Les bureaux des commissions du Dialogue national validés
Les membres du comité du dialogue national étaient en plénière hier. Et après dix tours d’horloge d’échanges, ils ont entériné les bureaux des différentes commissions. A l’issue de cette rencontre également, les termes de référence de ces dites commissions ont trouvé l’approbation de la plénière à l’exception de celles relatives à l’économie et à l’environnement. Pour cette dernière, le comité trouve nécessaire de poursuivre la réflexion. Très satisfait de cette rencontre, Mouhamadou Bamba Ndiaye a indiqué que «le dialogue national a franchi aujourd’hui la première étape du travail». A l’en croire, les commissions sont le cadre de travail du dialogue national. Il souligne que la deuxième étape consistera à mener le travail de réflexion dans les bureaux.
Une coalition des centrales syndicales soutient Bamba Kassé
La coalition des centrales syndicales du Sénégal prend la défense des travailleurs de l’Agence de Presse Sénégalaise (Aps) en bisbilles avec leur directeur général, Thierno Birahim Fall. Les centrales syndicales, en l’occurrence la CNTS, la CNTS/FC, la CSA, l’UDTS et l’UNSAS apportent leur soutien total et indéfectible au Secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé, et à travers lui, à Yaye Fatou Mbaye Diagne et Fatou Diop Wade. Pour les centrales syndicales, M. Fall vient de franchir le Rubicon dans sa croisade contre l’exercice du droit syndical à l’Aps. La coalition des centrales syndicale considère la suspension de Bamba Kassé en qualité de secrétaire général comme une sanction contre l’exercice du droit syndical qu’elle ne peut accepter. Elle promet de défendre les droits et les libertés des travailleurs et des leaders syndicaux dans l’exercice de leurs responsabilités. La coalition se réserve le droit d’user de tous les recours légaux pour leur faire recouvrer leur droit.
Programme Urgence de Dakar
Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique, Abdou Karim Fofana a lancé mardi dernier le «Programme Urgence de Dakar». Ce plan d’actions s’articule autour de 5 points. Il s’agit d’abord de mettre en place un dispositif régulier de collecte et de balayage à travers un déploiement quotidien de 542 agents dont 349 balayeurs et 193 collecteurs, qui vont toucher les blocs Commerciaux, le bloc administratif et les grandes artères en mettant aussi le focus sur les Avenues Roume et République jusqu’à la Corniche Ouest, toute la Médina et Fann-Point E-Amitié. Relativement à la collecte, 40 camions Bennes seront suffisamment équipés avec une moyenne de 4 agents par véhicule suivant 3 brigades (matin-après midi-nuit) ce qui permettrait d’assurer une prestation quotidienne de qualité de tous les circuits. Il est prévu également la révision des horaires de travail pour un service continu au niveau de 3 brigades dans les zones d’intervention du programme ainsi que le renouvellement des EPI et du mobilier urbain et mettra fin au dépotage à terre et l’utilisation des pratiques non conformes (brouettes, parla, sacs, etc.) et la mise en place d’un dispositif de contrôle et de suivi fonctionnel capable de remonter les informations à temps réel.
Programme Urgence de Dakar (bis)
Restons avec ce programme de Abdou Karim Fofana qui ne concerne, dans un premier temps, que les Communes de Dakar Plateau, de Médina et de Fann-Point E-Amitié. Le programme s’adossera, en sus du dispositif classique, sur un système intégré composé de matériels de dernière génération (laveuse, bennes à ordures ménagères, de poly-bennes, de balayeuses mécaniques, de bennes satellites et de tricycles) en vue d’impulser une nouvelle dynamique de gestion durable dans les zones concernées. Il va intégrer les forces endogènes (sectoriels du ministère-UVS-UCOP) et les forces exogènes à travers une implication des services tiers comme la Collectivité territoriale de Dakar Plateau, le Service d’hygiène, la Gendarmerie de l’Environnement, Ageroute, Onas, Urgence Environnement, etc. Le dispositif d’urgence sera amélioré et renforcé sans délai afin de régler définitivement la question de l’insalubrité dans les zones pilotes.
Mouvement «And Suxali Sénégal» akk Habib Niang
Les étudiants Thiessois de l’Université Cheikh Anta Diop ont réservé un accueil chaleureux au président du mouvement «And Suxali Sénégal», Habib Niang au campus social. M. Niang a entamé une tournée dans les universités publiques pour s’enquérir de la situation des étudiants originaires de Thiès. Hier, c’était le tour de Dakar de recevoir Habib Niang qui a déjà rencontré les étudiants des universités De Bambey, Saint-Louis, Ziguinchor et Kaolack. Sa tournée consiste à apporter son soutien aux étudiants parce que dit-il, le président Macky Sall et son gouvernement ne peuvent pas tout faire. Habib Niang a offert aux étudiants de l’Ucad une imprimante, une rame de papier et 1000 tickets de restaurant.
Médiation pour la libération des 17 jeunes de Guet Ndar
Après les violents affrontements entre forces de l’ordre et pêcheurs de Guet Ndar qui ont occasionné plusieurs dégâts matériels, des personnes de bonnes volontés ont entamé depuis hier une médiation pour apaiser la tension, mais surtout faire libérer les 17 jeunes arrêtés lors des échauffourées. Puisque les médiateurs, d’après des sources de «L’As», se sont rendus compte que parmi les 17 jeunes arrêtés un seul habite le quartier des pêcheurs, Guet Ndar. Pour le moment, les autorités n’ont pas accepté la libération des jeunes parce qu’ils ont causé beaucoup de dégâts. La procédure judiciaire se poursuit et les jeunes de la Langue de Barbarie continuent de réclamer la libération de leurs camarades en garde-à-vue au commissariat de police de l’Ile. Les médiateurs poursuivent le travail et espèrent bien parvenir à leurs fins.
Arrestation du chef de gang des meurtriers de Daouda Guissé
La police a mis la main sur le cerveau de la bande des malfaiteurs qui avaient sauvagement tué à Thiaroye Tally Diallo, un gardien du nom de Daouda Guissé. La victime avait été retrouvée, le 19 juin 2019, ligotée et battue à mort. Dans un communiqué parvenu à «L’As», le Bureau des Relations publiques de la Police révèle que l’enquête menée par la Sûreté Urbaine du Commissariat Central de Dakar a permis l’interpellation, avant-hier mardi, à Pikine du chef de gang. Toujours selon la police, les investigations se poursuivent en vue d’appréhender le reste de la bande qui, est également impliquée dans plusieurs cas de cambriolages, braquages et vols à main armée à Dakar et dans sa banlieue.
Arrestation du meurtrier de Serigne Fall à Mbour
Restons avec la Police qui est en train d’abattre un excellent travail dans le cadre de la lutte contre la délinquance et la criminalité. Le Bureau des Relations Publiques de la Police renseigne que le commissariat central de Mbour a procédé le même jour à l’interpellation du meurtrier du nommé Serigne Fall, âgé de 16 ans. En effet, le mis en cause a été cueilli par les éléments du commissariat de Mbour à son domicile. Il avait planté un couteau à sa victime en pleine carotide à la suite d’une banale dispute.
Drame à Yoff Tonghor
Un homme a trouvé la mort dans des conditions atroces hier à Yoff Tonghor. Selon la «RFM» qui a donné l’information, une bagarre entre deux personnes s’est soldée par mort d’homme. La victime n’a pas été identifiée, mais les premiers témoins informent que l’auteur de cet acte horrible serait un charretier. Conseiller municipal à Yoff, Diabel Mbéguéré est revenu sur les circonstances du drame. «On nous a appelé pour nous informer qu’un charretier venait de poignarder un homme. Pour le sauver, nous l’avons conduit à l’hôpital. Quelque temps après, on nous a informé qu’il est décédé. Celui qui a commis l’acte a fait savoir qu’il a été attaqué le premier. Nous avons réussi à le retenir. Nous avons appelé la gendarmerie qui est venue le récupérer», confie-t-il.
Le parquet s’oppose à la libération de Guy Marius Sagna
Selon les informations de «Libération online», le parquet s’est encore opposé à la demande de mise en liberté provisoire de Guy Marius Sagna. Le ministère public vient de transmettre son réquisitoire au doyen des juges qui l’avait saisi après la nouvelle demande introduite par la défense de Guy Marius Sagna.
Racine limoge son DRH
Le Directeur général de la Rts, Racine Talla, a limogé hier le directeur des ressources humaines de la Rts, Alioune Thiam dont les agissements ont poussé les travailleurs à déclencher un mouvement d’humeur. C’est dire que les travailleurs qui arborent des brassards rouges depuis quelques jours ont obtenu la tête de Alioune Thiam. Le Directeur général Racine Talla accède ainsi à la requête de ses employés pour apaiser le climat social au sein de l’entreprise. Les syndicalistes de la Rts avaient donné un ultimatum pour le départ du désormais ex-directeur des ressources humaines. Le problème du stationnement dans le parking a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En attendant la nomination de son successeur, c’est notre confrère Michel Diouf, directeur des antennes et des programmes de la radio qui assure l’intérim.
Macky Sall à Abu Dhabi
Le Président Macky Sall ne chôme pas à Abu Dhabi où il séjourne depuis hier. A peine arrivé en effet, le chef de l’Etat a entamé des audiences avec des chefs d’entreprise émiratis qui veulent investir au Sénégal. Il a ciblé les acteurs des secteurs de l’éducation, de l’énergie, des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) avec notamment la création à Dakar d’une usine de production de téléphones smartphones. D’après la Présidence de la République, ces hommes d’affaires sont attirés par les opportunités d’investissement que propose le Président Macky Sall.
Moustapha Diakhaté félicite Moustapha Cissé Lo
Le président sortant du Parlement de la Cedeao qui attendait des félicitations du président de l’Assemblée nationale, va devoir se contenter des compliments de l’ancien président du Groupe parlementaire de Bennoo bokk Yakaar (Bby) de la 12e législature. Moustapha Diakhaté a adressé hier ses félicitations à Moustapha Cissé dont le mandat à la tête du parlement de la Cedeao a pris fin. Selon le fondateur de Mànkoo Taxawu sunu Apr, Moustapha Cissé Lo a accompli un excellent travail au nom de la République du Sénégal et de l’Assemblée nationale. A l’en croire, les succès de sa présidence viennent une fois encore de confirmer le leadership du Sénégal et sa contribution à l’intégration africaine. Moustapha Cissé Lo, dit-il, a su ouvrir une nouvelle étape de l’engagement de notre pays au service des peuples de la Cedeao.
Visite de Seydi Gassama à Guy Marius Sagna
Le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International rassure quant à l’état de santé de l’activiste, Guy Marius Sagna qui séjourne en prison depuis quelques temps. Seydi Gassama a rendu visite hier à Guy Marius Sagna. Selon le défenseur des droits de l’homme, l’activiste se porte bien. Seydi Gassama avertit tous ceux qui ont mis Guy Marius Sagna en prison que les défenseurs des droits de l’homme n’auront de répit que le jour où il sera libre. Pour terminer, elle estime que se taire ou ne pas agir face à l’arbitraire, «c’est se rendre complice»
LE CRI DU CŒUR DES PARENTS D'ÉTUDIANTS SÉNÉGALAIS CONFINÉS À WUHAN
"On ne peut pas comprendre qu'un chef de l'État s'adresse à la nation pour dire que la République n'a pas les moyens de rapatrier 13 étudiants. Cela nous a fait un choc terrible"
Les proches des 13 étudiants sénégalais confinés dans la ville chinoise de Wuhan, épicentre de l'épidémie de coronavirus, ont tenu mercredi 5 février une conférence de presse à Dakar pour demander leur retour immédiat.
Les parents de 13 étudiants sénégalais confinés à Wuhan, en Chine, ont lancé un « cri du cœur ». Le président Macky Sall a déclaré –ce lundi 3 février- que la question du rapatriement n’était « pas simple », que le Sénégal n’avait « pas les moyens » de les faire rentrer et de les prendre en charge en toute sécurité, en évoquant « une logistique hors de portée ». Une déclaration qui suscite l’incompréhension des familles des étudiants. Réunis en collectif, ils ont tenu une conférence de presse mercredi à Dakar, pour demander leur retour immédiat.
El Hadj Malick Coulibaly ne quitte pas son téléphone, et garde un œil sur l’application WhatsApp. Son fils Younouss étudie à Wuhan depuis 2 ans, en génie informatique : « On communique tous les jours. Chaque matin je l'appelle. Il me dit : "le truc devient de plus en plus difficile" ».
Le collectif se dit « meurtri et amer » après la déclaration du président. Abdoulaye Sall, père d’un étudiant en génie civil à Wuhan « On ne peut pas comprendre qu'un chef de l'État s'adresse à la nation pour dire que la République n'a pas les moyens de rapatrier 13 étudiants. Cela nous a fait un choc terrible. Nous nous sommes réunis avec le secrétaire d'État chargé des Sénégalais de l'extérieur qui nous a fait que des promesses vides "nous allons mettre en place une cellule..." Ce n'est pas ce que nous demandons ».
Les familles des étudiants rappellent la bonne gestion par le Sénégal de l’épidémie Ebola. Mandiaye Kane avait conseillé à son petit frère d’aller étudier à Wuhan « Monsieur le président de la République Macky Sall, on vous demande solennellement, si c'était votre fils qu'alliez-vous faire ? J'ai mon fils qui est au fond du trou, je lui tourne le dos. Je ne peux pas... "au revoir bye-bye"... C'est inacceptable... ».
Très ému, Mandiaye Kane ne peut pas terminer sa phrase. De son côté le ministre de la Santé appelle à ne pas « galvauder » les propos du chef de l’État, et répond que « le Sénégal ne dispose pas à ce jour d’un dispositif sécuritaire et sanitaire pour ramener les étudiants sénégalais ».
MAMADOU NIANG, CANDIDAT AUX MUNICIPALES FRANÇAISES
L’ancien champion de France avec l’Olympique de Marseille sera sur la liste de La République en marche dans les 15e et 16e arrondissements de Marseille
La République en Marche et l’OM, une histoire d’amour qui se confirme. L’ancien capitaine et champion de France 2010 avec l' Olympique de Marseille, Mamadou Niang, est candidat aux élections municipales de Marseille pour LREM aux côtés d’Yvon Berland. Il se présentera dans les 15e et 16 arrondissements de Marseille, sur la liste de Saïd Ahamada. « Je me mets au service d’Yvon Berland et de la population Marseillaise avec l’envie de changer les choses dans cette ville qui a énormément de besoins. Je partage les mêmes idées qu’Yvon [Berland] et Saïd [Ahamada], et cette envie de faire bouger les choses dans le bon sens », confie-t-il à 20 Minutes.
Un joli « coup » de la part de LREM tant Mamadou Niang est un symbole de l’Olympique de Marseille, et plus largement de la ville. Mais Yvon Berland veut dépasser l’image de footballeur de « Mamad », comme il l’appelle, tout en ayant conscience de l’atout qu’il peut représenter. « C’est une grande figure et capitaine de l’OM, ça compte à Marseille. Mais ce qui est encore plus important c’est qu’on a quelqu’un qui, au-delà du football dans sa carrière, s’est impliqué comme citoyen dans le monde associatif avec un travail important dans certains arrondissements de la ville. Finalement, c’est tout autant le citoyen engagé qui apporte sa notoriété à la cité, que le footballeur qu’on veut mettre en évidence », considère-t-il.
« J’ai besoin de discuter avec toute la ville »
Fort de cet engagement, et de cette aura, Mamadou Niang va poursuivre la démarche qu’il a déjà engagée en tant que directeur sportif de l’Athletico de Marseille, un poste qu’il conserve parallèlement à cette nouvelle bataille. « Quand j’étais footballeur, et depuis que j’ai arrêté, je fais de la politique. Pour moi, c’est aider les gens, voir ce dont ils ont besoin et, à ma petite échelle, essayer d’aider les gens. C’est ce qu’on fait avec l’Athletico. On a pas mal de gamins qui sont issus des quartiers en difficulté, mais on les aide à sortir de ce contexte et à se donner un avenir. Je veux aller à leur rencontre, discuter avec eux, les inciter à s’inscrire sur les listes électorales, et à aller voter. S’ils ne votent pas, ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas envie, c’est parce qu’ils ne sont au courant de rien. Mais je ne vais pas rester sur mon secteur, j’ai besoin de discuter avec toute la ville », avance l’ancien attaquant.
Saïd Ahamada, tête de liste sur le secteur et député des quartiers Nord, est persuadé que ces qualités permettront de ramener des citoyens vers la politique et de battre le Rassemblement national, déjà à la tête des 13e et 14e arrondissements. « Ça peut être un symbole fort pour toutes celles et ceux qui sont dans ces territoires et qui ont envie que la ville change. Qu’ils se disent "OK, moi aussi je peux le faire, moi aussi je peux m’engager. Mamad s’est engagé, Saïd s’est engagé, Yvon s’engage, pourquoi pas moi ?" C’est ce qu’on a envie de réveiller dans cette ville, parce qu’on n’arrivera pas à la changer seuls », souhaite-t-il.
Un dîner avec Emmanuel Macron
L’engagement de Mamadou Niang est né lors d’un dîner avec Emmanuel Macron, grand fan de l’OM et très attentif à la situation marseillaise. « Au cours d’un dîner, il m’avait donné la parole, il m’avait laissé rester moi-même, dire les choses avec mes mots. On a pu discuter des problèmes qu’il y avait à Marseille et c’est ce qui m’avait plu. Par la suite, on s’est rencontrés avec Yvon, on a beaucoup discuté et il s’est avéré qu’on partageait les mêmes idées », relate-t-il.
Comme le grand sportif, et le grand gagnant qu’il est, il sait quelles compétences mobiliser. « Je viens avec toute mon énergie pour le futur pour cette campagne. Je suis quelqu’un qui croit en moi, je vais donner mon maximum pour aller vers les gens, et leur faire prendre conscience qu’il est important d’aller voter pour faire évoluer les choses. Marseille a besoin de changement, on le sait tous, mais personne ne fait quoi que ce soit. Aujourd’hui, Yvon est là pour faire changer les choses, mais je suis là pour le faire aussi. Saïd y travaille depuis des années. A nous trois on va déjouer les pronostics. On est là pour gagner. » « Il ne fera pas de la figuration », prévient Saïd Ahamada.
par Oumou Ndiaye
MOUSTAPHA CISSE LO, UN POISON ERRANT
Le contexte politique national actuel est marqué par des excès de langage et de multiples formes de violence verbale qui avilissent l’espace d’un débat public où devraient prévaloir des idées et des projets en faveur du Sénégal
Le contexte politique national actuel est marqué par des excès de langage et de multiples formes de violence verbale qui avilissent l’espace d’un débat public où devraient prévaloir des idées et des projets en faveur du Sénégal. Cette violence verbale est entretenue par des gens techniquement incompétents et mécontents à l’image de ce «poison errant», à la mémoire subitement courte. As-tu déjà oublié les conditions dans lesquelles tu as été élu à la présidence de la CEDEAO, élection immédiatement suivie de frasques.
Tu as toujours voulu être président de l’Assemblée nationale et tu ne le seras jamais. Le président Moustapha Niasse mérite d’être à la tête de cette institution. Car, il a le profil qui sied, une base politique solide et un parti politique respecté, bien implanté aux niveaux national et international. Or, toi, tu ne fais qu’errer de commune en commune et de département en département. Tu as été chassé de Mbacké, car tu es un poison. Tu n’as aucune base politique et tu ne seras jamais Maire. Ton verbe excessif a fait perdre Bennoo Bokk Yaakaar, notamment dans deux localités.
C’est pourquoi, tu ne supportes pas le président Moustapha Niasse. En réalité, tu le détestes et tu le dis partout. A cause de la politique, un homme d’Etat de l’envergure du président Moustapha Niasse, techniquement compétent et politiquement assis est la cible d’un rancunier haineux, d’un ingrat et un incompétent comme toi, alors qu’il t’a beaucoup et toujours soutenu.
Mais tu ignores même les limites de tes prérogatives. Tant pis pour toi.
Désormais, nous n’accepterons plus que notre leader soit attaqué par un frustré comme toi. Sache que tu as en face de toi des jeunes beaucoup plus déterminés et que le combat vient de démarrer. Tu ne crois ni à Son Excellence le président Macky Sall, ni à la défense des intérêts des Sénégalais. Car, tu ne fais que t’enrichir sur le dos des pauvres paysans, toi le démagogue impénitent.
Moustapha Niasse n’a jamais cédé au chantage et tu n’arriveras pas à constituer l’exception. Il reste sur les hauteurs, loin de l’hypocrisie et des sentiments négatifs qui tuent ceux qui les portent.
Les militantes et militants de l’AFP réitèrent leur engagement derrière le président Moustapha Niasse et l’accompagneront dans tous ses combats politiques pour le triomphe du Sénégal.
Oumou Ndiaye est Secrétaire générale deL’Alliance Nationale des élèves et étudiantsPour le Progrès (ANEEP)
UNE CAN TOUS LES 4 ANS BEAUCOUP PLUS RENTABLE, EST-CE CRÉDIBLE ?
Pierre Rondeau, économiste du sport, juge « fragile » la proposition de Gianni Infantino de multiplier par quatre ou par six les revenus de la CAN en l’organisant tous les quatre ans. Entretien
Pierre Rondeau, économiste du sport et consultant pour le groupe RMC Sport, juge « fragile » deux propositions fortes formulées par Gianni Infantino pour booster la compétitivité du football africain : multiplier par quatre ou par six les revenus de la Coupe d’Afrique des nations en l’organisant tous les quatre ans, et faire bâtir des infrastructures (stades, en tête) dans chacun des pays du continent via 1 milliard de dollars. Entretien
RFI : Pierre Rondeau, le président de la Fédération Internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, a invité la CAF à organiser la Coupe d’Afrique des nations (CAN) tous les quatre ans au lieu de tous les deux ans. Le patron de la FIFA a assuré que les revenus d’une CAN tous les quatre ans pouvaient être multipliés par quatre voire par six par rapport à une édition organisée tous les deux ans. Cela vous paraît-il possible ?
Pierre Rondeau : Il y a plusieurs éléments à prendre en compte lorsqu’on s’interroge sur ce quatre à six fois plus de revenus. Lorsqu’on fait un comparatif avec les grandes compétitions sportives internationales, notamment en football comme la Coupe du monde ou l’Euro (qui ont lieu tous les quatre ans), leurs revenus sont bien plus importants que ceux d’une Coupe d’Afrique des nations ayant lieu tous les deux ans. Si je fais un simple comparatif, la CAN, c’est 45 à 50 millions de dollars sur une édition alors que l’Euro 2016 en France […], c’est 1,93 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour l’UEFA (la confédération européenne de football, Ndlr). On est sur une différence colossale. Cela autorise à se dire que, oui, si on imposait une rareté avec une CAN tous les quatre ans, on pourrait s’attendre à ce qu’il y ait une augmentation assez importante des revenus et du chiffre d’affaires.
Maintenant, toute la question est de savoir si cette augmentation serait uniquement due à un événement organisé tous les quatre ans, ayant une visibilité plus importante, une meilleure organisation, une intensité sportive plus importante. Il est très difficile d’estimer que, parce que la compétition va avoir lieu tous les quatre ans, on pourra augmenter les revenus quatre à six fois. Ce qui est certain, c’est que la CAN a du retard au niveau de son chiffrage économique. Mais la seule réponse qui consiste à dire « organisons la CAN tous les quatre ans au lieu de tous les deux ans pour multiplier par quatre ou par six les revenus », ça me paraît assez fragile et assez faible comme argumentation.
Connaît-on un exemple de grand événement sportif organisé moins souvent et dont les revenus ont explosé ?
Quand on regarde l’historique des grandes compétitions sportives, c’est plutôt l’inverse qui s’est opéré. C’est plutôt en limitant le temps d’attente entre deux événements qu’on a pu augmenter les gains médiatiques et économiques.
L’exemple le plus récent, vient de la FIFA. Elle, qui demande à ce que la CAN ait lieu tous les quatre ans, a comme projet, comme souhait, que la Coupe du monde féminine ait lieu tous les deux ans au lieu de tous les quatre ans, afin d’augmenter sa médiatisation et la popularité du foot féminin. […]
De la même manière, les Jeux olympiques d’été et d’hiver avaient lieu tous les quatre ans, la même année, jusqu’en 1992. Puis, le CIO, pour tenter d’augmenter ses gains économiques, a réduit ce temps d’attente de quatre ans à deux ans, en ayant deux ans entre les JO d’été et les JO d’hiver.
L’argument qui consiste donc à dire qu’accroire le temps d’attente […] afin d’augmenter les recettes d’exploitation, de médiatisation, les recettes globales, me semble encore une fois assez fragile. L’histoire montrerait plutôt que c’est en réduisant le temps d’attente de quatre à deux ans qu’on espère augmenter les rentrées et les recettes économiques.
Gianni Infantino a annoncé son intention de mobiliser 1 milliard de dollars (à travers des organismes de financement et des mécènes) pour que chacun des 54 pays d’Afrique dispose d’au moins un stade aux standards internationaux et/ou d’un centre technique d’excellence. Peut-on vraiment faire bâtir autant d’infrastructures sur le continent avec un milliard de dollars ?
[…] Cette proposition d’un milliard pour faire bâtir au moins un grand stade dans tant de pays, ça me paraît assez léger. Je ne pense pas que le président de la FIFA veuille faire construire 54 stades, avec un milliard. Si on reprend les coûts en vigueur, en tout cas dans les pays occidentaux, pour un stade aux normes internationales, il faut compter entre 100 et 500 millions d’euros par enceinte. Et je ne parle même pas du milliard utilisé pour le stade du club anglais Tottenham !
Même un stade low cost aux normes internationales, ça coûte 100, 200 ou 300 millions d’euros. Un milliard, ce serait juste assez pour construire dix stades. […] Donc, il faudrait trouver des sources de financement ailleurs, privées peut-être, pour faire construire dans les quarante autres pays africains.
Afficher une somme aussi importante tout en l’associant à une telle promesse […] me semble extrêmement fragile. […] Ou alors, ce serait considéré que, les salaires africains sont si bas et les ouvriers africains si mal payés, qu'on peut faire bâtir des stades de football en Afrique à 10, 15 ou 20 millions de dollars.
Mohamed El Sherei est l’ancien Directeur financier de la Confédération africaine de football (CAF). Il a été licencié en juillet 2019 pour « fautes graves ». Depuis, l’Égyptien ne cesse d’assurer que son ex-employeur est à la dérive, notamment d’un point de vue budgétaire. « Si la CAN a lieu tous les quatre ans, la CAF qui est déjà détruite va être un cadavre, assure-t-il. Est-ce que la CAF peut soutenir ses dépenses en l’état actuel avec une CAN tous les quatre ans ? De mon point de vue, c’est impossible. Sauf si Gianni Infatino garantit le fait de mettre à la CAF le milliard de dollars dont il a parlé pour l’évolution du football africain ». Enfin, il tire la sonnette d’alarme, assurant que les réserves financières réelles de l’institution se montent en fait à 50 ou 55 million dollars. L’autre moitié de l’argent de la CAF (une quarantaine de millions de dollars) proviennent du programme de développement financé par la Fédération internationale, FIFA Forward.