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9 juin 2025
TIDJANE THIAM SALUE LE RENOUVEAU ÉCONOMIQUE DU SÉNÉGAL
Après une audience avec le Premier ministre Ousmane Sonko, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), s'est dit impressionné par la stratégie de développement des nouvelles autorités sénégalaises.
Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam, s’est dit ‘impressionné’’ par la stratégie de développement des nouvelles autorités sénégalaises, au sortir d’une audience que lui a accordée, vendredi, à Dakar, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko.
‘’Je suis reparti impressionné par la stratégie des autorités et le vent nouveau qui souffle sur le Sénégal’’, a-t-il écrit sur sa page Instagram.
Lors de cette rencontre, l’ancien président-directeur général de la banque Crédit Suisse et du groupe d’assurances Prudential s’est entretenu avec le chef du gouvernement sénégalais sur des questions de développement et les défis économiques que les deux pays sont appelés à relever.
‘’J’ai eu l’honneur à Dakar d’être reçu par le Premier ministre Sonko pour un échange de vues sur le développement et les défis que nos économies doivent relever’’, a souligné celui qui s’est déclaré candidat à l’élection ivoirienne, prévue en 2025.
Tidjane Thiam est également membre du Comité international olympique (CIO) et président du conseil d’administration de Rwanda Finance Limited (RFL), l’agence chargée de la promotion et du développement du Rwanda en tant que destination financière internationale.
DIOMAYE APPELLE À UNE COLLABORATION POUR SAUVER LA FALÉMÉ DE LA POLLUTION
Confronté à une grave contamination au cyanure et au mercure, ce cours d'eau essentiel pour l'agriculture et la biodiversité est au cœur des préoccupations environnementales et sanitaires de la région.
Le président de la République a invité, vendredi, les populations du département de Saraya, dans la région de Kédougou (sud-est), à collaborer avec les forces de défense et de la sécurité (FDS) pour lutter contre la pollution de la Falémé, affluent le plus important du fleuve Sénégal.
”Pour nous, c’est une question vitale. Cette eau est celle que nous buvons et elle fait face à une pollution très grave au cyanure et au mercure et tout autre substance sans compter la dégradation de l’environnement et de la biodiversité’’, a déclaré Bassirou Diomaye Faye.
Le président de la République s’exprimait dans le cadre d’une visite au niveau des sites semi-mécanisés du fleuve Falémé dans le village de Sansamba.
Le chef de l’Etat a déploré la dégradation de l’environnement et de la biodiversité au niveau du fleuve Falémé, située à la frontière Moussala-Mahinamine.
“Nous avons constaté que partout où il y a de l’orpaillage (…) tout ce qui est écosystème est détruit alors que cette eau, nous en avons besoin pour l’agriculture irriguée dans une certaine mesure”, a-t-il déploré.
Le président Bassirou Diomaye Faye a invité également l’inspection générale d’Etat (IGE) à faire l’audit des permis d’exploitation semi-mécanisé et des titres miniers.
Il a indiqué, en substance, que les ministères des Mines et de l’Environnement étaient en train de faire ce travail d’investigation.
M. Faye a souligné que l‘histoire de plus d’une trentaine de villages est liée au fleuve Falémé, évoquant les activités agricoles et maraichères pratiquées par les populations riveraines.
Il a annoncé que l’Etat du Sénégal a entamé des discussions avec le Mali et la République de Guinée pour que des mesures idoines soient prises le plus rapidement en matière de dispositifs et d’évaluations environnementales et sociales.
Le président de la République est attendu demain samedi dans la commune de Khossanto pour visiter la mine d’exploitation de Sored mine.
MACKY SALL FACE À L'INÉDIT JUDICIAIRE
Pour la première fois de son histoire, la Haute Cour de justice, une institution rarement sollicitée depuis l'indépendance, pourrait être amenée à juger un ancien président de la République. Un défi de taille dans un contexte politique tendu
(SenePlus) - La Haute Cour de justice, une institution rarement sollicitée depuis l'indépendance, pourrait bientôt se retrouver au cœur d'une affaire sans précédent. Pour la première fois de son histoire, elle pourrait être amenée à juger un ancien président de la République, en la personne de Macky Sall. Cette perspective soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement, la légitimité et l'indépendance de cette juridiction.
En effet, des voix s'élèvent au sein du nouveau gouvernement pour menacer l'ex-chef d'État de poursuites. Fadilou Keïta, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a ainsi lancé une charge virulente sur Seneweb TV le week-end dernier : "On a les moyens de lui faire payer ; on va lui faire payer ! Il a fait des choses extrêmement graves, qui sont là. La documentation est là. Les personnes avec lesquelles il dealait sont là. Les gens qu'il a pu sacrifier sont là ; et ce sont des gens qui vont témoigner contre lui, ce sont des gens qui vont sortir des documents probants contre lui !"
Ces accusations soulèvent la question cruciale de la définition de la "haute trahison", seul motif pour lequel un président peut être jugé selon l'article 101 de la Constitution. Le professeur Mouhamadou Ngouda Mboup, de l'Université Cheikh-Anta-Diop, apporte un éclairage, dans un article consacré au sujet par le magazine Jeune Afrique (JA) : "Ni la Constitution ni la loi organique sur la Haute Cour de justice ne la définissent précisément. Autrement dit, il reviendra aux députés de le faire." Il ajoute qu'"un mensonge d'État pourrait s'avérer constitutif de la haute trahison ; en l'occurrence, la falsification du taux d'endettement ou du niveau du PIB."
La composition même de la Haute Cour de justice pose également question. Elle sera constituée de huit juges titulaires et huit juges suppléants, élus parmi les membres de la nouvelle Assemblée nationale. Cette configuration soulève des inquiétudes quant à l'impartialité de la procédure, comme le souligne Me El Hadj Amadou Sall, avocat proche de Macky Sall, inrertogé par JA : "Pour renvoyer Macky Sall en procès, il faudrait que sa mise en accusation soit adoptée à la majorité des trois cinquièmes des députés."
Comme le rappelle Jeune Afrique, l'histoire de cette institution est marquée par un précédent controversé. En 1963, elle a condamné l'ancien Premier ministre Mamadou Dia et quatre de ses ministres dans ce que beaucoup considèrent comme une parodie de procès à caractère politique. Me El Hadj Amadou Sall met ainsi en garde contre une répétition de l'histoire : "Ces accusations relèvent de l'imbécilité de jeunes qui tentent d'intimider Macky Sall pour le dissuader de venir faire campagne au Sénégal. On ne saurait se livrer ainsi à une mise en accusation préventive dans les médias."
Face à ces menaces, Macky Sall semble avoir choisi la prudence. Selon les informations recueillies par Jeune Afrique, il n'envisagerait pas de revenir au bercail pour la campagne électorale, craignant une possible arrestation. Amadou Sall confirme : "Afin d'éviter qu'il soit inutilement chahuté, j'estime préférable qu'il s'abstienne de venir au Sénégal battre campagne."
Les accusations portées contre l'ancien président sont graves. Outre la répression meurtrière des manifestations pro-Sonko entre 2021 et 2023, le Premier ministre actuel, Ousmane Sonko, évoque des soupçons de détournements financiers massifs. Il va jusqu'à suggérer que le Fonds monétaire international (FMI) aurait été dupé par l'administration de Macky Sall.
Cependant, Me El Hadj Amadou Sall conteste la validité de ces accusations : "Comment la Cour des comptes pourrait-elle valider aujourd'hui un audit remettant en cause des chiffres qu'elle avait elle-même validés au cours des dernières années ?" Il relève que "l'actuel ministre des Finances, Cheikh Diba, est l'ancien directeur de la programmation budgétaire dans ce même ministère."
L'issue des élections législatives du 17 novembre sera cruciale. Si le parti d'Ousmane Sonko obtient une majorité confortable, comme le prédisent certains observateurs, la mise en accusation de Macky Sall pourrait devenir une réalité. Cela placerait la Haute Cour de justice dans une position inédite, testant sa capacité à mener un procès équitable dans un contexte politique tendu.
Cette affaire pourrait redéfinir le rôle et l'importance de la Haute Cour de justice dans le paysage institutionnel sénégalais. Elle soulève des questions fondamentales sur l'équilibre des pouvoirs, la responsabilité des dirigeants et la capacité du système judiciaire à traiter des affaires politiquement sensibles. Le Sénégal, souvent cité comme un modèle de démocratie en Afrique, se trouve à un carrefour crucial de son histoire politique et judiciaire.
par Oumou Wane
SÉNÉGAL 2050 : UNE COURSE CONTRE LA MONTRE
Les jeunes de notre pays qui ont porté au pouvoir Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, doivent désormais croire dans ce projet et s’approprier ce nouvel agenda de mobilisation et d’espoir, qui devrait à terme, transformer la vie de notre nation
Selon toute vraisemblance statistique, en 2050, il y aura 2,5 milliards d’habitants en Afrique, dont une très grande majorité de jeunes.
2050, c’est aussi l’objectif que se fixe notre nouveau président Bassirou Diomaye Faye pour faire aboutir son nouveau référentiel des politiques publiques au Sénégal.
Dénommé "Sénégal 2050 : agenda national de transformation", ce référentiel, présenté ce lundi 14 octobre 2024 par le Premier ministre, Ousmane Sonko, repose sur quatre axes stratégiques : la bonne gouvernance, le capital humain, l'aménagement durable, ainsi qu'une économie compétitive. D’après les nouveaux dirigeants de notre pays, leur application, devrait permettre de "bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère".
Les jeunes de notre pays qui ont porté au pouvoir Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, doivent désormais croire dans ce projet et s’approprier ce nouvel agenda de mobilisation et d’espoir, qui devrait à terme, transformer la vie de notre nation.
Cependant, aujourd’hui encore, des milliers de nos jeunes, se considérant « sans avenir » ou se trouvant attirés par les mirages de l’occident, risquent leur vie et souvent la perdent, dans de frêles embarcations sur les océans.
Notre nouveau ministre de l'Intérieur, le général Jean Baptiste Tine, en a fait une priorité nationale. Il entend combattre les réseaux de passeurs, tout en soulignant l'importance de sensibiliser les jeunes aux dangers de cette aventure et de leur offrir des opportunités économiques au Sénégal.
Alors je dis à ces jeunes, c’est de la folie. Votre vie vaut plus que cette mortelle route de l’exil !
Quand toute l’Europe durcit ses politiques migratoires dans une société qui se déshumanise et que les conditions de l’immigration clandestine génèrent de plus en plus de misères et de drames humains, une nouvelle réflexion doit être menée chez nous sur notre capacité à garder espoir face aux difficultés et à construire notre avenir.
Cet été, après le naufrage meurtrier d'un bateau de migrants au large de la Mauritanie, avec un bilan effroyable, notre Premier ministre a lancé un appel. « L'avenir du monde est en Afrique », a déclaré Ousmane Sonko, « la jeunesse doit rester en Afrique ». « Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance importante, le seul continent qui devrait porter la croissance du monde dans les 50 prochaines années, c'est l'Afrique », a-t-il proclamé. Avant d’ajouter, « la réponse que nous avons apportée, nous, est très claire, personne ne fera notre développement à notre place. Nous n'accepterons plus que nos ressources naturelles soient pillées pour nous laisser la pauvreté et le chômage qui va vous pousser à partir, vous les jeunes... ».
Pourtant, ce ne sont pas des lois sur les flux de l’immigration clandestine, ni la crise humanitaire sans précédent que nous traversons, qui vont dissuader nos jeunes de tenter leur chance pour devenir livreurs, maçons, cuisiniers, agents d'entretien.... dans un monde sans pitié ni considération.
C’est donc à nos dirigeants d’accélérer la cadence et comme l’a promis le président Bassirou Diomaye Faye de "traquer sans relâche" les trafiquants d'immigrés, et « de créer davantage d'opportunités pour les jeunes du Sénégal, et avec eux, afin de construire un avenir durable et inclusif ».
À l’heure où le Sénégal entre dans une nouvelle ère avec le lancement réussi de notre premier satellite dans l’espace, il est temps que nous construisions ensemble et sur nos terres, un monde inspirant et solidaire, où chaque parcours de vie, aussi difficile soit-il, peut connaître une fin heureuse et porteuse d'espoir.
Alors, chers jeunes Sénégalais, engagez-vous, croyez-en vous ! L’heure a sonné et la course est lancée ! Aujourd’hui le gouvernement vous propose un projet qui n’est ni une utopie ni un mirage. À vous de vous l’approprier et de le faire triompher.
Oumou Wane est présidente du Groupe Africa7.
PAR AMADOU FALL CANAR DIOP
CRUE DU FLEUVE : QUAND LA NÉGLIGENCE ET LE MANQUE DE COORDINATION MÈNENT À LA CATASTROPHE
"Souvenons-nous qu’une alerte a été donné par AGRHYMET dès le mois de Mai. Sur cette base, nous avions préconisé la mise en place de plans de contingence en début juillet."
L’onde de crue des fleuves Sénégal et Gambie a englouti les établissements humains, dévasté les cultures et autres moyens de subsistances, anéanti le bétail. Cette catastrophe bascule ces populations riveraines de la pauvreté à l’extrême pauvreté.
Au-delà de l’émotion, des réactions et des promesses de solidarité nationale, force de constater des négligences notoires de la part des différents acteurs.
Souvenons-nous qu’une alerte a été donné par AGRHYMET dès le mois de Mai. Sur cette base, nous avions préconisé la mise en place de plans de contingence en début juillet. Aussi, les alertes précoces relatives aux hauteurs d’eau au niveau de Bakel par la DGPRE et l’OMVS ont été régulières depuis le début du mois d’Aout.
Nous avons tous suivi les fortes pluies qui se sont abattues en guinée et au Mali et les dégâts qui y sont causés depuis août et septembre. Ceux sont ces eaux qui remplissent les fleuves du Bafing et du Bakoy qui ont donné naissance au fleuve Sénégal.
Les pluies de cette année ont été importantes aussi au Sénégal. Les eaux de ruissellement du Diery se dirigent vers le fleuve Sénégal et son affluent la Falemé tandis que, les eaux de l’EST vont vers le Nieriko et le fleuve Gambie.
La prévention des inondations est maintenant du domaine de la DPGI du ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement, la prévention et la gestion des catastrophes est du domaine de la Direction de la protection Civile (DPC) du ministère de l’intérieur.
Ces différents services auraient dû se concerter et traduire ces alertes précoces en actions et travailler à :
- mettre en place des plans de contingence en appui aux communes et départements ;
-Prépositionner des sacs à terre dans les préfectures comme cela se faisait à chaque fois que Agrhymet alertait pour atténuer le début des inondations avant l’onde de crue ;
- Recenser les populations qui seraient impactées ;
- choisir avec les autorités administratives et les collectivités locales les sites de recasement ;
- prépositionner le nombre de tentes nécessaires avec la logistique
- déclencher les plans de contingence pour évacuer les populations avant l’arrivée de l’onde de crue au Sénégal (l’arrivée de cette onde de crue est connue des services de l’OMVS)
Etc …
“ la catastrophe n’est pas une fatalité, il faut la prévenir et s’y préparer pour l’éviter”
-DOMMAGE!
SÀMM SA KÀDDU APPELLE À UNE MAJORITÉ DE L’OPPOSITION POUR CONTRER LES DÉRIVES AUTOCRATIQUES
La coalition a exprimé son inquiétude face à la situation politique actuelle, dénonçant la mauvaise gestion du pays. Lors d’une conférence de presse, elle a appelé à l’obtention d’une majorité à l’Assemblée pour instaurer un véritable contre-pouvoir.
La coalition Sàmm Sa Kàddu a exprimé, dans un communiqué rendu public ce mercredi à l’issue d'une conférence de presse des leaders de la coalition, son inquiétude face à la situation politique et institutionnelle du Sénégal. Selon le document, le pays serait à "un tournant décisif", marqué par des "velléités de dérives autocratiques" et une gestion qualifiée d’"incompétente et populiste" de la part des dirigeants actuels.
"Une Assemblée nationale, socle de la démocratie représentative, devra jouer pleinement son rôle face aux velléités de dérives autocratiques", peut-on lire dans la déclaration. La coalition Sàmm Sa Kàddu appelle à une majorité de l'opposition pour exercer un véritable contre-pouvoir et assurer la stabilité institutionnelle du pays.
D’après les leaders de Sàmm Sa Kàddu, "nos compatriotes, qui croulent sous le poids des difficultés quotidiennes, ne pourront compter que sur des représentants dignes pour impulser une nouvelle dynamique".
En réponse aux critiques émises par le régime en place concernant la mise en place d'une Haute Cour de Justice, la coalition a réaffirmé son engagement à établir cette instance dans le mois suivant la première réunion de l'Assemblée nationale. "La mise en place de cette cour est déjà prévue par la loi", rappelle le communiqué, citant la loi n°2002-10 du 22 février 2002.
Sàmm Sa Kàddu souligne que cette cour permettra de garantir la reddition des comptes, tout en évitant qu'elle ne soit instrumentalisée à des fins de règlement de compte politique.
Le communiqué met également en exergue la position de la coalition concernant la loi portant amnistie des faits liés aux manifestations politiques entre février 2021 et février 2024. Sàmm Sa Kàddu qualifie cette loi d’"inique" et s'engage à introduire une proposition de loi pour l’abroger. "Les tenants du régime actuel nous parlent des martyrs, tout en s’abstenant de déclarer fermement que cette loi sera abrogée", dénoncent les leaders de la coalition.
Face aux craintes d’un éventuel blocage institutionnel si l'opposition obtenait une majorité à l'Assemblée nationale, Sàmm Sa Kàddu rejette ces inquiétudes. "Parler de risques de blocage dans un régime comme le nôtre, c’est méconnaître le mécanisme de la cohabitation", peut-on lire dans le communiqué. La coalition rappelle que ce système permet une coexistence institutionnelle qui pourrait favoriser les réformes nécessaires pour répondre aux aspirations du peuple sénégalais.
Dans sa déclaration, Sàmm Sa Kàddu réaffirme son engagement à renforcer les mécanismes de contrôle de l’action gouvernementale. La coalition prévoit également de proposer des lois "dans le sens des intérêts majeurs des populations", en concertation avec une opposition diversifiée.
"Nous resterons une sentinelle et une force de proposition afin d’apporter au peuple sénégalais le meilleur de la gouvernance", conclut la conférence des leaders dans le communiqué.
PLAIDOYER POUR L’INSCRIPTION DE L’HÉRITAGE D’AMILCAR CABRAL AU REGISTRE MÉMOIRE DU MONDE DE L’UNESCO
Lors de la commémoration du centenaire de Cabral, Akibodé a sollicité l'appui des autorités sénégalaises pour préserver cet héritage inestimable, qui incarne les valeurs de liberté, de dignité et d’indépendance intellectuelle, culturelle et économique.
Charles Akibodé, conseiller du président de la République du Cap Vert, a plaidé à Dakar pour l’inscription de l’histoire d’Amilcar Cabral, figure de la lutte anti-coloniale, sur le registre “Mémoire du monde” de l’UNESCO.
”il est impératif que l’histoire d’Amilcar Cabral soit aujourd’hui inscrite sur le registre +Mémoire du monde+ de l’UNESCO. Et nous sollicitons vraiment l’accompagnement et le soutien des autorités sénégalaises, notamment le chef de l’Etat et son premier ministre, dans cette mission qu’on s’est donnée”, a-t-il déclaré.
M. Akibodé, historien, spécialiste du patrimoine mondial africain, s’exprimait ainsi, jeudi, à l’occasion de la commémoration du centenaire d’Amilcar Cabral.
Le résistant Amilcar Cabral (1924 –1973), également connu sous le pseudonyme Abel Djassi, est un homme politique de Guinée-Bissau et des Îles du Cap-Vert.
Il est le fondateur du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, (PAIGC), qui a permis l’indépendance de ces deux États colonisés par le Portugal.
”Cabral est une figure emblématique de la décolonisation, penseur dévoué, un homme qui a su incarner les valeurs de liberté et de dignité, et dont l’engagement, le courage et la vision, toujours d’actualité, ont transcendé les frontières”, a ainsi témoigné Charles Akibodé.
”Il est une source d’inspiration inépuisable qui rappelle que l’indépendance passe également par la liberté intellectuelle, culturelle et économique, en se basant sur nos propres savoirs et ressources”, a pour sa part soutenu la députée de la Nation caboverdienne pour la circonscription Afrique, Gisèle Lopés d’Almeida.
Selon l’ancien président de la République du Cap Vert, Pedro Verona Pires, ”le Sénégal a été d’un grand apport dans la victoire d’Amilcar Cabral face à l’impérialisme”.
”A l’époque, les combattants blessés étaient soignés à Dakar. En plus, il entretenait d’excellentes relations avec l’ancien président Léopold Sédar Senghor et beaucoup d’intellectuels de l’Université de Dakar. (…)”, a expliqué M. Pires, également président de la fondation Amilcar Cabral.
Selon le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bacary Sarr, ”l’héritage de Cabral doit être conservé et servi comme modèle à la jeune génération en perte de repères et de référence”.
Le programme “Mémoire du monde”, créé par l’UNESCO en 1992, vise à prévenir la perte irrévocable du patrimoine documentaire, des documents ou des collections de documents d’une valeur significative et durable, sur papier, audiovisuel, numérique ou tout autre format.
Il vise à la fois à sauvegarder ce patrimoine et à le rendre davantage accessible au grand public.
texte collectif
STOP À LA VIOLENCE D’ÉTAT AU TOGO
Les signataires de cette tribune expriment leur profonde indignation et condamnent fermement la violence d’État qui sévit au Togo. Ils enjoignent les autorités togolaises à restaurer l’État de droit et à respecter les droits humains fondamentaux
Les signataires de cette tribune expriment leur profonde indignation et condamnent fermement la violence d’État qui sévit au Togo. Ils enjoignent les autorités togolaises à restaurer l’État de droit et à respecter les droits humains fondamentaux.
Ils exigent que les libertés publiques puissent pleinement s’exercer sur l’ensemble du territoire togolais.
Le dernier incident en date concerne le député sénégalais Guy Marius Sagna, représentant du Sénégal au Parlement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). En déplacement à Lomé, la capitale togolaise, dans le cadre d’une session délocalisée du Parlement de la CEDEAO, il a été violemment pris pour cible, tout comme plusieurs députés togolais, des journalistes, et des citoyens ordinaires. Les blessures qu’il a subies ont nécessité des soins médicaux, notamment des points de suture dans une clinique locale.
Cet acte de violence s’est produit, le dimanche 29 septembre 2024, lors d’une rencontre citoyenne organisée à l’initiative de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), un regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile, au cours de laquelle Guy Marius Sagna devait échanger avec des citoyens togolais. Alors que la réunion commençait à peine, des individus non masqués ont méthodiquement attaqué les participants et vandalisé les lieux, sous le regard indifférent des forces de l’ordre présentes sur place.
Ce nouvel épisode s’inscrit dans une série d’atteintes récurrentes aux droits humains fondamentaux au Togo. Ces violations se traduisent par une interdiction quasi systématique des manifestations publiques pacifiques organisées par la société civile et les partis d’opposition. Le dernier exemple en date est l’interdiction d'une journée de prière et de solidarité en soutien aux familles des détenus politiques, initiative du mouvement « Touche Pas À Ma Constitution », un front regroupant des organisations de la société civile. Cette organisation, qui recense actuellement 93 prisonniers politiques, avait prévu, le 20 septembre dernier à Sokodé, de distribuer des kits scolaires aux enfants des détenus dans le cadre d’une campagne de sensibilisation pour leur libération. De la même façon, les meetings de l’organisation de la société civile Novation International sont frappés d’interdiction.
La situation politique au Togo s’est considérablement détériorée depuis la modification unilatérale de la Constitution par le régime en place, sans consultation du peuple. La nouvelle Constitution permet à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir indéfiniment, sans se soumettre à des élections, tout en concentrant les principaux pouvoirs de l’État dans sa fonction de président du Conseil des ministres.
Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005, à la suite du décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans. Depuis 19 ans, Faure Gnassingbé continue de se maintenir à la tête du pays en modifiant régulièrement la Constitution, en organisant de présumées élections, systématiquement contestées par l’opposition et la société civile, et en usant de la violence pour faire taire toute voix dissidente.
La violence doit sortir du Togo, elle doit disparaitre de l’espace CEDEAO. Les signataires attendent des autorités togolaises qu’elles restaurent l’État de droit et qu’elles respectent les droits humains fondamentaux, afin que chaque citoyen puisse jouir pleinement des libertés publiques.
Les 47 Signataires :
Guy Marius Sagna, Dialo Diop, Madieye Mbodj, Alioune Tine, Seydi Gassama, Alfred Bulakali, Yéya Birane Wane, Alassane Seck, Nathaniel Olympio, Jean Kissi, Célestin Agbogan, Atcholi Kao, Gnimdéwa Atakpama, Nicodème Habia, Sambiri Targone, Gérard Adja, Félix Atchadè, Kofi Yamgnane, Jean Sylvanus Olympio, Raymond Ayivi, Soter-Caïus Dovi, Issoufou Moussa, Pierre S. Adjété, Yao Paul Assogba, Isidore Wasungu, Yaya Nuru Ubangiji, Clément Klustsé, Joël Viana, Ramatou De la croix, Aboubakar Ganiou, Geneviève Goëtzinger, Ferdinand Ayité, Raphaël Kpandé-Adzaré, Isidore Kouwonou, Maxime Domegni, Patrick Degbevi, Alain Anifrani, David Dosseh, Tétévi Norbert Gbikpi-Bénissan, Ussumane Camara, Tamilton, Teixeira, Biram Dah Abeid, Moussa Tchangari, Yoporeka Somet, Cheikh Hamala B. Diop, Philippe Amedodji, Hamidou Magasa.
ABDOULAYE BATHILY CHEZ LE GÉNÉRAL GOÏTA
Avant de se rendre au Mali, l'Envoyé spécial de Diomaye Faye avait été accueilli par le président burkinabè Ibrahim Traoré
Avant de se rendre au Mali, le Professeur Abdoulaye Bathily avait été accueilli par le président burkinabè Ibrahim Traoré.
Désigné comme envoyé spécial par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le Professeur Abdoulaye Bathily continue ses visites dans les pays du Sahel. Le 17 octobre 2024, il a eu une audience avec le Général d’Armée Assimi Goïta, Chef d’État du Mali. Dans un communiqué publié sur Twitter le 18 octobre, la présidence sénégalaise a affirmé que cette rencontre représente un engagement fort pour renforcer la coopération régionale.
Les autorités maliennes ont, pour leur part, souligné que l’émissaire du Président Faye était porteur d’un message de fraternité et de solidarité. Sa visite s’inscrit dans une dynamique de renforcement des relations bilatérales et régionales entre le Mali et le Sénégal.
Au terme de cette rencontre, le Professeur Bathily a rappelé les liens indéfectibles qui unissent les deux pays. Il a précisé qu’« il n’existe pas une seule communauté au Sénégal qui ne soit liée à une autre au Mali, et vice-versa. L’histoire et la géographie nous imposent de rester ensemble pour forger un avenir commun de prospérité. »
Il a également évoqué la volonté des deux présidents de consolider l’unité régionale et africaine, malgré les défis auxquels certaines organisations régionales sont confrontées.
Le Professeur Bathily a salué la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) et a appelé à maintenir la coopération entre les États de la région tout en explorant des voies d’intégration plus larges. Il a souligné qu’« il est essentiel de réaliser ce que l’on peut accomplir à deux ou trois, mais il est également important de continuer à rechercher et à améliorer les collaborations plus larges. »
Son objectif est clair : favoriser l’épanouissement des citoyens de la région tant sur le plan économique que culturel. Il a mis en avant la nécessité d’un espace économique ouvert, permettant aux opérateurs des deux pays de mener leurs activités librement et de prospérer.
Pour conclure, il a exprimé sa satisfaction face à l’engagement renouvelé du Président Goïta à renforcer les liens entre les États du Sahel, dans l’intérêt des peuples de la région. Cette visite du Professeur Bathily s’inscrit dans un contexte de coopération renforcée, jugée essentielle pour le développement et la stabilité de l’ensemble du Sahel.
Il est également à noter que le Professeur Bathily avait été reçu par le président burkinabè Ibrahim Traoré le 10 octobre dernier.
En juillet, le président sénégalais, avec son homologue togolais, avait été désigné comme facilitateur dans les discussions avec les États du Sahel regroupés dans une Confédération, qui avaient annoncé leur départ de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), accusant cette organisation d’être instrumentalisée par la France.
LA DESCENTE MILITAIRE DE DIOMAYE A KEDOUGOU
Le président Bassirou Diomaye Faye avait annoncé son voyage pour Kédougou, touchée par des inondations. Il a joint l’acte à la parole ce vendredi.
Le président Bassirou Diomaye Faye avait annoncé son voyage pour Kédougou, touchée par des inondations. Il ajoint l’acte à la parole ce vendredi.
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar ce matin pour se rendre à Kédougou dans le cadre d'une série de visites de deux jours auprès des populations touchées par les crues du fleuve Sénégal. Dès son arrivée, vers 12 heures, le chef de l'Etat s'est rendu au Camp militaire de Kédougou (BAT 34).
Dans son agenda de ce samedi, le Président Diomaye va se rendre au département de Saraya puis dans les sites d'orpaillage de Kharakhéna (exploitation artisanale) et de Sansamba (exploitation semi-mécanisée et impact sur la Falémé).