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18 juillet 2025
"LA PRISE EN CHARGE DU COVID-19 VA AU-DELÀ DE LA CHLOROQUINE’’
La chloroquine se révélerait insuffisant si on ne lui associe pas les autres aspects thérapeutiques et le traitement symptomatique, selon le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, Moussa Seydi
La prise en charge des malades du Covid-19 va au-delà du traitement spécifique de la chloroquine qui donne certes ‘’des résultats encourageant’’, mais ne saurait suffire si on ne lui associe pas les autres aspects thérapeutiques, a affirmé le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, Pr Moussa Seydi.
‘’La prise en charge, c’est un package mais pas seulement un traitement spécifique‘’, a précisé le Pr Seydi dans une communication faite jeudi lors du point mensuel sur le Covid-19.
Certes, le traitement antiviral permet de raccourcir la durée d’hospitalisation et de guérir plus vite le malade, mais il se révélerait insuffisant si on ne lui associe pas les autres aspects thérapeutiques et le traitement symptomatique.
Pour le Pr Seydi, ‘’même le traitement de réanimation tel que l’utilisation du respirateur fait partie du traitement symptomatique’’.
‘’Nous devons en même temps traiter les comorbidités puisque nous avons beaucoup de patients qui nous viennent avec d’autres pathologies telles que le diabète, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale et l’hyperthyroïdie’’, a-t-il expliqué.
Il s’agit également, a-t –il souligné, de prévenir les complications telles que les surinfections et la maladie thrombotique qui peut tuer le malade.
Il a insisté sur le fait que les résultats enregistrés par l’utilisation de la chloroquine ne doivent pas pousser à l’automédication qui reste dangereuse.
‘’C’est pour éviter d’avoir des effets secondaires inconnus gravissimes peut être que nous avons commencé le traitement de nos patients avec uniquement de l’hydroxychloroquine bien qu’il soit connu que son association avec une autre molécule appelé azytromycine soit plus efficace’’, a souligné le médecin.
‘’Après avoir traité un certain nombre de patients, nous n’avons pas noté d’effets secondaires et nous avons le droit de passer à la deuxième étape’’, a indiqué le Pr Seydi.
Il annonce que dans les jours à venir, le service des maladies infectieuses va associer l’azytromycine au traitement de ses patients pour avoir de ‘’meilleurs résultats’’.
Dans sa communication, il a également souligné que ‘’le combat ce n’est pas le combat de la prise en charge mais de la prévention’’. Il précise que ‘’la prévention passe par le respect des mesures qui ont été proposées par le ministère de la Santé et de l’Action sociale’’, remerciant la presse pour son implication dans ce combat.
A ce jour, 195 cas ont été confirmés au Sénégal, dont 55 cas sont guéris et 138 encore sous traitement.
LE SÉNÉGAL ENREGISTRE UN DEUXIÈME DÉCÈS
Un peu plus de 24 heures après le décès du célèbre Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, des suites du Coronavirus, le Sénégal vient d’enregistrer son deuxième cas de décès.
Un peu plus de 24 heures après le décès du célèbre Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, des suites du Coronavirus, le Sénégal vient d’enregistrer son deuxième cas de décès. Selon des informations obtenues par Emedia.sn, la victime est une dame, âgée d’un peu plus de cinquante ans. Tout comme Pape Diouf, elle était internée au centre de traitement et d’isolement aménagé au sein du Service des Maladies infectieuses et tropicales (SMIT) de l’hôpital Fann.
À la date de ce vendredi, 3 avril 2020, le bilan est de 207 cas positifs recensés depuis l’apparition du coronavirus à Covid 19 au Sénégal (premier cas déclaré le 2 mars dernier). 66 parmi ces cas ont été déclarés guéris et désormais, 138 patients sont officiellement en traitement dans les différents centres d’isolation mis en place par les autorités sanitaires dans plusieurs villes du pays (Dakar, Diamniadio, Touba, Thiès, Ziguinchor). En dehors des deux cas de décès, il y a un autre patient, un cas grave, qui a été évacué hier, jeudi en France.
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LA RDC CANDIDATE POUR DES ESSAIS DE VACCIN CONTRE LE CORONAVIRUS
Le pays est prêt à accueillir les essais d'un futur vaccin contre le covid-19, a déclaré vendredi le responsable congolais de la lutte contre la pandémie Jean-Jacques Muyembe, citant en exemple les vaccins utilisés à titre expérimental face à Ebola
La République démocratique du Congo est prête à accueillir les essais d'un futur vaccin contre le Covid-19, a déclaré vendredi le responsable congolais de la lutte contre la pandémie Jean-Jacques Muyembe, citant en exemple les vaccins utilisés à titre expérimental face à l'actuelle épidémie d'Ebola. "Nous avons été choisis pour faire ces essais. Le vaccin sera produit soit aux États-Unis, soit au Canada, soit en Chine. Nous, nous sommes candidats pour faire les essais ici chez nous", a déclaré le professeur Muyembe, dont les propos ont suscité de très vives réactions chez plusieurs Congolais refusant d'être des "cobayes"."Peut-être vers le mois de juillet, août nous pourrons commencer déjà à avoir des essais cliniques de ce vaccin", a ajouté le virologue congolais, qui s'exprimait devant la presse au côté de l'ambassadeur américain en RDC Mike Hammer.
"Le Covid a un moment donné sera incontrôlable", a détaillé le professeur joint par l'AFP en soirée. "La seule façon de le contrôler ce sera le vaccin, tout comme Ebola. C'est le vaccin qui nous a aidés à terminer l'épidémie d'Ebola". La fin de la dixième épidémie d'Ebola en RDC doit être proclamée le 12 avril après avoir tué plus de 2.200 personnes dans l'est du pays depuis sa déclaration le 1er août 2018. Plus de 320.000 personnes ont bénéficié de deux vaccins utilisés à titre expérimental. Le premier vaccin utilisé à plus de 300.000 doses "a été récemment pré-qualifié pour homologation", ont indiqué les autorités sanitaires.
Les propos du docteur Muyembe ont suscité la colère et de l'incompréhension chez les internautes."Chers médecins, scientifiques et empires pharmaceutiques. Lorsque vous avez fini de tester vos vaccins #Covid19 sur des animaux, avant même d'envisager de venir l'essayer sur des Africains, un peuple pour lequel vous n'avez jamais montré de considération, essayez sur vous-même", tempête le musicien suédo-congolais Mohombi sur Twitter.
Une séquence à la télévision française montrant deux chercheurs s'interroger en direct sur l'opportunité de tester un vaccin en Afrique venait de susciter la colère."Si je peux être provocateur, est-ce qu'on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n'y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c'est fait d'ailleurs sur certaines études avec le Sida, où chez les prostituées on essaie des choses parce qu'on sait qu'elles sont hautement exposées ?", déclaré l'un des médecins, Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l'hôpital parisien Cochin."Non, les Africains ne sont pas des cobayes!", s'est indignée l'association française SOS Racisme dans un communiqué.
Jean-Paul Mira a présenté ses "excuses les plus sincères" à "celles et à ceux qui ont été heurtés, choqués, qui se sont sentis insultés par des propos que j'ai maladroitement prononcés".
MACKY SALL PREND EN CHARGE L’EAU ET L’ÉLECTRICITÉ
''J’ai en place un programme de résilience économique et sociale afin de renforcer notre système de santé et soutenir nos ménages, notre diaspora, nos entreprises et leurs salariés.'' a déclaré le président
Le président de la République Macky Sall s’est, en cette veille de la célébration du 60e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté nationale adressé à la Nation. Ce, dans un contexte où le Coronavirus, gagnant du terrain au Sénégal, est en train de porter un coup à l’économie. Ainsi, le chef de l’Etat a pris des décisions majeures pour soulager les Sénégalais qui en souffrent. « J’ai en place un programme de résilience économique et sociale afin de renforcer notre système de santé et soutenir nos ménages, notre diaspora, nos entreprises et leurs salariés. Ce programme est décliné en quatre axes. Premièrement, le soutien au secteur de la santé à hauteur de 64, 4 milliards de francs CFA pour couvrir toutes les dépenses liées à la riposte contre le covid 19. »
Le Chef de l’Etat a également annoncé le renforcement de la résilience sociale des populations. Ainsi, promet-il, « l’Etat prendra en charge les dépenses suivants 15,5 milliards pour le paiement des factures d’électricité des ménages abonné de la ranche sociale pour un bimestre soit environ 975 522 ménages. 3 milliards pour la prise en charge des factures d’eau de 662 000 ménages de la tranche sociale pour un bimestre. 60 milliards au lieu de 50 initialement prévus pour l’achat de vivres au bénéfice d’un million de ménages éligibles. 12, 5 milliards pour aider la diaspora », a déclaré le président de la République.
Mieux, il indique que l’Etat sauvegardera la stabilité macro-économique et financière pour soutenir le secteur privée et maintenir les emplois à travers un programme d’injonction de liquidité assorti de mesures fiscales et douanières.
"LES RESSORTS DE NOTRE NATION SONT SOLIDES"
Prise en charge des factures d'électricté et d'eau, aide en faveur de la diaspora, soutien du secteur privé, suspension d'impôts à certaines entreprises... Retour sur les principales annonces présidentielles lors du discours à la nation de Macky Sall
SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité du discours à la nation de Macky Sall, en prélsude à la commémoration des 60 ans d'indépendance du Sénégal ce 4 avril.
"Mes chers compatriotes,
Demain, 4 avril 2020, nous célébrons le 60e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.
A chacune et à chacun de vous, j’adresse mes chaleureuses félicitations. Je salue avec respect et affection nos anciens combattants. Vos sacrifices immenses, chers anciens combattants, resteront à jamais gravés dans nos cœurs et notre mémoire collective. Puisse votre exemple inspirer notre jeunesse et semer en chaque enfant de notre pays la graine du patriotisme qui nourrit le destin des grandes Nations.
A vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, je renouvelle ma confiance dans vos missions au service de la Nation et de la paix dans le monde, souvent loin de vos familles. Ces missions ne sont pas sans risque. Je salue la mémoire de nos soldats tombés au champ d’honneur et forme des vœux de prompt rétablissement pour les blessés. Aux familles des défunts et aux blessés, je veux assurer que l’Etat restera toujours à leurs côtés.
Mes chers compatriotes,
Cette année, nous célébrons soixante ans de liberté retrouvée et de fraternité constamment revitalisée. Nous devons ce parcours paisible et convivial à notre commun vouloir de vie commune, à l’abri des turbulences qui déchirent les peuples et froissent leur destin. Ce legs des anciens nous engage à tenir ferme le flambeau de la liberté, de la paix et de l’unité nationale, afin qu’il continue d’illuminer notre voie et celle des générations futures.
Un grand défilé civil et militaire devait marquer l’éclat de nos 60 ans d’indépendance. Mais les circonstances exceptionnelles liées à la sévère pandémie du COVID-19 ne permettent pas un tel évènement. En lieu et place du défilé, je présiderai demain, au Palais de la République, une cérémonie de levée des couleurs, sobre et symbolique. Toutes les autres manifestations initialement prévues sont annulées sur l’étendue du territoire national.
Dans le contexte de lutte contre le COVID-19, le thème de la fête de l’indépendance porte cette année sur « Le rôle des Forces de défense et de sécurité dans la gestion des pandémies et autres catastrophes ». Voilà qui rappelle que nos Forces de défense et de sécurité, fidèles au concept Armée-Nation, font corps et âme avec la Nation, et en ressentent chaque pulsation.
Ainsi, au-delà des opérations liées à l’état d’urgence, l’Armée soutient également notre vaillant personnel de santé, dont je salue, à nouveau, la disponibilité, le dévouement, le courage, la compétence et surtout le professionnalisme. Cette pandémie COVID-19, inédite par sa brutalité, son ampleur et ses effets paralysants, renseigne à suffisance sur les nouvelles menaces qui pèsent sur l’Etat-Nation.
Nos Forces de défense et de sécurité doivent donc s’adapter davantage à la prise en charge de ces périls, au double plan stratégique et opérationnel. Je poursuivrai le renforcement des capacités de nos Armées à cette fin. Face à cette pandémie sans précédent que nous vivons, je suis rassuré que toutes nos forces, toutes nos intelligences sont unies dans le même élan de lutte.
Les consultations élargies que j’ai tenues la semaine dernière montrent que les ressorts de notre Nation restent solides. Ne baissons pas la garde. Restons mobilisés dans l’observance des règles d’hygiène individuelle et collective. Respectons les mesures édictées par l’état d’urgence. Limitons nos déplacements. Restons à la maison. Prenons, très au sérieux, cette maladie.
Evitons la stigmatisation, pour une maladie certes très contagieuse, mais pas du tout honteuse. Signalons aux services de santé tout cas suspect, pour une prise en charge précoce. C’est en observant ces règles que nous éviterons une propagation générale du virus que nos structures de santé ne pourront pas contenir.
Mes chers compatriotes,
Comme partout ailleurs, notre économie subit de plein fouet l’impact du COVID-19. Des secteurs comme le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, les transports, le commerce, la culture, les bâtiments et travaux publics, entre autres, sont durement affectés. Notre croissance économique soutenue sur plusieurs années est brutalement freinée et passera de 6,8% à moins de 3%.
Mais ce soir, mes pensées vont particulièrement à toutes celles et à tous ceux qui souffrent de l’impact de la crise du COVID-19. Je pense aux millions de pères, mères et soutiens de familles menacés de précarité. Je pense à notre diaspora, si généreuse envers la Nation et aujourd’hui éprouvée. Je pense aux nombreuses entreprises et à leurs salariés, tous victimes de cette crise imprévue.
Je veux dire à tous et à toutes que l’Etat ne vous abandonnera pas.
Devant l’urgence, et en attendant une évaluation complète des effets de la crise sur l’économie nationale, j’ai mis en place un Programme de résilience économique et sociale, afin de renforcer notre système de santé et soutenir nos ménages, notre diaspora, nos entreprises et leurs salariés.
Ce programme est décliné en quatre axes.
Premièrement, le soutien au secteur de la santé à hauteur de 64,4 milliards, pour couvrir toutes les dépenses liées à la riposte contre le COVID-19.
Deuxièmement, le renforcement de la résilience sociale des populations. L’Etat prendra en charge les dépenses suivantes :
- 15,5 milliards, pour le paiement des factures d’électricité des ménages abonnés de la tranche sociale, pour un bimestre ; soit environ 975 522 ménages ;
- 3 milliards, pour la prise en charge des factures d’eau de
670 000 ménages abonnés de la tranche sociale, pour un bimestre ;
- 69 milliards, au lieu des 50 initialement prévus, pour l’achat de vivres au bénéfice d’un million de ménages éligibles ;
- 12,5 milliards, pour aider la diaspora.
Troisièmement, l’Etat sauvegardera la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois à travers un programme d’injection de liquidités assorti de mesures fiscales et douanières.
Ainsi, 302 milliards seront consacrés au paiement dus aux fournisseurs de l’Etat. Les règles et priorités de paiement concourant à l’objectif de stabilité économique seront publiées et connues de toutes les entreprises. Ces dernières s’engageront à maintenir les salaires.
Une enveloppe de 100 milliards sera spécifiquement dédiée à l’appui direct des secteurs de l’économie les plus durement touchés par la crise, notamment les transports, l’hôtellerie mais également l’agriculture. De même, en rapport avec le secteur financier, l’Etat mettra en place un mécanisme de financement à hauteur de 200 milliards, accessible aux entreprises affectées, selon une procédure allégée.
L’Etat procèdera au remboursement des crédits de TVA dans des délais raccourcis pour remettre de la trésorerie aux entreprises. Des remises et suspensions d’impôts seront accordées aux entreprises qui s’engageront à maintenir leurs travailleurs en activité pour la durée de la crise, ou à payer plus de 70% du salaire des employés mis en chômage technique pendant cette période.
Cette facilité de trésorerie concerne les retenues opérées sur les salaires et les cotisations sociales que les entreprises du secteur privé versent à la Caisse de sécurité sociale et à l’IPRES. Pour la mise en œuvre de cette mesure, l’administration fixera, en toute transparence, les règles concernant lesengagements de l’Etat et la responsabilité des entreprises.
Les Petites et Moyennes Entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur ou égal à 100 millions de francs CFA, et les entreprises évoluant dans les secteurs les plus impactés par la pandémie, notamment le tourisme, la restauration, l’hôtellerie, le transport, l’éducation, la culture et la presse, bénéficieront d’un différé de paiement des impôts et taxes jusqu’au 15 juillet 2020.
Au titre du soutien à l’investissement, il y aura une prolongation du délai général de paiement de la TVA suspendue recouvrée par la douane et les services fiscaux de 12 à 24 mois ; ce qui représente un report de paiement de 15 milliards sur l’année 2020. Il sera accordé une remise partielle de la dette fiscale constatée au 31 décembre 2019, due par les entreprises et les particuliers, pour un montant global de 200 milliards.
De même, l’Etat procèdera à la suspension du recouvrement de la dette fiscale et douanière des entreprises les plus affectées par le COVID-19. En contrepartie, elles devront s’engager à maintenir les salaires de leurs employés ou à payer plus de 70% du salaire des employés mis en chômage technique. Les entreprises et personnes physiques qui soutiennent le FORCE COVID-19 sous forme de dons versés au compte ouvert au Trésor public, pourront déduire ces dons de leur futur résultat fiscal.
J’ai également ordonné une réorganisation du budget par des coupes sur les dépenses de fonctionnement et d’investissements reportés ; ce qui correspond à une économie de 159 milliards de francs CFA. En outre, le gouvernement sécurisera 178 milliards pour couvrir partiellement des pertes de recettes budgétaires induites par la crise.
Quatrièmement enfin, le Programme de résilience économique et sociale permettra d’assurer l’approvisionnement régulier du pays en hydrocarbures, produits médicaux, pharmaceutiques, et denrées de première nécessité.
Le gouvernement veillera particulièrement à lutter contre toute pénurie artificielle et hausse indue des prix. L’ensemble des dépenses liées à la mise en œuvre du Programme de résilience économique et sociale seront couvertes par le Fonds de Riposte contre les Effets du COVID-19, FORCE-COVID-19, doté de mille milliards de FCFA, financé par l’Etat et des donations volontaires.
Au nom de la Nation, je remercie celles et ceux qui ont déjà contribué au FORCE-COVID-19 : secteur privé, personnes physiques et partenaires au développement. J’invite toutes les bonnes volontés à se joindre à cet élan de solidarité nationale.
Afin d’assurer les meilleures conditions d’inclusion et de transparence, le FORCE-COVID-19 sera supervisé par un Comité de pilotage qui comprendra des représentants de l’Etat, de l’Assemblée nationale, toutes sensibilités confondues, et de la société civile. Au demeurant, cette crise doit aussi nous faire réfléchir davantage sur nos limites et nos vulnérabilités.
Nous avons fait de grands progrès dans la production agricole pour assurer notre souveraineté alimentaire. Mais nous devons encore produire plus, et mieux consommer sénégalais pour être moins dépendants des marchés extérieurs. Je tiens particulièrement à la mise en œuvre accélérée du Programme d’autosuffisance en riz.
Mes chers compatriotes,
Dans un contexte global marqué par de nouvelles menaces transfrontalières comme le COVID-19, la vulnérabilité de l’Etat-Nation rend encore plus pertinent l’attachement de notre pays au panafricanisme. Parce que l’unité africaine est pour nous un impératif de premier ordre, je poursuivrai sans relâche mes efforts à l’échelle sous régionale et continentale pour un front commun de l’Afrique dans la gouvernance mondiale et la prise en charge de l’impact du COVID-19. Quand une crise frappe toutes les économies, les plus faibles sont évidemment les plus affectées.
Je renouvelle par conséquent mon appel aux partenaires bilatéraux et multilatéraux à appuyer nos efforts en annulant la dette publique et en réaménageant la dette privée selon des mécanismes à convenir. Du reste, la tourmente qui secoue le monde a fini de révéler au grand jour la fragilité de tous les pays et leurs vulnérabilités communes. Alors, il est temps de repenser l’ordre des priorités.
Il est temps de travailler ensemble à l’avènement d’un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales. Ensemble, mes chers compatriotes, tenons bon. Ensemble, restons debout et combatifs. Ensemble, gardons le cap sur l’objectif d’émergence, par le culte du travail, de la discipline et du civisme.
Dans le temps long de la vie d’une Nation, le 60e anniversaire de notre indépendance est moins un aboutissement qu’une étape symbolique ; une halte pour revigorer notre marche solidaire et résolue vers un futur meilleur. Nous sommes à la fleur de l’âge qui ouvre l’âge de la belle saison. Et l’histoire nous enseigne que c’est en subissant l’épreuve du feu que le fer gagne en éclat. Il en est de même de la Nation pour la sauvegarde de sa liberté. La liberté est un combat de tous les jours.
Et c’est à l’épreuve de ce combat qu’un peuple teste ses capacités de dominer l’adversité pour rester libre et réaliser son destin. Unis et solidaires, j’ai foi en notre détermination à hisser nos capacités à la hauteur de nos ambitions pour accomplir notre grand dessein.
Vive le Sénégal en paix, toujours plus uni, plus libre et plus prospère ! Bonsoir et bonne fête de l’indépendance. "
MONSIEUR LE PRÉSIDENT, LES MÉNAGES VOUS ÉCOUTENT
A ce jour, votre plan de résilience économique concerne surtout les entreprises du secteur formel. L’heure des mesures sociales fortes a sonné - COMMUNIQUÉ CONJOINT NOO LANK/AAR LI NU BOKK
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué conjoint Noo Lànk / Aar Li Nu Bokk, daté du 3 avril 2020, appelant le président Macky Sall à prendre des mesures en faveur des ménages, dans ce contexte de ralentissement de l'activité économique dû à la crise du coronavirus.
"Monsieur le Président, les ménages vous écoutent…
Depuis votre dernière adresse à la Nation, le 23 mars 2020, dans laquelle vous avez décrété l’état d’urgence, les ménages sénégalais anxieux et pris de court sont dans l’attente de la mise en œuvre effective des mesures sociales fortes que vous avez annoncées, et qui doivent leur permettre de faire plus ou moins face aux répercussions économiques et financières, sociales de la présente situation d’urgence sanitaire.
Le Ministre de l’Economie et du plan, lors de sa conférence de presse du jeudi 19 mars 2020 n’a annoncé aucune mesure sociale destinée à alléger le coût de la vie. Tout au plus, nous a-t-il annoncé deux séries de mesures sans impact direct pour les ménages : la création, d’une part, d’un fonds de solidarité nommé Force Covid-19 afin de soutenir les secteurs économiques affectés (tourisme, transports aériens, commerce, etc.) et d’autre part, un Comité de suivi des répercussions potentielles de la maladie sur l’économie nationale.
Monsieur le Président, dans votre discours traditionnel du 3 avril, correspondant cette année à la commémoration de la soixantième édition de la fête nationale, les sénégalais vous attendent sur des mesures sociales fortes et claires.
Monsieur le Président, vos collègues présidents d’Afrique et d’ailleurs n’ont pas tardé de prendre des mesures sociales d’urgence concrètes dans un contexte où le cours du baril de pétrole est tombé jusqu'à moins de 20$, son plus bas niveau depuis 2002.
• Le 28 mars 2020, votre collègue, le Président Mahamadou Issoufou du Niger, a annoncé la prise en charge par l’Etat nigérien, entre autres, des factures d'électricité et d'eau des clients relevant des tranches sociales pour les mois d'avril et de mai.
• Dans un communiqué en date du 24 mars 2020, le gouvernement guinéen a annoncé la baisse des prix à la pompe consécutivement à la baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux.
• Le président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a annoncé, dans un discours adressé à la nation le mercredi 25 mars, l’exonération d’impôts sur les denrées de première nécessité, et de la prise en charge des factures d’eau et d’électricité des familles démunies par l’Etat pour une période deux mois. De même compte tenu de la baisse historique du prix du baril « La société mauritanienne d’Électricité a [eu] le plaisir de porter à la connaissance de son aimable clientèle qu’une réduction de 20 % sur le tarif social de l’électricité, est entrée en vigueur à partir du 1er mars 2020 ».
• Le 31 mars 2020, le Gouvernement ivoirien, par la voix de son Premier Ministre, dans le cadre de son plan de soutien social et économique, a pris la décision de décaler, pour l'ensemble des abonnés, les dates limites de paiement des factures d'électricité et d'eau d'avril à juillet 2020 et de mai à août 2020, mais aussi de prendre en charge les factures d’électricité et d’eau des ménages abonnés au tarif social lesquelles concernent au moins 6 millions d’ivoiriens.
• Votre collègue, le Président Paul Kagamé, pour mieux aider son peuple à surmonter la situation de confinement, a ordonné, ce 30 mars 2020, la distribution gratuite de nourriture aux Rwandais ainsi qu’aux étrangers vivant sur le sol rwandais, en plus de l’annonce de la gratuité de l’eau et de l’électricité aussi longtemps que durera le confinement.
Monsieur le Président, après avoir promptement répondu au challenge de votre collègue Monsieur Paul Kagamé concernant le lavage quotidien des mains comme barrière contre le Covid-19, le Collectif Noo Lànk et AAR LI NU BOK vous suggèrent de relever le défi des mesures sociales que tous les présidents, d’Afrique et du monde viennent de vous lancer.
Monsieur le Président, les ménages sont fatigués après des mois de hausse sur pratiquement tous les produits élémentaires de consommation. Ils vous écoutent.
Nos organisations mettent en garde votre gouvernement contre toute discrimination à caractère géographique ou politique.
Monsieur le Président, les restrictions de tous ordres induites par la proclamation de l’Etat d’urgence et le couvre-feu ont entrainé une perte d’activités et de revenus pour de nombreux travailleurs et surtout ceux dont les revenus se gagnent au jour le jour. Du chauffeur de taxi au vendeur de fast-food, du commerçant au mécanicien, de l’ouvrier au mareyeur, il n’y a aucune activité socio-économique épargnée.
Monsieur le Président, les ménages vous écoutent d’autant plus qu’à ce jour, votre plan de résilience économique concerne surtout les entreprises du secteur formel. L’heure des mesures sociales fortes a sonné.
Monsieur le Président, les ménages vous écoutent…"
"JE PENSAIS QUE CE N’ÉTAIT PAS PLUS GRAVE QU'UNE GRIPPE SAISONNIÈRE"
Contaminé par le Covid-19, le chanteur et écrivain Gaël Faye a vécu quinze jours d’isolement total. Il avoue avoir sous-estimé la maladie et a accepté de raconter son expérience à Jeune Afrique
Jeune Afrique |
Léon Pajon |
Publication 03/04/2020
Le 31 mars, Gaël Faye postait un court message sur les réseaux sociaux pour rassurer sa communauté. On le savait malade, mais on ignorait qu’il avait été contaminé par le nouveau coronavirus. Après quinze jours de courbatures, de maux de tête, de quintes de toux et de problèmes respiratoires, l’écrivain et chanteur de 37 ans pouvait enfin sortir de son isolement pour côtoyer à nouveau sa famille.
Il a accepté de nous livrer son témoignage à partir du moment où il n’était pas personnellement « mis en avant », et en espérant que son expérience puisse être utile à nos lecteurs.
La contamination de l’artiste remonte au 11 mars : « J’assurais une journée de promotion où je devais présenter à une cinquantaine de journalistes le film adapté de mon livre Petit Pays, raconte-t-il. J’ai serré beaucoup de mains, je ne me posais pas encore beaucoup de questions sur la distance à garder avec les autres. »
Il avoue avoir été « laxiste » par rapport aux préconisations déjà mises en avant à cette date, et sous-estimé le danger. « À ce moment-là, on emmenait encore les enfants à l’école, on gardait une vie normale. Comme beaucoup de gens, je pensais que ce n’était pas plus grave qu’une grippe saisonnière et que ça affecterait surtout les personnes âgées… En plus, je suis en bonne forme physique, je fais du sport quotidiennement et tombe très rarement malade. »
Deux jours plus tard, le 13 mars, il commence à ressentir des courbatures et des maux de tête. « Il y a plusieurs jours durant lesquels on pense ne pas être malade, et on propage le virus », rappelle-t-il.
Isolé pendant quinze jours
L’auteur se trouve alors à Reims, dans le nord-est de la France, pour une avant-première. « Avant les premiers symptômes, le virus restait irréel. Et puis j’ai appris que la sortie du film était repoussée. J’ai parlé avec un ami dont un membre de la famille avait failli mourir et avait été placé en réanimation… J’ai décidé de m’isoler dans ma chambre, à Reims. »
Sa famille reste à proximité, lui dépose à manger devant sa porte. Il ne la voit pas durant les quinze jours que dure son confinement. Seul son téléphone lui permet de garder contact avec le monde extérieur.
« Je connais des épidémiologistes, j’ai beaucoup échangé avec eux, mais leurs avis divergeaient. Au départ, je pensais que ça allait passer avec du repos. Je ressentais des courbatures, un mal en bas du dos incroyable, je vomissais, mais je n’avais pas de fièvre et je ne pensais pas que mon cas était suffisamment grave pour prendre la place de quelqu’un d’autre à l’hôpital… Je ne me suis jamais dit que j’allais appeler le Samu. »
Sensation d’étouffement
Le 17 mars, dans la nuit, les symptômes s’aggravent. « Pendant cinq minutes, j’ai eu une vraie sensation d’étouffement, je n’arrivais plus à respirer, je sentais une très grande chaleur dans ma poitrine. »
Il décide d’appeler un docteur le lendemain matin et de commencer à vraiment se soigner. La « visite » se passe en visioconférence : des tests de respiration, des questions, permettent au médecin de ville de se faire un avis. L’artiste demande à faire un test pour être sûr qu’il est contaminé, mais, en l’absence de fièvre, cela n’est pas possible.
Pour le médecin néanmoins, c’est bien le Covid-19. Entre-temps, d’autres membres de l’équipe du film Petit Pays sont d’ailleurs tombés malades et ont été testés positifs.
« Le docteur m’a prescrit des antibiotiques qui me permettaient de respirer un peu plus profondément… Avant, je ne pouvais pas inspirer plus de trois secondes, j’avais le sentiment que mes poumons étaient à moitié remplis d’eau, je n’avais jamais vécu ça. Bien sûr, ça fait un peu paniquer. Et puis j’avais une sensation de brûlure dans la cage thoracique. En revanche, je ne pense pas avoir perdu le goût et l’odorat. »
Sa convalescence se déroule en dents de scie. « Ce qui est bizarre avec ce virus, c’est qu’on peut parfois avoir le sentiment d’être totalement guéri alors que ce n’est pas le cas. Un matin, je me suis levé et senti parfaitement bien, je suis même descendu dans la cour de l’immeuble pour marcher et faire de la corde à sauter ! L’après-midi, j’étais cassé, KO, avec à nouveau des vomissements et des courbatures… Ce qu’il faut rappeler, c’est que la maladie est très longue. Quinze jours de convalescence, c’est vraiment le minimum. »
Le Rwanda plus rigoureux ?
Après quinze jours d’isolement total, Gaël Faye a enfin pu retrouver sa famille. Mais il reste à distance, garde un masque, est attentif aux choses qu’il pourrait toucher et contaminer.
L’auteur était passé au tout début de mars au Rwanda, où il avait constaté qu’un dispositif plus rigoureux avait été mis en place plus rapidement qu’en France. « À l’aéroport, nous avions été accueilli par du personnel médical, qui nous soumettait à des questionnaires et qui prenait notre température… À l’entrée de la salle de cinéma, tous les spectateurs devaient aussi répondre à des questionnaires médicaux. »
Mais il ne veut pas critiquer frontalement la gestion de la crise en France. « On est dans une période où il faut essayer d’être souples dans les avis qu’on a les uns sur les autres. Tout le monde tâtonne, même les politiques. »
Pour lui, la pandémie questionne avant tout nos modes de vie. « Dans nos sociétés ultra-perfectionnées, tout peut s’arrêter pour un virus qui sort du corps d’un animal… Ça nous ramène à un peu d’humilité. »
Face à ses propres contradictions
Favorable depuis longtemps aux idées des décroissants, il estime que la crise sanitaire le met aussi face à ses propres contradictions : « Pour travailler, j’ai besoin de faire des concerts ultra-polluants, avec des tour-bus, des gens qui prennent leur voiture, je prends parfois l’avion pour parler d’un livre à l’autre bout du monde… »
Il espère néanmoins que cette période amènera aussi à réfléchir « les gens qui ne croient pas au changement climatique, qui pensent que le capitalisme est la fin de l’histoire et qu’il faut réduire les budgets des services publics ».
« Bien sûr, on peut être scandalisé, et je le suis, par la différence de traitement du Covid-19 : l’urgence quand ça touche l’Occident, les pays riches, et le peu d’efforts pour apporter des solutions à Ebola ou au paludisme… Mais ça ne doit pas être une excuse pour négliger la dangerosité du coronavirus. Les gens sont grands, ils font ce qu’ils veulent. Moi, je reste chez moi car je n’ai pas envie d’avoir sur la conscience la maladie de mon voisin. Dans nos sociétés de plus en plus individualistes, ce virus nous oblige à plus de solidarité. Aujourd’hui, si je prends soin de moi, je prends aussi soin de l’autre. »
par boubacar badji
LE COUP DU DIABLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Nous attendions que tu ressortes des vestiaires de l’hôpital Fann avec ce regard d'espoir devenu ta marque de fabrique. Hélas, pour une fois, le temps s'est s’arrêté, ce match était ton dernier
Boubacar Badji de SenePlus |
Publication 03/04/2020
C'est un coup de sifflet final qui retentira à jamais dans nos têtes. Habitués à tes grandes victoires marquées par des prouesses colorées en vert jaune et rouge, nous te croyions invincible jusqu'à 31 mars. Nous savions tous, dès le coup d'envoi que ce match était plus qu'un derby. Mais combien de derby n'as-tu pas remporté armé seulement de ton courage ?. Le temps est vite passé. Ton entrée dans les vestiaires Fann était pour nous un classique. Mais là aussi, nous savions qu'elle était différente de celles où tu longeais difficilement le couloir du vélodrome pour en ressortir, 15 minutes après, revigoré et déterminé à revenir au score d'abord avant de renverser la tendance en ta faveur lors des classicos.
Combien de victoire n'as-tu pas arraché dans les temps additionnels grâce à ton vaillant cœur de lion face aux enjeux financiers et parfois racistes ? Et nous attendions que tu ressortes de ces vestiaires de l’hôpital Fann avec ce regard d'espoir devenu ta marque de fabrique.
Hélas, pour une fois, le temps semble s’arrêter. Et il nous a fallu beaucoup de temps avant de comprendre que pour ce match, le diable ne s'est pas contenté de déjouer les pronostics. C'est lui-même en virus floqué du numéro Covid-19 qui jouait pour ne pas perdre face à toi. Et personne n'avait prévu son coup. Certes, il a gagné ce match mais le monde du foot soulèvera la coupe en ton nom. Quid de la manière ? Nous nous en ''footons''. Et même si c'est dans les dernières secondes que nous scellerons sa mort, l'essentiel pour nous est de rejouer au foot sans aucun diable encore moins de Covid-19 sur la pelouse.
Pardonnes-nous Pape Diouf. Nous n'avions pas pensé à formuler des prières collectives comme pour Moustapha Guirassy parce que tu nous as habitués à ne fêter que des victoires en grande pompe. Reposes en paix !
VIDEO
QUAND GOLBERT DIAGNE ÉVOQUAIT SA MORT
Décédé ce vendredi 3 avril 2020, à l’âge de 79 ans, l’artiste Saint-Louisien Alioune Badara Diagne Golbert s’était déjà préparé à sa mort.
Décédé ce vendredi 3 avril 2020, à l’âge de 79 ans, l’artiste Saint-Louisien Alioune Badara Diagne Golbert s’était déjà préparé à sa mort. L’homme avait préparé sa tombe à Marmiyal (le cimetière musulman de Saint-Louis) depuis plusieurs années et organisait des séances de récitation de Coran régulièrement. Quand la rumeur de sa mort circulait, il l’accueillait avec sourire et philosophie. En témoigne cette vidéo...