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9 septembre 2025
L’AUGMENTATION INQUIÉTANTE DES VIOLS
Des écoles coraniques aux quartiers résidentiels, aucun lieu ne semble épargné par ce fléau. L'histoire de la petite Diary Sow à Malika, comme celle d'Awa Barry à Joal-Fadiouth, témoigne de l'inefficacité des mesures répressives
Les cas de viol sont patents au Sénégal. Pour dissuader les bourreaux, l’Etat a corsé les sanctions, avec l’adoption de la loi criminalisant le viol et la pédophilie. Malgré ces mesures draconiennes, les viols, les uns plus odieux que les autres, font légion dans le pays.
1er janvier 2024. Malika, dans la banlieue dakaroise, est consternée et terrifiée. Ce coin naguère paisible donne l’air d’un désert sombre habité par le chagrin. Le viol suivi du meurtre de Diary Sow, une fillette âgée de 12 ans, la veille, a plongé ce populeux quartier de Keur Massar dans la douleur et la tristesse. Les populations alarmées gémissent de douleurs et de pleurs. Malika reste groggy. La perte tragique de cette enfant partie à la fleur de l’âge plonge les habitants de cette localité dans l’amertume. C’est, dans la nuit du 31 décembre 2024 au 1er janvier 2025, que le drame s’est produit. Alors que les Dakarois célébraient le nouvel an à coups de feux d’artifice, Malika était enveloppée par une ombre sinistre née d’un viol suivi de meurtre.
Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par la gendarmerie, la victime a été retrouvée morte, son corps sans vie placé dans la salle de bain d’une concession voisine. L’enquête renseigne que ce crime odieux est un viol qui a mal tourné. L’auteur présumé, un voisin, a déjà reconnu les faits devant les enquêteurs. Ce viol est le énième qui a plongé le pays dans l’émoi et la consternation. Déjà, au mois de décembre 2024, une autre affaire de viol suivi de grossesse avait défrayé la chronique à Joal-Fadiouth, commune du département de Mbour, située à 100 km au sud de Dakar. Awa Barry (un pseudonyme), une fillette de 9 piges, était tombée enceinte, après avoir été abusée par son maître coranique. Ce cas emblématique de la pédocriminalité commise en milieu religieux a été révélé lors d’une émission télévisée, au mois de novembre 2024.
Cette histoire avait sidéré les Sénégalais et remis au goût du jour les nombreux cas de viol qui foisonnent dans les milieux à connotation religieuse où ce sujet était considéré comme tabou. Dans cette affaire, c’est Awa Barry qui a dénoncé les agissements de son professeur Aliou S., après quatre mois de calvaire. Inscrite en classe de Cm2, elle suivait des cours coraniques particuliers auprès de cet enseignant, quadragénaire, veuf et père de « grands enfants ». Un religieux mis en cause à Touba Par ses connaissances religieuses, celui-ci s’était fait un nom dans le voisinage et presque tout le monde allaient apprendre le Coran à son domicile. Mais c’est en début novembre que le mythe est tombé comme un château de cartes. Après un malaise, une échographie révèle que Awa Barry est enceinte.
Face à ses parents, elle s’effondre et révèle les sévices imposés par son maître depuis des mois. « A la fin des cours particuliers, il lui demandait de rester pour l’aider à faire certaines tâches ménagères. Puis, il lui faisait boire une eau qu’il disait bénite pour améliorer la mémoire de l’enfant. Une fois droguée, il la violait», avait rapporté le commandant-major Diabang de la gendarmerie de Joal-Fadiouth où la famille de la victime avait porté plainte. A Touba, 27 jeunes filles avaient accusé leur maître coranique, apparenté à une puissante famille maraboutique, de viols répétés. Le mis en cause, un nommé Serigne Khadim Mbacké, est depuis incarcéré dans l’attente de son procès.
C’est après plusieurs semaines de fuite que le présumé coupable s’est présenté lui-même à la police de Touba. D’ailleurs, un responsable de la police renseignait que le violeur présumé « a été arrêté après s’être présenté lui-même à la police. Après un interrogatoire, il a été mis à la disposition de la gendarmerie. Il était en cavale ». Cette affaire a été ébruitée à la suite d’une plainte de victimes, « jugées mineures » ayant produit des certificats médicaux. L’école coranique, où l’on dispensait des enseignements autour de l’Islam a été fermée, selon la presse locale, indiquant que l’affaire a éclaté quand une des filles a refusé de retourner à l’école parce que le maître coranique « entretenait avec elle et toutes les autres filles des rapports sexuels ». Le comble, c’est que ce cas de viols répétés a été dévoilé quelques jours avant la fin du ramadan 2023.
SI NOUS VOULONS PASSER LE SECOND TOUR, IL FAUT ABSOLUMENT GAGNER CONTRE ASEC MIMOSAS
L’entraîneur Malick Daf ne cache pas sa satisfaction tout en restant concentré sur l’objectif majeur qui se profile : un duel crucial contre l’ASEC le 12 janvier, qu’il qualifie déjà de « finale ».
Après une victoire précieuse 1-0 contre Orapa United ce dimanche, le Jaraaf (3e, 5 points) a réussi à rester dans la course pour la qualification en Coupe CAF, se tenant à égalité avec l’ASEC Mimosas (2e, 5 points). L’entraîneur Malick Daf, à l’issue de la rencontre, n’a pas caché sa satisfaction tout en restant concentré sur l’objectif majeur qui se profile : un duel crucial contre l’ASEC le 12 janvier, qu’il qualifie déjà de « finale ».
« Nous étions là pour gagner, et nous l’avons fait. C’était un match très difficile, mais nous avons montré beaucoup d’envie », a déclaré Malick Daf. L’entame de match fut, selon lui, l’une des meilleures depuis le début de la saison, avec plusieurs occasions de part et d’autre. Toutefois, le penalty raté en première période a semé un doute au sein de l’équipe. « Le penalty raté a créé un doute, mais en seconde période, nous avons modifié notre approche en introduisant davantage d’attaquants et en insistant pour marquer », a expliqué Malick Daf. L’équipe a continué à pousser et a fini par décrocher trois points cruciaux, bien que le score fût étriqué. « À l’usure, nous avons tenu bon et les changements ont apporté de la fraîcheur », a ajouté l’entraîneur. Si la victoire est au rendez-vous, le coach a souligné que l’efficacité offensive restait un point à améliorer. « Il manquait le dernier geste », a-t-il confié, en faisant référence à l’imprécision de ses joueurs dans les zones de finition. « Les joueurs ont parfois été égoïstes, cherchant à jouer individuellement au lieu de privilégier le jeu collectif », a-t-il observé, tout en précisant que cette situation pourrait s’améliorer lors du prochain match. L’enjeu est désormais clair : un match décisif contre l’ASEC Mimosas, leader du groupe C, se profile le 12 janvier. « C’est une finale. L’ASEC est une grande équipe et ce match ne sera pas facile. Si nous voulons passer le second tour, il faut absolument gagner », a affirmé Malick Daf. Conscient des défis à relever, l’entraîneur a insisté sur la nécessité de corriger les erreurs commises lors de la rencontre contre Orapa. Selon lui, un peu plus de concentration et d’efficacité pourrait faire la différence. « Rien n’est impossible en football. Avec plus de concentration, on peut y arriver », a-t-il conclu.
IL FAUT QUE LES MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT DES DIFFERENDS SOIENT PORTES A LA CONNAISSANCE DES SENEGALAIS
Ndiaw Diouf, ancien doyen de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, relève une large méconnaissance des modes alternatifs de règlement des différends au Sénégal et juge nécessaire de constituer un vivier d’arbitres
Le professeur de droit privé Ndiaw Diouf, ancien doyen de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, relève une large méconnaissance des modes alternatifs de règlement des différends au Sénégal et juge nécessaire de constituer un vivier d’arbitres et de médiateurs agréés par les centres d’arbitrage. M. Diouf et l’APS se sont entretenus sur ce sujet, à la suite d’une formation que l’universitaire a dispensée, avec d’autres experts de la médiation et de l’arbitrage, en décembre, à Dakar.
Professeur, quels étaient les objectifs de la formation que vous avez dispensée à Dakar sur les modes alternatifs de règlement des différends ?
Il faut replacer ces sessions de formation dans leur contexte. Il y avait un projet de l’Union européenne destiné au renforcement des structures et mécanismes d’arbitrage au Sénégal. Dans ce projet, il était prévu la vulgarisation des modes alternatifs de règlement des différends, à savoir l’arbitrage, la médiation et la conciliation. Il fallait vulgariser ces modes alternatifs de règlement des différends afin que les Sénégalais puissent se les approprier. Voilà pourquoi nous avons organisé une session de formation pour les journalistes économiques et tenu des réunions publiques d’information dans plusieurs régions du Sénégal […] Nous tenions pour mission de faire en sorte que les Sénégalais s’imprègnent davantage de ces modes alternatifs de règlement des différends.
Mais il n’y avait pas que de la vulgarisation à faire. Il y avait également la formation d’un vivier d’arbitres et de médiateurs. Il y a des centres d’arbitrage et des centres de médiation. Je pense, par exemple, au Comité national de médiation et de conciliation.
Les arbitres et médiateurs doivent être formés. Notre premier objectif, pour cette session de formation, c’était la formation d’un vivier d’arbitres et de médiateurs en vue de leur agrément par ces centres-là. Il faudrait peut-être revenir à la notion de mode alternatif de règlement des différends. La justice a toujours été considérée comme une affaire de l’État. Lorsqu’un conflit survient entre deux personnes, il est soumis à des juridictions étatiques, qui rendent des décisions exécutoires. Mais en raison de l’encombrement de ces juridictions, il était nécessaire de trouver des circuits de dérivation. C’est ce qu’on appelle les modes alternatifs de règlement des différends. Il y en a deux
Lesquels ? À quoi peuvent-ils aboutir (comme résultats) ?
Vous avez d’un côté l’arbitrage, de l’autre ce qu’on appelle la médiation et la conciliation. Dans l’arbitrage, nous avons un juge privé. Un juge qui est investi, non pas par l’État, mais par les parties. C’est un arbitre. Donc, il y a toujours une convention des parties comme base de l’arbitrage. C’est ce qu’on appelle la convention d’arbitrage. C’est un compromis. Dans un litige, les parties décident d’aller vers l’arbitrage. Il y a ce qu’on appelle la clause compromissoire des parties : avant le litige, les parties insèrent dans un contrat une clause par laquelle elles s’engagent à aller à l’arbitrage au cas où il y aurait des difficultés d’interprétation ou d’exécution du contrat.
L’arbitre est un juge. Il tranche le différend, dans le cadre d’une sentence arbitrale… Comme le fait le juge étatique. Une sentence dotée de l’autorité de la chose jugée.
En revanche, dans la médiation et la conciliation, ce sont les parties elles-mêmes qui trouvent une solution dans le cadre d’un accord de médiation. Elles trouvent un accord avec l’aide d’un tiers, qu’on appelle médiateur ou conciliateur. On distinguait traditionnellement médiation et conciliation selon que le rôle du tiers était plus ou moins actif. Mais ici, ce sont les parties qui trouvent un accord avec l’appui du tiers qu’on appelle médiateur ou conciliateur
Ce qui va résulter de la médiation ou de la conciliation est un accord de médiation. Dans l’arbitrage, c’est une sentence. Comme je le disais tout à l’heure, c’était une mission de vulgarisation. Il faut que ces mécanismes de règlement des conflits, qui ne sont pas très connus des Sénégalais, soient portés à la connaissance des Sénégalais. Je crois que les journalistes économiques sont les personnes les plus indiquées pour accompagner cette mission de vulgarisation. Voilà pourquoi on avait senti la nécessité de former les journalistes économiques.
Il y a des textes [qui encadrent les modes alternatifs de règlement des différends]. Ce sont essentiellement ceux de l’OHADA, l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires… Vous avez, dans le traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique, des stipulations consacrées à l’arbitrage. Mais c’est l’arbitrage dans le cadre de la Cour commune de justice et d’arbitrage. Vous avez ensuite ce qu’on appelle l’acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage… Dans les 17 États parties au traité de l’OHADA, c’est cet acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage qui sert de loi sur l’arbitrage…
La médiation et l’arbitrage sont-ils des professions à proprement parler ?
On a toujours besoin d’accroître les viviers d’arbitres et de médiateurs, et de conciliateurs. Voilà pourquoi on avait senti cette nécessité de former des arbitres qui vont être agréés par ces centres-là. De former des médiateurs et des conciliateurs pouvant être agréés dans les différents centres. Il faut dire qu’il n’y a pas de filière consacrée à l’arbitrage, à la médiation, à la conciliation. C’est plutôt des unités d’enseignement dans les formations classiques. Vous pouvez avoir une unité d’enseignement sur l’arbitrage. Mais il n’y a pas de filière spécifiquement réservée à la formation des arbitres ou des médiateurs. Maintenant, il y a des établissements d’enseignement supérieur privé qui font des formations certifiantes en matière d’arbitrage. Il y a par exemple [une] école de droit, de gestion et d’économie […] qui [délivre] un certificat sanctionnant la formation d’arbitres et de médiateurs. Médiateur et arbitre ne sont pas des métiers. Ce sont des qualifications.
Quelqu’un ne peut pas dire qu’il est arbitre ou médiateur de profession. On est qualifié pour faire de l’arbitrage ou de la médiation.
Le médiateur, comme l’arbitre, est une personne investie à titre occasionnel de la mission de trancher ou d’aider à trancher, à résoudre les différends. Il n’en fait pas un métier. Moi, par exemple, il m’arrive de faire de l’arbitrage pour la CCGA (une commission consultative créée au sein du ministère des Finances et du Budget)…
LE DURCISSEMENT DE LA LOI N’ENDIGUE LES VIOLS
Les chiffres et les faits divers tragiques qui continuent d'émailler l'actualité témoignent d'une réalité implacable : les femmes et les filles sénégalaises restent des proies pour les prédateurs sexuels
En décembre 2019, l’Assemblée nationale votait à l’unanimité la loi criminalisant le viol et la pédophilie. Les acteurs de la société, notamment les défenseurs de la cause féminine, fondaient beaucoup d’espoir sur cette loi qui a été promulguée par l’ancien président de la République, Macky Sall, en janvier 2020. Aujourd’hui, force est de reconnaître et de regretter qu’elle n’a pas servi à redresser la barre. Les femmes et les filles continuent d’être abusées sexuellement, parfois au prix de leur vie.
La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) est loin d'être gagnée au Sénégal. Malgré l'existence d'une loi criminalisant le viol et la pédophilie et les nombreuses campagnes de sensibilisation, les femmes continuent de subir des violences sexuelles. Pourtant, ce fut dans un hémicycle bondé de députés tout de blanc vêtues que la loi 2020-05 portant criminalisation du viol et de la pédophilie a été votée à l’unanimité et par acclamation le 30 décembre 2019, dans l’espoir que la sévérité des peines encourues (prison à perpétuité), découragerait les prédateurs. Promulguée par l’ancien président de la République, Macky Sall, le 10 janvier 2020, cette loi n’a pas pu changer réellement la donne. Les femmes continuent d’être violées et abusées sexuellement. Rien que les cas répertoriés ces derniers temps attestent de ce mal pernicieux dans la société sénégalaise. A Malika, en pleine banlieue dakaroise, une fillette de 12 ans est morte étranglée par son bourreau dans la soirée du 31 décembre 2024. Les faits concordent sur une tentative de viol même si l’autopsie n’a conclu qu’en une mort par strangulation. A Liberté 6 extension toujours dans la capitale, une fille de 9 ans est victime d’une tentative de viol d’un homme qui voulait l’appâter avec 500 francs CFA. A Joal, une mineure est tombée enceinte après un viol. Ces cas rapportés par les médias sont peu illustratifs de la situation. Le viol est souvent caché par l’entourage de la victime. De jeunes filles continuent ainsi d’être abusées dans le silence total de leur entourage.
Qui plus est, au Sénégal, les violences sexuelles ne sont pas très souvent documentées. Cependant, selon une enquête nationale sur les femmes et les filles de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) et de ONU-Femmes publiée en novembre 2024, « au Sénégal, 17,3% des femmes âgées de 15 ans ou plus ont subi des violences sexuelles hors union au moins une fois dans leur vie. Parmi ces femmes, 14,7% étaient victimes de violences sexuelles modérées et 2,6% de violences sexuelles sévères. Chez les femmes ayant subi les violences sexuelles avant l’âge de 18 ans, la prévalence s’élève à 15,1% dont 13,5% pour des violences sexuelles modérées et 1,7% pour des violences sexuelles sévères ». Rappelons que même si elle durcit les sanctions, la loi criminalisant le viol comporte des limites selon les acteurs.
Criminalisation du viol, les limites d’une loi
Analysant la loi, Fatou Touré Thiam, chargé de programme au réseau Siggil Jiggeen, explique qu’il lui manque une appropriation communautaire. « Au-delà de son aspect juridique et coercitif, la loi est d’abord communautaire. Ça veut dire que c'est la communauté qui utilise la loi, la défend et se s'approprie. Nous avons tous constaté qu'il a manqué cette vulgarisation », regrette-t-elle. A son avis, « la vulgarisation n'a pas été très efficace ». En juillet 2023, lors d’une rencontre sur le traitement médiatique de la violence sexuelles, organisée par l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), le juge d’instruction et formateur au Centre de formation judiciaire (Cfj), Makha Barry, avait estimé que «la principale difficulté dans l’application de la loi est d’établir s’il y avait consentement ou non de la victime». Les errements dans la chaine pénale sont aussi des pratiques qui ne garantissent pas l’établissement des faits par le juge.
Pour Makha Barry, «le viol demande des techniques spéciales d’enquêtes qui ne sont malheureusement pas maitrisées par des officiers de police judiciaire». Il trouve que «si l’on veut appliquer les techniques classiques d’interrogatoire, l’enquête passe à côté de son objectif». Dans la liste des manquements, le juge déplore aussi l’absence de dispositifs pour accueillir les victimes (présumées) de viols dans les Commissariats et Gendarmeries. L’attitude de l’enquêteur ne promeut pas aussi la mise à l’aise des victimes, surtout des mineures. Pis, les protocoles d’interviews sont parfois inexistants ; d’où la pauvreté des procès-verbaux d’interrogation. Ils ne concourent pas ainsi à étayer les faits, à la manifestation de la vérité. Les magistrats ont aussi des difficultés à interpréter les certificats médicaux. De plus, la difficulté à assoir la contrainte et la menace constituent également des problèmes pour l’application de la loi.
LA REINE-MERE, UNE FIGURE AIMANTE
Rencontrée à Dakar, Sud quotidien vous plonge dans le cœur du quotidien de la reine mère et la découverte du royaume d’Oussouye.
Le département d’Oussouye situé en Basse Casamance garde toujours des pratiques ancestrales. Au cœur de cette communauté en majorité Diola, vit un royaume qui couvre une partie de ce département couvrant 22 villages, avec à sa tête un souverain, Sibilumbaï Diédhiou, intronisé le 17 janvier 2001, qui joue le rôle d’administrateur. A ses à cotés, « trône » la reine-mère son Altesse Ahan Kalidji Beatrice. Rencontrée à Dakar, Sud quotidien vous plonge dans le cœur du quotidien de la reine mère et la découverte du royaume d’Oussouye.
La royauté n’a rien à envier à la République dans certaines localités qui ont gardé les traditions léguées par les ancêtres. Pour s’en rendre compte et le vivre pleinement, il faut se rendre en Casamance au Sud du Sénégal. Dans cette zone, les populations vouent un grand respect au roi et à ses conseillers. La cour royale est organisée de telle sorte que chacun peut y trouver son compte. La solidarité, l’entraide mais aussi la discrétion sont les vertus qui y sont partagés. Les directives du roi, toutes consensuelles quand elles sont annoncées, sont exécutées sans hésitation par la population.
Selon les sages du Kassa, tant que le roi est là, la cour n'a pas le droit d'aller les consulter car ils sont là pour seconder le roi et le conseiller. Ce qui les amène à dire dans un esprit d’humilité : « nous sommes gouvernés par la cour royale ». Dans chaque village dépendant de la royauté, des conseillers sont installés et associés dans toutes les décisions prises par le roi pour une bonne cohésion sociale.
Selon la Reine-Mère d’Oussouye, son Altesse Ahan Kalidji Beatrice, « dans le royaume, il y a 17 villages qui sont sur place. Et d'autres villages qui sont hors du royaume mais qui font partie du royaume d’Oussouye appelé Bubajum Ayi ou royaume d'Usuy. Si vous les comptez tous, vous allez vous retrouver avec 22 villages ».
Si l’administration du royaume est confiée au roi d’Oussouye, à côté de lui, figure une femme puissante appelée Reine Mère chargée de la gestion du social et de la cohésion au sein des familles. Rencontrée à Dakar, elle est revenue sur la mission qui lui a été confiée au sein de ce royaume. « Chez nous, les majestés, le roi et la reine sont les gardiens de la tradition du royaume Bubajum Ayi. Ils sont là pour la population, pour leur protection mais aussi leur bienêtre ».
LE CHOIX DE LA REINE
Le choix de la reine n’est pas une question de succession. Personne ne peut s’autoproclamer reine et le roi non plus, n’a pas cette prérogative. Dans le royaume d’Ousouye, seul le quartier qui gère la royauté, peut se prévaloir de désigner un roi ou une reine et ce quartier s’appelle Batéfousse. Lui seul peut introniser le roi, ou la reine. « Les gardiens de cette tradition vont faire des démarches, faire des cérémonies pour savoir qui va devenir le roi. Il y a les familles qui sont là réservées spécialement pour cette tradition » a fait savoir la reine.
MISSION DE LA REINE D'OUSSOUYE
Selon la reine d’Oussouye, elle est une missionnaire, une médiatrice, une mère qui doit veiller au bien être de sa famille par le règlement des conflits familiaux surtout conjugaux. Mais, sa grande mission reste l’aspect social. « Chez nous, si la femme n'a pas de quoi donner à ses enfants à manger, elle va directement chez la reine et chez le roi. Si elle va chez le roi, ce dernier, va l’oriente directement chez la reine. Et c'est à sa majesté le roi de décider du nombre de paniers à lui donner. Parce qu'on a des rizières qui sont là pour le royaume, réservées spécialement pour les besoins des populations.
Et le riz est stocké, pas pour Mme la reine, pas pour les princes et princesses mais spécialement pour les populations ». Et d’ajouter : « dans cette démarche, tout se fait dans la discrétion. Seul le roi est au courant pour les bénéficiaires et les dons sont remis pendant la nuit ».
LES DIFFICULTES
Face à la pauvreté, aux conséquences du conflit en Casamance avec des terres minées mais aussi la salinité de certaines autres, le royaume d’Oussouye se trouve confronté à des difficultés. La pauvreté a fait exiler plusieurs jeunes partis à la recherche de lendemains meilleurs causant ainsi une raréfaction de la main d’œuvre pour la culture des terres servant ainsi à nourrir la population. Selon la reine mère d’Oussouye, les difficultés sont la forte demande des populations pour prendre en charge leurs familles. « Sa majesté le roi n'a pas de salaire, Mme la reine n’en a pas non plus. Les rizières sont là mais, nous avons besoin de main d’œuvre, nous avons aussi besoin de financement car les temps ont changé et le riz ne suffit plus». Et d’ajouter : « mais, avec les visiteurs qui viennent à la cour, avec l'association que je dirige, s’il y a un problème qui est réel, financier, on organise des collectes pour être en mesure d’aider».
LA REINE D’OUSSOUYE
Alis Umoy Diédhiou, de son vrai nom Ahan Kalidji Béatrice Diédhiou a été intronisée Reine d’Oussouye le 30 août 2000 à l’âge de 14 ans. Une mission qu’elle gère bien alliant écoute, douceur et attention. Ambassadrice d’ONU Femmes pour lutter contre les mariages précoces et les mutilations génitales, elle s’investit aussi dans la scolarité des filles dans son royaume en accueillant des filles des villages environnants pour la poursuite de leur étude. « Nous encourageons l’éducation des jeunes filles, leur scolarisation afin qu’elles puissent trouver un emploi décent et prendre soin d’elles-mêmes » a-t-elle fait savoir.
LE GIC MET EN PLACE LE LABORATOIRE GEOTECSOL
Geotecsol, c’est le nom du nouveau laboratoire lancé par le Groupe d’Ingénierie et de Construction (GIC). Il devra leur permettre d’avoir « une meilleure maitrise sur les délais de réalisation et une garantie de qualité ».
Geotecsol, c’est le nom du nouveau laboratoire lancé par le Groupe d’Ingénierie et de Construction (GIC). Il devra leur permettre d’avoir « une meilleure maitrise sur les délais de réalisation et une garantie de qualité ».
L e Groupe d’Ingénierie et de Construction (GIC) vient de procéder au lancement d’un nouveau laboratoire. « Le problème de la fiabilité de nos infrastructures routières et immobilières a toujours été au cœur des préoccupations de nos gouvernants et pour se mettre au diapason des normes édictées par l’Etat Sénégalais, le Groupe d’Ingénierie et de Construction a voulu innover en mettant en place un laboratoire ultra moderne répondant aux normes internationales dénommée Geotecsol », rapporte un communiqué qui nous est parvenu hier, lundi 6 janvier. Selon le document, « le Groupe GIC a fait l’option de prendre en charge en interne ses activités de laboratoire géotechnique essentielles dans l’accomplissement de ses missions fondamentales d’ingénierie à dominante routière ». Même si « le GIC disposait déjà de son propre laboratoire lui permettant de prendre en charge en interne les activités liées aux essais géotechniques », l’installation de du nouveau laboratoire GEOTECSOL, leur permettant d’avoir « une meilleure maitrise sur les délais de réalisation et une garantie de qualité ».
Depuis plus de 30 ans, le Groupe d’Ingénierie et de Construction offre des services de conseil à travers le Sénégal et la sous-région dans un vaste ensemble de secteurs, disciplines qui couvrent pratiquement tous les domaines du génie civil. « Il y a une vingtaine d’années, l’environnement national de cabinet d’études privées opérant dans le secteur routier était caractérisé par une absence totale de bureau sénégalais, et c’est dans ce contexte que GIC a été créé. Face à un enjeu d’ordre existentiel, la société devait pardessus tout s’entourer de toutes les garanties pour assoir sa réputation », explique -t-on dans le communiqué. La même source d’ajouter : « L’économie nationale était profondément marquée, avec un contexte qui, toutes proportions gardées, n’est pas sans rappeler celui que nous vivons actuellement. Le Sénégal était encore sous ajustement structurel, avec son lot de contraintes et de restrictions en matière d’investissements pour le secteur routier, les dépenses publiques étaient plus orientées vers le maintien des acquis, notamment les travaux d’entretien et de réhabilitation ».
QUAND LA PRESSION PARENTALE FRAPPE A LA PORTE DE LA JEUNESSE
Entre attentes démesurées et réalités financières, cette scène souligne les défis auxquels les enfants font face pour répondre aux espoirs de leurs parents. Une critique sociale empreinte d’humour et de réflexion.
Une caricature percutante illustre la pression parentale sur les jeunes dans un contexte socio-économique difficile.
Entre attentes démesurées et réalités financières, cette scène souligne les défis auxquels les enfants font face pour répondre aux espoirs de leurs parents.
Une critique sociale empreinte d’humour et de réflexion.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 7 JANVIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil
DE L’APOTHÈSE THÉORIQUE DE LA MORT DU SYSTÈME À SON RENOUVEAU AU SEIN DE L’ANTISYSTÈME
Prendre en compte les revendications, les alertes, les différentes perceptions et les contributions des acteurs avec qui vous avez cheminé dans la noirceur des incertitudes est une preuve de respect à leur égard
Gouverner, c'est aussi accepter une remise en cause légitime des actions posées. Dans une société où des gens ont engagé leur vie pour changer de régime, il demeure légitime d'interroger l'autorité sur ses choix, sa vision ou ses actions. D’autant plus que, quiconque accepte à présent les mêmes faits et personnes qu’il combattait dans un temps récent, prouve aux yeux de la nation que son engagement pour le changement n’était axé ni sur des idéaux ni sur des principes. Pour reprendre l’expression de Philippe De Leener, « devenir un acteur politique, c’est refuser de devenir ce que l’on combat ». Et, combattre un système, c’est avant tout combattre ceux qui l’incarnent, le défendent et le maintiennent en marche.
Quel que soit le niveau de charisme d’un gouvernant, il n’est jamais infaillible. Il doit toujours se rappeler qu’il n’est rien sans le peuple souverain. Il est d’actes ou de paroles qui transfigurent la réalité dans son essence. Si le fameux système est passé d'un ensemble structurel pour devenir uniquement des règles, comme l'explique le Premier ministre. Nous sommes en droit de nous questionner sur le prix des sacrifices consentis. Était-il nécessaire de mettre la vie de plus d'uns au front de combat juste pour faire muter les normes institutionnelles ? La vérité porte l'étendard de la lumière divine, quelle qu'en soit la force déployée pour la mettre sous silence, elle scintillera.
La vérité est que les règles sont élaborées, maintenues, défendues et manipulées par des humains qui n’ont qu’une rationalité, se maintenir au pouvoir quoique cela coûte à la Nation. Reconduire ces mêmes acteurs qui luttaient pour vous effacer moralement et physiquement sur l’échiquier politique à des postes de responsabilités est une faute non négligeable. Accepter une erreur ne rend point un gouvernant faible mais humble, car toute tentative de légitimation mène à la dissonance qui peut souvent conduire à la condescendance et au mépris des gouvernés. Et quand la dissonance s'installe, on cherche les moyens pour la justifier, quitte à faire des gymnastiques intellectuelles afin de nier l'évidence. Mais, la réalité est factuelle, le pouvoir a ses ombres que les spectacles en live n'élucident pas.
Le gouvernement, de son slogan Jub Jubal Jubanti, a choisi une gestion basée sur la clarté et l’inclusion de tous les citoyens. De ce fait, l’univers politique paraît plus ouvert au regard des gouvernés ; le pouvoir perd une part du mystère qui tenait à sa nature de monde caché et secret. Il ne l’est sans doute pas moins, mais ses apparences chaque jour manifestées provoquent une chute de curiosité et un désenchantement. Ce qui laisse comprendre que dans l’imaginaire des gouvernés, ils ne sont pas les décideurs mais des acteurs participants à la régulation de l’ordre politique.
La minimisation des frustrations légitimes conduit souvent à la protestation populaire. Prendre en compte les revendications, les alertes, les différentes perceptions et les contributions des acteurs avec qui vous avez cheminé dans la noirceur des incertitudes est une preuve de respect à leur égard. Chaque vision déclinée par ce nouveau gouvernement sera analysée par l'opinion publique qui n'a ménagé aucun effort pour lui emboîter le pas dans les moments d'embarras. L'écoute est un art en politique qui s'avère être bénéfique pour la bonne marche de la société.