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25 septembre 2025
texte collectif
LES LEÇONS AFRICAINES DU CORONAVIRUS
L’Afrique a démontré face à la pandémie une capacité d’adaptation sur laquelle il faudra capitaliser. Mais d’autres maladies viendront et le système de santé global dont le continent a besoin reste à bâtir, estiment cinq anciens ministres de la Santé
L’Afrique a démontré face à la pandémie une capacité d’adaptation et d’innovation sur laquelle il faudra capitaliser. Mais d’autres maladies viendront et le système de santé global, solidaire et durable dont le continent a besoin reste à bâtir. C’est la conviction de cinq anciens ministres de la Santé.
La pandémie du Covid-19 a surpris tant par sa brutalité d’apparition que par son effet dévastateur sur les populations à l’échelle du monde. Chaque pays a été pris de court, essayant d’apporter les réponses politiques et sanitaires à la hauteur de la crise. Même si l’activité humaine reprend désormais dans la plupart des pays touchés en Asie et qu’en Europe les stratégies de déconfinement se préparent, le covid19 continue à menacer.
La situation sanitaire inédite a suscité et nourri beaucoup de débats. Alors qu’en France, les tergiversations portaient sur la capacité à multiplier les lits de réanimation, sur la disponibilité d’équipements de protection comme les masques ou sur la pertinence de l’utilisation de chloroquine, au Royaume Uni ou aux États-Unis, on se demandait s’il fallait confiner les populations ou laisser se développer une immunité de masse.
Sur le continent africain, la situation a été toute autre, marquée par des décisions rapides et efficaces.
À la faveur de la survenue plus tardive de l’épidémie en Afrique, les autorités ne se sont pas laissées surprendre, bénéficiant de l’expérience de la gestion de l’épidémie sur les autres continents. Ainsi, des mesures sanitaires, financières et sécuritaires avec un confinement plus ou moins strict, ou un couvre-feu, selon les pays, ont été prises précocement. Quant au traitement par chloroquine, bien connu en Afrique, il a souvent été instauré systématiquement.
Réactivité des États
La fragilité des systèmes de santé en Afrique n’a pas empêché la réactivité des États ; souvent la riposte a profité d’équipements et d’un savoir-faire hérités des épidémies antérieures, notamment de la gestion de l’épidémie d’Ebola, qui a doté les pays concernés de ressources humaines compétentes et d’infrastructures adaptées. L’expérience du triage des patients à l’entrée des hôpitaux a été un acquis supplémentaire.
Même la faible densité médicale a parfois été compensée par des acteurs certes de nature culturelle et propre à l’Afrique, mais efficaces : les relais communautaires qui, à travers leurs comités locaux, ont participé activement à la sensibilisation des populations, avec une utilisation importante des réseaux sociaux, les autorités religieuses qui ont elles aussi pris des décisions pour endiguer l’épidémie.
Innovations locales
Mais le plus spectaculaire est la capacité de la société civile et des autorités à développer et soutenir des innovations locales. L’absence de mécanismes de solidarité internationale face au Covid-19 a engendré une émulation créatrice immédiate. Très vite, le Maroc était en capacité de produire cinq millions de masques par jour, rendant jaloux bien des pays occidentaux. Au Sénégal, de jeunes chercheurs ont conçu et fabriqué rapidement et à bas coût des respirateurs artificiels.
Les solutions technologiques sont nombreuses, à chaque fois adaptées à l’environnement local et aux moyens disponibles : applications numériques pour informer et recenser les cas (Algérie), détecter et lutter contre les fausses informations (Tunisie) ou réaliser des autodiagnostics (Burkina Faso), drones autonomes pour livrer des fournitures médicales ou des médicaments (Nigéria), plateforme de télédiagnostic utilisant l’intelligence artificielle pour le diagnostic du Covid-19 (Kenya), dispositifs mécaniques de lavage des mains et de bavettes en tissu ou masques alternatifs (Bénin), etc…
Capitaliser sur l’inventivité
Bref, l’Afrique a su créer son écosystème pour faire face à la pandémie. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Parmi les 3,5 millions de cas répertoriés dans le monde, seuls 12 % sont recensés sur le continent africain et ces cas sont moins graves.
Pourtant, l’Afrique n’est pas à l’abri de nouvelles crises sanitaires bien plus dévastatrices au regard des évolutions épidémiologiques annoncées, en terme de maladies infectieuses ou chroniques, et les systèmes de santé actuels ne seront pas assez solides.
Pour y face, il faudra capitaliser sur l’inventivité des pays du sud, s’inspirer des approches innovationnelles plus frugales et agiles qui pourront s’adapter en période de crise et enfin ouvrir la voie aux partenariats public-privé en santé.
Il faudra aussi enfin bâtir ce système global, solidaire et durable, s’appuyant sur des coopérations scientifiques et sanitaires solides, des transferts de compétences médicales et stratégiques et faire émerger des partenariats justes et équitables.
Cette tribune est co-signée par : Nora Berra, ancien ministre de la Santé, France Abdou Fall, ancien ministre de la Santé, Sénégal Diye Ba, ancien ministre de la Santé, Mauritanie Dorothée Kindé-Gazard, ancien ministre de la Santé, Bénin Samira Meraï-Friaa, ancien ministre de la Santé, Tunisie
COVID-19 : LES CONDITIONS POUR UNE PRISE EN CHARGE EXTRA-HOSPITALIÈRE
Toute personne âgée de moins de 50 ans testée positive qui ne présente pas de symptômes et ne souffrant d’aucune maladie chronique sera prise en charge dans des structures aménagées
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a, dans un communiqué, donné les conditions pour la prise en charge extra hospitalière.
Ainsi, toute personne âgée de moins de 50 ans testée positive qui ne présente pas de symptômes et ne souffrant d’aucune maladie chronique sera prise en charge dans des structures aménagées. Le suivi sera assuré par un personnel médical.
Donc, ceux qui présentent des signes de la maladie et souffrant d’une autre pathologie chronique seront hospitalisés dans les structures dédiées.
Par Me Doro GUEYE
LA RESILIENCE DE LA DIASPORA A L’EPREUVE DE LA PANDEMIE DU COVID-19
En ces temps de crise mondiale de la pandémie de Covid 19, aggravée par des mesures de restriction de la mobilité des personnes au niveau internationale, la diaspora sénégalaise doit pleinement jouer son rôle dans le développement du Sénégal
En ces temps de crise mondiale de la pandémie de Covid 19, aggravée par des mesures de restriction de la mobilité des personnes au niveau internationale, la diaspora sénégalaise doit pleinement jouer son rôle dans le développement du Sénégal
En effet, la crise mondiale provoquée par la pandémie du Covid19, a causé des conséquences néfastes sur la vie des sénégalais. Dans ce contexte de crise sanitaire, suivie d’une crise économique mondiale sans précédent, la diaspora sénégalaise ne doit pas rester en marge des solutions de développement de son pays. Il serait intéressant d'apporter une contribution et des idées en vue de trouver des solutions aux problèmes de la diaspora et du Sénégal.
Cette crise sanitaire et économique mondiale nous a appris que les solutions de développement économiques d’un Etat doivent se baser sur initiatives locales et nationales. Une « solidarité verticale » c’est-à-dire entre les sénégalais serait d’abord un début de solution idoine. Car en cette période de crises graves, il faudrait mettre entre parenthèse les différences et les individualismes qui divisent parfois les sénégalais, surtout ceux de la diaspora.
En ce sens, la diaspora doit être une force vive pour influer sur les décisions qui la concernent et qui déterminent le développement futur du Sénégal. La diaspora doit aussi être un vivier d’intellectuels et d’entrepreneurs pour le Sénégal, du fait des expériences et des connaissances qu’elle a pues accumuler à travers le monde. Elle pourrait donc être un levier de développement primordial pour le Sénégal.
En cette période de pandémie mondiale beaucoup de décisions ont été prises et qui ont des conséquences sur la vie quotidienne des sénégalais de l’extérieur (interdiction de retour sur le sol sénégalais, interdiction de rapatrier au Sénégal les dépouilles des sénégalais de l'extérieur décédés du Civid19.) Il serait important de consulter la diaspora avant de prendre des décisions qui l’impactent son existence et son apport pour le Sénégal.
Dès lors, une instance apolitique, indépendante et dynamique, à savoir une association, ou une fédération d’association, pourrait être un interlocuteur crédible auprès des pouvoirs publics, des instances nationales et internationales. Force est de reconnaître que le Sénégal ne saurait se développer en laissant en marge sa diaspora.
En effet, l’apport des transferts de fonds de la diaspora dans l'économie nationale sénégalaise est considérable, avec 1,8 milliard d'euros (12.000 Milliards de FCFA), soit près de 14 pour cent du PIB. La capitalisation de cette manne financière serait un trésor qui pourrait servir aux investissements économiques pour le développement du Sénégal. La création d’une "Banque d'investissement des sénégalais de l'extérieur" pourrait permettre d'entreprendre et d'investir dans des secteurs essentiels (l'agro-alimentaire, les industries tertiaires et de transformation de produits...), au lieu d'investir uniquement sur l'immobilier ou le commerce. Une réorientation des investissements de la diaspora dans les secteurs qui permettent le développement économique du Sénégal et la création d’emplois durables, serait essentiel. Il faut donc impulser une dynamique d'organisation et développement sans esprit politicien, partisan ou stricto personnel, par le biais d’une association et d’une Banque d’investissement.
Bien évidemment, l’Etat du Sénégal doit être le garant de cette structure bancaire pour ainsi donner une meilleure crédibilité auprès des institutions financières mondiales et permettre la réalisation de cette banque d’investissement. Cette garantie étatique doit être formelle et ne doit nullement saper les caractères d’indépendance, d’apolitique et de libérale de cette association et de cette banque d’investissement.
Pour ce faire, des membres de l’association de la diaspora et un représentant de l’Etat, devraient siéger dans le Conseil d’administration de la Banque d’investissement pour lui impulser une vision de développement économique du Sénégal. Le dénominateur commun de ces deux instances doit être la défense exclusive des intérêts des sénégalais de l'extérieur et le développement économique du Sénégal. Servir au lieu de se servir et mettre les compétences, les connaissances, les expériences et les talents de la diaspora au service de son pays, doit être le credo et la soupape qui sous-tend cette Banque et cette organisation associative. Il serait donc opportun de mettre en place cette " association des sénégalais de l'extérieur" qui adhère toutes les composantes de la diaspora, pour mieux faire entendre la voix des sénégalais de l’extérieur autrement que par la politique politicienne. Les représentants diplomatiques ainsi que les instances représentatives des sénégalais de l’extérieur doivent pleinement jouer leur partition pour la réalisation d’une « symphonie », dans le concert des nations.
La réalisation de ce projet économique de développement suppose une abstraction totale des intérêts partisanes et des divisions intestines qui pourraient menacer la survie de l’instance associative et la structure bancaire. Je finirai cette contribution en par cette phrase « Personne ne se libère seul, les sénégalais se libèrent ensemble, pour ainsi impulser le développement du Sénégal ».
LES MUSICIENS DENONCENT LA MISE A L’ECART DE LA CULTURE
L‘Association des Métiers de la Musique du Sénégal (Ams) déplore l’exclusion du secteur de la culture du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du fonds Force Covid-19.
Dans le cadre du Programme de Résilience Economique et Sociale (Pres) mis en place pour faire face au Covid-19, le ministère de la Culture envisage de mettre à la disposition des acteurs culturels un fonds. Une initiative magnifiée par l‘Association des Métiers de la Musique du Sénégal (Ams) qui, cependant, déplore l’exclusion du secteur de la culture du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du fonds Force Covid-19.
Le 30 avril 2020, l‘Association des Métiers de la Musique du Sénégal (Ams) a été reçue par le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, pour une rencontre d’information et de partage de propositions dans le cadre de l’aide qui pourrait être apportée au secteur culturel, dans ce contexte marqué par une crise due au Covid-19. Ces échanges, selon les membres de l’AMS, entrent dans le cadre des visites programmées par le ministère pour rencontrer les acteurs culturels et les organisations professionnelles aux fins d’informer ces derniers sur les actions entreprises et/ou qui pourraient être entreprises au bénéfice des acteurs culturels.
Parmi ces actions, le ministère a prévu de mettre sur pied une commission pour évaluation et suivi d’un fonds qui pourrait être alloué dans le cadre de la Force Covid-19. En attendant que cette commission soit mise en place, l’AMS a tenu à remettre, en guise de contribution, un document au ministre de la Culture dans lequel elle renseigne que les résultats d’une enquête (qu’elle a)initiée (…) font apparaître des préjudices financiers importants. «Entre autres, cette étude révèle que 58% des sondés ne sont pas membres de la Sodav, et 53.3% d’acteurs culturels travaillent sans contrat, donc sans aucun filet de protection sociale», révèlent Daniel Gomez et ses collègues dans un communiqué parvenu à «L‘As».
Ainsi, si un fonds conséquent est attribué à la culture, l’AMS propose une répartition de l’aide octroyée, sous la supervision d’un comité de veille composé de représentants du secteur tant au niveau des organisations professionnelles qu’au niveau institutionnel, en trois séquences comme suit : «caisse de solidarité pour tous les acteurs culturels. Une caisse d’appui aux entreprises culturelles dont la Sodav. Une caisse de relance post Covid-19 des activités et projets culturels en suspens».
Par ailleurs, l’Ams n’a pas manqué de déplorer l’exclusion du secteur culturel dans la gestion des fonds de lutte contre le Covid-19. «Nous tenons à rappeler que le président de la République a publiquement reconnu que la Culture faisait partie des secteurs à soutenir. Nous nous étonnons que ni le ministère de la Culture, ni les organisations professionnelles de notre secteur ne soient représentés au sein du Comité chargé du suivi de la mise en œuvre des opérations du fonds Force Covid-19. Comme pour tout secteur informel, les fortunes d’une minorité constituent toujours l’arbre qui cache la forêt de misère de la grande masse des artistes souvent laissés à eux-mêmes», affirme les membres de l’AMS.
GUINAW RAILS SUD ETALE LES FAILLES DE LA FORCE COVID-19
Devant le président du Comité (Général François Ndiaye) et son équipe, les populations de Guinaw Rail Sud ont soulevé plusieurs griefs qui ont pour noms : omissions, doublons, nombre réduit de ménages bénéficiaires et incohérence du fichier des bourses
En tournée hier à Guinaw Rail Sud pour constater l’état d’avancement de la distribution de l’aide alimentaire du Gouvernement, le Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 a été accueilli par un flot de doléances. Devant le président du Comité (Général François Ndiaye) et son équipe, les populations de Guinaw Rail Sud ont soulevé plusieurs griefs qui ont pour noms : omissions, doublons, nombre réduit de ménages bénéficiaires et incohérence du fichier des bourses de sécurité familiale.
Première étape de la distribution de l’aide alimentaire de l’Etat aux ménages vulnérables, la commune de Guinaw Rail Sud n’est pas satisfaite de l’opération. Et les autorités municipales ont tenu à le signifier clairement aux membres du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du fonds «Force Covid-19», avec à leur tête le général François Ndiaye.
Faisant l’état des lieux, le maire de Guinaw rails Sud Abdoulaye Diop a d’abord indiqué que ceux qui figurent dans le Registre National Unique (Rnu) ont reçu leurs kits. «Il nous reste 70 ménages. Nous comptons, d’ici vendredi, terminer pour attaquer le reste inscrit sur l’extension».A la suite de ces précisions, il s’est empressé de faire cas des nombreuses difficultés rencontrées lors de la distribution.
A l’en croire, il y a de grandes disparités par rapport au nombre de ménages ciblés. «En effet, sur 11 000 ménages répertoriés à Guinaw Rails Sud, on n’a octroyé les kits qu’à 3 207 ménages dont 1 091 dans le Rnu et 2 116 dans l’extension. Ce qui est très insuffisant», souligne le maire Abdoulaye Diop qui relève d’autres manquements comme les doublons et les omissions. «Dans le Rnu, il y a eu des gens qui se sont retrouvés avec plusieurs kits.
A propos des omissions, on a constaté que certaines personnes bénéficiaires des bourses ne figurent pas sur le fichier du Rnu. On a découvert aussi des gens à qui on a attribué des bourses familiales alors qu’ils ne sont pas des cas sociaux et qui ont eu à bénéficier des kits alimentaires», s’indigne le maire de Guinaw Rail Sud. Ce dernier et ses collaborateurs ont fortement décrié l’attribution des kits alimentaires sur la base du fichier de la bourse de sécurité familiale.
Selon le premier adjoint au maire, Pape Diagne, «les bourses familiales sont à l’origine de beaucoup de problèmes au cours de ce programme d’aide. Le critère d’éligibilité aux bourses familiales devrait être basé sur la vulnérabilité des ménages. Nous avons 25 quartiers. Et dans chaque quartier, il y a plus de 200 réclamations. C’est dire que les bourses familiales ont créé plus de problèmes qu’elles n’en ont résolus. Car comment peut-on concevoir qu’un fonctionnaire ou un délégué de quartier puisse bénéficier de la bourse de sécurité familiale?» Et Pape Diagne de trancher : «C’est inhumain et injuste. Cette grave injustice mérite d’être corrigée. Aujourd’hui, avec le Rnu, on voit une famille qui se retrouve avec 10 sacs de riz, du sucre et de l’huile. Et à côté, il y a un ménage vulnérable qui ne peut même pas avoir un sac de riz. C’est une injustice grave qui risque à l’avenir de poser des problèmes.»
L’AUDIT DU FICHIER DES BOURSES DE SECURITE FAMILIALE RECLAME
Face à cette situation, le premier adjoint au maire de Guinaw Rails sollicite l’audit biométrique du fichier des bourses de sécurité familiale. «L’audit s’impose, sinon l’Etat va continuer à enrichir des gens riches. C’est l’heure de corriger la discrimination avec ces bourses familiales qui comportent des choses incompréhensibles», indique Pape Diagne.
ALIOU SALL EXIGE LA MISE A JOUR DU FICHIER UNIQUE DE DONNEES ECONOMIQUES ET SOCIALES
Le président de l’Association des Maires du Sénégal (Ams) Aliou Sall, par ailleurs maire de Guédiawaye, a magnifié l’attitude des autorités locales de Guinaw Rails Sud avant d’inviter l’Etat à procéder à la mise à jour du fichier unique de données économiques et sociales. Ce qui permettra, selon lui, d’éviter des désagréments à l’avenir. A en croire le président de l’Ams, il a été noté une dizaine de réclamations de personnes bénéficiaires de cartes d’égalité des chances qui ne se trouvent pas dans le Rnu. «Il y a eu aussi des personnes handicapées qui souhaitent bénéficier de cette aide et qui, malheureusement, n’ont pu être ciblées dans les comités de quartier.»
Pour mettre fin à ces manquements à l’avenir, le président de l’Ams préconise une mise à jour du fichier des données économiques et sociales. Et Aliou Sall de préciser : «L’enseignement que nous avons tiré globalement de cette opération, c’est que le principal souci provient de l’unification du fichier des données. On a le Rnu dans lequel figurent quelques couacs insignifiants. Mais à côté du Rnu, il y a d’autres fichiers produits par d’autres acteurs et qui ne sont pas toujours conformes au Rnu. Donc, il faut saisir cette occasion pour suggérer de construire une base de données économiques et sociales plus complète avec des données fiables et précises permettant à l’action publique de cibler plus facilement les ménages. Quand il y a un fichier unique, cela veut dire qu’il n’y a pas de suspicion, car on connaît le nombre de fichiers existants». Alors qu’il était attendu pour répondre aux questions des journalistes, le général François Ndiaye a été conseillé par des éléments de la Dirpa de ne pas répondre sous prétexte qu’ils ont un agenda communicationnel qui leur est propre face à la pandémie du Covid-19.
Ainsi, les responsables de la Dirpa n’ont pas hésité à interrompre les interviews des organes de presse privée. Au même moment, un reporter de la RTS a été autorisé à faire des interviews avec des élus locaux, avec un cordon sécuritaire d’encadrement
JÜRGEN KLOPP FERME LA PORTE À MANE
Sadio Mané ne bougera pas de Liverpool. Alors que son nom est sans cesse associé à celui du Real Madrid, l’international sénégalais devrait continuer l’aventure avec les Reds pour encore quelques années.
Sadio Mané n’ira pas au Real Madrid. C’est du moins la position de Jürgen Klopp, coach des Reds de Liverpool. Dans un live sur BeIN Sports, le technicien allemand a réaffirmé qu’il comptait sur l’international sénégalais pour les prochaines années.
Sadio Mané ne bougera pas de Liverpool. Alors que son nom est sans cesse associé à celui du Real Madrid, l’international sénégalais devrait continuer l’aventure avec les Reds pour encore quelques années. C’est l’avis de Jürgen Klopp, coach du club anglais.
Dans un entretien live sur BeIN Sports, le technicien allemand a en quelque sorte fermé la porte au Sénégalais. « Sadio Mané et Mohamed Salah sont assez jeunes pour faire partie de ce groupe au cours des prochaines années. Je suis complètement satisfait des garçons que j'ai, mais je n'ai jamais pensé aux autres », a fait savoir l’ancien entraîneur de Dortmund (D1 Allemagne). Une déclaration qui vient sans doute refroidir les ardeurs du club espagnol qui avait manifesté son intérêt pour le joueur formé à Génération Foot(Sénégal). Si Jürgen Klopp tient à garder Sadio Mané et ses autres meilleurs éléments, il pense aussi à se renforcer.
Pour le prochain mercato, les noms de Kylian Mbappé (Paris Saint-Germain) et Jadon Sancho (Borussia Dortmund) circulent du côté de Anfield. Et pour ces chauds dossiers, il a laissé la porte ouverte à Liverpool pour entreprendre des démarches liées à leurs arrivées. Toutefois, il ne se fait pas d’illusion. Klopp préfère miser sur son effectif qui lui a jusque-là donné entière satisfaction. «Quand je suis dans un club, alors je travaille avec les joueurs que j'ai. Je ne rêve pas des autres joueurs. Si nous pouvons en obtenir un à l'avenir, nous verrons.
Mais nous tirerons le meilleur parti de la situation que nous avons », a ensuite prévenu l'ancien du Borussia Dortmund. Une arrivée de ces joueurs cités pousserait sans doute le club à se séparer de certains.
Avec des profils similaires à Sadio Mané, Mohamed Salah ou encore Firmino, la cohabitation ne sera pas facile. Mais le champion d’Europe en titre sait comment gérer autant de stars. « Ce sont des joueurs exceptionnels. Les joueurs qu'ils sont maintenant, ils le sont à cause de leur propre attitude, à cause de leurs compétences et de tout ça. Et j'adore les regarder, mais je n'ai aucun problème à en entraîner un », a ensuite précisé l'Allemand, ajoutant qu’il se concentre sur son effectif actuel.
Alors qu’il a encore deux ans de contrat avec le FC Metz, Habib Diallo pourrait quitter le club au prochain mercato. C’est ce qu’a affirmé le président messin Bernard Serin qui veut profiter de la belle saison de l’international sénégalais pour faire une bonne affaire.
Le FC Metz ne devrait pas compter sur Habib Diallo pour la prochaine saison. Le départ n’émanerait pas de l’international sénégalais, mais de ses dirigeants qui ont déjà peaufiné leur plan. A l’approche du mercato, le président du club veut profiter des récentes performances du Thiessois pour se refaire une santé financière. « L’objectif, c’est de transférer Habib Diallo. Et dans nos plans, il est transféré. Et à son âge actuel, 24 ans, je pense que c’est le bon moment pour lui de franchir une étape supplémentaire de sa carrière », a fait savoir Bernard Serin, dans un entretien avec France Bleu. Mais si le FC Metz tient à mettre son meilleur élément sur le marché, ce n’est pas anodin.
Avec la crise sanitaire entraînée par le covid19, plusieurs clubs se retrouvent dans des situations imprévues. Les caisses souffrent et il faudra se remettre financièrement pour entamer le prochain exercice. Et avec un joueur de la trempe de Habib Diallo, le FC Metz est certain de frapper un gros coup. Et sur ce point, le président messin ne le cache pas. « C’est le moment pour lui de capter un projet plus ambitieux et pour le club de réaliser une belle vente. En plus, cela nous permettra de valoriser tout le travail de formation que nous avons eu à faire avec lui, que ça soit à Génération Foot ou au FC Metz. Pour le reste, d’autres joueurs sont d’ores et déjà convoités, mais je le répète, la stabilité sera de rigueur », a-t-il fait savoir.
DES CLUBS ANGLAIS DONT CHELSEA A L’AFFUT
Le FC Metz ne devrait pas avoir de la peine pour vendre son attaquant. Auteur d’une belle saison, l’international sénégalais est l’un des joueurs les plus courtisés de l’effectif messin. Lors de cette saison 2019-2020, le natif de Thiès a brillé sur les pelouses françaises. Avec 12 buts marqués en championnat (il est classé 7ème au rang des meilleurs buteurs de la saison), il a à lui seul porté son club sur ses épaules. En bon capitaine, il a joué un grand rôle dans le parcours des « Grenats » cette saison en Ligue 1. Et au rang des formations intéressées, plusieurs viennent d’Angleterre. En plus de Leeds et Tottenham, Chelsea vise le Sénégalais. Lors du dernier mercato, une offre de 20 millions du club londonien avait été évoquée. De son coté, Leeds United serait disposé à mettre 15 millions d’euros sur la table. Jusque là, le président Sérin n’a pas donné de suite. Sous contrat jusqu’en juin 2022, Habib Diallo devrait connaître un mercato agité. Avec le manque d’argent occasionné par la crise sanitaire, le président Bernard Serin ne pourrait se permettre de retenir le buteur sénégalais de 24 ans.
FAIRE DE LA PLACE A IBRAHIMA NIANE !
Le départ du capitaine Habib Diallo rapporterait gros au FC Metz sur le plan financier. Mais le club devra tout de même luitrouver un remplaçant. Et au niveau interne, la question est déjà réglée. Bernard Sérin et son staff comptent miser sur Ibrahima Niane, un autre Sénégalais formé à Génération Foot (Sénégal). « Il faut savoir que nous avons aussi Ibrahima Niane qui est un attaquant axial, mais qui a été utilisé cette année sur le côté. Il a un gros potentiel et il faut lui libérer un peu la place. Cela peut-être un club qui pourrait lui donner plus de salaire que le FC Metz », a indiqué le président des « Grenats ».
Au club depuis la saison 2017- 2018, l’attaquant de 21 ans peine à se faire une place, malgré quelques prestations convaincantes. Il a terminé la saison avec 4 buts, dont 3 en championnat, pour un total de 21 matchs (9 comme titulaire). Avant-centre au profil intéressant, Ibrahima Niane pourrait être le grand bénéficiaire d’un éventuel départ du buteur Habib Diallo.
«JE NE SAIS PAS SI JE VAIS PARTIR OU SI JE DOIS RESTER»
Le FC Metz pourrait perdre son meilleur atout au prochain mercato. Auteur de 12 buts cette saison en championnat, Habib Diallo est suivi par de nombreux clubs européens
Le FC Metz pourrait perdre son meilleur atout au prochain mercato. Auteur de 12 buts cette saison en championnat, Habib Diallo est suivi par de nombreux clubs européens. Et la position du président Bernard Sérin semble confirmer un départ. Mais du côté de l'attaquant, on préfère jouer à la prudence. Dans un live Instagram, le natif de Thiès a évoqué son avenir.
UN DEPART AU PROCHAIN MERCATO
«Je ne sais pas si je vais partir ou si je dois rester. Il me reste encore deux ans de contrat à Metz. Je ne m’attendais pas à ce que le championnat s'arrête. Il faut avant tout prendre en compte la santé des personnes.»
METZ, SON CLUB DE CŒUR
«A un moment donné, on a évoqué des contacts avec Chelsea et d'autres clubs ont été annoncés également. Mais mon club de cœur, c’est le FC Metz et c'est normal. J'ai tout appris ici et vécu plein de choses à Saint-Symphorien. Toutefois, je suis un grand admirateur de la Premier League anglaise. C’est un championnat que j’apprécie particulièrement. Je regarde Liverpool, mais s'ils jouent contre Manchester City, je suis pour City.»
ROLE D’ATTAQUANT, CLUB DE SES REVES
«Ils sont nombreux. Je peux citer Chelsea, Barça ou encore le Real Madrid. En fait, tous les grands clubs. Mais cela se travaille. Et à mon poste, il faut marquer pour faire partie des meilleurs. Donc, devenir meilleur buteur du championnat fait donc partie des objectifs.»
SADIO MANE, KOULIBALY, LEWANDOWSKI…
«En équipe nationale, Sadio Mané est un gars simple malgré son statut. Il y a aussi Kalidou Koulibaly qui fait partie des meilleurs défenseurs du monde. Au niveau du FC Metz, je peux citer Renaud Cohade, qui était capitaine avant moi. C'est un grand frère avec qui je m'entends super bien. Si je dois prendre un attaquant complet, je dirais Robert Lewandowski. Pour moi, c’est le meilleur 9 de la planète.»
BABA TANDIAN INTRODUIT UN RECOURS ET PREVIENT
Sanctionné pour 10 ans par la Fédération sénégalaise de basket ball, Baba Tandian, envisage d’aller jusqu’au bout de ce combat contre cette décision qu’il qualifie d’injuste.
Baba Tandian envisage d'aller jusqu’au bout pour infléchir la sanction «arbitraire» de la Fédération sénégalaise de Basket qui lui infligé une suspension de dix ans. Dans un communiqué rendu public hier mercredi, le nouveau président de Saint-Louis Basket va déposer un recours auprès du ministre des sports afin d’infirmer cette mesure qui, risque, selon lui, de «devenir une jurisprudence dangereuse pour le Basket».
Sanctionné pour 10 ans par la Fédération sénégalaise de basket ball, Baba Tandian, envisage d’aller jusqu’au bout de ce combat contre cette décision qu’il qualifie d’injuste. L’ancien président de la Fédération de Basket va déposer ce jeudi 07 mai 2020, à partir de 12 heures, son recours hiérarchique au niveau du ministère des Sports, avec ampliation à la FSBB. Ce recours fait suite à la sanction «arbitraire» dont il a fait l’objet et qui «n’est fondée sur aucune base légale».
De son point de vue, «cette forfaiture risque de devenir une jurisprudence dangereuse pour le Basket». «Ce recours administratif, étalant la nullité de la décision dans la forme comme dans le fond, reste une demande légitime à la tutelle d’infirmer cette forfaiture qui risque de devenir une jurisprudence dangereuse pour le Basket et pour le sport en général. Je reste convaincu que le droit sera dit et que l’honorabilité de la Fédération sera sauvée par la diligence experte de la tutelle», a expliqué dans un communiqué, Baba Tandian, qui n’a pas manqué d’exhorter à «un Basket fort, respectant les textes de la FSBB, en relation avec les lois et règlements du pays, tout en étant en parfaite harmonie avec les textes de la FIBA».
Le président de Saint-Louis Basket Club, rappelle t-on, a été suspendu la Commission de discipline qui l’accuse d’avoir tenu des propos qui porteraient atteinte à l’honneur et à la crédibilité de la FSBB et aussi, d’avoir été élu à la tête d’un club (le Slbc), sous la tutelle de la Fsbb, alors qu’il aurait fait l’objet d’une condamnation pénale. Cette suspension jugée assez lourde a eu du mal à passer et de nombreuses personnalités ont cru bon de monter au créneau pour fustiger la lourdeur de la mesure. C’est le cas du Grand Serigne de Dakar et ancien ministre des Sports Abdoulaye Makhtar Diop qui a jugé que la peine infligée à Baba Tandian est sévère. Il n’a pas également manqué d’appeller à une médiation du ministre Matar Ba. «Ces problèmes doivent être réglés au plus vite, parce que lui seul en a le pouvoir. Je l’interpelle parce que l’heure est grave. M. Ba doit prendre ses responsabilités et en finir avec ces choses qui peuvent nuire au sport sénégalais.
Le sport doit être un vecteur de rassemblement et pas le contraire», avait déclaré le député et chef coutumier. Du côté de Saint-Louis basket club, on n’écarte pas de porter devant les juridictions cette sanction afin de lever la sanction qui frappe leur nouveau président.
LE PROFESSEUR DAOUDA NDIAYE EN QUÊTE DE PREUVES SCIENTIFIQUES DE L'ARTEMISIA
Un groupe de chercheurs piloté par le chef du Service de Parasitologie-Mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’intéresse à cette plante
L’Artemisia qui est à la base du remède malgache contre le Covid-19 fait son bonhomme de chemin au Sénégal. Pour cause, le Pr. Daouda Ndiaye, chef du Service de Parasitologie Mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop, s’est engagé avec une équipe de spécialistes dans un projet scientifique d’étude et d’essai clinique du remède malgache « Covid Organics » contre le nouveau coronavirus. Renseignant que les expériences in vitro ont démontré que la tisane malgache à base de l’Artémisia avait une activité sur les virus, le Pr Daouda Ndiaye a relevé que d’autres expérimentations sont en cours pour la production d’un document scientifique par rapport à ce remède.
Plébiscité par les Malgaches qui ont vanté ses vertus thérapeutiques et son « efficacité à traiter le nouveau coronavirus », l’Artemisia a le vent en poupe par ces temps qui courent. En effet, le remède (Covid-Organics) élaboré par l’Institut malgache des recherches appliquées (Imra) depuis des semaines et dont le président Andry Rajoelina continue d’assurer la promotion, est composé de plantes médicinales malgaches, et principalement de l’Artemisia ou Artemisia annua plus exactement. Une plante aux airs de fougère issue de la pharmacopée traditionnelle chinoise cultivée sur la Grande ile pour lutter contre le paludisme.
Se prononçant sur l’usage du remède à base d’artémisia, le Pr. Moussa Seydi, chef du Service des maladies infectieuses et tropicales De Fann, déclarait cependant « ne pas l’utiliser sur les malades à Covid-19 » tant qu’il « n’y aura pas un rapport scientifique détaillé sur la composition et les effets de ladite tisane ».
Ainsi, pour produire « la preuve scientifique » indiquée et exigée par le chef du Service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Fann, un des principaux artisans de la riposte contre Covid-19 au Sénégal, un groupe de chercheurs piloté par le chef du Service de Parasitologie-Mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Professeur Daouda Ndiaye, s’intéresse déjà à l’Artemisia. « Nous allons statuer sur ce produit. Il m’a été confié, avec mes collègues universitaires qui ont travaillé sur ce produit, de produire la documentation scientifique mais également de pouvoir préparer la mise en application d’un essai clinique », a fait savoir Pr Daouda Ndiaye. Lequel croit fermement en la capacité de l’Afrique à faire valoir son expertise, surtout dans ce contexte de crise sanitaire. « Aujourd’hui, chacun a le droit de faire des essais cliniques. Je pense que les Africains, comme tout le reste du monde, ont le droit de le tester pour voir son niveau d’efficacité. Nos collègues malgaches l’ont fait, ce que nous saluons », a réagi le Pr Ndiaye.
À la date du mercredi 6 mai 2020, il n’existe aucun médicament homologué recommandé contre Covid-19. Tous les traitements sont sujets « d’expérimentations » selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms). « Tous les pays sont en train de chercher un remède efficace contre cette maladie. Et pour mener ces essais cliniques, il ne faut aucune discrimination », a renchéri le Pr. Daouda Ndiaye. Pour l’- heure, l’équipe scientifique pilotée par le Pr Ndiaye a remis une documentation scientifique sur ce produit au ministère de la Santé et de l’Action sociale « Il fallait d’abord voir l’aspect scientifique de ce produit. Pour cela, nous avons commencé à travailler avec des collègues scientifiques de l’enseignement supérieur et de la recherche de l’université pour avoir la première documentation sur tous les dérivés qu’il y a sur l’Artemisia. Nous allons voir son éventuelle efficacité historique », a expliqué Pr Daouda Ndiaye sur les ondes d’Iradio.
D’après le Chef du service de parasitologie pharmaceutique de la Faculté de médecine, pharmacie et Odonto-stomatologie (Fmpos) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), des études in vitro ont également montré que l’Artemisia avait une activité sur les virus. C’est ce qui a poussé le ministère de la Santé, à travers sa direction des médicaments, « à vouloir pousser la réflexion pour voir comment l’Artemisia pourrait agir efficacement contre le Covid-19.