Le leader historique du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), Amath Dansokho, est décédé vendredi à Dakar des suites d’une longue maladie, à l’âge de 82 ans, a appris l’APS de plusieurs sources médiatiques confirmées par des proches du défunt.
Amath Dansoko, qui fut ministre, député et maire de Kédougou, était l’une des figures légendaires de la gauche sénégalaise.
Il avait présidé aux destinées du secrétariat général du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) jusqu’au 23 mai 2010, date à laquelle Magatte Thiam lui a succédé.
VIDEO
LE PDS NE PEUT SOUFFRIR D'ABSENCE DE DÉBAT
Les dernières décisions portant mise en place d’un nouveau secrétariat, viole les status - Karim a malheureusement choisi le confort de Doha au détriment des espérances d'un peuple - DÉCLARATION DE L'ALLIANCE SUQALI SOPPI
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de l'alliance "Suqali Soppi", rendue publique ce 23 août 2019, par ses membres : Oumar Sarr, El Hadj Amadou Sall et compagnie, à propos de la crise en cours au PDS.
"Depuis 1974, date de sa création jusqu’à ce jour, le Parti Démocratique Sénégalais est au cœur des combats pour la démocratie et l’élargissement des espaces de liberté. Il en a payé le prix fort. Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national du parti, a dans ce combat, payé de sa famille, de sa santé, de son patrimoine, mais surtout de sa liberté tant les assauts des partisans de l’immobilisme, réfractaires au changement, étaient cruels. D’autres militants et responsables continuent de subir le même sort.
Mais constant dans son combat, notre parti n’a jamais renoncé à ses choix ou cédé à la tentation du découragement, faisant preuve d’audace, de détermination et d’endurance.
Le secrétaire général national, le frère Abdoulaye Wade, portant haut le flambeau du combat pour la liberté et cristallisant notre ferme volonté d’obtenir la confiance de notre peuple, est élu démocratiquement président de la République en 2000. La première alternance démocratique est ainsi réalisée. Douze ans après, notre parti a perdu le pouvoir pour une deuxième alternance démocratique. Aux Yeux du monde entier, notre pays est entré de plain-pied dans la catégorie des États de démocratie avancée.
Contre toute attente, les nouveaux vainqueurs, décidant de réduire notre parti à sa plus simple expression, ont exercé une incroyable et inadmissible pression sur notre appareil, nos dirigeants et nos militants pour tenter de casser la nouvelle dynamique ainsi enclenchée dont nul ne doutait de sa pertinence à nous assurer la reconquête du pouvoir. Malgré toutes les agressions, les arrestations et les emprisonnements de ses responsables et militants, le PDS, qui s'était choisi un candidat, en la personne de Karim Wade, est toujours resté porteur d’une ambition dans laquelle s’est retrouvée une large majorité de citoyens manifestement disposés et prêts à accompagner notre projet de reconquête du pouvoir.
Notre candidat, le frère Karim Wade, après avoir dit, écrit et annoncé aux Sénégalais qu’il mettrait un terme à son exil et viendrait affronter le président candidat, a malheureusement choisi le confort de Doha au détriment des espérances d'un peuple en quête de délivrance. Pourtant notre parti, ses dirigeants, ses militants et sympathisants ainsi que les citoyens s’étaient organisés, mobilisés et avaient tous pris la ferme décision de venir, par centaines de milliers, peut être des millions, à pied, en voitures, en motos, en camions et même en charrettes ou à dos d’ânes, accueillir leur candidat Karim Wade. Ferme était également la volonté de se constituer en bouclier hermétique et de le protéger de toute tentative de l’écarter du scrutin par des artifices juridiques ou de l’emprisonner. Que de tournées organisées sur toute l’étendue du territoire et qui ont suscité un exceptionnel enthousiasme chez les Sénégalais qui se sont mis à espérer une nouvelle alternance pour parachever enfin l’œuvre entreprise par le président Abdoulaye Wade !
Ce faux bond, que rien n’est venu justifier ou expliquer jusqu’à présent, a surpris et déçu des millions de compatriotes et altéré la confiance que tout un peuple avait placée en notre parti et en notre candidat.
Avec ce faux bond, suivi d’un mot d’ordre de boycott actif de l’élection présidentielle, en l’absence du candidat et sans réunion d’aucune instance du parti, la désorientation et la confusion ont fini par s’installer dans nos rangs, laissant ainsi les militants et les électeurs dans un écart entre une attente particulièrement forte et un résultat finalement décevant. Toutes choses qui ont brouillé les cartes et favorisé le candidat sortant Macky Sall.
La clairvoyance politique veut donc, après de telles péripéties, qu’on s’arrête un moment et qu’on laisse les instances du parti se réunir pour susciter le débat interne et passer l’option du boycott de l’élection présidentielle au bilan critique. En lieu et place, notre candidat, profitant de son paravent paternel, s’est évertué à obtenir du frère secrétaire général national une batterie de mesures ayant abouti à un remaniement du secrétariat national qui écarte littéralement les principaux responsables légitimes sans aucun débat à l’interne. L’objectif est de soumettre l’appareil du parti en mettant aux commandes ses partisans karimistes issus des mouvements de soutien.
Le PDS, qui est et restera un parti libéral social et démocratique, ne peut souffrir l’absence de débats avec une direction unilatérale prenant des décisions en dehors de ses instances régulières. Autant une place prépondérante est accordée au secrétaire général national, autant les instances, notamment les fédérations et le bureau politique, ont des compétences statutaires qui ne peuvent être déléguées à aucun dirigeant. (Cf Articles 20 et 21 des statuts).
En dehors du bureau politique, et entre deux congrès, contrairement à ce qui a été écrit, aucune autre instance ou aucun dirigeant ne peut modifier les statuts du parti (Cf. Article 32 desdits statuts). Or les dernières décisions portant remaniement et mise en place d’un nouveau secrétariat font litière de la réglementation du parti dont elles violent les statuts en créant un collège de secrétaires généraux adjoints et des secrétaires nationaux qui, aux allures d’un miroir aux alouettes, n'existent que dans l'esprit des putschistes. Une telle violation pourrait être annulée par voie de justice.
Un parti démocratique, composé de femmes et d’hommes libres, ayant souverainement consenti d’y adhérer, ne peut admettre des violations si flagrantes de sa charte fondamentale pour faire plaisir à un homme qui a tant manqué à ses devoirs.
Le moment est venu pour les militants et les responsables du Parti Démocratique Sénégalais d’exprimer leur attachement à l’idéologie libérale, sociale et démocratique dans la perspective d’assurer l’indépendance et l’unité nationales, libérer les énergies et donner à notre pays la place que lui assignent le travail et le mérite de ses enfants. C’est aussi le moment de transformer notre grand parti, si poussif aujourd’hui, pour qu’il devienne ce qu’il n’aurait jamais cessé d’être, c’est-à-dire une alternative formidable, un outil pour éduquer aux valeurs libérales, sociales et démocratiques pour créer un espace où les idées s’affrontent librement sans aucune entrave liée à la famille, au clan ou aux amis et assurer à notre peuple une libération par le travail et la réussite par le développement. Nous devons assurément refonder notre parti pour qu’il devienne à nouveau cet outil.
Les signataires du présent appel invitent les militants, les responsables, les sympathisants ainsi que tous ceux qui croient au libéralisme social et démocratique, quels que soient leurs choix lors de la dernière élection présidentielle, à nous rejoindre pour défendre la liberté et ouvrir à notre peuple le chemin de l’audace, de l’indépendance et du développement. Ils appellent à s’organiser d’ores et déjà, dans tous les départements, les communes, les quartiers et les villages, dans les fédérations, les sections et les secteurs et au niveau de la diaspora pour la défense et la refondation du Parti Démocratique Sénégalais en ravivant les valeurs d’un compagnonnage sincère."
VIDEO
LA JEUNESSE LIBÉRALE ATTAQUE LE COURANT DES "REFONDATEURS" DU PDS
L'UJTL et le Meel réclament l'audit de la gestion d'Oumar Sarr de même que son expulsion du parti, qu'ils l'accusent de vouloir saboter avec ses camarades
Youssouf Ba et Fanseyni Djité |
Publication 23/08/2019
L'union des jeunes travaillistes libéraux (UJTL) et le Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) réclament l'audit de la gestion d'Oumar Sarr et son expulsion, ainsi que celles de tous ceux qui ont refusé de suivre la volonté d'Abdoulaye Wade, à travers son récent réaménagement. En conférence de presse ce vendredi à la permanence du PDS, ils ont renouvelé leur engagement à Karim Wade par la voix de leur porte-parole Marie Sow Ndiaye.
par Mamoudou Ibra Kane
VIDEO
VACANCES PRÉSIDENTIELLES, ENTRE ERREUR DE COM’ ET OPPORTUNITÉ MANQUÉE
Pour les promoteurs du tourisme local, l'enfant de Fatick aurait été mieux inspiré s'il avait choisi son Sine natal pour passer ses vacances - Pour le symbole, le président aurait marqué les esprits et des points en bonus
e-media |
Mamoudou Ibra Kane |
Publication 23/08/2019
Dans sa chronique hebdomadaire, Mamoudou Ibra Kane s’est intéressé ce vendredi à un sujet qui a déchainé la toile : les vacances du couple présidentiel. En postant sur les réseaux sociaux une photo aux airs de carte postale, posé sur un banc à Biarritz, Macky Sall et son épouse ont récolté une pluie de critiques, indexant moins le fait de prendre des vacances que le lieu choisi, hors du pays qui ne manque pourtant pas d’atouts dans ce domaine et surtout pour la période d’hivernage avec les difficultés du monde rural. Ô paradoxe pour un président-paysan qui devra rectifier le tir à son retour, après avoir participé aux sommets du G7 en France et du TICAD 7 au Japon.
LES AGENTS DU PRODAC DÉFILENT À L'OFNAC
L’affaire de détournement supposé de 29 milliards Fcfa au Programme des Domaines Agricoles Communautaires (Prodac) refait surface
Ceux qui pensaient que le scandale des 29 milliards Fcfa était rangé aux oubliettes peuvent déchanter. D’après des sources dignes de foi, l’of- fice national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (ofnac) est en train de fouiller le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (Prodac). En effet, à la suite du rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui avait épinglé le ministre Mame Mbaye Niang et les deux premiers coordonnateurs, Seynabou ndiaye Diakhaté et son équipe se sont saisies du dossier pour démêler l’écheveau. D’ailleurs, des agents du Prodac défilent tous les jeudis à l’ofnac. Cependant, il semblerait qu’il s’agit plutôt de faute de gestion que de détournement de deniers publics, d’autant que depuis l’arrivée de Pape Malick ndour comme coordonnateur, les Israéliens ont recouvré leurs sous et repris les travaux.
L’affaire de détournement supposé de 29 milliards Fcfa au Programme des Domaines Agricoles Communautaires (Prodac) refait surface. Ceux qui pensaient que le dossier qui avait suscité une vive polémique, est rangé dans les tiroirs, risquent de déchanter. Car «L’As» a appris que l’Ofnac s’est saisi du dossier et a commencé à auditionner des agents du Prodac. Pour la petite histoire, cette affaire portant sur plus de 29 milliards Fcfa avait éclaboussé l’ancien ministre de la Jeunesse, Mame Mbaye Niang et les deux coordonnateurs du Prodac : Jean Pierre Senghor et Mamina Daffé. L’inspection Générale des Finances (IGF) avait révélé ainsi un scandale impliquant une bande de copains et de coquins qui se sucraient, telles des sangsues sur le Prodac. Le préjudice était estimé à plus de 29 milliards Fcfa. Révolté, Green 2000, un des acteurs de ce projet, avait menacé de quitté le Sénégal. En effet, «L’As» a appris de sources proches du dossier que l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac) est en plein dans ses investigations. En réalité, d’après nos interlocuteurs, il s’agit plus d’un scandale sur la gestion que d’un détournement proprement dit de deniers publics. A la télévision nationale, en début de semaine, les Israéliens ont confirmé avoir reçu leurs sous et annoncé leur retour. N’empêche, les enquêteurs de Seynabou Ndiaye Diakhaté vont fouiller la gestion du Prodac qui semble catastrophique. Les différents agents soupçonnés impliqués ou pouvant livrer des informations utiles sur ce supposé scandale révélé par l’IGF défilent tous les jeudis devant les enquêteurs de l’Ofnac. En réalité, les enquêteurs de l’IGF avaient relevé, dans leur rapport, plusieurs manquements, notamment du népotisme sur fond de délinquance sur des marchés publics attribués à la société israélienne Green 2000, de la surfacturation, des tracteurs cédés à un peu moins de 6 millions Fcfa en Inde et revendus à l’Etat du Sénégal à plus de 30 millions Fcfa l’unité, des dépenses irrégulières, des détournements de deniers publics etc.
Lancementy immient des DAC de Sangalkam et Keur Momar Sarr
La conséquence de cette situation est l’arrêt des travaux dans les trois Domaines agricoles communautaires (Dac), notamment celui de Séfa, Keur Samba Kane, Keur Momar Sarr et Itato. Dans une lettre adressée aux autorités, la société Green 2000 avait menacé de rompre le contrat qui la lie au bailleur Lo- cafrique et de quitter le Sénégal. Elle réclamait le paiement d’une dette de 3,375 milliards Fcfa. Toutefois, nos sources précisent que, dans cette affaire, il s’agit moins de détournement de deniers publics que de manquements dans la gestion. Il y a eu un amalgame à leurs yeux, puisque, disent-ils, le rapport ne parle pas de détournement, mais plutôt de délits d’initiés.
Cependant, c’est désormais l’embellie au Prodac avec l’avènement du nouveau coordonnateur, Pape Malick Ndour. Ancien du ministère des Finances, il a réussi à retenir Green 2000 d’abord en débloquant son matériel agricole retenu au Port Autonome de Dakar depuis 2018, mais aussi en payant les trois milliards dus. Ainsi, les Domaines agricoles communautaires (Dac) de Keur Momar Massar, Itato et Sangalkam vont bientôt être lancés. C’est donc une nouvelle embellie au Prodac.
TOUMAÏ, UN GRAND SAUT VERS LA VÉRITÉ DE LA LIGNÉE HUMAINE
Au Musée des civilisations noires à Dakar, une copie du crâne de "Toumaï", le plus vieil ancêtre connu de l'humanité, est exposé, symbole de la fierté du continent noir, mais aussi source de débat
Au Musée des civilisations noires à Dakar, la capitale sénégalaise, une copie du crâne de "Toumaï", le plus vieil ancêtre connu de l'humanité, est exposé, symbole de la fierté du continent noir, mais aussi source de débats.
Découvert le 19 juillet 2001 dans le désert du Djourab, à 800km au nord de la capitale tchadienne N'Djamena, Toumaï, qui veut dire "espoir de vie" en langue gorane, est le plus vieil hominidé découvert à ce jour, soit plus de 7 millions d'années.
UNE GRANDE PERCÉE SCIENTIFIQUE
"C'est le plus ancien connu depuis qu'il a été trouvé en 2001 et depuis lors, personne n'a trouvé quelque chose plus ancien qui soit pré-humain", a confié à Xinhua le professeur Michel Brunet, chef de la Mission paléoanthropologique franco-tchadienne (MPFT) qui a découvert Toumaï.
Cette découverte est considérée comme une grande percée scientifique qui pourrait changer fondamentalement l'arbre de l'évolution des espèces. Comme le disait Daniel Lieberman de l'Université de Harvard en 2002, elle "aura l'impact d'une petite bombe nucléaire".
Avant Toumaï, c'était la célèbre Lucy, un fossile de squelette féminin datant de 3,5 millions d'années et découvert en 1974 en Ethiopie, qui était considérée comme l'un des plus anciens ancêtres de l'humanité et présentée longtemps comme la "grand-mère de l'Humanité".
En fait, en plus de son ancienneté, Toumaï revêt également une importance géographique. Sa découverte constitue une véritable révolution dans la paléontologie humaine car le crâne a été découvert à 2.500km à l'ouest du célèbre Grand Rift africain.
Cela défiait directement la théorie de la Vallée du Rift, l'hypothèse d'une origine australe ou orientale de l'être humain défendue par le paléoanthropologue français Yves Coppens, co-découvreur de l'australopithèque Lucy.
CONTROVERSES JUSQU'À AUJOURD'HUI
Toumaï est une espèce à cheval entre les grands chimpanzés et l'espèce Homo, explique pour sa part l'archéologue Aimé Kantoussan, du Musée des civilisations noires de Dakar. Pour certains experts, cette définition reflète parfaitement la controverse à laquelle Toumaï est confronté.
Trois mois seulement après la publication en juillet 2002 d'un article sur Toumaï par l'équipe de M. Brunet dans la prestigieuse revue scientifique Nature, Milford Wolpoff et d'autres paléoanthropologues de l'Université du Michigan ont mis en doute les conclusions de l'équipe de M. Brunet, affirmant que ce fossile ancien est probablement celui d'un gorille primitif, ou d'un chimpanzé ou d'une espèce disparue depuis.
"Le crâne de Toumaï est par essence un crâne d'hominidé. La canine est petite, très petite. Si on avait un gorille, par exemple (...) on aurait là une canine qui serait (...) très grande. Or, la pointe de la canine était à la hauteur des incisives", explique Michel Brunet à Xinhua.
"Ça, c'est une canine humaine. Rien que la canine permet de dire que ce n'est pas un grand singe", martèle-t-il.
Mais la controverse persiste à ce jour. Les chercheurs soupçonnent maintenant l'équipe de Michel Brunet de bloquer des informations sur un fémur trouvé près du crâne, ce qui pourrait amener les gens à s'interroger sur la bipédie de Toumaï.
"Il n'y a pas de connexion automatique entre le crâne et le fémur. C'est découvert au même endroit, mais personne ne peut dire que c'est au même individu", assure M. Brunet à Xinhua, ajoutant que "personne ne peut dire scientifiquement ce fémur appartient à Toumaï".
FIERTÉ ET PASSION
Malgré tous ces débats et controverses, le crâne de Toumaï ne cesse de susciter la passion et la fierté au Tchad, son "pays natal", et même sur le continent africain.
Après dix ans d'études scientifiques dans des laboratoires étrangers, le crâne a été officiellement remis aux autorités tchadiennes en novembre 2011. L'original est conservé au Centre national de recherche pour le développement (CNRD) du Tchad et deux copies sont exposées au Musée national du pays.
En 2013, le président tchadien Idriss Déby a en remis une copie à l'UNESCO à Paris. "C'est avec un grand plaisir que nous offrons la réplique du crâne de Toumaï (...) en tant que bien commun et ancêtre de l'humanité", avait-il lancé.
Au Tchad, la plupart des gens connaissent Toumaï et en sont fiers. "C'est une fierté immense pour nous les Tchadiens d'être les descendants de Toumaï", se félicite ainsi Aboubakar Mahamat Saleh, un employé local de la filiale d'une compagnie étrangère.
"C'est un sentiment de fierté que le Tchad soit le berceau de l'humanité. Cette découverte a fait connaître le Tchad à travers le monde entier", renchérit son collègue Ramadane Saadaddine Rahma Saleh.
Que signifie aujourd'hui la découverte de Toumaï ? "Sur le plan scientifique, c'est la preuve que les recherches évoluent, en fonction des instruments, en fonctions des outils scientifiques", résume Aimé Kantoussan.
"Au début, c'est Lucy qui a été considérée comme l'ancêtre de l'humanité. Aujourd'hui, on voit que c'est Toumaï", indique l'archéologue sénégalais. "Plus l'humanité avance, avec, bien sûr, plus d'outils technologiques, plus (il y aura) de découvertes qui vont remettre en cause toutes ces théories acquises".
"LE GRAND MALHEUR DE L'AFRIQUE, C'EST AUSSI L'ABSENCE DE QUALITÉ DE SES DIRIGEANTS"
L'ancienne juge d'instruction française, Eva Joly, parle de sa croisade contre la corruption sur le continent, dont la plus retentissante concerne la compagnie Elf
Icône de l’anti-corruption, Eva Joly, a, au cours de sa carrière de juge d’instruction au pôle financier du Palais de Justice de Paris, mis à jour de nombreuses affaires dont la plus retentissante fut le réseau africain de corruption de la compagnie Elf. A son actif également la mise en examen de Roland Dumas, alors président de Conseil Constitutionnel français, ou encore l’affaire Bernard Tapie contre le Crédit Lyonnais. Eva Joly a également conseillé plusieurs gouvernements dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière internationale. En 2012, elle a été désignée candidate à l’élection présidentielle française pour le parti Europe Ecologie Les Verts.
Le mois passé, elle était reçue à Londres par l’ONG Tax Justice Network qui lui a remis un Prix pour sa contribution extraordinaire en faveur de la justice fiscale. Idriss Linge l’a rencontrée à cette occasion. Entretien.
Agence Ecofin : Votre plus grande bataille contre la corruption s’est déroulée en Afrique. Comment avez-vous mené cette enquête ?
Eva Joly : C’était une enquête qui avait commencé de façon assez modeste à partir d’un dossier de la COB (le gendarme de la Bourse en France, NDLR), à l’époque, concernant la société de textile BIDERMANN. Et j’ai découvert assez rapidement qu’il y a avait de mouvements de fonds pas normaux et au bout d’une longue enquête, j’ai pu déterminer que BIDERMANN avait bénéficié d’un soutien tout à fait anormal d’ELF. Et à partir de là, on est partis en Afrique et j’ai pu ainsi établir qu’il y avait tout un système de corruption et de bénéfices indus. Donc, l’argent de Elf était réparti : un peu retournait en Afrique mais beaucoup restait en France et servait pour les besoin propres des dirigeants, pour leurs femmes, leurs enfants, leurs maitresses, pour leur train de vie. Et c’est effectivement la plus grande enquête anticorruption en Occident depuis la deuxième guerre mondiale. Et ce qui est bien, c’est que nous avons pu la porter jusqu’au bout et que des gens ont été condamnés. 30 personnes ont été condamnées dans ce dossier. Mais c’était la première fois qu’on mettait vraiment à jour le réseau.
AE : Que vous a appris cette enquête sur l’Afrique ?
Eva Joly : On a montré comment des dirigeants africains, corrompus par l’argent d’ELF, personnellement, permettaient à la France de s’enrichir au détriment des pays africains. Ça, c’était très intéressant. Et cet aspect-là du dossier n’a pas été vraiment traité, je crois, alors qu’il y avait un matériel qu’on pouvait utiliser scientifiquement.
AE : Vous n’êtes pas intervenue qu’en Afrique francophone. En Zambie, par exemple, qu’avez-vous découvert ?
Eva Joly : Oui, la Zambie, comme tous les pays miniers qui vivent de l’extraction des matières premières, ne reçoit pas la juste part de cette rente naturelle qui est vraiment captée par les multinationales qui utilisent tous les « tricks in the book », notamment ils utilisent le tri des transferts au détriment des pays, que ce soit le Mali ou la Zambie. Ils utilisent les paradis fiscaux, comme Maurice pour la Zambie, et les bénéfices réalisés ne vont pas dans les pays où ils pourraient être taxés pour participer au développement.
En fait, les chiffres que nous avions à l’époque était que la Zambie ne tirait que 50 millions de dollars de cette industrie alors que la valeur de l’exportation était de l’ordre 3 milliards, donc c’était vraiment une petite partie. En plus, il subventionnait l’électricité nécessaire à l’industrie minière, sans compter l’usage des routes et autres… Et donc, c’est tout à fait révoltant. Et la Norvège dans le cadre de son projet d’aide au développement a aidé le gouvernement zambien à modifier les contrats qui le liaient aux multinationales et le résultat a été spectaculaire. Ça n’a malheureusement pas duré parce que le président, qui était anti-corruption et qui avait envie de ce programme (Michael Sata, NDLR), est mort et son successeur (Edgar Lungu, NDLR) est revenu dans les vieilles traditions...
AE : Comment ces chefs d’Etat peuvent-ils céder à la tentation ?
Eva Joly : C’est très souvent parce qu’ils sont payés, eux, à titre personnel avec des fonds sur des comptes, pour la Zambie, à Londres. C’est très peu cher pour les multinationales. Ils donnent 100, 120 millions aux dirigeants corrompus et moyennant quoi ils peuvent continuer à piller le pays. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui il faut créer un registre global de biens, mondial, qui permettrait de suivre qui est propriétaire de quoi, partout, et ceci pour pour les pays en développement, comme pour les pays développés. Et ça ce serait un progrès énorme dans la lutte contre la corruption et aussi contre toute forme de criminalité.
AE : Après toutes ces années à combattre la corruption en Afrique, voyez vous un progrès se dessiner ?
Eva Joly : Non. Le grand malheur de l’Afrique, c’est aussi l’absence de qualité de ses dirigeants. Et c’est à la société civile d’intervenir, c’est aussi de travailler sur la démocratie et de faire en sorte que les dirigeants soient plus transparents, plus comptables envers la population. Et que cette malédiction s’arrête. Je pense qu’il y a une grande volonté, une grande compréhension aujourd’hui dans les pays développés du fait que nous devons laisser à l’Afrique une plus grande partie de ses richesses. Nous sommes terriblement responsables de la situation au Mali.
LA PÉNURIE DE POISSONS S'AGGRAVE À NOUAKCHOTT
Le poisson devient de plus en plus rare et de plus en plus cher dans la capitale de la Mauritanie depuis quelques jours. Une situation due à l’absence des pêcheurs sénégalais et mauritaniens de la vallée du fleuve, partis passer la Tabaski en famille
Le poisson devient de plus en plus rare et de plus en plus cher dans la capitale de la Mauritanie depuis quelques jours. Une situation due à l’absence des pêcheurs sénégalais et mauritaniens de la vallée du fleuve, partis passer la Tabaski en famille. Au marché aux poissons de Nouakchott, sur la côte atlantique, les activités tournent au ralenti.
Le principal marché aux poissons de Nouakchott, généralement très animé, est affecté par la baisse de ses activités de pêche. Des centaines de pirogues sont immobilisées sur le rivage depuis la Tabaski, qui a occasionné le départ massif des pécheurs mauritaniens et sénégalais, partis dans leurs familles pour la fête de l’Aïd el-Kébir.
En nombre réduit, les pécheurs restés en activité ne peuvent pas assurer l’approvisionnement régulier du marché. « Il n’y en a pas beaucoup, explique Ba Samba, spécialiste du mareyage. Les pêcheurs ne sont pas bien qualifiés. Les gens qualifiés sont partis au village. Tous les pêcheurs sont au village. Souvent, si c’est la fête de la Tabaski, ils partent et restent là-bas un mois, un mois et demi, et reviennent. »
Fatima Ahmed, une vendeuse, a vu son chiffre d’affaires chuter faute de poissons de qualité. « Je viens au marché tous les matins pour repartir en début de soirée comme d’habitude, confie-t-elle. Je n’ai pas le choix. J’ai une famille à nourrir. Pourtant je vends très peu et mes clients repartent souvent sans poisson. Ces derniers temps, il n’y a pas assez de gros poissons, ce que demandent mes clients. J’espère que les choses vont bientôt revenir à la normale avec le retour des pécheurs. ».
Le manque de poisson engendre une hausse des prix du kilogramme pour les consommateurs. « C’est cher le poisson ces derniers jours, déplore Sidi Ahmed. Avant, on achetait les petites sardinelles à 20 et 30 ouguiyas. Aujourd’hui, elles sont vendues à 300 ouguiyas l’unité. Du coup, on ne peut plus manger de poisson. »
La situation risque de perdurer jusqu’au retour des pécheurs début octobre prochain, selon l’Association des mareyeurs mauritaniens.
LES 10 PAYS LES PLUS CONNECTÉS D’AFRIQUE
Le Sénégal affiche en 2018 un taux de pénétration d’internet de 62,9%, selon l'ARTP. Deux fois plus que les 30% annoncés par la Banque mondiale et encore bien plus que les 46% donnés par l’UIT. Qui croire ?
Maroc, Kenya ou Tunisie ? La palme du plus fort taux d’accès à internet en Afrique revient à des pays différents, en fonction des chiffres disponibles… Tour d’horizon des principales sources de référence.
Qui croire lorsqu’il est question d’accès à internet en Afrique ? La Banque mondiale évoque une moyenne de 22% d’internautes en Afrique subsaharienne, contre 55% en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, pour une moyenne mondiale de 49% (contre 81% en Europe et 77% en Amérique du Nord).
Ces données reposent sur les statistiques de l’Union internationale des communications (UIT), l’agence des Nations unies dédiée aux technologies de l’information et de la communication (TIC), ainsi que sur les enquêtes nationales réalisées auprès des ménages, dont la précision varie en fonction des pays.
De son côté, le site Internet World Stats donne une moyenne africaine (Afrique du Nord incluse) deux fois supérieure, à 39,8%, contre 57,3% dans le monde, avec une Amérique du Nord (89,4%) qui supplante l’Europe (86,8%). Ses sources : l’UIT, Facebook et World Wide Worxs, un bureau d’études sud-africain.
Le Maroc et les Seychelles en tête, selon la Banque mondiale
En nombre d’internautes sur la population totale, le Maroc arrive premier dans les statistiques 2017 de la Banque mondiale (62%), avant les Seychelles (59%) et le Cap-Vert (57%). L’Afrique du Sud fait partie, avec Djibouti, Maurice et la Tunisie, de quatre pays situés au 4ème rang (56%), avant le Gabon (50%), l’Algérie (48%) et l’Égypte (45%).
Le Rwanda (22%), qui communique fort sur sa stratégie digitale, occupe le 25ème rang en Afrique, au même niveau que la Libye, après le Cameroun et avant la Mauritanie. Souvent présenté comme un autre champion du numérique, le Kenya (18%) se trouve quant à lui au 30ème rang des 54 pays d’Afrique, en termes d’accès au web.
Inversement, les pays les moins connectés d’Afrique et du monde sont Madagascar (10%), la RDC et le Congo (9%), le Liberia, les Comores et le Soudan du Sud (8%), avant le Burundi et le Tchad (6%), la République centrafricaine et la Guinée-Bissau (4%), la Somalie (2%) et l’Erythrée (1%). Les plus faibles niveaux ailleurs dans le monde atteignent 11% en Afghanistan et en Papouasie Nouvelle-Guinée, 12% en Haïti et aux Iles Salomon.
Le Kenya et le Liberia premiers, selon Internet World Stats
Les dernières données d’Internet World Stats s’avèrent différentes et parfois curieuses, en raison de ce qui ressemble fort à une manipulation hasardeuse des données « Facebook ». Alors que le réseau social indique 155 millions d’utilisateurs par mois de ses plateformes (Facebook, Instagram et What’sApp) en 2019 en Afrique subsaharienne, sans donner de détail par pays, Internet World Stats le crédite de 204 millions d’abonnés en Afrique à fin 2018.
Les 10 pays d’Afrique les plus connectés au 30 juin 2019, selon ce classement, sont le Kenya (83%), le Liberia (80,9%), la Tanzanie (71,6%), les Seychelles (70%), la Tunisie (67%), le Mali (63,4%), Maurice (63,2%), le Cap-Vert (62,8%), le Maroc (61,8%) et le Nigeria (59,5%). Le Liberia doit cette étonnante performance à 4 millions de comptes Facebook pour une population totale de 4,9 millions de personnes.
Un chiffre aussi peu crédible que celui de l’Angola, où Facebook est crédité par Internet World Stats de 27,4 millions d’utilisateurs pour une population totale de 31,8 millions d’habitants. Autre surprise : la présence du Mali, qui ne sort qu’avec peine de sa grave crise politique et économique de 2012. Ce pays affiche un taux de pénétration d’internet de 13%, selon la Banque mondiale et l’UIT.
La Tunisie et le Gabon en tête, selon l’UIT
Pour compliquer la donne, les pays eux-mêmes donnent des chiffres différents les concernant. Le Sénégal affiche ainsi en 2018 un taux de pénétration d’internet de 62,9%, selon son Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) - deux fois plus que les 30% annoncés par la Banque mondiale et encore bien plus que les 46% donnés par l’UIT.
Qui croire ? L’UIT se présente comme la « source officielle des statistiques globales sur les TIC », tirant ses données des autorités de régulation des télécoms et des enquêtes auprès des ménages faites par les statistiques nationales de chaque pays.
Ses chiffres 2017 sont les mêmes que ceux de la Banque mondiale… à de notables exceptions près. Celles-ci changent tout au classement des pays les plus connectés. Les 10 premiers d’Afrique selon l’UIT sont la Tunisie (64,1%), le Gabon (62%), le Maroc (61,7%), les Seychelles (58,7%), le Cabo Verde (57,1%), l’Afrique du Sud (56,1%), Djibouti (55,6%), Maurice (55,4%), la Namibie (51%) et l’Algérie (47,6%).
Des tendances transversales
Quatre grandes tendances ressortent de ces données divergentes, parce qu’en évolution rapide et passées au crible par des statisticiens qui utilisent des outils différents. Tout d’abord, l’Afrique du Sud, seul « marché émergent » du continent, a perdu sa longueur d’avance des années 2000. La « nation arc-en-ciel » est pénalisée par ses inégalités (42% de sa population vit dans la pauvreté), d’où le plafond qu’elle semble avoir atteint ces dernières années autour de 50%, après avoir fait des bonds impressionnants entre 2009 et 2010 (de 10% à 24% d’internautes), puis 2011 et 2012 (de 34% à 41%).
Seconde tendance : tout va très vite aussi ailleurs en Afrique. L’Algérie est par exemple passée de 12,5 % à 60% d’accès des particuliers à internet entre 2010 et 2018, selon l’UIT - un résultat qui va affecter le classement des 10 pays africains les plus connectés en 2018.
Troisième tendance : les pays du littoral sont favorisés par l’arrivée des câbles à fibre optique. Les pays enclavés tels que le Tchad figurent au contraire parmi les marchés où l’accès à internet est le plus cher. L’Afrique centrale, pénalisée, accuse un net retard avec des taux d’environ 10%, qui s’explique aussi par son faible accès à l’électricité.
Enfin, l’accès à Internet passe très majoritairement par les smartphones (à hauteur de 88% au Sénégal par exemple, selon l’ARTP), et non par des ordinateurs et équipements à domicile. Selon le rapport de l’Association des opérateurs de téléphonie mobile dans le monde (GSMA) 2019 sur l’Afrique subsaharienne, le taux de pénétration du téléphone mobile va passer de 44% à 50% de la population entre 2018 et 2025, et celui de l’accès à internet de 23% à 39%. Ce rapport, lui aussi de référence, rappelle à quel point les chiffres comptent, dans la bagarre que se livrent les opérateurs autour d’un véritable pactole.
En 2018, les technologies et les services mobiles ont en effet généré 8,6% du PIB de l’Afrique subsaharienne, créant une valeur ajoutée de plus de 144 milliards de dollars. Et les 167 millions de nouveaux abonnés attendus d’ici 2025 vont alimenter la plus forte croissance de la téléphonie mobile dans le monde. Ils viendront principalement de cinq pays : le Nigeria, l’Éthiopie, la RDC, la Tanzanie et le Kenya.
PAR Charles Faye
AUDIO
COMMENT S'ÉTONNER DES ACCIDENTS SUR NOS ROUTES ?
Rien de valablement coercitif n’étant, la mort continuera son funeste rodéo sur les routes - Et ce ne sont pas les fortes décisions jamais suivies d’effet, souvent prises pour mourir dans la foulée, qui changeront quoi que ce soit
Comment peut-on s’étonner du fleuve rouge sang qui irrigue nos routes de nos veines ouvertes et chair déchiquetée, quand on ne s’arrête même pas au passage piéton ?
Comment peut-on s’émouvoir de l’hécatombe, quand les tocards de service, coincés dans leurs ferrailles obsolètes, sommeil au volant, ou engoncés dans le confort de leurs 4X4 ou berlines, téléphone à l’oreille, roucoulant les chromosomes, pianotent avec la vie des autres ! Sans que rien ni personne ne vienne arrêter le massacre. Même pas le gouvernement, aussi mollasson que coupable, complice de notre folie meurtrière !
Criminel en puissance. Au service de l’indiscipline et de l’incivisme, des fac-similés du genre de chauffards, on en compte à la pelle, et j’en suis !
Comme moi, ils conduisent comme je vis. Conscient de rien, même pas de notre infirme et épidémique nonchalance, encore moins de notre tempérament sanguin, et surtout pas de nos réactions épidermiques.
La belle opinion de soi. La mal-attitude ! Ça nous connaît. Malheureusement, le prix est chèrement payé sur nos routes. Par notre sang. Le ketchup des autoroutes et nationales !
Ni tolérant, ni solidaire. Ni patient, ni civil. Je suis, comme bien d’autres, ce potentiel tueur qui s’ignore. A qui, il suffit de patienter, le temps que l’espace et dame fortune se rencontrent, pour qu’il vive l’irréparable. Sous les roues de nos guimbardes validées par l’administration ou de nos bolides achetés, pour certains, à coup de soustractions comptables coupables, d’enrichissement sans cause, de détournement de deniers publics, d’escroquerie.
Comment veut-on que notre incivilité galvanisée par notre indiscipline et mauvaise foi notoires, ne soit pas le parangon de l’anti-modèle de la citoyenneté ou du respect de la vie. Surtout quand rien ne vient nous soumettre aux rigueurs des obligations nous y astreignant à force de lourdes sanctions financières !
Rien de valablement coercitif n’étant, la mort continuera son funeste rodéo sur les routes.
Et ce ne sont pas les fortes décisions jamais suivies d’effet, souvent prises pour mourir dans la foulée, qui changeront quoi que ce soit. Ce d’autant, qu’il n’y a personne d’assez courageux pour stopper la furie meurtrière.
Me Oumar Youm peut s’en désoler, sans y mettre la forme, et prouver par la même veine que notre administration n’est que manifestation du carambolage gouvernemental, qu’il pleurera encore de ses yeux notre forte propension à nous décimer en ces temps d’averses et de vacances !
A moins qu’un flic ne fasse son job, sans plus ni moins !
D’ici là, attachons nos ceintures, les fous sont aux volants !