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28 septembre 2025
DR SIDY M. GUEYE DU SAMU SONNE L’ALERTE
Après les gels hydro alcoolisées et les masques, l’avidité de certains commerçants de la capitale s’est orientée vers la vente des thermo flashs désadaptés pour la prise de la température des personnes adultes.
La cupidité de certains commerçants met en péril la santé publique. Après les gels hydro alcoolisées et les masques, l’avidité de certains commerçants de la capitale s’est orientée vers la vente des thermo flashs désadaptés pour la prise de la température des personnes adultes. Suffisant pour faire sortir de ses gonds le Dr Sidy Massar Guèye, médecin chef de l’hôpital Samu de Grand Yoff.
« Pour faire le triage, on se base sur la fièvre et l’élément déterminant qui permet de faire le triage, c’est le thermo flash. Aujourd’hui, on en voit de toutes les façons et des fois, la qualité laisse à désirer. Il y a un problème, puisque des cas suspects peuvent passer entre les mailles du filet. Parce que le thermo flash utilisé n’est pas adéquat. Il y a beaucoup de thermo flash qui circulent actuellement sur le marché, qui sont pour les bébés et les gens ne savent pas », a vivement dénoncé le médecin.
Et de recommander : « il faut que le ministère de la Santé encadre la vente des thermo flashs. Au-delà de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), il y a des structures privées qui sont reconnues. Le ministère, de temps à autre, sort une liste de laboratoires agréés pour vendre telle ou telle chose. Ce serait bien de le faire avec les thermo flashs. Il y a trop de contrefaçon. Il faut que le ministère encadre tout cela ».
ANNULATION DES COUPES DE LA LIGUE ET DU SENEGAL SAISON 2020
Ndoffène Fall et Pape Thiaw saluent une «mesure appropriée»
La situation sanitaire liée à la pandémie du Coranavirus ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre au sport. La décision d’annuler les Coupe de la Ligue et la Coupe du Sénégal lors de cette saison, reste sans doute la mesure plus appropriée. Elle est en tout cas saluée par les acteurs du football parmi lesquels, Ndoffène Fall, vice-président du Jaraaf et Pape Thiaw entraineur de Niary Tally. Ils disent accepter et comprendre toute la décision. Ils espèrent toutefois que le ballon roule à nouveau pour permettre le championnat national d’aller à son terme.
NDOFFENE FALL VICE-PRESIDENT DU JARAAF : «La nature a horreur du vide, il fallait prendre des décisions»
La décision de la Fédération d’annuler les Coupes de la Ligue et de la Coupe du Sénégal de cette saison ne semble pas surprendre les acteurs du football. Il est même dans l’ordre du possible face à la trêve forcée imposée par la crise sanitaire liée à la propagation du Covid 19. Ndofféne Fall, vice-président du Jaraaf de Dakar indique que la décision est la plus appropriée dans le contexte. «La nature a horreur du vide, il fallait prendre des décisions. Je pense que les responsables de notre football devraient prendre des décisions allant dans le sens de la gestion du football de notre pays. Aujourd’hui, notre pays est confronté à une pandémie et nous ne savons pas quand est ce que cela va s’arrêter. Souhaitions que cela puisse se terminer du jour au lendemain», indique-t-il. «Il revient donc à l’instance faîtière de se réunir et de prendre une décisions allant dans le sens de finaliser tout cela. La Coupe de la Ligue et la Coupe du Sénégal étant des compétitions majeures de notre pays mais ne pouvant pas passer devant le championnat national. Compte tenu de la situation actuelle, nous savons qu’il y a la décision de suspendre les activités jusqu’au mois de mai. Cela veut dire aussi qu’après le mois de mai, il nous restera que le mois de juin et juillet», ajoute-t-il. Le dirigeant chargé des sports du Jaraaf reste optimiste sur une probable reprise qui permettra au championnat d’aller jusqu’ à son terme. «Faut-il rester les bras croisés ou prendre des décisions allant dans le sens de combler et de booster le football sénégalais ? Sur ce, la FIFA a pris la décision de terminer les championnats. Si par extraordinaire la situation et l’Etat d’urgence se terminaient au mois de mai, comme décidé par l’autorité suprême, nous aurons le temps de terminer le championnat et de désigner l’équipe championne, la vice-championne», poursuit-il.
Au niveau interne, le dirigeant des «Vert et Blanc» n’a toutefois aucune certitude sur le proche avenir de son club. «Personne ne pourra s’ajuster. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Il ne faut pas attendre pour mettre un programme. On ne sait pas la suite à donner à ce qui va découler de la situation dans notre pays et de l’environnement du monde entier. Car, tout est suspendu au Coronavirus. Il nous appartiendra à prendre les décisions appropriées».
PAPE THIAW ENTRAINEUR DU CLUB DE NIARY TALLY : «Le football est notre boulot, notre passion mais la pandémie est là»
A l’instar de nombre de ses pairs, l’entraineur de l’équipe de Niary Tally a estimé que la décision de la FSF de faire l’impasse sur les Coupes du Sénégal et de la Ligues est le plus indiquée. Selon lui, le plus important est ailleurs, face à la pandémie du Coranavirus. «L’annulation est une bonne chose dans ce combat que l’on mène contre le Coronavirus. La Fédération sénégalaise de football a pris la bonne décision. Maintenant, le plus important c’est le championnat. Si cela peut se poursuivre, tant mieux. Nous sommes en train de nous battre pour s’en sortir. Le football est notre boulot, notre passion mais la pandémie est là et il faut respecter les règles», soutient-il. L’ancien attaquant des Lions reste toutefois optimiste et pense que le ballon va rouler de nouveau sur les terrains. «Espérons que la pandémie partira le plus rapidement pour terminer le championnat. Si la situation perdure encore, je ne pense pas que cela puisse se terminer cette saison», confie-t-il. Pour meubler cette période d’inactivité, le technicien de Niary Tally entend s’adapter avec le programme qui a été soumis à ses joueurs. «C’est un peu difficile en ce moment. Quand on ne voit pas les joueurs, c’est un peu compliqué. Maintenant, on envoie aux joueurs un programme pour qu’ils puissent les suivre chaque jour et on prépare tout avec notre préparateur physique», fait–il savoir.
Le Gouverneur confine partiellement Dakar
Le Gouverneur de Dakar apporte la riposte locale à la propagation des cas communautaires. AlHassan Sall va réorganiser les marchés de la région de Dakar en vue de la fermeture de commerces non essentiels et des marchés flottants. Cette mesure sera exécutée de concert avec les préfets, les maires et les acteurs concernés. En outre, le chef de l’Exécutif régional entend appliquer de manière rigoureuse les mesures d’interdiction de rassemblement en renforçant la présence des forces de sécurité au niveau des lieux publics, notamment sur les plages et espaces de détente où le contre-feu ne semble pas respecté. Qui plus est, le contrôle des véhicules de transport en commun sera accru pour le respect du nombre de passagers. En définitive, cela ressemble simplement à un confinement partiel.
Le marché de Gueule Tapée fermé
Le maire de Gueule Tapée, Fass Colobane n’a pas attendu la décision du gouverneur de Dakar pour prendre ses responsabilités. Ousmane Ndoye a décidé de fermer le marché de Gueule Tapée jusqu’à nouvel ordre pour éviter toute propagation de la pandémie du Covid-19 dans l’espace et ses environs. L’édile de Gueule Tapée motive sa décision sur le fait que le marché en question est en chantier. Ainsi, certains commerçants occupent la voie publique, créant un désordre indescriptible aux alentours du marché.
Goudiry, une bombe à fragmentation
Goudiry devient un cas préoccupant. Le « cas zéro » a contaminé au moins cinq personnes. Parmi les 15 cas testés positifs hier, les 5 sont de Goudiry, des membres de la famille et des contacts du chef religieux. Ils devraient tous être acheminés à l’hôpital régional de Tamba (dans un état de dénuement total) où un centre de suivi est dressé. Plus de 300 autres personnes sont confinées dans la zone avec de sérieux risques d’autant plus que dix jours auparavant, I Kane avait perdu sa mère. Chef religieux respecté, cela va sans dire que beaucoup de personnes lui ont présenté leurs condoléances. Le risque de propagation est réel dans cette zone où les populations n’ont pas encore pris conscience du danger. Au-delà du péril sanitaire, il y a aussi le péril humain qui inquiète. Zone d’immigration par essence, Goudiry souffre de la crise mondiale, puisque ses fils confinés à l’étranger ne peuvent plus envoyer de l’argent pour nourrir les familles. Le député président du conseil départemental est ainsi assailli de demandes. Djimo Souaré ne sait plus où de donner de la tête. Heureusement du reste qu’il y a un programme de distribution de vivres. Pourvu que cela se fasse dans les règles de l’art au bénéfice des populations.
Menaces des travailleurs de Sen’Eau
Grogne chez les travailleurs de Sen’Eau. Si la société qui a gagné le contrat d’affermage de l’eau à la suite d’une âpre bataille procédurale ne bouge pas, elle sera paralysée dans les prochains jours. En tout cas, les travailleurs sont révoltés par le jeu de ping-pong dont ils font l’objet entre Sen’Eau et la SDE. Ils courent toujours derrière le paiement des indemnités de congés et de déplacements que la SDE leur doit. Pourtant, lors de l’audience que le Président Macky Sall avait accordée aux délégués des syndicats, il avait demandé à Sen’Eau de payer ces indemnités qui seront défalquées sur sa dette contractée à la SDE. Malgré les démarches des syndicats, Sen’Eau dit attendre une notification de cette décision du chef de l’Etat par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement. Une notification qui tarde à tomber. Les syndicalistes de la société, qui se sont réunis deux fois, exigent le règlement des indemnités de congés et des reliquats sur les déplacements ainsi que les heures supplémentaires.
Menaces des travailleurs de Sen’Eau (bis)
Restons avec les travailleurs de Sen’Eau qui menacent d’entamer un mouvement d’humeur dans ce contexte de lutte contre la pandémie du coronavirus. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, est également dans le viseur des travailleurs. Il lui est reproché d’avoir classé le dossier alors que Sen’Eau n’a pas respecté ses engagements d’ouvrir des négociations sur la finalisation de l’acquisition des actions allouées aux travailleurs de l’ex-SDE. En tout cas, le manque d’eau dans ce contexte de pandémie du Covid19 ne fera qu’aggraver la propagation du coronavirus dans le pays, surtout à Dakar qui en est l’épicentre.
Mises en garde du Préfet de Mbour sur l’aide alimentaire
Le préfet du département de Mbour a menacé les gens qui tenteront de faire main basse sur les vivres qui sont destinés aux familles démunies. Mor Talla Tine qui présidait, hier vendredi, une réunion avec le Comité départemental pour statuer sur les modalités de mise en œuvre dans la distribution, se veut clair. Cette aide venant de l’Etat qui doit être distribuée dans les 15 communes du département sera à parts égales au profit des bénéficiaires. Pour lever toute suspicion, Mor Talla Tine a révélé le nombre et la quantité du don. Chaque ménage recevra 100 kilos de riz, 10 litres d’huile, 10 kilos de sucre, 10 kilos de pâtes alimentaires, 18 barres de savon. Pour qu’aucun ménage ne soit lésé, il exhorte les familles qui n’auront pas reçu la totalité du don à le signaler. «Si un ménage ne reçoit pas l’intégralité de ces vivres, qu’il refuse de les prendre et qu’il fasse une réclamation», recommande l’autorité préfectorale qui veut de la ‘’transparence’’ dans la distribution de l’aide alimentaire destinée à la population impactée par la pandémie du Coronavirus.
Les retraités de l’Ipres «chassés» de l’hôpital de Thiès
Les retraités de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (Ipres) et leurs familles ne sont plus pris en charge au centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès. Et pour cause, l’Ipres doit une grosse ardoise à la structure hospitalière et tarde à mettre la main à la poche. C’est pourquoi, l’hôpital a décidé d’arrêter de recevoir les lettres de garantie. Cette information est confirmée par Yatma Guissé, administrateur chargé des usagers au niveau du Conseil d’Administration de l’hôpital, qui affirme que depuis le dernier chèque de 20 millions Fcfa, l’Ipres ne s’est plus signalée pour régler sa dette. Ce qui a mis encore plus en situation de vulnérabilité les retraités et leurs familles, surtout en cette période de Covid-19 et de couvre-feu. D’ailleurs Amadou Kogna Ndiaye, président régional du Cadre Unitaire des Retraités de Thiès, a fait les frais de cette décision, puisque son enfant a été refoulé alors qu’il devait subir une radiographie et des analyses médicales.
39 pêcheurs ghanéens en quarantaine à Elinkine
Les autorités ne badinent plus avec les pêcheurs qui reviennent d’une campagne dans les pays voisins. Car ces derniers peuvent être des vecteurs de contamination dans ce contexte de la propagation de la pandémie du coronavirus. Des pêcheurs ghanéens qui résident en Casamance l’ont vérifié à leurs dépens. Au nombre de 39, ces pêcheurs ghanéens qui avaient quitté Elinkine depuis le 28 mars pour aller en mer à bord de deux pirogues sont rentrés jeudi. Seulement, ils sont revenus avec 9 autres pêcheurs dont on ignore la provenance. Constatant la présence d’intrus, les autorités locales ont décidé de les confiner dans le collège d’Elinkine pendant 14 jours. Les autorités ont pris toutes les dispositions pour éviter qu’ils aient un quelconque contact avec les populations.
Un laboratoire de dépistage du Covid-19 à Kolda
La zone sud du Sénégal est désormais dotée d’un laboratoire dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Pour mettre fin au transport des prélèvements de personnes suspectes au Covid19 à Dakar, les autorités, de concert avec l’Institut Pasteur, ont déployé un laboratoire à Kolda. D’après le médecin-chef de région, Dr Yaya Baldé, les tests du Covid-19 de la zone sud se feront désormais à Kolda. Ce qui va raccourcir les délais des résultats et éliminer le coût du transport des prélèvements par des ambulances.
21 jours d’auto-confinement de Mankeur Ndiaye
Les rigueurs du confinement, l’ancien ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, Mankeur Ndiaye, les a connues. Représentant Spécial du Secrétaire général de l’Onu en Centrafrique et chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye a terminé hier ses 21 jours d’auto confinement. Sur Twitter, Mankeur Ndiaye indique qu’il a été testé négatif au Civid-19. Aussi, appelle-t-il les Sénégalais à rester vigilants et à respecter les mesures préventives d’hygiène et de distanciation sociale d’au moins un mètre.
René Lake commente sur VOA, l'abandon de Bernie Sanders de la course à la nomination démocrate au profit de Joe Biden et l'entretien téléphonique de ce dernier avec Donald Trump
René Lake revient sur l'actualité politique américaine marquée ces derniers jours par le retrait de Bernie Sanders de la course à la nomination démocrate pour la présidentielle de novembre prochain, au profit de Joe Biden désormais assuré d'affronter Donald Trump. L'invité de VOA Afrique évoque également l'entretien téléphonique entre le président et son challenger, à propos du coronavirus.
Une tranche à retrouver dans la vidéo ci-dessous, dès la 12è minute.
LE TCHAD VA CESSER DE PARTICIPER À DES OPÉRATIONS ANTIJIHADISTES DANS LA RÉGION
"Nos soldats sont morts pour le lac Tchad et pour le Sahel. A compter d'aujourd'hui, aucun soldat tchadien ne participera à une opération militaire en dehors du Tchad", a déclaré Idriss Deby, vendredi
L'armée tchadienne, engagée dans la lutte antijihadiste au Sahel et autour du lac Tchad, va cesser de participer à des opérations militaires en dehors de ses frontières, a déclaré le président Idriss Déby Itno dans un reportage diffusé vendredi par la télévision nationale. "Nos soldats sont morts pour le lac Tchad et pour le Sahel. A compter d'aujourd'hui, aucun soldat tchadien ne participera à une opération militaire en dehors du Tchad", a-t-il déclaré jeudi en arabe devant les caméras de la télévision tchadienne, qui a diffusé ses propos traduits en français vendredi.
Le président tchadien s'est exprimé depuis Bagassola, en territoire tchadien, où il avait installé dix jours plus tôt le poste de commandement d'une opération contre les jihadistes de Boko Haram au lac Tchad. Déployée le 31 mars, l'armée tchadienne a annoncé avoir achevé cette opération mercredi, chassé les jihadistes de son sol et dit se trouver actuellement en profondeur sur le territoire du Niger et du Nigeria. Elle assure avoir tué 1.000 jihadistes et perdu 52 hommes.
Cette opération avait été déclenchée par le président Déby Itno pour venger l'attaque très meurtrière contre l'armée tchadienne le 23 mars, sur la presqu'île de Bohoma. Une centaine de militaires avaient été tués, soit la plus lourde défaite jamais enregistrée par cette armée en 24 heures.
Le président Idriss Déby a prévenu jeudi le Niger et le Nigeria que ses troupes quitteraient les bases prises aux jihadistes sur leur territoire le 22 avril, que leurs armées prennent le relais ou non.
L'armée tchadienne, considérée comme l'une des plus efficaces dans la région, intervient dans la zone du lac Tchad avec la Force multinationale mixte (FMM), lancée en 2015 avec trois autres pays riverains (Nigeria, Cameroun et Niger) pour lutter contre Boko Haram. Elle opère aussi au sein de l'alliance régionale du G5 Sahel contre les jihadistes qui frappent le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et est à ce titre un allié clé de l'opération française Barkhane.
LES DISTRIBUTIONS DE RIZ À DAKAR SE PRÉPARENT
La mairie de la capitale a remis vendredi aux maires des communes qui la composent plusieurs centaines de tonnes de riz, du sucre et du savon à distribuer aux Dakarois les plus vulnérables à l'effet économique du Covid-19
La ville de Dakar a remis vendredi aux maires des communes qui la composent plusieurs centaines de tonnes de riz, du sucre et du savon à distribuer aux Dakarois les plus vulnérables à l'effet économique du Covid-19, ont constaté les journalistes de l'AFP. Les Dakarois commencent à ressentir les effets de la pandémie sur l'approvisionnement alimentaire, "y compris dans leurs assiettes", a dit la maire Soham El Wardini devant les piles de sacs de riz au pied de la tour abritant l'administration municipale.
La municipalité a acheté et remis 400 tonnes de riz, et des milliers de packs de sucre, de savon, de gels et de produits nettoyants aux maires des 19 communes qui composent la ville de plus d'un million d'habitants. A charge ensuite pour les maires d'en assurer la distribution.L'opération de la ville de Dakar va de pair avec les initiatives privées, mais aussi avec une distribution en train d'être montée par l'Etat.
L'Etat sénégalais a récemment passé commande de 5.000 tonnes de riz, 500 tonnes de sucre, 1.000 tonnes de pâtes, 10.000 litres d'huile ainsi que du savon, censés bénéficier à un million de ménages défavorisés, soit huit millions de Sénégalais, la moitié de la population. Le riz, importé, doit être chargé samedi dans des camions au port de Dakar puis partir pour les différentes régions du pays. Les ménages ciblés sont identifiés et la distribution commencera "certainement en début de semaine prochaine", a dit à l'AFP un responsable du ministère de l'Equité sociale.
Environ 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté avec moins d'1,9 dollar par jour, selon la Banque mondiale, et nombre de Sénégalais vivent au jour le jour sans pouvoir constituer de réserves, y compris dans la capitale. Le président Macky Sall a récemment admis que le pays subissait "de plein fouet" l'impact social et économique de l'épidémie."Nous recevons énormément de demandes" d'aide depuis l'apparition du premier cas de contamination début mars, a dit la maire. L'inquiétude est d'autant plus vive que le gouvernement n'a pas pour l'instant ordonné un confinement total, aux lourdes conséquences pour ceux qui sont forcés de sortir tous les jours pour gagner leur vie. Un couvre-feu nocturne a été instauré et les déplacements entre régions sont interdits.
Le confinement serait "compliqué pour les populations", a dit la maire, sans en écarter l'éventualité. Le maire de l'une des 19 communes, Cheikh Gueye, a salué la donation municipale parce qu'on "ne peut pas faire face au virus dans un contexte de famine". Sur les 45.000 habitants de sa commune, Dieuppeul Derklé, plus de la moitié est défavorisée. Cependant, il est favorable au confinement et croit que celui-ci finira par être mis en oeuvre. Le Sénégal a déclaré 265 cas de contamination et deux décès.