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25 juillet 2025
PARCOURS D’UN GÉNIE DE LA FINANCE
En tant que membre du Comité Technique, Gabriel Fal décédé la nuit dernière à Paris, a contribué au démarrage des activités de la BRVM. Avant de fonder, en avril 1998, la première SGI agréée au Sénégal, la CGF Bourse
Fondateur de CGF Bourse, Gabriel Fal est décédé cette nuit, à Paris, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 66 ans.
Expert en Ingénierie Financière, il opérait depuis de nombreuses années, dans les marchés financiers, selon le site du groupe CGF Bourse. Lequel précise qu’il est le créateur de la BRVM et fondateur de CGF FINANCE, une Société de gestion et de médiation financière. Puis, spécialiste de levées de fonds par des emprunts obligataires, des placements boursiers, il a monté les dossiers des ICS, de SENELEC et d’un nombre important d’entreprises dans la sous-région. Il laisse une trace indélébile dans les secteurs financiers et bancaires ainsi qu’une entreprise prospère.
Après ses études à l’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises de Rouen (France) et au programme de MBA de l’Université McGill (Canada), le fils de feu Cheikh Fal, premier PDG de AIR AFRIQUE, première compagnie à l’échelle du continent, a rejoint la Chase Manhattan Bank à New York. En deux ans, il en devient le Représentant adjoint pour l’Afrique de l’Ouest. Mais, c’est à la Citibank que Gabriel Fal a passé les moments les plus significatifs de sa carrière de banquier, entre 1982 et 1994. Il a été responsable des Grands Comptes publics et privés du Sénégal, Directeur du Crédit puis Directeur Général Adjoint de Citibank Dakar, Vice-président des Financements Structurés à Citibank Londres et Directeur Régional « Corporate » pour l’Afrique.
En tant que membre du Comité Technique, Gabriel Fal a contribué au démarrage des activités de la BRVM. Avant de fonder, en avril 1998, la première SGI agréée au Sénégal, la CGF Bourse. Celle-ci donna naissance, en 2001, à une filiale dénommée CGF Gestion, une société de gestion d’actifs.
En juillet 2015, il se lance dans le capital-investissement et crée, avec des partenaires, « Filao Capital Partners », un fonds dont l’objectif est de lever 200 millions d’euros pour investir dans des entreprises subsahariennes du secteur de la finance, de la banque à la gestion d’actifs, en passant par le mobile banking.
De janvier 2013 à juin 2015, Gabriel Fal a été président des Conseils d’Administration de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et du Dépositaire Central – Banque de Règlement (DC/BR), deux structures centrales du Marché Financier de l’UEMOA. Gabriel Fal est le PCA de ECOBANK Sénégal et siège dans plusieurs autres Conseils d’Administration. Il a participé à d’importants forums dont le Conseil Présidentiel de l’Investissement du Sénégal. Il a été aussi membre du Comité d’Investissement du Fonds de capital-risque Aureos Capital.
KRÉPIN DIATTA, SEUL SÉNÉGALAIS EN LICE POUR LE GOLDEN BOY
Le quotidien italien Tuttosport a rendu public mardi, la liste des 40 nommés pour le trophée récompensant chaque année, le meilleur joueur de moins de 21 ans
Le quotidien italien Tuttosport a rendu public hier la liste des 40 nommés pour le Golden Boy 2019, trophée récompensant chaque année le meilleur joueur de moins de 21 ans. Devenu une référence depuis sa création, Krépin Diatta est le seul Sénégalais à figurer dans cette liste de nominés.
Créée en 2003 par le journal italien Tuttosport, le prix du Golden Boy sacre le meilleur joueur de moins de 21 ans évoluant en Europe. Parmi les lauréats, on retrouve de nombreuses confirmations (Wayne Rooney, Lionel Messi, Sergio Agüero ...) mais aussi des éléments qui n’auront jamais réussi à s’imposer sur la durée (Anderson ou encore Alexandre Pato). Une liste de 100 nominés a été d’abord établie au mois de juin. Ils sont désormais 40 à être encore en lice comme l’explique Tuttosport sur son site.
Cette liste passera de 40 noms à 20 le 15 octobre prochain et le vainqueur sera connu en décembre après le vote de 40 journalistes européens. Un seul Sénégalais fait partie de ces nominés. Il s’agit de Krépin Diatta. Finaliste de la CAN 2019 avec des prestations convaincantes dont un but pour son premier match contre la Tanzanie en plus d’être nommé Meilleur jeune joueur du tournoi, l’international sénégalais ne cesse de monter en puissance aussi bien en sélection qu’en club. Il est d’ailleurs devenu un pion indispensable du Club Bruges. Au point de voir la valeur marchande de Krépin Diatta passer de 1.5 million d’euros (98 millions FCFA) à 14 millions d’euros (9.23 milliards FCFA). Vainqueur l’an dernier, le Turinois Matthijs de Ligt fera encore partie des favoris cette année au même titre que le Portugais Joao Félix (Atlético). Jadon Sancho (Dortmund), Nicolas Zaniolo (Roma), Moise Kean (Juventus), Erling Braut Haaland (RB Salzburg) partent avec une longueur de retard sur ces deux-là mais peuvent encore marquer des points dans les prochaines semaines.
Les 40 joueurs encore en course pour le Golden Boy
Benoît Badiashile (AS Monaco/Fra), Samuel Chukwueze (Villarreal/Nga), Michaël Cuisance (Bayern Munich/Fra), Alphonso Davies (Bayern Munich/Can), Tom Dele-Bashiru (Watford/Nga), Matthijs de Ligt (Juventus/Pbs), Krépin Diatta (Club Bruges/Sen), Gianluigi Donnarumma (AC Milan/Ita), Denis Dragun (Standard de Liège/Rou), Eljif Elmas (Napoli/Mcd), Florentino Luis (Benfica/Por), Philip Foden (Manchester City/Ang), Mattéo Guendouzi (Arsenal/Fra), Erling Braut Haland (Red Bull Salzbourg/Nor), Kai Havertz (Bayer Leverkusen/All), Alexander Isak (Real Sociedad/Sue), Joao Felix (Atlético de Madrid/Por), Dejan Jovelcic (Eintracht Francfort/Ser), Boubacar Kamara(Olympique de Marseille/Fra), Moise Kean (Everton/Ita), Justin Kluivert (AS Roma/Pbs), Ibrahima Konaté (RB Leipzig/Fra), Alban Lafont (FC Nantes/Fra), Diego Lainez (Betis Séville/Mex), Kang-in Lee (Valence/CdS), Andrey Lunin (Real Madrid/Ukr), Donyell Malen (PSV Eindhoven/Pbs), Mason Mount (Chelsea/Ang), Patricio Nehuen Perez (Famalicao/Arg), Reiss Nelson (Arsenal/Ang), Abdülkadir Ömür (Trabzonspor/Tur), Strahinja Pavlovic (Partizan Belgrade/Srb), Rafael Leao (AC Milan/Por), Silva de Goes Rodrygo(Real Madrid/Bre), Jadon Sancho (Dortmund/Ang), Luis Fernando Lucumí Sinisterra (Feyenoord/Col), Jean-Clair Todibo (FC Barcelone/Fra), Ferran Torres (Valencia CF/Esp), Vinicius Junior (Real Madrid/Bre), Nicolò Zaniolo (AS Roma/Ita)
Par Boubacar SADIO
«MASSALIKOUL DJINANE» , UNE ŒUVRE GRANDIOSE ET EXCEPTIONNELLE A LA GLOIRE D’ALLAH
Si une telle prouesse a pu être réalisée, c’est parce que les enseignements pédagogiques, religieuses et pratiques du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, ont servi de viatique et de références
La date du vendredi 27 Septembre courant a été retenue pour procéder à l’inauguration de la grande mosquée « Massalikoul Djinane ». Cette réalisation titanesque à la gloire d’Allah Le Tout-Puissant et en hommage à Cheikh Ahmadou Bamba, Khadimou Rassoul, est un véritable chef-d’œuvre, une œuvre exceptionnelle, grandiose et majestueuse d’une beauté innommable et d’une spiritualité incommensurable. Elle fait la fierté non seulement de la communauté mouride et des musulmans du Sénégal, mais de tous les musulmans du monde entier. Il faut magnifier, à l’occasion, la grande solidarité, l’admirable dynamisme et le volontarisme dont a fait montre la communauté mouride pour la réussite de cette entreprise dont la réalisation se présentait comme un défi. Si une telle prouesse a pu être réalisée, c’est parce que les enseignements pédagogiques, religieuses et pratiques du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, ont servi de viatique et de références. Cependant, il faut rendre à César ce qui appartient à César.
Aussi, m’autoriserai-je à féliciter chaleureusement le sieur Mbackiyou Faye qui avait en charge la conduite des travaux et la gestion des financements collectés de partout à travers le monde. Peut-être, n’a-t-il pas été parfait, n’étant qu’un simple être humain dont l’essence est la faillibilité ; mais il a su se montrer à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée et des délicates responsabilités y afférentes. Il mérite de la communauté mouride, et au-delà, de tous les musulmans des félicitations appuyées. Ce n’était pas évident ; et cette réalisation participe de manière évidente et éclatante au rayonnement de l’islam. Sont tout aussi méritants et d’égale considération, tous ceux qui, personnalités célèbres ou citoyens anonymes ont apporté leurs contributions dans l’édification de ce qui apparait aujourd’hui comme la résultante d’une synergie d’efforts, d’un partage de convictions et d’un formidable et admirable élan religieux collectif.
Une maison de Dieu n’est la propriété d’aucun être humain, elle appartient collectivement à tous les musulmans qui y ont les mêmes droits et le même accès libre. Seulement si cela ne tenait qu’à moi, et ce n’est qu’une opinion qui n’engage que ma très modeste personne, à la culture religieuse insuffisante, devraient être exclus d’une maison de Dieu, les mécréants, les hypocrites et les « charlies », ces insulteurs de notre Prophète(PSL).
Pour les mécréants cela se comprend parce que coulant de source. Quant aux hypocrites, il faut distinguer deux catégories, les hypocrites par rapport à la religion de manière générale et les hypocrites par rapport aux confréries que certains utilisent abusivement comme fonds de commerce. Les hypocrites de la religion sont ces enturbannés au port vestimentaire bizarre et bigarré, ces prétendus marabouts souvent emmitouflés dans des boubous superposés et amples, ces prêcheurs plus ou moins douteux qui invoquent Allah et convoquent sourates et hadiths, alors que leurs pratiques quotidiennes sont aux antipodes des enseignements coraniques. J’en connais qui sont d’une grande concupiscence, très cupides, passant tout leur temps à jouer aux fervents musulmans et de manière ostentatoire.
Les hypocrites « confrériques », si je puis les nommer ainsi, sont toutes ces personnes, célébrités ou anonymes, qui se réclament d’une confrérie alors qu’elles n’y croient guère. Leur allégeance confrérique est souvent dictée par des motivations inavouées et inavouables et par des intérêts foncièrement égoïstes. On les retrouve généralement chez nos politiciens qui y voient un moyen de s’attirer la sympathie des talibés, de capter des suffrages ou d’influencer celui qui nomme à tous les emplois civils et militaires. Cette pratique est surtout prononcée et visible auprès des marabouts mourides qui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, sont loin d’être naïfs et dupes par rapport à cette pratique honteuse et déshonorante de nos politiciens dont, quelquefois, l’appartenance confrérique est floue et difficile à déterminer, parce que fluctuante en fonction des circonstances. Il y a moult questions qui me taraudent l’esprit et pour lesquelles j’aimerais et souhaiterais avoir des réponses claires. Je n’arrive toujours pas à comprendre le comportement du Président Macky Sall qui se dit talibé et qui a refusé, ostensiblement, avec véhémence et énervement, de se déchausser là où le khalife général des mourides se serait soumis volontiers à cette exigence ?
Comment expliquer la passivité et le silence, d’aucuns diront approbateur, du président Macky Sall devant les déclarations à la fois outrageuses, outrageantes et outrancières du directeur général de Dakar Dem Dikk qui a eu l’outrecuidance de dire qu’il fallait décaper l’autoroute « Ila Touba » pour l’installer au Fouta ? Certains ont interprété l’attitude du Président comme la manifestation de son dépit et de son courroux par rapport à sa déconvenue électorale dans la cité religieuse. Comment concevoir, comprendre et expliquer l’ignorance totale, flagrante et manifeste du Président Macky Sall sur la véritable signification et le sens réel et profonds du Grand Magal de Touba ; événement exceptionnel et unique en son genre, organisé en hommage à Cheikh Ahmadou Bamba, Khadimou Rassoul depuis des décennies et considéré comme le plus grand événement de la confrérie mouride ?
Après avoir occupé les plus hautes fonctions dans ce pays, dont celles de ministre de l’intérieur en charge des cultes, l’ignorance de Macky Sall est inadmissible et intolérable et laisse totalement perplexes beaucoup de talibés mourides qui restent très dubitatifs. Après les mécréants et les hypocrites, il y a, enfin, ces « Charlies », ces musulmans, dont des Présidents africains, qui, toute honte bue, se sont rendus précipitamment à Paris pour répondre à la convocation du Président français qui y organisait une manifestation de protestation. L’objet de cette marche était moins d’exprimer une quelconque solidarité envers des journalistes victimes d’attentats que de réclamer, au nom de la liberté d’expression, le droit pour toute personne, de pouvoir caricaturer, c’est-àdire insulter, notre bien aimé Prophète(PSL), le seul être humain sur qui ALLAH prie, le sceau des Prophètes(PSL) qui a rythmé la vie de nos illustres hommes de Dieu dont Cheikh Ahmadou Bamba qui a consacré toute son existence à chanter les Louanges, à magnifier l’ Œuvre et à solliciter les Bénédictions d’Allah sur Lui. Quand les Marocains ont été bien informés sur l’objet de la manifestation, ils ont tout bonnement rebroussé chemin. Il y a lieu de préciser que certains s’étaient rendus à Paris, certes pour participer ostensiblement à la marche, en espérant entrer dans les grâces du Président français, mais davantage pour donner des gages de fidélité et de loyauté à leurs maitres et réaffirmer leur allégeance aux différents cercles ésotériques, notamment leurs loges maçonniques. Un bon musulman ne doit point ignorer que l’Islam interdit formellement la représentation iconographique du Prophète(PSL). L’ignorer est une grave lacune qui disqualifie moralement son auteur. Le savoir et en faire fi intentionnellement est d’autant plus grave qu’il fait de son auteur un vil et abject hérétique.
Dessiner ou faire le portrait du Prophète (PSL), même dans les traits et contours les plus beaux, les plus attrayants et les plus parfaits, est un blasphème, à fortiori, le caricaturer, c’est-à-dire l’insulter. Il faut que tous les musulmans véridiques reconnaissent, acceptent, pour le dénoncer, que l’acte posé à Paris est blasphématoire ; ils doivent exiger de ses auteurs des excuses publiques. L’affaire de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc a suscité l’indignation chez certains de nos compatriotes dont des chefs religieux ; et tout récemment pour de mauvaises interprétations supposées dans la relation de certains faits d’histoire, des cris d’indignation ont fusé de partout. Pourquoi, quand le Prophète (PSL) a été ridiculisé, caricaturé, les voix, aujourd’hui audibles et publiques, ne s’étaient pas fait entendre ? Ce blasphème n’a suscité aucun tollé ; seule la voix de feu Sidy Lamine a été entendue. Il y a comme une indignation sélective chez nos compatriotes. Il faut le constater, pour le déplorer, s’en offusquer et s’en indigner, beaucoup de Sénégalais considèrent mieux et vénèrent plus leurs guides religieux que le Prophète (PSL). Il nous faut revoir nos comportements et nos pratiques.
La religion est un dogme avec lequel on ne point transiger, être dans le compromis ou la compromission permanente. La religion ne doit pas être utilisée comme un moyen d’asservissement, de maintien du peuple dans un obscurantisme ou mieux, pour reprendre A. Kitane, dans une « obscurité ontologique ». La religion doit nous éveiller, nous guider, nous porter vers la réflexion positive pour nous permettre de résister à toutes les formes d’exploitation, d’oppression et même de répression ; elle ne doit pas être « l’opium du peuple », comme aimaient à le seriner Macky Sall et ses compagnons communistes et qui serait utilisée par les bourgeois en connivence avec les dignitaires religieux pour manipuler la plèbe. La religion elle doit plutôt être libératrice de nos intelligences et de nos énergies et nous rendre plus que vigilants par rapport aux nombreuses, subtiles et sournoises tentatives de corrompre nos valeurs sociétales.
Par la présente, je n’ai point cherché, ce serait vraiment prétentieux de ma part, à dicter une quelconque conduite à qui que ce soit. J’ai tout simplement été guidé par ma foi en Dieu, galvanisé par ma fierté d’être ou de prétendre être musulman et, aussi et surtout, subjugué par la très grande vénération que j’ai pour le Prophète(PSL), Celui Là que Cheikh Ahmadou Bamba ainsi que tous les autres grands guides religieux et érudits de l’Islam n’ont eu de cesse d’évoquer les bienfaits, la grandeur spirituelle et de chanter sous toutes les déclamations et tous les styles oratoires les louanges. Il me tient vraiment à cœur de dire que la présence d’une quelconque autorité dans une mosquée ne doit pas être plus valorisée ni mieux considérée que celle d’un talibé anonyme dont la foi en DIEU est avérée et la vénération pour le Prophète(PSL) indiscutable. Une fois encore, toutes mes félicitations à monsieur Mbackiyou Faye pour avoir réussi la réalisation de ce chef-d’œuvre architectural, artistique et esthétique auréolé d’une valeur spirituelle et religieuse inestimable.
Recevant Oustaz Alioune Sall, Mbackiyou Faye lui avait demandé, selon la presse, de dénoncer avec la dernière énergie toutes les paroles et tous les actes qui ont pour but de nuire à l’image de l’Islam ; j’adhère à ce discours et m’inscris totalement dans cette logique. Je souhaite au Khalife général des mourides, Mountakha Mbacké, Serigne Touba, une très bonne santé et longue vie ; qu’Allah Le Tout-Puissant le Couvre de Sa Grace éternelle et qu’IL Répande Sa Miséricorde Infinie sur tous les musulmans du Sénégal qui doivent mettre à profit la cérémonie d’inauguration du vendredi 21 septembre pour davantage sceller leur union, renforcer leur unité et s’inscrire résolument dans une démarche œcuménique afin de se prémunir efficacement contre les démons de la division. Puisse Allah Le Tout-Puissant continuer à illuminer le chemin tracé par Serigne Touba. Je ne saurais terminer, sans que ma très modeste personne ne demande avec humilité aux musulmans sénégalais, de l’intérieur et de la diaspora, de mettre à profit cette date historique du vendredi 21 septembre, pour prier en faveur de Khalifa Sall, Mbaye Touré et Yaya Bodian. Qu’Allah Le Tout-Puissant décrète ce qui est le mieux pour eux. « En vérité, les mosquées sont la propriété exclusive de DIEU. N’y invoquez donc nul autre que LUI. » (Sourate 75 Verset 18) Dakar le 22 Septembre 2019
Boubacar Sadio est Commissaire divisionnaire de police de Classe exceptionnelle à la retraite.
«IL FAUT LAISSER TOMBER LE PARRAINAGE»
Le secrétaire général d’And jëf/Authentique, Landing Savané, estime qu’on peut réduire la pléthore de candidatures par la loi comme ce fut le cas à la dernière présidentielle
Landing Savané ne veut pas du parrainage aux élections locales. Le secrétaire général d’And jëf/Authentique estime qu’on peut réduire la pléthore de candidatures par la loi comme ce fut le cas à la dernière présidentielle. Pourtant, il avait soutenu le projet de loi adopté par l’Assemblée nationale le 19 avril 2018.
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne avait préconisé, dans son rapport, l’abandon du parrainage pour les élections locales. Ce, après des dysfonctionnements notés dans ce système lors de la Présidentielle. Certains responsables de l’opposition avaient également plaidé la suppression du parrainage. Alors que le Président Sall lui-même avait appelé à des modifications dans ses différentes sorties. Le point relatif au parrainage, qui n’a pas encore abouti à un consensus dans le cadre du dialogue politique, a été suspendu. Hier, c’est un allié de Macky Sall qui, à son tour, a exprimé son «opinion personnelle» sur la question. «Pour être honnête, vouloir organiser les élections locales avec le parrainage, c’est un casse-tête. Moi je ne suis pas partisan des casse-tête. Je suis partisan de la simplicité. Le chemin le meilleur, c’est la ligne droite ; la voix la meilleure, c’est la plus simple. Il faut laisser tomber le parrainage», a dit Landing Savané dans un entretien avec emedia.sn.
«Le parrainage a un coût»
Le secrétaire général d’And j ë f / P a d s / A u t h e n t i q u e explique : «On a vécu sans le parrainage pendant combien de décennies ? Je ne vois pas de besoin de parrainage à ce niveau-là. Si la loi permet de s’en passer - de toute façon force reste à la loi - je ne vois pas pourquoi on ne s’en passerait pas pour organiser des élections dans la simplicité.» M. Savané avance également l’argument financier de l’instauration du parrainage. «Ça coûtera moins cher à l’Administration, tout le monde et ça permettra à ceux qui veulent être candidats d’être candidats et les meilleurs gagneront. Le parrainage lui-même a un coût. Vous croyez que ce sont les parrains qui courent après ceux qu’ils parrainent ? Il y a des coûts visibles et des coûts invisibles. Il y a des coûts pour l’Etat, pour les candidats et pour les populations», a-t-il ajouté.
«On a réduit le nombre de candidats par la loi»
L’instauration du système de parrainage a été officiellement motivée par une volonté de rationaliser les candidatures aussi bien à la Présidentielle qu’aux Législatives et aux Locales. Mais pour le haut conseiller des collectivités territoriales, «pour réduire (le nombre de candidatures), on peut le faire par la loi». Landing Savané de poursuivre : «On n’a pas besoin de parrainage. Il y a une majorité qui est là et qui ne doit pas avoir peur de prendre ses responsabilités. On a vu à un certain moment qu’on a réduit le nombre de candidats par la loi. Donc, encore une fois, je ne suis pas convaincu par cet argument.»
Quand Landing Savané soutenait le parrainage
Landing Savané rejette donc le parrainage aux Locales prochaines, mais pas pour la Présidentielle. En effet, lui et son parti ont soutenu le projet de loi en avril 2018 et mobilisé ses parrains pour le candidat de Benno bokk yaakaar, Macky Sall. «Pour éviter que ne se reproduise la situation inédite et imprévue des élections législatives de 2017 où la pléthore de listes a mis mal à l’aise l’électeur en plus d’avoir coûté une fortune au contribuable sénégalais, le Secrétariat exécutif salue et appuie l’option prise par le gouvernement de soumettre le projet de loi instituant le parrainage pour tous les candidats à l’élection présidentielle, jusqu’ici exclusivement réservé aux “candidatures indépendantes”», indiquait un communiqué d’And jëf/Authentique à la veille de l’examen du projet de loi portant instauration du parrainage. Cet allié de Macky Sall avait d’ailleurs demandé au Peuple sénégalais de refuser «toute initiative visant à déstabiliser le pays» et en avait appelé à «la responsabilité des partis politiques de l’opposition» qui, eux, avaient décidé de manifester devant l’Assemblée nationale le 19 avril 2018.
GENERAL BIRAME DIOP «FORCE ONE» !
Nommé récemment chef d'état-major général des armées (Cemga), il deviendra le conseiller militaire le plus important et le plus influent du président de la République
La nomination du désormais général de corps aérien Birame Diop au poste de Chef d’état-major général des armées (Cemga) a été favorablement accueillie dans les rangs. On pourrait même dire qu’elle a fait l’unanimité, le président de la République ayant eu la main heureuse encore une fois s’agissant de l’Armée. Cette nomination du général de corps aérien Birame Diop au poste tant envié et stratégique de Cemga constitue en tout cas le sacre d’un parcours sans faute. Le fait que ce soit un aviateur qui va désormais diriger l’Armée nationale n’y change rien même si, en dehors du général Mamadou Mansour Seck « Number One », seuls les terriens ou fantassins régnaient sans partage à la tête de nos armées. Donc après « Number One », il nous plait de surnommer Birame Diop « Force One » compte tenu de ses grandes compétences professionnelles et ses remarquables qualités humaines hors pair. Comme tout Cemga, il deviendra le conseiller militaire le plus important et le plus influent du président de la République.
La désignation d’un officier-général au poste de Chef d’état-major général des armées (Cemga) constitue un moment fort et très attendu dans la vie des armées. Au delà de la nomination de l’autorité appelée à prendre en main le destin de nos forces de défense, elle désigne le militaire le plus gradé des armées. Pour les années à venir, ce sera le général de corps aérien Birame Diop ! Comme dit ci-dessus, il devient le deuxième aviateur après Mamadou Mansour Seck dit « Number One » (1988-1993) à exercer les fonctions de Cemga.
S’il a fallu attendre 28 ans après l’indépendance du Sénégal pour voir un produit de l’armée de l’Air nommé Cemga, il a fallu encore patienter 26 ans pour voir un autre aviateur diriger l’armée nationale. A noter qu’aucun marin n’a jamais eu ce privilège depuis bientôt 60 ans que le Sénégal a accédé à la souveraineté internationale. Mais peut-être qu’avec l’amiral Cheikh Bara Cissokho…
A part ces deux remarquables exceptions que constituent les généraux Mamadou Mansour Seck « Number One » et Birame Diop « Force One », le poste de chef d’état-major général des Armées est la chasse gardée des « terriens » parmi lesquels on trouve tout de même des hommes du Génie, des fantassins, des cavaliers ou des artilleurs. Certains observateurs estiment toutefois que, quelle que soit la qualité des hommes, ce déséquilibre n’est pas raisonnable, ne serait-ce qu’au vu de l’importance de l’arme aérienne dans la guerre moderne. L’Armée de l’air est en effet chargée d’acheminer sans délai les provisions et matériels nécessaires aux unités engagées au front. Si elle ne procède pas au largage des parachutistes et à l’évacuation sanitaire des soldats blessés. Avec des avions de guerre (appui feu) et de reconnaissance, l’Armée de l’air participe aussi aux combats pour la destruction des cantonnements et poudrières en zone ennemie.
En réalité, d’ailleurs, face à la vigilance des opinions publiques promptes à manifester dès qu’il y a morts de soldats, les guerres de nos jours — du moins celles que mènent les puissances occidentales mais aussi la Russie ! — se font essentiellement à coups de bombardements effectués par des avions. En période de paix, l’armée de l’air effectue des missions de police du ciel tout en participant au développement du pays : plan Orsec, patrouille maritime (protection des ressource halieutiques), surveillance aérienne, acheminement des personnels de santé et leur matériel de vaccination en cas d’épidémie dans les villages les reculés du pays etc. Du Ciel, ces dieux que sont les aviateurs ont la capacité de dompter la Terre et la Mer. Une triple arme (métier) ! Donc vous conviendrez avec nous que les aviateurs ont vraiment la cote ! Une cote que confirme davantage la nomination d’un général de corps aérien à la tête de nos armées.
A ce poste stratégique, le général Birame Diop sera dès son installation le conseiller militaire le plus important et le plus influent du président de la République. Non seulement le Cemga est le responsable de l’envoi ou de l’engagement des troupes sur ordre du président de la République, mais il est également le responsable de la vie et de la mort des soldats sénégalais. A l’intérieur comme l’extérieur du pays. Car, c’est lui qui valide les stratégies et tactiques de guerre ou de défense. Ce en plus de gérer la troupe sur tous les plans. On voit donc combien la fonction de Cemga est importante et sensible !
Le décollage des missions onusiennes…
D’ores et déjà, il n’est pas exagéré de surnommer Birame Diop « Force One ». Car aussi bien dans les rangs qu’en dehors de l’Armée, tout le monde s’accorde à reconnaitre à l’unanimité que le président de la République, Chef suprême des armées, ne s’est pas trompé de choix sur l’homme et l’officier-pilote. Ce, compte tenu de ses compétences professionnelles et qualités humaines remarquables. Reprendre le plan de vol exceptionnel (Cv) du tout nouveau patron des armées, c’est retarder notre envol. Le général de corps aérien Birame Diop est un pur produit du Prytanée militaire avant de réussir au prestigieux concours d’entrée à l’Ecole de l’air de Meknès (Maroc). Ensuite, il a fait plusieurs formations de spécialisation en pilote de ligne (moyens-courriers) au Canada, aux Usa et France attestant sa qualification sur les avions « Fokker F27 », « Rallye Guerrier », « Casa », « TwinOtter » etc.
Sans oublier les aéronefs de chasse (appui feu) et de reconnaissance aux bords desquels Birame Diop « Force One » a également fait ses preuves. Démarche martiale, sourire chaleureux lors des fêtes traditionnelles de retrouvailles, mais visage glacé et rigoureux dans le commandement, le général de corps aérien Birame Diop a gravi tous les échelons à Ouakam avant de devenir (d’abord) Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air (2015-2017). D’ailleurs, c’est sous son commandement que l’Armée de l’air a connu de profondes mutations qui ont eu pour effet de moderniser les équipements et augmenter la puissance de feu. Ces mutations ont surtout permis de contrer la fuite des cerveaux en incitant les pilotes et mécaniciens à rester pour servir l’Armée nationale. Avant son arrivée à la tête de l’Armée de l’Air, ces derniers formaient le gros des bataillons des compagnies aériennes du Sénégal et de la sous-région. En plus d’avoir réhabilité de fond en comble la base aérienne Mame Andallaye Cissé de Ouakam, Birame Diop a également amélioré les conditions de travail des personnels et, surtout, réussi à leur faire allouer diverses primes qui les ont incités à rester sous les drapeaux. Il a aussi réussi à décrocher un contrat avec les Nations-Unies (Onu) pour le déploiement de l’Escadron-hélicoptères en Côte d’Ivoire, Centrafrique etc. Et ces missions permanentes ont permis aux équipages de l’Armée de l’air d’obtenir des revenus et primes conséquents. Cinq fois plus que leur salaire de base, dit-on. Avec le général Diop, l’Armée de l’air possède sa propre école de formation en pilotage et mécanique aéronautique. Des commandos de l’air sont également formés dans cette école. Et au lendemain de la disparition de l’avion de Sénégal Air au large de Dakar, il y a quelques années, le général Birame Diop, alors patron de l’Armée de l’air, avait immédiatement réactivé le Centre de coordination des opérations air (Cco-Air) ayant pour mission de déclencher les recherches et d’organiser les secours pour tout avion en détresse dans notre zone maritime et terrestre.
L’atterrissage forcé à Keur Madiabel…
Pour avoir longtemps voyagé à bord des avions militaires en qualité de reporter de guerre, votre serviteur a pu constater que les commandants de bord, mais aussi les copilotes, les passagers ne les aperçoivent que très brièvement à l’embarquement. Et ça s’arrête là puisqu’on ne les approche pas facilement. Et pourtant, leurs carnets de vol renferment des hauts faits et des anecdotes prouvant leur dextérité et leur professionnalisme. Le général Birame Diop « Force One » ne fait pas exception à cette règle. Tenez ! Courant 2005, lors d’une mission d’inspection à Kédougou, le Cemga d’alors, le général Pape Khalil Fall, et son staff étaient à bord d’un Fokker piloté par le lieutenant-colonel Birame Diop. Un incident technique survint alors à bord de l’aéronef qui tanguait car semblant avoir perdu l’équilibre. Hercule dans la prise des bonnes décisions utiles, le commandant Birame Diop a réussi avec courage, dextérité et professionnalisme à maintenir le cap et stabiliser l’avion sur l’axe Tamba-Kédougou tout en évitant de faire un demi-tour qui serait fatal à l’ensemble des passagers. Ouf ! De retour de mission à Dakar, le Cemga avait d’ailleurs adressé à Birame Diop une lettre de félicitations dont le contenu a été lu à l’émission radiophonique Armée-Nation.
Encore, encore derrière les rideaux du cockpit de mon général se cache une drôle d’anecdote qui n’a pas fini de faire rire dans les casernes. On était dans les années 90, nos interlocuteurs ne se souviennent pas de la date exacte, et il y avait des manœuvres aériennes de simulation. L’alors commandant Mor Sène (pilote) et le capitaine Birame Diop (copilote) aux commandes du « Twin-Otter » (petit avion) ont atterri en « catastrophe » sur un terrain de football à Keur Madiabel. Une localité située à 40 km de Kaolack et d’où est originaire l’actuel président de l’Assemblée nationale. Et dès que l’appareil s’était posé, la rumeur d’un « avion gracieusement affrété par Moustapha Niasse pour La Mecque » s’était répandue comme une traînée de poudre dans tout ce terroir du Saloum. Et à Keur Madiabel, les populations couraient dans tous les sens et convergeaient vers l’avion en s’écriant : « Maaka rék ou la mort ». L’aéronef était entouré d’une foule gigantesque et compacte au point que cela a failli virer au drame ! Il a fallu donc l’intervention en catastrophe des gendarmes pour « éteindre » la rumeur, disperser la foule et faire décoller « Niasse Airlines » dont la carlingue avait beaucoup souffert durant cet épisode. Une chose est sûre : après Seck « Number One », Diop « Force One » prend son envol ! Pour avoir fait l’unanimité autour de sa nomination, tout le monde lui souhaite « bon voyage ». Et surtout pour qu’il puisse faire mieux que ses proches prédécesseurs à savoir les généraux Mamadou Sow Nogass et Cheikh Guèye qui ont placé la barre sociale et opérationnelle des troupes très haut…
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DÉCÈS DE GABRIEL FAL
L'expert en ingénierie financière et fondateur de CGF Finance avait 66 ans - Pendant de nombreuses années, il a rayonné sur les marchés financiers africains
(SenePlus.com, Dakar) - L'expert en ingénierie financière Gabriel Fal est décédé, à la suite d'une longue maladie, à Paris dans la nuit du mardi au mercredi 25 septembre 2019. Il avait 66 ans.
Fils de Cheikh Fal, le premier patron d'Air Afrique, Gabriel Fal a opéré depuis de nombreuses années sur les marchés financiers. Il est le créateur de la Bourse régionale des Valeurs mobilières (BRVM) et de son propre cabinet d'intermédiation financière: CGF Finance.
Ce spécialiste des levées de fonds a piloté plusieur emprunts obligataires et monté de nombreux dossiers de grandes entreprises sénégalaises notamment les ICS et la Senelec.
CHOU BLANC TOTAL POUR… TOTAL
La multinationale française n’a pas trouvé une seule goutte de pétrole dans le bloc anciennement attribué à…Frank Timis !
Jean qui rit et Jean qui pleure. Au moment où la compagnie américaine Kosmos jubile après une nouvelle découverte de gaz au large de nos côtes, sa consoeur française Total fait grise mise. Pour ne pas dire qu’elle pleure !
En effet, nous venons d’apprendre que le forage qu’elle a réalisé dans son bloc Rufisque offshore profond, n’a rien donné. Autrement dit, la major pétrolière française dirigée par M. Patrick Pouyanné a fait chou blanc ! Après des mois d’efforts, le résultat est à crever le cœur : un puits sec. En clair, pas une seule goutte de pétrole n’a été découverte dans ce bloc anciennement détenu par la société Africa Petroleum de Frank Timis, récupéré par les autorités et attribué à Total.
Une attribution qui avait d’ailleurs entraîné le limogeage ou la démission de l’ancien ministre de l’Energie, M. Thierno Alassane Sall. Aussitôt après avoir acquis le bloc, Total s’était mis à l’œuvre et avait entrepris de forer. L’espoir étant d’autant plus permis que, dans le bloc voisin, Rufisque offshore (attention, pas profond) la compagnie britannique Cairn avait découvert du pétrole. Commencé au début de cette année, en février nous dit-on, le forage s’était achevé en juin. Après quoi, avait suivi une phase d’interprétation des clichés et autres images 3D. A l’issue du processus, force a été de se rendre à l’évidence : le bloc Rufisque ultradeep était sec et ne contenait pas la moindre goutte d’or noir.
La multinationale française Total aurait dépensé 150 millions de dollars (75 milliards de francs) dans l’opération. En pure perte. Il est vrai qu’une telle somme représente des cacahuètes pour une major pétrolière comme Total. Laquelle, en guise de pourboire, a également contribué au financement de l’Institut national du pétrole de Diamniadio à hauteur de 12 milliards 500 millions de nos francs.
Cet échec de l’une des plus puissantes compagnies pétrolières mondiales confirme que le Sénégal est avant tout une puissance gazière en devenir mais ne pourra en aucun cas prétendre constituer un acteur majeur de la production pétrolière mondiale. Car si avec Kosmos, la britannique BP et la compagnie nationale d’Abou Dhabi, notre pays et la Mauritanie, à travers le gisement Grand Tortue Aymehim, peuvent aspirer à jouer dans le cour des grands fournisseurs de gaz, pour le pétrole, en revanche, les découvertes faites au Sénégal sont plus que modestes. Bien entendu, c’est mieux que rien. Il reste toutefois que l’attractivité de notre pays pour les grands acteurs pétroliers mondiaux prend un sacré coup avec cette déception de Total qui se consolera en sachant qu’elle a partagé les risques avec la compagnie nationale Petronas qui s’est associée à elle à hauteur de 30 % dans cette opération à risques qui s’est révélée finalement infructueuse. La leçon qu’on peut en tirer, c’est qu’il faut avoir les reins solides pour se lancer dans l’exploration pétrolière et le Sénégal a eu la chance de pouvoir attirer un acteur majeur comme Total…
LES AUTORITÉS ACADEMIQUES PRÉCONISENT UNE OFFRE ÉDUCATIVE PLUS ADAPTÉE
Dans le département de Foundiougne, les élèves ont actuellement tendance à quitter l’école française au profit des écoles arabes ou franco-arabes. Une situation qui a fini de préoccuper les autorités
L’école française n’est pas bien cotée dans le département de Foundiougne. Ici, la plupart des parents préfèrent envoyer leurs enfants dans les écoles arabes ou franco-arabes. Une situation qui a amené les autorités académiques à préconiser une offre éducative conforme à la volonté des populations locales.
Dans le département de Foundiougne, les élèves ont actuellement tendance à quitter l’école française au profit des écoles arabes ou franco-arabes. Une situation qui a fini de préoccuper les autorités académiques de la région de Fatick. Selon l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief) de Foundiougne qui s’exprimait hier, lors d’un Comité régional de développement (Crd) consacré à la prochaine rentrée des classes, ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur s’explique par le fait que l’offre éducative n’est pas adaptée à la demande des populations locales. Aussi, Dame Touré a-t-il préconisé de «franco-arabiser» certains écoles et établissements de la localité, conformément à la volonté des parents. Une proposition qui a rencontré l’assentiment de l’Inspecteur d’académie (Ia). Lequel a renseigné par la même occasion que dans les îles du Saloum en particulier, les élèves (garçons notamment) qui désertent l’école française, à défaut de s’inscrire dans les écoles arabes ou franco-arabes, s’engagent la plupart du temps dans l’aventure de l’immigration clandestine.
Cela, à en croire Mamadou Niang, a pour conséquence le fait que le ratio entre filles et garçons dans cette partie de l’Ief de Foundiougne est de l’ordre de 75% de filles contre 25% de garçons en moyenne dans les classes. Et pour mieux montrer comment l’école française est désaffectée au profit de l’enseignement arabo-islamique, il explique : «Si vous allez par exemple à Koular Socé ou à Bettenti, vous trouverez une école arabe où il y a entre 700 et 1 000 élèves et un collège où il y a entre 20 et 25 élèves seulement dans les classes, alors que les capacités d’accueil sont deux fois plus importantes», a soutenu l’Ia de Fatick. Mais il faut noter qu’en plus de la préférence aux écoles arabes ou franco-arabes et de l’immigration clandestine, l’activité de pêche ainsi que la lutte traditionnelle constituent également des éléments explicatifs de la désaffection dont est victime l’école française dans le département de Foundiougne.
Revenant à la rentrée des classes à proprement parler, Mamadou Niang a laissé entendre que les dispositions nécessaires ont été prises pour un démarrage effectif des enseignements apprentissages le jour de la rentrée des classes des élèves prévue le 3 octobre prochain. C’est dans ce cadre d’ailleurs que l’adjoint au gouverneur en charge du Développement a fait un certain nombre de recommandations. Ainsi, El Hadj Malick Sémou Diouf a donné des instructions aux différents services compétents pour, entre autres, le pompage des eaux dans certaines écoles inondées, la désinfection désinsectisation et le désherbage des écoles et établissements.
M. Diouf a aussi invité les acteurs à davantage de sensibilisation pour amener les élèves à retrouver le chemin de l’école le jour de la rentrée, en vue de matérialiser le concept «ubi tey diang tey», cher à la Cosydep.
LE PRESIDENT DE LA COUR SUPREME FAIT LA LEÇON AUX JOURNALISTES… ET S’ATTIRE LES FOUDRES DE FATOU DIAGNE SENGHOR !
"La liberté trouve toujours ses limites dans la loi. Et celle de la presse ne peut autoriser des propos ou écrits diffamatoires, des dénonciations calomnieuses ou autres actes prévus et punis par le code pénal"
Profitant hier d’une rencontre du bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest-Sahel sur le renforcement des compétences des juges sur les normes internationales et africaines concernant la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, le président de la Cour Suprême, Mamadou Badio Camara, a fait la leçon aux journalistes sénégalais. Il a été contredit par Fatou Senghor de l’ONG article 19 qui dénonce les lois fourre-tout à la base des emprisonnements de journalistes.
Cette rencontre organisée par l’Unesco en partenariat avec la Cour Suprême du Sénégal, qui s’est ouverte hier, a constitué un espace de réflexion autour du cadre juridique devant garantir la pérennité des métiers de l’information et de la communication, piliers de la démocratie et de la bonne gouvernance.
Comme à son habitude, le président de la Cour suprême, qui n’a pas de bonnes relations avec la presse nationale, en a profité pour essayer de régler des comptes. Mamadou Badio Camara a d’emblée mis l’accent sur l’importance du rôle des médias dans la société. « La liberté et l’indépendance des médias sont indispensables au développement et à la paix. La liberté d’expression et la liberté d’information constituent les fondements d’un Etat démocratique et les valeurs fondatrices des sociétés libres », a-t-il indiqué.
Selon lui, la protection de la liberté de la presse et ainsi que la sécurité des journalistes doivent être encouragés et soutenus par les acteurs du monde judiciaire. En effet, estime t-il, « la presse contribue à lutter contre la corruption, à améliorer la transparence et la bonne gouvernance et mettre en lumière les éventuelles violations des droits de l’homme dans nos pays. La sécurité des journalistes peut poser problème en temps de paix et à fortiori en temps de conflits armés.
A cet égard, le conseil de sécurité de l’Onu s’est préoccupé de la question et a demandé le renforcement de la protection des journalistes de plus en plus victimes d’attaques meurtrières en zones de conflits en particulier. » Cela dit, Mamadou Badio Camara n’a pas manqué de souligner la problématique des enjeux que sous-tend la question relative à cette même liberté d’opinion.
Puisque, à l’en croire, au regard des défis apportés par l’ère numérique, il convient de souligner qu’aucune liberté n’est absolue. « La liberté trouve toujours ses limites dans la loi. Et celle de la presse ne peut autoriser des propos ou écrits diffamatoires, des dénonciations calomnieuses ou autres actes prévus et punis par le code pénal. Cela induit pour les journalistes et les organes de presse de constamment s’adosser aux règles et conduites déontologiques régies par leur profession notamment les principes d’impartialité et d’objectivité qui garantissent l’indépendance dans l’exercice de leur métier », a-t-il exhorté à l’endroit du « quatrième pouvoir. »
FATOU SENGHOR, DE L’ONG ARTICLE 19 « L’OFFENSE AU CHEF DE L’ETAT EST UNE LOI FOURRE-TOUT »
Si dans son discours, le premier président de la Cour suprême a semblé mettre en garde les journalistes, Mme Senghor, la directrice régionale Afrique de l’Ouest de l’ONG britannique Article 19 a quant à elle déploré le durcissement des lois qui entravent l’exercice de la presse dans notre pays. Selon cette activiste, défenseur des porteurs de voix, le plus important est de rappeler que le rôle du juge est de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’impunité lorsque des violences sont commises, des assassinats et des agressions physiques à l’encontre de journalistes. Une mission qui incombe au juge qui doit être près de l’évolution jurisprudentielle. Un juge dont elle a rappelé la centralité du rôle dans les poursuites et dans la recherche de la vérité.
Analysant la situation sous l’angle national, Fatou Senghor estime qu’au Sénégal, « les agressions ne sont pas physiques mais plutôt relèvement du harcèlement moral sur la base d’emprisonnement. La détention provisoire continue d’être exercée sur des journalistes parce que, quand on a des lois fourre-tout telle l’offense au chef de l’Etat qui peuvent être invoquées à tout moment, cela conduit à l’autocensure »
L’UNESCO PRONE UNE REFONTE DU SYSTEME JUDICIAIRE EN MATIERE DE LIBERTE D’EXPRESSION
Pendant deux jours, les différents bureaux régionaux de l’UNESCO, des juristes, activistes et acteurs de la société civile se sont donnés comme mission de panser les plaies de la presse. Hier, dans un hôtel de la place, ce conclave initié par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture s’est révélé être un espace de plaidoirie en faveur de l’intégrité physique et morale des acteurs de l’information. « Cet atelier est le fruit de la collaboration heureuse entre l’Unesco et la Cour Suprême du Sénégal. L’organisation du présent atelier des juges des Cours Suprêmes des pays de la CEDEAO s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, plan adopté en 2013 par l’Assemblée générale des Nations Unies », a précisé Dimitri Sanga, directeur du bureau régional de l’UNESCO à Dakar.
Poursuivant, il estime que la liberté d’expression, la liberté de presse et la sécurité des journalistes sont indissociables et interdépendantes. Chaque pays, estime M. Sanga, « doit œuvrer pour un environnement qui garantit aux hommes et aux femmes des médias de travailler sans crainte de menaces, d’intimidations, d’atteinte à leur intégrité physique ou d’assassinat, tant en temps de paix qu’en période de conflit ». Ainsi, en tirant la sonnette d’alarme, le directeur régional de l’agence onusienne a tenu à rappeler les données de l’observatoire de l’UNESCO selon lesquelles, parmi les journalistes assassinés, de 2000 à 2019, 177 (toutes nationalités confondues) l’ont été sur le sol africain parmi lesquels 14 femmes. « Cependant, sur le plan judiciaire, seuls 18 cas ont été résolus. Pour la même période, l’UNESCO a enregistré 22 cas en Afrique de l’Ouest parmi lesquels 03 seulement ont été résolus », s’est désolé M. Dimitri Sanga.
L’UGB EXHUME LE DOSSIER FALLOU SENE ET MENACE
La Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) compte se faire entendre. À quelques semaines de l'ouverture de l'année académique, elle a tenu à lancer un avertissement aux autorités
Nous avons rencontré les autorités les 10, 18 avril et 5 août 2019. Des engagements fermes relatifs à la résolution définitive avaient été pris, avant le mois d’octobre, sur l’ensemble des préoccupations qui ont engendré la crise du 10 Avril 2019 et qui ont valu l’exclusion de quatre camarades étudiants. Nous avons constaté que depuis lors, aucun acte allant dans le sens de respecter les engagements n’a été posé », s'est désolé Aboubacry Sall.
Pour le président de séance, les préoccupations tournent autour de quelques points essentiels. " Il ya la livraison des nouveaux logements, débutés depuis presque quatre ans. La réception était dans un premier temps prévue en février 2019, avant d'être repoussée en mai, puis reportée en octobre 2019. Elle sera finalement ramenée à une date ultérieure. Il y a la construction du nouveau bloc administratif et pédagogique, ainsi que de nouvelles salles de TD et TP. Il y a aussi 19 laboratoires qui ont démarré depuis 2015 et qui sont aux arrêts depuis plus de 2 ans", a listé M. Sall. Il a tenu à rappeler d'autres axes majeurs du programme, mais toujours en gestation. " Nous avons le projet de la voirie interne pour le campus social qui a été détourné pour Sanar village. Il y a aussi les grands travaux de réhabilitation et de réfection des restaurants universitaires qui devraient être bouclés avant fin septembre et qui n’ont toujours pas été lancés, des travaux d’assainissement qui devraient démarrer depuis octobre 2018 et qui sont toujours à l’état de projet", a fait savoir notre interlocuteur.
AFFAIRE FALLOU SENE
S’agissant du dossier de Feu Mouhamadou Fallou Séne, la Cesl a déploré les lenteurs, à tous les niveaux. «Depuis son ouverture, il n’a connu aucune avancée», déplorent les étudiants de Saint-Louis. La Coordination a également relevé les conséquences néfastes des années invalides au niveau de l’UGB. Comme alerte, ils estiment que ramener les 15 000 étudiants dans ces conditions serait une catastrophe. « Nous portons à l’attention du ministre qu’à l’état actuel, recevoir plus de 2 000 nouveaux bacheliers serait insoutenable pour l’université. Il doit ainsi prendre toutes les mesures pour mettre les étudiants, le corps administratif et pédagogique dans les conditions requises pour un bon déroulement des enseignements, afin de garantir une année stable », a-t-il conclu.