La tournure de la pandémie à coronavirus (Covid-19) au Sénégal inquiète la population au plus haut point. Selon les informations officielles du ministère de la santé, le second cas de décès du Covid-19 est une femme propriétaire de restaurant. De même à Keur Massar, l’un des cas issu de la transmission communautaire est une vendeuse de petit déjeuner (gargotière). Autant d’informations terrifiantes qui remettent au goût du jour la lancinante question de l’interdiction de la vente de déjeuner et de petit déjeuner aux coins des rues en cette période de psychose accentuée par l’évolution des cas de transmission communautaire du Covid-19. Un tour dans certaines gargotes à Liberté 6, Grand-Yoff et Camp Pénal permet d’apprécier l’ampleur du danger.
L e constat fait froid dans le dos ! Entre insalubrités, recommandations hygiéniques bafouées, insouciances et non respect des gestes barrières, entre autres, clients et vendeurs de petit déjeuner et déjeuner côtoient au quotidien un danger permanent, face à la propagation du coronavirus (Covid-19) avec désormais la croissance des cas communautaires qui inquiètent les autorités sanitaires. Un tour dans certaines gargotes à Liberté 6, Grand-Yoff et Camp Pénal permet d’avoir le cœur net. A Grand-Yoff, une vendeuse de petit déjeuner à l’intérieur d’une tente reliée avec des draps attire notre attention. Interrogée sur la gravite du moment, avec les cas de transmission communautaire du Covid-19, la dame n’a pas voulu se prononcer et nous interdit par la même occasion d’interroger ses clients. Pis elle n’a manqué de préciser «que la situation n’est pas aussi grave que tente de faire croire la presse qui ne fait que dramatiser les choses ; ce qui risque de porter atteinte à leur métier.» Plus loin, sur les deux voies Liberté 6, on aperçoit un autre kiosque qui propose, à sa devanture, divers menus de petit déjeuner. Interpellée sur la même question, la gérante répond : «ça fait 5 ans que je m’active dans la vente de petit déjeuner et je n’ai jamais causé du tort à mes clients. Je respecte toutes les mesures édictées car il y va aussi de ma santé», a-telle laissé entendre.
LE PRETEXTE DU TRAVAIL ET DE L’ELOIGNEMENT DE LA FAMILLE
Un de ces clients qui dégustait jusqu’ici appuie les paroles da la dame : «je fais confiance à Mounass ; elle est très propre et ordonnée. J’ai eu écho de ce qui s’est passé à Keur Massar et je suis conscient du danger qui me guette en ces lieux. Mais, je n’ai pas une famille à Dakar, j’habite seul ; donc obligée de fréquenter les restaurants. Je m’en remets à Allah, en tout état de cause», renchérit-il. Malgré l’interdiction de la vente de pains dans les boutiques, le risque de chopper la maladie en ces lieux rencontre et de rassemblement demeure aujourd’hui plus que jamais d’actualité.
Des clients insouciants y débarquent toujours avec leurs pains pour se procurer du chocolat, de la mayonnaise, du beurre, dans les boutiques, ou de la de la sauce au spaghetti ou niébé dans les gargotes, entre autres. Et Aïcha Koïta en est un exemple. 2 miches de pain à la main, elle demande au boutiquier de lui mettre de la mayonnaise et deux œufs dans chacune des miches. Interrogée sur les dangers qu’elle encouru, elle répond avec dédain : «pour ma part, interdire la vente de petit déjeuner serait un acte un peu cruel car nous savons tous que la population s’est habituée à ce phénomène et vit dans une situation de précarité. On ne doit pas empêcher à ces braves dames de vendre alors qu’elles comptent sur ces recettes pour faire le marché du diner. Il serait plus judicieux que les vendeurs respectent les mesures d’hygiènes. Trump a été testé négatif du Covid-19, alors qu’il a été le premier à serrer les mains des américains rapatriés de Chine», a t-elle soutenu.
A quelques encablures de là, au Camp Pénal de Liberté 6, à 13h58 précisément, la restauratrice Adji Maguette sert déjà le déjeuner à ses clients dans une belle ambiance ; on ne se croirait même pas en période de crise sanitaire. La discussion allait bon train et les clients dégustaient leurs plats avec aisance. Interpellée, elle s’explique : «j’avais décidé d’arrêter, en un moment donné, avec l’ampleur de la maladie. Mais les clients m’ont supplié de continuer. La plupart n’habite pas à Dakar et risque de sombrer dans la famine, si on ferme les restaurants. Et j’ai aussi des clients abonnés, des entreprises, des boutiquiers, etc. Je ne peux pas tout arrêter brusquement, sans honorer mes engagements», a-t-elle laissé entendre, avec un brin d’amusement.
«L’ANALYSE DE CES PLATEFORMES REVELE DES FAILLES STRUCTURELLES
El Cantara Sarr, Sg Siens, se prononce sur la continuité pédagogique
La pandémie du Covid-19 a renvoyé 3.510.991 apprenants dans les écoles publiques et privées du Sénégal. Pour le maintien du lien pédagogique dans le respect du principe «d’équité et de qualité», communément appelé continuité pédagogique, le ministère de l’Education nationale a décidé de dématérialiser les cours, avec ses différentes plateformes en ligne pilotées par le Système d’information et de management de l’Education nationale (SIMEN). toutefois, «l’analyse de ces plateformes révèle des failles structurelles», selon le secrétaire général du du syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation et de la formation du Sénégal (Siens), dans cette seconde partie de l’entretien accordé à Sud Quotidien. El Cantara Sarr pointe du doigt le caractère non exhaustif du périmètre des curricula et niveaux d’enseignement, leur accessibilité difficile sinon impossible pour des parents en grande majorité analphabètes, le manque d’interactivité et de mise à jour régulière, la non utilisation de toutes les potentialités technologiques (vidéos et audios notamment par le biais de capsules pédagogiques sur des contenus ou séquences pédagogiques)… L’autre faiblesse décelée par l’inspecteur de l’éducation, est l’iniquité profonde en termes d’accès aux ressources numériques et de capacité à se les approprier en particulier pour les élèves localisés dans des écoles et établissements non couverts par le réseau internet qui ne touche que respectivement 22.5%, 12.9%, 35.7% et 55.3% des structures du Préscolaire, de l’Elémentaire, du Moyen et du Secondaire. D’où, indique-t-il, la nécessité d’un changement social profond.
On parle de continuité pédagogique dans ce contexte de pandémie. Quelle est la pertinence des plateformes mises en ligne ou l’analyse de la capacité systémique à transformer les mesures correctives en plus-values ?
Le plan d’action du ministère de l’Education nationale (Men) intègre outre les aspects coordination, sensibilisation et information sur les mesures idoines de prévention et de riposte, des stratégies pour faire bénéficier aux apprenants «d’un apprentissage continu, adapté et de qualité» qui se décline concrètement par la réorganisation du temps scolaire, la mise en place de plateformes numériques, la production de capsules pédagogiques et de supports médias, la création de contenus permettant «d’apprendre à la maison». Concrètement, en plus des supports déjà disponibles au niveau de certains médias privés avec des succès divers et une assez bonne pénétration du «marché», le Ministère de l’éducation nationale (Men) mise principalement sur les ressources numériques disponibles sous formes de cours en ligne sur le portail education.sn, la mise à disposition d’informations scolaires (bulletins de notes, emplois du temps, relevé des absences notamment) aux parents via le site Planète eleve 2.0 … L’analyse de ces plateformes, supports et contenus d’origines diverses qui obligent les différents acteurs (enseignants, apprenants et parents) à interroger et réformer leurs pratiques et représentations, révèle des failles structurelles : leur caractère non exhaustif (tout le périmètre des curricula et niveaux d’enseignement n’est pas couvert), leur accessibilité difficile sinon impossible pour des parents en grande majorité analphabètes, le manque d’interactivité et de mise à jour régulière, la non utilisation de toutes les potentialités technologiques (vidéos et audios notamment par le biais de capsules pédagogiques sur des contenus ou séquences pédagogiques)… Par ailleurs, l’infrastructure du système révèle des iniquités profondes en termes d’accès aux ressources numériques et de capacité à se les approprier en particulier pour les élèves localisés dans des écoles et établissements non couverts par le réseau internet qui ne touche que respectivement 22.5%, 12.9%, 35.7% et 55.3% des structures du Préscolaire, de l’Elémentaire, du Moyen et du Secondaire. S’y ajoutent le cas spécifique des élèves à besoins éducatifs spéciaux et handicapés qui constituent entre 0.3% (secondaire) et 0.5% (élémentaire et moyen) de l’effectif global selon les dernières statistiques institutionnelles, en plus de la faiblesse et/ou vétusté du parc informatique malgré les efforts réalisés à côté du Système d’information et de management de l’Education nationale (SIMEN) et dans le cadre des «ressources numériques pour tous» qui aurait permis selon une source proche du Men, d’implémenter dans le réseau «190 classes numériques mobiles, 240 mallettes informatiques composées chacune d’une imprimante, d’un vidéoprojecteur et d’une application interactive, 20 Salles multi-sites : serveur multipoint, 20 écrans et terminaux clients légers, 20 classes numériques communicantes et la dotation en caméras supplémentaires à la DRTS. Intrant pour la production de ressources numériques en mathématiques, sciences physiques et philosophie en classe de Terminale pour 240 lycées». Au-delà de ces limites objectives, il s’y ajoute une profusion de contenus et de supports à travers différents médias (télévisions et internet notamment), un manque de coordination entre intervenants dans un domaine aussi réglementé, l’absence d’un dispositif de validation à travers l’IGEF notamment et enfin le profil bas incompréhensible de la radio et télévision nationale (RTS). Comment expliquer cet état de fait si l’on prend en considération l’unicité de la cible (élèves et enseignants) et les prérogatives ministérielles en la matière, l’expérience indéniable dont dispose la RTS en matière de radio et télévision scolaire avec notamment la DRTS au niveau du Men ? Et tout est fait comme si, le dispositif ne parvenait pas à capitaliser toute une tradition d’apprentissage par les TIC (radio, télévision, ordinateurs…) et venait de se rendre compte de l’impératif de recourir aux nombreuses possibilités offertes et jusque-là sous estimées. Rappelons que l’expérience systémique en la matière remonte à 1964 avec la radio dans le cadre de la méthode «pour parler français» du Centre de Linguistique Appliquée de Dakar (Clad), en 1978, la télévision scolaire fait son entrée dans le système éducatif. Au début de 1997, on note une entrée massive des ordinateurs dans les établissements scolaires, un développement de l’internet, beaucoup d’interventions (ONG, agences et même gouvernement) visant à favoriser la continuité des apprentissages et la qualité de l’enseignement. Dans ce registre, s’inscrivent les expériences avec SENECLIC, une agence gouvernementale, le projet Sankoré piloté par le Men et tout récemment, pour faire face à l’afflux massif d’étudiants dans l’enseignement supérieur, la création et le développement des Universités Virtuelles à travers les Espaces Numériques Ouverts (ENO) qui profitent de l’environnement technologique favorable pour répondre à une demande de formation au-delà des contraintes de ressources, d’expertise et de distance. Ces expériences ont permis au système de bénéficier d’une expertise réelle qui, malgré les contraintes répertoriées dans l’usage des Tic à des fins pédagogiques (absence de cadre technique de coordination et d’une politique de développement de contenus pédagogiques, absence d’évaluation, une focalisation sur l’informatique administrative –finances, courrier, personnels…-, la dépendance technologique, l’apparition de nouvelles charges pour les établissements scolaires, l’absence d’un modèle d’intégration consensuel et validé au niveau institutionnel, la faiblesse du parc technologique (radios, téléphones, ordinateurs…), peut être mise à profit dans une logique de réponse appropriée qui jusque-là est encore largement en deçà des capacité réelle du système d’éducation et de formation.
Quels enseignements tirez-vous de la prospective en matière de stratégies palliatives en situation de crise à l’aune du modèle expérimenté sur l’initiative des pouvoirs publics et des acteurs du secteur privé ?
Cette conjoncture de crise pandémique a expulsé l’Ecole d’ellemême. Elle n’est plus dans son périmètre traditionnel et se retrouve à la maison, au ministère et dans des plateformes privées (télévisions et réseaux sociaux notamment). Et cette situation qui semble devoir durer impose à tous les acteurs de réfléchir à des alternatives aux schémas classiques d’apprentissage ; d’où la nécessité d’un changement social profond pour le maintien du lien pédagogique dans le respect du principe d’équité et de qualité. Ces considérations imposent à notre système d’Education et de Formation pour plus d’efficacité, la prise en charge pertinente de plusieurs aspects. Il s’agit de concevoir un dispositif alternatif avant d’agir et prendre des mesures proportionnées, réalistes et efficaces. Il est important que le ministère coordonne et valide par ses services habilités notamment les inspections générales de l’éducation et de la formation (Igef), la division radio télévision scolaire (Drts)…toute activité en la matière de sorte à proposer aux apprenants des activités ayant du sens, conformes aux curricula et pouvant être effectivement accomplies. Au niveau des CRFPE qui forment actuellement les élèvesmaîtres, les directives de la tutelle pour atténuer l’agression du quantum horaire et préserver l’intégrité du calendrier académique, incitent à recourir aux supports les plus populaires (WhatsApp, Skype notamment…). Et les réponses pédagogiques recensées reposent majoritairement sur la plateforme WhatsApp, laquelle est alimentée par des formateurs (synthèse de cours, fascicules, corrigés d’exercices…) qui n’hésitent pas à intervenir sous forme audio et vidéo en fonction de la demande des stagiaires. L’autre piste est de repartir de l’enseignant et de ses élèves pour penser et opérer la continuité pédagogique. Si certains pensent qu’il suffit de mettre à disposition des ressources de quelque nature que ce soit, ils oublient que la relation pédagogique est une forme de contrat qui est constamment interrogé dans le quotidien de la classe et qu’il faudra interroger aussi dans la situation actuelle pour redéfinir le contrat pédagogique entre les enseignants, les élèves et les familles.
Quel doit être le rôle des parents d’élèves dans ce contexte d’enseignement à distance ?
La dématérialisation des cours va nécessiter une attention particulière des familles, ne seraitce que pour s’assurer de la présence et du suivi des apprenants. L’enseignement à distance pose ainsi la question de l’égalité, ou encore de l’équité devant l’accès aux connaissances, d’autant plus que les familles ne sont pas toutes en mesure d’apporter le même soutien à leurs enfants. D’un point de vue technique, un enseignement à distance repose essentiellement sur l’équipement personnel des enseignants et des parents à domicile. Tout le monde ne maîtrise pas ces outils, et certains enseignants n’en disposent tout simplement pas. L’enseignement à distance sera donc générateur et amplificateur d’inégalités sociales qui pèsent déjà lourd en temps normal. De plus, certaines parties de l’enseignement ne peuvent être effectuées à distance, d’où une difficulté à certifier ces apprentissages notamment dans le professionnel. Avec l’enseignement à distance, les familles vont prendre une place plus importante dans le dispositif éducatif avec pour conséquence, si la crise venait à s’éterniser, un bouleversement de l’école sous sa forme actuelle. En effet, il est fort probable que l’école ne retournera pas indemne à son ancien fonctionnement. Il va y avoir un déplacement de gravité de l’enseignant vers le parent du fait qu’un bon nombre de familles qui auront soutenu plus que d’- habitude leurs enfants, vont se sentir interpeller par des questions pédagogiques et didactiques et auront beaucoup plus qu’avant leur mot à dire là-dessus. « Si la famille fait école, elle pourra dire qu’elle peut continuer à faire école, et être Coéducateur dans l’école » avec le risque de faire augmenter le nombre de conflits. En plus, il va falloir interroger davantage l’implication des collectivités territoriales dans ce dispositif d’enseignement à distance, notamment en en ce qui concerne l’accompagnement des familles moins nanties en matériels et supports technologiques. Ainsi, la continuité pédagogique bien comprise ne consiste pas uniquement à une mise à disposition de ressources sur des plateformes diverses (radio, télévision et internet notamment), elle vise surtout à maintenir un lien pédagogique entre les enseignants et les élèves, à entretenir les connaissances déjà acquises par ces derniers tout en permettant l’acquisition de nouveaux savoirs. La continuité pédagogique doit permettre de maintenir un lien entre l’élève concerné et ses enseignants et camarades. À cette fin, le directeur d’école ou le chef d’établissement s’assure, notamment en prenant appui sur les réseaux existants (en particulier les espaces numériques de travail et la messagerie électronique), que l’élève a accès aux supports de cours et qu’il est en mesure de réaliser les devoirs ou exercices requis pour ses apprentissages. Afin de favoriser le maintien d’échanges entre l’élève et les enseignants, l’ensemble des autres moyens de communication peut être mobilisé. Il est ainsi important que le directeur d’école ou le chef d’établissement établisse le contact avec les familles d’enfants devant rester à leur domicile, et que soient expliquées aux parents les conditions dans lesquelles la continuité pédagogique est assurée tout en prenant les dispositions utiles pour les assister dans leur usage.
Les inspections d’académie, niveau déconcentré du ministère, tout comme la DRTS, ont aussi une mission prépondérante ?
Aussi, le Men tenant compte de la nature de la crise doit répondre de manière urgente à quelques impératifs. Il s’agit de faire l’inventaire, coordonner et pré valider toutes les initiatives (du Public comme du Privé) tenant compte de ses prérogatives de contrôle du respect de la norme qui n’est pas en contradiction avec l’option de diversification de l’offre éducative. Du point de vue d’une meilleure équité dans la définition des réponses pédagogiques, il est essentiel d’impliquer le niveau déconcentré (les inspections d’académie, les inspections de l’éducation et de formation, directeurs d’écoles et Chefs d’établissements), de les doter d’outils et de ressources susceptibles d’en faciliter l’appropriation par les enseignants, apprenants et familles, car il ne sert à rien de concevoir un dispositif s’il n’est pas opérationnel et efficace. La Drts, tout comme l’ADIE, et le SIMEN, devra jouer un rôle majeur afin de construire, recenser et actualiser en toute urgence une masse critique de ressources pédagogiques numériques pour tous les niveaux d’enseignement, accessibles sur l’ensemble des plateformes (télévisions, radios, sites Web, téléphones) et médias (du public et du privé) adossées à des outils de vulgarisation et d’exploitation pour le personnel enseignant et les familles. Communiquer dans les meilleurs délais un plan de mitigation de l’impact de la crise intégrant la question du calendrier scolaire, des évaluations certificatives (Cfee, Bfem, Bac), des modalités de promotion des apprenants des classes intermédiaires, de certification des élèves-maitres et des apprenants dans les filières techniques et professionnelles. Le renforcement de la capacité des écoles et établissement en ressources matérielles, financières et consommables (papiers et cartouches d’encres pour la reprographie…) pour les conforter dans leur rôle de médiateurs prioritaires et de soutiens dans la mise en œuvre du principe de continuité pédagogique, est aussi un impératif.
SADIO MANE SE CONFIE SUR LA CONSTRUCTION DE L’HÔPITAL
Made in Sénégal présente Mané racontant son histoire de chiffons à la richesse et comprend des entretiens avec Jürgen Klopp et plusieurs de ses coéquipiers d’Anfield, y compris Mohamed Salah et Virgil van Dijk.
De toutes les histoires remarquables du nouveau documentaire sur Sadio Mané, il y en a une qui se démarque. Des souvenirs d’enfance de l’utilisation d’un pamplemousse comme ballon dans le village isolé de Bambali au triomphe de la ligue des champions de Liverpool en 2009, Made in Sénégal présente Mané racontant son histoire de chiffons à la richesse et comprend des entretiens avec Jürgen Klopp et plusieurs de ses coéquipiers d’Anfield, y compris Mohamed Salah et Virgil van Dijk.
Pourtant, le souvenir de Mané du jour de la mort de son père est sans aucun doute son moment le plus émouvant. «J’avais sept ans», raconte-t-il dans le film. «Nous étions sur le point de jouer sur le terrain lorsqu’un cousin s’est approché de moi et m’a dit: ‘Sadio, ton père est décédé.’ J’ai répondu: ‘Oh vraiment? Il plaisante… «Je ne pouvais pas vraiment le comprendre.» «Avant de décéder, il a souffert de ce type de maladie pendant des semaines», explique Mané.
«Nous lui avons apporté de la médecine traditionnelle et cela l’a gardé calme pendant trois ou quatre mois. La maladie est revenue mais cette fois, le médicament n’a pas fonctionné et comme il n’y avait pas d’hôpital à Bambali, ils ont dû l’emmener au village voisin pour voir s’ils pouvaient lui sauver la vie. Mais ce n’était pas le cas. «Quand j’étais jeune, mon père disait toujours à quel point il était fier de moi», ajoute-t-il. «C’était un homme au grand cœur. Quand il est mort, cela a eu un grand impact sur moi et le reste de ma famille. Je me suis dit: « Maintenant, je dois faire de mon mieux pour aider ma mère. » C’est une chose difficile à gérer quand tu es si jeune.»
Deux décennies plus tard, un hôpital financé uniquement par Mané devrait ouvrir dans environ six mois pour aller avec l’école qu’il a construite dans son village d’origine l’année dernière et il dit que les circonstances entourant la mort de son père sont l’une des principales raisons de sa philanthropie au Province de Sédhiou, où la Banque mondiale estime que près de 70% des familles vivent dans la pauvreté. «Je me souviens que ma sœur est également née à la maison car il n’y a pas d’hôpital dans notre village. C’était une situation vraiment, vraiment triste pour tout le monde. Je voulais en construire un pour donner de l’espoir aux gens. »
wiwsport.com (The Guardian)
Par Hakim Ben Hammouda:
LE COVID-19 ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES DU MONDE D’APRES
L a pandémie Covid-19 constitue probablement l’une des plus graves crises sanitaire, économique et sociale que l’Humanité a eu à traverser par temps de paix.
L a pandémie Covid-19 constitue probablement l’une des plus graves crises sanitaire, économique et sociale que l’Humanité a eu à traverser par temps de paix. Parallèlement aux efforts sans précédent pour maîtriser la propagation du virus et pour gérer les effets sanitaires de la crise à travers des politiques strictes de confinement et de distanciation sociale, la plupart des pays ont accompagné ces mesures par des politiques économiques d’une vigueur sans précédent dans l’histoire.
Tout en luttant contre la pandémie et ses effets dévastateurs sur l’humain, ces politiques économiques cherchent à empêcher sa transformation en une crise économique qui serait plus grave que la grande dépression de 1929. Et, si les interventions dans le domaine de la santé publique et de la prise en compte des aspects sociaux préfigurent le monde à venir, les politiques économiques déployées annoncent les grandes orientations de l’action publique pour le secteur économique du monde d’après. Il est certes prématuré de parler des grands choix de politique économique à venir, mais nous souhaitons en brosser les grands traits.
L’examen des choix de politique économique dans le monde en ces temps de Covid-19 nous a permis de retenir cinq grandes caractéristiques.
1. La plus importante est le retour fracassant de l’Etat. Un Etat que les héritiers de Friedman, le maître de Chicago, avait précipitamment enterré dans une contre-révolution néo-libérale au début des années 1980 et qui rassemblait à une revanche sur Keynes, le maître de Cambridge, après une longue traversée du désert du néo-libéralisme. Certes, cette version hard du néo-libéralisme et de la fin de l’Etat n’a pas résisté aux récessions et aux turbulences que la globalisation avait ouvert et le marché n’a pas réussi à maitriser les incertitudes et les dérives d’un capitalisme sauvage libéré des contraintes éthiques et politiques des sociétés de la solidarité. La hache de guerre fut alors enterrée entre les héritiers des maîtres de Chicago et de Cambridge. Le néo-libéralisme a évolué alors vers une version soft de la victoire du marché sur l’Etat.
Désormais, la nouvelle synthèse entre les néo-keynésiens et les nouveaux classiques qui va régner en doxa dans le champ économique au cours des années 1990 et 2000 va développer une nouvelle vision de l’Etat et limiter son intervention à la régulation de l’ordre marchand et à la correction des imperfections du marché. Et, on a traversé la fin du siècle et le début de ce siècle avec cette douce certitude de la fin des grands dogmes de la modernité et l’avènement des petits plaisirs de la postmodernité joyeuse. On n’était pas peu fiers d’avoir érigé un nouveau monde débarrassé des contraintes du monde d’avant et de ce poids excessif de l’Etat pour retrouver les libertés enchantées de l’individu dans un monde globalisé et sur une toile et des réseaux sociaux affranchis des frontières du monde physique. Mais, cette utopie n’aura duré qu’un temps et le réveil a été difficile déjà au lendemain de la grande crise financière de 2008. Il fallait parer au plus pressé et le retour de l’Etat a été massif pour sauver un capitalisme au bord du gouffre. Mais, une fois le sauvetage des grandes banques et des grandes institutions financières assuré, on est revenu à nos vieilles certitudes libertaires sur la fin de l’Etat. Mais, avec le Covid-19 le réveil a été encore plus effrayant. C’est l’humain qui est en danger et nous ne sommes pas en mesure de faire face à ce virus en dépit des grands progrès de la science et des avancées de la médecine. Dans ce paysage global de désolation nous avons appelé l’Etat à la rescousse et désormais il sera au cœur des dynamiques économiques dans le monde d’après.
2. Parallèlement à ce retour de l’Etat, l’autre revenant dans les politiques publiques depuis l’éclatement de la crise du Covid-19 est le social. Nous l’avions totalement oublié tellement nous étions obnubilés par la certitude que l’homme moderne maitrise le monde et plie la nature selon sa volonté. Le social vient de se rappeler à notre bon souvenir au moment de cette crise et de prendre sa revanche sur sa marginalisation depuis des décennies.
Le modèle de l’Etat-providence a prévalu dans les pays développés mais aussi dans un grand nombre de pays en développement après la vague des indépendances. Un modèle qui permettait à l’Etat de prendre en charge l’effort de solidarité sociale entre couches sociales et générations. Mais, aussi cette solidarité s’est accompagnée d’un investissement important dans les secteurs sociaux, particulièrement dans l’éducation et la santé. L’école et l’hôpital sont devenus les porte-drapeaux des républiques modernes à travers le monde et l’expression universelle du contrat social et de l’ouverture des sociétés démocratiques. Or, ce contrat va s’effriter au début des années 1980 sous les coupes sombres effectuées par les réformes néo-libérales et la fin de l’Etat-providence dû à la défaite des sociaux-démocrates face à un retour en force d’une droite dure, décomplexée et déterminée à en finir avec la solidarité. Désormais l’impératif de stabilisation des finances publiques et la lutte contre les déficits vont conduire les choix de politique économique. Les secteurs sociaux seront les premières cibles d’un pragmatisme technocratique à la mode pendant plus de trois décennies. La longue agonie de l’école publique et de l’hôpital vont alors commencer et se poursuivre devant des populations impuissantes face à la montée des inégalités et à la marginalité. Cette crise sans précédent nous rappelle nos erreurs passées et nous ramène à la raison pour mettre dorénavant le social au cœur de notre nouveau projet politique démocratique.
3. La troisième caractéristique des grands choix de politiques économiques pour faire face à cette crise majeure concerne la sortie des réponses classiques et l’entrée dans l’ère des politiques non conventionnelles. Jusqu’à cette crise, nous nous baignons dans l’ère de la neutralité des politiques économiques. Un dogme que la contre-révolution néo-libérale a fait régner en référence ultime dans le champ des politiques économiques. Cette thèse a dominé le champ économique et les héritiers du maître de Cambridge, Milton Friedman, se sont rappelés au bon souvenir d’un article oublié dans l’histoire de la réflexion économique et qui date de 1961 écrit par John Muth sur les anticipations rationnelles(1). Ce texte a été à l’origine de la construction post-moderne du mythe de l’individu ou de l’agent économique, pour reprendre la terminologie des économistes, rationnel et qui dispose d’une information totale et parfaite sur l’ensemble de l’environnement économique. Cet agent pouvait lire et analyser les subterfuges de l’action publique et les déjouer.
Ce super héros de la globalisation, l’individu armé d’une rationalité sans limites est en mesure de prédire les effets des interventions de l’Etat, un acteur totalement affaibli et incriminé de tous les maux, et de les prévenir. Du coup, l’Etat a été dépossédé des instruments de politique économique et appelé à la plus grande neutralité dans le champ économique et à assister impuissant aux turpitudes de la globalisation. Or, la multiplication des crises et particulièrement celle de 2008 a été à l’origine d’une sortie de cette neutralité et d’un retour aux politiques économiques actives.
Ainsi, a-t-on vu renaître de leurs cendres les politiques budgétaires de relance et les politiques monétaires expansionnistes. On a retrouvé l’enchantement des politiques économiques non-conventionnelles et la richesse de l’action publique dans le domaine économique. Mais, ces politiques non-conventionnelles n’ont pas eu la vigueur attendue et les pressions ont été fortes pour sortir des politiques actives et normaliser le champ des politiques économiques. Or, la crise vient de raviver avec une puissance sans précédent le retour aux politiques économiques non-conventionnelles ou hétérodoxes et sortir définitivement du dogme de la neutralité érigée en croyance par la contre-révolution néo-libérale. 4. La quatrième caractéristique des politiques économiques mises en œuvre pour combattre le virus Covid-19 et empêcher sa transformation en une grave crise économique concerne la mobilisation de tous les instruments et de tous les outils.
C’est la totalité de l’arsenal des politiques économiques qui est mis à participation : des politiques budgétaires, aux politiques monétaires en passant par les politiques fiscales. Il s’agit d’une rupture majeure dans la tradition des politiques économiques dans la mesure où l’ensemble de ces outils ont été déclassés par le passé laissant la place aux politiques monétaires pour agir sur les turpitudes du monde économique.
Et, comme la confiance des technocrates dans la démocratie et le monde politique n’est pas à son comble, on a institué l’indépendance des banques centrales comme une garantie face aux envies d’un monde meilleur des laissés pour compte. Incroyable situation où l’Etat, sous la pression d’un néo-libéralisme à la mode, s’est progressivement délesté de tous ces outils pour agir sur la sphère économique pour assister impuissant à la montée du dogme de la stabilité érigée en objectif ultime du fonctionnement des économies.
La crise du Covid-19 aujourd’hui nous permet de reprendre possession de tous les outils de la politique économique et de retrouver notre capacité d’action collective pour faire face à l’incertitude et aux angoisses du monde d’après. 5. La dernière caractéristique des choix mis en place aujourd’hui est la volonté de se libérer des contraintes que nous nous sommes mis pour empêcher notre action collective et le dynamisme des politiques publiques.
En effet, comme si ce changement de cap et cette révolution néo-libérale n’étaient pas suffisants, on les a renforcés par des mesures et des contraintes pour empêcher l’action collective et faire triompher la résignation. Une situation kafkaïenne où les humains se sont délestés des outils d’action collective et ont favorisé une démission collective face à l’incertain et aux grognes du monde et de nature. Cette situation intellectuelle ferait se retourner dans leurs tombes les philosophes des Lumières et de la modernité qui ont cherché à nous libérer de la domination d’un autre qui nous est extérieur et pour faire de la raison, de la science et de l’action collective les moyens de notre maitrise du monde et de la nature. Ainsi, l’industrie intellectuelle de l’invention des contraintes a connu un développement sans précédent au cours des années 1990 et 2000. En 1992, les pays de l’Union européenne ont mis en place le pacte de stabilité ou l’accord de Maastricht qui a réduit à 3% les déficits publics et limiter ainsi la marge d’action des politiques publiques. On a eu également toute la littérature sur les règles d’or qui ont cherché à imposer l’équilibre des comptes publics dans les constitutions.
Et, tout récemment on a assisté à un renforcement des critères de Bâle et des normes de risque des banques qui ont été appliqués de manière uniforme à toutes les banques quelques soient leurs importances et à tous les pays en dépit des différences de contexte. Certes, nous avons cherché à nous libérer de ces contraintes lors de la grande crise financière de 2008 pour permettre aux Etats de sauver le système capitaliste et les grandes institutions financières. Mais, il s’agissait d’une libération honteuse et les règles, les normes et les contraintes à l’action collective ont rapidement repris leur domination comme si de rien n’était. Or, la crise du Covid-19 a ouvert un horizon nouveau aux politiques publiques en favorisant une sortie des contraintes que nous nous sommes empressés à mettre en place pour empêcher notre action et assister de manière joyeuse à notre défaite collective. Les politiques mises en place pour faire face au Covid-19 à travers le monde opèrent une rupture majeure dans le village jusque-là heureux des économistes. Il s’agit du retour de la volonté de l’action collective à travers un retour de l’Etat et la sortie de la démission collective en ressuscitant les outils de la politique économique et en nous invitant à faire du vivre ensemble et du contrat social les fondements de nos démocraties. Nous avons appelé à cette rupture au lendemain de la crise de 2008(2). La crise du Covid-19 fait de cette rupture une urgence absolue.
HAKIM BEN HAMMOUDA
ECONOMISTE ET ANCIEN MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES DE TUNISIE
1. John F. Muth, Rational expectations and the rational of price movements, Econometrica, 1961
2. Hakim Ben Hammouda, Nassim Oulmane et Mustapha Sadni-Jallab, Crise... et naufrage des économistes ?, Editions De Boeck, 2010
Ibou Ndaffa réapparaît en public
Absent du milieu de la lutte depuis plusieurs années suite à un accident, Ibou Ndaffa a refait surface. L’ancien lutteur, qui fait partie de l’Association des Sages de la lutte dirigée par Tapha Guèye, s’est déplacée lors de la remise de l’enveloppe de 500.000 FCFA à Matar Ba en guise de participation pour l’éradication du coronavirus.
…Il se porte comme un charme
Le monde de la lutte le croyait perdu après ce grave accident de la route. Depuis, Ibou Ndaffa, de son vrai nom Ibrahima Sarr, se remettait de cette douloureuse situation. La réapparition publique de l’ancien lutteur fait du baume au cœur.
Katy Diop porte des gants
L’Association des Sages de la lutte dirigée par le 2ème Tigre de Fass était représentée par Birahim Ndiaye, Ibou Ndaffa et Katy Diop. Ce dernier, fondateur de l’école Ndakaru, dont il est l’actuel directeur technique, ne badine pas avec la maladie du coronavirus. L’ancien champion de Fass des années 80 portait un masque pour se protéger. Bravo Katy Diop, qui donne le bon exemple. Restez chez vous et portez des masques !
Tapha Guèye porte un masque
Le 2ème Tigre, qui dirige l’Association des Sages de la lutte, avait conduit la délégation qui avait rencontré avant-hier le ministre Matar Ba dans son bureau sis Point E. C’était dans le cadre de la remise de leur contribution de 500.000 FCFA dans la guerre que mène le Sénégal contre cette maladie silencieuse et tueuse qu’est le coronavirus. Tapha Guèye, en bon citoyen qui suit les règles édictées par le ministère de la Santé, portait un masque.
Matar Ba ne badine pas avec la sécurité
Le ministre des Sports prend très au sérieux la maladie du coronavirus. Matar Ba ne néglige pas les mesures sanitaires. Il porte un masque et impose un test de température à toute personne qui entre dans son ministère.
La distance d’un mètre respectée
Lors de son audience avec les membres de l’Association des Sages, le ministre des Sports a imposé une distance d’un mètre afin d’éviter tout contact. Tapha Guèye, Birahim Ndiaye, Amadou Katy Diop ont respecté cette mesure.
Abdou Ndiaye s’est fait rare cette saison
Très présent à l’arène Adrien Senghor de Grand-Yoff la saison dernière, le lutteur Abdou Ndiaye n’est pas aussi fréquent aux galas en 2019-2020. En effet, il a participé à son dernier gala au terrain Gaal Gui de Khar Yalla, le 24 novembre 2019. Il a été éliminé en demi-finale par Saliou Diouf dit Mbourou.
Ablaye Diop, un promoteur-amateur
En lutte simple, les promoteurs sont avant tout des amateurs. C’est le cas d’Ablaye Diop, patron de Soum Productions. Il ne manque presque aucune journée à Adrien Senghor ou au terrain Gaal Gui. Il ne se limite pas à regarder les duels, il danse également la plupart du temps.
Gaal Gui a repris du service
Fermé ces dernières saisons, le terrain Gaal Gui de Khar Yalla a repris du service cette saison. Ce terrain vague, rouvert à la lutte, a d’ailleurs accueilli sept (7) journées depuis le début de l’exercice. C’est le lieu privilégié des promoteurs pour les grosses mises en week-end.
Sadio Mané : «je sacrifie tout pour gagner le ballon d’Or mondial»
Quatrième du Ballon d’Or mondial 2019 derrière Lionel Messi, Virgil van Dijk et Cristiano Ronaldo, Sadio Mané a des ambitions plein la tête. Le vainqueur de la Champions League, de la Super Coupe d’Europe et de la Coupe du monde des clubs n’est pas repu de titres. L’une de ses plus grandes ambitions est de remporter le Ballon d’Or mondial. «Je joue pour l’équipe, et c’est l’équipe qui est la plus importante. Je suis vraiment heureux de gagner des trophées avec mon équipe mais, en même temps, mon rêve était de gagner le Ballon d’Or», confie-t-il à Times. «Je souhaite le gagner etje sacrifie tout ce qui est possible pour y arriver. J’en ai été proche et cela me donne plus de motivation et les gens n’arrêtent pas de me soutenir, me disant que je peux le faire... Je pense que nous en sommes proches, et je vais le gagner un jour», ajoute-t-il.
Gana Guèye : «j’espère rester longtemps au PSG»
Recruté l’été dernier par le Psg, Idrissa Gana Guèye répond aux attentes. Titulaire dans l’entrejeu du champion de France malgré quelques passages à vide, l’ancien joueur d’Everton s’épanouit dans le club de la capitale qu’il a aidé à se qualifier en quarts de finale de la C1 après plusieurs échecs. Sous contrat jusqu’en juin 2023, le milieu sénégalais ne veut en aucun cas partir. «Je suis très, très heureux au PSG, tout se passe bien. Ma famille est contente d’être là. On revient en France, avec nos habitudes et nos proches. Il n’y a pas de raison de partir. Je suis content ici et j’espère rester encore long.
Naples : Koulibaly dans l’équipe-type de la décennie
Dans le top des meilleures recrues de l’histoire de Naples, Kalidou Kouibaly serait sûrement en bonne place aux côtés de Diego Maradona. Chez les Partenopei depuis 2014, le défenseur sénégalais a solidifié l’arrière-garde napolitaine et aidé l’équipe à devenir l’une des meilleures de la Serie A. Kalidou Koulibaly est logiquement dans le 11 des meilleurs joueurs de Naples effectué par Onze Mondial. Koulibaly y côtoie d’illustres coéquipiers comme le champion du monde espagnol Pepe reina, le Brésilien Allan, le Slovaque Marek Hamsik ou encore l’Uruguayen Edinson Cavani et l’Argentin Gonzalo Higuain
KEEMTAAN GI : LES MISERABLES
Ainsi donc, le Chef a pris sa plus belle plume pour jeter un regard lucide sur la propagation du Covid-19 eu égard à notre dénuement infrastructurel en milieu hospitalier. Oh, rassurez-vous, il ne parlait pas seulement de son pays, mais de l’Afrique dans sa globalité. Tous les pays ne peuvent pas cependant être mis dans le même sac d’ordures. Y en a qui ont eu une politique intelligente en privilégiant la santé dans le domaine des infrastructures pendant que d’autres se ruinaient dans des infrastructures coûteuses, improductives et inutiles. Pourquoi donc pensez- vous à ce pays des paradoxes ? Un peu de respect ! Mais à lire le Chef, c’est comme s’il s’exerçait à une autocritique de sa politique durant ces dernières années. M’enfin ! Si ce salaud de virus lui a permis de voir la réalité en face, c’est tant mieux. Et tant pis pour tout cet argent perdu en investissement de prestige. et quoi encore ? Depuis hier, on connait les bénéficiaires de l’aide alimentaire du fonds consacré au Covid-19. Et déjà des grincements de dents sont perceptibles à tous les nouveaux. Au-delà de ce tableau établi par l’état pour soutenir les familles sénégalaises, ce qui saute aux yeux est de voir que le pouvoir reconnait, enfin, que malgré ses politiques sociales ciblées, le pays compte d’innombrables misérables qui cherchent chaque jour le diable pour lui tirer la queue. Une maigre aumône pour soulager des familles qui pataugent dans la misère. Même la commune de Dakar Plateau, voisine du palais du Chef, vivrait dans la crasse, qui l’eût cru ? En tout cas, elle est mieux servie que d’autres. On apprend également que la manne dégagée pour une commune ne peut même pas couvrir un seul petit quartier de celle-là. Le Sénégal, un pays pauvre ? Si vous en doutiez, le Chef vient de le reconnaitre et le confirmer dans la douleur !
Kàccoor bi
FAUTEUIL
Une des rubriques les plus appréciées et attendues chaque semaine par les lecteurs du défunt hebdomadaire satirique « le Cafard libéré », c’était le « Feuilleton autour d’un fauteuil » du regretté caricaturiste de génie Joop. Un dessin qui montrait les péripéties de sortes d’Iznogoud qui tournaient autour du fauteuil du président Abdou Diouf. Et le lorgnaient. Eh bien, on peut dire que la même sarabande existe aujourd’hui autour du fauteuil du président Macky Sall ! Car guerre contre le coronavirus ou pas, état d’urgence ou pas, l’actuel président ne baisse pas la garde et surveille de près ceux qui convoitent son fauteuil. A preuve par cette passe d’armes passée inaperçue en pleine guerre contre le Covid-19. Et portant sur cette pandémie, justement ! En effet, sur sa page Facebook, un texte repris mardi dernier par « le Témoin » quotidien sous forme de « guest édito » et par quelques autres confrères, mimi Touré a commis le crime de lèse-majesté de sembler s’adresser aux chefs d’etat africains. C’est du moins ainsi que certains faucons, dont le Chef lui-même, ont vu ce texte. Aussitôt, Macky Sall lui-même a décidé de sonner une sorte de Riposte Force-Covid 19 contre…mimi Touré ! Oh sans avoir l’air d’y toucher, bien sûr. Aussitôt dit, aussitôt fait, il a rédigé fissa un « guest-éditorial » lui aussi qu’il a envoyé au quotidien gouvernemental « le Soleil ». Lequel l’a publié hier mercredi. le texte de la présidente du Conseil économique, social et environnemental était intitulé « Face au Covid-19, l’Afrique se bat et compte sur ses forces ». Celui de son patron, lui, porte le titre éloquent suivant : « l’Afrique et le monde face au covid-19: « point de vue d’un Africain Par macky Sall, Président de la République du Sénégal ». Comme quoi, même en pleine guerre contre l’ennemi commun, le Covid-19, ce n’est pas la cessation d’hostilités au sommet du pouvoir ! le feuilleton autour d’un fauteuil se poursuit..
BOCAR SAMBA DIEYE
En cette période de distribution de vivres aux couches les plus vulnérables aux impacts économiques du Covid-19, les vendeurs de produits alimentaires, notamment de riz, se bousculent au portillon du ministère du Développement communautaire pour gagner les juteux marchés lancés par l’état. Déjà, le ministre Mansour Faye est soupçonné d’avoir fait des appels d’offres taillés sur mesure pour favoriser certains, en exigeant notamment un parc de 50 camions. Nous, ce qui nous intéresse ici, c’est de rappeler que lors de la crise alimentaire de 2006 ( ?), le Sénégal avait pu compter entièrement sur le grand opérateur de riz Bocar Samba Dièye. Lequel avait joué pleinement sa partition et apporté sa contribution décisive à la résolution de la crise alimentaire de cette année-là. D’ailleurs, c’est de là que provient une partie de ses problèmes puisque le régime du président Abdoulaye Wade ne lui a jamais payé l’intégralité de ce qu’il lui devait. Mais c’est sous l’actuel régime que Bocar Samba Dièye est tombé par terre puisque l’etat a assisté sans bouger à sa spoliation par la banque marocaine Attijari-Wafa d’une somme de sept milliards de francs ! en ces moments où des contributions volontaires sont sollicitées par le président de la République, Attijari-Wafa est aux abonnés absents. Ah, si le grand opérateur national Bocar Samba Dièye était en pleine possession de ses moyens financiers ! Quand on vous dit que c’est dangereux de laisser son économie entre les mains des étrangers…
AMBASSADEUR AU NIGER LE COMMISSAIRE OUMAR MAAL RENTRE AU BERCAIL A SA DEMANDE
En 2018, l’ancien patron des flics, le général de police Oumar Maal était nommé ambassadeur du Sénégal au Niger. Deux ans après, le « commissaire » Maal, comme on l’appelle, a demandé au président de la République de le décharger de ses fonctions d’ambassadeur. Ce, pour convenance personnelle ou raisons d’ordre social. Chose faite puisque le désormais ex-ambassadeur du Sénégal au Niger est rentré au Sénégal. Ainsi, le poste est devenu vacant. En poussant ses investigations, « le Témoin » quotidien a pu découvrir une autre sublime qualité humaine de l’homme Oumar Maal, un fils prodige du département de Podor. Jugez en : Pour être plus proche de sa mère d’un âge avancé et bénéficier davantage de sa chaleur affective, Oumar Maal a pris la décision de rentrer au bercail après une courte et brillante carrière diplomatique. Il est vrai, on connaissait Oumar Maal comme étant un officier général de police aux qualités professionnelles exceptionnelles. mais un ambassadeur qui « déserte » son poste pour être aux petits soins de sa vieille maman, c’est rarissime ! Un exemple à méditer…
DISTRIBUTION DE VIVRES MACKY SALL PRESSE MANSOUR FAYE
Le président de la République veut une diligence dans la distribution des vivres aux populations en demandant l’implication de l’armée dans ce dossier. Hier, en Conseil des ministres, il a mis la pression sur son gouvernement pour que toutes les mesures prises dans le cadre du Programme de Résilience économique et sociale (PReS) soient mises en œuvre par les membres du gouvernement chacun en ce qui le concerne. Ces mesures doivent être cohérentes avec le PSe et le dispositif du Fonds de Riposte et de Solidarité « FoRCeCovID 19 » dont le comité de suivi va intégrer les représentants des forces vives de la nation. mais c’est surtout sur son beau-frère (et dauphin présumé !) qu’il a mis la pression. Macky Sall a signifié à Mansour Faye le caractère urgent de la distribution des vivres. Il a demandé au ministre du Développement communautaire d’impliquer les forces de défense et de sécurité dans le déploiement de l’aide alimentaire. le président de la République a ensuite, en ce qui concerne les factures d’électricité et d’eau des abonnés de la tranche sociale, demandé à l’etat de diligenter leur règlement rapide auprès des opérateurs Senelec et Sen’eAu
SOLEIL LE JOURNALISTE ABDOULAYE BAMBA DIALLO NOMME PCA
Le journaliste Abdoulaye Bamba Diallo a été nommé Président du Conseil d’administration du Soleil. Le poste vacant était occupé par le journaliste Mamadou Amadou Tamimou Wane décédé en février dernier. Abdoulaye Bamba Diallo, un journaliste chevronné, retourne à la maison de ses premiers pas dans le monde journalistique. Après son expérience au niveau de l’astre national, il fondera ensuite un grand groupe de presse privé qui va éditer l’hebdomadaire nouvel Horizon, puis le people Thiof. Assailli par les difficultés du secteur, il ferme son groupe de presse pour s’orienter vers le numérique. Sa nomination reste un très bon choix du président de la République. Parce que laye Bamba, ainsi familièrement appelé, reste avec son ami mon, les derniers mohicans de la presse écrite nationale. Bon vent au doyen laye Bamba !
NOMINATIONS
Mme Khadija SY est nommée Président du Conseil d’Administration du grand Théâtre Doudou ndiaye Coumba Rose, Poste vacant. M. Abdoulaye SIDIBE, Ingénieur agronome, matricule de solde n° 501 755/C, précédemment directeur régional du développement rural de Kolda, est nommé Directeur régional du développement rural de Thiès, en remplacement de monsieur Mamadou Gueye admis à faire valoir ses droits en une pension de retraite. M. Brahima Mamadou BA, Ingénieur agronome, en service à la direction de la modernisation de l’équipement rural, matricule de solde n° 513 874/B est nommé Directeur régional du développement rural de Kolda, en remplacement de monsieur Abdoulaye Sidibé appelé à d’autres fonctions. M Daouda HANE, Ingénieur agronome, matricule de solde n° 663 750/A précédemment Chef du service départemental du développement rural de Kédougou, est nommé Directeur régional du développement rural de Kédougou, en remplacement de monsieur Tamsir Sakho appelé à d’autres fonctions ;
Le Gouverneur confine 334 cas à Tamba
Le gouverneur de Tamba a du cran. Arrivé à Tamba il n’y a guère longtemps, Oumar Mamadou Baldé est en train de s’imposer par son sens de l’autorité et son charisme. La gestion qu’il est en train d’imprimer dans la lutte contre le coronavirus inspire respect et fait des émules. Dès qu’un cas lui a été signalé à Goudiry, le gouverneur a fait confiner toute la localité. Avec autorité, il a su retracer, en peu de temps, le parcours du cas zéro qui a infecté le chef religieux de Kanehanbé Kane. Malgré les réticences, 334 personnes ont été isolées. Mieux, des camions transportant 90 jeunes talibés en provenance de Rufisque ont été interpellés et les enfants confinés à Koumpentoum pour plus de sécurité. Last but not least, il fait traquer tous les Sénégalais arrivés par des voies contournées en provenance de la Guinée avant de les faire isoler. Au surplus, le gouverneur de Tamba a entrepris également de fermer les marchés au moins trois jours dans la semaine. Voilà un qui ne badine pas.
Macky en mode confinement
Le chef de l’Etat également ne blague pas du tout avec le coronavirus qui n’en a cure de la position de ses victimes. Alors que le Premier ministre britannique est en soins intensifs, Macky Sall lui se barricade littéralement. Les audiences suspendues, il reste en isolement volontaire à son domicile et travaille en visioconférence pour éviter tout contact. Même le conseil des ministres s’est fait en visioconférence. Pour ainsi corser les mesures sanitaires, le bureau qui recevait les courriers physiques, même officiels, a été fermé. D’ailleurs le Ministère de la Communication l’a également singé en ne recevant des courriers que par mails. Le Covid-19 est en train de hâter la dématérialisation. Il vaut mieux prévenir que guérir.
Dame Amar et Cie font l’objet d’un retour de parquet
L’affaire Hiba Thiam, du nom de cette jeune femme morte d’une overdose, lors d’une soirée privée dans un appartement aux Almadies, est loin de connaître son épilogue. Et pour cause, Dame Amar, Alya, Diadia Tall, Louty Ba, Amadou Niane, «Nekh » et «Poupette» ont été déferrés au parquet hier en fin de matinée. Tout ce beau monde attendait à la cave du Palais de Justice le procureur qui devait décider de leur sort. Finalement, leur face-à-face avec le procureur de la République n’a pas eu lieu. Ainsi Dame Amar et Consorts ont fait l’objet d’un retour de parquet. Ils ont passé la nuit d’hier à la cave du Palais de justice de Dakar. Sans doute seront-ils présentés aujourd’hui à un juge d’instruction. Puisqu’à l’exception de Amadou Niang poursuivi pour recel de malfaiteurs, Dame Amar et le reste du groupe sont poursuivis pour association de malfaiteurs, usage de drogue, non-assistance à personne en danger et violation de la loi sur le couvre-feu.
Colère de Liberté 6 contre les «clandos»
Les véhicules clandos qui assurent la navette entre Liberté 6 et Ouakam ont fini d’installer la psychose chez les populations de ce quartier. Pour les habitants de Liberté 6, ces clandos constituent des vecteurs de transmission du Covid-19. Elles s’en sont ouvertes aux conseillers municipaux pour que le maire Santy Agne prenne un arrêté interdisant la circulation de ces véhicules. Mais, le maire n’a pas réagi depuis plus d’une semaine. Maintenant, les clandos sillonnent les voies intérieures des Sicap avec le risque de faire propager le virus dans cette zone. Les populations riveraines ont ainsi décidé de prendre en main le problème si le maire Santy Agne ne réagit pas d’ici à la fin de la semaine. Il y a des risques d’affrontements entre les populations et les conducteurs des véhicules «clandos».
14 personnes sont interpellées à Mbour
Les forces de défense et de sécurité maintiennent la cadence. Il n’y pas de relâchement pour faire respecter l’état d’urgence et le couvre-feu. Mais le bilan de l’opération de la police dans la nuit du 07 au 08 avril 2020 a connu une baisse par rapport à la soirée précédente entre Mbour, Saly et Diamaguène. Les limiers ont immobilisé seulement deux véhicules et deux motos. Ces engins ont été mis en fourrière. En dehors de cela, 14 personnes ont été interpellées dont une pour détention et usage de chanvre indien, une pour ivresse publique manifeste et 12 pour non-respect du couvre-feu.
Les 30 pêcheurs de Yoff confinés dans un hôtel
Portés disparus depuis trois semaines, 30 pêcheurs de Yoff qui revenaient d’une campagne ont accosté au quai de pêche de la localité. Les populations, avisées des risques de contamination du Covid-19, se sont alors érigées en boucliers pour les empêcher d’entrer dans le territoire communal. Elles ont saisi les autorités municipales, sanitaires et sécuritaires dont la Gendarmerie. Le Médecin-chef du centre de santé Philipe Maguilène Senghor a dépêché une équipe médicale pour la prise de températures de ces pêcheurs. Quant aux autorités administratives, elles ont décidé de confiner les 30 pêcheurs dans un hôtel de la place par mesure de prudence..
Les mareyeurs dénoncent les affrontements
Le Collectif National des Mareyeurs pour le Développement du Sénégal (Cndms) condamne les affrontements qui ont opposé pêcheurs de Guet-Ndar et ceux de Yarakh. Le président des mareyeurs, Djiby Ndiaye, a fait la déclaration hier au marché central au poisson de Pikine, à l’occasion de la remise de don d’un montant de 2 millions Fcfa au Directeur du marché central. Le don est composé de kits hygiéniques et de 500 000 Fcfa en numéraires pour la lutte contre le Coronavirus. Monsieur Ndiaye aussi a fustigé l’attitude de pêcheurs de Yoff qui tentaient de débarquer à quai après des semaines d’absence. Le président des mareyeurs et le Directeur du marché central ont lancé un appel aux acteurs de la pêche pour qu’ils transcendent leurs querelles afin de réussir la bataille contre le Covid-19 qui risque d’hypothéquer l’économie nationale.
Thiaroye sur Mer en alerte
Depuis le début de la pandémie du Covid-19, la Commune de Thiaroye sur Mer est en état d’alerte maximale. Hormis les actions de sensibilisation menées au niveau des places publiques, des marchés et du quai de pêche où s’activent beaucoup de femmes, le maire a pris un arrêté réglementant la fréquentation du quai de pêche. En plus de cela, il y a la mise en place d’un comité de veille et d’alerte au niveau de la plage qui surveille les éventuels débarquements, piloté par la Gendarmerie qui y fait régulièrement des patrouilles. Le maire de Thiaroye sur Mer, Ndiaga Niang, a révélé le dispositif hier au cours d’une cérémonie de remise de dons de produits hygiéniques et phytosanitaires aux deux postes de santé. Toutefois, Ndiaga Niang a exprimé son regret par rapport à l’inertie des nombreuses entreprises situées dans le périmètre communal face à la pandémie, violant ainsi le principe de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (Rse).
Lutte contre le covid-19
Les populations de la commune de Thiare Ndialgui ont bénéficié des largesses du président du mouvement A.D.D, Moustapha Wade. Ce dernier a offert plusieurs cartons d’eau de javel, de savons et de mouchoirs jetables aux postes de santé de la commune comme ceux de Boof Poupouye, de Boof Mbaleme, de Tofaye et de Ndjilassème en vue de lutter contre le Covid-19.
Confection des masques
L’apparition du premier cas de coronavirus dans la région de Tambacounda a poussé le gouverneur Oumar Mamadou Baldé à durcir les mesures afin de contenir la maladie. Face à la presse hier, le chef de l’Exécutif régional et président du Comité régional de lutte contre le Covid-19 a annoncé le confinement de 334 personnes contacts, dont 322 contacts du premier cas testé positif au Covid-19. Le gouverneur renseigne également que des concitoyens qui ont tenté d’entrer illégalement au Sénégal ont été arrêtés à Malem Niani et confinés à Koumpentoum. Il s’y ajoute 90 enfants rapatriés de Rufisque qui sont aussi placés en confinement. Par contre, le gouverneur de région indique que les tests des 9 personnes contacts de la dame du bus de Kédougou sont revenus négatifs. Par ailleurs, sur avis du Comité régional de lutte contre le Covid-19, M. Baldé a confectionné des masques dont les tissus ont été choisis par les médecins eux-mêmes. Ainsi 10 000 masques d’une valeur de 2 millions Fcfa sont commandés auprès du Centre de Formation Professionnelle et des tailleurs de Tambacounda. Qui plus est, les marchés sont ouverts de 7h à 15h et fermés les mercredis et dimanches. Les véhicules tricycles ne sont plus autorisés à transporter des personnes.
Rapport Africa’s Pulse sur l’impact économique du Covid-19
En pleine crise sanitaire, la Banque Mondiale va donner aujourd’hui son avis sur l’impact de la pandémie Covid-19 sur les économies des pays africains, à travers le rapport d’Africa’s Pulse. La Banque Mondiale indiquera les perspectives économiques de l’Afrique. Il s’agit de la première analyse de la Banque Mondiale sur l’impact économique du coronavirus (COVID-19) en Afrique. Le rapport présente des projections de croissance économique ainsi que l’évolution de la pauvreté sur le continent. Le document formule également des recommandations aux pays qui font face à ce nouveau choc mondial. Le document sera présenté par Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.
RFI et France 24 s’engagent pour l’Afrique
«Rfi» et «France24» se mobilisent pour l’information et la prévention en Afrique dans la lutte contre le coronavirus. Très largement suivis en Afrique subsaharienne, et notamment en Afrique francophone, les deux médias du groupe France Médias Monde s’attachent à informer quotidiennement leurs auditeurs, téléspectateurs et internautes africains sur la crise sanitaire mondiale et l’état de la pandémie sur le continent. Dans un communiqué parvenu à «L’AS», la Direction souligne que de nombreux magazines et chroniques dédiés, des reportages sont réalisés par les correspondants en Afrique, des entretiens réalisés par téléphone ou en visioconférence avec les grands dirigeants africains et du reste du monde sur la situation. Ainsi «Rfi» et «France24» mettent l’Afrique au cœur des priorités dans toutes les langues à destination du continent africain. En outre, les espaces publicitaires des deux médias sont prioritairement offerts aux organisations sanitaires qui délivrent des messages de prévention vers l’Afrique etc…
Keur Ayib : La Douane saisit 250 kg de chanvre indien
Malgré le couvre-feu et l’état d’urgence, les malfaiteurs refusent de désarmer. Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 2 heures du matin, la brigade commerciale de Douane de Keur-Ayib a saisi 250 kg de chanvre indien dans la forêt de Keur War, à quelques encablures de la commune de Porokhane, en zone frontalière entre le Sénégal et la Gambie. La valeur de la drogue (de la variété «Brown») est estimée à 20 millions Fcfa. Cette saisie fait suite à une information anonyme. La Division régionale des Douanes de Kaolack rappelle que le trafic des marchandises est toujours de rigueur. La fermeture des frontières concerne uniquement le mouvement des personnes.
L' ARCHITECTE KADIDJA DUPARC VALIDE LE « SMART » MADE IN AFRICA
Aussi, urbanistes et architectes s’attellent à définir de nouveaux modèles de vie dans la cité, à l'instar de Kadidja Duparc qui revient pour La Tribune Afrique sur les grands enjeux d'un continent en pleine recherche d'identité urbaine.
D'ici 2100, le continent comptera près de 40 % de la population mondiale, dont une majorité de néo-citadins. Aussi, urbanistes et architectes s’attellent à définir de nouveaux modèles de vie dans la cité, à l'instar de Kadidja Duparc qui revient pour La Tribune Afrique sur les grands enjeux d'un continent en pleine recherche d'identité urbaine.
La Tribune Affique - De quelle manière votre parcours vous a-t-il conduit à gérer un cabinet d'architecture en Côte d'Ivoire ?
Kadidja Duparc - Je suis diplômée de l'école d'architecture et de paysage de Bordeaux (ENSAP) et j'ai suivi un cursus dans la communication en parallèle. Je suis rentrée en Côte d'Ivoire en 2002, peu avant la crise politico-militaire qui a secoué le pays. A cette époque, l'architecture n'était pratiquement qu'un « concept », car il n'existait qu'un ou deux cabinets qui fonctionnaient bon an mal an, avec un ordre quasi inexistant. Pendant quelques années, j'ai cumulé des fonctions dans l'architecture et dans la communication. Je suis d'ailleurs rentrée en Côte d'Ivoire après avoir trouvé un emploi à Abidjan, comme Responsable du département Marketing et communication de Canal+ [...] En 2004, j'ai racheté les parts d'un cabinet de maîtrise d'ouvrage avec mon mari, lui aussi architecte. En 2011, après la guerre civile, cette structure est devenue Sky Architectes.
A ce jour, que recouvre le périmètre des activités de Skye Architectes ?
Nous sommes capables de mener des projets dans toute la sous-région, même si nous opérons essentiellement en Côte d'Ivoire, en raison des nombreux freins institutionnels que nous rencontrons. Nos métiers sont régis par des ordres qui verrouillent l'arrivée des étrangers dans leur pays, en dépit des efforts de la CEDEAO pour fluidifier la mobilité des architectes. En substance, chacun cherche à protéger son périmètre et nous sommes obligés de nous associer à des acteurs locaux.
Nous avons géré des projets dans l'électrification rurale, construit des sites de production, des hôpitaux, des bureaux, des logements sociaux ou des parcs résidentiels... Nous avons notamment travaillé sur l'usine de Brassivoire [une joint-venture née de l'association entre Heineken et CFAO en Côte d'Ivoire, ndlr] sur une surface de 12.5 hectares, en 2015. Ce chantier a mobilisé 700 ouvriers, une trentaine d'entreprises et 13 nationalités différentes. Les études ont été réalisées en 6 mois avec le cabinet néerlandais Royal HaskoningDHV et les travaux d'une durée de 18 mois ont été achevés un mois avant l'échéance.
Sur quels types de projets travaillez-vous actuellement ?
En ce moment, nous sommes mobilisés sur la construction d'un marché de demi-gros et de détail dans la ville de Yopougon, qui représente la plus dense commune d'Abidjan. Il s'agit d'un projet bioclimatique, doté d'une forte dimension sociale. La mairie a tenu à impliquer les populations locales en amont, notamment les femmes qui représentent la majorité des commerçants que l'on y trouvera. Il comprend un espace garderie pour leurs enfants ainsi qu'une salle d'alphabétisation dont elles pourront bénéficier à l'issue de leur journée de travail. Chaque étape leur a été présentée afin d'optimiser ce projet créé « pour et avec » l'usager. Il s'agit d'un C2D [contrat de désendettement et de développement qui permet de reconvertir la dette en projets, via l'Agence française de développement, ndlr] [...] Le marché sera éclairé et ventilé naturellement grâce à l'utilisation de briques en terre compressée, qui est un matériau local, renouvelable et antibactérien, disposant d'une forte inertie. De plus, le marché bénéficiera de panneaux solaires, le recyclage sera optimisé et l'eau de pluie récupérée. Les travaux devaient initialement démarrer avant les élections présidentielles, mais compte tenu de la crise sanitaire actuelle, ils seront vraisemblablement reportés.
Kadidja Duparc
Skye Architecte réunit des architectes de tous horizons, dont un certain nombre venu du continent africain : est-ce un choix délibéré pour construire une Afrique « par et pour » les Africains ?
Le cabinet regroupe une vingtaine de collaborateurs d'origines ivoirienne, tchadienne, malienne, tunisienne... Nous collaborons également avec des Français ou des Indiens. Il est difficile de trouver des compétences dans la sous-région qui ne dispose pas de structures de formation suffisantes. Par ailleurs, cela reflète notre philosophie, car nous recherchons une forme de mixité culturelle (...) Les villes africaines sont souvent présentées comme «anarchiques». Cela tient beaucoup à la reproduction de schémas urbains européens qui se juxtaposent aux espaces informels -très structurés contrairement aux apparences-, qui ont une véritable fonction sociale en Afrique. Que l'on soit ministre ou artisan, on aura toujours besoin du vendeur de brochettes au coin de la rue, car cela fait partie de nos traditions...
La société civile est-elle suffisamment impliquée dans la façon d'envisager la ville africaine ?
Le plus souvent, l'Etat ne s'adresse qu'à son bureau d'étude, oubliant les urbanistes, les architectes, les associations de quartier, les sociologues et bien sûr la société civile dans son ensemble... Pourtant, les espaces entre le formel et l'informel représentent le lieu où s'organise la mixité sociale et générationnelle dans nos pays et c'est là que l'on y trouve le plus d'innovations, d'où l'intérêt de consulter la société civile en matière de planification urbaine. Nous devons nous ouvrir à l'informel pour l'intégrer au niveau de l'architecture. Cela me semble être la condition sine qua none à la pérennité de nos villes.
Comment faire face à la croissance démographique exponentielle qui menace l'équilibre des cités africaines ?
Le choc démographique représente le principal défi à venir dans les villes africaines, car le continent comptera près de 2.5 milliards d'habitants à l'horizon 2050. Pour absorber cet impact, la transition durable urbaine est impérative. Il existe une infinité d'initiatives vertueuses pour l'environnement, qui ne demandent qu'à être formalisées et déployées. Les solutions existent déjà, il faut juste aller les chercher.
Quel regard portez-vous sur le développement des smart cities souvent présentées comme des solutions idoines à l'urbanisation africaine, mais qui n'en demeurent pas moins coûteuses et parfois éloignées des besoins immédiats ?
Le smart doit être «durable» et répondre aux besoins de nos économies fragiles. Lorsque l'on évoque la smart city en Europe, on imagine des capteurs placés à chaque coin de rue. Je me souviens d'un séminaire sur la ville durable au cours duquel le groupe Bouygues avait présenté un système d'interconnexion mis en place à Montpellier. Un film était projeté où l'on voyait une dame qui laissait tomber un sac-poubelle. Une photo était immédiatement envoyée au service de collecte des ordures qui venait le récupérer 2 heures plus tard. C'était un service qui coûtait 500 000 euros au bas mot. Les bras m'en sont tombés ! En Afrique, il arrive que l'on doive aller chercher les policiers nous-mêmes, car ils n'ont tout simplement pas de véhicule. On pourra prendre autant de photos que l'on voudra, mais personne ne viendra ! Au niveau des systèmes de collecte d'ordures, c'est très récent et ce service ne dessert que les artères principales.
Nous n'avons pas besoin de ce type de solutions ici! Toutefois, il existe des propositions beaucoup plus adaptées et moins coûteuses, nées en Europe ou même en Afrique. Par exemple, au Kenya, il est possible de faire de l'assistance scolaire à distance via des Nokia 3310 ou d'assister des agriculteurs grâce à des applications, disponibles sans dépenser des centaines d'euros dans un smartphone.
Quelles sont les figures de l'architecture moderne qui vous ont inspirée ?
Je dirais Zaha Hadid, une architecte et urbaniste irako-britannique [figure du courant déconstructiviste décédée en 2016, qui a reçu le prestigieux prix Pritzker en 2004, ndlr]. Elle a mené des projets emblématiques à l'échelle internationale. Elle s'est beaucoup battue pour s'imposer comme une architecte reconnue au-delà de sa condition de femme. A titre personnel, j'ai été confrontée à cette réalité qui subsiste en Afrique, renforcée par le paternalisme et le sexisme ambiants. Les stéréotypes ont la peau dure, que ce soit dans les esprits des hommes ou des femmes.
Existe-t-il des approches architecturales différentes entre l'Afrique francophone et anglophone ?
Il existe encore une certaine étanchéité entre les mondes anglophone et francophone, essentiellement liée à l'Histoire. Joe Osae-Addo qui est un architecte ghanéen discret, mais de renommée mondiale, travaille beaucoup sur l'africanisation de nos constructions et promeut de nombreux architectes africains comme le Tanzanien David Adjaye, le Burkinabé Francis Kéré ou encore la Nigérienne Mariam Kamara.
J'ai participé à des réunions de l'Union africaine des architectes et je dois dire qu'en dépit de ce manque de communication, les problématiques sont les mêmes, quelles que soient les géographies linguistiques. Au niveau régional, nous rencontrons souvent les mêmes contraintes, nous sommes dotés d'environnements comparables et nous partageons les mêmes peuples. Je pense donc que de nouveaux usages sous-régionaux sont appelés à se développer dans les années à venir.