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16 juillet 2025
par Jean Pascal Corréa
A PRESENT L’AVENIR, QU’AVONS-NOUS APPRIS DU PASSÉ ?
N’est-il pas temps de réduire notre dépendance à l’aide internationale avec les conditionnalités qui s’y rattachent et nous attachent aux bailleurs de fonds ? Notre attentisme est une aubaine extraordinaire pour les autres
Ce contexte de Covid-19 constitue une belle opportunité de se redéfinir, individuellement et collectivement. Pour nous, Africains du Sénégal et d’ailleurs, c'est vraiment le moment de se redéfinir et se déterminer. 60 ans de souveraineté internationale ne riment toujours pas avec autant d’années d’indépendance. N’est-il pas temps de réduire notre dépendance à l’aide internationale avec les conditionnalités qui s’y rattachent et nous attachent aux bailleurs de fonds ? N’est-il pas temps de réapprendre à penser et agir par soi-même, en comptant d’abord sur nos ressources propres, aussi limitées soient-elles ? Cela peut prendre du temps mais tant que nous n'aurons pas commencé à ramer, c'est le supposé partenaire qui nous mènera en bateau. Quitte à continuer à offrir à certains d'entre nous des os à ronger, comme lorsque nos ancêtres vendaient d'autres Africains pour des gadgets, pensant s'en sortir mieux, eux-mêmes.
Ces nombreuses conférences, négociations internationales (changement climatique, etc.) et autres "Sommet" Tel-Pays/Afrique, ne constituent que jobardise chez nos gouvernants empressés de prendre l’air et d’offrir des frais de mission à des courtisans et militants, au frais de la princesse. Les résolutions finales sont toujours formulées avant le démarrage. Les marges de modifications ou d’amendements sont fonction des éventuelles « pressions » que des parties intéressées distillent par des canaux communicationnels bien choisis. Le reste, c'est du faire-valoir. Mais nous sommes ravis de recevoir des perdiem et d’échanger des cartes de visite, en attendant la prochaine occasion d’entendre l’hypocrite refrain : « Nice to meet you »!
Qu'il continue d'en être ainsi, si nous adorons jouer au plus malin entre nous plutôt que d'oser nous affranchir de nos courtes vues. L’une de nos principales difficultés, c'est la prise d'initiative (et l'on s'étonne des taux de chômage qui galopent sans éperon). Notre attentisme est une aubaine extraordinaire pour les autres. A l’université, l’étudiant(e) considère qu’il/elle n’a que les études comme part de contrat. Dès l’instant qu’il y est, il ne faut plus rien attendre de lui. Le job-étudiant que son compatriote expatrié entreprend pour vivre, c’est trop peu pour lui. Pendant les grandes vacances, il est carrément en congés. Rares sont celles et ceux qui, en dehors des corvées familiales, décident de s’activer en cherchant un emploi rémunéré, ne serait-ce que pour pouvoir soulager leurs parents et, en termes de développement personnel, découvrir d’autres réalités et développer leurs expériences. Leurs alter-ego dans les pays occidentaux profitent justement de ces moments pour entreprendre, expérimenter, voyager, découvrir et, ce faisant, obtenir les premières lignes de leurs CV. Par-delà les mêmes qualifications, leurs CV restent plus étoffés parce qu’ayant davantage diversifié les expériences. Ils apprennent déjà à décider et s’orienter quand nous en sommes encore à nous poser des questions et à attendre que quelqu’un veuille bien (nous) répondre.
Le salarié attend une promotion. Il est peu proactif, craignant d’être mal vu par ses collègues. Même lorsqu’il a en tête une idée de projet qui pourrait rapporter gros à son entreprise, il rasera les murs pour ne pas paraître trop ambitieux. Le fonctionnaire, quant à lui, veillera à garder sa place, en attendant qu’on veuille bien lui confier des dossiers. Ses « chances » de promotion, il les place entre son guide religieux et un engagement politique de plus en plus perçu comme obligatoire.
Toutefois, malgré cet appel, des bombes sociales vont naitre dans les économies développées avec des effets plus désintégrateurs que ce que nos économies et sociétés en développement vivent déjà. De manière imagée, le modèle économique est le suivant : dans les économies faibles, le trou pourrait s’élargir mais il ne sera pas plus profond que la situation actuelle. Et, effet d’aubaine, en s’élargissant, il offrira plutôt de l’espace, des bouffées d’air, des possibilités de se mouvoir pour remonter par le truchement de la courte échelle, dans une logique systémique. Nos économies ne pourraient être ensevelies que par l’absence d’initiatives coordonnées et visant à nous faire remonter, à l’image de l’âne qui se secoue après chaque jetée de sable au moment où l’on pensait l’enterrer. Nos économies ont tout à tirer de cette instabilité généralisée.
Considérant les risques sociaux dans leurs contextes, les gouvernants occidentaux vont fortement encourager les jeunes, les femmes et les adeptes de la reconversion professionnelle à créer des Entreprises sociales et des ONG. Ces structures recevront des subventions pour - ô âmes charitables - aller aider les Africains à traverser ces moments troubles. Un nouveau diplômé viendra "rayonner" en Afrique comme expert, et nous serons contents de l'accueillir, parce qu'il vient avec un supposé financement, alors que ce sont des ressources de survie chez lui !
Et si, pour une fois, nous prenions les devants pour nos jeunes, nos femmes et nos jeunes retraités (retraités récents) qui ont encore des compétences à valoriser, ne serait-ce que comme formateurs, encadreurs, coaches, que sais-je ?
Même notre secteur (maladroitement qualifié) informel offre de belles opportunités de relance et d'orientations de politiques économiques fondées sur une logique de filière et de création de valeur ajoutée. Ce jeune Lambda qui arpente les rues des villes termine sa journée avec, parfois, moins de 1000FCFA en poche, après n’avoir vendu que très peu d’articles « chinois », si jamais. Il sait déjà vendre et il en a la volonté et l’endurance. Il sait travailler en réseau et avec des fournisseurs, dans une logique de marges bénéficiaires par article vendu. Concrètement, à défaut d’une scolarité effective ou poussée, il a déjà appris un métier dans une première partie de sa vie. Il sait déjà faire quelque chose et ne craint pas d’en embrasser une autre. En dehors du diplôme ou de la qualification, quel autre avantage le jeune instruit a-t-il sur lui ? Un certain pragmatisme comprendrait que le marché de l’emploi arrive à intégrer un demandeur d’emploi déjà prêt et qui ne nécessite pas grand investissement pour sa mise à niveau ou un mentorat autre que la tâche habituelle du chef d’équipe.
Non pas que la qualification ne soie pertinente et nécessaire, mais l’enjeu double de l’intégration des acteurs de l’informel à l’emploi et l’insertion professionnelle des instruits dont les diplômes sont souvent en déphasage d’avec les profils d’emploi, exige un jeu d’équilibre que les acteurs du marché du travail doivent mener avec habileté pour, d’un côté, réduire progressivement la part de l’occupation informelle, et de l’autre, absorber les diplômés demandeurs d’emploi. La question est maintenant de savoir vers quelles activités pourraient s’orienter les uns et les autres ? Et, savoir être (identités ; propriétés intrinsèques) pour savoir-faire (apprentissage ; valorisation) : le secteur primaire embrasse le secteur secondaire pour engendrer le tertiaire. C’est une question de vision et de cohérence !
De manière plus engagée, une politique structurante consisterait à déjà appliquer la loi sur l’obligation scolaire jusqu’à l’âge de 16 ans minimum, instruction arabe y compris. Ce qui, à terme, favoriserait l’éradication des disparités entre instruits et non instruits, chacun pouvant progressivement aspirer à des trajectoires d’emploi selon un environnement social et économique dans lequel les instruits et les qualifiés seraient plus nombreux que la masse actuelle qui résulte de la non scolarisation ou de la déperdition scolaire, y compris chez les filles et les femmes. Mais une telle politique procède principalement d’une vision qui peine à émerger. Jusqu’ici, nos gouvernants sont encore à se concentrer sur le court terme, dans un éternel recommencement qui coûte et coûtera davantage. Chaque jour, c’est le même commerce chez l’acteur informel. Chaque année, c’est le même tourbillon chez les chômeurs ; les mêmes turbulences dans le monde de l’éducation et de la formation. Personne ne sait quel est le projet ! Personne ne sait quel Sénégalais ou quelle Sénégalaise notre nation veut voir à l’œuvre à l’horizon X ! Qui peut objectivement justifier la pertinence d’un ministère de la jeunesse autrement que par la gratification de militants et la mise à disposition de ressources publiques pour des dividendes politiciens ? S’il s’agit de formation, de culture ou d’emploi, d’autres départements pourraient très bien intégrer cette frange de la population, de sorte à les orienter vers des buts constructifs et non des moyens distrayants.
Pour revenir sur la cohérence entre obligation de scolarisation (entrée) et pertinence des qualifications (sortie), il y a également lieu de réadapter les curricula, au niveau primaire, secondaire et au supérieur. Étudier l’histoire des pays occidentaux ou asiatiques participe d’une culture générale intéressante, certes. Cependant, à l’échelle de l’instruction, cela ne coïncide à aucun projet pertinent. Dans ces pays qui nous prennent quantités de crédits horaires, l’Afrique est le cadet de leurs projets pédagogiques. Les Africains passent à la télévision et les sportifs africains animent leurs stades. Pour le reste, ils se concentrent sur le devenir de leurs citoyens et les apports potentiels de ces derniers à l’économie. Pendant ce temps, dans nos pays africains, l’université reste un refuge vers lequel on s’engouffre sans projet, sauf pour les enfants des nantis. Non seulement l’individu fonce tête baissée mais même l’État absorbe bouche béante, sans prêter attention à la quantité et à la qualité de ceux qui arrivent, et sans interrogation critique quant à ses moyens pour digérer tout cela. Bien profilés ou mal profilés, voilà d’autres diplômés qui vont bientôt inonder le marché du travail, à leur tour.
Peu importe la configuration qui caractérisera l’année 2020, le Covid-19 pourrait être un excellent déclic pour redresser la barque et l’orienter vers un cap collectivement choisi et intelligemment abordé. Le contexte s’y prête. Peu ou prou, les individus sont relativement conscients et demandeurs de cette réorientation. Mais nos gouvernants ont-ils la vision et le courage pour lancer la dynamique, en mobilisant les institutions publiques et les intelligences dont nous disposons clairement à l’intérieur du pays, du continent et à travers la diaspora internationale ?
LA COMPAGNIE SUCRIERE SENEGALAISE PEUT-ELLE BENEFICIER D’UNE TELLE PROTECTION ?
Le Sénégal pourrait-il se permettre d’interdire l’importation du sucre pendant cinq ans ?
Le Sénégal pourrait-il se permettre d’interdire l’importation du sucre pendant cinq ans ? La question mérite d’être soulevée pour apprécier de la justesse de la mesure décidée par le gouvernement ivoirien le 25 janvier dernier. Le patriotisme économique ivoirien ne cherche qu’à sauver la production locale de sucre malmenée par des importations sauvages venant du Brésil, de Chine ou de Thaïlande. Au niveau de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css), la mesure ivoirienne est bien appréciée. Elle fait sourire, mais à Richard Toll, on indique qu’il n’est pas encore possible d’arriver à un tel schéma même si on souhaite que l’Etat améliore grandement la gestion des importations le 29 janvier dernier, le gouvernement ivoirien décidait en Conseil des ministres d’interdire l’importation de sucre dans le pays pour une durée de cinq ans. la mesure, conséquence directe d’une étude commanditée par le ministère du Commerce et de l’Industrie sur « la rentabilité globale et le niveau de compétitivité des entreprises sucrières ivoiriennes, à partir d’une analyse de la structure des prix et de l’évaluation du coût à l’importation », doit permettre aux deux industriels du pays, Sucaf, filiale de Somdiaa, et Sucrivoire, de Sifca, de mettre à niveau leurs installations sans craindre la concurrence.
Selon Jeune Afrique qui donne l’information, la volonté du gouvernement ivoirien est de protéger temporairement l’industrie sucrière locale pour permettre à cette dernière d’investir et d’améliorer sa compétitivité pour répondre à une demande toujours croissante. l’étude, en montrant la faible compétitivité de l’industrie locale ivoirienne concluait qu’elle est incapable en l’état de rivaliser avec les importations venues du Brésil, de Chine ou de Thaïlande et de satisfaire une demande croissante. la consommation ivoirienne était estimée à 243 000 tonnes en 2018 tandis que la production locale, elle, n’était que de 197 270 tonnes. Par conséquent, elle ne couvrait que 80,96 % des besoins nationaux. Pour accompagner les deux industries de sucre en termes d’investissement, le gouvernement ivoirien envisage de signer des « contrats-plans » avec chacun des sucriers
La compagnie sucrière sénégalaise (CSS) peut-elle bénéficier d’une telle faveur ?
Au niveau de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), des dirigeants interrogés sur la possibilité pour l’etat sénégalais de prendre une mesure d’interdiction similiaire à celle qui va être mise en œuvre en Côte d’Ivoire, répondent qu’il leur serait difficile d’arriver à garantir une totale prise en charge des besoins du marché. malgré des investissements massifs de près de 100 milliards de nos francs, la CSS, qui a pu porter sa production annuelle à 150.000 tonnes, ne parvient pas encore à satisfaire la totalité de la demande estimée à 200.000 tonnes. Ce qui fait que le deuxième employeur du pays après l’état avec environ 7500 travailleurs est obligé de composer avec les importateurs de sucre qui sont titulaires des fameuses déclarations d’importation de produits alimentaires (DIPA). Au niveau de la société de Jean Claude Mimran, on a toujours dénoncé le désordre qui règne au niveau des Dipa données dans des conditions douteuses, électoralistes et non avouées. les importations sauvages rendues possibles par la Dipa font d’autant plus désordre que la CSS a engagé depuis 2015 un plan d’investissement en deux phases de près de 240 milliards de frs pour étendre ses capacités de production à 200.000 tonnes annuelles d’ici 2021 afin pouvoir couvrir les besoins du marché local. la première phase lui a permis d’atteindre près de 150.000 tonnes annuelles.
L’usine compte démarrer rapidement la deuxième phase. D’ici une ou deux années, la CSS pourrait donc être à même de couvrir les besoins domestiques. Ce qui lui permettrait alors de revendiquer la même protection que le gouvernement ivoirien vient d’accorder à son industrie sucrière nationale. Tout cela suppose bien sûr que l’état ait la fermeté de mettre de l’ordre dans les DIPA. Ce qui est une autre paire de manches !
«JE SACRIFIE TOUT CE QUI EST POSSIBLE POUR GAGNER LE BALLON D’OR»
Quatrième au classement du Ballon d’Or 2019, Sadio Mané rêve toujours de décrocher ce trophée prestigieux comme indiqué au Times.
Quatrième au classement du Ballon d’Or 2019, Sadio Mané rêve toujours de décrocher ce trophée prestigieux comme indiqué au Times. L’attaquant de Liverpool serait également prêt à ne pas soulever le trophée de la Premier League si les instances le décidaient.
En cette période confinement due à la propagation du Coronavirus, l’heure est à l’attente de la reprise des différentes compétitions sportives mais aussi à la réflexion. Sadio Mané n’y déroge pas. Alors que son nom figure parmi les grands du ballon rond, l’enfant de Bambali rêve davantage de gloire. Avec une ligue des Champions, une Coupe du monde des clubs, une Supercoupe d’europe et bientôt un sacre en Premier League, le palmarès du feu follet des Reds a plutôt fier allure. Toutefois l’international sénégalais ne veut cependant pas s’arrêter là. Il compte se parer de l’une des plus prestigieuses distinctions individuelles, le Ballon d’or France Football. Joueur africain de l’année 2019, Sadio Mané veut aller à la conquête du monde en y mettant toutes les sacrifices nécessaires. Il en a fait la confession dans une interview accordée au Times.
« Je joue pour l’équipe, et l’équipe est la plus importante et je suis vraiment heureux de gagner des trophées avec mon équipe mais en même temps, mon rêve était de gagner le Ballon d’Or. Je souhaite le gagner et je sacrifie tout ce qui est possible pour le gagner. J’ai été proche et cela me donne plus de motivation et les gens n’arrêtent pas de me soutenir, me disant que je peux le faire... Je pense que nous sommes proches et je vais gagner un jour » assure Mané.
Quatrième au classement au sortir pourtant d’une année 2019 exceptionnelle, il avait raté de peu le titre en se classant derrière Lionel Messi, Virgil Van Dijk et Cristiano Ronaldo. Cette déception n’ébranle donc pas l’international qui compte décrocher le Bo et devenir ainsi le deuxième africain à y arriver après Georges Weah. Mais pour y arriver, Sadio Mané devra davantage carburer mais aussi remporter des titres.
Eliminé de la ligue des Champions par l’Atlético Madrid en huitièmes de finale mais aussi des coupes nationales, la Premier League reste le seul titre encore accrochable pour Liverpool. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette unique opportunité lui tend largement les bras. Alors que la Premier League s’est arrêtée au soir de la 29e journée avec neuf matches à disputer pour terminer la saison 2019/2020. Mais le suspense pour la course au titre de champion est tué depuis bien longtemps. Leader incontestable et incontesté, Liverpool compte 82 points et 25 unités d’avance sur son dauphin, Manchester City. les hommes de Jürgen Klopp n’ont jamais été aussi près de remporter un titre qui fuit Anfield depuis 1990. Une attente de trente ans qui a généré beaucoup de frustrations chez les supporters des Reds, même s’ils ont pu se consoler avec des victoires récentes en ligue des Champions (2019, 2005).
« Si nous ne gagnons pas le titre je l’accepterai... »
Mais contre toute attente, Sadio Mané a signé des propos très forts. Il a lâché un petit pavé dans la mare en affirmant qu’il ne serait pas offusqué si l’exercice 2019/2020 était annulé et que le titre de champion d’Angleterre (promis aux Reds) n’était pas décerné. L’attaquant de Liverpool serait prêt à ne pas soulever le trophée de la Premier league si les instances le décidaient d’après Talk Sport auquel il s’est entretenu. « Je ne me sens pas encore champion. J’aime mon métier, j’aime le football, je veux gagner sur le terrain. Je veux gagner les matches et remporter le trophée. C’est ce que j’aimerais. Vu la situation, peu importe ce qu’il arrive, je comprendrais. Ç’a été difficile pour Liverpool, mais ça l’est encore plus pour des millions de personnes partout dans le monde. Des gens ont perdu des membres de leur famille et c’est la situation la plus difficile à gérer. Mais bien sûr que c’est mon rêve de gagner. Si ça n’arrive pas, je l’accepterai, ça fait partie de la vie. On espérera pouvoir gagner l’an prochain » indique-t-il. Des propos qui ne manqueront surement pas de faire grincer des dents du côté de ses supporters mais qui renseigne de l’humilité tant vanté de celui qui dit être « le joueur le plus critiqué de l’histoire du football sénégalais « (68 sélections, 19 buts).
Jordan Henderson plutôt que lui comme meilleur joueur de la saison
Plébiscité par The Guardian et Sky Sports comme le meilleur joueur de la saison 2019- 2020, l’enfant de Bambali ne pense pas qu’il devrait être nommé joueur de l’année de la PFA pour ses excellentes performances en Premier League cette saison. Il verrait plutôt son capitaine remporter ce graal. « J’irais pour (Jordan) Henderson. Il a joué un grand rôle dans notre succès cette année, tant en défense qu’en attaque. « Il a été très bon cette année. Un très bon leader et un grand capitaine. »
LES ELEVEURS DE NGUENIENE RECLAMENT UN RANCH
Lors d’un point de presse, les villageois, qui veulent sauvegarder à tout prix l’unique réserve de la zone de pâturage de la commune, demandent au Président Macky Sall de leur venir en aide.
Les éleveurs du village de Ballabougou (commune de Nguéniène, département de Mbour) demandent au chef de l’Etat l’érection d’un ranch dans la zone de pâturage qui est convoitée par le projet agricole Produmel. Lors d’un point de presse, les villageois, qui veulent sauvegarder à tout prix l’unique réserve de la zone de pâturage de la commune, demandent au Président Macky Sall de leur venir en aide.
L’heure est grave et le rythme d’absorber la réserve foncière destinée au pâturage par la municipalité mène les éleveurs droit au mur. C’est du moins la conviction des villageois de Ballabougou qui ne démordent pas jusqu’à présent, malgré la délibération de la municipalité de céder 100 hectares au projet agricole Produmel. Depuis que la controversée délibération a été approuvée, les éleveurs ont entamé un combat. En plus de la pétition qui implique tous les habitants de la commune, la résistance se mène sur le terrain. Très remontés contre cet acte pris à leur insu, les éleveurs demandent au chef de l’Etat de les aider à ériger cette zone en Ranch.
Selon Mbagnick Thiaré, porte-parole des habitants du village, l’érection de la zone pastorale en ranch est devenue une exigence car la politique de la municipalité qui consiste à chasser les éleveurs de la localité a atteint son paroxysme. «Nous n’en pouvons plus. Le village de Ballabougou qui a gardé le seul site de pâturage, après avoir été délesté de deux sites dont 105 hectares en première partie et 50 ha dans la deuxième phase, est en danger. Comme cela ne suffit pas, la municipalité tente un coup de grâce par la cession de 100 hectares. Nous n’allons jamais accepter cela», fulmine-t-il. Pour sauvegarder ces terres, les villageois jugent qu’il faut les transformer en ranch.
Ainsi durant l’hivernage, on pourra éviter les divagations d’animaux qui provoquent souvent des conflits dans la zone. Ce périmètre pastoral très étroit qui accueille les bêtes durant l’hivernage doit être gardé. D’ailleurs, les jeunes ont mis en garde le chef du village qui qui a récemment dit que les villageois avaient donné leur accord pour l’installation du projet. Dénonçant la position du chef de village, Amadou Ka, employé du projet agricole de Produmel, estime que ce dernier défend ses intérêts. «Lorsqu’on sacrifie les intérêts de sa population au profit de ses propres intérêts, on n’a aucun mérite, car un dicton dit : «A un magistrat injuste, on ne salue que la robe. Le chef de village préfère s’aligner sur ces projets pour sauvegarder ses propres intérêts. Si on nous dit que c’est la population qui a démarché Produmel pour lui donner un troisième site, il y a de quoi se poser des questions sur la crédibilité de certaines personnes. Aujourd’hui, tout le monde sait qu’il y a trois personnes dont un conseiller, un chef de village, qui ont porté ce projet à la demande de la mairie pour nous l’imposer», clame Mbagnick Thiaré.
C’est pourquoi, fulmine-t-il, les gens qui soutiennent que les jeunes qui y travaillent ont construit de belles villas ne racontent que des contrevérités. Jusque-là, la mairie n’est pas en mesure de fournir des documents attestant les contrats qui la lient à Produmel. «Donc jusque-là, il n’y a pas eu une évaluation de ce partenariat sur les deux premiers sites», clame-t-il.
Enfonçant le clou, le président du foirail de Nguéniène, Ndéné Diogoul, par ailleurs président des éleveurs du village de Ballabougou, met en garde la municipalité sur la brutalité subie par les éleveurs de la part de la gendarmerie et ayant fait 5 blessés. «La commune est responsable de tout ce qui arrivera dans cette zone. Aujourd’hui, on nous demande de rester tranquilles. Au même moment, on autorise le projet à entamer les travaux. Nous n’accepterons jamais cette injustice.» C’est Pourquoi Michel Marone estime qu’il faut clôturer la zone de pâturage qui est la seule réserve dont dispose la commune.
PAR MARCEAU SIVIEUDE
L’INQUIÉTANT BILAN DES DROITS HUMAINS SE CONFIRME
Des manifestants ont été arrêtés simplement pour avoir exercé leurs droits également au Bénin, au Sénégal, en Mauritanie, pays qui ont connu des élections en 2019
La région a connu en 2019 certaines avancées en matière de protection des droits humains. Mais les préoccupations ont été nombreuses liées aux conflits, au rétrécissement de l’espace des libertés – particulièrement dans des contextes électoraux, et aux inégalités. Le rapport annuel Afrique pour 2019 d’Amnesty international éclaire ces tendances, toujours présentes cette année, et qui sont confirmées dans le contexte de la lutte contre le COVID-19.Si la situation des droits humains en 2019 a été contrastée suivant les pays de la région, des avancées ont été notées malgré un bilan d’ensemble plutôt inquiétant. La mobilisation de la société civile dans la rue, des médias traditionnels et des réseaux sociaux, a contribué à ces éclaircies importantes.
Des pays se sont ainsi penchés sur des crimes du passé pour répondre aux droits des victimes à la vérité et à la justice. En Gambie, l’année a été ponctuée par les séances de la Commission vérité, réconciliation et réparations, éclairant les heures sombres du régime de Jammeh.
En République centrafricaine (RCA), la Cour pénale spéciale a démarré ses enquêtes sur les crimes les plus graves dans ce pays en proie aux conflits depuis près de vingt ans. De la Mauritanie au Cameroun, des défenseurs des droits humains, bloggeurs et activistes politiques arbitrairement détenus ont été libérés.
Des peines de mort ont été commuées en Gambie, au Niger et au Ghana. Des politiques ont été mises en place pour la protection des droits des femmes comme au Burkina Faso où le gouvernement s’est engagé à lever de nombreux obstacles pour permettre aux femmes d’accéder aux services en matière de santé sexuelle et reproductive.
Plusieurs pays soumis à l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies se sont engagés à prendre des mesures concrètes pour la protection des droits humains. Des engagements dont la mise en œuvre sera cruciale compte tenu des nombreuses préoccupations.
Conflits et impunité
L’Afrique de l’Ouest et du Centre a été déchirée en 2019 par des conflits et crises qui ont maintenu des pans entiers de la population dans une grande insécurité. Des groupes armés ont continué de commettre des exactions contre les populations civiles au Sahel, autour du Lac Tchad, en RCA. Les attaques contre les villages, les meurtres - y compris d’enfants, les violences sexuelles, les enlèvements, les pillages ont fait l’actualité macabre quasi-quotidienne de cette année. Des violations des droits humains qui pour certaines pourraient être qualifiées de crimes de guerre ou de crime contre l’humanité. Les forces armées qui luttent contre les groupes armés se sont également rendus responsables d’exécutions extrajudiciaires, d’actes de torture ou encore de destruction de logements.
L’action des groupes armés, l’absence de l’Etat dans certaines zones et le changement climatique ont fait partie des éléments qui ont attisé des violences intercommunautaires, souvent entre éleveurs et agriculteurs, notamment au Mali, au Burkina Faso, au Tchad ou au Nigeria.
L’impunité qui nourrit ces conflits et violences est demeurée la règle. Les procédures judiciaires ouvertes au Mali et au Burkina Faso ont peiné à avancer. La commémoration en Guinée des 10 ans du massacre du 28 septembre 2009 au cours duquel plus de 150 manifestants ont été tués et plus d’une centaine de femmes ont subi des viols et autres violences sexuelles, s’est faite sans procès.
L’insécurité a forcé un nombre toujours plus grand de personnes à se déplacer dans des conditions difficiles. Fin 2019, plus de 200 000 personnes étaient déplacées au Mali. Un demi-million au Burkina Faso. Encore plus en RCA et au Cameroun. Des centaines de milliers de jeunes étaient privés de scolarisation, véritable ombre pour l’avenir des pays concernés.
Rétrécissement de l’espace des libertés
L’année 2019 s’est également caractérisée dans la région par la confirmation de la tendance d’un rétrécissement de l’espace des libertés. Une tendance particulièrement forte dans les pays qui ont connu ou allaient connaitre des processus électoraux où les tensions politiques ont mené les autorités à étouffer les voix critiques. Au nom de la sécurité, des lois liberticides ont par exemple été adoptées en Guinée et au Togo, deux pays qui se préparaient à des élections législatives et/ou présidentielles. Des manifestations ont été interdites dans plusieurs pays,plus de vingt en Guinée. Les forces de sécurité ont fait un usage excessif de la force contre des manifestants prodémocratie, anti-corruption ou en faveur des droits économiques et sociaux.
Plus de 17 manifestants sont morts en Guinée, d’autres au Benin. Des centaines de personnes qui contestaient la réélection du président Paul Biya pour un 7eme mandat ont été arrêtées au Cameroun et poursuivies par des tribunaux militaires. Des manifestants ont été arrêtés simplement pour avoir exercé leurs droits également au Bénin, au Sénégal, en Mauritanie, pays qui ont connu des élections en 2019. De la Côte d’Ivoire à la Guinée Equatoriale, des défenseurs des droits humains, journalistes, bloggeurs, activistes politiques ont encore payé cher le prix de leur liberté d’expression, subissant des menaces, arrestations arbitraires et harcèlements judiciaires.
Inégalités et discriminations
Dans ce contexte particulièrement troublé, de fortes discriminations et inégalités ont persisté dans la région. Les femmes ont continué de faire l’objet de discriminations et de violences, de mariages forcés et de violations de leurs droits sexuels et reproductifs. Les personnes LGBTI ont été victimes de stigmatisation. Les actes sexuels consentis entre personnes du même sexe sont demeurés pénalement repréhensibles dans de nombreux pays et passibles de la peine de mort comme au Nigeria et en Mauritanie. Les violations du droit à un logement ou à un niveau de vie décents sont demeurées des préoccupations majeures en dépit des bons scores économiques de certains pays ou du fait des politiques d’austérité dans d’autres comme au Tchad ou au Congo.
2020 sur le même chemin ?
Ces tendances relevées par Amnesty International en 2019 se confirment en ce début d’année. Les conflits ou crises sont toujours aussi vifs comme au Cameroun anglophone, dans la région du Lac Tchad ou au Sahel où les groupes armés commettent leurs exactions sur des territoires toujours plus grands et menacent les pays côtiers. Des forces armées continuent d’être responsables degraves violations des droits humains. Des violations des libertés d’expression et d’association ont lieu dans de nombreux pays qui ont connu des élections ou qui vont en connaitre comme au Togo, en Guinée, au Cameroun et en Côte d’Ivoire.
La pandémie du COVID-19 qui se répand dans la région, y compris dans des zones de conflit, fait craindre le pire compte tenu de la faiblesse du secteur de la santé dans de nombreux pays et des fortes inégalités dans l’accès au soin. L’utilisation excessive de la force et des arrestations arbitraires ont été constatés dans le contexte de la lutte contre la pandémie. Pourtant, dans la région comme dans le reste du monde, la vulnérabilité de chacun face au virus devrait démontrer l’importance des droits de tous qui font l’humanité.
Par Marceau Sivieude, directeur régional adjoint pour Amnesty
International en Afrique de l’Ouest et du Centre
PASTEF MENACE D’ESTER EN JUSTICE
L’administrateur général de Pastef-Les patriotes menace de trainer en justice des usurpateurs qui s’activent dans les réseaux pour ternir l’image de Ousmane Sonko et du parti.
L’administrateur général de Pastef-Les patriotes menace de trainer en justice des usurpateurs qui s’activent dans les réseaux pour ternir l’image de Ousmane Sonko et du parti. Birame Soulèye Diop condamne l’attitude de personnes malintentionnées qui utilisent les couleurs de leur parti pour insulter des individus ou des communautés religieuses.
Pastef-Les patriotes s’indignent du comportement de personnes malintentionnées qui se réclament du parti et s’attaquent à des personnes ou des communautés religieuses. L’administrateur général des Patriotes est monté au créneau pour se démarquer des propos et agissements de ces derniers qui cherchent à attenter à l’image de leur formation politique et de leader Ousmane Sonko. «Depuis quelques jours, nous sommes interpellés par des militants se plaignant du comportement de personnes se réclamant de notre parti qui s’illustrent sur les réseaux sociaux par des pratiques irrévérencieuses contre des individus ou des communautés religieuses. Certaines, cachées derrière des comptes Facebook, tel celui abusivement dénommé «les amazones du président Ousmane Sonko», pour lesquels elles n’ont ni consulté, ni reçu l’aval du parti, se sont notoirement distinguées dans cet exercice», peste d’emblée Birame Soulèye Diop. Il précise à l’endroit de l’opinion que ces agissements isolés, qui n’ont rien à voir avec le Pastef, encore moins avec Ousmane Sonko, sont contraires aux règles de retenue et de respect mutuel si chères à Pastef et exigées par le commun vouloir de vivre ensemble, au-delà des appartenances plurielles. «Cette démarcation du parti est valable pour toutes ceux qui, pour la plupart infiltrés avec parfois de faux profils sociaux, usurpent le nom, les couleurs et l’image du parti pour se livrer à des propos ou comportements similaires», soutient l’administrateur général de Pastef.
D’ailleurs selon Birame Soulèye Diop, certains adeptes des «lives» et autres publications ont déjà été interpellés par les instances de Pastef pour cesser toute utilisation abusive de l’image du parti et de son leader. Birame Soulèye Diop menace d’ester en justice ces usurpateurs s’ils récidivent. «Bien entendu, nous nous réservons le droit et l’initiative des actions à prendre, en cas de récidive car, au-delà de la méchanceté et de l’ignorance qu’ils révèlent de la part de leurs auteurs, ces agissements donnent du grain à moudre à des adversaires dont l’entreprise de diabolisation de Pastef et son leader, connue de tous, a lamentablement échoué jusque-là», menace-t-il.
CORONAVIRUS, QUELQUES LIMITES À LA STRATÉGIE DE RIPOSTE
Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale doit adopter une stratégie de communication beaucoup plus pédagogique pour mieux gérer les cas de transmission communautaire.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a adopté, depuis le début du Coronavirus au Sénégal, une stratégie de communication visant à informer la population sur la maladie. mais avec l’augmentation des cas de transmission communautaire, des spécialistes de la communication invitent le ministère à épouser une stratégie plus ou moins pédagogique pour expliquer davantage aux populations tous les contours de la maladie. D’ailleurs, ils estiment que le ministre Abdoulaye Diouf Sarr doit laisser les techniciens de son département porter la communication.
Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale doit adopter une stratégie de communication beaucoup plus pédagogique pour mieux gérer les cas de transmission communautaire. C’est ce que souhaite Sahite Gaye, professeur en communication au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti). «Je pense que le Ministère de la Santé doit prendre en compte l’aspect anthropologique. Car il faut souligner que même si la base de cette pandémie est sanitaire, la notion de risque auprès des communautés est culturelle. La distanciation sociale ne veut rien dire pour les gens. Et de ce côté, il faut avoir une pédagogie, c’est-à-dire expliquer. Pour y arriver, il faut passer par les leaders communautaires. On doit aller plus vers la pédagogie, mais cela doit être accompagné de moyens», a soutenu Monsieur Gaye au téléphone à «L’As».
Parler de cas communautaires, souligne-t-il, signifie faire appel un peu à une communication de changement de comportements. «A cet effet, pour freiner la propagation du Covid19 et en particulier la transmission communautaire, il faudrait faire appel à ceux qui sont dans les sciences humaines et sociales. Actuellement, il faudra donner une dimension plus humaine et plus sociale à la communication. C’est ce qui manque», indique Sahite Gaye. Il considère que cela nécessite beaucoup d’explications pour faire comprendre aux populations. «Cela doit être ce que l’on appelle une communication d’acceptabilité. Parce que maintenant, on ne parle pas de cas importés, mais plutôt de transmission communautaire. Et nos modes de vie font que ces cas peuvent se développer très rapidement», dit-il en recommandant par ailleurs d’éviter la stigmatisation. Ce qui nécessite une communication plus engageante. «Il faut que nos communautés s’engagent par rapport à ces cas. La communication ne doit pas aller vers la peur. L’idéal, c’est d’amener d’abord les gens à comprendre. Et pour cela, Il faut avoir des relais auprès de ces communautés comme les chefs de village, les Bajenu Gox, les autorités religieuses. Cependant, il ne faut pas utiliser la peur. Maintenant, la peur peut être une stratégie de choc mais cela ne va pas marcher», analyse-t-il.
Formateur en journalisme et communication à Issic, Ibrahima Bakhoum demande au ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf, de se retirer et de laisser aux techniciens le devant de la scène comme lors des bilans quotidiens. «Cela peut être plus fort en termes de sensibilisation, parce que les techniciens ont le discours pour cela. On peut faire mieux que de donner des chiffres de manière brute et de s’en aller. S’il s’agit seulement de lire, tout le monde peut le faire. Au lieu de lire, qu’il laisse les techniciens parler et expliquer, parce que beaucoup de gens ne savent même pas la signification de cas contact ou transmission communautaire», souligne Ibrahima Bakhoum. Même s’il reconnaît le mérite du ministre pour la manière dont il a géré la crise sanitaire au début, il estime que ce dernier ne devait pas porter la communication. «C’est là où il y a des failles parce qu’actuellement, l’image du ministre est saturée. Ce n’est pas le boulot du ministre de venir, de lire et de s’en aller. Qu’il le laisse aux techniciens. Quand ces gens parlent, on ne voit pas la casquette politique, mais des techniciens et c’estimportant.Il y a des gens qui sont spécialisés dans le domaine technique. Ils doivent faire de l’information, de l’éducation et de la communication. Pour le faire, il faut de la matière scientifique», affirme-t-il. En outre, Ibrahima Bakhoum suggère au ministre de la Santé de faire des points périodiques. «Le ministre peut venir toutes les deux semaines, c’est-à-dire chaque 15 jours », propose-t-il.
YAYE CODOU SENE SOCIOLOGUE DES MÉDIAS «Abdoulaye Diouf Sarr doit laisser à ses collaborateurs le soin de faire le point journalier»
La sociologue des médias Yaye Codou Sène demande au ministre de la Santé et de l’Action Sociale de ne plus faire le point journalier sur la situation du Coronavirus au Sénégal. Pour elle, Abdoulaye Diouf Sarr doit laisser à ses collaborateurs, en l’occurrence le Dr Aloyse Diouf son directeur de cabinet, et le Dr Abdoulaye Bousso directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS), le soin de faire le point journalier de la situation. A l’en croire, les Sénégalais attendent de lui, en tant que ministre de la République, l’annonce de mesures fortes pour la prévention etles soins. «Nous attendons également de vous des annonces pour le recrutement de médecins chômeurs et d’infirmiers et bien entendu, pour la construction de structures de santé pérennes dans les régions et les départements », rappelle-t-elle. Par ailleurs, Yaye Codou Sène félicite Abdoulaye Diouf Sarr, ses collaborateurs et les experts médicaux qui ont abattu un travail colossal pour informer les Sénégalais sur la pandémie du covid-19. A ce titre, elle indique que la conférence de presse organisée, un mois après l’annonce du premier cas de coronavirus, a été un excellent moment de communication.
PLUSIEURS SOCIETES DANS LE VISEUR DE FRAPP
Le front pour une révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (frapp)/france Dégage dénonce l’attitude de certaines entreprises de la place qui, non seulement exploitent leurs employés, mais aussi rechignent à leur payer leurs salaires.
Le front pour une révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (frapp)/france Dégage dénonce l’attitude de certaines entreprises de la place qui, non seulement exploitent leurs employés, mais aussi rechignent à leur payer leurs salaires. Guy Marius Sagna et ses camarades, qui fustigent également les licenciements abusifs auxquels font recours certains employeurs, interpellent ainsi le président de la république à interdire tout licenciement pendant toute la période que va durer la pandémie du coronavirus au Sénégal.
«Halte Au Patronat Virus !»
Ainsi se décline le nouveau slogan du Front pour une Révolution Anti impérialiste Populaire et Panafricaine (Frapp)/France Dégage pour dénoncer les difficultés que vivent certains travailleurs dans différentes sociétés de la place. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Guy Marius Sagna et Cie s’indignent de la façon dont certains employés sont traités par leurs employeurs. «Le Frapp est choqué d’apprendre les injustices sans nom faites aux travailleurs du restaurant La Piazza. À 200 mètres du Palais Présidentiel, les travailleurs de ce restaurant n’ont ni contrat de travail, ni bulletin de salaire, ni cotisation sociale et ne peuvent pas jouir de congé de 30 jours alors que certains y travaillent depuis 10 ans au moins», affirment-ils.
Le pire, de l’avis du Secrétariat Exécutif National du Frapp, c’est que plus de 15 travailleurs ont été mis en chômage technique sans salaire, en pleine période de coronavirus. «Et les autres qui travaillent maintenant un jour sur deux ont été informés qu’ils recevraient la moitié de leur salaire». Dans le même sillage, Frapp s’indigne de la situation de 46 travailleurs de Airport Bus Services (ABS. Sa) qui sont restés plus de 40 mois sans salaire, depuis 2016. «Depuis 4 ans, l’État n’a remis aucun document à ces travailleurs pour les édifier sur leur sort. Les intérêts des travailleurs ne peuvent être sacrifiés sur l’autel d’une traque politicienne de biens supposés mal acquis», martèle Guy Marius Sagna qui s’empresse d’interpeller le ministre des Finances sur les arriérés de salaires, les droits et le redéploiement de ces 46 travailleurs.
En dehors de ces derniers, le dossier des employés de Ikagel. Ça préoccupe également Frapp France Dégage. «Ils sont en chômage technique depuis 9 mois. Les 3 premiers mois, ils n’ont perçu que 25℅ de leur salaire. Depuis 6 mois, ils n’ont plus de salaire. Comment l’État peut-il permettre à une entreprise exonérée de la TVA, appartenant au consul honoraire de France à Saly, Christian Langlois, de faire ce qu’il veut ?» se demandent les membres de Frapp qui interpellent le ministre du Travail sur «ces graves atteintes aux droits des travailleurs» et demandent à l’État de faire bénéficier à tous les travailleurs en chômage technique de la solidarité nationale dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Évoquant pour la énième fois le dossier des travailleurs de Pcci, Frapp accuse la Sonatel de refus de payer les arriérés de salaires de ces derniers, défiant ainsi la justice sénégalaise. «La Sonatel a poussé la moquerie jusqu’à annoncer un don à l’État du même montant que celui qu’elle doit aux travailleurs. Comment oublier les 9 milliards Fcfa dus par l’État aux travailleurs de l’ex-Sotrac?» indiquent Guy Marius Sagna et ses camarades qui tirent ainsi la sonnette d’alarme. Ils attirent l’attention de l’État sur «la grande tentation des patrons voyous de piétiner les droits des travailleurs en prétextant l’impact du coronavirus». Dès lors, il demande au président de la République d’interdire tout licenciement pendant toute la période que va durer la pandémie du coronavirus au Sénégal, de rendre nuls et de nuls effets les licenciements et chômages techniques entrés en vigueur pendant la pandémie du coronavirus. Mais également, d’interdire toute expulsion de locataire pendant toute la durée de la pandémie au Sénégal.
«C’ETAIT UNE MALADIE QUI SE TRANSMETTAIT DE L’ANIMAL A L’HOMME MAIS MAINTENANT, C’EST DE L’HOMME A L’ANIMAL»
Spécialiste en qualité des aliments de l’homme, Dr Alioune Badara kane Diouf retrace l’origine du virus du Covid-19, explique sa mutation et détaille les particularités de ce virus.
Quelle explication donnez-vous du coronavirus qui est d’origine animale ?
Ce que nous appelons le coronavirus, ces virus sont appelés coronavirus de par leur forme parce que quand on l’observe au microscope, on voit que c’est sous forme de couronne. Il a été découvert pour la 1ère fois chez les poulets dans les années 1900. En plus, chez l’homme, mais cela a fait des maladies bénignes qui n’étaient pas transmissibles. C’est en 2003 que l’on a su que c’était une zoonose d’origine alimentaire. Les zoonoses, ce sont toutes les maladies transmissibles d’un animal vertébré à l’homme. Un animal vertébré est un animal qui a les squelettes internes et une colonne vertébrale. C’est une chauvesouris qui l’a transmis à un animal appelé Thilette puis les Chinois l’ont mangé et ont eu la maladie en 2003. C’est ce que l’on appelait le syndrome respiratoire sévère (Sars).En 2012, cela a réapparu au Moyen Orient où l’animal incriminé était la chauve-souris qui l’avait transmis aux chameaux. Ensuite, ils ont mangé les chameaux et la maladie est réapparue. En 2019, la maladie est réapparue en Chine dans la province de Wuhan. Cette fois-ci l’on ne peut pas affirmer l’animal qui l’a transmis mais tout ce que l’on peut dire est que c’est une zoonose. Les personnes qui étaient infectées se sont approvisionnées dans un marché de fruits de mer. Dans ce marché, on pouvait avoir des chauves-souris, des pangolins etc…
Comment s’est opérée la mutation du virus ?
Cette mutation est mal connue parce que ce virus est un virus émergent. C’est le même type de virus que celui de l’Ebola. Ce sont des virus dont on ne connaît pas les mécanismes. C’est un virus enveloppé qui opère des changements. Ce qui fait la difficulté de cette maladie est que les gens s’y penchent pour pouvoir déterminer des vaccins qui ne sera pas chose facile parce qu’il change.
Pourquoi la maladie n’a pas fait autant de ravages chez les animaux ?
Parce que les animaux, quand ils portent la maladie, ils ne montrent pas la maladie ; c’est ce que nous appelons les porteurs sains. C’est un animal qui a la maladie mais qui ne montre pas de symptômes. Souvent les animaux sont des porteurs sains mais ils peuvent avoir le virus. C’est un virus qui peut mourir à certains degrés.
Est-ce que la maladie se manifeste de la même manière chez l’animal que chez l’homme ?
Non cela ne se manifeste pas de la même manière. L’animal a le virus, mais il ne le montre pas, ce qui fait que c’est très dangereux parce que pas plus tard qu’hier, nous avons eu une notification de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale qu’à Hong-Kong, il y a un homme qui a été testé positif au Covid-19. Et quand ils ont mis en quarantaine la maison, ils ont également mis en quarantaine le chat à qui ils l’ont transmis. Nous sommes impliqués dans la riposte. Il y a l’ordre des vétérinaires qui a fait un communiqué pour sensibiliser. Nous donnons également les notifications de l’Oie, mais je pense qu’il va falloir que l’Etat implique les docteurs vétérinaires davantage, parce que ce n’est pas une affaire simple. C’était une maladie qui se transmettait de l’animal à l’homme mais maintenant c’est de l’homme à l’animal. Au Sénégal, il y a énormément d’éleveurs et lorsqu’ils seront testés positifs, ils pourront le transmettre aux animaux qu’ils élèvent. Dans ce cas, le rôle du vétérinaire doit être perçu. Nous sommes prêts à travailler avec le Ministère de la Santé. Si l’on n’y prend pas garde, cela peut être une catastrophe
Que peut-on faire pour éviter à l’avenir d’avoir ces genres de maladie ?
Il faut éviter de manger les animaux sauvages dont on ne connaît pas le niveau sanitaire. Il faut aussi éviter de pratiquer l’abattage clandestin qui se fait un peu partout dans nos pays. Car des animaux domestiques peuvent aussi nous transmettre ce genre de maladie. A part le Covid-19, la tuberculose se transmet de l’animal à l’homme. Il y a d’autres types de maladies d’animaux qui peuvent se transmettre à l’homme. Il faut faire en sorte que tous les animaux amenés à l’abattoir puissent être contrôlés par un vétérinaire pour voir si la viande est bonne avant de la mettre dans la chaîne alimentaire. Il faut toujours manger des aliments biencuits. Ce virus ne résiste pas à la chaleur. A une température de 56° degrés, il meurt. L’autre aspect, c’est de respecter les conditions d’hygiène recommandées par le Ministère de la Santé. Il ne résiste pas à certains détergents et à l’alcool.
SIX NOUVEAUX CAS CONFIRMÉS DE CORONAVIRUS
Six nouveaux tests positifs de maladie à coronavirus ont été recensés, a annoncé jeudi le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
Dakar, 9 avr (APS) - Six nouveaux tests positifs de maladie à coronavirus ont été recensés, a annoncé jeudi le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
"Sur 199 tests envoyés au laboratoire, six sont revenus positifs. Les six nouveaux patients sont tous des cas contacts suivis par les services sanitaires’’, a précisé M. Sarr en publiant le bilan quotidien de la maladie au Sénégal.
Il a annoncé que 10 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Ils sortiront de l’hôpital, ce jeudi.
L’état de santé des patients hospitalisés est "stable", a rassuré Abdoulaye Diouf Sarr.
A ce jour, 250 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 123 guéris. La maladie a causé la mort de deux patients. Un malade a été évacué en France à la demande de sa famille, tandis que 124 autres sont toujours sous traitement.
En raison de l’apparition des cas communautaires, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a exhorté les populations au respect strict des mesures de protection individuelle et collective.