SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 juillet 2025
LA FRANCE OUVERTE À UNE RÉFORME AMBITIEUSE DU FCFA
Face à une partie de l’opinion qui veut couper le cordon monétaire avec Paris, le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire rétorque : "La zone franc apporte des avantages et des garanties. Des attentes se manifestent et nous les entendons"
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, l’a déclaré hier à Paris, à l’occasion de la réunion des ministres des Finances et des responsables des institutions économiques et monétaires des 14 pays de la zone franc. Mais, sans évoquer l’adoption prévue l’année prochaine de l’éco, la monnaie unique pour l’Afrique de l’Ouest, le ministre français a souligné qu’il revenait aux États membres de la zone franc d'en décider.
Le débat autour du franc CFA fait rage depuis la parution, il y a trois ans, d’un ouvrage collectif posant la question de savoir à qui profitait cette monnaie créée pendant la colonisation, aujourd’hui arrimée à l’euro. Les 14 pays africains qui utilisent cette monnaie doivent déposer 50% de leurs réserves de change à la Banque de France.
Face à une partie de l’opinion qui veut que ces pays coupent le cordon monétaire qui les relie à Paris, le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire rétorque : « La zone franc apporte des avantages et des garanties, la stabilité, la prospérité économique. Il y a des attentes, elles se manifestent et nous les entendons. L'initiative doit venir des États membres de la zone franc. »
Faisant partie d’un ensemble économique plus vaste, les pays de la zone franc en Afrique de l’Ouest ont déjà lancé l’initiative politique de créer l’éco, une monnaie qui devrait voir le jour en juin prochain. Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Économie et des Finances et président du conseil des ministres de l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
« Les chefs d'État ont reconnu que l'UEMOA seraient prêts à basculer en 2020 à basculer à la monnaie éco. Mais en attendant que tout le monde soit dans l'union, le régime de change de la monnaie Cédéao est un régime de change flexible avec ciblage d'inflation, mais tant que l'ensemble des quinze pays de la Cédéao ne seront pas dans la monnaie, nous allons garder la fixité de la parité euro et CFA transformé éco. »
L'éco est aujourd'hui dans une période de gestation dont on ignore encore la durée. Du côté de la zone CFA d’Afrique centrale, aucune initiative de réforme de cette monnaie n’a été avancée jusqu’ici.
par Adama Gaye
POUR OUSMANE SONKO
Je suis fâché de la nouvelle tendance dans notre pays où les grands criminels sont blanchis, tels Aliou Sall et Mamour Diallo, avec l’aide d’institutions serviles, comme l’Assemblée nationale ou la DIC
Quelque part ce matin dans un pays arabophone, entre l’Afrique et le Moyen-Orient, avant les Usa et la famille. Retour en zone rafraîchissant. Je m’essaie au chichia, cette pipe que les arabes fument pour décompresser. Je suis plutôt relax. Libre.
Mais fâché de la nouvelle tendance dans notre pays où les grands criminels sont blanchis, tels Aliou Sall et Mamour Diallo, avec l’aide d’institutions serviles, comme l’assemblée nationale ou la DIC. Halte à cette dérive.
Je ne partage pas les méthodes ni ne suis content du silence coupable d’Ousmane Sonko et d’autres politiciens et acteurs socio-politiques: quand j’étais injustement, illégalement, détenu, pour mes positions, sans être incriminé pour quoi que ce soit de crédible, à part le souci de freiner mes écrits et dires, Sonko et co, et d’autres acteurs publics, sont restés étrangement muets, honteusement muets. J’aurais pu leur renvoyer leur froideur, faire mes calculs et ne pas montrer la moindre solidarité.
Je choisis d’être guidé par les principes chers à ma conscience.
Surtout que les manœuvres visant à faire taire Sonko ou quelque autre politicien, militant public, sont inacceptables. Je les dénonce.
En clair, face à la bête immonde, face à l’injustice, face à l’inéquité devant la loi, je suis, ce jour, et les jours à venir, un soutien de Sonko.
Laissez-le tranquille. La vérité sera. Halte à la dictature. Halte aux ennemis de la liberté et de la démocratie !
LE COURS D'HISTOIRE D'AMA DIEME
Ibrahima Ama Diémé livre ses vérités sur la gestion du dossier casamançais et toutes les questions de l’heure qui entravent le retour d’une paix définitive dans cette région.
Témoin de la crise casamançaise et membre aussi bien du Collectif des cadres casamançais (Ccc) que du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc) dirigé par Robert Sagna, Ibrahima Ama Diémé livre ses vérités sur la gestion du dossier casamançais et toutes les questions de l’heure qui entravent le retour d’une paix définitive dans cette région. Dans cette interview, le professeur d’Histo-Géo à la retraite, ancien chargé de mission du médiateur de la République, parle du cas Salif Sadio, de la problématique de la gestion des ressources naturelles…
En tant que témoin de la crise casamançaise et acteur engagé du processus de paix, quel est le niveau actuel du dossier casamançais ?
Nous tous, qu’on soit Casamançais en particulier, Sénégalais en général et même habitant de la sous-région ouest africaine, devons nous réjouir de la situation actuelle et rendre grâce à Dieu qu’on ait pu arriver à cette accalmie que tout le monde constate et dont tout le monde profite. Et ce, quelles que soient les positions que l’on occupe du reste. Que l’on soit membre des forces de sécurité, autorité administrative ou politique, Ong, des citoyens tout court, des étrangers venant ou vivant en Casamance, tous doivent rendre grâce à Dieu de pouvoir profiter de cette accalmie qui constitue déjà une paix qui frappe à la porte de notre pays.
Qu’est-ce qui a rendu possible cette accalmie ?
Là il faut reconnaître les efforts des uns et des autres. Je vous disais il y a quelques années qu’on a senti de la part du président de la République sa volonté de résoudre cette crise. Il l’a manifestée à plusieurs occasions, avec trois séjours à Ziguinchor en dehors des séjours réguliers comme les Conseils des ministres décentralisés voire les campagnes électorales à travers le Sénégal. Pour Ziguinchor en tout cas, il est venu ici à trois reprises pour montrer sa volonté à accompagner le processus pour que le Sénégal, dans son intégrité, puisse vivre la paix. Il y a aussi de l’autre côté les responsables du Mfdc qui, avec l’avènement de Macky Sall, ont manifesté leur désir de marquer un temps d’arrêt pour voir un peu ce qu’il va leur proposer.
Il y a enfin les acteurs du processus parmi lesquels le Grpc auquel j’appartiens en plus d’autres agents, des bonnes volontés, des Ong qui, dans l’ombre, travaillent à ce que la paix revienne. Tout cela a amené les résultats que nous vivons aujourd’hui. Et il faut magnifier cela et souhaiter que tous nous nous engagions à consolider ces acquis parce qu’aucun d’entre nous n’a intérêt à ce que cette situation se détériore et qu’on revienne à la case de départ, c’est-à-dire à ces périodes de violence, de velléité, de braquage par-ci par-là, et de tentatives de mettre fin aux accords, etc.
Retourner là dedans, c’est retourner à nouveau dans un cycle de violence dont on ne peut pas mesurer les limites. Voilà le cadre campé : l’Administration fait ce qu’elle peut, l’Etat en tant que tel fait ce qu’il peut, les combattants du Mfdc font ce qu’ils peuvent et nous autres du Grpc qui sommes des facilitateurs du processus continuons à travailler dans ce qui est notre mission ; à savoir conseiller les deux protagonistes.
Aux combattants du Mfdc, on leur fait savoir que la seule issue valable pour chacun c’est d’arriver à s’asseoir autour d’une table avec leurs interlocuteurs qui sont à la tête de l’Etat ; l’Etat qui, le moment venu, va envoyer des délégués pour discuter avec le Mfdc. Et c’est autour de cette table maintenant que toutes les questions seront posées et les réponses seront apportées dans la mesure du possible et de l’acceptable. Voilà un peu comment le processus devrait se dérouler.
Où en sont concrètement les contacts entre l’Etat et le Mfdc ?
Je voudrais préciser d’ailleurs au moment où nous parlons que le président de la République a mis une structure de dialogue qu’il appelle le Comité ad hoc et à la tête duquel se trouve l’amiral Sarr. Ce dernier discute avec les éléments du Mfdc auxquels il a accès, en attendant qu’il puisse accéder à tout le monde pour que justement les discussions s’engagent. Et nous au Grpc, nous travaillons à préparer les documents au moins qui pourraient faire l’objet de consensus ; entre d’abord les différents segments du Mfdc, mais également entre les différents segments du Mfdc et le reste de la population casamançaise.
Parce que quand même il s’agit là de discuter de l’avenir de la Casamance. C’est dire qu’il n’y a pas aujourd’hui quelqu’un qui peut se prévaloir d’un mandat de discuter tout seul de l’avenir de la Casamance. Il faudrait donc qu’on aille vers la réconciliation des Casamançais. Ce qui va permettre de faciliter le processus de renforcement du retour de la paix.
Donc c’est ce travail là que nous sommes en train de faire et qui se poursuit avec l’espoir que très certainement les différents segments du Mfdc, ceux armés comme politiques, de l’intérieur comme de l’extérieur, s’accorderont sur la nécessité qu’il n’y a pas de crise sans solution, de crise sans fin. Et nous ne sommes pas des extra-terrestres, nous les Casamançais, pour que notre situation soit celle qui sera la seule que le monde n’arrivera pas à voir résolue.
On a connu des crises en Amérique latine avec les Farc, mais c’est terminé aujourd’hui et on ne parle plus de la crise en Colombie comme on en parlait dans le temps. Il faudrait aujourd’hui que les Casamançais acceptent qu’il faut savoir mettre fin à une situation. Et autant il a fallu un courage pour s’engager dans le maquis afin de vouloir défendre des idéaux, autant il faut plus de courage pour aller vers la fin de la crise parce qu’aujourd’hui tout le monde veut que cette crise là connaisse sa fin.
Est-ce à dire que vous ne cautionnez pas la démarche solitaire de Salif Sadio qui avait commencé à organiser des fora pour s’adresser aux populations casamançaises ?
Là aussi, il faudrait dire que de tous les chefs du maquis, Salif s’était distingué pendant certaines années comme étant quelqu’un de très favorable à la nécessité de trouver un consensus autour de la problématique de la Casamance. Et il est resté, à mon avis, dans cette logique, car il faut rappeler que malgré ce qu’on peut dire de Salif Sadio, c’est lui qui a accepté le premier de discuter avec le Comité ad hoc par Saint Egidio interposé et c’est lui qui a accepté d’envoyer des émissaires à Saint Egidio pour discuter avec les interlocuteurs de l’Etat.
Qu’est-ce qui s’est passé par la suite ?
Je ne suis pas dans le secret des envoyés de Salif, mais je crois savoir que leurs discussions ont buté. Sur quoi elles ont buté ? Eux seuls le diront. Mais brusquement au moment où les autres segments du Mfdc ont enclenché leur processus d’unification de leur mouvement afin d’aller à la table des négociations tel que proposé par le Comité ad hoc, on assiste à des tentatives de sortie de Salif, des tentatives que je considère à la fois heureuses et malheureuses.
Malheureuses parce que la première fois qu’il a sorti un communiqué pour une communication à Koundioughor afin de dire aux Casamançais et à l’opinion quel est l’état des négociations entre lui et le Comité ad hoc à Saint Egidio, personnellement j’ai applaudi, car je me disais que maintenant on va savoir qu’est-ce qu’ils se sont dit à Saint Egidio, quelles sont les difficultés, si difficultés il y en a, et quelles sont les étapes à franchir. Mais malheureusement, on constate qu’il n’a pas été luimême à Koundioughor. Il a envoyé à sa place des représentants et lesquels, au lieu de parler des contours de la rencontre de Saint Egidio, sont revenues sur les attitudes qui ont précédé l’éclatement de la violence dans la région. Finalement, je me suis dit est-ce que c’est ça que les Casamançais attendaient, est-ce que c’est ça que l’opinion attendait ?
Est-ce que c’est la non négociabilité de l’indépendance de la Casamance que les Casamançais attendaient ?
Non ! Ce qu’ils attendaient, c’est de dire que nous avons été à Saint Egidio, nous avons discuté de tel et de tel problème, voilà où on s’est entendu et voilà les points de désaccord. C’est pourquoi tout le monde est resté sur sa faim après la sortie de Koundioughor. Et brusquement encore, on apprend que ça va se passer à Thionck-Essyl et après Thionck-Essyl, Diouloulou. Cela ne s’est pas bien passé à Diouloulou et à Kagnobon comme Salif l’avait planifié…
Si Salif (Sadio) pense que l’Etat du Sénégal est son interlocuteur, lorsqu’il veut aller dans une localité quelconque, il faut qu’il s’adresse au moins à l’autorité de cette localité. Et que celle-ci lui dise oui tu peux ou tu ne peux pas. Et si l’autorité de la localité donne un avis défavorable, je ne pense pas - et si c’est un conseil qu’il va prendre en bien ou en mal et il est libre de le faire - que ça soit raisonnable de sa part de dire qu’il va organiser par la force son Assemblée générale. Ce qui a amené ce qu’on a connu à Diouloulou et à Kagnobon.
Parce que de toutes les façons, il n’est pas allé tout seul à Saint Egidio, mais il est allé avec des représentants de l’Etat. Il n’est pas allé tout seul pour discuter d’une question crypto-personnelle, mais plutôt d’une question qui intéresse à la fois les autorités du Sénégal, son groupe à lui et les autorités locales des villages des communes dans lesquelles se trouvent les villages. Il faut qu’il tienne compte de l’opinion de tous ceux-là. Mais au finish, on a constaté que ça s’est terminé à Kagnobon avec la dislocation de la tentative de réunion ponctuée par des interpellations et par la suite des procès au Tribunal.
A mon avis, ce fut un procès d’apaisement, car les juges qui avaient en charge ce dossier n’ont pas eu la main lourde. Ce qui était d’ailleurs la meilleure attitude, car il fallait que les gens sentent que de part et d’autre il y a encore cette volonté d’accalmie, de renforcer cette accalmie et de rechercher la paix non pas par la force, mais par un processus de dialogue. Et qui dialogue dit capacité d’écoute des acteurs, volonté d’écoute des acteurs. Quand quelqu’un dit que je veux faire ceci et que l’autre répond que ce n’est pas possible, essayons alors de voir sur ce que l’on peut s’accorder et on avance.
Salif Sadio demeure-t-il toujours cet élément incontournable dans ce processus de paix, comme vous le prétendiez il y a de cela deux ans ?
Oui jusqu’à présent et compte tenu de ce qu’il a été dans le maquis et dans le Mfdc en général, il faut que Salif (Sadio) reste un élément qui va compter dans le processus de négociations. Maintenant, il faut que luimême soit convaincu qu’il faut qu’il évolue dans le sens de la situation actuelle.
Et celle-ci est que les gens veulent la paix, ils veulent connaître cette Casamance pacifique, accueillante, qui intègre tout le monde et qu’il soit l’exemple même de ce que les Sénégalais rêvent d’être, un Etat où il y a toutes les civilités, toutes les conditions de cohabitation pacifique sans tenir compte ni de l’appartenance ethnique, religieuse, etc. On se félicite souvent qu’à Ziguinchor nous avons un cimetière qui est à la fois pour les chrétiens et pour les musulmans, et nous sommes dans une région où, à la limite d’une forêt sacrée, on enterre et les catholiques et les musulmans et les animistes, etc.
Une région cosmopolite à tout point de vue, où il y a tous les noms de famille que vous trouvez au Sénégal et dans la sous-région. Donc, il ne saurait y avoir d’exclusion pour dire que X n’est pas ceci et Y est cela. Et malheureusement, c’était ça qui avait amené la crise qui s’était posée ici au-delà des éléments matériels qui étaient des objets de revendication des populations en son temps avant 1982 d’ailleurs, à savoir les questions d’ordre économique, social, de développement, de scolarité, de santé, etc.
Cela a fait donc un ensemble de revendications et malheureusement les gens se sont engouffrés dans l’exclusion et c’est cela qui a créé cette crise que l’on a connue, mais qui, dieu merci, est en train de s’éteindre progressivement avec une gestion plus responsable. C’est pourquoi j’interpelle tout le monde à voir ce qui est l’intérêt de tout le monde.
Une chose est de décider d’aller dans un processus de guerre, une autre chose est d’être certain qu’on ne maîtrise pas quand est-ce cette guerre sera terminée. Donc il vaut mieux ne pas aller dans cette guerre et essayer de maîtriser tous les éléments qui peuvent concourir à un apaisement définitif que de vouloir remettre en cause cette paixlà que nous vivons et dont nous profitons tous.
Comment en est-on arrivé d’ailleurs à cette crise qui hante encore le sommeil des populations ?
Parce qu’il faut dire du point de vue historique, si la conquête qui a permis la création de l’Etat du Sénégal s’était terminée dans la plupart des superficies du Sénégal, notamment du Nord et à l’Est en 1900, en Casamance, à cause des difficultés d’accès dans certaines zones qui constituaient des zones refuge, la conquête ne s’est pas parachevée jusqu’au moment de l’indépendance. Il y a eu des zones où les gens ont résisté jusqu’à l’indépendance. C’était d’ailleurs normal, car à l’époque il n’y avait pas d’entités qui résistaient ou pas, mais c’était quelques groupuscules voire même des tribus.
C’est vrai que lorsqu’on parle du royaume d’Affilédio Manga, à l’échelle des grands Etats, ce royaume ne peut être considéré comme une tribu des Bandial. Tout comme quand vous allez dans le Oussouye, le roi n’a de pouvoir que dans Oussouye et aux alentours, mais pas au-delà. Vous allez à Mlomp, le roi a là-bas également son pouvoir juste autour de Mlomp, idem à Calobone, etc.
Donc il faut que les gens connaissent leur histoire. Un village casamançais, qu’il soit diola, balante, manjacque ou autre, était un village qui se suffisait comme juste un Etat, une République. Et les litiges étaient déjà entre ces villages. Et ils étaient à l’état latent parce que justement le processus de création d’un Etat beaucoup plus grand, multiethnique, multiracial n’était pas terminé chez nous. Et la crise arrive ! Dès qu’elle a éclaté en 1982, en moins de 22 ans d’indépendance du Sénégal, l’Etat n’était suffisamment pas bien construit dans la région.
L’autorité qui représentait à l’époque l’Etat et qui s’appelait le chef d’arrondissement ou à la limite le chef de village n’avait pas encore tous les égards, tout le consensus de ceux qui étaient censés être ses administrés. Tout cela a contribué à fragiliser davantage la région avec l’éclatement du conflit. Du coup, ceux qui avaient des problèmes personnels avec un chef de village se sont engouffrés là-dedans ; ceux qui avaient des problèmes personnels d’héritage, des problèmes de terre à l’intérieur d’une même famille se sont engouffrés là-dedans ; ceux qui avaient des problèmes de frontières entre leur village et celui d’à côté se sont introduits là-dedans. Tout cela fait un ensemble de problèmes qu’il faut absolument gérer et qui ne seront même pas définitivement gérés même si la crise se terminait.
Dans tous les Etats du monde, si on suit l’actualité, se posent des problèmes de terre ; une terre pour l’habitat, pour l’exploitation et une autre qui a un statut qui varie selon les moments, selon les régimes. Et c’est cette terre qui nous donne tout et où nous retournons.
Vous semblez donc indexer l’incapacité des politiques à faire face aux crises latentes. Et quid de la responsabilité de l’Etat ?
Mais aujourd’hui, les débats d’ordre politicien c’est qu’il y a du minerai quelque part. Ceux qui habitent disent que c’est notre terre à nous donc notre minerai à nous. L’Etat dit que c’est son minerai, car il est propriétaire de tous les minerais, des mines qu’il y a dans son territoire. Et les populations locales, poussées par d’autres forces oppositionnelles qui plaident pour le droit de propriété, s’opposent. Le cas du zircon de Niafrang est là. Certains disent que c’est le zircon de Niafrang, personne ne doit l’exploiter, etc.
Alors que du point de vue de la loi actuelle, les minerais appartiennent à l’Etat et c’est à l’Etat de décider de les exploiter ou pas. Et il le fait en conformité avec ce qui est de son intérêt, mais également avec l’intérêt des populations qui vivent dans la zone parce que c’est le seul représentant légal des populations, qu’elles soient du sud, du nord, de l’est ou de l’ouest.
Ce débat, il faut qu’on l’engage, que ces populations qui sont dans ces zones, que ce soit à Niafrang, Cap Skirring, Falémé, Diogo, Mboro, etc. sachent qu’elles n’existent parce que l’Etat leur apporte une certaine garantie de droit et de liberté.
Parce que s’il n’y avait pas cet Etat, cette stabilité, on aurait des situations vécues ailleurs. Je ne vais pas citer de pays, mais vous savez que tous les matins on entend qu’il y a des attaques par-ci avec tant de morts, des attaques par-là avec son lot de victimes, des mouvements de ceci et de cela, etc. Mais ici au moins, la stabilité est garantie par l’Etat qui garantit à tous les citoyens la libre circulation à l’intérieur du territoire, et donc leur égalité.
Maintenant rien n’est donné, tout se conquiert et il faudrait donc que les gens tiennent compte du fait que l’Etat garantit à tout le monde le minimum. Par conséquent, nous devons reconnaître à l’Etat le droit et le devoir de prendre en compte justement certaines de nos préoccupations, notamment un environnement décent, l’accès à l’école pour tous les enfants qui vivent dans le territoire sénégalais, l’accès à la santé, etc. Mais tout cela demande beaucoup de moyens et l’Etat doit investir. Et il ne peut investir qu’à partir des ressources qu’il y a d’abord à l’intérieur du territoire national.
Donc c’est à l’Etat de dire si j’exploite tel minerai, telle richesse que le Bon Dieu a mis à la disposition de mes populations. Ça me rapportera ceci et en contrepartie cela va me permettre de faire différents types d’investissements. Les gens réclament des routes, de l’électricité, de l’eau ; et tout cela c’est de l’argent. Et nous sommes dans une région où malheureusement, à la faveur de la crise, les populations ne payent plus d’impôts. Alors d’où viendront les ressources qui vont permettre aux collectivités territoriales de pouvoir prendre en compte un minimum d’investissement ? Or les maires on les a élus pour qu’ils fassent des investissements.
WADE AU PALAIS PLUS DE 7 ANS APRÈS
Cette rencontre épouse des symboles républicains en ce qu’elle se tient à la présidence de la République et non au domicile du chef de l’Etat. Elle a aussi une dimension d’une audience d’un chef de l’Etat à un chef de l’opposition avant l’heure
Pendant 12 ans, c’est lui qui recevait au Palais présidentiel. Aujourd’hui, c’est Abdoulaye Wade qui sera reçu en audience par Macky Sall qui l’a invité. La réconciliation de Massalikoul Jinane poursuit son chemin.
Les Echos l’avait ébruité dans son édition d’hier. «Wade prépare une visite au Palais», avait écrit à sa Une le journal. «Sous peu», avait-il indiqué. Et finalement, ce sera bien aujourd’hui même. «Suite à l’invitation de Monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade, ancien président de la République et Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), se rendra au palais de la République ce samedi 12 octobre 2019 à 17 heures», confirme un communiqué du service de communication du Pds.
Une suite du dégel lancé lors de l’inauguration de la mosquée Massalikoul Jinane le 27 septembre dernier. Ce jour mémorable où les deux ex-amis, devenus ennemis, ont offert à la face du monde une poignée de main digne de celle d’un «père» et d’un «fils». Puis, une grosse surprise de les voir tous les deux dans le véhicule présidentiel jusque chez le patron des Libéraux. L’on peut penser que la séparation était celle d’un «à bientôt». C’est donc, précision faite par le camp de Wade, sur invitation de l’actuel locataire du Palais Léopold Sédar Senghor que le Sénégal assistera (encore) à l’acte 2 d’une réconciliation en marche.
Mais c’est aussi un ancien Président qui retrouve les couloirs de la «maison» qui l’a hébergé pendant 12 ans. Sans doute, avec le souvenir de ce départ forcé début avril 2012, quand il remettait les clés et le pouvoir à Macky Sall. Mais pourquoi donc au Palais ?
Cette rencontre épouse des symboles républicains en ce qu’elle se tient à la présidence de la République et non au domicile du chef de l’Etat. Elle a aussi une dimension d’une audience d’un chef de l’Etat à un chef de l’opposition avant l’heure (le statut est suspendu au dialogue politique). Qui sait ?
Mais dans tous les cas, ce rendez-vous de 17h ne peut pas zapper la question cruciale de l’avenir de Wade-fils, cloué au Qatar depuis sa libération. En clair, il devrait y avoir un sujet comme une loi d’amnistie à la faveur du fils devenu inéligible après sa condamnation pour enrichissement illicite. Macky Sall et Abdoulaye Wade, c’est quand même deux hommes politiques qui ne portent pas des costumes d’amateur.
Et il faut souligner que sur ce coup, le Président Sall a eu de la grandeur, comme lorsqu’il raccompagnait Me Wade jusque chez lui, en invitant son ancien patron. Et de l’autre côté, son prédécesseur a eu l’humilité d’y répondre. Mais l’on ne peut être naïf au point de croire que tout cela relève du naturel. Loin de là, il y a bien des calculs et un jeu politiques derrière les grilles du Palais. Que nous réserve cette audience de 17h, comme ces «audiences de midi» ?
Pour régler définitivement (?) les «contentieux» ?
par Siré Sy
RETROUVAILLES MACKY-ABLAYE, ET SERA, SERA !
Benno Siggil Senegal - avec le PS et L’AFP -, ont utilisé tout le premier mandat du chef de l'Etat dans des règlements de compte personnels (des années 80 et 90 et 2000 et 2001) contre un seul homme : Abdoulaye Wade et sa suite
Il y a au Sénégal, les politiciens, les hommes politiques et les acteurs-citoyens de la vie politique. Les politiciens sont dans le jeu des acteurs et dans les systèmes de jeu des (basses) opérations. Ils sont dans les calculs d’épiciers du dimanche. Les hommes politiques sont dans les enjeux et dans la stratégie. Les acteurs-citoyens (la plus-que majorité des sénégalais) sont dans le devoir civique et politique. Les politiciens, vivent, se nourrissent et s’occupent de manoeuvres, de combines, de tractations, de trafics d’influence, pour exister, pour être, pour devenir et pour se faire remarquer. Les hommes politiques, vivent, se nourrissent de croisements fertiles et sont dans la substance. Ils sont dans le dépassement de soi, sur ce qui fait avancer en définitive le jeu politique et la Nation, en dépit des leurs contradictions et différences, nécessaires et indispensables. Les acteurs-citoyens de la vie politique, ne se sont membres d’aucun parti politique, de manière organique ou fonctionnelle, mais font et défont les hommes politiques. Quand vient le temps des élections, ils choisissent en âme et conscience, en toute connaissance de cause et de conséquence, celui ou celle qu’ils pensent meilleur pour le Sénégal, et après les acteurs-citoyens de la vie politique, s’occupent d’autres choses que de la politique ‘’ôtes-toi que je m’y mette’’.
Cette rencontre entre le président Macky Sall et le président Abdoulaye Wade, devait avoir lieu depuis longtemps mais elle fut retardée par les politicards des deux bords - APR et PDS - , mais aussi par les politicards des tribords et babords-AFP-PS- BENNO-PENCOO-PATIOO.
Des deux bords
Des deux bords - APR et PDS - . DE l’APR d’abord. Très tôt, l’on a fait croire au président Macky Sall que la seule politique à mener, la seule initiative et l’ultime action à mener, pour entrer dans le coeur des sénégalais et réussir son mandat, est de ‘’traquer’’, d’emprisonner, de se venger, de faire dans l’adversité guerrière et destructrice. Les « Apéristes » ont donc engagé le président de leur parti mais aussi notre président de la République, dans une guerre à la Pyrrhuss et une guerre à la Pyrrhus finit toujours par une victoire à la Pyrrhus, c’est-dire que, certes on a gagné mais on aura tellement laissé de ‘’plumes’’ dans cette guerre que l’on se demande si finalement le sacre en valait-il la peine ? Parce qu'on a gagné une guerre mais on n’a pas gagné la victoire.
DU PDS, ensuite. Finalement, ce n’était plus seulement et simplement une affaire d’adversité politique. Au fil des années, ce n’était plus une affaire d’opposition et de pouvoir dans le jeu politique, mais une question de vie et de mort, une question de vie ou de mort. Je pèse bien mes mots. L’adversité - la haine - était tellement nauséabonde que cela puait de toutes parts. L’on a tellement influencé sournoisement et obstrué dangereusement, le passage entre le président Abdoulaye Wade et le président Macky Sall, au point qu’aucune rencontre n’était possible car le contexte et les textes avaient fini de tout boucher. Du coté du PDS et des militants d’un certain âge, ce n'était qu’en réalité et en définitive, que de la jalousie maladive, diffuse et personnelle, contre le copain d’hier, le ‘’boy’’ d’avant hier, Macky Sall devenu le président de la République, le chef de l’Etat, qui était finalement, le moteur de leurs histoires pour parler de Gauche. D’ailleurs, quand le président Wade a rajeuni ses premiers cercles, avec des plus jeunes et nouveaux visages, ce qui était improbable devient réalité et ce n’est que le début du commencement.
Des tribords et babords
Des tribords et babords, enfin. Benno Siggil Sénégal, aura, en même temps, rendu le plus grand service au candidat Macky Sall et aura causé le plus grand tort politique au président et aura causé au Sénégal le plus grand préjudice en termes de préservation de la paix sociale.
Ce ‘’truc” qu’est Benno Siggil Senegal - avec en puissance, le PS et L’AFP -, ont usé et utilisé tout le premier mandat du président et Macky Sall himself, dans des règlements de compte politiques et personnels (des années 80 et 90 et 2000 et 2001) contre un seul homme : le président Abdoulaye Wade. Et sa suite. Et comme dit Youssou Ndour dans l’une de ses chansons dédiées à ‘’none’’ (l’ennemi), ‘’jém jém jotuleu, dafay xol qi mu gueune jéggë mu jaréfa, ba yakal la’’. Ils en ont voulu au président Wade, ne pouvant pas l’atteindre, ils sont passés par le président Macky Sall.
C’est à la faveur de sa brillante réélection et deuxième (et dernier mandat) que le président Macky Sall a fini de réaliser que Benno n’est pas cette foudre de guerre comme on le lui avait vendu et présenté, qu’il a été désabusé par Benno. Le président Macky Sall, venait de réaliser à cet instant précis de sa réélection, qu’il a plus été un otage de ceux qui n’ont jamais voulu son rapprochement naturel et normal avec le président Abdoulaye Wade. Pour son plus grand bien, lui le président Macky Sall. Pour le grand bien du Sénégal.
Samedi 12 Octobre 2019, ‘’Et sera sera’’, comme on dit à Abidjan. Le Sénégal viendra de fermer une sombre page de sa trajectoire cosmopolite et millénaire. Jerejef au Khalif Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
"LES GRIEFS DE SONKO ENVERS MAMOUR DIALLO RELÈVENT DE L'ACHARNEMENT POLITIQUE"
La commission d'enquête parlementaire livre ses conclusions dans l'affaire des 94 milliards révélée par le leader de Pastef
Après près de trois mois de travaux constitués essentiellement de revue documentaire et d’auditions, la Commission d’enquête parlementaire est aujourd’hui en mesure d’apporter les réponses à toutes les questions posées plus haut.
Conclusion n°1 : Absence de détournement de deniers publics et inexistence d’un quelconque comportement répréhensible de Monsieur Mamadou Mamour DIALLO
Conformément aux dispositions de l’article 152 du Code Pénal,
Dans l’Affaire dite des 94 Milliards, la seule personne habilitée à procéder aux paiements est le chef du Bureau des domaines de Ngor-Almadies qui émet des chèques du Trésor dont il est l’unique signataire.
Monsieur Mamadou Mamour DIALLO, Directeur des Domaines à l’époque d’une partie des faits, ne peut, de par sa position, tant dans la procédure administrative que dans le processus de paiement des indemnisations, être accusé de détournement de deniers publics puisque :
En fait, le Directeur des Domaines a un rôle somme toute limité dans la procédure, à la co-signature des actes d’acquiescement, encore que pour ladite signature, il n’a pas un pouvoir discrétionnaire mais une compétence liée, c’est-à-dire que dès lors qu’il reçoit le Procès-Verbal d’accord de la commission de conciliation, il est légalement obligé d’en tirer les conséquences d’un point de vue administratif.
Aucune des personnes auditionnées n’a affirmé ou simplement reconnu que Monsieur Mamour Diallo ait pu commettre un détournement de deniers publics dans ce dossier. Par conséquent, les griefs qui sont reprochés à Monsieur Mamadou Mamour Diallo par le Député Ousmane Sonko sont dénués, de l’avis de la Commission d’enquête parlementaire, de tout fondement objectif et sérieux et semblent plutôt relever de l’acharnement politique et médiatique.
Conclusion n°2 : Contentieux sur le rachat de créances des héritiers par les sociétés SOFICO et CFU
Monsieur Seydou dit Tahirou SARR, gérant des deux établissements, a déjà dépensé plus de trois (3) milliards de FCFA dans ce dossier et les paiements qu’il a reçus jusqu’ici ne couvrent même pas les sommes qu’il a avancées (on est très loin des 46 milliards régulièrement annoncés par Monsieur le Député Ousmane Sonko).
Les seuls montants qui sont sortis de la caisse du Trésor, à savoir les 2 845 875 000 FCFA, ont été payés à partir d’un compte de dépôt du Trésor dont le Receveur de Ngor Almadies Meïssa NDIAYE est le gérant exclusif.
Les familles héritières ont déjà tourné la page SOFICO/CFU et ont entamé de nouvelles négociations avec l’Entreprise immobilière du Rip (EIDR) pour la défense de leurs intérêts.
Selon les propos des sieurs Amadou CISSE et Sandene TOURE, géomètre en son état, une procédure de recouvrement de l’indemnisation des héritiers est enclenchée et les plus hautes autorités du pays sont déjà saisies.
Cependant, pour la commission d’enquête parlementaire les détenteurs légaux de la créance sur l’Etat demeure SOFICO et CFU conformément aux deux actes d’acquiescement.
Conclusion n°3 : Existence de quelques dysfonctionnements dans l’organisation des services de l’Etat en matière d’expropriation.
La Commission d’Enquête a constaté, pour le déplorer, que les délais de traitement des dossiers et d’attente des familles avant d’être indemnisées, sont trop longs.
En effet, entre le premier décret d’expropriation pour cause d’utilité publique intervenu en 1997 et le 10 juin 2016, date à laquelle les familles héritières ont décidé de céder leurs droits et créances sur l’Etat à Monsieur Seydou SARR, il s’est écoulé 19 années d’attente et de péripéties.
Par ailleurs, dans la gestion de cette affaire, il ressort des auditions que le Chef du bureau des Domaines de Grand-Dakar et Ngor-Almadies se trouve être à la fois juge et partie.
Ainsi, il convient de relever que le Receveur des Domaines susvisé est le seul gérant du compte dédié aux expropriations et l’unique signataire des chèques.
En outre, un autre point de non-transparence concerne le chèque de 605.853.500 FCFA émis par la SNHLM et destiné à compléter le paiement de l’indemnisation dû à l’époque à SAIM INDEPENDANCE qui jusqu’à ce jour n’est pas rentré dans ses fonds.
Par conséquent, Monsieur le Receveur des Domaines de Grand-Dakar et NgorAlmadies, en l’occurrence Monsieur Meïssa NDIAYE, aurait dû, en bonne règle et en relation avec les services du Trésor, émettre un chèque d’égal montant pour le compte de la SNHLM ; ce qui n’a pas été fait.
Conclusion n°4 : violation de la loi par le Député Ousmane SONKO qui a joué un rôle d’intermédiaire pour le compte de certains des héritiers, en utilisant des prête-noms
Conformément aux dispositions de l’article 30 de la loi de 1976 rappelé plus haut, il ressort de nombreux témoignages de personnes auditionnées, mais aussi de documents écrits et audio en la possession de la Commission d’Enquête parlementaire, que le Député Ousmane SONKO avait clairement agi comme intermédiaire dans ce dossier. Les représentants des héritiers ont notamment fourni à la Commission des feuilles de présence de réunions tenues avec Monsieur SONKO et signées de la main de ce dernier.
Ousmane SONKO a personnellement et physiquement rencontré certaines des parties et négocié avec une rémunération au pourcentage (12% du montant de l’indemnité, soit plus de 11 milliards de FCFA) contre son rôle de « facilitateur ».
Mais quand il s’est agi de signer des conventions de représentation dûment établies avec ses « clients », Ousmane SONKO a préféré mettre en avant le sieur Ismaela BA qui est très clairement un prête-nom, gérant les cabinets de conseil ATLAS et MERCALEX qui, de fait, appartiennent et sont contrôlés par Ousmane SONKO.
V- RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION
La Commission d’Enquête parlementaire propose un certain nombre de recommandations.
L’une concerne particulièrement le dossier des 94 milliards, mais toutes les autres ont une portée plus générale car l’important est que, au-delà de cette affaire, soient tirées les leçons pertinentes sur l’organisation et le fonctionnement des services administratifs et que la gestion des contentieux d’expropriations puisse être améliorée.
En effet, l’Etat du Sénégal continuera toujours de procéder à des expropriations pour cause d’utilité publique : celles-ci sont un mal nécessaire, le corollaire indispensable à la réalisation d’infrastructures profitables à tous les citoyens.
Dans ce cas, le système mérite d’être repensé, corrigé et encadré car même si l’accusation de détournement de deniers publics s’est révélée fausse et uniquement nourrie des arrière-pensées politiciennes, les travaux de la Commission d’enquête parlementaire auront tout de même permis de mettre en exergue certaines anomalies dans la procédure d’indemnisation des expropriations pour cause d’utilité publique, qu’il convient d’éradiquer.
A/ Recommandation spécifique à l’Affaire dite de détournement de 94 milliards sur le TF n°1451/R: Le statu quo actuel entre Monsieur Seydou SARR et les héritiers ne peut pas perdurer et il persiste un risque sur les finances publiques de l’Etat suite aux intérêts qui se greffent au principal.
Par voie de conséquence, la Commission d’enquête parlementaire propose :
de faire le point sur la situation juridique actuelle, en évaluant les droits de chaque partie ;
d’organiser des discussions, d’apaiser les cœurs, de rapprocher les positions et de dégager une solution consensuelle pour SOFICO/CFU et pour l’ensemble des héritiers et leurs familles et de mettre un terme à toutes les poursuites en cours ou envisagées;
de négocier un montant supportable pour les finances publiques et dont la distribution entre toutes les parties dont les droits auront été confirmés, permettra de mettre un terme à cette Affaire ;
de transmettre le dossier à l’instance judiciaire habilitée.
B/ Recommandations à caractère général :
Révision du cadre législatif et règlementaire
La commission invite à la révision de la loi n°76-67 du 02 juillet 1976 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et de son décret d’application n° 77-563 du 03 juillet 1977, en vue de leur actualisation.
Rationalisation du dispositif en place en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique
La commission invite à :
– la création d’un service chargé exclusivement des expropriations avec un guichet unique comprenant toutes les parties prenantes au projet ;
– la révision de la composition et des attributions de la commission de conciliation ainsi que du régime de responsabilités en découlant ;
– l’échelonnement des niveaux de compétences pour l’approbation des actes d’acquiescement jusqu’ au niveau du ministre ;
– repenser certains aspects de la procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique et, plus largement, la gestion des indemnisations.
Traitement diligent des dossiers d’indemnisation des expropriations pour cause d’utilité publique
– L’Etat doit consentir un effort budgétaire exceptionnel pour apurer de manière définitive tout le passif lié aux expropriations en priorisant les affaires les plus anciennes. En effet, la rareté des crédits budgétaires et l’accumulation des dossiers en instance favorisent l’immixtion d’investisseurs de toutes sortes dans le processus et qui, profitant des situations de gêne financière des expropriés, rachètent les créances de ces derniers avant de se retourner contre l’Etat.
Il s’y ajoute aussi le nombre important de contentieux sur le foncier.
– Renégocier l’encours des créances sur les expropriations et éventuellement intégrer les commissions et pénalités de retard ;
– Prioriser autant que faire se peut les échanges de terrain dans les expropriations pour cause d’utilité publique en lieu et place des indemnisations pécuniaires.
Bancarisation du paiement des indemnisations liées aux expropriations pour cause d’utilité publique
Dans un souci de transparence, il faut faire recours à un appel d’offres pour la désignation des établissements bancaires retenus pour le paiement des indemnisations des expropriations pour cause d’utilité publique pour chaque dossier ou pour la globalité.
Introduction de moyens de coercition et de sanctions pénales pour refus de comparution des personnes convoquées par la commission d’enquête parlementaire
– Revoir les dispositions du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale en vue de contraindre toute personne convoquée par une commission d’enquête parlementaire à comparaître devant elle, et prévoir des sanctions d’autant plus que les personnes concernées pour le cas d’espèce sont à l’origine de la création de cette commission d’enquête parlementaire.
– Insérer dans le Code pénal le délit de refus de comparution ou de coopération loyale et sincère avec une commission d’enquête parlementaire légalement constituée, de même que le délit de parjure, d’omission ou de dissimulation devant une commission d’enquête parlementaire, avec les sanctions appropriées.
MACKY SE JETTE À L'EAU
Le chef de l’Etat en visite vendredi à Touba dans le cadre des préparatifs du Magal, a annoncé qu’un état des lieux des problèmes de la capitale du Mouridisme en matière d'hydraulique sera fait à l’issue de cette manifestation religieuse
Le chef de l’Etat Macky Sall, en visite vendredi à Touba dans le cadre des préparatifs du Magal 2019, a annoncé qu’un état des lieux des problèmes de la capitale du Mouridisme sera fait à l’issue de cette manifestation religieuse annuelle, relativement à l’approvisionnement en eau, aux difficultés dans l’assainissement et à la fourniture d’électricité. «Au sortir de ce Magal, je souhaite qu’un état des lieux soit fait relativement aux difficultés notées dans l’approvisionnement en eau de la ville de Touba ainsi que dans le domaine de l’assainissement», a annoncé Macky Sall en langue nationale wolof. Selon M. Sall, «toutes les mesures seront prises pour régler la question de l’électricité également», les difficultés dans ce domaine étant en lien avec l’augmentation rapide de la population de Touba, a-t-il relevé. Il s’exprimait lors d’une rencontre avec le khalife général des Mourides Serigne Mountakha Mbacké à la résidence Khadimou Rassoul. D’ores et déjà, en perspective du Magal 2019, «des dispositions idoines» ont été prises dans les différents domaines dans lesquels des difficultés avaient été enregistrées dans la capitale du Mouridisme, l’eau, l’assainissement et l’électricité, a assuré Macky Sall.
Il préconise qu’à terme, le réseau hydraulique de Touba, datant des années 1960, soit revu parce qu’en dépit de ses 29 forages, la cité religieuse fait parfois face à des pénuries, notamment pendant le Magal. De même, la saison des pluies rend compte des problèmes d’assainissement à Touba dont certaines rues sont difficilement praticables à cause des eaux stagnantes, du fait notamment de mauvaises canalisations.
Le président Sall a insisté sur la nécessité d’apporter des solutions à ce volet relatif à l’assainissement, d’autant que dans les années à venir, le Magal se déroulera en période d’hivernage, a-t-il relevé. Or, a-t-il fait valoir, le Magal a désormais acquis une dimension internationale, son aura dépassant largement les frontières du Sénégal. Ce qui implique que cette manifestation religieuse annuelle soit organisée dans les meilleures conditions possibles, a laissé entendre Macky Sall.
Le chef de l’Etat dit avoir été agréablement surpris par les avancées du complexe Khadimou Rassoul de Touba dont les chantiers ont été entamés il y a de cela six mois. Il a promis son appui au khalife général des Mourides, relativement à sa décision d’intégrer des filières de formation professionnelle dans les cursus de cette université islamique. Dans ce cadre, il a rappelé son ambition de doter la plupart des départements en centres de formation professionnelle pour apporter des solutions à la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes. Auparavant, le chef de l’Etat avait effectué la prière du vendredi à la grande mosquée de Touba, avant de rencontrer le khalife général des Mourides dont le porte-parole a magnifié les relations liant Macky Sall à Serigne Mountakha Mbacké.
par Ousmane Sonko
PLACE AU JUGE MAINTENANT !
En voulant agir contre moi, cette commission politique n’a fait que confirmer mes accusations d'escroquerie, faux sur des deniers publics portant sur 94 milliards - Ils nous facilitent la tâche en révélant même des détails que nous n'avions pas
Après lecture des conclusions de la "Commission d'enquête parlementaire", je suis l'homme le plus comblé sur terre. La nullité et l’ignorance exposées au fil des pages m’ont conforté dans mes convictions. En voulant agir contre moi, cette commission politique n’a fait que confirmer, totalement, mes accusations d'escroquerie, faux et concussion sur des deniers publics portant sur un montant de 94 milliards. Ils nous facilitent la tâche, en révélant même des détails que nous n'avions pas.
En voulant aboutir inexorablement à des conclusions contraires aux faits exposés, uniquement dans le but d'absoudre leur camarade Mamour Diallo et jeter le discrédit sur leur bête noire qu'est votre serviteur, ils sont allés à l’encontre de la loi. En définitive, les membres de cette commission doivent être poursuivis pour tentative de blanchiment d'escroquerie et de faux .
Place au juge maintenant!
Je vous donne rendez-vous tout à l'heure pour un point de presse depuis Ziguinchor.
Vive le Sénégal !
LA BANQUE MONDIALE APPUIE LA POLITIQUE D’HABITATS DECENTS DU SENEGAL
Dans le but d’accélérer le rythme de la production de logements sociaux au Sénégal, le ministère de l’urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a signé hier une «convention d’appui-conseil» avec la Commission de l’Uemoa et la Banque mondiale.
Dans le but d’accélérer le rythme de la production de logements sociaux au Sénégal, le ministère de l’urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a signé hier une «convention d’appui-conseil» avec la Commission de l’Uemoa et la Banque mondiale. Suite à une sélection rigoureuse, indique le ministre Abdou Karim Fofana, la Commission de l’Uemoa a recruté un cabinet de consultants afin de fournir un appui-conseil aux états membres de l’Uemoa dans le cadre des programmes de logements sociaux avec une phase pilote pour le Sénégal (Pôle urbain de Daga Kholpa 1164 ha) et la Côte d’Ivoire (Songon 500 ha).
La production de logements abordables dans la zone Uemoa est encore faible. Pour parer au risque d’une offre insuffisante et répondre à la demande facilitée par la ligne de crédit accordée à la Boad par la Banque Mondiale, il a été proposé d’intégrer une composante d’appui technique de 15 millions de dollars pour améliorer la chaine de production des logements et lever certains points de blocage.
Et selon le ministre du Renouveau Urbain Abdou Karim Fofana, le don obtenu de la Banque Mondiale servira à financer les composantes 3, 4 et 5 du Projet d’Assistance technique dont l’objectif global est d’appuyer les politiques de l’habitat et les politiques foncières entreprises par les états membres de l’Uemoa. «C’est dans ce cadre que la commission, à la suite d’une sélection rigoureuse, a recruté un cabinet de consultants à l’effet de fournir un appui-conseil aux Etats membres de l’Uemoa dans le cadre des programmes de logements sociaux avec une phase pilote pour le Sénégal (Daga Kholpa 1164 ha) et la Cote d’Ivoire (Songon 500 ha)», renseigne-t-il.
À l’en croire, l’état des lieux du secteur de l’habitat dans les pays de la zone Uemoa montre que la production de logements est en grande majorité informelle et que la sécurité foncière n’est pas garantie. «Cette situation plus que préoccupante cause une contrainte majeure pour le développement du financement du logement, notamment le financement hypothécaire qui s’appuie principalement sur la propriété foncière. Malgré la mise en œuvre des vastes programmes d’habitats sociaux, on constate un déficit énorme dans la production de logements dans la zone Uemoa.
En effet, on estime aujourd’hui que 800.000 nouveaux logements au moins seraient nécessaires chaque année pour remédier au déficit de logement dans l’Union. Or, les banques de l’Uemoa n’octroient qu’environ 15.000 nouveaux prêts hypothécaires par an. Ce qui représente une infime fraction de nos besoins», clame Abdou Karim Fofana.
Afin de répondre aux déficits accumulés depuis des années et à la demande qui ne cesse d’accroitre sous l’effet de l’urbanisation accélérée, poursuit le ministre, les gouvernements ont mis en place des programmes de logement social ambitieux. «Mais force est de constater que la mise en œuvre de ces programmes reste difficile et les résultats sont en dessous des objectifs quantitatifs fixés. Ces programmes de logements sociaux reposent en grande partie sur une répartition des rôles assez similaires d’un pays à l’autre, entre Etats, secteurs privés et institutions financières et collectivités territoriales. Compte tenu de l’ampleur des programmes, les besoins fonciers et ceux en infrastructures primaires à la charge des institutions publiques sont importants.
Or, le financement de l’aménagement repose en majorité sur les budgets des Etats. Ce qui rend le financement incertain et amortit considérablement la mise en œuvre des opérations. Le Sénégal à l’image des autres pays de l’Uemoa a connu une très forte et rapide croissance démographique, entrainant un déficit de plus de 300.000 logements, dont 150.000 dans l’agglomération Dakaroise.
La combinaison des différents facteurs comme le financement inadapté, des parcelles viabilisées insuffisantes, le coût élevé des matérielles de construction, le cadre législatif complexe, le défaut de maitrise du foncier et la présence de l’informel rend difficile la production massive de logements à des prix abordables», dit le ministre de l’Habitat. Pour faciliter l’accès à un habitat décent, le Sénégal a lancé un nouveau programme de construction de 100.000 logements en 5 ans, afin de résorber progressivement le déficit et de parer à la demande nouvelle.
LA TANIÈRE MINÉE PAR DES HISTOIRES DE PRIMES
Selon Record qui refait le récit de la séance d'exorcisme qui a duré plus d’un quart d’heure, les poulains de Cissé ont refusé d’encaisser les 655 000 Fcfa que la FSF leur a proposés alors qu’ils devaient recevoir 750 000 Fcfa en cas de match nul
La crise s’installe dans la Tanière. Une affaire de primes est la source de tensions entre les dirigeants et les Lions. Selon Record qui refait le récit de la séance d'exorcisme qui a duré plus d’un quart d’heure, les poulains d’Aliou Cissé ont refusé d’encaisser les 1000 euros, soit 655 000 Fcfa que la Fédé leur a proposés alors qu’ils devaient recevoir 750 000 Fcfa de prime en cas de match nul.
Les cadres des Lions, notamment Salif Sané, Kouyaté et Koulibaly, qui ont refusé tout versement incomplet de leurs primes, ont attendu la fin de la rencontre Brésil-Sénégal pour rappeler au président de la FSF ses engagements. Ils lui ont fait savoir que les joueurs ne sont pas contents de leur traitement. Augustin Senghor a tenté de les calmer. Mais, en vain.
Les 3 porte-paroles des joueurs ont, par principe, refusé de toucher les primes. Les Lions ont aussi dénoncé leurs conditions de voyage. La Fédé leur avait promis de les faire voyager en Business. À l’arrivée, il n’y a que les cadres qui ont voyagé en Business et les autres jeunes joueurs ont été renvoyés en Eco. Pis, plusieurs joueurs ont payé de leur propre poche pour regagner leurs clubs.