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21 juillet 2025
par Cheikh Tidiane Dièye
IL FAUT SAUVER LES ÉTUDIANTS DE WUHAN
Comment oserait-on brandir l’argument du manque d’argent quand les rapports de la Cour des Comptes montrent que le pays est tellement riche que des gens peuvent voler des milliards sans qu’aucune sanction ne leur soit infligée ?
Aucun argument technique, politique ou diplomatique ne saurait justifier ou légitimer le refus du Président de la République d’organiser le rapatriement des jeunes sénégalais pris au piège du coronavirus à Wuhan. Dire que la logistique nécessaire pour effectuer un tel rapatriement est hors de portée du Sénégal est un aveu de faiblesse personnelle. Ce n’est pas un problème de moyen. C’est un manque de volonté, de compassion et de leadership.
Il suffit de réunir deux conditions pour rendre cette opération possible. La première c’est de disposer d’un avion équipé. Il y en a partout dans le monde. Le Maroc et l’Algérie sont allés chercher leurs citoyens. Ils en ont profité pour ramener, chose louable, des tunisiens, libyens et mauritaniens. Ils n’ont rien fait d’autre qu’affréter un avion doté des équipements médicaux appropriés et mobiliser du personnel médical. Si nous n’avons pas un tel avion dans la flotte d’air Sénégal, rien ne nous empêche de solliciter l’Algérie ou le Maroc et louer l’appareil qu’ils ont eux-mêmes utilisé. Nous pourrions même ramener des maliens, gambiens et d’autres voisins s’il y en a. Nul ne me ferait croire que le coût d’une telle location ne peut être supporté par les fonds politiques du Président de la République ou le budget du ministère de la santé dont le Ministre fanfaronne partout que le Sénégal a les moyens de faire face au Coronavirus.
Pour une fois, ces fonds pourraient servir à autre chose qu’à enrichir les proches, les clients et les courtisans. Comment oserait-on d’ailleurs brandir l’argument du manque d’argent pour justifier le refus du gouvernement d’agir, dans un contexte où les rapports de la Cour des Comptes montrent que le Sénégal est tellement riche que des agents publics peuvent voler des milliards, sans retenue et sans qu’aucune sanction ne leur soit infligée.
La seconde condition concerne l’équipe médicale capable d’organiser une telle évacuation. Les spécialistes du groupe SOS médecins, de l’institut Pasteur, les médecins militaires et d’autres spécialistes de l’université et des hôpitaux dakarois ont, j’en suis persuadé, l’expertise nécessaire pour effectuer une telle opération.
Une fois rapatriés, ces jeunes pourraient être gardés en confinement dans un espace aménagé à l’hôpital de Fann comme c’était le cas pour Ébola ou même à l’aéroport Léopold Sedar SENGHOR, devenu un espace militaire, où des aménagements pourraient être installés.
Si, comme je l’ai montré plus haut, le rapatriement des étudiants de Wuhan est parfaitement à la portée du Sénégal, contrairement aux allégations du Président Sall, qu’elle raison pourrait donc justifier son refus? Il y aurait-il d’autres raisons inavouables ?
Je n’ose pas croire que le President s’interdirait d’agir pour ne pas frustrer ou fâcher la Chine. On n’a pas besoin d’être un grand stratège des relations internationales pour comprendre que la Chine ne doit pas beaucoup aimer ce spectacle des pays qui viennent chercher leurs citoyens jusqu’à Wuhan. Car cela, d’après certains analystes chinois, tendrait à donner à l’épidémie une ampleur qu’elle n’a pas et renforcerait la psychose internationale tout en contribuant à ternir l’image de ce pays.
Je n’ai aucun doute sur le fait que la Chine est un grand pays qui viendra à bout de ce virus. Je suis persuadé qu’elle en sortira plus forte et se donnerait tous les moyens pour ne pas revivre pareille situation.
Rapatrier nos compatriotes est une obligation morale et constitutionnelle pour le Président de la République. Préserver la vie de chaque sénégalais est une de ses missions. L’Etat est encore vu dans notre pays, comme presque partout en Afrique , comme une entité extra-societale qui ne sert à rien d’autre qu’à enrichir une élite et à réprimer le peuple. Sa légitimité est contestée parce qu’il ne fournit pas le minimum de service aux citoyens. Si en plus de ces faiblesses, il ne peut même pas sauver ses enfants qui l’appellent au secours alors qu’il en a les moyens, ce serait à coup sûr une faute et une occasion manquée pour redorer son blason.
Les États comme les être humains, placés dans certaines circonstances, doivent savoir faire preuve de dignité et de grandeur. Tout notre peuple est devant un test grandeur nature. Si nous laissons nos enfants mourir à Wuhan, à Dieu ne plaise, ce serait le signe d’une grande abomination.
LES ICS ET LE SOUS-PREFET DE MEOUANE AU BANC DES ACCUSES
L’opération du projet d’extension des Industries chimiques du Sénégal (Ics) sur les terres du village de Tobène, dans la commune de Méouane (département de Tivaouane) a suscité la colère des populations de cette localité.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 06/02/2020
L’opération du projet d’extension des Industries chimiques du Sénégal (Ics) sur les terres du village de Tobène, dans la commune de Méouane (département de Tivaouane) a suscité la colère des populations de cette localité. Elles dénoncent le forcing de l’autorité préfectorale face à leur refus d’accepter « les sommes dérisoires à l’hectare proposées par l’industrie extractive ». Laquelle entreprise minière dit ne s’être contentée que d’« appliquer le barème départemental de la commission compétente présidée par le préfet ».
C’est le forcing du sous-préfet de Méouane, Ibrahima Ndao, entouré d’une impressionnante vague de forces de l’ordre (gendarmes) venues encadrer les opérations de délimitation des terres des paysans du village de Tobène, afin de permettre aux industries chimiques du Sénégal (ics) d’en exploiter le sous-sol qui a mis les populations concernées dans tous leurs états. Et il s’en est fallu de peu pour que des heurts éclatent entre les deux parties. a en croire les paysans qui refusent de céder leurs terres, « le problème c’est que jusqu’à présent les Ics et les populations n’ont pas encore trouvé de consensus par rapport au barème à payer. Et le sous-préfet, au lieu d’être un bon intermédiaire et gérer le dossier à l’amiable, a voulu faire un forcing. Il a tenté par deux fois et cela a échoué.
L’autre jour, à notre grande surprise, il est venu dans les champs en compagnie de plusieurs Pickups remplis de forces de l’ordre pour intimider les populations. Mais nous avons fait face ». Les populations de Tobène soulignent que « d’habitude quand les Ics veulent exploiter les terres d’un village, elles proposent un barème aux paysans et les discussions sont ouvertes pour trouver un consensus. Mais cette fois-ci la société minière est venue nous imposer son barème. Et la somme de 9 millions de FCFA à l’hectare qu’elles ont proposée est dérisoire. Nous n’allons pas accepter cela quitte à y laisser notre vie. Et nous allons poursuivre de défendre nos intérêts jusqu’au dernier souffle ».
Les populations de Tobène qui pensent que « la seule alternative pouvant permettre de régler le problème c’est le départ du sous-préfet », refusent que « l’autorité préfectorale soit notre intermédiaire auprès des Ics ». Pour leur part, les industries chimiques du Sénégal (Ics) de préciser que « les champs en question se trouvent dans le domaine minier et nous avons le droit de les exploiter ». elles expliquent que « le fond du problème c’est que les populations veulent la même indemnisation que les populations de Mbar Diop et Mbar Ndiaye délocalisées à Pire par les Ics, lesquelles avaient implanté dans leurs champs des arbres fruitiers. Par contre, les terrains des populations de Tobène sont nus. Les deux indemnisations ne peuvent donc pas être les mêmes.
Les populations qui ont des manguiers et autres anacardiers dans leurs terrains gagnent plus que celles qui ont des terrains nus même si elles ont la même superficie ». Aussi les ics font remarquer avoir appliqué « le barème départemental de la commission compétente présidée par le préfet, lequel est applicable dans toutes les communes du département. Et il est meilleur que le barème de l’Etat parce qu’il est consensuel ». les ics soulignent que « chaque fois qu’on doit exploiter des terres on demande aux sous-préfets d’aviser les populations par rapport aux hectares dont on a besoin. À Tobène on a besoin de 6 ha et normalement le projet impacte au maximum dix personnes».
CORONAVIRUS N’EST RIEN D’AUTRE QU’UN…EBOLA
Le coronavirus de Chine et l’Ebola d’Afrique sont décrits comme les chiffres « 6 » et « 9 ». Il suffit de renverser l’un pour avoir l’autre. Autrement dit, le coronavirus de Chine et son cousin Ebola d’Afrique présentent presque les mêmes symptômes.
Le coronavirus de Chine et l’Ebola d’Afrique sont décrits comme les chiffres « 6 » et « 9 ». Il suffit de renverser l’un pour avoir l’autre. Autrement dit, le coronavirus de Chine et son cousin Ebola d’Afrique présentent presque les mêmes symptômes. Une seule différence, le coronavirus provoque de graves infections respiratoires tandis que l’Ebola se manifeste par des fièvres hémorragiques. Autre point commun : la consommation de viande sauvage serait à l’origine de ces deux épidémies. Dr Amadou Alima Guèye nous conforte dans cette comparaison clinique pour avoir été au cœur du dispositif médical de lutte contre Ebola au Libéria. Malheureusement, la communauté internationale n’appelle pas un chat un chat alors que le coronavirus n’est rien d’autre qu’un Ebola version chinoise !
Courant 2014, plusieurs pays de la sous-région tels que la Guinée, le libéria, la Sierra Leone et, dans une moindre mesure, le Nigeria avaient été frappés de plein fouet par l’épidémie d’Ebola qui avait provoqué des milliers de morts. Aux yeux de la communauté internationale, Ebola était une tragédie pour l’Afrique et une grande préoccupation pour le monde. Rejetés et stigmatisés, les pays malades d’Ebola étaient mis en quarantaine au point que presque tous les pays occidentaux avaient déconseillé à leurs ressortissants de s’y rendre. Pis, le Maroc, qui devait accueillir la coupe d’Afrique des nations de Football, s’était désisté par crainte de voir les spectateurs subsahariens contaminer sa population ! a l’époque, notre confrère el Hadji Gorgui Wade Ndoye accrédité aux nations Unies (Genève) avait même dénoncé la passivité de la communauté internationale face à cette terrible fièvre hémorragique. « Il a fallu qu’un américain soit atteint d’Ebola pour que le monde dit civilisé s’émeuve! Une catastrophe sanitaire d’un niveau inégalé s’abat en plein jour sur nous en plein XXIe siècle et l’Homme qui se vante d’aller sur la lune et qui commence à taquiner Mars est incapable de faire face à un virus. Ebola rappelle que la vie d’un noir africain n’a d’intérêt que si le reste du monde est potentiellement menacé. »
Quel virus « atomique » !
Six ans après Ebola, une autre épidémie nommée « coronavirus » vient de s’abattre sur la chine qui n’est autre que la deuxième puissance mondiale. Aujourd’hui, le bilan de l’épidémie frôle les 500 morts tandis que plus de 20.000 personnes sont contaminées. Et comme la chine de Mao Zedong est une grande puissance, quand un virus s’apprête à la ravager, le monde tremble ! et dans ce cas, aux armes citoyens du monde et formez vos bataillons médicaux pour combattre aux cotés de la chine ! et surtout pas de passivité comme ce fut le cas lorsque l’Ebola ravageait Afrique. Comme quoi, il n’est pas question de mettre en quarantaine un pays aussi puissant que la chine devenue la capitale économique du monde. D’où la rapidité de l’Oms de déclarer l’épidémie de coronavirus comme une « Urgence internationale ». Cela dit, pas question de décréter la mise en quarantaine de la chine au nom de la sacro-sainte liberté de circulation des personnes et des marchandises au nom du business ! Bien entendu, et en passant, cette liberté de circuler ne s’applique pas aux migrants africains… toujours est-il qu’entre Ebola et coronavirus, c’est comme les chiffres « 6 » et « 9 » renversés ! Dr docteur amadou Alima Guèye semble bien le confirmer. Pour le coronavirus, il nous explique d’abord que les symptômes peuvent prendre jusqu’à 14 jours avant de se manifester après l’exposition au virus. « dans ce cas, le patient souffre de fièvre, de rhume, de diarrhée, de difficultés respiratoires, de pneumonie, bref a un sentiment de malaise général. Plus grave, le coronavirus provoque des infections respiratoires » explique Dr Guèye qui connaît bien son sujet pour avoir été le seul médecin sénégalais envoyé au Libéria par l’ONG Waha-international dans le cadre du dispositif médical de riposte à l’Ebola « Justement pour l’épidémie Ebola, les malades souffraient de maux de tête, de fatigue, de douleurs et faiblesse musculaires, de mal de gorge, de rougeur des yeux, de douleurs thoraciques, de vomissements et de diarrhées hémorragiques ou saignements. Les symptômes peuvent se manifester de 2 à 21 jours après l’exposition au virus. Ces symptômes se manifestaient par une poussée de fièvre subite et permanente » ajoute Dr amadou Alima Guèye en guise de comparaison avec le coronavirus. Puis, il précise que la viande sauvage est le réservoir de virus d’Ebola. « donc la consommation de la viande de brousse ou des animaux sauvages tels que les gorilles, les singes, les chimpanzés, les chauves-souris, les porcs épics et autres est source de transmission et contamination. Exactement, cette même viande sauvage serait à l’origine du virus du corona ou coronavirus comme l’appelle la communauté internationale » explique notre médecin.
Coronavirus, l’épidémie des…nantis !
En conclusion, Dr Amadou Alima Guèye dit que ébola et le coronavirus sont deux pathologies dues à des virus de familles différentes (coronaviridae et filoviridae). « Ebola présente une période d’incubation plus longue c’est-à-dire de 2 à 21 jours contre 2 à 14 jours pour coronavirus. la différence au plan clinique se situe essentiellement dans le fait que corona Virus donne des signes beaucoup plus haut en rapport avec l’appareil respiratoire, tandis que Ebola virus donne des légions hémorragiques (saignements et hémorragies digestives). Donc les signes communs aux deux pathologies virales sont la diarrhée, la fièvre et la fatigabilité. Mieux, toutes ces deux maladies sont des anthropozoonoses c’est-à-dire des infections que les animaux vertébrés transmettent naturellement à l’être humain. Autre similitude, il n’y a pas de traitement spécifique pour ces deux épidémies à savoir Ebola et coronavirus » souligne Dr Amadou Alima Guèye. Compte tenu de l’analyse comparative de notre médecin, force est de croire que coronavirus de chine n’est rien d’autre qu’une sorte d’Ebola de l’empire du Milieu. Malheureusement, la communauté internationale ne compte pas appeler un chat un chat. Hélas pour les pauvres africains que nous sommes, Ebola était considérée comme étant une épidémie de la honte et de la pauvreté alors que coronavirus, elle, est une maladie de riches ! d’où la mobilisation exceptionnelle de la communauté internationale pour l’endiguer. il ne faut surtout pas que le business en chine soit compromis !
A QUAND LE DECOLLAGE POUR GENERATION FOOT ?
Champion du Sénégal en titre, Génération Foot vit un début de saison compliquée avec une série en cours six matches sans victoire.
Champion du Sénégal en titre, Génération Foot vit un début de saison compliquée avec une série en cours six matches sans victoire. Des contre-performances qui estompent la progression qui peine encore à décoller. Le réveil des « Grenats » est attendu pour ne pas vivre dans la peur d’être relégué à l’issue de la saison.
Les matches se suivent et se ressemblent pour GF depuis 6 journées. Champion en titre, Génération Foot connait une nouvelle saison tumultueuse. les « Grenats » n’arrivent pas pour le moment à emballer leur saison. la faute à une série de contre-performances qui ont fini par installer une crise dans l’académie de formation basée à déni Biram Ndao. la défaite (1-0) contre la lanterne rouge, l’Us Gorée, le week-end dernier est la quatrième en huit journées pour GF qui n’avait jamais connu pire de saison depuis leur accession à l’élite. comme un symbole de cette mauvaise passe que traverse le centre de formation, les « académiciens » n’avaient perdu que deux fois en 39 matches lors de leurs trois premières saisons en ligue 1 sénégalais alors qu’ils viennent d’enchainer quatre revers à domicile rien que cette saison. Un blocage psychologique difficile à expliquer pour une formation qui était redoutable à domicile. Jadis forteresse imprenable pour les adversaires qui s’y déplaçaient, le stade Djibril Diagne est devenu un distributeur de points que seul le Jaraaf (battu 1-0 lors de la première journée) n’a pas saisir.
Cette fébrilité à domicile est l’un des grands facteurs d’un bilan qui le rapproche davantage du bas de tableau que du haut de tableau. deux succès, deux nuls et quatre revers, tel est le bilan des coéquipiers de Dominique Mendy. ces derniers occupent ainsi la 11ème place du classement (8 points -3) avec seulement un point d’avance sur les deux relégables, Cneps excellence et l’Us Gorée, deux équipes qui sont venus les battre à déni Biram Ndao. Et pourtant l’effectif qui a remporté le championnat la saison dernière n’a pas beaucoup bougé. Hormis le départ de Ndiaga Yade à Metz, GF a réussi à conserver le noyau dur de l’équipe avec des joueurs comme Djibril Thialaw Diop, Dominique Mendy, Pape Matar Sarr, Cherif Bayo ou encore Mame Limamoulaye Gueye.
Difficile alors d’expliquer cette mauvaise passe de la formation coachée par le revenant Djiby Fall. ce dernier risque d’en payer les pots cassés si la courbe des performances ne change pas. en effet la bande à Djibril Thialaw Diop a presque toujours joué les rôles mais accuse le coup pour cette nouvelle saison où a dépassé la moitié des matches aller. les hommes de Djiby Fall courent en effet depuis plus d’un mois sur une victoire. leur dernier succès remonte au 15 décembre 2019 avec une victoire à l’extérieur contre Mbour Petite côte (1-0). S’en suit ensuite une série de six matches sans succès (deux nuls et quatre défaites). Pour ne rien arranger, les « Grenats » possèdent la deuxième plus mauvaise attaque de la ligue 1 (5 buts marqués) à égalité avec Gorée et Niary Tally. Ils se doivent ainsi de réagir rapidement afin de sortir de cette deuxième partie de saison.
Comme un symbole, ils vont se déplacer à Mbour où ils ont obtenu leur dernière victoire avant de flancher dans cette série de contre-performances. Face au Stade de Mbour, GF aura fort à faire face à un adversaire qui le talonne au classement et qui a également besoin de succès pour s’éloigner de la zone rouge. le retour du meilleur joueur de la défunte saison, Jean louis Barthelemy Diouf qui a disputé la dernière rencontre contre Gorée, pourrait amener un souffle nouveau pour une attaque qui ne carbure pas. GF en a plus que besoin d’autant plus que les journées passent vite. S’ils veulent être dans la course au titre et rester dans la ligné des ambitions affichées en début de saison (remporter le championnat ou gagner la coupe du Sénégal pour retourner en Afrique), les Grenats devront se rebiffer pour ne pas davantage se morfondre dans la crise et ainsi éviter le même sort que l’as Pikine (2014) ou encore l’Us Gorée (2016) qui ont été relégués en deuxième division la saison d’après-titre de champion du Sénégal.
REMOUS POLITIQUES À WASHINGTON
René Lake décrypte sur VOA, l'actualité politique des dernières 48 heures aux Etats-Unis avec en point d'orgue : le discours triomphant de Trump sur l'état de l'union, le fiasco des primaires démocrates dans l'Iowa et un parti démocrate frustré
L'Amérique politique s'emballe à neuf mois de la présidentielle. Du discours de l'union au Congrès de Trump mardi, aux résultats toujours attendus de la primaire démocrate dans l'Iowa, plusieurs événements se sont succédés ces dernières heures aux Etats-Unis.
Invité de VOA TV ce mercredi, l'analyste poliique, René Lake, a donné sa lecture de la situation mouvementée que traverse le pays de l'Oncle Sam.
« QUAND LE MAL EST PARTOUT ET L’AUTORITE NULLE PART, LA RUE EST LE SEUL CRITERE DE REVENDICATION !»
« C’est un Mamadou Diop Castro diminué par la maladie qui parle », précise-t-il dès l’entame de son discours qui, dans sa teneur, préfigure déjà les annales historiques du syndicalisme au Sénégal.
« C’est un Mamadou Diop Castro diminué par la maladie qui parle », précise-t-il dès l’entame de son discours qui, dans sa teneur, préfigure déjà les annales historiques du syndicalisme au Sénégal. Localisé par « Le Témoin » qui l’avait perdu de vue, Mamadou Diop Castro, célèbre vétéran du syndicalisme enseignant sénégalais, nous retrace le parcours cahoteux de sa génération des années de braise avant de fustiger l’arrogance actuelle des pouvoirs publics ainsi que les scandales qui minent le pays.
« C’est un Mamadou Diop Castro diminué par la maladie qui parle. Le combat nous le gagnons de notre vivant. Nous n’avons pas besoin de réhabilitation posthume comme le disait Jean Paul Sartre. C’est la lutte qui est chantée. Le courage, l’engagement, la détermination, l’esprit de sacrifice et de combativité, c’est tout cela qui est chanté. Nous, nous avons combattu durant les années de braise. Le syndicalisme a contribué, pour une large mesure, au processus de démocratisation de notre pays. Les combats ne sont pas seulement qu’alimentaires car il y a eu aussi les luttes démocratiques ». Mamadou Diop castro, l’ancien secrétaire général de l’Uden (Union démocratique des enseignants), qui s’est débarrassé entretemps de sa célèbre barbe, intervenait samedi dernier lors de la présentions du livre biographique consacré à Mballo dia Thiam, leader du Syndicat Unique des travailleurs de la Santé et de l’action Sociale (SUtSaS).
Doyen du mouvement syndical national, Diop Castro, qui conserve toujours ses talents de tribun, et en posture de témoin raconte : « le droit à la négociation collective ne nous a pas été donné dans ce pays. Le droit de réunion sur les lieux de travail ne nous a pas été donné non plus. Le droit d’accès aux medias d’Etat ne nous a pas été donné encore moins. Ce n’était pas facile à l’époque. Trois mois de grève avec un silence assourdissant des pouvoirs publics. Il a fallu couper le courant pendant trois jours, assoiffer Dakar pour que le pouvoir accepte de recevoir les camarades. Ce fut une lutte héroïque entre les forces syndicales, militants d’autres partis, la société civile et le pouvoir ».
De lourds sacrifices, sources de progrès et qui ont valu bien des acquis aux travailleurs, dans la mesure, selon le vieux leader syndical, à l’époque, l’infirmier d’état gagnait environ 60000 F CFA par mois. le médecin, malgré la durée des études, gagnait 70000 F CFA. « Aujourd’hui, dit-il fièrement, on peut mesurer la portée du combat du Sutsas à travers le bulletin de salaire de 2020 comparé à celui de 1982 ! » comme quoi, explique-t-il, il y a eu une nette amélioration des conditions de vie et d’existence des travailleurs sénégalais, mais également de leurs conditions de travail. Selon Diop Castro, donc, c’est en parlant des conditions de travail et de vie sociale qu’on peut évoluer le système de santé.
« Les pouvoirs publics deviennent de plus en plus arrogants »
Selon le syndicaliste à la retraite, qui a été interrompu à plusieurs reprises par des salves d’applaudissements et dont la fin du discours a été saluée par une standing ovation, la bataille est multiforme et multidimensionnelle. « Le livre sur Mballo Dia Thiam est sorti au bon moment. Un moment où l’on s’interroge sur l’avenir du syndicalisme. Où l’on déplore la fragmentation syndicale. Où les syndicats fleurissent. Et au même moment, plutôt que de prendre peur et de développer le dialogue social, les pouvoirs publics deviennent de plus en plus arrogants », déplore l’ancien inspecteur d’académie.
A en croire toujours Mamadou Diop Castro, les syndicalistes doivent s’inquiéter et s’interroger sur la manière dont on sert les syndicats et sur la manière dont on gère les luttes syndicales dans notre pays. Pour lui, le dialogue social n’a de sens que s’il a des partenaires crédibles. Il n’a de sens que quand il y a des syndicats forts. Si le rapport de forces n’est pas créé sur le terrain, il ne le sera pas sur la table des négociations. « Il faut que les syndicalistes se réunissent pour discuter de l’état du syndicalisme et des mesures qu’il faut prendre pour renforcer ce contre-pouvoir. La démocratie est là. Notre pays est en avance par rapport à d’autres mais en retard par rapport à nos ambitions. Il nous faut plus d’unité, plus d’engagement, plus de cohésion et plus de solidarité pour engager des luttes décisives. Le pays attend beaucoup des syndicalistes. La communication doit être améliorée de notre part pour que le peuple comprenne ce dans quoi nous sommes et ce que nous faisons quotidiennement pour nous, pour eux, pour le pays et pour l’humanité entière » a donné, en guise de viatique, le vieux leader syndical enseignant.
« Chaque jours que Dieu fait, c’est des scandales »
Pour Mamadou Diop Castro, au regard de la marche du pays, il importe de voir qu’est ce qu’il faut faire contre le gaspillage et l’injustice. « Quand le mal est partout et l’autorité nulle part, la rue est le seul critère de revendication ! Chaque jour que Dieu fait, c’est des scandales. Chaque jour que Dieu fait, la démocratie est bâillonnée. C’est un processus ininterrompu. Les acquis qu’on arrache, c’est des conquêtes provisoires. Et il faut pouvoir les entretenir, les élargir et les rendre irréversibles par la vigilance, l’engagement et la détermination », a t- il lancé à l’endroit des syndicalistes.
Convaincu que le combat syndical est consubstantiel à tout processus démocratique, Castro enseigne qu’«une démocratie sans combat est une illusion ». et « Parallèlement, nous avons été initiés pour le dialogue social. Nous avons été formés en ce sens. Mais nous devons œuvrer pour un dialogue constructif. Pas un dialogue social pour gagner du temps ou pour éteindre la braise. Mais un dialogue social pour améliorer la démocratie », a indiqué en conclusion le jadis tonitruant leader syndical, Mamadou Diop Castro. dont le discours, samedi dernier, à l’école nationale des travailleurs sociaux spécialisés, était un moment d’anthologie et mérite de figurer en excellente place dans les annales du mouvement syndical national.
LES COMMERÇANTS DU MARCHÉ PETERSEN INDEXENT LA MAIRIE
«Cet énième incendie est celui de trop », selon les commerçants de ce marché. El. HadjiThiaw, la soixantaine révolue, la mine triste comme abattu par ce drame qui a tout emporté dans son magasin indexe directement les autorités
C’est devenu courant, les incendies au marché Petersen. Hier matin, encore un incendie qui s’est déclaré audit lieu réduisant en cendres plusieurs magasins, cantines et autres étales de produits et marchandises de vendeurs à la sauvette.
«Cet énième incendie est celui de trop », selon les commerçants de ce marché. El. HadjiThiaw, la soixantaine révolue, la mine triste comme abattu par ce drame qui a tout emporté dans son magasin indexe directement les autorités, avec en tête le maire e Dakar Plateau Aliou Ndoye, par ailleurs ministre de la Pêche, qu’il accuse d’avoir autorisé les marchands ambulants et autres vendeurs à la sauvette à envahir la rue entrainant ainsi des encombrements avec des branchements clandestins. A son avis, au-delà de la volonté divine, ce drame est le résultat du laxisme du maire qu’il a rencontré personnellement pour l’alerter sur la situation du marché qui n’était pas de bon augure. Il raconte ainsi avec amertume : « nous avons été chez le maire, le sous-préfet et le préfet pour les alerter sur la situation mais ils n’ont rien fait ».
Le bilan, même s’il n’est pas encore effectif, reste lourd puisque El. Hadji Thiaw estime sa perte à minimum 35 millions de nos francs. Il appelle ainsi l’Etat à intervenir pour régler ce problème. « Nous ne sommes pas contre les marchands ambulants, mais venir encombrer comme ça la rue avec tous ces risques-là est inacceptable. C’est pourquoi ils nous prennent comme des ennemis » lâche-t-il.
Venu au chevet des sinistrés pour les assister, l’Union nationale des commerçants du Sénégal (Unacois/Jappo), par la voix de son secrétaire général Mamadou Dieng, n’y est pas allée par mille chemins. Le son de cloche est ainsi le même, car selon Mamadou Dieng, « on ne peut pas autoriser l’envahissement d’une ruelle comme ça sans pour autant prendre les dispositions nécessaires pour pallier d’éventuelles catastrophes ». « Il y a un réel problème lié à l’organisation et au comportement de certains commerçants. L’un dans l’autre, c’est l’Etat qui est le principal responsable, c’est pourquoi nous l’appelons à veiller à la sécurité des commerçants en mettant plus de l’ordre dans ce marché », tonne-t-il.
MACKY OU L’ART DE LA GOUVERNANCE... BIS REPETITA !
Saluée par ses partisans, la mise sur pied d’une commission chargée du suivi des recommandations de ces rapports annoncée par de Macky Sall donne cependant un sentiment de déjà-vu
S’exprimant, le lundi 3 février dernier, en marge de la cérémonie de levée des couleurs sur les trois rapports de la Cour des comptes, le Président Macky Sall a annoncé la mise sur pied d’une commission chargée du suivi des recommandations de ces rapports. Saluée par ses partisans, cette annonce de Macky Sall donne cependant un sentiment de déjà-vu. Comme une sorte de gouvernance… bis repetita. Tant il est constant chez le président de créer, depuis son arrivée au pouvoir en 2012, de mettre sur pied des Commissions et autres Comités pour dissiper des situations de crise. A l’instar de la Commission nationale de réforme des institutions pour éluder son engagement à respecter les Assises nationales, voire le Comité de pilotage du dialogue national pour, au-delà du souci d’accompagner la phase 2 du Pse, dissiper le malaise politique né au lendemain d’une élection présidentielle ayant rompu le pacte autour du Code consensuel de 2012.
Le président de la République Macky Sall est-il un adepte du «bis repetita» ? On est tenté de répondre par l’affirmative à cette question si on s’en tient à certains faits et gestes de l’actuel chef de l’Exécutif sénégalais depuis son arrivée au pouvoir et dont le dernier date a été posé le 3 février. En effet, en marge de la cérémonie de levée des couleurs Macky Sall s’était exprimé pour la première fois sur les trois rapports de la Cour des comptes qu’il avait reçus trois jours auparavant des mains du Premier président de cet organe de contrôle public. Des documents de contrôle qui ont épinglé la gestion de plusieurs chefs de services publics et non moins hauts responsables de son parti. Macky Sall avait alors prôné une «compréhension des conclusions des rapports de corps de contrôle autre que celle de ceux qui s’épanchent dans la presse», avant d’annoncer la mise en place d’une commission pour l’exploitation de ces dits rapports de la Cour des comptes. Alors que ses partisans saluent cette décision qui traduit, selon eux, l’engagement sans faille de leur mentor à lutter contre l’impunité dans la gestion des affaires publiques, cette annonce de Macky Sall donne plutôt un sentiment de déjà-vu. Pour cause, depuis 2012, année de son élection à la présidence de la République, l’actuel chef de l’Etat s’est déjà illustré à plusieurs reprises par ce genre d’annonce qui semble plutôt obéir à une logique de communication de crise visant à détourner la critique contre son camp que celle de reddition des comptes. Comme l’illustre cette commission chargée de faire le suivi du travail des magistrats dont la compétence n’est plus à démonter.
Toutefois, il faut dire que l’actuel chef de l’Etat n’est pas à son coup d’essai. De 2012 à nos jours, il s’est déjà illustré à plusieurs reprises par ce genre d’annonces qui, au fil du temps, ne donne ps grand-chose. Le premier cas qui mérite d’être souligné, c’est son volte-face sur les conclusions des Assises nationales.
À peine élu président de la République à l’issue d’un second tour qui l’avait opposé au candidat sortant, grâce au soutien de l’ensemble des douze autres candidats malheureux de l’opposition sur la base du programme de réforme de la gouvernance politique proposée par les Assises dans la charte de bonne gouvernance, Macky Sall n’avait pas hésité à revenir sur son engagement d’appliquer sans réserve cette charte. En lieu et place, il a annoncé la mise sur pied d’une Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) en faisant appel au Professeur à la retraite, Amadou Makhtar Mbow qui avait dirigé les travaux des Assises nationales pour présider cette nouvelle commission chargée de faire la même chose que les Assises. La suite, tout le monde le connait. Puisque, après deux mois environ de travaux, cette commission allait livrer ses conclusions avec même un projet de nouvelle Constitution. Mais, en récompense, le doyen Mbow et son équipe ont été accusés d’avoir « outrepassé» leurs prérogatives.
DENI D’ASSISES
Conséquence, alors qu’il a fait voter une révision constitutionnelle sensée sécuriser définitivement la charte fondamentale, certaines dispositions de la Constitution notamment, le mandat du président de la République, le fonctionnement des partis politiques, le statut du chef de l’opposition entre autres, continuent pourtant de susciter débat même au sein de sa propre formation politique au point qu’il est obligé de brandir le bâton de la sanction pour imposer le silence. À cela s’ajoute également le dialogue national en cours sous l’égide du président Famara Ibrahima Sagna. Convoquée par le chef de l’Etat dans la foulée de la confirmation de sa réélection, cette concertation suscite aujourd’hui beaucoup de questions. Ce, d’autant plus que le président de la République a annoncé inscrire son second mandat sous le sceau de la phase 2 de son Plan Sénégal émergent (Pse), nouveau cadre de référence des politiques pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035. Laquelle phase 2 du Pse s’appuie sur des stratégies articulées autour de 5 initiatives, 03 programmes phares et 05 accès universels devant être exécutés en mode «fast-track».
En plus, il est très difficile de trouver aujourd’hui, un secteur de la vie nationale où le Président Sall n’a pas appelé à des concertations sanctionnées par des rapports rangés dans les tiroirs du Palais de la République. Du secteur de l’éducation nationale à celui du pétrole et du gaz en passant par le foncier, la santé, la justice et même l’enseignement coranique. Pour tous ces secteurs inscrits au menu des échanges du dialogue national, le Président Macky Sall dispose déjà un document fruit de réflexions riches et diverses.
LES RÉSEAUX SOCIAUX, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE
Des tweets, des lives, des posts, des vidéos, des sons, des photos et autres images… !
Ndeye Anta DIENG et Maïmouna DIAO |
Publication 06/02/2020
Des tweets, des lives, des posts, des vidéos, des sons, des photos et autres images… ! Les réseaux sociaux sont devenus un élément essentiel pour accéder à l’information et offrent une plus grande liberté d’expression, entre autres avantages. Dans certaines circonstances, ils sont utilisés comme moyen de pression pour obtenir gain de cause ou à des fins inavouées, parfois. Ce que certains n’hésitent plus à qualifier de «diktat» des réseaux sociaux. Bref, les réseaux sociaux sont capables du meilleur comme du pire. Interrogés par Sud Quotidien, Ibrahima Bakhoum, journaliste et formateur, et Basile Niane, journaliste-blogueur, guident les professionnels des médias par rapport à la conduite à tenir face à une information dans les réseaux sociaux
Des tweets, des lives, des posts, des vidéos… aux portées insoupçonnées
Durant ses deux décennies, l’internet a consacré la montée en puissance des réseaux sociaux, devenus, pour certains, de véritables médias sociaux qui permettent aux internautes et aux professionnels de créer des pages-profils, des groupes, des sites d’information, entre autres, pour véhiculer ou partager l’information. Aussi sont ils utilisés comme moyens de pression.
Par exemple, durant le printemps arabe, les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans la chute des anciens présidents Ben Ali en Tunisie, Mouammar El Kadhafi en Libye et Hosni Moubarak en Egypte. Par contre, grâce à ces mêmes réseaux sociaux, tromper l’opinion publique est devenu facile et monnaie courante, à travers la désinformation, l’intox et les «fake news». Ils servent également de plateforme de dénigrement et même d’acharnement. Et ce ne sont pas Miss Sénégal 2020 et les organisateurs de ce concours de beauté, qui ont récemment fait l’objet de «lynchage» médiatique à travers les réseaux sociaux, qui diront le contraire. Quid des intimidations, vengeance et autres actes de pédophilie et la cybercriminalité, etc. dont ces réseaux sociaux semblent devenir un terreau fertile, de nos jours ? Dans un autre registre, dans le domaine de l’éducation, ils contribuent largement dans les enseignements-apprentissages, la transmission des savoirs et connaissances, surtout avec l’avènement du e-learning ou enseignement ou formation en ligne, à distance.
A l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) temple du savoir, des étudiants confient que les réseaux sociaux leurs facilitent beaucoup de choses. Mais, selon eux, il y a beaucoup d’inconvénients. «Les jeunes sont plus présents dans les réseaux sociaux qui permettent aux personnes de faire de nouvelles rencontre, avec les groupes whatsapp, instagram, facebook… N’empêche, les réseaux sociaux ont beaucoup d’inconvénients : les chantages faits aux filles qui envoient des photos d’elles nues à leurs copains. Il y a aussi le phénomène des pirates des comptes», déplore un étudiant d’Ensup-Afrique.
Pour cet autre étudiant, les réseaux sociaux sont une belle trouvaille pour bien apprendre ses cours et faires ses exercices. «Les réseaux sociaux ont facilité l’éducation et le travail des étudiants et professionnels car tout ce fait là-bas. En ce qui me concerne, par exemple, c’est à partir du groupe whatsapp de ma classe que je fais mes exercices, demande des explications sur les cours dispensés que je n’ai pas compris et plein d’autres choses qui m’apportent un plus dans mes études. On y suit aussi l’actualité, les informations, en temps réel», ajoute une étudiante au département d’Italien de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’UCAD. Abondant dans le même sens, Sellé Niang souligne que «grâce aux réseaux sociaux on peut faire nos exercices et des recherches pour compléter nos cours. On est plus obligé de se contenter uniquement de ce que donnent les professeurs. Grâce à Google, j’ai toutes les réponses à mes recherches. On m’explique mes cours par whatsapp», indique l’étudiant. Toutefois, «les pirateries, l’absence de vie privée, l’intimidation, les chantages, la cybercriminalité font partie des nombreux inconvénients des réseaux sociaux», déplorent ces étudiants interrogés.
IBRAHIMA BAKHOUM, JOURNALISTE-FORMATEUR : «Considérer les informations dans les réseaux sociaux comme des sources primaires, mais…»
«On peut considérer les informations dans les réseaux sociaux comme des sources primaires, mais non des sources fiables. Des sources primaires car on peut tomber sur des informations dans un site ou sur une plateforme. Mais, il faut obligatoirement vérifier d’abord car il y a des gens qui ont des choses à dire et qui n’ont pas accès aux médias. Et ils se disent que internet est un moyen de protester, de célébrer quelque chose. Mais, en ce moment là, le journaliste doit aller vérifier l’information. Un journaliste ne diffuse rien, tant qu’il ne connait pas l’origine. Ça, c’est la première règle. La deuxième règle, c’est de vérifier, même si on connait l’origine. Un journaliste ne doit pas se contenter de ce qu’il trouve dans les réseaux sociaux ; il doit collecter, vérifier et traiter. Le journaliste, quand il parle de quelque chose, il doit s’assurer que les faits sont avérés. Les journalistes ne doivent prendre pour acquis que les informations qu’ils ont vérifiés eux-mêmes. Le journalisme, c’est une affaire et les réseaux sociaux en sont une autre. Le journaliste peut avoir sa propre page ; ça ce n’est pas interdit. Le journalisme, c’est un travail responsable, avec une liberté d’expression totale mais de manière responsable, avec éthique et déontologie ; ce qui n’est pas la règle première dans les réseaux sociaux.»
BASILE NIANE, JOURNALISTE-BLOGUEUR : «Les réseaux sociaux doivent être un plus pour la presse»
«Les réseaux sociaux sont des sources d’informations pour non seulement le public, pour l’internaute mais surtout pour le journaliste c’est-à-dire le professionnel de l’information. Mais il faut faire la différence entre l’internaute (le public) et le journaliste. Ce dernier est celui qui doit prendre l’information au niveau des réseaux sociaux, mais, après, il doit traiter l’information pour écrire son article. Si un journaliste voit une information sur le web, il ne doit pas croire en cette information à cent pour cent parce il faut des sources d’abord. Il faut savoir qui a publié l’information, est-ce une personne crédible ou pas ? Il faut aussi que le journaliste sache si c’est une information pour le grand public ou si c’est une information privée. A partir de là, on peut facilement aller chercher la source et la traiter comme il le faut dans son article. Le changement des mentalités a fait que les réseaux sociaux sont utilisés à de mauvaises fins. Aujourd’hui, les choses ont changé, nous ne sommes plus dans les années 80, on est en 2020 ; donc les moyens de communications ont envahi notre quotidien. Tout le monde pense que les réseaux sociaux sont les meilleurs moyens pour communiquer. Les réseaux sociaux doivent être un plus pour la presse. Le journaliste doit être très présent sur les réseaux sociaux car l’information passe vite. Et depuis l’apparition du journaliste-citoyen, le journaliste n’a plus le monopole de l’information. La particularité, c’est que ces réseaux sociaux permettent au journaliste d’avoir l’information en temps réel, de pouvoir la vérifier et la publier. C’est pour cela qu’on parle d’aujourd’hui de journalisme 2.0, de journalisme web ; c’est vraiment des supports de plus qui permettent au journaliste de bien faire son travail.»
Par Abebe Haile-Gabriel
INVESTIR EN FAVEUR DE LA RESILIENCE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE MENE A LA PAIX
Dans une région en proie à des conflits, la hausse du nombre des personnes souffrant de la faim ne laisse présager rien de bon.
Dans une région en proie à des conflits, la hausse du nombre des personnes souffrant de la faim ne laisse présager rien de bon. En effet, la faim est repartie à la hausse en Afrique, ce qui sape les acquis et remet en cause les efforts fournis ces dernières années.
Ces dernières années ont en effet vu des conflits récurrents dans la région. Rien qu’en 2018, il y a eu plus de 90 conflits en Afrique, soit le quart des conflits ayant survenu dans le monde. Des conflits ayant lieu dans dix pays africains ont laissé des millions de personnes dans une situation d’aide alimentaire d’urgence. De plus, des centaines de milliers ont dû rapidement fuir leurs foyers et abandonner leurs moyens de subsistance contre leur gré.
La plupart de ces moyens de subsistance sont basés sur l’agriculture, et l’émergence des conflits a des conséquences graves qui changent la vie des personnes touchées. Les conflits détruisent les systèmes alimentaires, déciment les cultures et les ressources animales et provoquent une perte d’actifs et de revenus pour ceux qui vivent de l’agriculture. Ils entraînent ainsi l’insécurité alimentaire, la malnutrition et la faim.
Les personnes vivant dans les pays touchés par un conflit sont plus susceptibles de vivre dans l’insécurité alimentaire et de souffrir de la malnutrition. En ce qui concerne les pays africains, la prévalence de la sous-alimentation est environ deux fois et demie plus élevée dans les pays touchés par une crise prolongée que dans d’autres contextes relatifs au développement. Les résultats nutritionnels sont également pires pour les pays ayant connu une situation de conflit, où près de 122 millions, soit 75 pour cent des enfants présentant un retard de croissance, ont moins de 5 ans.
De plus, les conflits nuisent aux économies nationales. En Afrique, l’agriculture représente une part importante du produit intérieur brut (PIB), emploie plus de la moitié de la main-d’œuvre totale et fournit des revenus de subsistance aux petits agriculteurs qui constituent environ 80 pour cent de la population totale. Lorsque surviennent des conflits, les activités agricoles sont perturbées, ce qui entraîne un chômage massif des jeunes, des déplacements, des conflits et des troubles.
Les conflits produisent un effet domino. Ils entraînent l’insécurité alimentaire et la malnutrition, qui sont à leur tour des multiplicateurs de conflits, en particulier dans les États fragiles. Ce cycle incessant peut perdurer si aucune action collective n’est prise.
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 appelle à une approche de transformation qui vise une meilleure collaboration en matière de prévention et de règlement des conflits. L’Agenda 2063 de l’Union africaine a également parmi ses priorités la paix et la sécurité dans le but de repositionner l’Afrique sur une voie durable de transformation et de développement.
L’engagement des dirigeants africains à changer la situation a été confirmé dans la Déclaration de Malabo de 2014 sur «la croissance et la transformation accélérées de l’agriculture pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie», dans le cadre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA). L’objectif d’éliminer la faim en Afrique à l’horizon 2025 figure en bonne place parmi les engagements prioritaires de la Déclaration de Malabo, et met l’accent sur le fait que la paix et la stabilité sont les conditions préalables essentielles pour atteindre cet objectif.
C’est dans ce contexte que l’Union africaine a choisi comme thème de l’année 2020 «Faire taire les armes: créer des conditions propices au développement de l’Afrique». En tant que projet phare de l’Agenda 2063, cette initiative aurait un plus grand effet sur la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique, dans le but de mettre fin à toutes les guerres et conflits civils, pour atteindre des objectifs de développement concrets, notamment l’éradication de la faim.
La FAO et ses partenaires ont un rôle clé à jouer pour soutenir l’initiative «Faire taire les armes». La FAO est prête à exploiter le potentiel de l’agriculture pour faire sortir de la pauvreté un grand nombre de personnes pauvres dans les milieux ruraux et contribuer ainsi à la paix et à la sécurité. Dans le cadre de son initiative phare «Main dans la main», la FAO vise à collaborer activement avec les pays membres et les partenaires au développement pour prendre des mesures ambitieuses en faveur de la réalisation des ODD relatifs à l’éradication de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition grâce à une transformation accélérée de l’agriculture et au développement durable. L’initiative offre la possibilité d’utiliser les outils les plus avancés disponibles, y compris la modélisation et l’analyse géospatiales avancées, dans le but d’améliorer le ciblage et une meilleure adaptation des interventions en matière de politiques, l’innovation, la finance et les investissements, et de parvenir à une réforme institutionnelle en adoptant une approche globale.
En collaboration avec le gouvernement de la République fédérale démocratique d’Éthiopie et la Commission de l’Union africaine, la FAO organise en marge du Sommet de l’Union africaine de cette année un événement parallèle de haut niveau sous le thème «Des partenariats “Main dans la main” en faveur du maintien de la paix grâce à l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique.» L’événement se penchera sur le rôle essentiel des investissements inclusifs et des solutions innovantes en faveur des systèmes résilients en matière d’alimentation et d’agriculture, qui rendraient possible une paix durable, qui à son tour sera essentielle pour freiner l’augmentation de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition en Afrique. La FAO, la CEA et l’Union africaine lanceront également à l’occasion de l’événement parallèle la publication phare «Vue d’ensemble régionale de la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique», qui présente les effets des conflits et d’autres facteurs tels que les chocs climatiques ainsi que les ralentissements de la croissance et les fléchissements économiques sur la situation de la sécurité alimentaire sur le continent.
La FAO exprime sa gratitude au gouvernement du pays hôte, la République fédérale démocratique d’Éthiopie, dont le Premier ministre est lauréat du Prix mondial de la paix 2019, et à la Commission de l’Union africaine, pour sa collaboration avec la FAO dans l’organisation de cet événement.
Par Abebe Haile-Gabriel
Sous-Directeur général et représentant régional pour l’Afrique
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)