationale mais froidement insensibles à l’interdépendance des communautés.
Dans la mondialisation-globalisation, il y aura inévitablement une circulation indéterminée des virus et des microbes. Cette circulation des virus et microbes est intimement liée à celle des personnes et des biens. Dès lors, face à de telles menaces aussi imprévisibles que dévastatrices, il serait plus sage et plus responsable pour tout Etat-Nation de se prémunir. Dans sa politique préventive où une crise pareille à celle du Coronavirus fait plus ressortir l’égoïsme et le manque de solidarité des Etats les plus proches, l’Afrique doit moins attendre des autres qu’elle ne doit exiger d’elle-même. Les autres ne feront véritablement rien de durable à sa place.
Le COVID19 serait-il alors une opportunité pour se passer de l’aide fatale et de l’assistance tapageuse des Occidentaux ? Est-ce un mal nécessaire pour apprendre à mieux respirer en se passant volontiers de l’assistance respiratoire étrangère ? Ou encore une souveraineté à gagner pour se priver définitivement des somnifères et de la perfusion étrangère qui affectent si dangereusement la santé publique des africains ?
Force est de reconnaitre que Les soleils des indépendances chantés par Ahmadou Kourouma avaient ait naître chez les africains l’espoir d’une renaissance et d’un renouveau prometteurs. Hélas, ces soleils à peine levés, se sont trop tôt pâlis, couchés. L’immense espoir suscité par l’accession des pays africains à la souveraineté internationale a vite viré au vinaigre du désespoir. Aucun panafricaniste de renom n’a survécu pour porter et entretenir durablement la flamme de l’espoir.
Patrice Emérite Lumumba, Kwame Nkrumak, William Tolbert, Amílcar Lopes Da Costa Cabral furent sauvagement et prématurément éliminés avec une complicité étrangère. Des dictateurs aussi nuisibles les uns que les autres émergèrent, plombant pour des décennies le développement de l’Afrique. Parmi eux, force est de constater qu’Ahmet Sékou Touré, Francisco Macías Nguema, Joseph-Désiré Mobutu et Jean-Bédel Bokassa ont agi pire que les esclavagistes et les colons. Sous leur funeste magistère, les soleils des indépendances se sont transformés en éclipses solaires.
D’autres tels Albert-Bernard Bongo et Félix Houphouët-Boigny ont participé avec les maigres ressources de leur pays, à la formation et à l’élection de dirigeants français. Que retenir véritablement de la pandémie du COVID-19 ? Quelle place pour l’Afrique dans le nouvel ordre politique, économique, juridique et sanitaire mondial ? Sinon que l’Afrique a plus que jamais intérêt à œuvrer pour sa souveraineté intégrale. Mieux que tout autre continent, elle a ses multiples richesses du sol et du sous-sol. Elle a plus de terres arables que n’importe quel autre continent pour sa souveraineté alimentaire et pour être le grenier de la planète. Elle a son soleil qui lui est envié, ses alizés et ses harmattans enchanteurs, ses fleuves et lacs voies de navigation et sources d’énergies propres (photovoltaïques, éoliennes et hydrauliques). Ses belles plages au sable fin pour promouvoir le tourisme. Elle n’a pas besoin d’aumône et ses enfants ne sauraient servir de cobayes pour faire fi du Primum non noncere (D’abord ne pas nuire).
A-t-on jamais vu une épidémie ou une pandémie cibler les plus valeureux ou les plus prometteurs des hommes et femmes dans l’histoire de l’humanité? Aux africains de comprendre que l’esclavage et la colonisation ont fait plus de victimes que le SIDA et le COVID-19. Jamais une épidémie ou une pandémie n’aura fait autant de victimes africaines que les odieux crimes de l’esclavage et de la colonisation. Ces deux fléaux ont pris à l’Afrique ce qu’elle avait de meilleur par la déportation des ses hommes et femmes les plus valides et valeureux. Et pourtant elle tient bon. Suffisant pour que les africains se réveillassent de leur torpeur et de leur profond sommeil rétrogrades. Aujourd’hui plus que jamais, ils doivent rester éveillés, vigilants, pour apprendre patiemment et obstinément à se passer de l’aide intéressée et de l’assistance calculée des occidentaux. Ils doivent aussi se débarrasser de la perfusion chinoise et des somnifères de l’Occident. En 60 ans d’indépendance, l’Afrique n’a-t-elle pas formé des élites qui font leurs preuves partout ailleurs ?
Ces brillants chercheurs ne doivent-ils pas mieux que quiconque participer à la construction d’une Afrique souveraine et attractive ? Imaginez si les français avaient, peu avant les indépendances, découvert et exploité le pétrole et le gaz de pays comme le Sénégal où d’importantes réserves ont récemment été trouvées ! N’est-ce pas un signe, une chance inestimable à saisir pour renverser la fâcheuse et honteuse tendance de l’immigration clandestine ? Une chance providentielle pour prendre son destin en main sans contraintes extérieures imposées ?
Une chance pour rehausser le niveau de la recherche scientifique dans les universités et instituts africains. Une chance pour transformer toutes les matières premières et tous les produits africains en Afrique. Une chance pour inverser à leur avantage et pourquoi pas pour équilibrer ou rendre excédentaire la balance commerciale africaine ?
Une chance pour des universités d’excellence de renommée internationale. Des universités si attractives que mêmes les européens, américains et asiatiques tomberaient sous leur charme. Une chance immense pour que les africains produisent ce qu’ils consomment et consomment ce qu’ils produisent. Une chance pour une conscience panafricaine forte, avant-gardiste et prospective pour placer l’Afrique censée être le meilleur continent au cœur du monde des affaires.
Le Comité régional de gestion des épidémies, qui s’est réuni hier, a mis en œuvre une stratégie pour anéantir les risques de transmission communautaire du coronavirus.
La région de Thiès, qui a enregistré 26 cas positifs de coronavirus dont 19 guéris, court toujours de grands risques à cause de sa proximité avec Dakar. Le Comité régional de gestion des épidémies, qui s’est réuni hier, a mis en œuvre une stratégie pour anéantir les risques de transmission communautaire du coronavirus.
Ville carrefour, la région de Thiès est le trait d’union entre Dakar et le reste du pays. Une situation stratégique qui l’expose aux risques de contamination. Face à cette situation, le Comité régional de gestion des épidémies a décidé de «fermer» la ville afin qu’elle ne soit plus une passoire qui va servir de moyens ou de relais de dissémination du Covid-19. C’est ainsi que toutes les entrées seront désormais surveillées avec l’installation de check-points ajoutée à l’interdiction totale de délivrance d’autorisation de circuler.
Pourquoi ? «Parce que Dakar est une zone à forte potentialité épidémique, donc moins les gens vont se déplacer entre les deux régions plus on va conserver Thiès et les autres régions. Parce que pour aller à Louga ou Saint-Louis, il faut passer par Thiès», explique le médecin-chef de Thiès, Dr El Hadji Ndiaye. Cette mesure est suivie par d’autres encore plus restrictives. «Il s’agit de renforcer la présence des forces de défense et de sécurité dans les lieux de rassemblement. Et si nécessaire, nous allons déployer l’Armée dans certains endroits», prévient le gouverneur.
Aussi, poursuit Mouhamadou Moustapha Ndao, «nous allons corser les mesures de restriction des heures de fermeture des marchés qui étaient de 15h pour le département de Mbour et 16h pour Thiès à 14h dans toute la région. Nous avions pensé dans ce cadre faire des jours de fermeture alternée, une mesure que nous avons déjà expérimentée à Mbour, mais ça a donné de mauvais résultats parce que quand vous fermez le lundi et le mardi, le mercredi quand vous ouvrez, vous avez un immense rush.
C’est pourquoi nous nous sommes dit, au lieu de prendre des jours de fermeture on va plutôt instituer de restreindre les heures d’ouverture des marchés et permettre aux gens de faire leur marché tous les jours entre 8h et 14h». En plus de ces mesures, une commission sociale a été mise en place pour s’occuper du problème des talibés qui circulent toujours dans la ville. «A Thiès, nous sommes en train d’éteindre le premier foyer qui était né parce que depuis plus de 10 jours, on n’a plus de cas d’infection. Et il faudrait faire tout pour que d’autres foyers ne naissent dans la région.»
Il rappelle que ces mesures ont été prises «pour faire en sorte que d’autres cas ne puissent pas être importés des régions limitrophes, mais également que des cas communautaires ne puissent pas se déclencher dans la région». Dans le même sillage, Dr El Hadji Malick Ndiaye, concentré dans la prise en charge des cas positifs, signale que la deuxième étape de la lutte contre le Covid19 reste «la recherche active de cas au niveau de la communauté».
Selon le médecin-chef de la région de Thiès, «il y a peut-être à Thiès des cas communautaires qu’on n’a pas encore décelés. Nous n’allons donc pas attendre que les gens nous appellent pour aller investiguer, mais c’est nous qui allons au contact des populations pour voir s’il n’y a pas de cas communautaires».
S’agissant de l’état de santé des cas positifs et contacts, Dr Ndiaye estime que «sur les 26 cas enregistrés dans la région de Thiès, les 19 sont guéris. Il ne nous reste que 7 cas qui sont en voie de guérison. Et nous pensons que d’ici une semaine, ils vont rentrer chez eux. Les cas contacts sont également dans leur dernière phase de suivi et dans trois jours ils auront terminé leur suivi et s’il n’y a pas de cas positifs dans ces cas contacts décelés, la pandémie aura fini de sévir dans la région de Thiès».