Suite aux récurrents cas positifs de Covid-19 issus de la transmission communautaire notés ces derniers jours, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Aly Ngouille Ndiaye, a décidé de restreindre la distribution des autorisations de circulation entre les régions.
Dans une note parvenue à la rédaction hier, mardi 7 avril, et qui a été suivie par une autre du même département dans la même journée, il est annoncé qu’en conséquence du développement de la contamination communautaire du Covid-19, à la suite des communiqués journaliers présentés par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, a décidé, par arrêté n°008622 du 7 avril, de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la délivrance des autorisations spéciales de circuler, sur l’étendue du territoire national.
Toutefois, la source précise qu’une dérogation est accordée à ceux qui souhaitent voyager pour des raisons de maladies, le transport de corps sans vie ou à ceux qui se déplacent pour des raisons professionnelles. Aly Ngouille Ndiaye précise que les gouverneurs de région et les préfets de département, veilleront au respect de cette présente mesure.
14 CAS ISSUS DE LA TRANSMISSION COMMUNAUTAIRE
Cette décision intervient donc dans un contexte ou la transmission communautaire gagne du terrain. Selon Libérationonline, depuis le début de la maladie, 14 cas issus de la transmission communautaire ont été comptabilisés dont 5 en 4 jours. Selon la source, 3 cas de Covid-19 issus de ce mode de transmission, ont été enregistrés à Thiès le 21 mars. Deux (2) jours plus tard, le 23 du même mois, 4 autres cas y ont été comptabilisés.
Par ailleurs, dans ses communiqués quotidiens, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, a fait état de cas communautaires. Les 27, 28 et 30 mars, il y a eu 1 cas par jour. Du 4 au 6 avril également, un cas issu de la transmission communautaire a été quotidiennement recensé. Hier, mardi 7 avril, 2 malades ont contracté le Covid-19 par le biais de la transmission communautaire.
Ce mode de transmission reste un souci majeur pour les acteurs de la santé. En effet, en mars dernier, le directeur général adjoint de l'OMS, en charge de la réponse aux urgences, Ibrahima Socé Fall, dans un entretien accordé au site d’information Onu infos, avertissait les pays africains sur les dangers liés au développement de la transmission communautaire. «Tant que c'est une épidémie débutante, l'Afrique a la capacité pour la maîtriser. Mais en cas de transmission communautaire soutenue, comme en Italie et dans d'autres pays, les systèmes de santé en Afrique n'ont pas la capacité pour tenir le coup», avait-il dit.
Ainsi, en interdisant donc la délivrance des autorisations de voyage entre régions, sauf pour certaines circonstances, les autorités renforcent une mesure enclenchée dès la propagation du Coronavirus. En conférence de presse, le 24 mars dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique avait informé de l’interdiction de circulation à cause de l’Etat d’urgence décrété par le président de la République, Macky Sall. Aly Ngouille Ndiaye avait dit que les transports interurbains sont interdits, sauf pour ceux qui ont des dérogations officielles. N’empêche, l’acquisition d’autorisation de circulation était permise.
LA SOCIÉTÉ CIVILE MITIGÉE À PROPOS DU DON DE TAHIROU SARR
Le chèque astronomique d’un milliard de F CFA de l'opérateur économique, remis au ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, dans le cadre du fonds Force-Covid-19, fait plus de bruit que les espèces sonnantes et trébuchantes du petit «gorgorlou».
Le chèque astronomique d’un milliard de F CFA de Tahirou Sarr, remis au ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, dans le cadre du fonds Force-Covid-19, fait plus de bruit que les espèces sonnantes et trébuchantes du petit «gorgorlou». Pour cause, l’auteur du juteux don est cité dans l’affaire des 94 milliards du fameux TF 1451/R, au même titre que l’ancien Directeur des domaines, Mamour Diallo. Qui plus est, cette affaire est toujours pendante devant la justice, à moins que le Doyen des juges n’ait reçu l’ordre du Procureur de la République de classer sans suite la double plainte d’Ousmane Sonko. En tout état de cause, des acteurs de la société civile, à savoir Amacodou Diouf, du Consortium des ONG d’Appui au Développement (Congad) et Sadikh Niasse de la Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (Raddho), ou encore Moundiaye Cissé de l’Ong 3D, restent mitigés sur ce don très controversé.
AMACODOU DIOUF, CONSORTIUM DES ONG D’APPUI AU DEVELOPPEMENT (CONGAD)
«La morale dicte qu’on lui retourne cet argent en attendant que les choses soient vidées»
«En élaborant le document de base concernant la subvention et l’acceptation des dons, on ne pouvait pas au préalable aller jusqu’à cette spécificité. S’il se trouve qu’on a identifié des gens qui, pour des problèmes d’argent, ont été cités en justice, là maintenant on ne peut pas recevoir facilement cet argent-là, compte tenu du fait que l’affaire est pendante en justice, surtout quand il s’agit d’affaire financière. Je crois que le milliard de cette personne-là (Tahirou Sarr) doit être retourné en attendant que la justice se prononce sur la question. S’il s’avère qu’effectivement il n’est pas fautif, en ce moment-là, il ne sera jamais trop tard de faire une subvention à l’Etat pour des questions d’ordre social. Il pourra le faire.
Mais, dans ce cas précis, je crois que la morale dicte à ce qu’effectivement, on lui retourne cet argent en attendant que les choses soient vidées, compte tenu qu’il a un contentieux financier devant la justice. Je n’ose pas dire qu’il y a une volonté cachée derrière cette enveloppe d’un milliard.
Mais, d’habitude en Afrique, c’est des cas de blanchiment, etc. Maintenant, chez nous, on appelle ça des cas de corruption. On fait des gestes à l’endroit des gens pour acheter leur conscience. Mais, comme je vous l’ai dit, je ne dis pas que c’est le cas. Tout indique, dans ce cas d’espèce, que les gens retournent vers la justice pour voir si le cas est vidé ou pas».
SADIKH NIASSE, RENCONTRE AFRICAINE DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME (RADDHO)
«Comme il y a la présomption d’innocence, on peut prendre l’argent en attendant de voir plus clair»
«Dès lors que le cas est devant la justice, rien ne nous dit que le milliard-là sort de ces 94 milliards incriminés dans cette affaire. Donc, il faut aussi savoir raison garder par rapport à cette affaire et attendre que la justice tranche. Souvent, quand il y a un cas devant la justice, nous, on privilégie la présomption d’innocence. Tant que la personne n’est pas jugée coupable par un tribunal, on présume qu’il se pourrait qu’elle soit innocente.
Sur ce, peut-être qu’il faudrait s’armer de beaucoup de prudence par rapport à ce fonds qu’on est en train de collecter pour assister les victimes. Cela, pour que ça ne soit pas issu de fonds impropres de détournement, etc. Mais, cela ne peut pas être sur la base de simples présomptions pour dire que le milliard que Tahirou Sarr a donné pour le compte de sa société, certainement, provient de fonds que lui-même aurait détournés dans d’autres affaires.
Si c’est un milliard qui provient d’une société, alors ça pourrait ne pas être les mêmes sources que les 94 milliards. Maintenant, en attendant que l’affaire soit jugée pour savoir s’il est coupable ou non, on peut lui accorder cette présomption de bonne foi.
L’argent, on en a besoin. Même si c’était issu de l’argent d’une amende ou bien d’une sanction à verser dans ce budget de guerre, on en a besoin. Comme il y a la présomption d’innocence, rien ne dit que la personne est coupable ou non, pour le moment on peut prendre l’argent en attendant de voir plus clair avec le jugement qui va venir. Maintenant, comme on n’est pas sûr que l’argent provient des fonds qui auraient été détournés, je pense qu’on peut se réserver d’émettre des doutes sur sa bonne foi.
S’il y a maintenant des cas avérés de détournement, que cet argent ne puisse pas servir à alimenter un fonds Covid-19. Il faudrait vérifier si vraiment le détournement est avéré. Si on a des doutes, comme on le dit en justice, le bénéfice du doute profite à l’accusé. Comme le disait Trump (président américain), quand on lui a dit : «pourquoi vous prenez le matériel que la Russie vous a donné ?», il a dit ; «j’en ai besoin». On a un grand besoin d’argent en attendant de gagner cette guerre puis on revient aux affaires par rapport au détourné supposé des 94 milliards. A mon avis, il faudrait séparer les deux affaires».
MOUNDIAYE CISSE, SECRETAIRE EXECUTIF ONG 3D
«C’est une affaire très complexe parce qu’il y a cette double équation : la présomption d’innocence face à la question de la morale»
«Je pense que c’est une affaire très complexe parce qu’il y a cette double équation : la présomption d’innocence face à la question de la morale. Tout d’abord, jusqu’au moment où nous parlons, Tahirou Sarr n’a pas fait l’objet de condamnation. De ce point de vue, on ne peut parler que de présomption d’innocence. Donc, étant dans le principe de la présomption d’innocence, jusqu’à preuve du contraire, il est innocent. Comme tout Sénégalais, il peut contribuer à l’effort de guerre.
Toutefois, l’Etat doit être prudent, dans la mesure que c’est une affaire qui a fait l’objet de beaucoup de bruit. Parce que, même s’il bénéficie de la présomption d’innocence, étant donné qu’il est cité dans une affaire assez sérieuse au niveau national, l’Etat devrait être prudent par rapport à cet acte et devrait le prendre sous réserve pour éviter que demain, on lui oppose une collusion avec le mis en cause.
Parce que, même s’il n’est pas condamné, le fait qu’il soit mis en cause et que cette affaire ait fait déjà l’objet d’une enquête parlementaire, tout cela devrait pousser l’Etat à être plus prudent et plus discret dans cette transaction. Parce que, sinon, on pourrait penser que ça peut influencer demain l’action publique qui pourrait être prise.
Cela ne cache en rien la transparence, parce que certains peuvent dire pourquoi l’Etat doit être très discret. Mais, le fait de faire des photographies et tout ce bruit, c’est cela qu’il fallait éviter. Mais, jusqu’à présent, dès lors qu’il bénéficie de la présomption d’innocence, il est considéré comme innocent».
LES AVOCATS DES VICTIMES METTENT EN GARDE
Le collectif des avocats des victimes de Hissein Habré veut qu’au terme des 60 jours de remise en liberté, l’ancien président tchadien, retrouve sa cellule à la Maison d’arrêt du Cap Manuel
Le collectif des avocats des victimes de Hissein Habré veut qu’au terme des 60 jours de remise en liberté, l’ancien président tchadien, retrouve sa cellule à la Maison d’arrêt du Cap Manuel. Dans un communiqué rendu public hier, mardi 7 avril, il souhaite que les dispositions nécessaires soient prises pour que l’occasion ne soit mise à profit pour une libération définitive de l’ancien président tchadien.
Le collectif des avocats des victimes de l’ancien président tchadien, Hissein Habré, met l’Etat devant ses responsabilités. En se basant sur la sortie du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Mamick Sall, disant que le mis en cause est toujours en prison et que tout simplement, le lieu de détention a changé, les avocats soutiennent qu’ils ne peuvent croire le gouvernement que sur parole. «Cette permission de sortie n’est qu’une mesure temporaire pour protéger la santé de Habré et pour permettre une meilleure gestion carcérale en cette période de crise. Il ne s’agirait donc, en aucun cas, d’un prélude à une grâce ou une libération qui ne dit pas son nom».
Une libération d’Hissein Habré violerait, selon ces avocats, le Statut des Chambres africaines extraordinaires (CAE) qui prévoit, disent-ils, que «L’État d’exécution (le Sénégal) est lié par la durée de la peine». Mieux ajoutent-ils, «une libération anticipée de l’ancien président tchadien violerait aussi l’obligation du Sénégal de réprimer de manière effective ces crimes, comme l’a indiqué clairement le Comité des Nations unies contre la torture».
Selon les conseils des victimes, le Comité des Nations unies contre la torture a rappelé au Sénégal, au mois de décembre, que «la libération prématurée des auteurs de crimes internationaux les plus graves n’est pas conforme aux obligations découlant de la Convention contre la torture».
Hissein Habré ne peut être libéré que si seulement il est démontré que son état de santé n’est pas compatible avec la prison. C’est pourquoi le collectif des avocats des victimes dit attendre des garanties que cette sortie prendra bien fin dans deux mois, ou, tout au moins, avec la fin des exigences liées à la crise sanitaire, et que toutes les mesures nécessaires seront prises afin de prévenir toute tentative d’évasion et de fuite de Hissein Habré.
Mieux, préviennent-on dans le texte, ces conseils sont particulièrement attentifs à ce que le condamné Hissein Habré retourne en prison dès la fin de cette période exceptionnelle. Ils demandent également aux autorités de s’assurer que cette autorisation de sortir soit respectée à la lettre de l’ordonnance du juge de l’application des peines, notamment en ce qui concerne une permission de sortir dans sa résidence de Ouakam uniquement, et de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter qu’une telle permission s’accompagne de mesures de rétorsions ou de représailles contre les témoins ou les parties civiles ayant participé au procès.
Les avocats des victimes insistent, par ailleurs, sur le fait que les dommages que l’ancien président Tchadien doit verser aux victimes ne sont pas toujours payés. Le dû est évalué à 82 milliards de francs CFA. Pour rappel, avant-hier, lundi 6 avril, le juge de l’application des peines a rendu une ordonnance accordant une permission de sortir d’une durée de 60 jours dans sa résidence de Ouakam, à Dakar. L’ordonnance ajoute que Hissein Habré «réintégrera l’établissement pénitentiaire du Cap Manuel, immédiatement, à l’expiration de la permission de sortir». Cette décision est motivée par la crise sanitaire du Covid-19.
par Macky Sall
REVENONS SUR TERRE !
Il est temps de redéfinir l’ordre des priorités, de redonner plein sens à l’économie réelle en investissant plus dans l’agriculture, la santé, l’éducation, pour réaliser un développement soucieux du bien-être de l’homme intégral
Avec une population estimée à 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique est atteinte par le COVID-19 au moment où plusieurs de ses pays, malgré les défis du sous-développement, sont sur une trajectoire d’émergence alors que d’autres continuent de faire face à la lutte contre le terrorisme. Le COVID-19 freine ainsi l’élan des uns, aggrave la situation des autres et remet en cause les efforts de tous. De plus, il soumettra à rude épreuve des systèmes nationaux de santé publique déjà vulnérables.
À l’échelle nationale, de nombreux pays ont adopté des plans de contingentement pour endiguer la propagation du virus.
Mais, le niveau d’impréparation dû à la survenance brutale de la pandémie, à son évolution rapide et à l’ampleur des besoins montre clairement les limites des mesures nationales.
S’y ajoutent les difficultés inhérentes à l’importation des équipements et des produits médicaux et pharmaceutiques nécessaires à la lutte contre le COVID-19, dans un contexte de forte demande et de perturbation du trafic aérien.
Si nous voulons gagner le combat contre le COVID-19, il nous faudra maintenir à niveau les capacités de riposte, notamment :
- Disposer en quantité suffisante d’équipements et de matériels médicaux et de protection : kits de test, masques, équipements de protection individuelle ;
Aménager et équiper des centres d’isolement et de traitement des malades ;
Assurer la détection précoce des cas d’infection liée au CODIV-19 au niveau de sites de référence ;
Assurer l’isolement rapide et la prise en charge des cas suspects et confirmés d’infection liée au CODIV-19 ;
Renforcer les mesures de prévention et de contrôle de l’infection ;
Assurer une bonne coordination des interventions.
Il faut dire qu’en dépit des efforts jusque-là consentis, les pays africains n’ont pas encore atteint les normes préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé en infrastructures sanitaires et personnels qualifiés dont la répartition reste encore inégale au détriment des zones rurales.
De façon générale, les besoins de l’Afrique dans le secteur de la santé se posent en ces termes :
Construction, réhabilitation et équipement des structures sanitaires de base et de référence ;
Acquisition d’équipements lourds et de matériels roulants : générateurs d’oxygène, scanners, appareils d’angiographie, ambulances médicalisées, entre autres ;
Formation de ressources humaines en qualité et quantité suffisantes ;
utilisation optimale des TIC dans le domaine médical (télémédecine et autres applications) ;
Mise en réseau des expertises nationales au sein et entre les pays ;
Création de plateformes régionales pour faciliter le déploiement d’opérations d’urgence, à l’instar de la plateforme de Dakar qui a servi de base aérienne et logistique lors de la crise d’Ebola qui a frappé certains pays de l’Afrique de l’Ouest.
Appui aux initiatives pour la Couverture maladie - ou sanitaire - universelle.
Pour en revenir au COVID-19, il faut rappeler que nous sommes en présence d’une pandémie, c’est-à-dire une épidémie à l’échelle mondiale. Les efforts jusque-là menés au quatre coins de la planète n’ont pas encore permis de découvrir tous les secrets de ce grand inconnu qui a fini de révéler au grand jour les limites de tous les systèmes nationaux, même les plus sophistiqués. Tous les pays, surpris et débordés, se sont retrouvés dans une sorte de sauve qui peut, dévoilant au quotidien les lacunes des uns et des autres.
La première leçon à retenir de cette crise majeure, où l’infiniment petit fait trembler le monde entier, c’est que, devant des menaces transfrontalières, grands ou petits, riches ou pauvres, nous sommes tous vulnérables.
Deuxième leçon, le COVID-19 renvoie au monde ses propres contradictions. Nous vivons, en effet, une ère de paradoxes. La terre est assurément ronde, mais quelque chose, quelque part, ne tourne pas rond. L’homme continue de faire des progrès tous azimuts, reculant chaque jour les limites de la science et de la technologie, y compris dans la conquête de l’espace.
Pendant ce temps, sur terre, il manque de masques, de kits de test, d’équipements de protection individuelle, de lits, de respirateurs ; autant de produits, matériels et équipements indispensables à la prise en charge des malades et à la protection des personnels de santé, véritables héros engagés au front d’une lutte risquée et potentiellement mortelle contre un ennemi invisible à l’œil nu. Il est donc temps de revenir sur terre !
Troisième leçon, enfin, et sans être exhaustif, la pandémie de COVID-19, tout comme, du reste, les périls de l’environnement et du terrorisme, confirme les limites objectives de l’État-Nation dans la réponse aux menaces transfrontalières.
Revenons sur terre et revenons à la sagesse des aînés, comme nous l’y invite notre compatriote Cheikh Hamidou Kane qui, dans son roman à succès, « L’aventure ambiguë », publié il y a 59 ans, énonçait, à la page 92, ce message prémonitoire : « Nous n’avons pas eu le même passé… mais nous aurons le même avenir, rigoureusement… l’heure des destinées singulières est révolue…nul ne peut vivre de la seule préservation de soi. »
C’est dire que quels que soient sa puissance et ses moyens, l’État-Nation ne peut plus se suffire à lui-même. Devant les défis planétaires, nous avons tous besoin les uns des autres, surtout quand nos vulnérabilités communes s’ajoutent à nos fragilités individuelles.
Alors, il est temps d’apprendre de nos erreurs et de nos limites, de redéfinir l’ordre des priorités, de redonner plein sens à l’économie réelle en investissant plus dans l’agriculture, l’énergie durable, les infrastructures, la santé, l’éducation et la formation, pour réaliser un développement soucieux du bien-être de l’homme intégral.
Il est temps de travailler ensemble à l’avènement d’un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales. Il est temps de considérer les questions de santé publique au même titre que la paix, la sécurité, l’environnement, la lutte contre le terrorisme et autres criminalités transfrontalières.
Ce nouvel ordre mondial, que j’appelle de mes vœux, suppose une confiance mutuelle et une volonté sincère de coopérer autour de questions d’intérêt commun et de valeurs partagées, dans le respect de nos différences et de nos diversités.
Il postule surtout un nouvel état d’esprit qui reconnait que toutes les cultures et toutes les civilisations sont d’égale dignité ; et qu’il ne saurait y avoir de centre civilisationnel supérieur qui dicterait aux autres la façon d’être et d’agir. Comme le dit une sagesse africaine, l’arc-en-ciel doit sa beauté aux tons variés de ses couleurs.
Ramené aux questions planétaires de santé publique, ce nouvel ordre mondial devra exclure toute forme de discrimination, de stigmatisation et de préjugés, en particulier envers notre continent.
L’Afrique, berceau de l’humanité et terre de vieille civilisation, n’est pas un no man’s land. Elle ne saurait, non plus, s’offrir comme terre de cobayes. Exit également les scénarios catastrophistes qui s’évertuent à dessiner un futur d’apocalypse pour le continent. Ce continent a subi des épreuves autrement plus périlleuses et plus cruelles.
Il est resté résilient et tient plus que jamais debout !
Ce qui importe aujourd’hui, c’est plutôt de tirer les leçons de la crise et mettre en commun nos moyens et nos intelligences pour faire face, dans un même élan de solidarité humaine, à notre ennemi commun : un tueur silencieux qui se joue des frontières, des idéologies et des différences entre pays développés et en développement.
En dépit de son retard, l’Afrique regorge de ressources humaines de qualité, y compris d’éminents experts, praticiens et chercheurs compétents, qui contribuent au quotidien au progrès de la médecine.
Avec la mise en place du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, qui travaille en relation avec des structures nationales correspondantes et des laboratoires qualifiés comme l’Institut Pasteur de Dakar dont les origines remontent à 1896, le continent dispose d’un réseau scientifique de qualité et connecté au dispositif mondial d’alerte et de gestion de crises sanitaires internationales.
Il faut saluer aussi le leadership de l’Organisation Mondiale de la Santé. Elle réussirait mieux sa mission avec une mobilisation plus conséquente de ressources en sa faveur, un meilleur soutien à son Système d’Alerte et d’Action et un appui plus significatif aux systèmes nationaux de santé publique.
Sur le plan économique, les effets paralysants du COVID-19 se font déjà lourdement sentir au plan mondial. L’Afrique, essentiellement exportatrice de matières premières et importatrice de produits finis et semi-finis, n’est pas en reste.
Les pays développés les plus touchés, à ce jour, par la pandémie achètent pour 51 % des exportations du continent. Les pays membres de l’Union Européenne, à eux seuls, absorbent près de 40 % des exportations africaines.
La baisse des exportations africaines vers ces pays affecterait principalement les hydrocarbures (pétrole et gaz), le cuivre et les produits agricoles.
Pour les importations, outre les produits industriels finis et semi-finis, l’Afrique s’approvisionne à l’étranger en produits de grande consommation comme le blé, le sucre, le riz, l’huile, le lait, etc.
Toute pénurie ou hausse des prix sur ces produits affecterait donc le continent.
En raison des mesures de contingentement liées à la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes, les secteurs des transports, du tourisme et de l’hôtellerie sont fortement impactés par le Covid-19. La Commission Économique Africaine évalue ces pertes à 56 milliards de dollars US.
De même, les transferts financiers des migrants connaissent un effondrement drastique.
C’est dire que si l’impact de la crise est mondial, les économies les plus faibles sont les plus affectées. En plus des besoins énormes d’investissement pour le développement, il faudra supporter le choc du COVID-19 et pour certains pays africains, continuer à faire face à une lutte sans répit contre le terrorisme.
D’après les premières estimations de la Commission économique pour l’Afrique, le continent pourrait perdre au moins 1,4 % de croissance (soit 29 milliards de dollars US) et passerait de 3,2 % à environ 1,8 %. Selon nos propres évaluations, celle du Sénégal chutera de 6,8 % à moins de 3 %.
À travers le monde, chaque pays, suivant ses capacités, prend des mesures de soutien à son économie. Différents instruments et mécanismes ont été mis à contribution. À titre d’exemple, l’Union Européenne a suspendu la règle de discipline budgétaire selon laquelle le déficit annuel ne doit pas excéder 3 % du PIB.
Les pays africains se mobilisent également face à la crise. Ainsi, le Sénégal a mis en place un Programme de Résilience Économique et Sociale (PRES), d’un coût global de 1000 milliards de FCFA, soit environ 2 milliards de dollars US, en vue de lutter contre la pandémie et soutenir les ménages, les entreprises et la diaspora.
Nous avons créé un Fonds de Riposte contre les Effets du COVID-19, FORCE-COVID-19, financé par l’État et des donations volontaires, pour couvrir les dépenses liées à la mise en œuvre du PRES.
À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. La responsabilité première de faire face à la crise nous revient. Nous l’assumons pleinement. Il est tout aussi juste et légitime que nos efforts internes soient soutenus dans le contexte mondial de riposte à la crise. L’Afrique ne doit pas être laissée pour compte dans un combat planétaire contre un péril planétaire. C’est tout le sens de mon appel pour l’annulation de la dette publique africaine et le réaménagement de sa dette privée selon des mécanismes à convenir.
Je me réjouis, enfin, de la position africaine commune adoptée à l’issue de la réunion en visioconférence, du bureau du Sommet de l’Union Africaine élargi à l’Éthiopie, au Sénégal et au Rwanda, le 3 avril 2020.
Ensemble, restons unis et mobilisés, debout et combatifs face au COVID-19 !
KEUR MASSAR, UNE PEUR COMMUNAUTAIRE
Fortement peuplée, Keur Massar inquiète les autorités médicales qui font tout pour retracer le cas zéro après qu’elles ont constaté 2 contaminations communautaires.
Fortement peuplée, Keur Massar inquiète les autorités médicales qui font tout pour retracer le cas zéro après qu’elles ont constaté 2 contaminations communautaires. Désormais, la commune a au moins 5 personnes infectées et plusieurs personnes à haut risque sous surveillance.
Les transmissions communautaires commencent à faire beaucoup. Hier, il y avait deux cas issus de cette contamination et 9 cas contacts sur les 110 tests réalisés par l’Institut Pasteur. Ces cas communautaires montrent toute la difficulté à trouver le cas zéro. Suite à cette nouvelle forme de contamination qui se développe davantage dans le pays, le Service de gestion des épidémies et les autorités sanitaires, selon le ministre de la Santé, se sont réunis pour étudier cette situation. L’occasion a été ainsi saisie pour demander aux communes de mettre en œuvre leur propre stratégie de gestion de la maladie.
Aujourd’hui, les projecteurs sont braqués sur Keur Massar. Densément peuplée, cette commune, située dans la banlieue dakaroise, présente un tableau assez inquiétant avec une hausse des cas qui donne de la fièvre au maire de la localité. «Le lundi nous étions à 5 cas. Au début, c’était un seul cas. L’individu était venu de Touba pour rendre visite à ses parents. Après deux semaines, la maladie l’a attaqué, il a été testé positif au niveau du district.
Le second, c’est aussi un homme qui est revenu de voyage. Il est resté une à deux semaines et la maladie l’a terrassé», explique le maire de Keur Massar, interviewé par Igfm. Selon Moustapha Mbengue, les trois nouvelles infections enregistrées lundi sont des contacts de la famille des deux premiers cas. «Le premier a généré un cas contact confirmé. Un membre de sa famille a été testé positif. Pour l’autre, deux autres personnes ont été testées positives», précise-t-il.
11 nouveaux cas dont 2 communautaires Quid des cas communautaires ?
Le maire explique : «Ce sont les deux premiers cas qui ont contaminé les membres de leur famille sans savoir où ils ont été contaminés.» La difficulté est évidemment de retrouver le cas zéro. «On est en train de faire des enquêtes depuis le premier cas. Aussi, retracer les contacts à haut risque et les trouver. Les contacts à risque du premier gars tournent autour de dix. Et on a fait des tests pour voir. Le deuxième cas a eu des contacts avec vingt personnes. Elles ont toutes été testées. On attend les résultats. C’est difficile de tracer tout leur parcours. Mais il faut surtout tracer des gens qui sont à haut risque.»
Que faire même si l’entrée de la commune a été complètement nettoyée de ses occupants ?
«Avec la forte population, le rond-point de la station Shell où il y a toujours des regroupements, des marchands ambulants, des transporteurs, des gens qui passent pour aller à Jaxaay, Tivaouane Peulh, Malika etc., il faut que l’Etat nous appuie. La gendarmerie de Keur Massar ne compte que 13 éléments. Ce qui n’est pas suffisant pour une commune de 25 km2 et de 600 mille habitants. Si on a des éléments de la gendarmerie ou de la police qui vont monter la garde au niveau du rond-point de jour comme de nuit, je pense que nous pourrons maîtriser la situation. Mais si on la laisse comme ça, c’est une bombe à retardement», explique Moustapha Mbengue.
En tout cas, cette situation ne laisse pas indifférentes les autorités sanitaires qui ont provoqué une discussion avec le Comité de gestion des pandémies pour cette commune. Par ailleurs, les autorités sanitaires ont aussi pris la décision d’interdire le rapatriement des dépouilles. Selon le ministre de la Santé et de l’action sociale qui faisait hier le point, la manipulation des corps peut facilement entraîner la contamination au virus si l’individu est atteint du Covid-19. A ce jour, le Sénégal compte 237 cas déclarés positifs dont 105 guéris, 2 décès et une évacuation.
LE PRÉSIDENT MACKY SALL PLAIDE POUR L’AVÈNEMENT D’UN NOUVEL ORDRE MONDIAL
Le président de la République, Macky Sall, a plaidé mercredi pour l’avènement d’un nouvel ordre mondial mettant l’humain et l’humanité "au cœur des relations internationales’’.
Dakar, 8 avr (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a plaidé mercredi pour l’avènement d’un nouvel ordre mondial mettant l’humain et l’humanité "au cœur des relations internationales’’.
‘’Il est temps de travailler ensemble à l’avènement d’un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales’’, a-t-il écrit en guest éditorial du quotiodien national Le Soleil.
Le chef de l’Etat, dont l’article est paru dans la rubrique ‘’ L’Afrique et le monde face au Covid-19 : point de vue d’un africain’, a fait une réflexion sur la pandémie et les perspectives sur le continent africain.
‘’Il est temps de considérer les questions de santé publique au même titre que la paix, la sécurité, l’environnement, la lutte contre le terrorisme et autres criminalités transfrontalières’’, a-t-il estimé.
Il affirme que le nouvel ordre mondial qu’il souhaite suppose une ‘’confiance mutuelle et une volonté sincère de coopérer autour de questions d’intérêts communs et de valeurs partagés, dans le respect des différences et des diversités’’.
Ramené aux questions planétaires de santé publique, Macky Sall pense que ce nouvel ordre mondial devra exclure toute forme de discrimination, de stigmatisation et de préjugés, en particulier envers l’Afrique.
"L’Afrique, berceau de l’humanité et terre de veille civilisation, n’est pas un no man’s land . Elle ne saurait non plus, s’offrir comme terre de cobayes. Exit également les scénarios catastrophiques qui s’évertuent à dessiner un futur d’apocalypse pour le continent. Ce continent a subi des épreuves autrement plus périlleuses et plus cruelles. Il est resté résilient et tient plus que jamais débout !’’ , a lancé Macky sall.
Le Chef de l’Etat a demandé de tirer les leçons de la crise en mettant en commun les moyens et les intelligences pour faire face dans un même élan de solidarité humaine à la pandémie à coronavirus.
CINQ CAS SUR SEPT ISSUS DE LA TRANSMISSION COMMUNAUTAIRE
Le Directeur de Cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Aloyse Waly Diouf, a révélé, lors de la lecture de la situation du jour, le décompte de sept nouveaux cas positifs au coronavirus Covid 19 sur 108 tests effectués.
Encore cinq cas issus de la transmission communautaire ! Le Directeur de Cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Aloyse Waly Diouf, a révélé, lors de la lecture de la situation du jour, le décompte de sept nouveaux cas positifs au coronavirus Covid 19 sur 108 tests effectués.
Mais, si le nombre de cas positifs est relativement bas tandis que le nombre de patients déclarés guéris est en constante hausse (8 aujourd’hui), ce qui reste inquiétant, c’est le nombre de cas issus de la transmission communautaire. En effet, c’est le cas de cinq des sept patients déclarés aujourd’hui. Les deux autres sont des cas contacts suivis par les services de gestion des épidémies.
A ce jour, selon les chiffres officiels du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Sénégal compte 244 cas positifs recensés depuis le 2 mars, dont 113 guéris, 2 décès déplorés, un patient évacué à sa demande, en France, et 128 autres qui sont encore sous traitement.
Dame Sène se limite à une séance par jour
Tous les lutteurs ont revu leur plan d’entraînement en cette période de coronavirus. C’est le cas de Dame Sène (Manga II). En effet, le lutteur des Parcelles Assainies a réduit ses exercices quotidiens. Maintenant, il se limite à une seule séance par jour.
L’arbitre Wenceslas a également dirigé des grands combats
Souvent, Malick Ngom et Sitor Ndour sont cités comme la crème des arbitres de lutte. Wenceslas Demba Dione n’est pourtant pas en reste car il a dirigé de grosses affiches. Il arbitré, notamment, le combat royal Balla Gaye 2 / Yékini, le duel Bombardier / Tapha Tine et le face-à-face Tapha Tine / Elton.
Thiatou Nguéweul va-t-il répéter face à Mor Kang Kang ?
Vainqueur de Fils de Zale Lô (Cheikh Mbaba), le samedi 1er février 2020 à l’arène nationale, Thiatou Nguéweul (Yoff) a impressionné plus d’un amateur durant ce combat. Résistant, agile, confiant et technique, le lutteur de Yoff a fait parler toutes ses qualités pour vaincre son adversaire. Un bel exploit qu’il s’attèlera à rééditer face à Mor Kang Kang. On attend de voir.
L’AREELS suit de près son recours
L’Association des responsables d’écoles et écuries de lutte du Sénégal a introduit, depuis le mois dernier, une demande de grâce pour les arbitres suspendus et radiés. Diakhaté de Doudou Bakka Sarr indique que cette requête est déposée auprès de la Commission de discipline. Malheureusement, le CNG de lutte a suspendu ses activités en raison de la pandémie de Covid-19.
Konia 2 veut passer à autre chose
Konia 2 de l’école Ndakaru a connu sa première défaite, le 8 mars dernier, à l’arène nationale, lors du combat entre Franc de Parcelles Mbollo et Bébé Saloum de Thiaroye Djimbori. Un revers inattendu pour ce lutteur qui avait entamé une belle série de performances ces dernières saisons. Konia se prépare à effectuer une autre sortie la saison prochaine afin de se relancer.
Boy Niang 2 aime la terre
Boy Niang 2 a d’autres passions que la lutte. Même s’il est connu dans ce sport, ce lutteur affectionne d’autres activités comme l’agriculture. Boy Niang 2 aime la terre. Sur un post, on le voit dans un champ de fraise. Les cadres de l’arène doivent s’impliquer davantage dans les autres métiers.
Baye Ndiaye out pour cette saison ?
Pour son baptême du feu en tant que promoteur de lutte, Baye Ndiaye avait organisé le duel entre Boy Niang 2 et Lac 2 au mois de juillet 2019. Mais depuis, il tarde à remettre ça. L’on se demande s’il n’est pas out pour cette saison puisque toutes les dates ont été prises par ses pairs promoteurs.
Reug Reug rate Bombardier et Tapha Tine
La saison 2019-2020 devait être celle de la confirmation pour Reug Reug, vainqueur de Elton et Gris 2. Mais, les choses semblent être cuites pour la Foudre de Thiaroye. Reug Reug a, en effet, peu de chances de nouer son nguimb à la reprise. Il rate ainsi une occasion de croiser le fer avec Bombardier ou Tapha Tine. Deux adversaires qu’il a toujours ciblés.
À quand le jubilé de Tyson ?
Surnommé Mbeurou Askan Wi, Tyson a révolutionné la lutte sénégalaise. Il avait atteint son apogée en décrochant la couronne royale. Même s’il est sorti par la petite porte suite à ses défaites contre Balla Gaye 2 et Gris Bordeaux, les amateurs se demandent quand est-ce il effectuera son jubilé pour dire au revoir à ses fans, après sa retraite en 2017.
Véritable révélation cette année à l’Olympiakos où il s’illustre aux côtés de Pape Abou Cissé, Ousseynou Ba réalise d’excellentes prestations en Super League grecque comme en Europa League. Sa prestation époustouflante face au trio Aubameyang-Lacazette-Pépé, en 16èmesde finale de l’Europa League, avait tapé dans l’œil de grosses cylindrées européennes dont Liverpool. Les Reds, qui comptent trouver un remplaçant à Lovren, sur le départ, s’activent déjà pour attirer dans leurs filets le défenseur de 24 ans. Il faudra, cependant, se montrer persuasif puisque, selon Teamtalk et Sport witness, les Grecs n’attendraient pas moins de 20 millions (13 milliards FCFA) de leur joueur, présent au club depuis seulement l’été dernier. Selon la même source, pour enrôler Ousseynou Ba, Liverpool compte sur l’aide de Sadio Mané. La Ballon d’Or africain 2019 devrait ainsi être mis à contribution pour convaincre l’ancien joueur du Gazélec Ajaccio de rallier les bords de la Mersey. Ba sera certainement sensible aux mots de son illustre compatriote. Souvent comparé à Kalidou Koulibaly, Ousseynou Ba peut espérer atteindre la dimension du Napolitain s’il rejoint une formation de la carrure du tenant du titre de la Champions League.
Metz : Koulibaly, Diallo et Diafra dans l’équipe-type de la décennie
De Bocandé à Habib Diallo, en passant par Papiss Demba Cissé ou encore Sadio Mané, nombreux sont les Sénégalais à avoir brillamment porté le maillot de Metz. Souvent héros des performances des Grenats ces 10 dernières années du National à la Ligue 1, plusieurs d’entre eux figurent logiquement dans l’équipe-type de la décennie. Dans le 11 des meilleurs joueurs de la décennie, on retrouve Kalidou Koulibaly en défense, Diafra Sakho et Habib Diallo en attaque.
Un film-documentaire sur Sadio Mané
Sadio Mané est le héros d’un film documentaire retraçant son parcours. Dans ce documentaire intitulé Made In Sénégal, l’attaquant sénégalais montre ses débuts difficiles et les sacrifices qu’il a dû consentir pour arriver au sommet du football mondial. Dans cette production, fruit d’une collaboration avec Rakuten, Sadio Mané s’illustre aussi à travers ses œuvres caritatives. «Je voulais montrer aux gens qu’on pouvait réaliser n’importe quoi dans le monde, si on est prêt à construire sur ses rêves et à travailler dur. J’ai été fabriqué au Sénégal», révèle Sadio Mané, qui est aussi le principal narrateur. Le documentaire sera d’abord diffusé sur Rakuten TV avant d’être disponible gratuitement dans 42 pays où le géant japonais opère.
Gomis et Mendy dans le Top 10 des meilleurs gardiens de l’Équipe
La Ligue 1 française est suspendue depuis le 13 mars dernier à cause de la pandémie de coronavirus. Une occasion saisie par L’Équipe pour présenter un bilan des meilleurs joueurs de la saison poste pour poste. Au niveau des gardiens de but, deux internationaux sénégalais s’illustrent dans le classement des 10 meilleurs portiers de l’élite française. Avec une note de 5,63 sur 10, Alfred Gomis (75,6% de tirs arrêtés) arrive à la 5ème place. Édouard Mendy est, quant à lui, 7ème ex-aequo avec une note de 5,58 et plus de 3 quarts de tirs arrêtés (76,3%). Le gardien de Rennes compte aussi 9 clean-sheets et a été noté 8 sur 10 à l’occasion du succès des Bretons à Strasbourg (2-0).