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28 septembre 2025
DÉBUT DE L'ACHEMINEMENT DES VIVRES
Le chef de l’Etat a procédé ce samedi, au Port de Dakar, au lancement de l’opération de convoyage des vivres destinés aux ménages vulnérables dans le cadre de la riposte à la maladie à Coronavirus
Le chef de l’Etat a procédé ce samedi, au Port de Dakar, au lancement de l’opération de convoyage des vivres destinés aux ménages vulnérables dans le cadre de la riposte à la maladie à Coronavirus.
’’J’ai réceptionné ce jour le premier lot de vivres dans le cadre de l’aide d’urgence alimentaire. C’est aussi l’occasion de saluer le comportement responsable des sénégalais face à la pandémie. Le respect des mesures conforte les efforts du Gvmt dans la lutte contre la #covid19’’, a twitté Macky Sall, apparu sur des images, avec un masque de protection, aux côtés du ministre d du Développement communautaire et de l’Equité sociale, Mansour Faye.
Le chef de l’Etat a initié un programme d’aide alimentaire d’urgence doté d’une enveloppe de 69 milliards de francs CFA qui est tiré du fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Coronavirus (FORCE COVID 19) pour l’achat de 146 000 tonnes de denrées alimentaires au bénéfice d’un million de ménages éligibles.
Les forces de défense et de sécurité vont accompagner le processus, en collaboration avec l’administration territoriale, les élus locaux , la société civile.
Le président de la République a déploré le non-respect des consignes sanitaires, ajoutant que si ‘’la maladie arrive à un certain niveau, on va vers le confinement général’’.
’’Si nous continuons à ne pas respecter les consignes sanitaires, la pandémie va demeurer et se propager. Si ça continue, on sera obligé de faire ce qu’on ne voulait pas faire, qui est d’ arrêter complétement la circulation. Si la maladie arrive à un certain niveau, on va vers le confinement général’’, a-t-il dit.
Dans le cadre de la lutte contre le Coid-19, le Sénégal est sous état d’urgence, assorti d’un couvre-feu de 20h à 6h ; depuis le 23 mars.
Le président de la République a demandé, samedi, aux Sénégalais de respecter strictement les mesures de prévention individuelle et collective édictées par les autorités sanitaires.
Le chef de l’Etat a également insisté sur les cas de contaminations communautaires qui inquiètent les acteurs de la lutte contre le Covid-19.
’’Nous devons tout faire pour éviter les cas communautaires’’, a dit le président de la République, relevant que les cas de contaminations communautaires sont dus entre autre aux déplacements inutiles.
’’Tant que les cas communautaires sont toujours présents, la bataille sera difficile. Nous ne pourrons pas travailler correctement ou vaquer à nos occupations’’, a fait savoir Macky Sall.
Selon lui, il n’est pas question de tolérer ce qui se passe actuellement sur les plages, où des rassemblements de jeunes sont notés.
Macky Sall a félicité le personnel de santé et invité les populations à ’’ne pas dormir sur nos lauriers’’.
’’Nous avons des malades qui guérissent, mais il y a toujours des cas. La transmission communautaire est toujours présente’’, a relevé le président Sall, estimant que le Sénégal peut sortir de la pandémie.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a rapporté ce samedi 13 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 173 tests effectués.
Il s’agit de 12 cas contacts suivis et d’un cas issu de la transmission communautaire, a précisé Abdoulaye Diouf Sarr lors du point quotidien de l’épidémie.
Selon le ministre, 15 patients ont été déclarés guéris. L’état de santé des patients hospitalisés est stable, a-t-il assuré.
A ce jour, 278 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 152 guéris. Deux patients sont décédés et un autre a été évacué en France à la demande de sa famille. Les 123 patients restants sont sous traitement dans les établissements de santé.
Le ministre de la Santé a réitéré aux populations son appel constant au respect strict des règles d’hygiène édictées contre la maladie à coronavirus.
MACKY SALL N’ÉCARTE PAS LE CONFINEMENT GÉNÉRAL
’’Si nous continuons à ne pas respecter les consignes, la pandémie va demeurer. Si ça continue, on sera obligé de faire ce qu’on ne voulait pas faire, arrêter complétement la circulation. Nous devons tout faire pour éviter les cas communautaires"
Le chef de l’Etat n’écarte pas le confinement général si la maladie du Covid-19 ’’arrive à un certain niveau’’ de propagation au sein de la population, déplorant le non respect des consignes sanitaires édictées par les autorités.
’’Si nous continuons à ne pas respecter les consignes sanitaires, la pandémie va demeurer et se propager. Si ça continue, on sera obligé de faire ce qu’on ne voulait pas faire, arrêter complétement la circulation. Si la maladie arrive à un certain niveau, on va vers le confinement général’’, a-t-il dit.
Le président sénégalais Macky Sall s’exprimait samedi au Port autonome de Dakar, lors du lancement de l’opération de convoyage des vivres dans les régions, dans le cadre de l’assistance aux ménages vulnérables.
Le président de la République a demandé aux Sénégalais de respecter strictement des mesures de prévention individuelle et collective édictées par les autorités sanitaires.
Le chef de l’Etat a également insisté sur les cas de contaminations communautaires qui inquiètent les acteurs de la lutte contre le Covid-19.
’’Nous devons faire pour éviter les cas communautaires’’, dit le président de la République, relevant que les cas de contaminations communautaires sont dus entre autre aux déplacements inutiles.
’’Tant que les cas communautaires sont toujours présents, la bataille sera difficile. Nous ne pourrons pas travailler correctement ou vaquer à nos occupations’’, a fait savoir Macky Sall.
Selon lui, il n’est pas question de tolèrer ce qui se passe actuellement sur les plages, où des rassemblements de jeunes sont notés.
Macky Sall a félicité le personnel de santé et invité les populations à ’’ne pas dormir sur nos lauriers’’.
’’Nous avons des malades qui guérissent, mais il y a toujours des cas. La transmission communautaire est toujours présente’’, a relevé le président Sall, estimant que le Sénégal peut sortir de la pandémie.
Le chef de l’Etat a initié un programme d’aide alimentaire d’urgence doté d’une enveloppe de 69 milliards de francs CFA qui est tiré du fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Coronavirus (FORCE COVID 19) pour l’achat de 146 000 tonnes de denrées alimentaires au bénéfice d’un million de ménages éligibles.
Les forces de défense et de sécurité vont accompagner le processus, en collaboration avec l’administration territoriale, les élus locaux , la société civile.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a rapporté ce samedi 13 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 173 tests effectués.
Il s’agit de 12 cas contacts suivis et d’un cas issu de la transmission communautaire, a précisé Abdoulaye Diouf Sarr lors du point quotidien de l’épidémie.
Selon le ministre, 15 patients ont été déclarés guéris. L’état de santé des patients hospitalisés est stable, a-t-il assuré.
A ce jour, 278 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 152 guéris. Deux patients sont décédés et un autre a été évacué en France à la demande de sa famille. Les 123 patients restants sont sous traitement dans les établissements de santé.
Le ministre de la Santé a réitéré aux populations son appel constant au respect strict des règles d’hygiène édictées contre la maladie à coronavirus.
LES CASQUES BLEUS ÉCARTELÉS
“Les Casques bleus ne sont pas le remède au Covid-19, mais ils tiennent une place dans la lutte contre ce virus”, selon le responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix.
“Les Casques bleus ne sont pas le remède au Covid-19, mais ils tiennent une place dans la lutte contre ce virus”, selon le responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix.
La pandémie du Covid-19 frappe aussi bien les pays qui sont en paix que ceux ravagés par des conflits armés. Pour Jean-Pierre Lacroix, il y a lieu de s’inquiéter pour les “personnes qui vivent déjà dans des environnements politiques fragiles, dans des sociétés touchées par un conflit ou se relevant d’un conflit, avec peu ou pas d’infrastructures ni de filets de sécurité sanitaire et social”.
Des inquiétudes partagées par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a averti mercredi que 200 000 personnes ont été déplacées en Libye où les combats se poursuivent et où les infrastructures sanitaires ont été détruites.
"Les défis sécuritaires sont maintenant couplés à de graves préoccupations sanitaires posées par la propagation potentielle du virus COVID-19", a averti l'OIM.
Dans les pays en conflit, de nombreuses communautés n’ont pas accès à de l’eau potable. Ce qui rend difficile le lavage des mains, considéré comme l’un des moyens de lutte contre la propagation du coronavirus.
À côté, des économies s’effondrent; augmentant la vulnérabilité des femmes. Par ailleurs, l’affaissement de l’économie diminue leur capacité à se nourrir et à nourrir leur famille. La situation est plus critique si “ces familles vivent sous la menace de groupes armés ou d’actes terroristes”, s’inquiète Jean-Pierre Lacroix.
“Tout comme un corps se défend moins bien contre le virus si son système immunitaire est affaibli, les populations privées de systèmes de santé ou de filets de sécurité sont encore plus vulnérables à la pandémie et à ses conséquences. Il en va de même des zones où opèrent nos soldats de maintien de la paix. Les civils y sont les plus vulnérables”, explique-t-il.
CONFINEMENT TOTAL DE LIBREVILLE ET SES ALENTOURS
Le gouvernement du Gabon a annoncé vendredi le confinement total de Libreville et de trois communes limitrophes de la capitale à partir de dimanche
Le gouvernement du Gabon a annoncé vendredi le confinement total de Libreville et de trois communes limitrophes de la capitale à partir de dimanche pour une durée de quinze jours."
Le confinement du Grand Libreville prend effet à partir du dimanche 12 avril à minuit pour une durée de 15 jours, renouvelable si les circonstances nous y obligent", a déclaré à la presse le Premier ministre du Gabon, Julien Nkoghe Bekalé.
"le gouvernement vous demande de rester chez vous", a-t-il ajouté à l'adresse des habitants de Libreville et des trois autres communes, précisant que "seuls les services dont les missions sont jugées essentielles à la vie de la Nation sont autorisés à exercer".
Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, avait annoncé samedi dernier un confinement prochain du Grand Libreville lors d'un discours retransmis à la télévision, sans donner plus de détails. Son porte-parole avait ensuite précisé sur twitter qu'il ne "s'agirait pas d'un confinement total avec interdiction de circuler dans la zone".
"Sans céder à la panique et en dépit des mesures déjà prises, nous devons avoir la lucidité de reconnaître que l’évolution de la pandémie dans notre pays est préoccupante", a déclaré vendredi le Premier ministre, avant d'annoncer le confinement total.
Pays d'Afrique centrale peuplé d'un peu moins de 2 millions d'habitant, le Gabon compte officiellement 44 personnes infectées (dont un mort) par le nouveau coronavirus.
Pour accompagner les ménages et les entreprises durant ce confinement, le président avait annoncé samedi un "effort massif de l'Etat de l'ordre de 250 milliards de francs CFA" (380 millions d'euros).
VIDEO
LES RECETTES PRÉSIDENTIELLES CONTRE LE COVID-19 FONT LE BUZZ
Les présidents ougandais et guinéen, Yoweri Museveni et Alpha Condé enflamment la toile. L’un pour s’être spontanément converti en coach sportif et l’autre pour sa recette pas moins insolite, tous deux dans la veine des solutions anti-coronavirus
Les présidents ougandais et guinéen, Yoweri Museveni et Alpha Condé font le buzz sur la toile. L’un pour s’être spontanément converti en coach sportif et l’autre pour sa recette pas moins insolite, tous deux dans la veine des solutions anti-coronavirus.
« J’ai dissuadé hier des personnes qui faisaient du jogging en groupe, s’exposant ainsi à des risques dans le cadre de la pandémie de COVID-19. Il n’est pas nécessaire d’aller dehors pour faire des exercices physiques. Voici une belle démonstration de la façon dont vous pouvez le sport entre vos quatre (4) murs et rester pour autant sain et sauf ».
Il s’en suivit une parfaite illustration faite d’un échauffement digne d’une émission de télé-gymnastie dont la tendance est en vogue dans des programmes de plusieurs stations de télévision de la place. L’auteur et l’acteur de cette mise en scène est contre toute attente, le chef de l’Etat ougandais Yoweri Museveni qui dans une vidéo d’un peu plus d’une minute trente seconde (1’30s) a revêtit ses habits de coach sportif, dans son vaste bureau tapissé de velours.
L’objectif étant de convaincre ses compatriotes à rester chez eux car dehors, le coronavirus continue de faire des victimes. Il s’est également s’agit pour Museveni, 76 ans, à la tête de l’Ouganda depuis 1986, soit 34 ans de pouvoir, de montrer aux yeux de son peuple sa grande forme malgré les effets de l’âge et des épreuves de la gouvernance.
Si en Ouganda, le sport à domicile est recommandé pour ne pas contracter le Covid-19, en Guinée, le président Alpha Condé, lors d’une virée inopinée ce jeudi 9 avril 2020 dans les rues de la capitale Conakry a rappelé à ses concitoyens les ravages de cette pandémie à travers le monde et en Italie principalement. « Vous avez vu ce qui est en train de se passer dans le monde. Avez-vous vu ce qui se passe en Italie ? », a-t-il lancé, avant d’inviter les Guinéens à appliquer les gestes barrières. A la surprise générale, le Chef de l’Etat va dévoiler sa “recette miracle” contre le Coronavirus. « (…) Ceux qui peuvent acheter du mentholatum peuvent le faire et se mettre dans les narines. Ensuite boire souvent de l’eau chaude », a-t-il prescrit.
Alpha Condé en se montrant dans les rues de Conakry venait ainsi de couper court aux rumeurs les plus folles sur son état de santé.
PLUS DE 50 000 CAS DÉCLARÉS EN AMÉRIQUE LATINE
L'Amérique latine et les Caraïbes ont dépassé les 50.000 cas déclarés de Covid-19 dont plus de 2.000 morts, selon des chiffres gouvernementaux et de l'Organisation mondiale de la santé.
L'Amérique latine et les Caraïbes ont dépassé les 50.000 cas déclarés de Covid-19 dont plus de 2.000 morts, selon des chiffres gouvernementaux et de l'Organisation mondiale de la santé.
Vendredi à 08H00 GMT, on recensait un total de 50.589 personnes contaminées et de 2.090 décès, le Brésil étant le pays le plus touché par la pandémie dans cette vaste région, avec 17.847 cas et 941 morts pour 210 millions d'habitants.
L'Equateur, qui compte 17,5 millions d'habitants, a quant à lui le taux de mortalité le plus élevé, avec 272 décès pour 4.965 malades enregistrés.
LA SUÈDE FAIT MARCHE ARRIÈRE SUR L'HYDROXYCLOROQUINE
Alors que l’essentiel des structures hospitalières suédoises avait adopté ce traitement contre le Covid-19, des doutes sur son efficacité et des craintes sur les effets secondaires ont conduit à son quasi-abandon hors essais cliniques
Le Monde |
Anne-Françoise Hivert |
Publication 11/04/2020
Fin mars, l’hôpital de Sahlgrenska à Göteborg a été le premier à annoncer qu’il arrêtait de prescrire la chloroquine et l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19. « Je pense que toutes les cliniques en Suède ont commencé à utiliser ce traitement quand les premiers patients sont arrivés. A Göteborg, nous étions très prudents depuis le début, explique Magnus Gisslén, professeur d’infectiologie et médecin à l’hôpital de Sahlgrenska. Nous nous sommes rendu compte que les preuves d’efficacité étaient faibles, mis à part une étude chinoise, cependant réalisée sans groupe témoin, et l’étude française où l’hydroxychloroquine est combinée à l’azithromycine, étude dont nous estimons qu’elle n’est pas suffisamment bien faite pour démontrer l’efficacité. »
Ce spécialiste souligne aussi les risques d’effets secondaires de ces médicaments sur le cœur (troubles du rythme cardiaque) mais aussi au niveau des reins. « Nous avons d’abord décidé de ne plus donner de chloroquine aux patients souffrant d’insuffisance rénale, puis de ne plus le donner du tout, même si nous n’avons pas constaté d’effets secondaires chez nous. Des collègues, en Suède et à l’étranger, nous ont fait part de cas suspicieux, même s’il est difficile de savoir si la chloroquine était à l’origine des effets observés ou si c’était une conséquence de la maladie. »
« Pas de conclusions solides »
L’agence suédoise du médicament, la Läkemedelsverket, contactée par Le Monde, confirme avoir eu connaissance de quatre cas, dans lesquels des effets secondaires ont été observés chez des patients atteints du Covid-19 et traités à la chloroquine, en combinaison avec d’autres médicaments. Dans plusieurs des cas, il s’agissait d’une anomalie mesurée à l’électrocardiogramme (ECG) (« allongement de l’espace QT »). Celle-ci traduit un trouble de la conduction cardiaque (c’est-à-dire de la transmission de l’influx électrique), qui augmente le risque de syncope et de mort subite. Un des patients, gravement malade, est décédé. Mais « aucune relation n’a pu être établie pour le moment avec la chloroquine », précise l’agence du médicament.
En raison des nombreuses incertitudes concernant les effets secondaires liés à la prise de chloroquine ou d’hydroxychloroquine, l’agence a recommandé, le 2 avril, que leur utilisation soit limitée « pour le traitement du Covid-19 uniquement dans le cadre d’études cliniques ». Dans un communiqué, la Läkemedelsverket explique que « les données disponibles actuellement ne permettent pas d’aboutir à des conclusions solides concernant les effets cliniques et l’innocuité de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans le traitement de patients atteints du Covid-19 ».
Si l’hôpital Sahlgrensla a décidé, dès le 31 mars, d’arrêter de prescrire l’hydroxycloroquine, d’autres ont suivi depuis, à commencer par le Södersjukhuset à Stockholm. « Je pense que plus un seul hôpital n’utilise ces médicaments aujourd’hui, confie Magnus Gisslén. La décision a été un peu controversée au début, mais rapidement, l’agence du médicament est venue avec ses propres recommandations, ce qui a convaincu ceux qui doutaient encore. »
EDEM KODJO EST MORT
L’ancien Premier ministre togolais et ex-secrétaire général de l’OUA, est décédé ce samedi matin, en région parisienne, à l’âge de 81 ans
Le Togo est en deuil. L’ex-Premier ministre togolais et ex-Secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine, Edem Kodjo est décédé ce samedi 11 avril 2020.
Qui est cet homme qui a marqué l’histoire du Togo ?
Edem Kodjo est né le 23 mai 1938 à Sokodé. Après son baccalauréat au collège St Joseph de Lomé, il fait des études supérieures à la faculté de Droit et de Sciences économiques à l’Université de Rennes où il est consacré meilleur étudiant de la Faculté en 1961. Il entre ensuite à l’École Nationale d’Administration de Paris (Promotion Blaise Pascal).
En 1964 il obtient son premier poste en tant qu’administrateur à l’Office de Radiodiffusion et Télévision Française. Il rentre au Togo en 1967 et est nommé secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances. Il devient directeur de la Société Nationale d’Investissement puis ministre des Finances et de l’Économie et plus tard ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
Dans la même période il est administrateur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest et président du Conseil d’Administration de la même banque et à ce titre, appose sa signature sur les billets ayant cours dans les sept pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine. Il est nommé gouverneur de la Banque Africaine de Développement et président de l’Union Monétaire Ouest Africaine.
Edem Kodjo est, à la même époque, gouverneur suppléant puis gouverneur du Fonds Monétaire International de 1967 à 1976. Nommé ministre des Affaires étrangères, il préside le Conseil des ministres de l’Organisation de l’Unité Africaine, aujourd’hui UA, et le Comité des dix de la même organisation pour la libération des pays encore colonisés et pays dits de la Ligne de front. Il est élu secrétaire général de l’OUA de 1978 à 1983.
Après ses responsabilités continentales, il devient professeur associé d’économie de développement et d’études africaines à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) pendant une dizaine d’années. De retour au Togo, il participe activement au mouvement de revendication de l’État de droit et de la démocratie puis crée l’un des premiers partis de l’opposition, l’Union Togolaise pour la Démocratie en 1991, lui qui fut le premier secrétaire général du Rassemblement du Peuple Togolais, parti avec lequel il rompit dès 1978.
Membre de plusieurs sociétés savantes, il est le président fondateur de l’Institut Panafricain de Relations Internationales puis président de la revue Afrique 2000. Membre du Club de Rome de 1980 à 1990, il dirige de nombreuses études sur les relations internationales, l’économie et le développement.
Au plan intérieur, il fut président du collectif démocratique de l’opposition togolaise, COD II. Il est élu député du 4e arrondissement de Lomé à l’Assemblée nationale togolaise aux élections législatives de 1994. Il est deux fois Premier ministre du Togo : de 1994 à 1996 puis de 2005 à 2006.
Il fut président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) suite à la fusion de quatre partis politiques. Il s’est aujourd’hui retiré de la vie politique active.
Il crée, en mai 2011, la fondation Pax Africana qui a le triple objectif de travailler à réduire les conflits sur le continent, proposer des solutions pour un développement intégral et authentique de l’Afrique et porter le panafricanisme.
Entre autres distinctions, Edem Kodjo est docteur honoris causa de l’Université de Bordeaux I, médaillé de Bronze de l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne). Il est Grand Officier de l’Ordre du Mono (Togo) et Commandeur de la Légion d’Honneur (France). Il est titulaire d’une vingtaine de distinctions étrangères dont plusieurs « Grand Croix ». Il est également Officier des Arts et des Lettres (France).
Auteur de nombreuses préfaces d’ouvrages juridiques, économiques et littéraires, Edem Kodjo est lui-même un écrivain de renom. Il est auteur de Et demain l’Afrique, Paris, Stock, 1985 (Grand Prix littéraire de l’Afrique Noire, hors concours) ; L’Occident du déclin au défi, Paris, Stock, 1988 ; Africa Today, Accra, Ghana University Press, 1989 ; Au commencement était le glaive, Paris, Éditions de la Table ronde, 2004 ; Les Pères de l’Église, Lomé, Éditions St Augustin, 2008 ; Lettre ouverte à l’Afrique cinquantenaire, Paris, Gallimard, 2010.
par Jean-Baptiste Placca
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MÊME UN POTENTAT SE DOIT D'ÊTRE PROTÉGÉ DE LA PANDÉMIE
Habré a beau avoir été condamné, marqué à vie par l’opprobre, son seul nom ravive encore notre douleur. Et il faut sans cesse résister à la tentation de se laisser porter sur les rivages de ce que Robert Badinter, a qualifié de justice expiatoire
Nathanaël Vittrant : Hissène Habré, l’ancien président du Tchad, qui purgeait, dans une prison dakaroise, une condamnation à perpétuité prononcée par les Chambres africaines extraordinaires, vient d’être autorisé à regagner temporairement son domicile, en raison des risques liés au Covid-19. Comment expliquer que ses victimes ou leurs familles s’en émeuvent autant ?
En plus d’être le tyran sanguinaire qu’a révélé son procès, Hissène Habré est un personnage malin, qui rusait depuis déjà de longs mois, afin d’échapper à sa prison. Légitimement, les familles craignent de le voir transformer ces vacances de précaution sanitaire en un retour permanent à la liberté. En même temps, si cet homme, bientôt octogénaire, devait être emporté, en détention, par le Covid-19, l’opinion serait très mal à l’aise, et même un peu gênée. Et ses partisans, comme sa famille, pourraient être tentés d’en faire un martyr. Un peu comme si on l’avait condamné à mort. Ce qui, pour reprendre la formule de Jean Jaurès, serait contraire à ce que l’humanité, depuis deux mille ans, a pensé de plus haut, et rêvé de plus noble. Même un potentat se doit d’être protégé de la pandémie. Car, l’extinction de la vie du bourreau n’a jamais suffi à apaiser la souffrance de quelque victime que ce soit.
Il n’empêche que, pour ses victimes et leurs familles, c’est quand même une annonce douloureuse.
Cela s’entend. Un de nos condisciples, un ami, figure parmi les victimes du régime Habré. Arrêté et exécuté en 1987 sur ordre de ce dictateur arrogant et impitoyable, Saleh Gaba, correspondant de l’agence américaine Associated Press au Tchad, était mon ami, à l’École supérieure internationale de journalisme de Yaoundé, puis, quelques années plus tard, à l’Institut Français de Presse, à l’Université de Paris II Panthéon-Assas.
Habré a beau avoir été jugé, condamné, marqué à vie par l’opprobre, son seul nom ravive encore notre douleur. Et il faut, sans cesse, résister à la tentation de se laisser porter sur les rivages de ce que Robert Badinter, un jour de très grande inspiration, a qualifié de justice expiatoire.
Le sinistre destin d’Hissène Habré doit inciter les hommes politiques africains à la réflexion. Dans les années 70 et 80, il était, sur l’échiquier politique tchadien, de temps à autre l’allié, mais plus souvent l’adversaire farouche d’un certain Goukouni Weddeye. Alors que Habré, à jamais déshonoré, proscrit, ruse pour changer de destin, se réhabiliter, Goukouni, lui, circule librement dans son pays et en dehors.
Qu’est-ce qui marque la différence entre les deux hommes ?
L’un a toujours été prêt à tout pour le pouvoir, et l’autre savait ne pas placer sa soif de pouvoir au-dessus de la vie de ses concitoyens. Vous ne pouvez imaginer à quel point le Tchadien Habré, 77 ans, fait penser au Soudanais Omar el-Béchir, 76 ans, despote, lui aussi, tombé il y a tout juste un an, donc dans l’actualité, toute cette semaine, et encore ce samedi, sur RFI. Tous deux se seront battus avec frénésie pour le pouvoir, ne reculant devant aucune atrocité. Et, à leur âge, ils sont toujours dans le déni et feignent pas de ne pas comprendre pourquoi ils finissent comme finissent les despotes et les tyrans sanguinaires.
EST-IL VRAI QUE L'ESSAI CLINIQUE DISCOVERY NE PERMET PAS DE TESTER LE PROTOCOLE DU PROFESSEUR RAOULT ?
Un vaste essai clinique européen teste actuellement plusieurs traitements, dont l'hydroxychloroquine, sur des patients atteints du Covid-19. Didier Raoult a déploré que cet essai ne reprenne pas précisément son protocole
Votre question fait suite aux déclarations du professeur Didier Raoult dans une interview accordée au journal en ligne Marcelle, à l’origine de nombreux commentaires et reprises. Dans cet entretien, après que Raoult donne son opinion selon laquelle «l’hydroxychloroquine fonctionne sur les cas modérés à sévères» (et plus lorsque les patients sont en réanimation), l’intervieweur observe que «l’essai clinique Discovery va être mené sur des patients très atteints». Le chercheur répond :«Si on avait envie de prouver que ça ne marche pas, on ne s’y prendrait pas autrement. Il y aura une enquête parlementaire après tout ça, et elle sera sanglante, autant que l’affaire du sang contaminé.»
Plus loin, Didier Raoult explique que le seul traitement «qui a commencé à donner des résultats, c’est l’hydroxychloroquine associée à un antibiotique, l’azithromycine». Le fait que l’hydroxychloroquine soit testée seule, dans le cadre de Discovery, sans combinaison avec l’azithromycine, a également nourri de vives critiques chez les défenseurs de l’approche du chercheur marseillais.
Bref rappel sur l’essai Discovery
L’essai Discovery vise à évaluer l’efficacité de quatre traitements (ou combinaisons de traitements) pour lesquels un effet sur le virus Sars-Cov-2 est jugé «plausible» au regard d’expériences préliminaires.
Cet essai est construit sur un modèle de protocole élaboré en janvier 2020 par l’Organisation mondiale de la santé, qui répond à de nombreux standards internationaux visant à garantir la fiabilité et l’utilité des résultats. En France, 25 établissements ont été mobilisés pour réaliser cette évaluation. Les premiers patients Covid+ ont été inclus le 22 mars. A l’échelle européenne, plus de 3 000 patients doivent être enrôlés.
Initialement, quatre stratégies devaient être évaluées : une impliquant des soins standards, et trois autres ajoutant à ces soins la prise soit de remdésivir, soit de lopinavir-ritonavir, soit de lopinavir-ritonavir conjugués avec l’interféron bêta. Si l’hydroxychloroquine ne figurait pas dans cette liste initiale, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a annoncé peu avant le lancement officiel de l’essai que la molécule serait également testée. Une décision justifiée par la récente publication, par l’équipe du Pr Raoult, de résultats qualifiés d’« intéressants » par Salomon – bien que très controversés par ailleurs.
Un essai qui concerne précisément les cas… «modérés à sévères»
Mais cette intégration n’a toutefois pas fait taire les critiques. Comme on l’a dit, il a tout d’abord été reproché à Discovery de n’administrer l’hydroxychloroquine qu’à des patients dans un état grave.
Une critique pourtant infondée. Les détails du protocole, enregistrés le 20 mars, sont très clairs : sont concernés tant les patients atteints de formes modérées de la maladie («ne nécessitant pas de ventilation non-invasive, d’oxygénation à haut débit, de ventilation mécanique, ou d’oxygénation par membrane extracorporelle») que les patients atteints de formes graves (pour lesquels ces assistances s’avèrent nécessaires). Autrement dit : des cas modérés à sévères…
«Je ne sais pas sur la base de quoi ils affirment que l’essai ne serait mené que sur des cas sévères», s’étonne Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm, experte en méthodologie, qui a récemment rejoint le Comité d’organisation international de l’essai européen Discovery. «Je vous confirme qu’il y a bien des cas modérés dans Discovery. Il y a également des cas qui sont déjà en réanimation – donc sévères – mais la majorité des patients inclus pour l’instant ne sont pas des cas sévères.»
Même étonnement de la part de Xavier Lescure, infectiologue et chercheur Inserm, investigateur principal de l’essai Discovery à l’hôpital Bichat. Non seulement Discovery «concerne bien les formes modérées à sévères», mais son protocole «n’empêche pas l’inclusion de patients qui sontau début de la maladie», bien au contraire. «Discovery s’attache à évaluer l’efficacité de traitements chez des gens dont on pense qu’ils ne pourront pas guérir seuls, c’est-à-dire des patients qui ont des facteurs de risques, chez qui la maladie pourrait évoluer en une forme grave. Dans Discovery, on les prend en charge dès que possible.» Le chercheur rappelle qu’il serait en revanche «contreproductif et dangereux d’exposer des patients sans facteur de risques et qui ont présenté peu de symptômes à des traitements dont les effets indésirables peuvent être graves».
A l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, qui ne souhaite pas faire de commentaire sur l’essai Discovery ou sur l’interview du Pr Raoult dans Marcelle, on nous rappelle que ce supposé critère des «cas sévères» dans le protocole Discovery est repris partout dans la presse. L’erreur peut être imputée à une formulation fautive d’un communiqué de l’Inserm daté du 22 mars. On peut en effet y lire, en contradiction avec le protocole même de Discovery, que «cet essai inclura au moins 800 patients français atteints de formes sévères du Covid-19».
Interrogée par CheckNews, la direction de la communication de l’Inserm explique avoir employé le mot «sévère» dans le sens de «nécessitant une prise en charge à l’hôpital». Un choix malheureux puisque le critère de prise en charge hospitalière concerne également les formes modérées de Covid-19. L’Inserm explique «avoir fait plusieurs précisions en ce sens, dans [les] points envoyés aux médias» : «Les traitements, dans Discovery, sont aussi bien administrés à des personnes admises en service de réanimation, qu’en service hospitalier "traditionnel", donc on ne peut pas dire que ce soit uniquement sur des cas graves, mais effectivement sur des cas [nécessitant] une hospitalisation.» En dépit de ces correctifs et d’un protocole clair accessible en ligne, l’information fausse reste propagée dans de nombreux médias, comme dans le Canard Enchaîné de mercredi.
A noter que si le Pr Raoult estime que son traitement «fonctionne sur les cas modérés à sévères», l’institut qu’il dirige à Marseille le propose également à tous les patient Covid+ qui ne présentent pas de contre-indication, y compris ceux dont l’état ne justifie aucune hospitalisation. L’essai Discovery ne porte pas sur ces cas, asymptomatiques à modérés, chez des personnes sans facteurs de risque.
Avec ou sans azithromycine ?
L’autre reproche à Discovery concerne le fait de tester l’hydroxychloroquine seule – et non pas en combinaison avec l’azithromycine, comme le préconise Didier Raoult. Nos interlocuteurs impliqués dans l’essai s’étonnent. «Pour le moment, les preuves scientifiques concernant la combinaison hydroxychloroquine plus azithromycine sont encore moins bonnes que celles qui concernent l’hydroxychloroquine seule, commente Xavier Lescure. Les résultats des études sur ces deux molécules sont loin de tous aller dans le même sens. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il y a des effets indésirables qui peuvent se potentialiser, notamment sur le plan cardiaque.» Mêmes constats du côté de Dominique Costagliola : «Il y a une bonne raison pour laquelle l’essentiel des études européennes [évaluant l’hydroxychloroquine pour la covid-19] ne s’intéressent pas à l’association avec l’azithromycine : il s’agit de deux médicaments qui ont le même type d’effets indésirables, à savoir perturber le rythme cardiaque et augmenter le risque d’arrêts cardiaques.»
Elle observe à son tour que «l’étude de l’équipe du Pr Raoult [publiée mi-mars] est, concrètement, la seule à ce jour [qui évoque l’éventuel effet in vivo] de la combinaison hydroxychloroquine et azithromycine». Or ses résultats ne justifiaient pas à eux seuls d’explorer la piste de l’azithromycine. «Cette étude compare trois groupes : des patients non-traités à l’hydroxychloroquine, des patients qui ont reçu l’hydroxychloroquine seule, et un troisième groupe qui a reçu l’hydroxychloroquine plus l’azithromycine… Ne revenons pas ici sur les critiques qui ont été faites sur les méthodes employées, et comparons simplement, dans les deux derniers groupes, le pourcentage de gens qui ont une charge virale "contrôlée" au sixième jour. Entre ces deux groupes, il n’y a pas de différence statistiquement significative. Autrement dit, avec cette étude, on ne peut pas dire si l’azithromycine apporte quelque chose.» Et la méthodologiste de poursuivre : «L’étude [de l’équipe du Pr Raoult] visait à évaluer l’intérêt de l’hydroxychloroquine seule face à la prise en charge standard. Pourquoi déclarer, moins d’un mois après avoir présenté ces résultats, par ailleurs très contestés, que l’hydroxychloroquine seule n’a aucun intérêt ?»
De son côté Xavier Lescure rappelle que «Discovery est un essai adaptatif, qui est ouvert à la possibilité d’évaluer de nouvelles pistes thérapeutiques, mais il faut que ces pistes soient méthodologiquement argumentées. Dès lors qu’on aura des arguments sérieux sur la combinaison hydroxychloroquine + azithromycine, Discovery pourra intégrer un nouveau bras d’étude». «Toutefois», résume-t-il, «si cette piste n’est pas explorée dans Discovery c’est que, pour le moment, elle n’est pas assez étoffée».
Ajoutons qu’indépendamment de l’essai Discovery, le CHU de Montpellier a annoncé ce vendredi le lancement d’un essai randomisé, Covidoc, pour tester l’efficacité de la bithérapie «hydroxychloroquine + azithromycine». Il impliquera également les CH de Perpignan, Narbonne, Béziers, Sète, Rodez et le CHU de Nîmes.