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17 juillet 2025
Par Diégane SENE
AU NOM DE L’ETHIQUE
Depuis quelque temps, les faits dominants de l’actualité nous renvoient à une image devenue coutumière, celle d’un Sénégal en mal avec lui-même et livré à l’incertitude du lendemain.
Depuis quelque temps, les faits dominants de l’actualité nous renvoient à une image devenue coutumière, celle d’un Sénégal en mal avec lui-même et livré à l’incertitude du lendemain. Comme savent exactement en fabriquer les virtuoses de la manipulation, pour mieux convaincre de l’utilité de leur démarche.
Ainsi, le Sénégal aurait besoin de se refaire pour mieux résister aux démons de la division. En dépit du calme de ses populations dont le quotidien n’est troublé par aucun début de fronde politique ou sociale et du rassemblement d’une majorité d’entre elles, seul critère de légitimité valable en démocratie, autour de son gouvernement. Si personne n’ignore comment les peurs savent nourrir le discours hérétique, rien dans l’expérience ne nous autorise à penser qu’elles gardent durablement la clé des intermèdes pacifistes.
Calculées et savamment factices, nos réconciliations ont plutôt tendance à nous plonger dans l’apnée démocratique, le temps que les pulsions partisanes reviennent en surface pour imposer leur urgence. C’est pourquoi il convient comme tout le monde, ou presque, de féliciter et d’encourager les présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade pour leurs retrouvailles sincères, un adjectif qui, on le voit, n’a pas usurpé sa place dans le Sénégal d’aujourd’hui. Car pour une fois, le substantif est suspendu à l’accomplissement du qualificatif qui seul est de nature à lui donner d’exister.
Les hommes politiques que nous prétendons être doivent en effet toujours essayer d’aller au-delà de l’écume des choses pour ne pas risquer de se réveiller surpris. Adepte du compromis le plus large possible autour du président Macky Sall, nous n’avons cessé, depuis 2012, d’avoir le discours immuable de ceux qui pensent lui vouloir du bien : rassembler toutes les bonnes volontés, en commençant par ses alliés de la première heure. Ceuxci doivent être reconnus à la mesure de l’efficacité de leur engagement et si le choix devait s’imposer entre eux et les « nouveaux venus », dont nous-mêmes, qu’il n’hésite pas à rester fidèle au formidable esprit Benno et à son projet révolutionnaire. Nous sommes de ceux qui l’ont réélu et à des années d’intervalle, notre opinion est restée intacte. Nous n’avons jamais été pour le pouvoir à tout prix ni pour l’argent, nous sommes la compagnie des hommes de valeurs dans lesquelles nous-nous retrouvons et le président Sall est de ceux-là.
Voilà pourquoi contre vents et marées, malgré les difficultés parfois insoutenables du compagnonnage, nous demeurons avec lui. En même temps, ces valeurs nous imposent de la suite dans les idées et dans notre pratique. Commençons donc par renouveler notre engagement auprès du président Macky Sall afin qu’à travers nos actions, il « sente » en permanence la majorité qui vient de lui renouveler sa confiance. Cette même majorité a, depuis des années, affirmé son option pour la transparence dans la gestion de nos deniers publics et la « reddition des comptes ». Tout Sénégalais qui crie haro sur la CREI me pose problème s’il ne me paraît pas suspect.
Encore une fois, protégeons cette honorable institution et rendons hommage à l’action et au courage de ses membres. Contribuons au renforcement de la dignité de notre magistrature et respectons ses décisions. Aucun arrangement politique ne doit sauver ceux dont nous attendons qu’ils nous rendent notre argent volé. C’est là la véritable œuvre de démocratie sociale. C’est le chemin de l’égalité entre citoyens du même pays dont certains, jugés et condamnés, ont payé et paient encore le prix lourd de la justice.
Pour ce qui arrive à Khalifa Sall, enfin, nous nous réjouissons avec lui, après avoir salué le geste de haute portée de Monsieur le président de la République et nous être associé aux nombreuses marques de reconnaissance qui à l’occasion lui ont été témoignées par nos compatriotes. Inutile de revenir, ici, sur notre opinion plusieurs fois émise sur la question. Nous saluerons en revanche le message d’apaisement de Khalifa Sall qui confirme tout le bien qu’on pense de lui : en inscrivant ses longs mois de prison dans sa trajectoire naturelle de croyant, il démontre qu’il n’a ni haine, ni vengeance, ni calcul ; qu’il n’a surtout aucun agenda enfoui sous le vernis d’une brusque éruption de bonnes intentions, qui serait la conséquence de son élargissement ou d’un quelconque espoir de renaissance politique.
«SI VOUS CONTINUEZ A VENDRE TOUT TERRAIN QUI EXISTE…»
Le président de la République a averti les maires sur la gestion des terres en leur faisant savoir que s’ils continuent « à vendre tout terrain qui existe… tôt ou tard, nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde »
Macky Sall souhaite que les litiges fonciers soient réduits à leur plus simple expression dans notre pays. Lors de sa rencontre, hier jeudi 10 octobre 2019, avec les élus locaux, il les a invités à revoir la distribution des terres. Ce, afin que le Sénégal ne puisse pas connaitre des conflits liés à cette question comme c’est le cas dans certains pays d’Afrique. « Nous avons un sujet qui fâche, que les élus locaux ne veulent pas entendre. C’est la question foncière. C’est une question difficile qui est le principal facteur d’instabilité au niveau national », a d’emblée soutenu le chef de l’Etat. Selon lui toujours, on peut comprendre que, dans la région de Dakar où vit 25 % ou 30 % de la population, sur une portion de 0,3 % du territoire national, qu’il y ait une pression foncière, mais cela n’occulte en rien la prise en compte d’une réflexion sérieuse entre l’État et les collectivités pour que « notre pays ne vive pas ce qu’ont vécu un certain nombre de pays en Afrique Australe, où toute la terre a été privatisée», a-t-il fait savoir. « Vous le voyez déjà à Pikine, à Guédiawaye, des fois on veut vous donner des infrastructures, mais il n’y a pas de terrains disponibles pour faire un hôpital, un lycée, une université n’en parlons même pas. Si on continue à faire la spéculation foncière, à vendre tout terrain qui existe cela va rentrer dans un domaine privé. Et donc les générations futures elles auront quoi ? », a-t-il interpelé son auditoire. Il faut que l’on réfléchisse très sérieusement sur cette question, il faut une réforme et voir comment il faut distribuer les terres, at-il ajouté. « Même si au départ par le développement de l’agriculture, on permettait aux conseils municipaux et conseils ruraux de délibérer, pourtant on leur laissait aussi le soin de donner toute la terre qui soit sur le ressort de leurs territoires. Mais j’invite à la réflexion car tôt ou tard nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde », a averti le chef de l’État. Dans le même ordre d’idées, Macky Sall a aussi abordé la question de l’état civil qui est également une problématique dans notre pays. Selon lui, avec la montée en puissance du terrorisme, la question de l’état civil devient une question centrale qu’il faut voir de près. Cette question, pense-t-il, doit être stabilisée dans toutes les communes du Sénégal.
« Si on continue à vendre tout terrain qui existe tôt ou tard nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde »
Par ailleurs, le chef de l’Etat a fait savoir que son option est de faire jouer pleinement aux collectivités locales leur rôle dans la vie de la Nation. Et cette option est, indique-t-il, irréversible. Toutefois, il a reconnu que le Sénégal connait des incohérences territoriales ainsi que l’étouffement de ses villes. « Donc, il faudra avec intelligence revoir la question des limites territoriales de nos communes dans la solidarité et dans l’équité. Cette évaluation de la seconde étape est en train d’être finalisée. Il y a des incohérences à corriger sans créer des situations dramatiques comme nous l’avons connu dans le passé. Parmi ces incohérences, il y a le statut et les nouvelles compétences des villes qui méritent réflexions. Il s’y ajoute la fonction publique locale et le statut de l’élu local », a expliqué Macky Sall. Il a appelé à une mobilisation des élus pour lui permettre de concrétiser son ambition pour le Sénégal après sa réélection pour un second mandat. « Ce qui vous attend, ce qui nous attend, appelle une mobilisation nationale. La mobilisation de tous les acteurs, état central comme collectivités territoriales. En mettant en œuvre l’acte 3 de la décentralisation, j’avais fait un pari pour des exécutifs locaux forts. J’ai déjà pris l’option et la décision de renforcer les transferts de l’État vers les collectivités territoriales. Comme vous le savez et comme vous pouvez le constater, rien de durable ne pourra se réaliser à travers les différentes initiatives et programmes que je viens d’évoquer sans l’engagement et l’implication personnelle des élus locaux que vous êtes et des exécutifs locaux. Comment pourrait-on réaliser le ‘’Zéro déchet’’ sans les collectivités territoriales? Impossible ! Comment pourrait-on réaliser le ‘’Zéro bidonville’’ sans les élus locaux ? Comment réaliser le Pse vert dans nos reforestations, sans les territoires ? » questionne le président de la République devant les parties prenantes de cette rencontre.
« Nous avons dépassé le temps du rattrapage infrastructurel»
Macky Sall a également évoqué le Pap 2 qui, selon lui, est un temps nouveau qui confirme son « option de mettre l’homme au début et à la fin du développement ». « Le Pap 2 s’inscrit à la suite du rétablissement de la croissance économique. On a quitté les croissances de 1, 2, 3 % et depuis plus de 6 ans maintenant notre croissance se situe au-dessus des 6,5 %. Nous avons même dépassé les 7,2 % en 2018. Nous avons dépassé aussi le temps du rattrapage infrastructurel. Vous vous rappelez, il a fallu mettre à niveau l’électricité, les routes, les pistes mais aussi les infrastructures hospitalières, entre autres, dans ce pays. Ce moment a également été le temps du lancement du programme d’inclusion sociale et d’équité territoriale avec la Cmu, le programme national de Bourse de sécurité familiale ; votre programme le Pudc, Promoville, Puma, entre autres. Le temps nouveau qui s’annonce sera celui des initiatives majeures. Et là, je compte sur les élus locaux pour reverdir le Sénégal et pour nettoyer nos villes et nos campagnes en vue d’avoir un Sénégal propre. Le Pse fait cap sur l’industrialisation pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre économie » s’est encore autoglorifié le Président.
Macky sollicite l’implantation personnelle des élus locaux dans ses projets de développement
Macky Sall a encore sollicité l’implication personnelle des élus locaux — dont les mandats ont expiré depuis longtemps ! — pour l’accompagner dans ses projets de développement, lors d’une rencontre avec ces derniers. Comme vous pouvez le constater. A l’en croire, rien de durable ne pourra se réaliser à travers les différentes initiatives, programmes et projets sans l’engagement et l’implication personnelle des élus locaux. Pour illustrer sa thèse, le président s’est demandé comment par exemple pourrait-on réaliser le programme zéro déchet sans les collectivités locales ? Comment pourrait-on réaliser le projet zéro bidonville sans les élus locaux ? Comment réaliser le PSE vert sans les territoires ? ». Selon lui, l’implication des élus locaux est une obligation pour toutes les initiatives du nouveau Programme d’actions prioritaires 2019-2023 du Plan Sénégal émergent (PSE). Il a ajouté : « Comme vous pouvez le constater, la réalisation des différents programmes nécessite une mobilisation nationale de tous les acteurs, Etat central comme collectivités territoriales ». Macky Sall a ainsi réitéré son option et sa décision de renforcer les transferts de l’Etat vers les collectivités territoriales. Il a en conclusion révélé avoir instruit le ministre en charge des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, en relation avec ses collègues des Finances et de la Coopération à mettre en place un Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN).
LE PRIX NOBEL DE LA PAIX ATTRIBUÉ A ABIY AHMED
Le prix Nobel de la paix 2019 a été décerné vendredi au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, "pour son initiative décisive pour résoudre le conflit frontalier avec l’Érythrée".
Le prix Nobel de la paix 2019 a été décerné vendredi au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, "pour son initiative décisive pour résoudre le conflit frontalier avec l’Érythrée".
Le prix Nobel de la paix a été attribué, vendredi 11 octobre, au Premier ministre éthiopienAbiy Ahmed, artisan d'une réconciliation spectaculaire entre son pays et l'Érythrée voisine.
Abiy Ahmed est récompensé "pour ses efforts en vue d'arriver à la paix et en faveur de la coopération internationale, en particulier pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l'Érythrée", a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen. Les deux pays ont renoué leurs relations en juillet 2018 après une guerre sanglante entre 1998 et 2000 et des années d'hostilité.
SONKO PERSISTE ET SIGNE
« Mamour Diallo et ses coaccusés vont répondre au tribunal. La procédure judiciaire a commencé et le procès peut même avoir lieu en un seul jour parce que c’est pour flagrant délit »
Ousmane Sonko maintient ses accusations de détournement dans le cadre d’une affaire foncière contre l’ancien directeur des impôts et domaines, Mamour Diallo. Il s’est adressé à la presse et à ses militants à son siège dans la soirée d’hier, jeudi, après son audition avec le doyen des juges.
« Mamour Diallo et ses coaccusés vont répondre au tribunal. La procédure judiciaire a commencé et le procès peut même avoir lieu en un seul jour parce que c’est pour flagrant délit », a déclaré Ousmane Sonko. Selon lui, « le dossier sur l’affaire des 94 milliards n’est pas politique mais un dossier au tribunal ». Ce qui lui fait dire que l’Assemblée nationale n’a rien à faire là-dessus pour une « procédure politicienne ». « Les députés ne cherchent qu’à salir mon casier judiciaire, annuler mon mandat de député et blanchir Mamour Diallo après mes accusations et ma plainte pour dire que ce que j’ai dit est faux », dixit Ousmane Sonko.
Toutefois, il n’a pas manqué de relever ses inquiétudes par rapport à la lenteur dans l’ouverture du processus judiciaire dans cette affaire de détournement. « J’ai déposé la plainte depuis longtemps devant la table du procureur mais il refuse d’ouvrir le dossier et va devant les médias dire que Pastef m’a saisi mais comme l’Assemblée nationale a commencé des recherches, on va attendre la fin de leur procédure alors que moi, j’ai déposé la plainte 10 mois avant le démarrage de cette procédure », a fait savoir le président de Pastef. Non sans attaquer le Bâtonnier qui, pour lui, n’a rien dit alors que des « avocats l’insultaient de partout mais attend la conférence de presse de ses avocats pour réagir et nterdire ».
Pour Sonko, on cherche à l’accuser pour « diffusion de fausses nouvelles », « dénonciation calomnieuse », « appel au trouble à l’ordre public et atteinte à la sureté de l’Etat », et autre « recel de document ». Allant plus loin, il dira : « Macky Sall a un projet et il sait que lui et sa famille ont fait des détournements, maintenant, il veut tromper les Sénégalais en appelant au dialogue national pour que les gens pensent que tout le monde s’est réconcilié et qu’on a maintenant un gouvernement d’union, comme ça il pourra quitter paisiblement le gouvernement ».
Et d’ajouter, « Macky Sall pense qu’il faut créer des diversions pour faire oublier les détournements de son frère qu’il cache en Mauritanie ». Ousmane Sonko appelle ainsi ses militants à la riposte mais avec des stratégies fortes. « Préparez vous, on se battra si ça le demande mais faites-le avec intelligence et stratégie avant qu’on vous piège mais il n’y a encore rien, donc demain, ce n’est pas la peine de faire quelque chose », a dit le président de Pastef.
PLENIERE SUR L’AFFAIRE DES 94 MILLIARDS : Pastef/Les Patriotes maintient la pression
Que le pouvoir se le tienne pour dit! Pastef/Les Patriotes n’entend nullement laisser l’Assemblée nationale en plénière prévue ce jour sur l’affaire des 94 milliards « liquider » son président Ousmane Sonko. Le parti l’a fait savoir hier, jeudi 10 octobre, lors d’une conférence de presse. « Ça ne marchera pas parce qu’ils pensent dans cette histoire du vendredi 11 octobre, au-delà de la liquidation, de cette danse de vampires autour du responsable Ousmane Sonko, faire leurs affaires à travers les trois commissions parlementaires qui sont créées pendant que le peuple est en train de crier famine mais aussi à nous faire oublier l’affaire du pétrole, du gaz, du fer de la Falémé », a déclaré l’administrateur du parti Pastef, Biram Souley Diop.
Le parti Pastef/Les Patriotes compte ainsi user de tous les moyens de justice nécessaires pour empêcher ce qu’il qualifie de « complot ». « Nous allons utiliser l’ensemble des moyens admis et légitimes que la loi et les conventions signées par le Sénégal mettent entre nos mains pour combattre ce que ces gens-là sont en train de faire », a martelé Biram Souley Diop. Toutefois, l’administrateur du Pastef a tenu à préciser que leur parti n’a appelé personne à manifester ce jour, vendredi, contre la plénière de l’Assemblée nationale sur l’affaire des 94 milliards Fcfa. Il faut dire que les militants et sympathisants se sont fortement mobilisés hier, jeudi, pour apporter leur soutien à Ousmane Sonko.
DEBOUTEE PAR LA COUR SUPREME, LA SDE ANNONCE UN RABAT D’ARRET
La Cour suprême sénégalaise s’est opposée à la requête d’annulation introduite par la Sénégalaise des eaux (Sde), suite à l'attribution définitive du contrat d'affermage de l'eau en milieu urbain au groupe français Suez.
La Cour suprême sénégalaise s’est opposée à la requête d’annulation introduite par la Sénégalaise des eaux (Sde), suite à l'attribution définitive du contrat d'affermage de l'eau en milieu urbain au groupe français Suez. Toutefois, ce verdict est loin de clore la longue procédure enclenchée par la Sde qui compte déposer un rabat d’arrêt, selon son conseil, Me Aliou Cissé.
Encore un nouveau rebondissement dans l’affaire du contrat d’affermage de l’eau en milieu urbain au Sénégal. La juridiction suprême sénégalaise a rendu son verdict dans le différend qui oppose la Sénégalaise des Eaux (Sde) au groupe Suez, nouvel attributaire du marché.
En effet, dans le verdict rendu hier, jeudi 10 octobre, la Chambre administrative de la Cour suprême s’est opposée à la requête d’annulation introduite par la Sde, suite à l'attribution définitive du contrat d'affermage de l'eau en milieu urbain au groupe français (Suez). Seulement ce jugement ne met pas fin à la longue procédure qui, selon des experts, vise à garantir la transparence du Code et l’équité entre tous les candidats. Après cette décision de la Cour suprême, la Sénégalaise des eaux (Sde) compte déposer un rabat d’arrêt, selon son Conseil Me Aliou Cissé. «On va faire un recours qu’on appelle rabat d’arrêt», a dit la robe noire réagissant suite au verdict de la Cour suprême sur le recours contre l’ordonnance de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), confirmant le choix de Suez. Me Cissé qui rappelle que le rabat d’arrêt est le recours qu’on peut faire contre les décisions de la Cour suprême, souligne que «ce recours-là est suspensif».
De l’autre côté, l’Armp, à en croire son conseil, Me Oumy Sow Loum, compte bien se conformer à la décision rendue par la juridiction suprême. «Pour l’instant, la procédure d’attribution du contrat d’affermage de l’eau continue son cours», confie-t-elle à Emedia, tout en rappelant que l’Armp est «régulateur» et «n’a aucun intérêt» dans ce dossier.
DESSOUS D’UNE LONGUE PROCEDURE
Pour rappel, la Sde avait saisi la Cour suprême (Chambre administrative) pour demander l’annulation de la décision l’Armp approuvant l’attribution du marché de l’eau par le ministère à Suez. En effet, le 29 juin dernier, l’Armp avait rejeté le recours en contentieux qu’avait introduit la Sde pour réclamer l’annulation de l’attribution provisoire du marché accordé à Suez par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, à la date du 16 avril 2019. Les responsables de la Sde avaient déploré le fait que leur entreprise, le moins disant, soit délaissée au profit de son concurrent qui avait proposé un prix beaucoup plus cher. La Sde avait proposé 286,9 F Cfa le mètre-cube d’eau, contre, 298,5 F Cfa pour Suez. Les autorités du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’alors, devenu aujourd’hui le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, ont justifié le choix de Suez par des raisons techniques.
VERS UNE INTERNATIONALISATION DU DOSSIER
Selon toujours la loi, au-delà de ces décision de l’Armp, de la Chambre administrative de la Cours suprême et ce qui adviendra du rabat d’arrêt annoncé par le conseil de la Sde, en cas de non satisfaction par rapport aux décisions rendues au Sénégal, le requérant peut, cette fois-ci, saisir des instances internationales habilitées à statuer en la matière, pour obtenir gain de cause. On en arrivera alors à une internationalisation de la procédure, du dossier. Ce qui montre que le bras de fer entre la Sde et la société française Suez, pour la gestion par affermage du service public de la production et la distribution de l'eau potable en milieu urbain, est encore loin de livrer son verdict. En attendant, la Sde va continuer à assurer le service de la distribution de l’eau au Sénégal. Son contrat ayant expiré le 31 décembre 2018, l’Etat lui avait signé un avenant de 6 mois, jusqu’au 30 juin 2019, avant que les deux parties ne paraphent un autre contrat quelques mois en faveur de la Sde.
LE FORUM SOCIAL SENEGALAIS POSE LE DEBAT A DAKAR
Xénophobie en Afrique : une question politique ou de difficultés économiques ?
Le WARC a accueilli, hier jeudi, des panélistes chevronnés afin de réfléchir sur la question de la xénophobie en Afrique. Lors de cette rencontre, ils ont évoqué le cas de l’Afrique du Sud, avec les violences xénophobes déplorées récemment. Selon eux, la xénophobie n’est pas exclusive à la société sud-africaine, mais constatable dans tous les pays africains.
L e Forum Social Sénégalais (FSS), en collaboration avec le Centre de Recherche Ouest Africain (WARC - West African Research Center en anglais), a organisé une conférence publique, hier jeudi, sur la xénophobie. Les panélistes qui se sont prononcés sur ce fléau ont mis en exergue le cas survenu en Afrique du Sud.
PIERRE SANE : «UNE MEILLEURE ARTICULATION ENTRE LA RECHERCHE ET LA FORMULATION DES POLITIQUES DE L’ETAT»
Selon Pierre Sané, ancien sous-directeur de l’UNESCO, ce qui s’est passé en Afrique du Sud est un échec au niveau de la politique de l’Etat en matière de lutte contre la xénophobie. «La première leçon que j’en tire est qu’il nous faut, que cela soit en Afrique du Sud ou ailleurs, une meilleure articulation entre la recherche et la formulation des politiques de l’Etat. Souvent, les Etats travaillent sans le bénéfice d’une recherche sérieuse. Le manque de priorité accordé aux instruments internationaux dans la formulation de politiques publiques qui devrait s’adresser à tous les maux sociaux: xénophobie, discrimination à l’égard des femmes etc. ; le grand échec dans l’éradication de la pauvreté qui a été négligé par les institutions qui ont imposé des politiques néo-libérales, la corruption», dit-il.
CHEIKH TIDIANE GADIO : «EN TANT QU’AFRICAINS, FAIRE FACE A NOS PROPRES RESPONSABILITES»
Pour l’ancien ministre sénégalais Cheikh Tidiane Gadio, il est nécessaire, en tant qu’Africains, de faire face à nos propres responsabilités. «Chaque fois que nous désertons nos responsabilités, nous refusons nous-mêmes de parler de nos problèmes et les autres en parlent à leur façon, les amplifie et nous renvoie la responsabilité de tous ces problèmes. Quand il y a eu ce qui s’est passé en Afrique du Sud, on devrait entendre les Africains d’abord. A l’époque, notre Institut panafricain de stratégie a proposé un Sommet africain sur la grave crise en Afrique du Sud. Cela aurait permis de discuter et de trouver des stratégies entre africains pour que cela ne se reproduise plus. J’ai donné l’exemple de jeunes sénégalais, maliens et guinéens emprisonnés en Angola qui n’ont commis qu’un crime: c’est de venir chercher du travail. Et donc on les traite comme des criminels, les militaires les malmènent. Ce sont des actes de violence et c’est extrêmement pénible pour un Africain de regarder cela. En 2019, on vend des Africains en Libye, dans des marchés publics… Qu’est-ce qui arrive à l’Afrique au point qu’on puisse faire des choses comme çà ou que des Africains exercent d’autres formes de violences très graves, très barbares sur d’autres Africains ? C’est bien de constater, mais c’est mieux de proposer des solutions. Que nos dirigeants se retrouvent et que les Africains parlent de leurs problèmes. La question du leadership ainsi s’impose», déclare l’ancien ministre des Affaires étrangères.
FATOU SOW SARR: «LA XENOPHOBIE EST UNE QUESTION POLITIQUE»
Quant au sociologue Fatou Sow Sarr, maître de conférences à l’IFAN (Institut Fondamental d’Afrique Noire), la xénophobie est une question politique. «C’est la question politique qui est à la base de cette réaction de ces hommes politiques et qui vont instrumentaliser les populations à la base pour les amener à adhérer à leurs causes. Donc, la question de la xénophobie est une question politique. Parfois, même si ce qui s’est passé en Afrique du Sud est une question de pauvreté, sur les questions économiques et on le sait en sociologie, les seuils de tolérances existent à partir du moment où le rythme de l’acceptation de l’autre est connu. Ce qui crée forcément des crises. Pour nous, de ce qu’on a appris dans l’histoire de l’Afrique, c’est la responsabilité des élites qui en fait manipulent ces gens-là. Un des premiers handicaps avec la pauvreté et toutes les difficultés économiques, ce sont les difficultés économiques liées à la mal gouvernance et aux modes de gestion qui ont laissé en rade une majorité de la population», dénonce la sociologue.
LES RECOMMANDATIONS DU CADRE UNITAIRE DE L’ISLAM
Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal, a organisé à une journée de réflexion sur les défis du «vivre ensemble» et les réponses pertinentes à la remise en question des ressorts qui ont fait la stabilité légendaire de notre pays.
Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal, a organisé à une journée de réflexion sur les défis du «vivre ensemble» et les réponses pertinentes à la remise en question des ressorts qui ont fait la stabilité légendaire de notre pays.
Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal a entrepris sa première journée d’action sur la réflexion sur le «vivre ensemble» sénégalais.
En conférence de presse, les membres de cette structure créée il y a quatre ans, ont expliqué que ce cadre a pour but de «préserver la solidité et l’exceptionnalité du vivre ensemble sénégalais» et de cohabitation pacifique ainsi que de jouer un rôle de régulateur et de force de proposition sur tous les enjeux et défis qui concernent le Sénégal et la sous-région. Il s’agit d’un regroupement des communautés scientifiques, des principales confréries et autres courants religieux du Sénégal qui structurent ce vivre ensemble.
Selon son président, Cheikh Ahmed Tidiane Sy, cette première journée de réflexion suit un plan d’actions opérationnel permettant d’avoir des avancées au niveau du vivre ensemble sénégalais. «Nous avons entamé cette journée de réflexion pour d’abord faire le bilan de nos quatre années d’existence, évaluer les progrès mais aussi les limites de notre association et poser les perspectives de développement pour les prochaines années en tenant en compte, bien entendu, du plan d’action que nous avons déjà élaboré et commencé à mettre en place. Un plan d’actions opérationnel qui est composé de cinq (5) à six (6) points: un projet de vulgarisation des écrits de nos érudits et de nos grandes figures islamiques en matière de vivre ensemble, de tolérance et de paix ; le projet cadre de numérisation de la vie et du patrimoine écrite de nos érudits ; les différentes bibliothèques traditionnelles qui existaient dans le pays ; le projet de monitoring des contenus offensants dans les médias et les réseaux sociaux pour prévenir les crises entre les différentes communautés ; le mécanisme de soutien aux daaras et enfin la mise en harmonie du calendrier musulman des fêtes religieuses.» M. Sy n’a pas manqué de revenir sur les propositions soumises en ce sens. «Nous avons quelques propositions à soumettre lors de cette journée…
C’est d’abord d’inscrire dans l’agenda du Dialogue national le vivre ensemble sénégalais que nous pensons être important pour la bonne cohabitation des communautés religieuses au Sénégal, la mise en place d’une semaine du vivre ensemble sénégalais qui sera célébré pour mettre en avant tous les outils que nous avons mis en place pour pouvoir promouvoir le vivre ensemble sénégalais. Je veux parler du cousinage à plaisanterie, du leadership des religieux en matière de promotion du vivre ensemble, qui doivent être mis en avant pour permettre aux Sénégalais de mieux promouvoir le vivre ensemble sénégalais», souligne-t-il.
Aussi a-t-il relevé que «ce vivre ensemble» est menacé, citant «des phénomènes qui peuvent ébranler ce vivre ensemble sénégalais. Nous l’avons vu avec l’histoire du voile à Sainte Jeanne d’Arc, l’interdiction de prière dans une société de la place ou encore ces insultes envers nos figures religieuses. Mais, la récente inauguration de la mosquée Massalikoul Jinaan a montré que nous avons encore des ressorts qui nous permettent de bien solidifier cet ancrage de la société sénégalaise dans la paix et la tolérance. Nous avons espoir que ce leadership religieux devrait continuer à guider nos pas pour la préservation de la paix», note t-il.
A noter qu’un manuel de plus de 120 pages a déjà été élaboré. Il est en phase de finalisation et devrait être présenté aux autorités publiques dans les meilleurs délais afin qu’un séminaire de validation et de mise en cohérence de ce document avec le système éducatif sénégalais puisse être tenu. Histoire de pouvoir commencer à enseigner ces écrits-là dans les écoles sénégalaises.
Par Abdoulaye THIAM
A LA BRESILIENNE !
On attendait Neymar, finalement c’est encore Sadio Mané qui a montré à la face du monde qu’il méritait bien de figurer sur le onze de l’équipe-type de la saison 2018- 2019.
On attendait Neymar, finalement c’est encore Sadio Mané qui a montré à la face du monde qu’il méritait bien de figurer sur le onze de l’équipe-type de la saison 2018- 2019. Lionel Messi n’a pas eu tort de porter son choix sur la star de l’équipe nationale du Sénégal. Marquinhos et Dani Alves ne nous démentiront pas.
Hier, jeudi 10 octobre, lors de cet historique et prestigieux match entre l’épouvantail qu’est le Brésil et le Sénégal, les «Lions» ont montré qu’ils ont des crocs. Ils ont joué sans complexe et ont bousculé les vedettes de la Seleçao. Ils auraient même dû remporter la rencontre, si cette frappe de l’attaquant des Reds n’avait pas percuté le poteau.
N’empêche, le Sénégal a enfin arrêté cette hémorragie entre le Brésil et les sélections africaines. Aussi bien en phases finales de coupe du monde qu’en matches amicaux où seul le Cameroun de Samuel Eto’o Fils a fait mieux en s’imposant (1-0) lors de la coupe des confédérations en 2003. Mis à part bien entendu, les Jeux Olympiques.
On se souvient encore de cette brillante victoire du Nigeria de Kanu à Atlanta en 1996 devant le Brésil de Ronaldo. Quatre années après, le Cameroun suivra les Super Eagles olympiques à Sidney. En 1974, en Allemagne (RFA d’alors), Jairzinho (12’), Rivelino (66’) et Valdomiro (79’) avaient indiqué aux Congolais la porte de sortie de la Coupe du monde.
En 1994, aux Etats-Unis, Romario (39’), Marcio Santos (66’) et Bebeto (73’) ont également été sans pitié devant le Cameroun. Enfin, en France en 1998, le Maroc sera aussi battu sur le même score grâce à Ronaldo (9’), Rivaldo (45’+2) et Bebeto (50’). Quant aux matches amicaux, les Brésiliens n’ont jamais permis à une sélection africaine d’avoir le moindre match nul. Toutes les rencontres ont été soldées par des défaites.
Alors, ne faisons pas la fine bouche. Disons bravo aux Lions du Sénégal qui ont tenu tête à la constellation des stars du Brésil qui trônent sur le toit du monde au classement de la Fifa avec des vedettes telles que Neymar, Couthino, Firmino et autre Gabriel Jésus. Excepté quelques minutes d’attente, d’hésitations, de round (peut-être), ayant même abouti à un but suite à un manque de vigilance de Salif Sané qui a oublié Firmino, alors que Koulibaly veillait sur Gabriel Jesus, le Brésil n’a pas pu dérouler son jeu.
D’ailleurs, n’ayons pas peur des mots : on n’a pas du tout vu le grand Brésil. Est-ce dû au caractère «amical» du match mais aussi l’humidité de la chaleur de Singapour ? Peut-être ! Mais pas seulement. Il faut y ajouter la détermination, l’impact physique et athlétique dont les Lions ont fait montre. D’abord, la défense avec la tour de contrôle qu’est Kalildou Koulibaly. Mais aussi la réponse fournie au niveau du milieu. Sans occulter la vista d’un joueur d’une classe internationale qu’est Sadio Mané. Selon l’ancien correspondant de Sud Quotidien au Brésil, Détoubab Ndiaye, l’enfant de Bambali était sur toutes les lèvres. «On l’appelle Mané Garrincha», confie-t-il. Sadio Mané, comparé à Manoel Francisco dos Santos, qui a joué trois Coupes du monde d’affilée en 1958, 1962 (où il a été sacré meilleur buteur) et 1966, il fallait le faire.
Toutefois, il ne faudrait surtout pas perdre de vue que les enjeux sont ailleurs. Le Sénégal a gagné des points, plus de respect. Mais, il doit confirmer et continuer à faire peur à ses adversaires d’Afrique et d’ailleurs. Pour ce faire, Aliou Cissé devrait rester dans cette dynamique en se frottant aux meilleurs, et surtout en travaillant l’efficacité offensive et les coups de pieds arrêtés.
ABIY AHMED, PRIX NOBEL DE LA PAIX 2019
Le premier ministre éthiopien est récompensé pour son action en faveur de la réconciliation de son pays avec l’Erythrée
On connaît désormais le nom de la personne qui succédera à la militante yézidie Nadia Murad et au gynécologue congolais Denis Mukwege, récompensés conjointement l’an dernier pour leur combat contre les violences sexuelles. Vendredi 11 octobre, le comité Nobel norvégien a annoncé depuis Oslo que le lauréat du prix Nobel de la paix 2019 reviendra au premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, pour son action en faveur de la réconciliation de son pays avec l’Erythrée. Le prix sera officiellement décerné lors d’une cérémonie dans la capitale norvégienne le 10 décembre, jour de l’anniversaire de la mort du père de la dynamite.
Les prix Nobel de la paix sont remis aux personnes ou aux communautés ayant œuvré « au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix ». Concrètement, il peut s’agir d’un engagement pour les droits humains, d’actions de désarmement, d’un combat écologique…
Outre la reconnaissance internationale et la médaille, le prix Nobel de la paix rapporte neuf millions de couronnes suédoises, soit environ 830 000 euros, à son lauréat. Cet argent sert généralement à poursuivre les recherches primées dans les domaines scientifiques ou est reversé à des associations.
Seule récompense décernée par Oslo – les lauréats des autres prix sont sélectionnés par l’Institution académique suédoise –, le prix de la paix est annoncé au lendemain de celui de littérature, qui a récompensé à Stockholm la Polonaise Olga Tokarczuk au titre de l’année 2018 et pour 2019 l’Autrichien Peter Handke, auteur controversé à cause de ses positions pro-serbes pendant la guerre en ex-Yougoslavie. L’Académie royale suédoise s’étant trouvé l’an passé enferrée dans un scandale mêlant accusations de viol, de harcèlement sexuel et de conflits d’intérêts ayant éclaboussé, il avait été décidé de reporter d’un an le Nobel de littérature 2018.
Sonko, Mamour et les 94 milliards
C ‘est ce matin que la Commission d’enquête parlementaire sur les 94 milliards va restituer ses travaux. Conformément à la loi, la plénière se fera à huis clos et servira aux parlementaires de se faire une idée sur les accusations gravissimes qu’Ousmane Sonko a portées contre l’ancien directeur des Domaines Mamour Diallo. Mais déjà l’opinion commence à se faire une religion sur Ousmane Sonko habitué à faire des révélations le plus souvent fausses. «On se rappellera toujours les dix millions qu’il a annoncés, mais aussi l’histoire des impôts des députés. Tout cela s’est révélé faux. Ousmane Sonko a bâti sa réputation et son aura sur du mensonge», disait le président du groupe Benno Bokk Yakaar qui avait fini de le prénommer « El bambino». Mais dans cette affaire de 94 milliards Ousmane Sonko risque gros. Il a annoncé des preuves mais ne les a jamais remis à la presse. Pire, il a caché à l’opinion qu’il a un intérêt personnel dans ce dossier du reste scandaleux. Si ses accusations sont vraies le glaive devrait s’abattre non seulement sur Mamour Diallo, mais aussi sur ses anciens patrons, notamment le ministre des Finances de l’époque, Amadou Ba que Sonko ne cite jamais, le Premier ministre Mahammad Dionne, mais aussi le chef de l’Etat lui-même. Seulement à force de débiter des légendes, Sonko aura du mal à convaincre certaines gens.
Mamadou Talla désamorce la bombe des Ecoles franco sénégalaises
Les ex-enseignants des écoles franco-sénégalaises ont accepté de regagner les classes. Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a désamorcé la bombe hier à l’occasion d’une audience qu’il leur a accordée en présence de ses collaborateurs et du secrétaire général national du Cusems, Abdoulaye Ndoye, représentant les syndicats du G7. Mamadou Talla les a convaincus de réintégrer le système pour servir à nouveau l’école aux côtés de leurs collègues du public. Les concernés ont salué la démarche du ministre Mamadou Talla et son ouverture au dialogue et à la recherche de consensus. Mamadou Talla a souligné l’apport inestimable de ces 27 enseignants compte tenu de leur riche expérience pour un enseignement de qualité. Il leur a fait savoir le grand rôle que chacun d’eux doit jouer dans son lieu d’affectation pour impulser une dynamique nouvelle dans l’encadrement des élèves ou le partage de savoir avec leurs collègues. Selon le ministre, le pays attend beaucoup d’eux pour atteindre l’objectif Education de qualité pour tous. Malgré tout, il a rappelé que chaque travailleur a le droit de se battre pour un mieux-être dans sa profession.
Lancement d’un cycle d’octroi de licences pétrolières
Le ministre du Pétrole a annoncé que le Sénégal a reporté au 4 novembre prochain le lancement d’un cycle d’octroi de licences pétrolières, prévu pour mercredi. Selon les explications de Mohamadou Makhtar Cissé, certains documents contractuels doivent être finalisés avant le démarrage du processus. Le cycle comprend 10 blocs en onshore et en offshore. Aucune explication précise n’a été fournie sur les raisons ayant justifié ce report. Le Sénégal s’attend à démarrer la production de ses projets de pétrole entre 2022 et 2026. La production s’appuiera sur une base de 1 milliard de barils. Le pays devrait aussi lancer, en coopération avec la Mauritanie, l’un des plus grands projets gaziers d’Afrique subsaharienne. Selon le FMI, les découvertes sont importantes, mais ne conduiront pas à une transformation majeure de l’économie du pays. Les hydrocarbures ne devraient pas représenter plus de 5% du PIB.
Visa d’entrée au Sénégal pour les étrangers
Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a annoncé hier sur les ondes de la «Rfm», le rétablissement des visas d’entrée pour les étrangers, hors Cedeao. Ce visa obligatoire avait déjà été instauré en 2013 par le régime de Macky Sall avant d’être supprimé en 2015, parce qu’il constituait, aux yeux des professionnels du tourisme, un frein. Aly Ngouille Ndiaye a justifié le retour du visa pour les étrangers hors Cedeao pour des raisons sécuritaires. A en croire le ministre de l’Intérieur, c’est une manière de renforcer le contrôle des frontières du pays. Selon lui, les travaux sont bien avancés et la mesure pourrait être mise en œuvre dès la fin de l’année. Pour des raisons de sécurité, affirme Aly Ngouille Ndiaye, les autorités étatiques ont besoin de savoir qui vient ou qui entre dans le pays afin de pouvoir les contrôler.
Aly Ngouille Ndiaye contredit Alioune Sarr
Restons avec le ministre de l’Intérieur pour dire qu’il prend le contrepied de son collègue du Tourisme et des Transports Aériens. Aly Ngouille Ndiaye contredit les propos de Alioune Sarr qui soutenait, la semaine dernière en marge du salon Top Résa à Paris, que le visa obligatoire pour les étrangers n’est pas encore envisagé.
Le président du Syndicat des agences de voyage stupéfait
Ne quittons le ministre de l’Intérieur pour souligner que sa déclaration a suscité une peur bleue au sein du Syndicat des agences de voyage du Sénégal. Interrogé par nos confrères de «Rfi», le président du Syndicat des agences de voyage du Sénégal, Mamadou Sow, dit tomber des nues en apprenant la nouvelle. Il était avec le ministre du Tourisme, à Paris la semaine dernière, pour vanter la destination Sénégal. C’est une grosse surprise pour lui, d’autant qu’ils ont rassuré à Paris leurs partenaires en leur disant qu’il n’y avait plus de visa au Sénégal. Il ne comprend pas pourquoi on veut remettre en cause la décision du chef de l’Etat. Sur les raisons sécuritaires invoquées par le ministre de l’Intérieur, Mamadou Sow estime que c’est leur travail aux différents Salons du Tourisme qui est anéanti. Puisqu’ils ont expliqué aux touristes qu’ils peuvent venir au Sénégal en toute quiétude, parce qu’il y a la sécurité. Mamadou Sow informe qu’ils vont entamer, dès la semaine prochaine, des concertations aussi bien avec le ministre de l’Intérieur que le président de la République..
Thierno Alassane Sall tire sur Macky et Wade à Touba
Le leader de la République des Valeurs (RV) doute de la sincérité des retrouvailles entre Me Abdoulaye Wade et Macky Sall. A Touba pour les besoins du Magal, Thierno Alassane Sall(TAS) a indiqué qu’il s’agit plutôt d’un deal puisque les retrouvailles reposent sur une compromission. Pour lui, Macky Sall cherche à sauver sa peau après son départ du pouvoir et Me Wade négocie une amnistie de son fils. A l’en croire, le Sénégal a vécu des moments difficiles à cause de ces histoires de pétrole et de gaz. Par conséquent, dit-il le régime de Macky Sall essaie d’enterrer cette affaire avec de prétendues retrouvailles et de paix sociale. Pour lui, il n’y a pas de paix sans justice. Si la mauvaise gouvernance, les détournements de deniers publics, la prévarication… continuent, soutient TAS, il y aura toujours des tensions. Quant à une éventuelle amnistie pour Karim Wade, l’ancien ministre de l’Energie estime que le régime de Macky Sall veut juste effacer ses propres forfaitures.
Innovation à l’Ipres et Caisse de sécurité sociale
L’Ipres et la Caisse de Sécurité Sociale se modernisent. Les retraités de l’Ipres et les crédirentiers seront désormais dotés d’une carte biométrique bancaire. Une mesure révolutionnaire qui renforce l’efficacité des deux Institutions de Prévoyance sociale. En effet, la carte servira de preuve de vie lors des contrôles physiques, mais aussi de moyen de paiement des pensions dans tout le réseau bancaire du Gim/Uemoa. L’opération d’enrôlement des bénéficiaires a démarré par Thiès. Elle se poursuit présentement dans les départements de Mbour et Fatick. Ainsi les équipes de l’Ipres et de la Caisse de Sécurité Sociale vont sillonner toute l’étendue du territoire national pour enrôler les bénéficiaires.
Proxénétisme et blanchiment de capitaux
Birane Niang, propriétaire de l’hôtel Milano, et ses 4 acolytes ont fait face hier au juge des flagrants délits de Dakar. Le premier nommé est poursuivi pour proxénétisme et blanchiment de capitaux, tandis que les autres ont comparu pour complicité de ce chef. Le dossier n’a pas été débattu au fond car l’audience a été renvoyée au 14 octobre prochain pour défaut d’interprète en Bambara. Birane Niang a construit un bâtiment qu’il présente comme un hôtel en se dotant de toute la paperasse règlementaire. Mais, derrière cette structure, il a mis en place un réseau de prostitution bien organisé en hébergeant des filles qui exercent le plus vieux métier du monde. D’ailleurs, les 17 chambres du bâtiment sont toutes occupées par des filles qui s’adonnent à la prostitution au vu et au su du maitre des lieux. De concert avec ce dernier, Seydina Sow, Nah Niang, Ibrahima Diémé, Babacar Ba et Oumar Sidibé jouent aux rabatteurs pour ne pas dire aux proxénètes en trouvant des clients aux filles. En échange, ils sont rémunérés à partir des revenus tirés de la prostitution.
Proxénétisme et blanchiment de capitaux (bis)
Suite à une dénonciation anonyme, les gendarmes de la Section de Recherches sont dépêchés sur place. Ils se sont fait passer pour des clients venus passer de bons moments avec les prostituées. Ces dernières ne tardent pas à tomber dans le piège avant de se faire alpaguer. Interpelé également et entendu, Birane Niang se présente comme un opérateur économique de profession et déclare que l’hôtel Milano lui appartient. Il a ses bureaux dans l’immeuble qu’il gère lui-même et qu’il a acquis en 2015 avec une licence d’exploitation de l’autorité administrative. A ses début, il recevait des étrangers en transit au Sénégal. Mais, depuis que l’aéroport de Yoff a été délocalisé, indique-t-il, les clients se font rares. C’est ainsi qu’il a commencé à traiter avec les prostituées. A l’en croire, certaines filles louent une chambre pour toute la nuit, payent 20.000 Fcfa pour la nuitée et reçoivent leurs clients toute la soirée. D’autres, par contre, préfèrent les chambres de passe et paient 5.000 Fcfa/heure pour satisfaire leurs clients. A la question de savoir s’il est au courant des activités des filles, il a répondu par l’affirmative, précisant qu’il travaille uniquement avec les détentrices de carnet sanitaire. Cuisinés également par les enquêteurs, Seydina Sow, Nah Niang, Ibrahima Diémé, Babacar Ba et Oumar Sidibé ont confirmé les propos de Birane Niang.
34 blessés dont deux cas graves dans l’accident de Saint Louis
Un accident d’une rare violence s’est produit hier, non loin de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, plus précisément en face de la direction générale de la Saed. C’était vers 11 heures. En effet, un bus (horaire) en provenance de Ndiandane est entré en collision avec un véhicule 4X4 de la Saed. Le bilan est de trente-quatre (34) blessés dont deux (2) dans un état très grave. Pour les blessés, les cas les plus sérieux ont été acheminés aux urgences de l’hôpital de Saint-Louis.