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17 juillet 2025
VULGAIRE, SEXISTE, INJURIEUX : TRUMP DANS LE TEXTE
En traitant jeudi soir Joe Biden de "lèche-cul" de Barack Obama, Donald Trump a franchi un nouveau palier dans le registre d'invectives et de grossièretés dont il est coutumier. Florilège :
Donald Trump a choisi cette apostrophe vulgaire pour évoquer l'ex-directeur du FBI qu'il a limogé, James Comey, devenu sa bête noire.
- "Face de cheval" -
Cette insulte inédite dans le vocabulaire trumpien a été adressée par le président des Etats-Unis à l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels, qui affirme avoir eu une liaison avec le magnat de l'immobilier en 2006.
- "Hillary-la-Crapule" -
De l'époque de sa candidature jusqu'à son mandat présidentiel, Donald Trump a affublé l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton de cette épithète extrêmement péjorative.
- "Chienne", "foldingue", "ratée pleurnicheuse" -
C'est par ses mots très dévalorisants que Donald Trump a qualifié son ex-collaboratrice Omarosa Manigault Newman, qu'il a lui-même nommée à la Maison Blanche, avant de la limoger.
- "Petit Q.I." -
Donald Trump a ainsi raillé les capacités intellectuelles de l'élue démocrate de Californie Maxine Waters. Le président a fréquemment repris cet angle d'attaque jugé indigne, notamment contre Joe Biden.
- "Fils de pute" -
Ainsi furent qualifiés par le président les joueurs de football américain qui ont posé un genou à terre pendant l'hymne national pour dénoncer les violences policières.
- La "chatte" -
Cette expression vulgaire pour désigner le sexe féminin a été employée par Donald Trump dans une vidéo de 2005 qui avait fait scandale quand elle a été exhumée en 2016. Dans ce document, l'homme d'affaires se vantait de pouvoir "choper (les femmes) par la chatte".
- Le sang qui "gicle" -
"On pouvait voir du sang gicler de ses yeux, du sang gicler de son... d'où que ce soit": Donald Trump avait décrit sous cette forme imagée la prétendue animosité que lui vouait la journaliste Megyn Kelly, lors du premier débat des primaires républicaines en août 2015.
Il avait ensuite démenti avoir fait une allusion aux règles de la jeune femme, qu'il avait aussi qualifiée de "bimbo".
- La "truie" -
En 2006 Donald Trump avait ainsi injurié la comédienne Rosie O'Donnell. "Elle parle comme un chauffeur routier", avait ajouté M. Trump.
- "ça" -
"Regardez-moi cette tête. Qui voterait pour ça?": Donald Trump avait utilisé cette phrase extrêmement méprisante au sujet de son ex-rivale aux primaires républicaines, Carly Fiorina.
- "Peggy la cochonne" -
Donald Trump avait appelé "Miss Piggy" (Peggy la cochonne) Alicia Machado, une Vénézuélienne couronnée Miss Univers 1996, du temps où l'homme d'affaires organisait ces concours de beauté. Il lui avait par ailleurs reproché d'avoir "pris énormément de poids".
"JE RESTE CONVAINCU QUE L'ECO NE VERRA PAS LE JOUR EN 2020"
Carlos Lopes, ancien Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (UNECA), revient sur l'intégration régionale pour laquelle l'aide au développement serait tout simplement devenue anachronique
La Tribune Afrique |
Marie-France Réveillard |
Publication 11/10/2019
La Tribune Afrique - En juillet dernier, vous avez été nommé Haut représentant de l'UA dans le cadre des négociations pour des accords renouvelés avec l'UE. Quelle analyse faites-vous des relations euro-africaines qui reposent encore largement sur l'aide au développement ?
Carlos Lopes - Bien que l'aide au développement se réduise quelque peu (-4% des aides publiques au développement vers l'Afrique en 2018 selon l'OCDE, NDLR), cette situation est le fruit d'une longue tradition. L'Afrique a besoin de transformations structurelles et l'aide au développement n'est pas la solution appropriée. Nous avons besoin d'un nouveau paradigme, c'est la raison pour laquelle la relation avec la Chine a pris autant d'importance, car elle accompagne concrètement cette transformation.
L'UE demeure le principal partenaire en matière de commerce et d'investissements, mais lorsque l'on analyse les tendances lourdes et que l'on étudie la situation « de pays à pays », la Chine est de loin, le principal partenaire des pays africains. Le commerce entre l'Afrique et la Chine a triplé sur les 15 dernières années alors qu'il s'affaiblit peu à peu avec l'Europe. Il en va de même au niveau des investissements chinois en plein essor, face à la décroissance des investissements européens. Si la situation perdure, il faudra peu de temps avant que les investissements chinois en Afrique ne dépassent ceux de l'UE. Il est temps pour les Européens de se réveiller pour renouveler la relation qu'ils entretiennent avec l'Afrique et dépasser le cadre de l'aide au développement.
Selon vous, la politique africaine du président Emmanuel Macron représente-t-elle une véritable rupture avec celles de ses prédécesseurs ?
Pour l'instant, les résultats ne sont pas encore là. Il n'y a pas de changement radical de politique commerciale observé. Le président Emmanuel Macron a développé un nouveau discours et envisage probablement une nouvelle méthode, mais on attend les résultats concrets surtout au niveau de l'industrialisation et de la transformation structurelle.
Face à l'UE et à la Chine, comment se positionnent les Etats-Unis et quels sont les résultats de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA) ?
Les préoccupations des Etats-Unis autour de l'Afrique se concentrent surtout autour de la présence chinoise qui y étend son influence géopolitique.
L'AGOA adoptée en 2000 permet certaines facilités, mais elles peuvent être interrompues à n'importe quel moment. C'est volontaire, il n'y a aucune obligation sur la durée or, les investisseurs ont besoin de garanties sur du long terme pour investir dans une usine ou dans des infrastructures lourdes. A défaut de garanties suffisantes, ils n'investissent pas ! Si vous disposez de concessions commerciales qui permettent d'importer à taux 0 pendant 5 ans aux Etats-Unis et que vous ignorez ce qu'il adviendra durant la 6e année, le risque est trop grand. L'AGOA n'a donc pas produit les résultats escomptés. Seuls les pays qui étaient déjà dotés d'industries ont pu en bénéficier, mais il n'y a pas eu d'effet d'entraînement.
Actuellement, le commerce intra-africain représente peu ou prou 20 % des échanges. Concrètement que peut attendre l'Afrique de la Zleca (Zone de libre-échange continentale) à court et moyen termes ?
La Zleca a obtenu l'adhésion de la majorité des pays africains, soit 54 des 55 pays africains, c'est-à-dire tous, sauf l'Erythrée. L'accord a été ratifié par 27 pays, et ce, dans des délais très courts si l'on compare avec d'autres accords commerciaux de même portée. Cela ferme un cycle de doutes relatifs à la volonté politique. Néanmoins, il reste un travail technique très lourd à mener. Nous en sommes aux discussions sur les barrières non tarifaires, sur les règles relatives au commerce et aux services et il nous faut introduire toutes les discussions concernant la propriété intellectuelle... Cela prendra encore plusieurs années avant d'obtenir un accord définitif.
Aujourd'hui, l'harmonisation tarifaire est bien avancée et le système de paiement et de compensation de paiement va entrer rapidement en vigueur, ce qui permettra d'utiliser les monnaies africaines pour les changes plutôt que d'utiliser d'autres monnaies étrangères pour commercer en Afrique. Enfin, l'Afrique peut commencer dès à présent à négocier d'une même voix.
Vous semblez optimiste sur l'opérationnalisation de la Zleca et beaucoup moins concernant l'Eco, la monnaie unique de la zone CEDEAO...
Je reste convaincu que l'Eco ne verra pas le jour en 2020, comme cela a été annoncé, car les conditions techniques ne sont pas réunies. Un certain nombre de convergences et de politiques macroéconomiques ne sont toujours pas mises en place en Afrique occidentale pour lancer cette monnaie. En attendant, le débat sur le franc CFA va se poursuivre... Il faut absolument réformer le franc CFA et le fruit est mûr. Certaines caractéristiques ne font pas sens pour la promotion de la transformation et pour l'intégration africaine. Il nous faut utiliser les réserves des pays de la zone franc de façon plus efficace. Le fameux compte d'opération donne certes, un certain nombre de garanties pour la couverture des transactions, via la Banque de France et à travers elle, via la Banque européenne, mais avec des taux d'intérêt aussi bas, ce n'est pas dans l'intérêt des pays de cette zone. Il faut que cela change afin que la politique monétaire devienne un véritable instrument de politique économique.
Quel regard portez-vous sur les débats entre l'Europe et l'Afrique concernant les questions migratoires ?
Ouvrir des négociations de « continent à continent » avec l'UE est l'une des priorités de l'Union africaine. La question doit être abordée d'une manière singulièrement différente, de façon à ce que soit respecté le principe de mobilité humaine, et ce, dans l'intérêt de tous. Nous disposons aujourd'hui d'une sorte de « fourre-tout » d'arrangements qui ne résout pas la question. Il faut également éviter d'hystériser le débat. N'oublions pas que les migrations africaines se réalisent essentiellement sur le continent [d'après les indicateurs des Nations Unies, sur les 258 millions de migrants répertoriés dans le monde, les Africains ne représentent que 36 millions dont 80% restent sur le continent; NDLR]. Il faut arrêter de penser qu'il y a une fuite des migrants hors d'Afrique.
Le climat est également l'une des priorités inscrites à l'agenda de l'UA. De quelle manière abordez-vous ce défi ?
L'Afrique a longtemps été considérée comme une victime sur cette question. Il est vrai que nous souffrons d'une forme d'injustice climatique, car nous sommes particulièrement impactés par les effets des Gaz à effets de serre (GES) alors que nous en émettons beaucoup moins que les autres continents. Il faut transformer le rôle de l'Afrique dans ces débats, car elle peut être actrice en matière de solution climatique. Pour ce faire, nous devons notamment nous engager sur la voie d'une industrialisation verte et optimiser les ressources de l'économie bleue à travers la plateforme maritime dont nous disposons et qui est la plus étendue de tous les continents. Il est temps de sortir l'Afrique de cette vision paternaliste sur le climat.
PAR Mamadou Kane
DE LA CROÛTE GAUCHE-DROITE ET L'APPÉTIT DES SOURIS ÉDENTÉES !
Le président Sall s'est-il déclaré libéral par la pratique du pouvoir ? Rien n'est plus faux que cela !
La croûte est la partie extérieure du pain, durcie par la cuisson, qui couvre la mie.
Ainsi définie, la croûte est une sorte d'écorce protectrice, partie visible de la baguette, exposant la forme au premier regard, mais ne renseignant pas sur le goût et la qualité du produit.
La croûte est à bien des égards comparable à la dichotomie gauche/droite tant galvaudée pour caractériser les idéologies dans nos sociétés contemporaines.
Si le compatriote Sire Sy, à travers sa contribution publiée dans SenePlus.com a bien compris l'usage opératoire et évolutif de la caractérisation théorique, l'honorable docteur, Monsieur Abderrahmane Sarr, président du très anonyme parti politique "CEFDEL","Moom Sa Bopp Menel Sa Bopp", lui, se perd dans des projections osées, hasardeuses, ponctuées par des conclusions fantaisistes.
Voyons, chers lecteurs comment ce politicien fabricant de vulgaires théories, caché sous les titres pompeux de docteur et président d'un parti kiosk à pain se trompe lui-même en voulant tromper les Sénégalais.
Premièrement, il serait mort si la contradiction tuait, car comment peut-on affirmer qu'il est socio-démocrate-déclaré libéral par la pratique du pouvoir (nous soulignons), puis se retrouver butant au mur ? Du fait de la diversité de son compagnonnage ou du réalisme politique ?
Le président Sall s'est-il déclaré libéral par la pratique du pouvoir ? Rien n'est plus faux que cela ! Je vous laisse juger de ce non sens !
Le charabia doctoral ne s'arrête pas là car notre leader d'un parti inconnu du public, joue au prophète sans message en clamant qu'il n'aura pas le temps de faire la synthèse de ses contradictions révélées par les politiques générales de ses Premiers ministres que nous n'entendrons plus, parce qu'il est dans son dernier mandat !
Si Monsieur Sarr est fort dans la dérision, il est par contre nul dans la construction des substances !
Ce n'est un secret pour personne, le président Macky Sall est élu sur la base d'un programme, le PSE, sa vision partagée est dynamique, enrichie par toutes les composantes de la majorité politique. Les anciens Premiers ministres sur lesquels apparemment, Monsieur Sarr nourrit un sentiment paradoxal d'apitoiement mal fondé, sont tous à l'ouvrage, excepté celui qui a déserté pour raison d'ambition contrariée.
Selon Monsieur Sarr, le septennat écoulé était socialiste, pour preuve, les bourses familiales, DER, Couverture maladie universelle ; mais il se garde de nous dire si ces programmes-là sont bons ou mauvais ?!
Il avait auparavant fait allusion à la validation nécessaire par le Fonds Monétaire International du programme du président !
Au regard de notre histoire politique, Monsieur Sarr ne nous apprend rien. Le pouvoir "socialiste" sous le président Diouf était très bon élève du FMI, pour dire à notre objecteur de conscience qu'il n’y a rien de nouveau à enseigner ici sous le soleil de la théorie !
Pour son information, le président de l'APR a depuis longtemps élaboré et proclamé sa voie pour un libéralisme social, campant sur les réalités de notre pays, dans ses valeurs de solidarité communautaires.
En politique, ce ne sont pas les déclarations pompeuses et à tous vents qui comptent, mais les résultats des actions et leur impact sur le quotidien des populations urbaines et rurales.
Nous n'allons pas nous étendre sur les élucubrations de notre compatriote, concernant les finances publiques et la monnaie jouant prétendument au "détriment" du secteur privé.
Son objectif clairement perceptible était juste de faire des appels du pied et se faire entendre des acteurs du Dialogue national, car il reconnait à la fin le climat général de réconciliation, selon lui favorable à un gouvernement d'Union nationale.
Puis notre malin esprit de conclure par un appel pour un "gouvernement d'union nationale qui pourrait être, selon lui, un cadre de construction de la synthèse des contradictions du président Macky Sall"! Quel fieffé démagogue !
Le docteur voudrait nous faire croire que les recettes de la mayonnaise qu'il refuse de servir au crédit de Benno Bokk Yakaar (diversité qu'il voue aux gémonies), peuvent miraculeusement trouver solution de digestion dans "ce gouvernement d'union", mettant fin aux contradictions du pouvoir ?!
Il est facile de percevoir les raisons pour lesquelles, Abdourahmane Sarr s'accroche avec obstination à une hypothétique synthèse générée par ce gouvernement d'union.
Clamant faussement que le président Macky Sall n'est pas la cible, il caresse le rêve de le voir incolore et inodore car il sait qu'avec ces élections organisées tous les "deux ans d'ici 2024", le président Macky Sall demeure l'acteur incontournable. Non content de ne pouvoir le mettre entre parenthèse, il creuse donc des trous, espérant glisser la confusion dans les mémoires.
Des trous où les souris édentées auront beau grignoté la croûte, rien de l'œuvre précieuse de la gouvernance Macky Sall ne tombera en poussière !
Mamadou Kane est porte parole DSE/APR/Etats-Unis
MACKY REÇOIT WADE CE SAMEDI
L'ancien chef de l'État et secrétaire général du PDS est attendu à la présidence de la République où il est invité - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du PDS daté du 11 octobre 2019, annonçant la visite d’Abdoulaye Wade à son successeur ce samedi, à la présidence.
« Suite à l’invitation de Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade, Ancien Président de la République et Secrétaire General National du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) se rendra au Palais de la République ce samedi 12 octobre 2019 à 17 heures. »
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL FRANÇAIS CONSACRE LE PRINCIPE DE GRATUITÉ DES FRAIS UNIVERSITAIRES
La plus haute juridiction a précisé que les droits d’inscription universitaires doivent rester « modiques ». Il avait été saisi par des associations étudiantes opposées à l’augmentation des frais pour les étudiants étrangers
Dans une décision "inédite", le Conseil constitutionnel français a consacré le principe de gratuité de l'enseignement supérieur public, soulevant des questions sur les hausses de frais décidées pour les étudiants étrangers mais aussi sur l'ensemble du modèle universitaire français.
Le Conseil a tranché vendredi une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) invoquée en juillet par trois associations, relatives à la hausse des frais d'inscription pour les étudiants étrangers extra-communautaires, décidée l'an dernier par le gouvernement français.
Dans sa décision, le Conseil constitutionnel "déduit de façon inédite" que "l'exigence constitutionnelle de gratuité s'applique à l'enseignement supérieur public". Pour autant, "cette exigence ne fait pas obstacle, pour ce degré d'enseignement, à ce que des droits d'inscription modiques soient perçus en tenant compte, le cas échéant, des capacités financières des étudiants". Reste à préciser l'interprétation du terme "modiques".
Seule une poignée d'universités ont décidé de mettre en place dès la rentrée la hausse des frais pour les étrangers hors Union européenne, qui porte à 2.770 euros les frais d'inscription en licence et 3.770 euros en master, contre respectivement 170 euros et 243 euros pour les jeunes Européens. "Ces frais équivalent environ à un tiers du prix réel des formations, on considère qu'il s'agit bien d'un coût modique", réagit-on au ministère français de l'Enseignement supérieur.
Les parlementaires français des groupes communiste, républicain (droite), citoyen et écologiste (CRCE) appellent d'ores et déjà le gouvernement à revoir sa copie. Dans sa décision, le Conseil constitutionnel a aussi fait le choix de laisser à l'exécutif la faculté de fixer seul le montant des droits d'inscription, sous le contrôle du juge.
"Avec ce garde-fou constitutionnel, il ne sera plus loisible à l'exécutif de procéder à une augmentation généralisée et importante des frais d'inscription dans l'enseignement supérieur", se félicitent plusieurs organisations étudiantes françaises, farouchement opposées à une hausse des droits universitaires. Elles attendent désormais une décision du Conseil d'Etat, amené à trancher sur le sujet dans les mois à venir.
par Abdou Diaw
CRÉANCES EN SOUFFRANCE !
Les 690 milliards de FCfa de créances en souffrance poussent à s’interroger sur l’efficacité des Bureaux d’informations sur le crédit (Bic) censés réduire l'asymétrie d'information sur la solvabilité des emprunteurs
690 milliards de F Cfa. C’est le montant représentant le volume du stock des créances en souffrance pour le système bancaire sénégalais à fin juin 2019. Ce chiffre qui représente 13,6% des encours de crédits à l’économie a été révélé, la semaine dernière, par le directeur national de la Bceao, Ahmadou Al AminouLô, lors de la réunion trimestrielle avec l'Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal (Apbef). Le non recouvrement de cette importante somme due au système bancaire et qui suit une tendance haussière ces dernières années appelle à une grille de lectures. La première consisterait à analyser les facteurs explicatifs qui pourraient être à l’origine de cette situation pénible pour le système bancaire sénégalais. En termes clairs, pourquoi les emprunteurs (entreprises et particuliers) ne remboursent pas les crédits à date échue à leurs créanciers ?
Sous nos cieux, il est devenu fréquent de voir nos entreprises (non financières), notamment les Pme, se plaindre des difficultés financières qui les empêchent de s’acquitter convenablement de leurs dettes vis-à-vis de leurs prêteurs ou d’être à jour de leurs remboursements. D’autres, plus touchées, mettent tout simplement la clé sous le paillasson et se plongent dans une situation de défaut de paiement. Loin d’être à l’abri de cette situation, les autres agents économiques tels que les ménages (particuliers) font face également à des difficultés pour assurer leur solvabilité. Pour cette catégorie d’emprunteurs, leurs incapacités à honorer leurs engagements résulte, pour la plupart, d’une mauvaise gestion des avoirs, d’une absence de planification, d’un détournement d’objectif des fonds empruntés. Bien évidemment, les prêteurs (banques et établissements financiers) ont, aussi, une part de responsabilité. Ces créanciers avaient-ils pris la peine d’évaluer et de cerner tous les types de risques de leurs clients avant l’octroi de crédits ? Ces derniers bénéficiaient-ils d’un accompagnement dans la mise en œuvre de leur business-plan ? Autant d’interrogations qui interpellent le système bancaire.
L’autre lecture que nous pourrons faire est que ces 690 milliards de FCfa de créances en souffrance poussent à s’interroger sur l’efficacité et la pertinence des Bureaux d’informations sur le crédit (Bic) qui étaient censés réduire l'asymétrie d'information sur la solvabilité des emprunteurs. Dans les normes, nous devions noter une baisse du niveau des créances en souffrance après la mise en service de ces Bic, d’autant qu’ils devaient participer à prévenir le risque de crédits d’impayés. L’une des vocations de ces bureaux était d’aider les établissements du système bancaire à étudier la solvabilité de leurs clients avant l’octroi de tous les types de crédit. En dépit de la mise en place de ces Bic, les créances en souffrance continuent d’augmenter. D’où la nécessité d’évaluer leurs actions dans l’environnement bancaire. Le montant des créances en souffrance avancé par la Direction nationale de la Bceao peut paraître insignifiant au regard du total bilan du système bancaire sénégalais qui s’est établi, à fin juin 2019, à 7378,7 milliards contre 7249,8 milliards de FCfa en décembre 2018, soit une progression semestrielle de 1,3 %.
Mais, ces crédits impayés ne font que réduire les marges des banques dans leurs missions de contribuer au financement de l’économie à travers les crédits accordés au secteur privé. Afin d’accroître le stock de l’épargne locale dans le financement de l’activité économique et d’instituer un portefeuille de clients sains, crédibles et solvables, les acteurs institutionnels (Bceao et Apbef) doivent trouver des solutions à l’équation des créances en souffrance. D’abord, il est important de privilégier la sensibilisation auprès des emprunteurs pour des règlements à l’amiable. A ce titre, l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf), qui joue un rôle déterminant dans la médiation entre les banques et les clients, doit être mis à contribution. L’étape judiciaire n’est pas àécarter avec l’apport des tribunaux des grandes instances et ceux de commerce. Que l’Etat puisse honorer ses engagements, dans les délais, vis-à-vis des entreprises. Du côté des banques, elles doivent se doter d’outils plus précis et sophistiqués d’analyse de risques avant d’accorder de crédit. Un accompagnement de leur part au profit des entreprises dans la réalisation de leurs projets ne fera que renforcer la viabilité économique et financière des projets.
PROGRAMME DES ATELIERS DE LA PENSÉE DE DAKAR
La troisième édition de ces rencontres pilotées par Felwine Sarr et Achille Mbembe, se déroule du 30 octobre au 2 novembre avec une belle brochette d'intervenants tels que : Rokhaya Diallo, Lilian Thuram, Mbougar Sarr, Christiane Taubira, entre autres
La troisième édition des Ateliers de la pensée de Dakar est prévue du 30 octobre au 2 novembre sur le thème « Basculement des mondes et pratiques de dévulnérabilisation ». Les sessions se dérouleront au Musée de Civilisations noires et au Raw Material Company. Un concert de la musicienne malienne Rokia Traoré, à l’Institut français, et une présentation théâtrale en plein air au cinéma Empire de la Médina, par le metteur en scène burkinabè Etienne Minoungou figurent au programme à côté de panels qui réuniront des intervenants (chercheurs, écrivains, artistes…) de divers horizons.
Dans la note de présentation de cette édition 2019, les initiateurs des Ateliers, Achille Mbembé et Felwine Sarr – qui parlent d’une ‘’nouvelle partition de la planète’’ – indiquent que le moment se situe « dansla continuité des précédentes sessions dont l’objectif était detracer de nouveaux chemins dans la pensée et dans lapratique, et de scruter le présent et le futur de notre monde àpartir de l’Afrique ».
« A l’échelle de la planète, un nouveau cycle de redistribution du pouvoir, des ressources et de la valeur se met en place et se consolide. Une autre partition du monde s’esquisse, en même temps que se dessinent d’autres géographies de la Terre », écrivent-ils, soulignant que si ce cycle suscite l’espoir d’approfondir les possibilités de vie et d’agir de nombreux groupes humains, « il n’en demeure pas moins qu’à peu près partout, il entraine des télescopages, une redistribution inégalitaire de la vulnérabilité et de nouveaux et ruineux compromis avec des formes de violences aussi futuristes qu’archaïques. »
En Afrique et dans d’autres régions du globe, l’extraction à outrance des ressources naturelles non renouvelables s’intensifie, avec des effets destructeurs pour les peuples, la biodiversité et la sauvegarde du système-Terre. Au Nord comme au Sud, beaucoup trop de groupes humains ou de classes de populations sont victimes de formes insidieuses d’abandon. Laissés sans protection et de plus en plus exposés à des risques accrus, ils font l’expérience de multiples vulnérabilités.
L’un des deux volets de cette édition des Ateliers concerne les ‘’pratiques de dévulnérabilisation » ». Pour cet axe, « il s’agira d’explorer ces formes de remédiation, les ressources et énergies vitales nichées dans la longue mémoire des sociétés qu’elles mobilisent, les langages dans lesquels elles s’expriment, et ce qu’elles disent de la vie, de la nature et de l’humanité aujourd’hui. » Avec des réflexions et échanges sur le retour des populismes, des ethno-nationalismes et des idéologies de la suprématie raciale (USA, Inde, Brésil, Turquie, Hongrie, Italie …), la réactivation des “communalismes”, l’intensification des “guerres du genre” et des guerres contre les parias de toutes sortes (migrants, étrangers, inconnus, sans-papiers, chômeurs) semblent prendre le dessus sur le projet de fraternité et de sororité universelle.
Le deuxième axe sera consacré à l’exploration des basculements ainsi identifiés. « Pour y parvenir, relève Achille Mbembé et Felwine Sarr, il n’est pas seulement besoin d’un nouveau lexique, ou de nouveaux concepts puisés dans une multiplicité d’archives, de terrains et expériences. Il est urgent que langues, expériences et pensées puissent (se) penser les unes à travers les autres. »
Le monde bascule « dans un temps étrange » donnant « un nouveau régime d’historicité (qui)s’esquisse », pour l’heure difficile à saisir. Il « semble ne déboucher que sur un futur sans garantie et sans promesses », notent les deux chercheurs : « qu’il s’agisse de l’escalade technologique, de l’entrée dans la culture numérique ou de l’émergence de nouveaux modes de calcul intensif, c’est un monde déréalisé prenant à rebours les processus vitaux qui semble se dessiner. »
« L’ultime but de cet effort d’intelligibilité et de lucidité est de voir clair dans le brouillard qui s’épaissit, de défaire l’opposition entre la pensée et la pratique et en cette étrange époque, de participer à la création des conditions favorables à l’épanouissement d’une pensée de la vie et de l’en-commun », concluent Mbembé et Sarr dans la note de présentation d’une édition prévue sur quatre jours. En voici le programme détaillé…
Jour 1 — Mercredi 30 Octobre 2019
MUSÉE DES CIVILISATIONS NOIRES DE DAKAR. (MCN)
=9H-9H30 : Ouverture par Achille Mbembé et Felwine Sarr
LE NOUVEAU RÉGLEMENT INTÉRIEUR DE L’ASSEMBLÉE ADOPTÉ À L’UNANIMITÉ
Les écarts constatés, le manque de respect à l’encontre du président de l’Assemblée, les scènes de violences verbales ou physiques au sein de l’hémicycle, les retards répétitifs non justifiés devraient désormais faire l’objet de sanctions
Le rapport de L’image du député est au cœur de la réforme votée à l’unanimité en plénière ce vendredi, 11 octobre, dans le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale. présentation des conclusions de la Commission des lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains sur la proposition de loi organique n°12/2019 modifiant et complétant la loi organique n°2002-20 du 5 mai 2002, modifiée, portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, indique qu’« il appartient à chaque député de changer d’attitude en adoptant un comportement exemplaire, basé sur le respect mutuel entre collègues surtout au sein de l’hémicycle ».
Ainsi, « les écarts constatés, le manque de respect à l’encontre du Président de l’Assemblée nationale, les scènes de violences verbales ou physiques au sein de l’hémicycle, les retards répétitifs non justifiés ainsi que l’absentéisme devraient faire l’objet de sanctions plus précises dans le règlement intérieur ».
En outre, le référendum du 20 mars 2016, élargissant le champ de compétences de la représentation nationale, puis la révision constitutionnelle de 2019 portant suppression du poste de Premier ministre, « induisent une réécriture de différents articles » dont ceux faisant référence au PM, et aux rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif notamment en matière de contrôle parlementaire.
Il est retenu, entre autres modifications, de supprimer le passage obligatoire des ministres en commission saisie pour avis pendant la session budgétaire. Par ailleurs, une réponse juridique sera également apportée pour « prendre en compte la parité dans la composition des commissions, notamment au sein du bureau ».
« Les membres des groupes constitués au sein de l’Assemblée nationale sont invités à s’impliquer pour permettre la remontée des préoccupations et suggestions au niveau du groupe de travail ».
Intervenant, Boubacar Biaye de la majorité présidentielle, Benno Bokk Yakaar (BBY) a demandé la poursuite du processus pour « une réforme en profondeur ». Ce, « au bénéfice de la population ».
La création de groupe parlementaire des non-inscrits dont le quorum est fixé à dix députés a récolté un concert de satisfécits.
LA MAISON DE SONKO ENCERCLÉE PAR SES GARDES DU CORPS
La venue ce vendredi à Ziguinchor du leader de Pastef/Les Patriotes fait bruit. Déjà très tôt ce vendredi matin, le domicile de la mère d’Ousmane Sonko sis au quartier des HLM Néma
La venue ce vendredi à Ziguinchor du leader de Pastef/Les Patriotes fait bruit. Déjà très tôt ce vendredi matin, le domicile de la mère d’Ousmane Sonko sis au quartier des HLM Néma, face à la mosquée de ladite cité, a changé de look et d’ambiance.
Elle est placé sous surveillance par ces gardes du corps. Près d’une dizaine, ces gardes rapprochés du malheureux candidat à l’élection présidentielle de 2019 (Ousmane Sonko) ont débarqué à Ziguinchor.
Des gardes du corps qui ont tapé dans l’œil des populations et plus particulièrement celles des habitants de la cité qui a vu grandir le leader du Pastef. Ousmane Sonko a toujours posé ses valises dans la maison familiale située aux HLM Néma où un «dispositif sécuritaire» est établi en attendant sa venue dans l’après-midi.
Dans un communiqué rendu public hier et paraphé par le président de la coordination départementale de Pastef/Les Patriotes de Ziguinchor, le président Ousmane Sonko a informé les populations de sa visite de deux jours (vendredi 11 et samedi 12 octobre 2019).
Un programme qui s’établit comme suit : le vendredi 11 octobre 19, il est réservé à ses activités privées et personnelles dont la prière de 14 heures à la Grande Mosquée de Ziguinchor. Le samedi 12 octobre 19 à 11 heures, rencontre avec les militants dans un lieu qui sera communiqué et caravane dans les rues de la commune de Ziguinchor. A 17 heures, conférence de presse ouverte au public.
BAÏDY AGNE REMPILE À LA TÊTE DU CNP
Le Conseil national du patronat (Cnp) a renouvelé hier, jeudi, ses instances dans un hôtel de Dakar.
Le président du Conseil national du patronat (Cnp), Baïdy Agne, a été reconduit à l’unanimité des représentants des structures membres.
Le Conseil national du patronat (Cnp) a renouvelé hier, jeudi, ses instances dans un hôtel de Dakar. Et une fois de plus, son président Baïdy Agne a été reconduit sans difficulté. Les informations recueillies à la sortie de l’Assemblée générale indiquent que les 154 délégués représentant les 32 branches professionnelles du syndicat patronal ont de manière unanime voulu reconduire M. Agne sans passer par le vote. Mais ce dernier a voulu que les choses se fassent dans les règles, afin de permettre à tout le monde de se prononcer. Le travail accompli par Baïdy Agne durant son dernier mandat a été salué par tous les intervenants qui ont mis en exergue son engagement dans la défense des intérêts de l’entreprise, le renforcement des capacités des membres, la qualité du dialogue public privé, la concertation avec l’Etat et celle de la paix sociale à travers un partenariat dynamique avec les centrales syndicales.
Cela a permis aux acteurs économiques de l’économie nationale, dans sa diversité, de lui renouveler leur confiance pour un nouveau mandat