LES CASQUES BLEUS ÉCARTELÉS
“Les Casques bleus ne sont pas le remède au Covid-19, mais ils tiennent une place dans la lutte contre ce virus”, selon le responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix.

“Les Casques bleus ne sont pas le remède au Covid-19, mais ils tiennent une place dans la lutte contre ce virus”, selon le responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix.
La pandémie du Covid-19 frappe aussi bien les pays qui sont en paix que ceux ravagés par des conflits armés. Pour Jean-Pierre Lacroix, il y a lieu de s’inquiéter pour les “personnes qui vivent déjà dans des environnements politiques fragiles, dans des sociétés touchées par un conflit ou se relevant d’un conflit, avec peu ou pas d’infrastructures ni de filets de sécurité sanitaire et social”.
Des inquiétudes partagées par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a averti mercredi que 200 000 personnes ont été déplacées en Libye où les combats se poursuivent et où les infrastructures sanitaires ont été détruites.
"Les défis sécuritaires sont maintenant couplés à de graves préoccupations sanitaires posées par la propagation potentielle du virus COVID-19", a averti l'OIM.
Dans les pays en conflit, de nombreuses communautés n’ont pas accès à de l’eau potable. Ce qui rend difficile le lavage des mains, considéré comme l’un des moyens de lutte contre la propagation du coronavirus.
À côté, des économies s’effondrent; augmentant la vulnérabilité des femmes. Par ailleurs, l’affaissement de l’économie diminue leur capacité à se nourrir et à nourrir leur famille. La situation est plus critique si “ces familles vivent sous la menace de groupes armés ou d’actes terroristes”, s’inquiète Jean-Pierre Lacroix.
“Tout comme un corps se défend moins bien contre le virus si son système immunitaire est affaibli, les populations privées de systèmes de santé ou de filets de sécurité sont encore plus vulnérables à la pandémie et à ses conséquences. Il en va de même des zones où opèrent nos soldats de maintien de la paix. Les civils y sont les plus vulnérables”, explique-t-il.