Le député Mamadou Diop Decroix du Groupe Liberté et démocratie a adressé une question orale au gouvernement au sujet des licences de Pêche destinées à des privés étrangers.
« Je vous prie de bien vouloir transmettre au gouvernement la question orale ci-jointe portant sur l’octroi de licences de pêches à 56 navires étrangers dans des conditions contestées avec véhémence par les acteurs de la pêche », écrit-il au président de l’Assemblée nationale. « Au cours du mois d’avril dernier les acteurs nationaux du secteur de la pêche se sont beaucoup fait entendre malgré́ la prédominance du débat sur le covid-19. Ils parlent de licences de pêche sollicitées pour 56 navires étrangers et s’interrogent sur l’urgence que le département ministériel concerné attache à cette affaire alors que nous sommes en plein état-d‘urgence. Ils ont sollicité́ un report de la rencontre estimant que « cette session à distance sera celle qui devra connaitre du sort du plus grand nombre de demandes de promesses de licence dans l’histoire de la CCALP » et qu’il leur était inconcevable de statuer d’urgence sur autant de demandes », explique le député de AJ/PADS.
Ajoutant : « Après avoir pris connaissance de leurs revendications et de leur argumentaire, je souhaite que le gouvernement nous apporte les réponses aux questions qui sont posées à savoir : Combien de licences de pêche ont été attribuées en 2018, 2019 et 2020 ?»
En outre, M. Diop veut connaître les bénéficiaires, les segments de pêche concernés, le nombre de bateaux introduits dans le pavillon national, en catimini. Il veut aussi connaître l’avis de la recherche sur les stocks de ressources halieutiques. « Les acteurs de la pêche révèlent par ailleurs une multitude de façons de contourner la loi pour permettre à des bateaux étrangers de pêcher nos ressources sans pratiquement aucun retour ni pour le trésor public ni pour les citoyens sénégalais. Ils posent par exemple la question de savoir comment une société́ au capitale de 100.000 F CFA ( Cent Mille F CFA) peut acquérir pour les sénégaliser six (06) chalutiers neufs ou quasi neufs d’une valeur de 5.000.000.000 de F CFA (cinq milliards de francs Cfa) l’unité́ soit 30 milliards au total ? Il semblerait aussi que deux autres sociétés en sollicitent chacune dix (10) pour un capital par société́ de 2.000.000 F Cfa (Deux millions de francs Cfa) au maximum », souligne l’ancien ministre. Selon lui « les problèmes de la pêche dans notre pays et le peu d’esprit patriotique dont font montre certains agents de l’administration méritent que le gouvernement apporte des réponses aux questions ci-dessus et, surtout, qu’il indique à la représentation nationale comment il compte s’y prendre pour protéger définitivement, avec la fermeté́ et l’efficacité́ requises, nos richesses halieutiques ».
ZONE CFA, LA MONNAIE SE FAIT RARE
Dans les épiceries, les pharmacies ou même les supermarchés, le client se voit souvent rendre la monnaie en bonbons, biscuits ou en mouchoirs en papier
Ya pas de monnaie oh!" prévient le receveur de "Gbaka", un minibus collectif d'Abidjan, en faisant monter les passagers à bord: il faut payer l'appoint ou faire une croix sur sa monnaie... ou attendre le Gbaka suivant.
Dans la plupart des quatorze pays qui utilisent le franc CFA en Afrique de l'Ouest et centrale - en attendant l'arrivée de l'Eco, future monnaie commune - c'est la même rengaine quotidienne: difficile de payer des petites sommes avec un "gros" billet de 10.000 FCFA (15 euros), voire un billet de 5.000 FCFA.
La petite monnaie fait même l'objet de trafic ou de marché noir dans certaines villes. "Il y a trois jours, un conducteur de taxi m'a fait descendre de sa voiture quand je lui ai dit que j'avais un billet de 1.000 francs CFA(1,50 euro) pour une course à 200 FCFA", témoigne Harouna Moumouni, un gardien à Niamey.
Dans les épiceries, les pharmacies ou même les supermarchés, le client se voit souvent rendre la monnaie en bonbons, biscuits ou en mouchoirs en papier. La pénurie chronique de petite monnaie handicape les commerçants, dans ces pays où l'essentiel des transactions se fait en liquide, les moyens de paiement électroniques étant réservés aux grosses sommes et aux établissements de luxe. "Il arrive souvent que j'aie à chercher de la monnaie pendant vingt minutes dans le quartier, pendant ce temps-là je peux perdre des clients", déplore Alassane N'Diaye, vendeur dans une boutique d'artisanat à Dakar. Comment s'explique la pénurie de monnaie, petites coupures de 500, 1.000 et 2.000 FCFA, et de pièces, qui vont de 5 à 500 FCFA ? - Un travail d'équilibriste - La question, en apparence triviale, est sensible.
Les banquiers contactés par l'AFP n'ont répondu que sous réserve d'anonymat. Selon un cadre de la BCEAO, la réponse est simple : les pièces et les petits billets coûtent cher à produire pour les deux banques centrales qui gèrent la monnaie dans les deux zones franc (BCEAO pour l'Afrique de l'Ouest, BEAC pour l'Afrique centrale). "Les petites coupures tournent beaucoup, donc elles s'usent vite et il faut les remplacer souvent. On n'en produit pas assez. Les pièces durent beaucoup plus longtemps, mais elles coûtent cher à produire. Du fait des métaux qui les composent, elles coûtent même plus cher que leur valeur faciale. Donc les banques centrales perdent de l'argent sur les pièces. Voilà pourquoi il n'y en a pas non plus assez", explique ce cadre.
Autre explication, complémentaire, il est difficile pour les deux banques centrales de répartir avec justesse pièces et billets à travers tous les pays qu'elles gèrent, en tenant compte de tous les facteurs économiques et financiers. "Faire circuler la monnaie est un travail d'équilibriste", estime le représentant du Fonds monétaire international (FMI) en Côte d'Ivoire, José Gijon.
Face à la pénurie, les commerçants ont recours au marché noir. "Chaque semaine, je me ravitaille auprès de revendeurs de petites coupures pour alimenter les caisses. Ils prennent une marge de 10%", explique à l'AFP la directrice d'une grande surface abidjanaise, préférant taire son nom. - Encourager l'argent virtuel - Parmi ces revendeurs, il y a tous ceux dont l'activité leur permet de récolter de la petite monnaie: vendeurs de rue, receveurs de Gbaka... et même les mendiants qui à la fin de la journée échangent leurs sébiles pleines de pièces contre des billets, moyennant la commission de 10%. "La petite monnaie ne circule pas comme elle devrait. Alors il y a un marché parallèle", confirme un cadre d'une banque privée.
A quelques mètres du siège ivoirien de la BCEAO, dans le centre d'Abidjan, on trouve d'autres revendeurs de monnaie, des jeunes hommes avec des sacs bien garnis, mais de petites coupures neuves. D'où viennent ces liasses encore munies de leurs ganses ? Le revendeur ne répond pas, mais indique des yeux la tour de la banque. Il est prêt à faire une réduction sur sa commission habituelle de 10% si on commande pour plusieurs millions de petites coupures... Faute d'étude à large échelle, difficile de connaître l'impact précis du manque de petite monnaie sur les économies africaines, note le banquier. L'arrivée de l'Eco, la future monnaie commune ouest-africaine censée voir le jour en 2020, permettra-elle d'améliorer la situation ? "C'est un peu une nébuleuse, cette future monnaie. Difficile de juger si cela règlera la question de la petite monnaie", juge le banquier privé. Plutôt que fabriquer plus de monnaie, il faudrait encourager l'utilisation d'argent virtuel pour les paiements, surtout les applications par téléphone mobile, estime Hermann Yohou, économiste au FMI, les populations africaines étant peu bancarisées mais très bien équipées en mobiles.
(AFP)
« IL FALLAIT CONFINER DAKAR ET TOUBA POUR STOPPER LA CONTAMINATION COMMUNAUTAIRE »
« Le Témoin » a pris l’autoroute « Ila Touba » — version santé — pour s’entretenir avec le coordonnateur du comité de lutte contre les infections nosocomiales à l’hôpital Ndamatou de Touba, Dr El Hadj Ndiaye Diop.
Touba : Une grande mobilisation communautaire serait en cours pour stopper la maladie avec le soutien du khalife général
Malgré la multiplication des cas communautaires recensés chaque jour, la gestion de l’épidémie du coronavirus à Touba aurait pris la bonne voie grâce à l’engagement sans faille du Khalife général des mourides. Serigne Mountakha Mbacké a montré son soutien aux acteurs sanitaires et a mobilisé des moyens tout en demandant aux disciples d’accompagner ces acteurs dans la riposte à la Covid-19 dans la cité religieuse. « Le Témoin » a pris l’autoroute « Ila Touba » — version santé — pour s’entretenir avec le coordonnateur du comité de lutte contre les infections nosocomiales à l’hôpital Ndamatou de Touba, Dr El Hadj Ndiaye Diop. Selon ce médecin, si on confinait Dakar et Touba pendant un mois avec un appui financier à hauteur de 100 000 francs pour chaque ménage, on allait stopper la propagation du virus au niveau communautaire.
Dans la gestion de la pandémie covid-19 au Sénégal, la région de Dakar constitue certes le casse-tête des autorités car étant la plus touchée avec plus de 3000 cas mais la ville de Touba aussi n’est pas une… mince affaire qui peut se gérer en un claquement de doigts. Tout comme la capitale du pays, cette deuxième ville du Sénégal en termes démographiques et économiques demeure aujourd’hui un foyer de la pandémie. Sur les 4000 patients testés positifs au niveau national, 500 ont été enregistrés dans la région de Diourbel. Actuellement, 16 patients sont encore sous traitement à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni et 96 personnes atteintes de cette maladie sont suivies à domicile.
Cette prise en charge domiciliaire entre dans le cadre de la prise en charge extra hospitalière. Également, 348 patients ont été guéris et 511 contacts suivis par les services compétents. Aussi, 63 familles sont actuellement en confinement. Au total, 18 décès sont survenus dans cette zone de Touba dont un mort enregistré à Diourbel. Une contamination élevée qui rentre pourtant dans l’ordre normal des choses, et qui se justifie par plusieurs raisons, d’après le coordonnateur du comité de lutte contre les infections nosocomiales à l’hôpital Ndamatou de Touba, Dr el Hadj Ndiaye Diop. Selon lui, la situation qui prévaut à Touba se comprend du point de vue démographique et fréquentation. « C’est la deuxième ville du pays, du point de vue démographique et de la fréquentation surtout avec le réseau de transport et l’activité économique. C’est le pôle économique, c’est normal qu’il y ait un nombre important de cas dans ces deux localités », explique Dr el Hadj Ndiaye Diop. Ce professionnel de la santé ne semble nullement surpris par le « cas Touba ». Dès l’apparition des premiers cas, dit-il, les spécialistes ont dit qu’il fallait s’attendre à ce que ça arrive et se préparer en conséquence. « Car, Touba est une ville religieuse, de surcroît de pèlerinages, avec une forte population d’émigrés. C’est pourquoi, avec les cas importés, la riposte y a été très efficace jusqu’à zéro cas. Avec le tracing des contacts, cela a été rapidement circonscrit. Ce qui fait qu’à un certain moment, il n’y avait plus de cas. Mais peu après, les déplacements clandestins ont ramené des cas communautaires », a expliqué Dr Diop. il se désole de ce retour des cas importés depuis les autres régions ou d’autres zones vers Touba par des commerçants qui ont violé l’interdiction du transport interurbain. Selon notre interlocuteur, c’est cela qui a déclenché les cas communautaires à Touba.
Toutefois, rassure le coordonnateur du comité de lutte contre les infections nosocomiales à l’hôpital de Ndamatou, aujourd’hui, « une grande mobilisation communautaire est en cours pour stopper la maladie avec le soutien du khalife général qui demeure la… porte d’entrée de Touba, la seule voie autorisée de la ville de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké pour une bonne riposte dans cette ville. Si le Khalife soutient une activité, il met tout le monde à l’aise. Et c’est ce qui s’est passé à Touba. Le Khalife est le premier à avoir donné une participation financière à hauteur de 200 millions de francs tout en intervenant dans la sensibilisation pour avoir demandé à suivre les recommandations édictées par les autorités sanitaires. Ce qui constitue à la fois un atout et une expérience par rapport à la gestion de l’épidémie ».
Une gestion trop centralisée
Cela dit, ce praticien de la santé pense que la gestion de la lutte contre la pandémie a été trop centralisée avec une lourdeur administrative qui a laissé en rade la communauté. D’ailleurs, souligne-t-il, « le rattrapage risque d’être très laborieux car le message à faire passer trouve des sujets non réceptifs, à la limite, hostiles. Il faut malheureusement du temps pour inverser les choses ». il regrette le fait que, dès le début où il n’y avait que des cas importés, seul le niveau central pouvait assurer la riposte. Or, indique-t-il, notre système de santé dispose d’unités de surveillance et de riposte au niveau de tous les postes de santé, c’est-à-dire au niveau communautaire. « Il fallait rapidement leur passer le relais en les mettant à niveau par rapport au contexte Covid et en leur donnant les moyens. C’est un peu le cas aujourd’hui », indique Dr el Hadj Ndiaye Diop qui se félicite de cette prise de conscience, même si elle a connu un peu de retard.
En bon professionnel de santé, Dr Diop rappelle que la gestion d’une crise doit être à la fois sanitaire, administrative et communautaire. « Et c’est tout le sens du message livré par le porte-parole du khalife, Serigne Bass Abdou Khadre, qui demande, dans un spot publicitaire, de respecter les mesures barrières notamment à l’endroit des jeunes à qui il a dit ouvertement que c’est un pêché de transmettre sciemment la maladie. C’est ça un message communautaire de conscientisation d’un leader religieux. Cela doit être aussi celui des « Badiénou gox » ou relais communautaires, des chefs de quartier », ajoute Dr el Hadj Ndiaye Diop. Il reste convaincu que « si on avait confiné Touba et Dakar pendant un mois avec 100 000 francs pour chaque ménage, tous les patients sous traitements seraient guéris.
Après, on pourrait sortir du confinement sur la pointe des pieds et gérer les cas importés ». Car, estime-t-il, s’il n’y avait pas eu ce retard et ces hésitations dans la prise des mesures barrières et autres interdictions, on allait voir venir et on aurait tout le temps de riposte. D’autant que, à Touba, un comité de lutte contre les infections nosocomiales était déjà mis en place. Il nécessitait juste une réactualisation pour être opérationnel. « Tout ce qu’ils prennent comme mesures par rapport à la covid, c’est ce qui se fait avec les autres virus, les autres bactéries… Il s’agit juste de réactualiser un dispositif pour le rendre opérationnel. Au début, on a semblé ignorer qu’il y avait déjà de l’existant. Or dans les établissements de santé, les comités sont incontournables. S’il y a une situation nouvelle, on ne peut pas les contourner pour d’autres comités », soutient ce spécialiste de la santé publique. Au Sénégal, ce n’était donc pas le désert. Il suffisait juste que les gens… décentralisent la lutte contre le coronavirus pour vaincre la maladie !
L’ARMEE PILONNE LA FORET DE BISSINE
Les populations des villages à l’est de Ziguinchor ont été réveillées hier matin par de violents tirs à l’arme lourde en provenance du secteur de Bissine. Ces tirs auraient commencé vers 6 heures du matin.
Jean Diatta (correspondant permanent à Ziguinchor) |
Publication 17/06/2020
Les populations des villages à l’est de Ziguinchor ont été réveillées hier matin par de violents tirs à l’arme lourde en provenance du secteur de Bissine. Ces tirs auraient commencé vers 6 heures du matin.
Renseignements pris, c’est l’armée qui pilonne la zone pour certainement déloger les combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) qui ont des bases dans cette zone, après l’incident d’avant-hier lundi marqué par la mort de deux soldats, tués suite à l’explosion d’une mine antichar au passage de leur véhicule. Après cet incident qui a semé la psychose dans toute la zone, l’armée y a considérablement renforcé ses positions. Les populations de Ziguinchor ont noté un vaste mouvement de troupes vers cette zone, depuis le lundi soir. En effet, tous les observateurs s’attendaient à une riposte après la mort de ces deux soldats.
Selon une source, ce ratissage touchera toute la forêt de Bissine et ses environs. Mais ce qui inquiète aujourd’hui le plus les populations, c’est la réapparition des mines dont on pensait qu’elles n’étaient plus utilisées dans la région. En fait, c’est sûr que les mines qui ont causé les derniers accidents en date ont été posées récemment car les lieux où elles se trouvaient sont fréquentés quotidiennement par les populations et autres véhicules. Donc, elles auraient explosé ou été détectées depuis longtemps s’il s’agissait d’anciennes poses.
À noter que les mines ont fait plus de 800 victimes en Casamance depuis leur apparition dans la région en 1990. Un habitant de la zone en ébullition qui s’est confié à nous révèle que les populations de la zone ne se sont pas rendues dans les plantations d’anacardiers ce mardi pour la récolte des noix d’acajou dont c’est la période de commercialisation. De peur d’être confondus avec des rebelles ou de sauter sur des mines, les gens ont préféré rester dans leurs villages en attendant le retour d’un éventuel calme, informe notre source qui indique que ce sont les détonations des armes qui y ont réveillé les habitants ce mardi. Ces détonations ont été entendues également de l’autre côté du fleuve Casamance. Un habitant de la zone de Bignona relève que les tirs étaient tellement forts qu’on pouvait avoir l’impression qu’ils provenaient d’une localité pas très éloignée.
À rappeler que l’armée mène une opération de sécurisation des populations dans cette zone de Bissine, depuis le début de ce mois de juin. et cette opération n’est pas du tout du goût des combattants du Mfdc logés dans cette zone et qui tentent de s’y opposer depuis le début qu’elle a été lancée.
UN GROUPE DE SÉNÉGALAIS DÉFIE LA POLICE ESPAGNOLE
20 « Modou-modou » ont profité de l’hospitalisation d’une vieille dame atteinte de coronavirus pour squatter son appartement
Un squat sénégalais défraie la chronique à Barcelone (Espagne). Plus précisément dans la région de Lerida où un groupe de 20 « Modou-modou » a profité de l’hospitalisation d’une vieille dame atteinte de coronavirus pour squatter son appartement. Les médiations entreprises n’ont pas réussi à convaincre nos compatriotes de libérer la maison d’autrui qu’ils occupent. Pis, ils ont même défié la police qui attend une ordonnance d’expulsion pour donner l’assaut. « Le Témoin » a enquêté sur cette affaire qui fait honte à toute la communauté sénégalaise d’Espagne.
Située à une centaine de kilomètres de Barcelone, Lérida est la région agricole de catalogne (Espagne). un potentiel d’activités qui fait de Lerida une destination privilégiée pour de nombreux migrants subsahariens notamment les Maliens, sénégalais, guinéens, ivoiriens etc. Des saisonniers africains qui travaillent et vivent parmi les 500.000 habitants autochtones. Lerida se distingue également par son paysage touristique favorisant des résidences secondaires de campagne. Justement, sous le calme apparent du quartier el clot situé dans cette belle ville, se noue un drame d’incivilité. Il s’agit d’une affaire de squat sénégalais qui défraie la chronique au point de pousser les autorités municipales, les habitants et les médias à condamner ce comportement à la fois sauvage et honteux. Un comportement, pour tout dire, digne d’un…Africain ! Que s’est-il réellement passé ? Courant avril dernier, une vieille dame espagnole propriétaire d’un appartement situé dans le quartier El Clot est tombée malade du coronavirus. Et a donc été hospitalisée dans un centre de traitement de covid19. Une contamination virale intervenue au moment où l’Espagne avait atteint son pic entrainant de centaines de morts par jour. c’est pendant cette période de sauve-qui-peut qu’une bande de quatre migrants sénégalais sans emploi et sans domicile fixe s’est introduite par effraction dans l’appartement de la dame pour s’y installer de façon audacieuse. et l’occuper carrément sans droit ni titre. Depuis le 26 mai dernier, la vieille dame, de retour de l’hôpital, n’arrive toujours pas à récupérer son appartement. Malgré le constat des huissiers, la dénonciation des médias et la médiation du maire, les squatteurs « Modou-modou » campent toujours sur leurs positions. Et refusent de quitter les locaux tout en multipliant des astuces pour retarder au maximum leur départ. Pis, les quatre sénégalais ont été rejoints dans ce squat par d’autres compatriotes venus les renforcer. Ce que fait que le groupe initial s’est élargi à 20 marginaux.
La rançon de l’indiscipline et de la pauvreté…
Selon B. Cissé, un sénégalais de Lerida contacté par « Le témoin » quotidien, cette histoire de squat à l’africaine fait la honte de toute la communauté sénégalaise d’Espagne. « Ce qui s’est passé est un crime organisé puisque nos compatriotes squatteurs veulent juste soutirer de l’argent à la propriétaire de l’appartement. Vous savez, les affaires de « squat » ont été toujours le domaine des Nigérians et Albanais.
Souvent, ils réussissaient leur coup en exigeant des « rançons » sous prétexte qu’ils n’ont pas de quoi payer un logement. sachant que la loi espagnole, voire européenne, protège les sans-abris, la plupart des propriétaires souhaitant récupérer rapidement leur villa ou appartement squatté sont obligés de casquer entre 1.000 euros à 2.000 euros (650.000 cfa à 1.500.000 cfa) pour faire plier les squatteurs. Sinon, les procédures d’expulsion sont très longues. Sauf s’il s’agit d’une procédure d’urgence, avec recours à un avocat, à la force de police et à un huissier qui coûte cher à la victime » explique avec beaucoup de désolation ce compatriote établi dans cette région de catalogne. A l’en croire, même les jeunes du quartier voulaient faire une expédition punitive pour déloger cette bande de « Nègres », mais ils ont été raisonnés par les autorités de la police locale. « Même la Police ne peut pas les déloger sans une ordonnance d’expulsion. Parce que l’Espagne est un pays de droit ! Imaginez ce qui se serait passé si les jeunes espagnols avaient fait une descente sur les lieux et qu’il y ait eu mort d’homme. Ensuite, on nous aurait parlé de racisme, non ! C’est de l’indiscipline caractérisée d’une bande de sénégalais. ce qu’ils ont fait ici, ils n’osent pas le faire au Sénégal. Avez-vous vu à Dakar ou à Louga quelqu’un s’introduire par effraction dans une maison d’autrui pour s’y installer de force ? Jamais ! » Ajoute notre interlocuteur. Effectivement jusqu’à avant-hier, lundi, à Lérida, la désolation était à son comble chez les habitants de el colt tous solidaires avec la victime. « D’ailleurs, la vieille dame a pu trouver des artifices légaux en coupant l’eau et l’électricité de son appartement pour éviter des frais de consommation abusifs » constate sur place notre compatriote qui suit de très près la situation. Il ressort de nos investigations que depuis un certain temps, des migrants sénégalais d’Espagne s’activent dans la mafia du « squat » même si une loi a été récemment votée pour rendre pénalement répréhensible l'occupation d'une villa ou d’un appartement sans l'accord du propriétaire.
Mieux, les possibilités d'expulsion immédiate par la police et le parquet sont également étendues pour dissuader les malfaiteurs de l’occupation illégale. Malheureusement, les squatteurs deviennent de plus en plus téméraires et audacieux grâce à une Europe très accueillante et trop tolérante vis-à-vis des étrangers voyous. « Allez aux usa, en chine, en Libye ou en Algérie pour y squatter une villa d’autrui après avoir défoncé les portes et fenêtres… Bilahi, vous serez délogés par une balle dans la tête ! » Estime Ab. Diop, un sénégalais habitant Harlem (usa) à propos des affaires de squat dont il nous dit qu’elles n’existent nulle part ailleurs qu’en Europe c’est-à-dire en France, en Italie et en Espagne entre autres.
« Dis-moi ton pays… »
Il est vrai que dans l’affaire de squat de Lérida, les auteurs pouvaient être poursuivis par la justice. Et le propriétaire qui a en effet le droit d’avoir la jouissance exclusive de son bien, pouvait réclamer des dommages et intérêts. Malheureusement, les condamnations ne servent à rien dès lors que la plupart des squatteurs sont des marginaux qui n’ont aucune solvabilité. « Dis-moi ton pays et je te dirai qui tu es !» ont sans doute dû se dire les habitants de Lérida (Espagne) à l’endroit de ce groupe de migrants sénégalais. Hélas ! Leur pays d’origine n’est autre que le Sénégal, un digne pays de l’Afrique de l’Ouest où des jeunes émergents cultivent l'insalubrité, l'incivisme, le vandalisme, le non-respect du couvre-feu sanitaire et l’incivilité…entre autres vilains défauts. Dommage que ces contre-valeurs aient été exportées en Espagne par 20 jeunes squatteurs ayant échoué dans les champs agricoles de Lérida. Des jeunes gens qui n’ont pas compris que vivre à l’étranger est une expérience exceptionnelle qui doit changer un individu et faire évoluer son rapport au monde. Mais pour ce coup-ci, nos « routards » évoluent dans le monde de la mafia où on risque de tomber fatalement un jour…
MACKY ET AMINATA MBENGUE NDIAYE TÉMOIGNENT DE LEUR RELATION AVEC LA MERE DE MIMI
Tout en renouvelant son amitié et sa fraternité à Mme Aminata Touré, le président de la République a présenté ses condoléances avant de formuler des prières pour un long compagnonnage avec la présidente du Cese
Le président de la République, son lointain prédécesseur l’ancien président Abdou Diouf, la présidente du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) et d’autres personnalités politico-religieuses ont présenté hier leurs condoléances à la présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), Mme Aminata Touré. Le président Macky Sall et Aminata Mbengue Ndiaye ont magnifié leurs relations avec la défunte Nafissatou Sow. Abdou Diouf, lui, a appelé à Mimi pour lui présenter ses condoléances…
C’était encore le ballet des autorités hier à Sacré-Cœur, chez la défunte Mme Nafissatou Sow. Attendu naturellement chez sa responsable Mme Aminata Touré pour présenter ses condoléances suite au décès de sa maman, survenu le dimanche 14 juin dernier, le président de la République a effectivement fait le déplacement jusqu’à la Sicap Sacré-Cœur. Accueilli par la famille de la défunte, des proches et quelques collaborateurs de la Présidente du cese, Macky sall a, lors de sa prise de parole, renouvelé sa confiance pleine et entière à Aminata Touré. Venu seul, en ami de la famille, et sans protocole, Macky sall a rappelé le long parcours fait avec Aminata Touré sur la base de valeurs communes et au nom de la préservation des intérêts du Sénégal à un moment où ils étaient menacés. Il a ensuite magnifié les relations qui l’unissaient à la mère de Mme Aminata Toure qui les avait, selon lui, beaucoup soutenus en 2012 avec des conseils avisés. « Votre mère était une femme de sagesse avec qui je m’entretenais régulièrement. Ma présence ici est le témoignage de ma peine causée par sa disparition » a-t-il dit.
Tout en renouvelant son amitié et sa fraternité à Mme Aminata Touré, le président de la République a présenté ses condoléances avant de formuler des prières pour un long compagnonnage avec la présidente du Cese. Les présentations de condoléances se sont déroulées à la maison mortuaire en présence de toute la famille. Après le chef de l’État, la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) s’est aussi rendue au domicile de feue Nafissatou sow et de Madyou Touré dont elle se réclame. « Je suis un membre à part entière de cette famille. Si je connais aujourd’hui la ponctualité, c’est grâce à votre père Madyou Touré. Il a beaucoup participé à notre formation en tant que jeunes. À cause de mon attachement à lui, je l’avais même retrouvé à Tambacounda. Votre papa a beaucoup fait pour nous. Notre maman Nafissatou Sow était aussi une grande dame de sagesse », a confié Aminata Mbengue Ndiaye. Selon elle, si elle est aujourd’hui trop attachée à Mimi, c’est à cause de son geste durant la campagne présidentielle. Elle s’explique : « On les avait logés (Ndlr, les membres du staff présidentiel) au Palais de Djily Mbaye avec le Président mais elle avait décidé de venir dormir chez moi. Mieux, elle sortait de la chambre pour venir s’assoir à côté de ma maman pour discuter avec elle. Cela m’est allé droit cœur » a raconté la présidente du Hcct.
ABDOU DIOUF APPELLE MIMI…
Auparavant, l’ancien président de la République, Abdou Diouf, s’est, selon nos informations, longuement entretenu au téléphone avec Mme Aminata Toure depuis Paris où il se trouve. Abdou Diouf tenait, à en croire des proches, à présenter personnellement ses condoléances à la Présidente du conseil économique, social et environnemental (Cese) et à sa famille suite au rappel à Dieu de leur mère, Nafissatou sow. L’ancien Président du Sénégal était, nous confie-t-on, un ami proche du père d’Aminata Touré qui fut médecin de son vivant et responsable du Parti socialiste (Ps) à Gossas du temps de Théophile James. Mme Aminata Touré et le Président Abdou Diouf se sont entretenus au téléphone en présence des propres fils de l’ancien Président du Sénégal, Makhtar Diouf Pedro et Habib Diouf accompagnés d’une forte délégation qui a fait le déplacement à la maison mortuaire de sacre cœur 2 pour présenter les condoléances de toute la famille Diouf.
Touchée par cette marque d’affection, Mme Aminata Touré a particulièrement apprécié ce geste comme l’expression d’une amitié et d’une fraternité solide de deux familles qui ont su résister au temps. D’autres personnalités comme l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum, le porte-parole de Medina Baye, le marabout serigne Sidy Mbacké Alkhourane, le ministre Omar guèye, les journalistes Mamadou Oumar Ndiaye, Bougane Gueye Dani, Moustapha Cissé Lô entre autres ont été aperçus chez la défunte Nafissatou sow…
Par Pape Ndiaye
MASSATA DIACK ET KARIM WADE… « COMME YALLA AK YALLI ! »
Le fils Diack a détalé devant la justice française là où Karim Wade avait choisi de venir répondre à la convocation de la justice sénégalaise, quitte à se faire guillotiner à Rebeuss
Dans notre édition du 14 novembre 2019, « Le Témoin » s’était agacé du comportement irresponsable de Massata Diack passant tout son temps à nier, entre quatre murs dakarois, les accusations portées contre lui dans l’affaire de corruption à l’Iaaf qui a valu à son père, Lamine, d’être inculpé et placé en résidence surveillée à Paris. Comme un lâche fugitif, Massata Diack a détalé devant la justice française là où Karim Wade avait choisi de venir répondre à la convocation de la justice sénégalaise, quitte à se faire guillotiner à Rebeuss. Qui dit qu’entre Diack-fils et Wade-fils, c’est comme « Yalla ak Yalli » ? De nombreux lecteurs et sportifs du monde entier avaient qualifié notre article inédit et véridique. L’époque, le célèbre quotidien sportif français « L’Equipe » dont le tirage frôle les 2 millions d’exemplaires, l’avait même repris. A l’occasion du procès de Lamine Diack, nous republions l’article en intégralité pour vous rafraîchir la mémoire.
« Papa Massata Diack innocent ? Qu’il aille le prouver aux juges français ! » Tel était le titre de notre commentaire relatif à la posture vociférante du fils de Lamine Diack, ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (Iaaf).
Inculpé dans l’affaire de corruption pour couvrir des cas de dopage d’athlètes russes, Papa Massata Diack, depuis son trou à rats dakarois, continue de crier au « traquenard » et clamer son innocence. Convoqué par la justice française, il s’est arrangé pour se faire auditionner par un juge d’instruction sénégalais dans notre capitale. Bigre ! Car, comme nous l’avions précisé, ce n’est pas devant les juges sénégalais qu’il doit nier les faits qui lui sont reprochés mais bien devant la justice française dont l’indépendance et l’impartialité des magistrats constituent la pierre angulaire de cet état de droit. Autrement dit, tous les gages d’un procès équitable pour Massata Diack sont réunis en France. Les observateurs un tant soit peu impartiaux se demandent donc pourquoi Papa Massata Diack laisse-t-il échapper cette aubaine pour prouver l’innocence qu’il clame ? Cela n’a rien à voir, bien sûr, avec se faire auditionner ou juger par la justice sénégalaise « décriée » sur tous les toits. il aurait pour- tant dû s’inspirer de l’exemple de Karim Wade et de son père que lui, Massata, et son père Lamine s’étaient jurés de faire quitter le pouvoir. En sollicitant des financements russes pour cela ! Paradoxalement, pourtant, ledit Karim Wade, alors accusé de tous les maux du Sénégal et affublé de tous les noms d’oiseaux, avait eu, lui, le courage de venir déférer à la convocation de la justice du président Macky sall ! et, notamment, de sa redoutable et très couchée cour de répression de l’enrichissement illicite (crei).
Convoqué le 15 novembre 2012 pour audition devant la section de recherches de la gendarmerie alors qu’il était à Paris, Karim Wade, sans se faire prier, avait débarqué à Dakar pour se livrer aux enquêteurs. Sans doute, Wade-fils s’était dit qu’au-delà de cette convocation provocatrice homologuée par le régime de Macky sall, son père Me Abdoulaye Wade était visé à travers lui pour l’avoir mis en orbite. Exactement comme l’ex-patron de l’Athlétisme mondial Lamine Diack avait fait profiter son fils Massata des fonds issus des « droits » de télévision et de sponsoring de plusieurs manifestations sportives internationales organisées par le CIO dont il était le tout-puissant patron ! Contrairement à Massata Diack, le fils du Pape du sopi avait la ferme résolution de ne pas laisser ses détracteurs secouer la quiétude de son père en retraite dans sa résidence de Versailles (France). Bien que sachant qu’il allait être arrêté et embastillé, il avait quitté la France — alors qu’il avait tout loisir d’y demander le statut de réfugié politique, surtout que sa mère elle-même est une Française bon teint pour venir se fourrer dans la gueule du loup sénégalais. Vous conviendrez avec nous qu’entre Massata Diack et Karim Wade, c’est comme « Yalla ak Yalli ». Deux personnages, fils à papa certes, mais aux comportements et caractères diamétralement opposés. L’un s’était substitué à son père pour ne pas dire à tout un ancien régime (ministres, directeurs de société, hommes d’affaires etc.) pour payer les pots cassés ou « détournés » par d’autres, l’autre a détalé comme un lapin dès les premiers coups de feu judiciaires en abandonnant son père en rase campagne aux « prédateurs » français.
Un sprint déshonorable de Diack-fils !
« Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ! » On pourrait reprendre ainsi cette expression de corneille afin de la placer dans le contexte de l’affaire Lamine Diack où le fils semble avoir poussé le père dans un caniveau sportivo-judiciaire à l’échelle mondiale. Hélas, sur les starting- blocks judiciaires, le père Lamine Diack sera seul sur la piste d’un long procès qui se tiendra du 13 au 23 janvier 2020 prochain à Paris. Nous sommes dans une société africaine où le père est censé incarner l’autorité en même temps qu’il doit pourvoir aux besoins de la famille. et surtout quand il s’agit d’un père honorable de la dimension de Lamine Diack qui s’est beaucoup sacrifié pour la réussite de ses enfants. et quoi qu’on puisse reprocher au père Lamine Diack, force est de constater qu’il a occupé une place « essentielle » dans l’é- épanouissement et la réussite de ses enfants. Des enfants qu’il couvait comme une maman poule le ferait de ses poussins et pour qui il a un grand faible. Des enfants auxquels il ne pouvait rien refuser et qui ont profité de l’amour sans limites qu’il leur porte pour lui faire faire n’importe quoi. Du moins, l’un d’entre eux ! D’où l’ingérence manifeste de son fils Massata Diack dans les affaires de l’iaaf dont il était le « consultant en marketing ». Certes, en matière pénale comme dans celle renfermant les délits de corruption passive et active sur fond de blanchiment aggravé qui frappent le président Lamine Diack, il appartient à chacun d’assumer ses responsabilités. Et il est clair que la responsabilité pénale est personnelle, elle n’est pas collective. Mais le Sénégal, comme toutes les sociétés africaines, a ses réalités socioculturelles où un fils digne comme Karim Wade par exemple, n’admet point que l’honneur de son père ou de sa mère soit bafoué ou outragé. Des sociétés où les enfants sont prêts à donner leur vie pour qu’on n’humilie pas leurs parents surtout s’ils sont de la trempe de Lamine Diack, patriarche mondial de l’Athlétisme.
La dignité russe...
Hélas, Papa Massata Diack a dû oublier que dans le Sénégal des affaires politico-judiciaires et sportivo-judiciaires « on nous arrête, nous juge, nous condamne ou nous pend, mais on ne nous déshonore pas ». Pour cause, l’honneur parental et la dignité familiale ont toujours besoin d’être reconnus parce qu’étant liés à quelque haut fait, à une tradition, à une histoire qui est celle d’un individu, d’une famille ou d’un groupe. Diack-fils a dû également oublier que l’honneur est de l’ordre de la grandeur et de la réputation. il peut être terni et bafoué par la fuite ou la désertion face à l’ennemi, fut- il un juge d’instruction. ce que les athlètes russes impliqués et suspendus dans cette affaire de corruption ont sans doute compris pour avoir courageusement assumé leurs responsabilités en se laissant conduire à l’abattoir sportif et judiciaire. Et pourtant, les athlètes russes seraient mieux placés que Massata Diack pour piquer un sprint afin de semer les juges à leurs trousses. Eux qui jouissent d’énormes capacités et conditions physiques pour se fondre dans la nature. Hélas, en lieu et place, c’est Papa Massata qui se distingue dans l’art de prendre ses jambes à son cou...au point de battre le record de Usain Bolt!
(Le Témoin/ 14 novembre 2019)
L’ASSEMBLEE NATIONALE NE FAIT PLUS DE BRUIT
Même s’ils étaient indexés de ne pas représenter le peuple, les députés occupaient souvent le devant de la scène pour se prononcer sur l’actualité politique nationale.
Même s’ils étaient indexés de ne pas représenter le peuple, les députés occupaient souvent le devant de la scène pour se prononcer sur l’actualité politique nationale. En temps normal, leurs préoccupations et autres sollicitations en Commission comme en plénière faisaient écho dans l’espace public. Mais la déclaration de l’état d’urgence suivi du vote de la loi d’habilitation semble avoir douché leurs ardeurs.
Si ce n’était pas des empoignades au sein de l’hémicycle, les élus assuraient la bataille médiatique à la veille ou au lendemain du vote des lois. A défaut, certains d’entre eux n’hésitaient pas à interpeller le gouvernement sur des questions d’intérêt public à travers des questions écrites ou orales. Mais depuis la déclaration de l’état d’urgence suivie du vote de la loi d’habilitation, les députés ont laissé le champ libre au gouvernement.
En réalité, l’Exécutif est de moins en moins inquiété. Il n’a qu’une seule question orale à notre connaissance posée au gouvernement depuis l’apparition de la Covid-19 dans le pays. Et elle ne porte pas sur la gestion de la crise mais plutôt sur les conditions d’octroi de licences de pêche à des privés étrangers. Au moins, le député d’Aj/Pads, Mamadou Diop Decroix, aura sauvé la face. Et pourtant, on ne peut pas dire que les questions manquent, vu les conditions d’attribution des marchés et de transport des denrées aux ménages les plus pauvres pour réduire les effets socio-économiques de la crise. Aussi, le ministre de la Santé et de l’Action sociale devrait-il être interpellé sur de nombreux aspects dans la gestion sanitaire de cette pandémie.
Sans compter les autres départements ministériels qui n’ont pas su définir une stratégie claire de gestion de crise. Les conditions exécrables d’organisation de la distribution du pain par le ministre du Commerce et des vivres par Mansour Faye sont passées par là ainsi que la reprise ratée des enseignements/apprentissages, entre autres sujets à aborder à l’hémicycle. Quid des scandales fonciers ? Au moins les commissions dédiées auraient pu entendre les mis en cause. A un moment, on a l’impression que l’Assemblée nationale a pour seule mission de voter des lois et qu’en période d’état d’urgence, elle perd une partie de ses pouvoirs. Que nenni ! Selon l’enseignant en Droit public Ndiogou Sarr, la loi d’habilitation n’interdit pas à l’Assemblée nationale de fonctionner. La preuve, dit-il, l’Assemblée nationale a voté, au mois de mai dernier, le projet de loi portant à 65 ans l’âge d’admission à la retraite pour les travailleurs relevant de professions ou emplois dont les conditions d’accès et d’exercice sont spécifiques. Non sans relever auparavant le vote de la loi d’habilitation au bénéfice du président de la République, dans le cadre de la lutte contre la pandémie.
Ainsi, dit-il, en la matière, pour les questions d’ordre budgétaire, économique et sécuritaire, le chef de l’Etat peut intervenir de plein droit dans le domaine de la loi en prenant une ordonnance. Néanmoins, il affirme que l’Assemblée garde ses prérogatives. «A chaque fois qu’elle souhaite avoir une information de la part du gouvernement, elle peut effectivement lui envoyer une question. Et rien ne dit qu’elle n’a pas envoyé des questions », a déclaré Ndiogou Sarr.
En réalité, il affirme que l’Assemblée n’est pas en vacance et qu’elle fonctionne même si chacun peut avoir des appréciations sur son mode de fonctionnement. Le Parlement a juste prêté à l’Exécutif, particulièrement au président de la République, son pouvoir législatif dans les domaines qui touchent la pandémie, soutient-il. «Mais on n’a pas dit que l’Assemblée ne peut plus entendre les ministres. Tous les pouvoirs et toutes les prérogatives de l’Assemblée nationale restent intacts. Est-ce qu’elle l’utilise ou pas ? C’est ça la question », affirme Monsieur Sarr qui, dans la foulée, laisse entendre que les députés peuvent bel et bien envoyer des questions écrites ou orales.
«L’ASSEMBLEE SEMBLE INERTE PARCE QU’ELLE N’A PAS L’HABITUDE DE PROPOSER DES LOIS»
Par ailleurs, il estime que l’Assemblée est en train de siéger de façon timide et que cela se comprend dans la mesure où elle n’est pas habituée à faire des propositions de loi. Souvent, dit-il, c’estl’Exécutif qui demande à voter une loi et s’il ne le fait pas, l’Assemblée semble être inerte et en vacance. Donc, cela montre encore le déficit qu’on a au niveau des propositions de loi, a martelé l’enseignant en Droit public. Ndiogou Sarr de dire que ce qui peut être sujet à débat, c’est le fait que le Parlement change sa méthode de siéger. «Ce n’est pas tous les parlementaires qui sont maintenant convoqués. L’Assemblée a décidé de réduire au minimum nécessaire le nombre de parlementaires qui doivent siéger au niveau des Commissions et au niveau de la plénière pour adopter des lois. Et dans d’autres pays, avant de prendre une telle décision, elle aurait d’abord demandé au Conseil constitutionnel», a conclu Monsieur Sarr.
AMNESTY INTERNATIONAL RECLAME UN STATUT SPECIAL POUR LES ENFANTS
29 ans après la proclamation de la Journée internationale de l’Enfant Africain, Amnesty International Sénégal constate avec regret que la protection des droits de l’enfant en Afrique est très à la traîne, comparée à d’autres secteurs
La 29ème édition de la Journée internationale de l’Enfant Africain a été célébrée hier, en présence de beaucoup d’acteurs de la société civile, notamment la section sénégalaise d’Amnesty international. Occasion saisie par les camarades de Seydi Gassama pour dénoncer les lenteurs notées dans la mise en œuvre des politiques de protection des droits de l’enfant en Afrique. Selon la chargée de programmes à Amnesty Sénégal, Oumy Sya Sadio, il est temps d’accorder à l’enfant un nouveau statut.
Vingt-neuf(29) ans après la proclamation de la Journée internationale de l’Enfant Africain, la section sénégalaise d’Amnesty International constate avec regret que la protection des droits de l’enfant en Afrique est très à la traîne, comparée à d’autres secteurs en termes de développement. Il semble donc urgent, aux yeux de la chargée de programmes à Amnesty Sénégal Oumy Sya Sadio, de tirer les leçons des expériences passées et de réfléchir sur de nouvelles pratiques novatrices afin de parvenir à une protection effective et efficace de l’enfant. Elle considère que cette approche de la protection de l’enfance fondée sur les droits humains est un moyen de s’orienter vers un cadre systémique plus large, incluant les contextes juridiques internationaux, la capacité institutionnelle ainsi que l’évaluation et le suivi des droits de l’enfant en Afrique. «A ce niveau, le soutien apporté par la société civile et les organisations internationales mérite d’être cité, car ces dernières contribuent de manière très remarquable à l’effort commun visant la protection générale de l’enfant au niveau national.
UNE PROTECTION LIMITEE DE L’ENFANCE
Malgré les actions menées en faveur de la protection des droits de l’enfance, Amnesty International note des manquements. De l’avis de Mme Sadio, face à la maltraitance, notamment la mendicité et l’exploitation des enfants à des fins économiques et sexuelles qui semblent être la forme la plus visible de violations des droits de l’enfant, des mesures de protection ont été prises tant au niveau international que régional afin d’éradiquer entièrement ce phénomène en Afrique. «Il en est de même du droit à l’enregistrement des naissances qui n’est pas garanti à tous les enfants et le système de justice juvénile ou les violations des droits de l’enfant sont également nombreuses. Tout ceci pour dire que des exemples de progrès et de réalisations liés à l’existence de ces conventions peuvent être cités tant au niveau international que national». Cependant, elle estime que ces résultats, bien que méritoires, demeurent faibles au regard des défis qui se posent. «En effet, la protection de l’enfance en Afrique trouve ses limites face à des fléaux relatifs à la pauvreté, aux pratiques traditionnelles préjudiciables, à la faim ou aux pandémies. S’y ajoute le manque de volonté politique de la part des gouvernements notamment dans la mise en application de leurs engagements, sans omettre l’impuissance de la communauté internationale face à certaines situations de violations des droits de l’enfant. De même, la méconnaissance des droits de l’enfant de la part des parties prenantes au niveau international, régional et national constitue une des causes de l’impunité qui entoure les nombreuses atteintes à ces droits», soutient la chargée de programmes à Amnesty International Sénégal. Compte tenu des nombreuses violations dont font l’objet les droits de l’enfant en Afrique, Mme Sadio se demande si les instruments juridiques des droits humains destinés à les protéger sont réellement efficaces. Dès lors, elle propose de nouvelles méthodes de travail en vue d’améliorer la protection de l’enfance dans le monde.
34% DES TERRES SONT AFFECTEES PAR LA DESERTIFICATION
Le rythme de l’avancée du désert est inquiétant et le Sénégal n’est pas épargné par le phénomène.
Le Sénégal célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de la lutte contre la Désertification au moment où ses terres arables continuent à se rétrécir. 34% d’entre elles sont affectées par la désertification. Cette situation a déteint sur les spéculations pluviales comme le mil et l’arachide qui enregistrent respectivement des pertes de 26,36% et de 21,56% ainsi que les écosystèmes forestiers.
Le rythme de l’avancée du désert est inquiétant et le Sénégal n’est pas épargné par le phénomène. Les chiffres font froid dans le dos puisque les terres arables continuent à se rétrécir. En effet, à l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de la lutte contre la désertification dont le thème porte sur les liens entre la consommation, la production et la terre d’où le slogan : «Aliments-Fourrage-Fibres : production et consommation durable».
«Au Sénégal, les terres arables continuent à se rétrécir et on estime que 34% des terres sont affectées par la désertification (CSE, 2011). Cette dégradation des terres se reflète par la diminution des rendements des cultures», relève l’Ong Enda Energie qui s’engage dans la lutte contre la désertification.
Dans une note parvenue à «L’AS», il est indiqué que la progression du désert a fait que «les spéculations pluviales comme le mil et l’arachide enregistrent respectivement des pertes de 26,36% et de 21,56%.Il en est de même pour les écosystèmes forestiers dont les pertes sont estimées à 30,88% pour les plantations de gommier, 25,27% au niveau des steppes et 16,47% au niveau des savanes (ELD Initiative 2019)».
La situation du Sénégal rejoint le constat global sur le rythme non viable de la transformation et de la dégradation des terres nuisant à la production, aux écosystèmes et à la biodiversité. «Plus de deux milliards d’hectares de terres auparavant cultivables sont dégradées. Plus de 70% des écosystèmes naturels ont été transformés. Ce chiffre pourrait grimper jusqu’à 90% d’ici à 2050», rapporte la même source.
Selon les prévisions, d’ici à 2030, la production alimentaire nécessitera plus de 300 millions d’hectares de terres supplémentaires. «Dans le même laps de temps, l’industrie de la mode devrait utiliser 35% de terres supplémentaires, soit plus de 115 millions d’hectares», précise-t-on. Cette une situation alarmante qui a poussé le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (Cnulcd), Ibrahim Thiaw, à tirer la sonnette d’alarme. «Si nous maintenons nos habitudes excessives de consommation, exigeant une constante croissance de la production, nous épuiserons les ressources de la Terre au moment où nous en avons le plus besoin. Il faut faire de meilleurs choix alimentaires afin de contribuer à la protection et la restauration des terres», prévient-il.
Pour contribuer à la lutte contre la désertification, Enda Energie va s’appuyer sur le programme de bonne gouvernance écologique dans l’Entente intercommunale de la Petite Côte pour une Gestion intégrée des Zones côtières (EIPC- GIZC).
Ainsi, pour marquer cette journée, elle va effectuer des reboisements dans des établissements et sites publics de la localité.