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17 juillet 2025
SONKO RASSURE PARENTS ET MILITANTS SUR L’AFFAIRE DES 94 MILLIARDS
Hier au moment où l’Assemblée nationale était en séance plénière pour examiner le rapport sur l’affaire des 94 milliards, le leader de Pastef communiait avec ses militants à Ziguinchor.
Hier au moment où l’Assemblée nationale était en séance plénière pour examiner le rapport sur l’affaire des 94 milliards, Ousmane Sonko communiait avec ses militants à Ziguinchor. Le leader de Pastef les Patriotes est allé rassurer ses parents et militants sur l’affaire des 94 milliards qui suscite déjà une vive polémique.
Le député et président de Pastef reste dans sa logique. Ousmane Sonko qui a toujours récusé la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards a boycotté la plénière de restitution des travaux du rapport. Il a décidé de s’octroyer deux à trois jours de communion avec ses militants et responsables en Casamance.
Toutefois dans une brève déclaration à sa sortie de la mosquée hier après la prière de vendredi, Ousmane Sonko a rassuré ses militants et sympathisants qu’il n’y a rien à craindre dans ce dossier. «Je suis là pour une visite normale et ordinaire. Les circonstances peuvent donner un sens particulier à la visite, mais elle reste ordinaire. Il s’agit de voir la famille, les parents pour les rassurer et rencontrer les Zinguinchorois et les Casamançais, d’une manière générale, les autorités religieuses, coutumières, mais aussi communier avec les militants. Ce que nous comptons faire demain. C’est une visite qui s’inscrit dans le cadre de nos activités ordinaires», a déclaré le leader du Pastef qui reste serein, malgré l’évolution du dossier. Pourquoi le boycott de la plénière alors qu’il est à l’origine de l’affaire ?
L’ancien inspecteur des impôts et domaines répond : «je n’ai rien à y faire. J’ai pris ma position depuis le début de cette affaire. J’ai toujours récusé cette Commission d’enquête parlementaire et je n’ai jamais déferré à ses convocations. Donc, ce serait à la limite contradictoire que j’assiste à la plénière sur le rapport de la commission que j’ai récusée». Cela dit, le leader de Pastef estime qu’il n’a aucune réaction particulière sur la plénière de l’Assemblée nationale sur l’affaire des 94 milliards. «Je n’ai aucune réaction ! Nous sommes dans une procédure, eux également sont dans leur procédure. Donc, je n’ai pas d’appréciation particulière par rapport à ce qui se passe à l’Assemblée nationale aujourd’hui», a-t-il soutenu, entouré par de nombreux militants et sympathisants de Ziguinchor.
Interpellé sur ses différentes sorties considérées comme des tentatives de victimisation, Ousmane Sonko précise : «je ne peux pas être dans une position défensive, parce que c’est moi qui ai porté plainte. J’attends que la justice tranche». Après la prière de vendredi, Ousmane Sonko recevra ses militants avant la caravane qu’il compte organiser pour communier avec ses sympathisants, sauf changement de programme.
AUGUSTIN TINE AU BANC DES ACCUSÉS
Ibrahima Diouf de la Convergence des Jeunesses Républicaines (COJER) de Thiès a jeté de grosses pierres dans le jardin du ministre, directeur de cabinet du président de la République et par ailleurs Coordonnateur départemental de l’Alliance
La brûlante sortie du jeune Ibrahima Diouf de l’Alliance Pour la république (APR) à Thiès, contre le Dr Augustin Tine directeur de Cabinet du Président de la république, Coordonnateur départemental du parti et Maire de Fandène, risque d’installer le malaise dans les rangs. Il a ouvertement accusé le dr Augustin Tine d’être à l’origine de la léthargie du parti, ce qui a fait sortir de leurs gonds ses partisans qui ont apporté la réplique.
Ibrahima Diouf de la Convergence des Jeunesses Républicaines (COJER) de Thiès a jeté de grosses pierres dans le jardin du Ministre Augustin Tine, Directeur de Cabinet du Président de la République et par ailleurs Coordonnateur départemental de l’Alliance Pour la République (APR). Il l’a vertement accusé d’être à l’origine de la léthargie qui règne dans le parti et qui relève surtout d’un mauvais management. « La semaine dernière, je suis allé voir plusieurs responsables du parti à Thiès et ils sont unanimes à dénoncer un mauvais management du parti à Thiès », a-t-il expliqué.
Selon lui, beaucoup de responsables n’agréent pas du tout la manière dont le Ministre Augustin Tine fait de la politique et depuis les dernières élections, aucune évaluation n’a été faite pour décliner les causes de la défaite et envisager des stratégies politiques pouvant permettre de renverser la tendance ; et pourtant, l’opposition réunie a devancé la majorité dans beaucoup de communes du département. Depuis les dernières élections présidentielles, dit-il, les portes de la permanence départementale de l’APR sont fermées, comme si le parti n’existait plus à Thiès.
De l’avis d’Ibrahima Diouf, le Président Macky Sall a tiré les leçons de la situation de l’APR à Thiès, en défenestrant Augustin Tine du gouvernement, pour le mettre dans son cabinet, et en promouvant Ndèye Tické Ndiaye Diop Ministre et porte-parole du gouvernement. D’après lui, depuis la nomination de cette dernière, le parti est en train de faire de grands pas en avant, à travers sa démarche fédératrice. C’est pourquoi il urge, à ses yeux, que tout le monde se donne la main et se range derrière Ndèye Tické Ndiaye, pour suivre la logique tracée par le Président de la République.
LA REPLIQUE SALEE DES PARTISANS DU MAIRE DE FANDENE «IL FAUT ARRETER CETTE GYMNASTIQUE ET CE VAGABONDAGE POLITIQUES»
La réplique des partisans du Ministre Augustin Tine ne s’est pas fait attendre, par la voix de Bassirou Sall responsable de l’APR à Thiès. Pour lui, il faut arrêter ces pratiques qui risquent de mettre en péril le parti à Thiès. A l’en croire, Augustin Tine est parmi les premières personnalités à accompagner le Président Macky Sall, bien avant qu’il n’accède au pouvoir. Et depuis 2012, il s’acquitte avec efficacité de toutes les missions confiées par le Président de la République. Selon lui, sur le plan politique, en tant que Coordonnateur Département du parti, il a gagné le département lors de toutes les élections sauf à la présidentielle de 2019 ; et c’est parce qu’il y a eu des failles au niveau de la commune. Mais malgré cela, dit-il, Thiès n’a pas démérité car l’électorat de la mouvance augmente chaque fois. Il souligne que la confiance du Président Macky Sall à l’égard de Dr Augustin, Tine Maire de Fandène, s’est accrue à la suite du gouvernement mis en place après les élections, avec sa nomination au poste de Directeur de Cabinet du Président de la République. « Il faut freiner ces gens malintentionnés, qui s’attaquent gratuitement au Ministre Augustin Tine. Ces jeunes-là doivent arrêter cette gymnastique et ce vagabondage politiques, qui ne font que nuire au parti. Ces attaques proviennent du même jeune qui était à la base du vocal nauséabond, qui a fait le tour du monde et qui a politiquement fragilisé Siré Dia, ex-Directeur Général du groupe la Poste. Il est temps de l’arrêter », s’offusque Bassirou Sall. Pour lui, l’animation du parti incombe à tout le monde et surtout à la base, et c’est trop facile d’indexer gratuitement un seul responsable.
LAMINE DRAME ANCIEN MAIRE DE CAYAR «CERTAINS GAGNENT LEUR VIE EN CREANT UNE DISCORDE ENTRE RESPONSABLES»
Lamine Dramé, ancien Maire de Cayar, s’est désolé de la situation ainsi créée par cette sortie malencontreuse. Selon lui, malgré toutes les responsabilités que le Président de la République a confiées aux responsables, la coalition Benno Bokk Yaakaar a encore perdu Thiès, même si le Président a gagné le département. A la suite d’une telle situation, dit-il, c’est regrettable que les gens se mettent à se tirer dessus ; et ce serait encore plus regrettable s’il était avéré que des responsables tapis dans l’ombre étaient derrière les auteurs de cette sortie. Il poursuit : « avant-hier, c’était Thierno Alassane contre Augustin Tine, hier Siré Dia contre Augustin Tine, et aujourd’hui on a l’impression que certains veulent installer une divergence entre Augustin et Ndèye Tické Ndiaye Diop.
C’est inacceptable, et l’urgence est de travailler à une unité dynamique entre tous les responsables, aussi bien du département que de la commune. J’ose espérer que Ndèye Tické, que tout le monde connaît, ne va pas entrer dans le jeu de ces jeunes qui gagnent leur vie en cherchant toujours à créer la discorde entre responsables. Avec l’inauguration de la grande mosquée Massalikul Jinaan, le climat social et politique est globalement en train de s’apaiser dans le pays, avec les retrouvailles entre les Président Me Abdoulaye Wade et Macky Sall, suivies de la libération de Khalifa Sall.
Cette paix scellée avec des opposants doit être cultivée au sein de la mouvance présidentielle et de l’Alliance Pour la République (APR) en particulier. Nous allons vers des élections cruciales parce qu’avec la réforme en vue, le candidat désigné du parti doit avoir le soutien de tous les militants responsables sans exclusive, pour pouvoir gagner. Avant, il était possible de se cacher derrière les listes pour ensuite postuler, mais avec cette réforme, le candidat sera connu dès le départ. S’il n’y a pas des consensus internes forts, les portes des votes sanctions peuvent s’ouvrir grandement et c’est maintenant qu’il faut poser des actes allant dans le sens d’éviter un tel scénario, en promouvant l’unité sincère dans les rangs, au lieu de créer les conditions d’une discorde pouvant être préjudiciable au parti. Il faut dès à présent que les gens se mettent au travail, qu’ils soient solidaires, qu’ils cultivent la confiance mutuelle, pour éviter toute surprise ».
D’après lui, le temps utilisé pour se tirer dessus devrait au contrairement être investi pour mettre en commun des stratégies de reconquête, surtout de la ville de Thiès. Cependant, dit-il, force est de constater qu’il y a effectivement une léthargie dans les rangs. Pour lui, un parti ne doit pas fonctionner seulement sur la base d’un agenda électoral, il doit être animé tous les jours. Mais, dit-il, cette animation ne dépend pas seulement du Coordonnateur Départemental, elle doit être assurée par les responsables à la base, dans les quartiers, dans les villages, etc. Il ajoute : « nous allons demander au Ministre Augustin Tine de convier tous les coordonnateurs communaux à une rencontre, pour mettre la machine en branle, pour que ce travail d’animation puisse démarrer dans les meilleurs délais ».
«CES ABRUTIS NE FERAIENT JAMAIS CES CRIS EN FACE DE MOI»
C’est un énorme coup de gueule que vient de lancer Kalidou Koulibaly sur le racisme
C’est un énorme coup de gueule que vient de lancer Kalidou Koulibaly. Souvent cible de chants racistes depuis qu’il est en Italie, le défenseur international sénégalais a brisé le silence. dans un entretien à paraître aujourd’hui dans L’Equipe, le joueur de Naples est revenu sur ces moments pénibles.
Arrivé récemment à l’inter Milan, Romelu Lukaku a été la cible de chants racistes durant un match de championnat. Mais l’attaquant international belge n’était qu’une victime de plus. Avant lui, d’autres joueurs dont Kalidou Koulibaly ont vécu la même situation. « Le premier incident que j’ai connu ? Contre la Lazio, lors de ma deuxième saison. Les cris de singe étaient très intenses, ça m’a déconcentré. Je ne pensais plus à jouer au foot alors que j’ai l’habitude de me donner à 100 %. Ça m’a fait vraiment mal.
En fait, j’avais honte, j’avais même l’impression que je n’étais pas à ma place, que je ne faisais pas partie de ce monde. Avec le recul, je me dis le contraire : ce sont eux qui auraient dû avoir honte et c’est à nous de montrer et d’affirmer que notre place est sur le terrain», a rappelé le Sénégalais, dans les colonnes de L’Equipe. La même situation s’est reproduite contre l’Inter Milan. A l’époque, les autorités italiennes avaient même pris les choses en main.
Mais depuis, rien de significatif. Et pour l’international sénégalais, des mesures fermes devraient être prises. «Ces abrutis ne feraient jamais ces cris en face de moi. Ils sont au milieu d’une masse, anonymes, et c’est difficile de les identifier. Il y a un vrai combat à mener. D’autres pays sont en avance : en Angleterre, où se dispute le Championnat le plus suivi au monde, les fautifs sont bannis à vie. Ce sont des mesures drastiques dont il faut s’inspirer», a expliqué Kalidou Koulibaly.
Outré par le phénomène, Demba Bâ, un autre international sénégalais, avait suggérait aux footballeurs de couleur de quitter le championnat italien. Une position de l’ancien buteur de Chelsea, en soutien à son homologue sénégalais. Mais avec le recul, ce dernier semble ne pas partager l’avis de Demba Bâ. «C’était une phrase forte. Je connais bien Demba, il donne beaucoup d’importance à ces combats. Mais quitter le football italien, ce serait donner raison aux racistes. Ce sont eux qui doivent partir. Nous, on doit rester, montrer qu’on est toujours présents, et cela avec l’aide de la Fédération et d’autres organismes», a fait savoir l’actuel défenseur du Napoli.
Depuis quelques années, l’Italie est au devant de la scène, du fait des actes racistes souvent notés dans les stades. Le dernier en date est celui Romelu Lukaku. L’affaire avait suscité beaucoup de bruit, mais a vite été évacuée. Mais pour Kalidou Koulibaly, les auteurs de ces actes doivent être punis. « Lukaku arrive d’Angleterre où il n’a jamais connu cela. C’est difficile à gérer. (...) C’est quelque chose d’inacceptable. Quand il y a du racisme, il n’y a personne à excuser. Il faut punir. Comment peuvent-ils considérer cela comme une simple tentative de déconcentration alors que certains ont de la haine contre une couleur de peau ?
Le chambrage fait partie du foot, se faire insulter aussi. Mais la discrimination est un manque de respect. (...) Est-ce trop demander de se révolter contre ses propres supporters racistes ?», s’interroge l’international sénégalais.
LE SENEGAL LAMINE D’ENTREE LE PARAGUAY
L’équipe nationale de Beach Soccer du Sénégal a bien entamé le Jeux mondiaux de la plage en dominant hier le Paraguay (3-0).
L’équipe nationale de Beach Soccer du Sénégal a bien entamé le Jeux mondiaux de la plage en dominant hier le Paraguay (3-0). Une victoire qui permettra à la bande à Ngalla Sylla de bien aborder la suite de la compétition.
Le Sénégal n’a pas raté ses débuts aux Jeux mondiaux de la plage qui se déroulent au Qatar. Pour la 100èmesélection de son emblématique capitaine, l’équipe avait à cœur de remporter le match et honorer un des siens.
Fac au Paraguay, la partie fut âpre. Avec un rapport physique intense, aucune des deux équipes n’est parvenue à marquer lors des deux premiers quart temps. Il a fallu attendre le troisième quart temps pour enfin voir les filets trembler. Hamad Diouf permet aux «Lions» de prendre les devants, avant que Lansana Diassy et Mamour Diagne ne donnent une avance considérable au Sénégal.
Pays hôte de la prochaine coupe du monde de la discipline (du 21 novembre au 1er décembre), le Paraguay a multiplié les initiatives, mais sans jamais perturber Al Seyni Ndiaye. Une victoire (3-0) qui fait du bien aux « Lions » qui doivent croiser dimanche (18h00) l’Iran, vainqueur hier de l’Ukraine (5- 4).
A noter qu’il y a quatre poules de quatre équipes dans ce tournoi. Seul le premier de chaque poule se qualifiera directement pour les demi-finales. Le Sénégal terminera ses matchs de groupes contre l’Ukraine.
Dakar, 12 oct (APS) – Les quotidiens parvenus samedi à l’APS reviennent en détails sur les conclusions de la commission d’enquête parlementaire relative à l’affaire dite des ‘’94 milliards de francs Cfa’’, tout en n’occultant pas la rencontre annoncée entre le président Macky Sall et son prédécesseur, Abdoulaye Wade, au Palais de la République.
‘’La commission fusille Sonko’’, affiche à sa Une, Le Quotidien. Le journal, reprenant un des aspects des conclusions du rapport de la commission d’enquête parlementaire, souligne que les ‘’griefs d’Ousmane Sonko envers Mamour Diallo relèvent de l’acharnement politique et médiatique’’.
‘’La commission d’enquête parlementaire propose des sanctions pénales contre Sonko pour refus de comparution’’, indique la publication en citant le rapport.
La commission d’enquête parlementaire a présenté vendredi son rapport aux députés sur cette affaire portant sur un dossier d’indemnisation foncière relatif à un vieux contentieux au sujet d’un terrain appartenant à des familles de la communauté ‘’léboue’’ expropriées par l’Etat pour cause d’utilité publique.
L’ancien inspecteur des Impôts devenu député après sa radiation de la fonction publique accuse dans cette affaire de hauts fonctionnaires, dont l’ancien directeur des Domaines Mamour Diallo, d’avoir détourné de l’argent.
Le député et ancien candidat à la présidentielle de février 2019 accuse l’ancien directeur des domaines Mamour Diallo d’avoir détourné 94 milliards de francs CFA lorsqu’il gérait un dossier lié à un titre foncier, relatif à un vieux contentieux au sujet d’un terrain appartenant à des familles de la communauté léboue expropriées par l’Etat pour cause d’utilité publique.
Ousmane Sonko, qui avait porté plainte le 4 mai 2018 pour détournement présumé de fonds publics, avait refusé de répondre à la convocation de la commission d’enquête parlementaire mise en place à ce sujet le 19 avril dernier, parlant de ’’diversion’’.
‘’Mamour Diallo blanchi, Sonko vilipendé’’, résume ainsi L’AS en soulignant que la ‘’première conclusion que la commission d’enquête parlementaire a retenue à l’issue de ses travaux, c’est qu’il y a une absence de détournement de deniers publics et une inexistence d’un quelconque comportement répréhensible de Mamour Diallo.
Traitant le même sujet, Vox Populi n’hésite pas à évoquer un ‘’réquisitoire de feu des juges de l’Assemblée nationale contre Sonko’’. Pour le journal, la commission d’enquête parlementaire conclut à l’absence de détournement de deniers et s’acharne sur le leader de PASTEF.
Pendant ce temps, d’autres publications du week-end mettent en relief l’audience annoncée du président Sall avec son prédécesseur, Aboulaye Wade au Palais de la République ce samedi. Première rencontre officielle entre les deux hommes depuis qu’ils se sont donnés publiquement la main lors de l’inauguration de la mosquée Massalikoul Djinane.
‘’L’audience de tous les possibles !’’, s’exclame par exemple Sud Quotidien en faisant remarquer que sept années après avoir perdu le fauteuil présidentiel, le Pape du Sopi va retrouver les couloirs du Palais pour rencontrer son successeur et ancien Premier ministre.
Il s’agit surtout pour les deux hommes de conserver l’élan de retrouvailles entre le chef du parti au pouvoir et celui du premier parti de l’opposition. Reste à savoir quel sera l’ordre du jour de cet acte de décrispation de la scène politique, s’interroge le journal du groupe Sud Communication.
Cette interrogation trouve un début de réponse à l’Observateur. Le journal croît notamment savoir que Karim Wade, la stabilité du pays et les termes d’un nouvel accord, seront au menu des échanges entre les deux hommes.
A ce propos, Walf Quotidien évoque un ‘’deal presque parfait’’ en illustrant également sa d’une photo des deux hommes se serrant la main lors de l’inauguration de la mosquée Massalikoul Djinane, à Dakar.
Pour la publication, les deux acteurs politiques ont décidé de concrétiser aujourd’hui, au Palais de la République, leur poignée de main du 27 septembre dernier et faire table rase du passé en effaçant leur très lourd passif.
La photo de Macky Sall est également affichée à la Une du Soleil, cette fois en compagnie du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bachir Mbacké.
Une maière pour le journal de rentre compte de la visite du chef de l’Etat la veille à Touba qui s’apprête à célébrer le grand magal, manifestation religieuse commémorant le retour d’exil du fondateur de la confrérie, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1827).
‘’Vous m’avez toujours témoigné respect et considération, je prise pour que vos succès soient plus éclatants’’, des propos du khalife général des mourides adressés au chef de l’Etat et repris par Le Soleil.
Sept années après avoir perdu le fauteuil présidentiel, le « Pape du Sopi » retrouve en effet les couloirs du Palais pour rencontrer son successeur et ancien Premier ministre, Macky Sall, devenu entretemps Président de la République
Moctar DIENG & Jean Michel DIATTA |
Publication 12/10/2019
Me Abdoulaye Wade, l’ancien président du Sénégal de 2000 à 2012, de retour au Palais de la République en temps que chef du seul parti de l’opposition disposant d’un groupe parlementaire et non en tant que chef d’Etat: voilà le grand paradoxe que nous réserve le micmac politique sénégalais en ce samedi 12 octobre 2019. Sept années après avoir perdu le fauteuil présidentiel, le « Pape du Sopi » retrouve en effet les couloirs du Palais pour rencontrer son successeur et ancien Premier ministre, Macky Sall, devenu entretemps Président de la République, et surtout pour consacrer l’élan de retrouvailles entre le chef du parti au pouvoir et le premier parti de l’opposition, en termes de représentativité parlementaire. Reste à savoir maintenant quel sera l’ordre du jour de cet élan de décrispation dans la scène politique : amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall, suppression du parrainage, réunification de la famille libérale, union pour un grand parti présidentiel ou…
Le climat de dégel des relations très tendues entre l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall et son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, se poursuit de plus belle. Après les retrouvailles à l’inauguration de la grande mosquée mouride, Massalikoul Djinane, le 27 septembre dernier, les deux chefs d’Etat (l’ancien et l’actuel) se retrouvent de nouveau ce jour. Cela, au niveau du palais de la République. Ladite rencontre évoquée par certains médias a été confirmée par la cellule de communication du Parti démocratique sénégalais (Pds), dans un communiqué rendu public. La note parvenue à la rédaction hier, vendredi, indique que «suite à l’invitation de Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade, Ancien Président de la République et Secrétaire General National du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) se rendra au Palais de la République, ce samedi 12 octobre 2019, à 17 heures». Une rencontre qui pourrait prendre des allures de réconciliation après les retrouvailles faites sur supervision du guide religieux des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Cette visite et/ou audience qui polarise l’attention des Sénégalais, particulièrement les observateurs de la scène politique, intervient après un différend vieux de plusieurs années entre les deux hommes et dont le point nodal fut l’emprisonnement, dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis, de Karim Wade, fils de l’ancien président (2000-2012) et plus tard candidat déclaré du Pds à la présidentielle de 2019.
La libération après 03 ans de prison par grâce présidentielle de ce dernier, condamné auparavant à six années de prison et à une amende de 138 milliards de F Cfa, son « exil » à Doha comme l’invalidation de sa candidature à la présidentielle de 2019 n’avaient contribué qu’à exacerber les rancœurs entre les deux hommes. Et malgré toutes les tentatives de réconciliation entreprises par des personnes de bonne volonté composées de notabilités politiques, coutumières et religieuses, aucune avancée n’avait été enregistrée dans le contentieux Macky-Wade. Il a fallu l’intervention de Touba, une rencontre le jour de la Tabaski et un deal en coulisses (selon certains) pour qu’un climat de dégel s’installât entre les deux hommes.
L’inauguration de la mosquée Massalikoul Djinaan, le 27 septembre, allait consacrer les retrouvailles sous la supervision de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife général des Mourides. Moins de quarante-huit heures plus tard, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, bénéficiait d’une remise de peine totale et humait l’air de la liberté. Deux semaines après la poignée de mains de la réconciliation entre Abdoulaye Wade et Macky Sall, les deux hommes se retrouvent aujourd’hui au Palais pour sceller vraisemblablement leur rapprochement. Reste à savoir quel ordre du jour de cette audience. Les sujets ne manquent pas tant les attentes sont grandes de la part du « Pape du Sopi ».
Parmi celles-ci, on relève en premier l’amnistie pour Karim Wade et… Khalifa Sall, la suppression du parrainage entre autres…
Pour Macky Sall, les contours des retrouvailles pourraient être liées à une volonté de renforcer l’hégémonie de son parti (Apr) avec une réunification de la famille libérale, une union pour un grand parti présidentiel ou, comme le dirait Thierno Alassane Sall, son ancien ministre de l’Energie devenu aujourd’hui opposant, une volonté de « sauver sa peau après son départ du pouvoir ».
LES HONNEURS RENDUS AU CAPITAINE EL HADJI MOUSSA THIAM
Les hommages de la Nation ont été rendus hier, vendredi 11 octobre, au capitaine El Hadji Moussa Thiam, le survivant du crash de l’hélicoptère de l’armée de l’air du 27 septembre qui a finalement été emporté par ses blessures.
Les hommages de la Nation ont été rendus hier, vendredi 11 octobre, au capitaine El Hadji Moussa Thiam, le survivant du crash de l’hélicoptère de l’armée de l’air du 27 septembre qui a finalement été emporté par ses blessures. Il a été élevé au grade de Chevalier de l’ordre national du Lion par le ministre des forces armées, Me Sidiki Kaba qui a présidé la cérémonie.
Une cérémonie d’hommage et de levée du corps a été tenue à l’honneur du capitaine El Hadji Moussa Thiam, le pilote de l’hélicoptère de l’armée l’air tombé en Centrafrique dans la journée du vendredi 27 septembre. Etant le seul survivant du crash, le capitaine El Hadji Moussa Thiam a finalement succombé à ses blessures dans la journée du dimanche 6 octobre.
En le rendant hommage, le chef d’Etat-major de l’armée de l’air, Joseph Mamadou Diop, salue la mémoire «d’un soldat qui s’est toujours démontré par un haut sens du patriotisme, de professionnalisme et de bravoure qui lui a valu maintes récompenses». En guise d’exemple, Joseph Mamadou Diop, fait allusion au témoignage de satisfaction du commandant du 1er groupement opérationnel de l’armée de l’air avec comme motif «une preuve de professionnalisme, de savoir-faire et de connaissances des procédures, aidant à limiter les dégâts lors de l’atterrissage forcé durant l’opération «Karounor» en Casamance».
Comme marque de reconnaissance, le chef d’Etat-major général de l’armée de l’air est revenu aussi sur la lettre de félicitations adressée au défunt pour «ses contributions habituelles et exceptionnelles lors de la conduite de missions de reconnaissance et d’appui feux et aériens ». Avec le décès du capitaine El Hadji Moussa Thiam, «l’armée pleure un jeune pilote émérite, endurant, qui s’est distingué par sa joie de vivre, son humilité, son humour et son innocence qui fut de lui l’un des meilleurs de sa génération», a soutenu le chef d’Etat-major général de l’armée de l’air.
Le capitaine, El Hadji Moussa Thiam totalise 2341 heures de vol sur hélicoptère tout type réunis. Il a une expérience de 13 ans. En plus des opérations intérieures, le défunt a eu à participer à plusieurs opérations de maintien de la paix. Il est engagé dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) depuis le 5 novembre 2015. Il a participé aux quatre détachements militaires qui se sont succédé dans ce pays en occupant les fonctions d’officier de sécurité des vols, chefs des opérations puis commandant du détachement à partir mai 2019. Le capitaine El Hadji Moussa Thiam est incorporé dans les armées le 1er août 2006.
La médaille de chevalier de l’ordre national du lion lui a été décernée à titre posthume par le ministre des forces armées, Me Sidiki Kaba. Le capitaine El Hadji Moussa Thiam repose désormais à Pout, sa ville natale. Pour rappel, le capitaine El Hadji Moussa Thiam a été admis dans un hôpital militaire à Kampala en Ouganda après le crash survenu le 27 septembre à cause de ses blessures. Il est mort quelques jours plus tard rejoignant son équipage, les soldats Ndiaw Coulibaly, Mady Coly et Guorgui Founé décédés sur le coup.